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  • 03/11/2021 (mise à jour)

    03/11/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — 10 196 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24 h ont été annoncés mercredi en Roumanie ainsi que 449 décès liés à la Covid-19, et deux antérieurs à la période de référence. Plus de 19 000 personnes atteintes de Covid sont hospitalisées, dont 1 890 en soins intensifs. Bucarest, la capitale, reste la ville la plus touchée, avec un taux d’incidence de près de 13 cas par 1 000 habitants survenus en 14 jours, annonce aussi la Direction de santé publique. Ce taux est toutefois à la baisse pour le 12e jour consécutif, vu que le 22 octobre, il avait atteint un niveau maximum de plus de 16 cas par mille habitants. Bien que le nombre des cas de maladie soit à la baisse, le système sanitaire restera sous pression pendant encore au moins deux semaines, mettent en garde les autorités. La manager de crise de l’OMS en Roumanie, Heather Papowitz, recommande aux autorités de dresser un plan d’action très clair pour stopper la pandémie, avec des objectifs et des éléments clairs. Elle estime aussi que la vaccination est la seule solution. Détails après nos infos.



    Aide — Vu la situation difficile des hôpitaux roumains, plusieurs pays ont décidé de venir en aide à la Roumanie. Mardi, le pays a reçu une tranche de 10 concentrateurs d’oxygène, sur les 40 concentrateurs offerts par Israël. L’Etat hébreu enverra à Bucarest une équipe de spécialistes en soins intensifs pour lutter contre le Covid-19 afin d’aider les soignants, apprend-on par le correspondant de Radio Roumanie à Jérusalem, Dragoş Ciocârlan. Les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie, le Danemark ou encore la République de Moldova ont aidé la Roumanie par des dons consistant en médicaments, équipement médical ou par du personnel médical. Des patients atteints de Covid-19 en état grave ont été transférés vers des hôpitaux d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. Jusqu’ici, 73 patients roumains sont soignés à l’étranger. 22 sont décédés, et 7 ont guéri.



    Gouvernement — Le Parti national libéral (PNL) a lancé ce mercredi des négociations avec deux partis, afin de réunir une majorité potentielle au parlement. Le président libéral, Florin Cîţu, a déclaré, à l’issue de la rencontre avec les représentants de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), ancien partenaire dans la coalition gouvernementale, qu’il y avait de fortes chances de réfection de la coalition de droite issue des dernières élections. Il a précisé que les discussions avaient porté sur des principes, et aussi sur le programme de gouvernance. A son tour, le leader de l’USR, Dacian Cioloş, a affirmé avoir senti qu’il y avait de la disponibilité pour refaire la coalition, mais qu’il attendait une réponse claire de la part des libéraux. Jeudi, le PNL devrait rencontrer aussi le PSD (d’opposition, qui a le plus grand groupe parlementaire). Le PSD considère la possibilité d’entrer au gouvernement, mais n’exclut en fait aucun scénario. Ces discussions ont lieu après que les libéraux ont décidé d’être plus flexibles dans les négociations, vu que le premier ministre désigné Nicolae Ciucă, n’a pas réussi à obtenir le soutien parlementaire pour un éventuel cabinet minoritaire formé des membres du PNL et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR). Il a déposé son mandat. Détails après nos infos.



    Nucléaire — La Roumanie sera le premier pays au monde où les Etats-Unis mettront en place la technologie des réacteurs nucléaires modulaires de petites dimensions. Cela a été convenu mardi soir, par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et le représentant spécial du président américain pour le climat, John Kerry, lors du sommet pour le climat qui se tient à Glasgow, en Ecosse. Concrètement, d’ici 2028, la Roumanie doit inclure dans son système national de production d’énergie nucléaire ce type de réacteur. Selon un communiqué de la Maison Blanche, cette coopération entraînera la création d’environ 30 000 emplois dans les deux pays. Ce type de coopération à plusieurs niveaux — développement de technologies, production, services — doit être élargi à d’autres domaines aussi, a opiné le président roumain. Qui plus est, cette coopération dans le domaine du climat viendra compléter la collaboration à succès qui existe déjà entre la Roumanie et les Etats-Unis dans de nombreux autres secteurs et contribuera au renforcement du Partenariat Stratégique bilatéral, a encore ajouté Klaus Iohannis.



