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  • Prolongation des mandats des élus locaux

    Prolongation des mandats des élus locaux

    Si la pandémie ne s’était pas déclarée partout dans le monde, la Roumanie aurait déjà organisé des élections locales, puisque les mandats des élus expirent le 21 juin. Pourtant, le scrutin a été reporté afin de limiter la propagation du coronavirus. En même temps, le PSD et l’ALDE, tous les deux en opposition, ainsi que le PNL, au pouvoir, ont produit une initiative législative, pour éviter que les communautés locales restent sans édile à leur tête.

    Lancé en procédure d’urgence, le projet de loi a reçu vendredi le feu vert du Sénat et lundi, la Chambre des députés a donné son vote final, prolongeant les mandats des maires jusqu’au 1 novembre. Les députés ont également décidé de réduire de moitié le nombre minimum de signatures nécessaires pour déposer une candidature et de fixer la date du prochain scrutin à au moins 60 jours avant le jour J, via une loi organique au lieu d’une décision gouvernementale. Eh bien, c’est justement cet aspect qui est la pomme de discorde entre le pouvoir et l’opposition. Tout comme au Sénat, l’amendement a été critiqué à la Chambre des députés par le PNL qui a refusé de le voter.

    Aux dires du leader des députés libéraux, Florin Roman, fixer par loi organique la date du prochain scrutin est inconstitutionnel, puisque cela contredit certaines dispositions du Code administratif. Florin Roman:« Une fois de plus, on ouvre la Boîte de Pandore, puisqu’on a une majorité parlementaire conjoncturelle, qui s’attribue une partie des prérogatives présidentielles et gouvernementales et qui ignore le principe de la séparations des pouvoirs. »

    Une opinion contraire à celle du PSD, majoritaire au Parlement, et dont le leader par intérim et président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, affirme: «A ma connaissance et après avoir lu la motivation de la Cour Constitutionnelle, j’ai cru comprendre qu’aussi bien le Gouvernement que le Parlement peuvent fixer la date des élections. »

    Le projet de loi bénéficie aussi du soutien de l’UDMR. « Cette année, il serait nécessaire que les formations politiques obtiennent une majorité encore plus large que le soutien détenu par l’actuel gouvernement au Parlement, afin d’établir la date des prochaines élections. Et nous, on pense que cette majorité est en train de se constituer », ont fait savoir les représentants de l’UDMR. Quant à l’USR, cette formation a justifié son vote en affirmant qu’à l’heure où l’on parle, cette proposition législative était la seule option possible pour que l’administration publique ne plonge dans le chaos. (trad. Ioana Stancescu)

  • Qu’en est-il des élections locales ?

    Qu’en est-il des élections locales ?

    Les disputes sur la scène politique roumaine et le scénario d’une possible prorogation de la durée des mandats des élus locaux ont amené aussi bien le PNL, au pouvoir, que le PSD, d’opposition, devant la Cour constitutionnelle, récemment saisie au sujet des actes règlementaires adoptés par le Gouvernement et le Parlement. Mercredi, les juges de la Cour ont déclaré à une large majorité de voix inconstitutionnel le décret d’urgence du cabinet Orban visant une possible prorogation des mandats des chefs de l’administration locale. Les juges ont affirmé que la mise en place d’une telle mesure provoquerait un parallélisme inacceptable, puisqu’au moment de l’entrée en vigueur de cette ordonnance, une autre était déjà en place.

    De ce fait, la Cour a décidé que les mandats des maires pourraient être prolongés seulement aux termes d’une loi. Rappelons-le, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, le Parlement avait adopté un projet de loi censé, d’une part, prolonger d’ici la fin de l’année les mandats des élus locaux, et de l’autre – accorder au Législatif le droit de fixer la date du prochain scrutin par une loi organique. Selon les magistrats, la prorogation des mandats devrait se décider au Parlement. Quant à la date des prochaines élections locales, elle devra s’inscrire dans le surcroît de temps accordé aux maires pour mener à bout leurs mandats. L’Assemblée législative et le Gouvernement seront donc tenus de collaborer en ce sens.

    La décision de la Cour constitutionnelle a provoqué des réactions parmi les responsables politiques. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a appelé toutes les forces politiques à rédiger ensemble une loi sur la prorogation des mandats et sur la date des prochaines élections. Vu que les mandats actuels expirent le 21 juin, les représentants des partis parlementaires devraient commencer à promouvoir cette proposition de loi au Parlement dès la semaine prochaine afin d’éviter qu’un désastre ne se produise au sein de l’administration locale, a précisé M. Ciolacu. Une fois le projet de loi adopté, de nouvelles consultations auront lieu pour fixer la date des prochaines élections, a ajouté Marcel Ciolacu.

