Tag: manifestation

  • 12.05.2018 (mise à jour)

    12.05.2018 (mise à jour)

    Manif — De nombreux Roumains sont descendus dans la rue, à Bucarest et dans d’autres grandes villes à travers le pays, pour participer à la manifestation intitulée « Oui à l’Europe, non à la dictature ». Ils accusent la coalition gouvernementale, formée par le Parti social-démocrate et par l’Alliance des libéraux et des démocrates d’avoir manqué à ses promesses électorales, d’éloigner la Roumanie des standards européens et démocratiques et de la pousser vers un régime où règnent seulement les intérêts de ceux qui accèdent à la politique. Selon les organisateurs de la manif, parmi les actions anti-démocratiques de la coalition au pouvoir figurent la modification des Codes pénaux, les amendes abusives infligées par la Gendarmerie, le changement des lois en l’absence de consultations publiques. Les Roumains de l’étranger ont exprimé leur solidarité avec ceux du pays.



    Visite — Le premier ministre de la Roumanie, Mme Viorica Dăncilă, qui effectue une visite à Rome, du 10 au 13 mai, a rencontré les étudiants roumains des universités pontificales. A cette occasion, Viorica Dăncilă a promis l’appui de l’Exécutif de Bucarest pour la dotation du Collège pontifical « Pio Romeno », dont elle a souligné l’importance pour ce qui est de la formation des jeunes et du renforcement des relations entre la Roumanie et le Saint Siège. Rappelons que la première – ministre roumaine a été reçue en audience vendredi par le Pape François. Mme. Dancila a remercié Sa Sainteté pour l’attention généreuse accordée aux relations entre le Vatican et la Roumanie et exprimé son souhait que le pape effectue une visite apostolique à Bucarest. La visite de Mme Viorica Dăncilă a lieu sur la toile de fond des très bonnes relations entre la Roumanie et le Saint Siège et dans le contexte où la Roumanie fête cette année le Centenaire de la Grande Union. Plusieurs événements culturels marquant le Centenaire roumain sont prévus à Rome.



    Anniversaire — Le président roumain Klaus Iohannis a participé à Blaj (au centre du pays), aux manifestations consacrées aux 170 ans écoulés depuis l’Assemblée nationale qui a eu lieu pendant la Révolution de 1848. La Roumanie doit poursuivre son parcours européen, être forte et rester ancrée dans les valeurs européennes, a-t-il affirmé à cette occasion. Partie du mouvement révolutionnaire européen, la révolution roumaine de 1848 a également représenté l’expression du processus d’affirmation de la nation et de sa conscience nationale.



    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères argumente, dans un communiqué, sa décision de repousser la proposition de l’UE par laquelle on demandait aux Etats membres de refuser le transfert de leurs ambassades en Israël de Tel Aviv à Jérusalem. La diplomatie de Bucarest précise avoir tenu compte du contexte régional particulièrement compliqué et avoir procédé à une analyse complexe du texte soumis à l’approbation des Etats membres par le Service européen pour l’action extérieure. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis a fait savoir qu’il inviterait le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, pour lui expliquer la position adoptée par les représentants de la Roumanie lors des discussions menées au Service européen pour l’action européenne de l’UE concernant le déménagement des missions diplomatiques de Tel Aviv à Jérusalem. Il a souligné que l’ambassade de Roumanie ne pouvait pas être transférée à Jérusalem sans son accord. Le 20 avril dernier, l’Administration présidentielle de Bucarest faisait savoir que le chef de l’Etat Klaus Iohannis estimait un tel transfert contraire au droit international. La réaction du président roumain survenait au lendemain de l’annonce par le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, du fait que le gouvernement avait adopté un mémorandum par lequel on décidait de démarrer les procédures en vue du déménagement de l’ambassade de Roumanie de Tel Aviv à Jérusalem.