    Chômage — En Roumanie, le taux de chômage a diminué de 0,2 % en septembre par rapport à août 2021, arrivant à 5 % de la population. Le taux de chômage parmi les jeunes reste pourtant très élevé, soit de 19,5 %, constate l’Institut national de la statistique. Pour la tranche d’âge 15-74 ans, le nombre estimé des chômeurs est de 416 000 personnes. Par ailleurs, 300 000 nouveaux emplois ont été créés en Roumanie au cours des 10 premiers mois de cette année, soit environ 10 000 de plus que l’année dernière. Rien qu’en septembre dernier, plus de 37 000 nouveaux emplois ont été annoncés en Roumanie, apprend-on par la plate-forme d’emplois e-Jobs. La plupart des offres ont été lancées à Bucarest, la capitale, mais aussi à Cluj-Napoca (nord-ouest), Timisoara (ouest) et Brasov (centre). Pour ce qui est des emplois proposés par d’autres pays, la plupart des offres visaient l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Irlande et la France, dans des domaines tels les transports, la production, le BTP, le secteur sanitaire et les prestations de services.

  • 11/10/2021 (mise à jour)

    11/10/2021 (mise à jour)

    Consultations – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé lundi avoir désigné le leader de l’USR, Dacian Cioloș, comme candidat aux fonctions de premier ministre. L’annonce a été faite à l’issue des consultations avec les représentants des partis parlementaires en vue de désigner le candidat au fauteuil de premier ministre. Le chef de l’Etat a relevé que les discussions avaient réitéré l’importance de certains aspects à résoudre quels que soient les partis au pouvoir : la situation de la pandémie et celle des tarifs de l’énergie. Après l’annonce faite par le président, le leader de l’USR, Dacian Cioloş, a souligné que le parti qu’il dirige est prêt à assumer la responsabilité de la gouvernance et à entamer les négociations afin de former une majorité parlementaire. L’objectif de l’USR, c’est de sortir la Roumanie de la crise, de gérer la pandémie et la hausse des prix de l’électricité ainsi que d’assurer la mise en œuvre des réformes du Plan national de relance et de résilience, a ajouté Dacian Cioloş. Le gouvernement du Parti national libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie dirigé par le leader libéral Florin Cîţu a été destitué mardi dernier par motion de censure. Le cabinet était déjà minoritaire après le départ de la coalition gouvernementale de l’Union Sauvez la Roumanie. Après les consultations, les libéraux ont annoncé avoir participé à la rencontre sans aucune proposition de premier ministre parce qu’ils ne disposent pas actuellement d’une majorité parlementaire. Le leader du PNL, Florin Cîțu, a déclaré qu’il discuterait avec Dacian Cioloș après que ce dernier trouve une majorité avec « ses alliés » de la motion de censure, le PSD et l’AUR. Le porte-parole du PSD, le principal parti du législatif, Radu Oprea, a déclaré que le chef de l’Etat n’avait fait qu’« un changement dans l’alliance des perdants » par cette nomination. Il a ajouté que Dacian Cioloş « ne peut pas compter sur les voix du PSD » pour dégager une majorité au parlement, et que les sociaux-démocrates souhaitent des élections anticipées. Le député George Simion, coprésident de l’Alliance pour l’unité des Roumains, ultranationaliste, considère que la nomination de Dacian Cioloş aux fonctions de premier ministre « ne semble qu’un jeu politique ». Il a précisé attendre le prochain mouvement du chef de l’Etat, car « il n’y a pas de majorité qui soutienne » le leader de l’USR. Le chef des députés de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Csoma Botond, a déclaré que pour le parti qu’il représente, il sera très difficile de soutenir un gouvernement dirigé par Dacian Cioloş, et que le président comptait peut-être sur la majorité de la motion de censure, formée avec le PSD et l’AUR.