    Le leader des députés libéraux, Florin Roman, a pour sa part qualifié la décision de la Cour comme du jamais vu, puisque, dit-il, les juges se sont autosaisis au sujet du décret gouvernemental que personne n’a attaqué devant la Cour. Pourtant, a-t-il reconnu, si les partis parviennent à un consensus à ce sujet, la proposition de loi passera très vite au Parlement. Selon M. Roman, par sa décision, la Cour offre au gouvernement la possibilité de fixer, comme il le fait depuis 30 ans déjà, la date du scrutin et le calendrier des élections, et au Parlement d’établir, par une loi, le mandat des élus locaux. Les libéraux ont également proposé une période pour le prochain scrutin local, à savoir fin septembre ou début octobre. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Candidats roumains aux élections pour le Parlement Européen

    Candidats roumains aux élections pour le Parlement Européen

    Ce mercredi ce fut le terme final pour déposer les candidatures pour le Parlement Européen et à partir de jeudi on peut déposer les éventuelles contestations dont le délai maximum de solution est 16 avril. Ce qui était prévisible, tous les partis parlementaires ont avancé des listes complètes d’aspirants briguant les 32 mandats de députés européens auxquels la Roumanie a le droit. L’alliance de gauche formée par le Parti Social Démocrate (PSD) — l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie — le Parti Conservateur, au gouvernement, leur partenaire dans l’Exécutif, l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR), l‘opposition libérale et celle démocrate-libérale ont conservé, en général, pour les places éligibles de leur liste des noms ayant confirmé dans le mandat actuel les attentes des chefs des partis.



    Il est, d’ailleurs, extrêmement probable que les sociaux-démocrates Corina Cretu et Càtàlin Ivan, les libérales Norica Nicolai et Adina Vàlean, Théodor Stolojan des démocrates-libéraux ou Iuliu Winkler de UDMR se retrouvent dans le futur législatif communautaire. Entré en première dans la Parlement de Bucarest, le Parti du Peuple- Dan Diaconescu (PPDD) — populiste — ouvre sa liste avec son président fondateur , l’ex-vedette TV Dan Diaconescu. Hormis ces formations, ont également déposé des listes de candidats quelques partis extra-parlementaires.



    Se revendiquant de la droite populaire l’ex-premier violon du gouvernement de coalition de la fin des années ’90, le Parti Pational Paysan Chrétien Démocrate et les nouvellement parus Mouvement Populaire, Nouvelle République et Force Civique — tous proches du président Traian Bàsescu. A gauche : l’Alliance Socialiste, le Parti de la Justice Sociale et le Parti Ecologiste.



    Toujours en tant que formation indépendante, une liste a été déposée par l’Association Nationale des Agriculteurs. Jadis, au début des années 2000, le Parti de la Grande Roumanie (nationaliste, populiste) était la deuxième force politique du pays. Aujourd’hui, hors du Parlement de Bucarest, mais qui semble rester un label provoquant des passions. Actuellement dans une relation « toutes griffes dehors » le fondateur du parti, Corneliu Vadim Tudor et l’ex-maire de Cluj (Nord-ouest), Ghororghe Funar, ont déposé, sous le même sigle, des listes concurrentes. Laquelle de ces listes figurera sur les bulletins de vote, c’est la décision du Bureau Electoral Central.



    A leur tour, entrent en lisse les candidats indépendants. Le nom le plus sonore est celui de l’ancienne championne mondiale de gymnastique sportive Corina Ungureanu. Acteur très populaire et politicien controversé, l’ancien ministre libéral de la Culture Mircea Diaconu est, lui aussi, candidat indépendant sans savoir s’il s’est en vain porté candidat. L’Agence Nationale d’Intégrité a avertit que, violant la loi concernent l’incompatibilité, il ne saurait plus occuper une fonction éligible jusqu’à 2015.



    Pour la plupart de ces concurrents, la course électorale est un exercice tout à fait platonique. Selon les sondages concernent l’intention de voter, l’alliance dominée par le PSD pourrait s’adjuger la moitié des mandats. Le reste serait imparti entre libéraux, démocrates-libéraux, ceux du Mouvement Populaire et de l’UDMR. Aucune des autres listes n’atteindraient le seuil électoral de 5%. (trad. Costin Grigore)