    Prix — Une centaine de Roumains à succès seront primés par le ministère pour les Roumains de l’étranger, dans le contexte du centenaire de la Grande Union, qui a marqué la création de l’Etat national unitaire roumain. Ce projet concerne les dix premières personnalités roumaines de dix pays du monde où vivent d’importantes communautés de Roumains. C’est ce qu’a déclaré samedi la ministre de tutelle, Natalia Intotero. Le premier évènement de ce type, prévu mercredi à Bruxelles, sera également l’occasion de faire découvrir le costume traditionnel roumain.




    Handball — Léquipe championne de Roumanie, CSM Bucarest, a raté samedi la qualification pour la finale de la Ligue des Champions de handball féminin, après sa défaite face à l’équipe magyare Gyor ETO. Elle s’est inclinée sur le score de 26 à 20, lors de la première demi-finale organisée dans le cadre du « Final Four » de Budapest. Le CSM Bucarest avait remporté l’édition 2016 de cette compétition. Par ailleurs, l’équipe féminine de handball SCM Craiova, de Roumanie, s’est adjugé la Coupe EHF, après avoir vaincu, vendredi, à domicile, les sportives norvégiennes du Vipers Kristiansand, sur le score de 30 à 25. C’est la première fois que les sportives du SCM Craiova gagnent un trophée européen.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera frais dans l’est, le centre et le sud-est du pays où l’on attend des pluies aussi. Dans l’ouest du territoire, il fera chaud et l’on signalera des pluies à verse accompagnées de phénomènes orageux. Les quantités d’eau tombée pourraient dépasser localement 25 à 30 l/m2. Les températures maximales iront de 14 à 27 degrés.



  • A la Une de la presse roumaine 20.12.2017

    A la Une de la presse roumaine 20.12.2017

    C’est un mercredi de
    protestations, du moins à Bucarest, et malgré l’approche des vacances et des
    fêtes de fin d’année. Les syndicats des policiers et des gardiens de prison,
    mais aussi les transporteurs routiers descendent dans la rue et les journaux en
    parlent.


  • 05.11.2017 (mise à jour)

    05.11.2017 (mise à jour)

    Manifestations — Les manifestations de rue contre les projets de modification des lois de la justice, du gouvernement Parti social-démocrate — Alliance des libéraux et des démocrates (PSD-ALDE), ont repris dimanche soir à Bucarest et dans de nombreuses autres villes de province, ainsi que dans la diaspora. Initiées par le ministre de la justice, Tudorel Toader, et soumis au parlement, ces projets législatifs prévoient, entre autres, que l’Inspection judiciaire passe du Conseil supérieur de la magistrature au ministère de la justice et que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ne soit plus impliqué dans la procédure de désignation des chefs des Parquets général, anticorruption et antimafia. L’opposition de droite a annoncé son soutien à la participation de ses adhérents et sympathisants aux manifestations organisées par la société civile sous le slogan Nous ne voulons pas être une nation de voleurs”. Au début de cette année, la tentative du gouvernement de modifier par décret d’urgence les Codes pénal et de procédure pénale a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes qui ont accusé le pouvoir en place à Bucarest d’essayer de sauver la peau de personnages politiques et de l’administration, accusés de corruption.



    Catalogne — Le Parquet de Bruxelles a confirmé ce dimanche que l’ex leader sécessioniste catalan Carles Puigdemont et quatre de ses anciens ministres, qui l’avaient accompagné en Belgique, s’étaient rendus à la police belge. Toutes les cinq personnes font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Puigdement était parti en Belgique la semaine dernière, après que les procureurs espagnols avaient accusé de rébellion et détournement de fonds publics les 14 membres destitués du gouvernement régional catalan.



    Football — La sélection de football de Roumanie se réunit lundi à Bucarest pour préparer les rencontres amicales à domicile avec les équipes similaires de Turquie et des Pays-Bas. Le match contre la Turquie, dont le coach est le Roumain Mircea Lucescu, aura lieu le 9 novembre, à Cluj (nord-ouest), tandis que celui contre les Néerlandais est prévu le 14 novembre à Bucarest. Toutes ces trois sélections nationales ont raté la qualification à la Coupe du monde de l’année prochaine en Russie.