    Covid en Roumanie — Afin de gérer la 4e vague d’infections au coronavirus, la Roumanie a demandé de nouveau de laide internationale. Cette fois-ci, par l’intermédiaire du Centre euro-atlantique de coordination de la réponse en cas de désastres. La Roumanie a besoin de l’immunomodulateur Tocilizumab et de concentrateurs d’oxygène de 10 litres, destinés à soigner les patients atteints de formes sévères et critiques de Covid-19. La semaine dernière, la Roumanie avait adressé une demande similaire par le Mécanisme européen de protection civile. 9 148 nouveaux cas de contamination au Covid-19 en 24 heures ont été rapportés lundi en Roumanie, dont plus d’un quart à Bucarest. 209 décès ont également été enregistrés. Les hôpitaux soignent actuellement 17 000 malades de Covid, dont plus de 1 600 en réanimation. Les taux de contamination les plus forts par mille habitants sont à retrouver à Bucarest et dans le département limitrophe d’Ilfov, soit plus de 14, ainsi que dans celui de Timiş (ouest), avec plus de 10. Les médecins estiment que le nombre des personnes qui ont besoin de soins intensifs est nettement plus élevé maintenant. Afin d’accroître le nombre de tels lits, deux hôpitaux modulaires ont été dressés, qui commenceront à recevoir des malades en état grave mardi. Sur la toile de fond d’un très grand nombre de malades, de plus en plus de Roumains se font vacciner. A présent, près de 5,8 millions d’entre eux ont reçu au moins une première dose.



    Vaccination — Le premier ministre par intérim, Florin Cîţu, a annoncé qu’il n’irait pas à la réunion de la Chambre des députés de Bucarest où il était invité ce lundi pour présenter un rapport sur la campagne de vaccination contre le Covid-19. Cette demande a été faite par l’Union Sauvez la Roumanie, qui a détenu le portefeuille de la Santé jusqu’à sa sortie de la coalition gouvernementale. De l’avis de l’USR, Florin Cîţu serait le principal responsable pour l’échec de la campagne de vaccination, qu’il avait souhaité coordonner personnellement. La Roumanie est avant-dernière dans l’Union européenne dans le classement de l’immunisation anti-Covid, avec un tiers seulement de la population éligible pleinement vaccinée.



    Commerce – Le déficit de la balance commerciale de la Roumanie s’est élevé à 14,6 milliards d’euros durant les huit premiers mois de l’année, en hausse de 3,087 milliards d’euros par rapport à la même période de l’année précédente, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique, rendus publics ce lundi. Durant cette période, les exportations ont dépassé les 48 milliards d’euros, alors que les importations ont été de près de 63 milliards d’euros. Les exportations de la Roumanie ont progressé de 24 %, mais que les importations ont augmenté de 25 %.



    Chemin de fer — 60 000 jeunes Européens de 19 à 20 ans, des Roumains compris, peuvent s’inscrire, du 12 au 26 octobre, afin d’obtenir des permis gratuits pour le transport ferroviaire dans l’UE, valables l’année prochaine, par l’initiative DiscoverEU. Les jeunes sélectionnés peuvent voyager dans les Etats membres à partir de mars 2022 jusqu’en févier 2023 pendant 30 jours tout au plus. A cause de la pandémie imprédictible, tous les voyageurs recevront des réservations flexibles par l’intermédiaire d’un pass de voyage mobile, et la date du départ peut être modifiée jusqu’au moment du déplacement. Chaque Etat membre se voit allouer un nombre de pass de voyage, selon la population nationale rapportée à celle de l’Union. Les gagnants peuvent voyager seuls ou en groupe de cinq tout au plus, pour autant que chaque membre du groupe ait l’âge éligible.

  • Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Motion de censure contre le gouvernement Cîţu

    Constituée après les élections législatives de décembre dernier, la coalition entre le Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) a réussi deux tests ce mardi. Celui de constitutionnalité, elle l’a raté. La Cour constitutionnelle a statué que Renate Weber reprendrait sa qualité d’Avocat du peuple (l’équivalent du Défenseur des droits). Selon la Cour, la décision de l’Assemblée législative de la révoquer enfreint le principe de l’État de droit et celui de légalité et de suprématie de la Constitution ainsi que des dispositions de la loi portant organisation et fonctionnement de l’institution de l’Avocat du peuple. Lorsqu’ils l’ont destituée, les parlementaires du pouvoir lui ont reproché d’avoir transgressé la Constitution et d’avoir été plutôt un défenseur du PSD, qui l’avait installée à ces fonctions en 2019, lorsqu’il était au pouvoir. La plupart préparaient déjà l’installation d’un successeur, mais Mme Weber revient et pourra à nouveau exercer son droit de contester les lois et les ordonnances du gouvernement devant la Cour constitutionnelle.



