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  • « La Roumanie prend des ailes »

    « La Roumanie prend des ailes »

    « La Roumanie prend des ailes » est un projet de la Société ornithologique roumaine qui a débuté il y a trois ans, pour venir en aide aux oiseaux et à toute la faune urbaine. Cet hiver n’a pas été particulièrement froid et les oiseaux ont très bien passé la saison en consommant plus de trois tonnes de nourriture.

    À Baia Mare et à Oradea, ce sont les élèves qui ont nourri aux oiseaux, chaque jour. Dans les parcs de Sinaia, Tulcea, Buzău et Constanţa, les membres de la Société ornithologique ont accompagné tous ceux qui sont venus pour donner à manger aux oiseaux, tandis que dans les villes de Craiova, Sibiu, Braşov et Iaşi, ce sont les étudiants qui ont pris soin des volatiles dans les parcs. Il faut dire que le côté éducatif de ce projet est très apprécié lui aussi. Ainsi, à l’entrée des parcs, les ornithologues ont installé des panneaux avec des informations concernant les oiseaux de la zone et la meilleure façon de leur venir en aide.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication à la Société ornithologique de Roumanie, nous a raconté comment les oiseaux ont passé cet hiver: « Nous avons commencé par aider les oiseaux sauvages des parcs. Mais, petit à petit, nous avons élargi notre champ d’action car la nourriture que nous apportons aux oiseaux est mangée par d’autres animaux aussi. Par exemple, les écureuils mènent une très bonne vie. Ils ont pris l’habitude de ne plus chercher des noix, puisque, dans les mangeoires aménagées pour les oiseaux, ils trouvent des graines de tournesol qu’ils mangent avec beaucoup d’appétit. Après, ils s’en vont. Les écureuils sont en concurrence avec les mésanges, les pinsons d’hiver, les sittelles, les pigeons boulants, parce que nous sommes arrivés à nourrir même le plus grand pigeon sauvage d’Europe – le pigeon boulant, que l’on peut toujours rencontrer dans nos parcs. Ces mangeoires attirent aussi les pies et les piverts. Alors, cet hiver nous avons diversifié un peu « la carte », en y mettant du miel et même du lard. Voilà la nourriture dont ils ont besoin. Quand il fait froid, les oiseaux transforment leur graisse en énergie et en chaleur, dont ils ont besoin pour résister au froid hivernal. Donc, les oiseaux cherchent une nourriture plus grasse et cette année ils ont été bien servis. Il faut dire que ce projet, « La Roumanie prend des ailes », s’est répandu très vite, et, au début il n’y avait que 4 villes incluses, à présent il y en a 10. Cela a été possible car nous avons gagné le concours « Le pays d’Andrei », grâce auquel on a obtenu du financement pour installer 2-3 mangeoires dans chaque grand parc de ces 10 villes. Nous avons aussi obtenu l’accord des mairies pour installer 15 nids dans ces parcs et il faut dire que nous répondons ainsi à un besoin, parce qu’il n’existe pas de bois séché ou mort dans ces parcs ; donc les oiseaux n’ont pas de place où se creuser des trous. Dans ces nids artificiels, la température intérieure a dix degrés de plus qu’à l’extérieur. »

    À travers le projet « La Roumanie prend des ailes », la Société ornithologique de Roumanie souhaite offrir un modèle d’action à tous ceux qui veulent s’impliquer dans la protection des oiseaux et de l’environnement. Aux États-Unis, plus de 60% des maisons et des jardins bénéficient de l’aide des gens qui nourrissent les oiseaux et au Royaume-Uni le pourcentage dépasse les 80%. Plus d’oiseaux dans un parc signifie moins d’insectes (moustiques, mouches, chenilles) – une mésange, par exemple, apporte plus de 1000 insectes par jour à ses poussins du nid. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Nourrir les oiseaux pendant l’hiver

    Nourrir les oiseaux pendant l’hiver

    Une fois l’hiver arrivé, les insectes disparaissent, tout comme les fruits des différents arbres. Par conséquent, les oiseaux ne peuvent plus se nourrir tout seuls. Il y en a qui ne survivent pas. C’est pour toutes ces raisons que la Société ornithologique roumaine a démarré un projet censé protéger les oiseaux, en installant des mangeoires dans les parcs de la capitale.

    Détails, avec Ovidiu Bufnila, responsable de communication de la Société ornithologique roumaine : «Il s’agit de passereaux insectivores pour la plupart. Ils mangent des insectes au printemps et en été, puis des fruits en automne. En hiver, ils ont besoin de graines. Les graines huileuses sont les meilleures. Pendant la saisons froide, les noix sont la nourriture idéale des oiseaux, tout comme les graines de tournesol. Il s’agit d’oiseaux chanteurs, de mésanges charbonnières, mésanges bleues, Gros-bec casse-noyaux, moineaux, pinsons des arbres. En hiver, ils quittent les collines et les montagnes pour migrer à l’intérieur du pays, dans des zones plus chaudes, les villes et les plaines où ils trouvent davantage de nourriture. Nous avons voulu les aider, parce que c’est quelque chose de normal, cela se passe partout dans le monde. En Grande Bretagne par exemple, 80% des foyers ont déjà une mangeoire pour les oiseaux. Quant aux nôtres, elles seront très grandes, de manière à pouvoir les alimenter une fois tous les 2 ou 3 jours. Elles devraient être une sorte de cantine pour les oiseaux des parcs. »

    Les premières mangeoires ont déjà été installées à Bucarest. En même temps, la Société ornithologique roumaine invite les habitants de la capitale à participer en tant que bénévoles à ce projet, en aidant à installer les mangeoires et en les alimentant chaque semaine avec des graines de tournesol.

    Ovidiu Bufnilă: «Le premier parc où nous avons installé 2 mangeoires est celui de Kiseleff, au centre-ville de Bucarest. En les inspectant par la suite nous y avons découvert une multitude de mésanges charbonnières et de pinsons des arbres dans l’une des mangeoires, alors que l’autre était peuplée de moineaux friquets et de pinsons du Nord. Là où les oiseaux sont plus nombreux, il faut alimenter tous les 3 jours. Nous n’utilisons que des graines de tournesol, nous ne souhaitons pas les mélanger avec du maïs ou autres graines, parce que les graines de tournesol sont les meilleures pendant la période la plus froide de l’année. A ces deux mangeoires du Parc Kiseleff s’ajoutent trois installées dans le parc IOR, dans le sud-est de la ville et une autre dans le parc de la Faculté de Horticulture, dans le nord de Bucarest. Peu à peu, nous allons parcourir tous les grands parcs et mettre des mangeoires sur les allées principales, près des buissons et des arbres. On sait que les mésanges charbonnières viennent au mangeoires, prennent une graine et s’enfuient dans un arbre. Elles y mangent la graine, puis retournent à la mangeoire. Quant aux moineaux, eux, ils mangent directement des mangeoires. D’autres oiseaux jettent les graines par terre pour que le reste de leur groupe puisse en bénéficier. C’est un véritable plaisir que de regarder tous ces oiseaux. Pour les passionnés de nature et de photographie ce sera très facile de se rendre près d’une mangeoire pour y prendre des photos. Il y a vraiment plein de choses à voir. »

    Avant de terminer, sachez aussi qu’au printemps, des nids artificiels pour les oiseaux chanteurs seront installés dans les jardins de Bucarest, ainsi que des panneaux informant les visiteurs sur les espèces à retrouver le plus souvent dans les parcs et les manières de les aider. (Trad. Valentina Beleavski)