    Météo — Les prochaines 24h se caractériseront par une météo morose mais plus chaude que d’habitude à cette époque de l’année en Roumanie. Des pluies faibles seront signalées dans le sud et l’est du pays. Les températures se situeront entre 10 et 17°, lundi après-midi.

  • 04.10.2017

    04.10.2017

    Protestations – Une des plus grandes confédérations syndicales de Roumanie, Cartel Alfa, organise une nouvelle manifestation ce mercredi, devant le siège du Gouvernement. Ses principales revendications : l’abandon du transfert des taxes sociales depuis l’employeur à l’employé et la reprise des négociations, ainsi que la signature de conventions collectives à tous les niveaux. Les syndicalistes contestent également la Lois des salaires dans le système public et la Loi du dialogue social. Selon Cartel Alfa, environ 10.000 personnes devraient participer aux manifestations de Bucarest. La semaine dernière d’autres actions de protestations ont eu lieu dans plusieurs villes roumaines.

    Motion – Le Parlement de Bucarest doit débattre et voter aujourd’hui la motion simple déposée par la principale formation politique de l’opposition, le Parti National Libéral, contre le ministre des Transports, Razvan Cuc. Dans le document intitulé « L’infrastructure de transport de la Roumanie sous la domination du Parti Social Démocrate. Désillusion, démagogie et découragement », les signataires accusent le ministre d’une gestion défectueuse, non – professionnelle et extrêmement politisée de son ministère. Ils lui reprochent notamment d’avoir bloqué de grands projets d’infrastructure dont les dates limite ont été dépassées depuis longtemps déjà.

    Banques – La Banque Nationale de Roumanie est intervenue sur le marché interbancaire pour prêter aux banques commerciales plus de 9 milliards de lei (soit environ 2 milliards d’euros) pour un intérêt de 1,75%. Cette action intervient dans le contexte où, mardi le taux de l’indicateur ROBOR de 3 mois (Romanian Interbank Offer Rate, soit le taux moyen d’intérêt pour les crédits en lei sur le marché interbancaire, un taux établi par la Banque Centrale) a augmenté pour le 15e jour consécutif, jusqu’à 1,8%, soit son niveau le plus élevé depuis novembre 2014.

    Allemagne – L’unification de l’Allemagne, le 3 octobre 1990 a ouvert symboliquement la voie vers l’unification de toute l’Europe, a déclaré mercredi le président roumain Klaus Iohannis lors d’un dîner offert par l’ambassade allemande à Bucarest. Lui-même membre de la communauté allemande de Roumanie, le président a souligné que la relation bilatérale était solide, de nature stratégique et fondée sur des réalisations visibles et sur le désir de construire ensemble un meilleur avenir européen. En même temps, en tant que pays francophone ayant aussi un consistant patrimoine culturel allemand, la Roumanie se tenir près du moteur franco-allemand de l’UE, a encore affirmé le chef de l’Etat Roumain.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n° 2 WTA, a obtenu mercredi une victoire importante contre la fameuse Maria Sharapova de Russie, score 6-2, 6-2, dans les 8e de finale du tournoi de Pékin. C’est le premier succès de Simona Halep sur les 8 matchs joués avec Sharapova. Cette victoire lui donnera une nouvelle chance de devenir numéro 1 mondiale, prenant la place de Garbine Muguruza d’Espagne qui a abandonné la compétition au premier tour. Ce mercredi encore, la Roumaine Monica Niculescu, n° 65 WTA, a été vaincue par Shuai Peng de Chine (25e mondiale) dans les 16e de finale du tournoi de Pékin. Enfin, une autre Roumaine évolue dans la même compétition: Sorana Cârstea, 44e mondiale. Elle affrontera jeudi, dans les 8e de finale, la tchèque Karolina Pliskova.

    Météo – Le ciel sera plutôt couvert aujourd’hui
    en Roumanie et l’on attend de la pluie surtout sur le centre et le nord-est.
    Les températures maximales iront de 14 à 24 degrés. 17 degrés et un ciel
    indécis à midi à Bucarest.