    En revanche, la majorité parlementaire a passé le test de la cohésion à un moment où tant le PNL que l’USR-PLUS préparent des congrès qui auront lieu bientôt pour élire de nouveaux chefs. Pendant ce temps, les relations entre les deux partis ne sont pas du tout cordiales. En avril dernier, les dirigeants d’USR-PLUS annonçaient au premier ministre libéral Florin Cîţu le retrait de leur soutien politique, parce qu’il avait limogé leur collègue du ministère de la Santé, Vlad Voiculescu. Finalement, un successeur a été trouvé pour Voiculescu, Cîţu est resté premier ministre et USR-PLUS – au gouvernement.



    Et ce mardi, tous les députés du pouvoir sont restés assis et n’ont pas exercé leur droit de vote de la motion de censure déposée par le PSD. Elle a été votée uniquement par l’autre parti d’opposition nationaliste, le parti Alliance pour l’unité des Roumains (AUR). Les initiateurs avaient besoin de 234 voix pour, soit la moitié plus un du nombre des sénateurs et députés. Ils n’en ont recueilli que 201. Les analystes affirment que le résultat était prévisible et que la motion n’était qu’un exercice d’image pour la gauche, qui a eu l’occasion de faire un réquisitoire des politiques sociales et salariales du gouvernement. Le PSD accuse le cabinet en place de conduire l’économie roumaine au bord du gouffre à une vitesse vertigineuse. Les sociaux-démocrates affirment que si pour la plupart des Roumains le pouvoir d’achat diminue chaque seconde, la coterie politique et les entreprises du parti engrangent des bénéfices faramineux. Ils considèrent le Plan national de relance et de résilience — pas encore approuvé par la Commission européenne – aussi comme un échec.



    En réplique, les membres de la majorité parlementaire ont rappelé aux opposants les politiques hallucinantes des années dernières, lorsque l’homme fort de la politique roumaine était l’ancien chef du PSD Liviu Dragnea, maintenant emprisonné pour corruption. Les commentateurs estiment que, quelle que soit la couleur des protagonistes, les jeux politiques au Parlement ont de moins en moins d’échos dans la société. Lors des dernières élections législatives, les deux tiers de l’électorat ne s’étaient même pas rendus aux urnes. Et un vaste sondage d’opinion, publié ce mois-ci, révèle que 68,1 % des Roumains estiment que les choses dans ce pays vont dans la mauvaise direction, et seulement 25 % pensent que la direction est juste.


    (Trad. : Ligia)


  • 18.12.2020

    18.12.2020

    Coronavirus en Roumanie — 5 340 nouvelles infections au virus SARS-CoV-2 ont été rapportées en Roumanie ces dernières 24 heures sur un total de 27 482 tests pratiqués au niveau national, a informé le Groupe de communication stratégique. Pendant ce temps, 188 personnes atteintes de Covid-19 ont succombé des suites de la maladie, portant le bilan total des décès à 14 157. 1 270 personnes sont en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la Roumanie a recensé 582 786 cas d’infection au nouveau coronavirus, dont plus de 494 948 ont été déclarés guéris. Au sein de la diaspora roumaine, le nombre des cas de Covid-19 est monté à 7 036, soit deux de plus qu’hier, tandis que celui des décès est de 128. Le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru, a annoncé que le gouvernement avait approuvé les normes visant l’autorisation, l’organisation et le fonctionnement des futurs centres de vaccination. Nous reviendrons à ce propos.



    Grèce — Toutes les personnes qui entrent en Grèce à partir de ce 18 décembre sont tenues de s’isoler pour une période de trois jours, annonce le ministère roumain des Affaires étrangères. Cette mesure, qui sera en vigueur jusqu’au 7 janvier, complète les autres conditions déjà en vigueur — l’obligation de présenter un résultat négatif d’un test PCR fait dans un délai de 72 heures tout au plus avant l’entrée sur le territoire grec, de remplir le formulaire de localisation et, en cas d’entrée par les frontières routières, celle de faire un test rapide, à résultat immédiat. Les chauffeurs routiers affectés au transport international de marchandises qui sont en transit ou qui prennent des marchandises en Grèce et quittent immédiatement le territoire de cet Etat en sont dispensés. D’autre part, toujours selon le ministère roumain des Affaires étrangères, à partir du 19 décembre, les personnes qui voyagent en Autriche, celles de Roumanie comprises, seront placées en quarantaine pour 10 jours tout de suite après avoir foulé le sol autrichien. Cette quarantaine peut être suspendue suite à la présentation du résultat négatif d’un test de dépistage de l’infection au SARS-CoV-2, pratiqué dans les cinq jours précédant l’entrée en Autriche, aux frais de la personne respective. Le ministère roumain des Affaires étrangères précise que cette restriction sera d’application pour une période indéterminée.



    Négociations — En Roumanie, les négociations menées par le PNL, l’Alliance USR-PLUS et l’UDMR pour la formation d’une majorité parlementaire et d’une coalition gouvernementale de centre-droit se poursuivent ce vendredi. Le partage des fonctions de premier ministre, de président de la Chambre des députés et de chef du Sénat demeure le sujet sensible. Le leader des libéraux, Ludovic Orban, a déclaré que les trois partis feraient des efforts de manière à finaliser les négociations, d’autant plus que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a convoqué le futur parlement le 21 décembre prochain. Le PNL a deux propositions de premier ministre : soit l’actuel ministre des Finances, Florin Cîtu, soit l’ancien chef du gouvernement, Ludovic Orban, président du PNL, qui a démissionné de ses fonctions de chef du cabinet de Bucarest après les élections. L’Alliance USR PLUS a rejeté dès le départ l’idée que Ludovic Orban soit réinstallé à la tête de l’Exécutif. L’UDMR demande un partage équilibré des postes clé de l’Etat. Pour sa part, le PSD, qui est arrivé en tête au scrutin du 6 décembre dernier, critique toutes les variantes proposées par les partis qui souhaitent former une majorité de centre-droit. Le leader des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu, a déclaré que les membres de la direction du parti ou que des présidents d’organisations locales n’occuperaient pas de fonctions au Législatif. Le président du PSD a répété que la solution correcte, dans les conditions de la pandémie qui sévit actuellement, c’est de former un gouvernement d’union nationale, dirigé par le médecin Alexandru Rafila.



    Journée des minorités nationales — Le président Klaus Iohannis a transmis un message aujourd’hui, à l’occasion de la Journée des minorités nationales de Roumanie. Il y souligne qu’il est essentiel que toutes les forces politiques responsables comprennent la nécessité d’éliminer le discours de haine ainsi que l’agenda chauvin et extrémiste. Nous honorons, en ce jour, le rôle essentiel de toutes les minorités nationales dans la société, l’histoire et les projets futurs de la Roumanie, affirme le chef de l’Etat. Klaus Iohannis souligne que la Roumanie, en parfait accord avec les valeurs de la grande famille européenne dont elle fait partie, reconnaît l’importance de l’unité dans la diversité, de la richesse spirituelle résultant tant de la coexistence historique, du respect mutuel que de l’engagement actuel de protéger les droits des personnes appartenant aux minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques. Une vingtaine de minorités ethniques vivent en Roumanie.