  • 17.09.2017 (mise à jour)

    17.09.2017 (mise à jour)

    Orage — Un orage particulièrement violent a ravagé dimanche après-midi plusieurs départements de l’ouest de la Roumanie, faisant au moins cinq morts et quelques dizaines de blessés. Le département de Timis compte le plus grand nombre de victimes. Une vigilance orange au mauvais temps a été en vigueur dans cette région pendant la seconde partie de la journée de dimanche. Lundi, les températures baisseront dans l’ouest, le nord et le centre de la Roumanie, approchant les normales de saison. Partout ailleurs, il continuera à faire chaud, lundi après-midi, le thermomètre affichera des valeurs entre 20 et 32°.



    Protestations — A Chisinau, capitale de la République de Moldova, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel lancé par des organisations civiques et les partis politiques de l’opposition extraparlementaire et ont manifesté ce dimanche devant le siège du parlement. Les manifestants ont demandé l’annulation de la modification du système électoral de la République, modification proposée par le Parti démocrate (au pouvoir) et soutenu par les socialistes pro-russes du chef de l’Etat, Igor Dodon.



    Tennis de table — A Luxembourg, au Championnat européen de tennis de table, l’équipe féminine de Roumanie a remporté le titre grâce à sa victoire, 3 à 2, dans la finale contre l’Allemagne. C’est le quatrième titre continental de la Roumanie, au bout de douze ans d’attente. Dans la rencontre finale, Eliza Samara, Bernadette Szocs, et Daniela Dodean-Monteiro ont marqué les points nécessaires à la victoire. Elles ont été soutenues par leurs collègues Irina Ciobanu et Adina Diaconu.



    Tennis — L’Autriche s’est adjugé la victoire devant la Roumanie, sur le score général de 3 à 1, dans la rencontre de Coupe Davis comptant pour le premier tour du barrage pour le Groupe I de la zone Europe-Asie.



    Football — La Fédération roumaine de football a annoncé être arrivée à un accord avec l’ancien joueur et actuel coach de Dinamo Bucarest, Cosmin Contra, qui deviendrait le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de Roumanie, remplaçant ainsi l’Allemand Christoph Daum, limogé après l’échec de la qualification à la Coupe du monde de 2018. Cosmin Contra, qui a travaillé aussi avec les clubs roumains Timisoara et Petrolul Ploiesti et avec l’Espagnol Getafe, a gagné la Coupe de Roumanie avec Petrolul et la Coupe de la Ligue avec Dinamo. Son premier match en tant que sélectionneur de la nationale tricolore aura lieu à domicile, le 5 octobre, contre le Kazakhstan. Le 8 octobre, la Roumanie disputera son dernier match des qualifications contre le Danemark.

  • Des dizaines de milliers de Roumains dans les rues

    Des dizaines de milliers de Roumains dans les rues

    Environ 28.000 personnes à Bucarest et des milliers dans les autres grandes villes du pays sont descendues dans la rue dimanche soir pour demander au gouvernement de renoncer aux deux projets de décrets d’urgence. En vertu du premier document, la grâce serait accordée aux personnes purgeant des peines de prison de moins de cinq ans, sauf les récidivistes. On propose également de réduire à moitié les peines de prison ferme dans le cas des personnes âgées de plus de 60 ans, des femmes enceintes ou des personnes ayant la charge de mineurs âgés de moins de 5 ans. En sont exceptées les peines pour infractions commises avec violence, infractions contre la sûreté nationale et de haute corruption.



    La grâce serait liée au paiement, dans un délai maximum dune année depuis la mise en liberté, des dédommagements établis par le tribunal. Par ailleurs, l”abus de pouvoir” ne serait pénalisé que sur la base dune plainte préalable et seulement si le préjudice est supérieur à 200.000 lei (44.000 euros). En outre, les dénonciateurs ne seront pas exempts de responsabilité pénale si la dénonciation nest pas faite dans les six mois suivant le fait dénoncé.