    Commémoration — 31 ans après la révolution de décembre 1989, la ville de Timişoara (ouest) continue de commémorer ses héros, mais ce dans des conditions de pandémie. Aujourd’hui, l’Association Memorialul Revoluţiei a organisé un pèlerinage aux 14 monuments de la ville, érigés dans les points les plus brûlants des événements de décembre 1989, où des couronnes de fleurs ont été déposées. Les événements se poursuivront en soirée, lorsque des chandelles seront allumées sur les marches de la Cathédrale métropolitaine, en souvenir des jeunes qui ont été tués par balle par les forces répressives alors qu’ils protestaient contre le régime communiste. Une journée de deuil a été observée hier à Timişoara où, le 17 décembre 1989, le dictateur Nicolae Ceauşescu donnait l’ordre que des munitions létales soient utilisées contre ceux qui contestaient, dans les rues, le régime communiste qu’il dirigeait. Les protestations dans cette ville, où une centaine de personnes sont mortes et environ 350 autres ont été blessées, ont été l’étincelle qui a mené, quelques jours plus tard, à la chute du dictateur, suite à la révolution la plus sanglante de l’Europe du sud-est.



    Météo — Nous continuons d’avoir de la grisaille aujourd’hui en Roumanie, mais le temps est chaud pour la saison. Des ondées sont signalées sur le sud-est, et des giboulées sur le haut relief. Les maximales du jour vont de 2 à 9°, avec 4° à Bucarest.


  • A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 24.04.2019

    Alors que la coalition au pouvoir na plus la majorité à la Chambre des députés, cette dernière vote ce mercredi les modifications controversées du Code pénal.


  • A la Une de la presse roumaine ce 11.12.2018

    A la Une de la presse roumaine ce 11.12.2018

    Lordonnance durgence portant amnistie et grâce pourrait être promue par le gouvernement. Alors que le PSD, au pouvoir, a perdu la majorité à la Chambre des députés par le départ de quatre parlementaires, lopposition attaque.

  • 12.06.2015

    12.06.2015

    Motion – Le Parlement de Bucarest a rejeté aujourd’hui la motion de censure déposée par l’opposition libérale contre le gouvernement du premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Seulement 194 députés et sénateurs ont voté en faveur de la motion qui accusait le chef du cabinet d’excès de pouvoir et de limiter le droit de vote des Roumains du pays et de l’étranger.



    Politique – Le premier ministre de la République de Moldova, Chiril Gaburici a démissionné aujourd’hui alors qu’il est accusé d’avoir falsifié son diplôme de Baccalauréat. Il a expliqué son geste affirmant que l’opinion publique devrait être préoccupée par les problèmes de l’Etat et non pas par ses diplômes d’études. Ce jeune homme d’affaires avait été investi en février par la coalition gouvernementale minoritaire des libéraux-démocrates et des démocrates, mais aussi grâce à l’appui des députés communistes pro-russes. Se déclarant pro-occidental, mais accusé d’inefficacité et de corruption, son cabinet avait été soumis à une contestation virulente. Dimanche dernier une dizaine de milliers de personnes était descendue dans les rues de la capitale pour demander la démission des leaders de la coalition après la disparition d’un milliard de dollars du système bancaire de la République. La démission du premier ministre intervient deux jours avant les élections municipales. De l’avis des analystes, les grands enjeux du scrutin sont la mairie et le conseil municipal de la capitale, Chisinau. Selon les sondages sur les intentions de vote, l’actuel édile en chef, Dorin Chirtoaca, un promoteur du rapprochement de l’Occident et de la Roumanie disputera le deuxième tour du scrutin contre l’ex première ministre communiste Zinaida Greceanâi, soutenue par les socialistes pro-russes.



    FITS – Coup d’envoi aujourd’hui à Sibiu du plus important événement des arts du spectacle de Roumanie, le Festival international du théâtre. 10 jours durant, 2500 artistes et autres invités de 70 pays transformeront la ville en une immense scène où se dérouleront pièces de théâtre, spectacles de danse et de cirque, concerts de musique. Les 7 doigts de la main du Canada et le spectacle Le Cendrillon, une production du Theatre National de la communaute française de Belgique ainsi que le spectacle Carmen, du Théâtre Stabile de Turin comptent parmi les points forts à l’affiche du festival.



    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie est à Belfast où elle doit affronter l’Irlande du Nord dans un match de qualification à l’Euro 2016. Selon les commentateurs sportifs, ce match est une véritable finale du groupe F qui inclut aussi la Hongrie, la Finlande, la Grèce et les Iles Féroé. Après quatre victoires et une égalité en cinq matchs, les Roumains sont les leaders du groupe avec 13 points suivis par les Nord-Irlandais avec 12 points.


    Jeux – 147 sportifs de 22 disciplines (83 hommes et 64 femmes) représentent à partir d’aujourd’hui la Roumanie à la première édition de Jeux européens, accueillis par la capitale azérie Bakou. Des sportifs d’une cinquantaine de pays sont en lice pour décrocher 253 médailles. La compétition est un critère de qualification aux JO de l’année prochaine, au Brésil. La deuxième édition de Jeux Européens devrait se dérouler d’ici quatre ans aux Pays-bas, mais les autorités de ce pays ont annoncé cette semaine qu’elles renonçaient à l’organisation de cette compétition.



    Sondage – La perception sur la corruption généralisée s’est améliorée en Roumanie ces deux dernières années, selon une étude EY (anciennement Ernest&Young) – une des plus grandes sociétés de services professionnels du monde. Conformément à ce document dans les grandes entreprises, 4 salariés sur 10 affirment que la corruption est un phénomène généralisé. 58% des personnes interviewées ont affirmé que les entreprises avaient adopté des politiques anti-corruption et la moitié des Roumains considèrent utiles les sessions de formations anti-corruption. Les réponses illustrent une évolution positive de l’opinion des entreprises sur l’adoption de programmes anti-corruption et de suivi des conflits d’intérêts. L’étude EY « Fraud Survey » a été réalisé au niveau mondial sur un échantillon de 3800 salariés des grandes entreprises.

  • La roumanisation de la Roumanie

    La roumanisation de la Roumanie

    La Roumanie n’a pas été une exception à la règle de l’Etat-nation, caractérisé notamment par cette tendance à l’assimilation et à l’homogénéisation. Le processus par le biais duquel un Etat devenait national, c’est-à-dire homogène du point de vue ethnique, a pris le nom de la nation majoritaire. En Roumanie on parle donc de « roumanisation ». L’historien Lucian Boia est le plus controversé de la Roumanie contemporaine puisqu’il s’est attaqué à tous les clichés et préjugés de l’histoire nationale de la Roumanie. Dans son volume le plus récent « La roumanisation de la Roumanie », l’auteur parle du mécanisme par le biais duquel la Roumanie est devenue plus homogène du point de vue ethnique. Ses propos ont déjà suscité de nombreuses controverses.

    Lucian Boia évoque les éléments constitutifs et la définition de la nation : « Si l’on se rapporte au 19e siècle, il y a, généralement parlant, deux types de nation, d’idéologie nationale : le type français et le type allemand. La nation française, inaugurée par la Révolution française, est une nation politique, on appartient au corps politique de la nation, l’origine, la langue etc. ne comptent pas. La nation allemande est d’ordre ethnique. On est Allemand parce que l’on est né Allemand. Donc, on naît Allemand et on devient Français. Les Roumains ont choisi, eux, la variante allemande de la nation. Il est évident que pour un très grand nombre de Roumains, la nation est un concept fondé sur l’ethnicité. Comment être Roumain si l’on est Allemand ? Comment expliquer à une grande partie des Roumains qu’un Allemand peut être Roumain ? Ils ont leur logique. Pourtant, cette conception de la nation commence à perdre du terrain. C’est que la tendance générale, dans le monde civilisé, favorise le type français, le type politique : nous sommes Roumains quelle que soit notre origine. »

    Que signifie la roumanisation de la Roumanie ? Lucian Boia compare ce processus à ce qui s’est passé dans d’autres pays : « Je me suis rapporté au processus de roumanisation, mais de quelle façon ? Je l’ai déjà dit dans d’autres livres. Il ne faut pas s’imaginer qu’un tel phénomène a eu lieu uniquement en Roumanie. Je ne veux absolument pas critiquer ce qui s’est passé en Roumanie – ni louer cet état de choses non plus. Je constate, tout simplement, que les choses se sont passées d’une façon ou d’une autre, avec une intensité ou une autre, avec un effet ou un autre… Pourtant, ce genre de choses sont arrivées dans la quasi-totalité des Etats-nations. Comprenez-moi bien ! Nous ne devons pas être hypocrites et croire que l’Etat-nation défend les minorités ethniques. Certes, on peut trouver un point d’équilibre pour ce qui est du traitement appliqué aux minorités. Pourtant, il est évident qu’en principe, l’Etat national n’est pas favorable aux minorités. L’objectif de l’Etat-nation est justement de consolider la nation respective, de rassembler les gens autour d’une certaine culture nationale, y compris autour d’une langue. Et le meilleur exemple en est la très démocratique France. Les Français ont tout simplement éradiqué leurs minorités. Ils ne l’ont pas fait par le génocide, ni de manière brutale, pourtant, ce fut l’anéantissement parfait. Même ceux qui ont pratiqué le génocide n’ont pas réussi à mener cette tâche comme les Français l’ont fait. Jusqu’au seuil de la Révolution française, la plupart des habitants de la France ne parlaient pas le français. Par un caractère très centralisé de l’Etat, par l’administration, l’école et l’armée, la France s’est francisée. »

    Selon Lucian Boia, la nationalisation des Etats-nations d’Europe centrale et orientale a été un processus beaucoup plus compliqué et souvent plus violent : «En Europe centrale et orientale, les choses se sont passées d’une tout autre manière, compte tenu de la perméabilité de cette zone, des migrations qui ont continué jusqu’à une époque tardive, des empires qui ont divisé la région, avec tout le va-et-vient ethnique. Au moment où les Etats-nations se sont constitués, des majorités et des frontières se sont créés, pourtant, ces frontières ont englobé aussi des minorités ethniques et religieuses. Il a été impossible de tracer des frontières idéales, susceptibles de contenter tout le monde. Le résultat a dépassé ce qui a été réalisé en Roumanie. La Roumanie compte encore des minorités, pourtant, il y a des pays comme la Pologne, qui, pendant l’entre-deux-guerres, enregistrait plus de minorités que la Roumanie. Ce qui s’est passé, on le sait déjà : l’extermination des Juifs – dont les Polonais ne sont nullement responsables, ensuite ils ont perdu les territoires de l’est et ont reçu des territoires allemands dans l’ouest. Les territoires allemands ont été évacués. Actuellement, en Pologne, le nombre de minorités est nettement inférieur à celui de Roumanie. En République Tchèque, ce fut pareil. Pendant l’entre-deux-guerres, un tiers de la population de ce pays était allemande. »

    Lucian Boia s’attarde également sur l’évolution des rapports entre les Roumains et les autres ethnies, qui ont mené à la formation de la nation politique roumaine : « On a là une zone frontalière, disons, où les Roumains sont entrés en contact avec un grand nombre d’ethnies, de cultures, cette zone est une sorte de creuset ethnique et culturel d’une richesse extraordinaire. C’est d’ailleurs ce qui a fait la richesse de l’histoire roumaine, une richesse que les historiens roumains ont préféré éviter. Lorsqu’ils ont écrit l’histoire des Roumains, ils ont adopté une attitude concessive vis-à-vis des minorités. Les ethnies ont des traits culturels et religieux distincts, qui ont souvent joué un rôle très important. Ion Luca Caragiale est un exemple célèbre : ce grand dramaturge n’avait pas une goutte de sang roumain dans ses veines. Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas Roumain. Ce qui nous ramène, une fois de plus, à la définition du Roumain, au problème de la nation. C’est quoi, finalement, être Roumain ? Cette question est d’ordre culturel et non pas biologique. Du point de vue culturel, Caragiale est Roumain, du point de vue biologique, il ne l’est pas. »

    De nos jours, la Roumanie est « plus roumaine », du point de vue ethnique qu’elle ne l’était il y a 70 ans. Pourtant, ceux qui ont choisi d’être Roumains n’ont pas été moins Roumains que les autres.

  • A la une de la presse roumaine – 27.11.2014

    A la une de la presse roumaine – 27.11.2014

    Les quotidiens de Bucarest évoquent l’équipe de conseillers de Klaus Iohannis, ses propos sur la majorité au Parlement et sur la lutte contre la corruption, ainsi que la visite qu’il fera ce vendredi en République de Moldova. Détails dans la revue de presse de RRI.