    Le ministre de la Justice, Florin Iordache, affirme que ces actes normatifs sont nécessaires pour désengorger les pénitenciers et harmoniser la législation avec certaines décisions de la Cour constitutionnelle. Il rappelle que la Roumanie a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour « mauvais traitement » et «conditions inhumaines » dans ses prisons. 2500 personnes bénéficieraient de la grâce collective envisagée par le gouvernement, affirme le ministre Iordache.



    Pour leur part, le Parquet Général, la Direction Nationale Anticorruption (DNA), la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme (DIICOT), les associations de magistrats, différents ONG et la société civile se sont prononcés contre la modification de la loi pénale visant la corruption, l’abus de fonctions et l’intégrité en régime d’urgence et en plus sans aucune transparence, sans une analyse préalable.



    A Cluj (nord-ouest), à Ploiesti (sud), à Timisoara (ouest), comme à Iasi (est) les gens n’ont pas hésité à exprimer leur indignation : « Sincèrement, en tant que jeune Roumain, je ne trouve pas normal que les gens qui ont causé des préjudices à l’Etat et qui ont des dossiers pénaux soient mis en liberté. Je trouve que c’est une loi dédiée à certaines personnes. », affirme un étudiant, alors qu’un autre jeune homme renchérit «Je suis d’accord avec la mise en liberté des gens qui ont volé une poule ou trois boîtes de conserves parce qu’ils n’avaient rien à manger et ainsi de suite, mais on ne peut pas libérer ceux qui ont pillé un pays ».



    La plupart des manifestants — environ 30.000 — ont protesté dans la capitale, en parcourant les principaux boulevards, en s’arrêtant devant le palais du Gouvernement et les sièges du PSD et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, les deux partis qui forment la coalition au pouvoir. « Bucarest exige : aucune grâce ! », « En prison, pas au gouvernement !» ou encore « Dans une démocratie, les voleurs restent en prison !» – ont crié les gens, qui à part la rhétorique virulente, ont manifesté de la manière la plus pacifique.



    Ils ont été rejoints pour une quinzaine de minutes par le président Klaus Iohannis. S’opposant lui aussi à l’initiative du gouvernement, le chef de l’Etat a précisé qu’il était venu pour exprimer à son tour l’indignation face aux politiciens impliqués dans des dossiers pénaux qui souhaitent affaiblir l’Etat de droit. Klaus Iohannis : «Il est inadmissible de modifier la loi pour que les dossiers de dizaines, voire de centaines de politiciens soient blanchis, pour qu’ils puissent continuer à défier la loi. Les Roumains ont raison d’être indignés », a affirmé le chef de l’Etat.



    Pour sa part, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a estimé que, par sa présence à la manifestation, le président Klaus Iohannis n’avait pas respecté la loi et qu’il visait en fait des avantages politiques personnels. Une idée partagée par certains commentateurs, qui accusent le président d’avoir outrepassé son rôle de médiateur neutre. Par contre, d’autres analystes ne cessent de rappeler haut et fort qu’aucune des promesses faites par le PSD avant le scrutin législatif, qu’il a remporté avec une majorité écrasante, ne laissait entendre qu’une fois arrivé au pouvoir, son premier souci serait de libérer ceux qui ont pillé le pays. (trad. : Valentina Beleavski)



    Il s’agissait du mouvement de protestation le plus important déroulé à l’échelle nationale après les manifestations de 2015, ayant renversé le gouvernement de l’époque après l’incendie meurtrier de la discothèque Colectiv. A Bucarest, les protestataires ont marché jusqu’aux sièges du gouvernement et de la principale formation politique au pouvoir, le PSD. Reportage lors du rassemblement des protestataires, place de l’Université.





  • 17.05.2015

    17.05.2015

    Corruption – La Roumanie traverse actuellement une étape de lutte intense contre la corruption – a déclaré le président Klaus Iohannis. Dans une interview accordée à la télévision publique ARD, le chef de l’Etat roumain a souligné que la lutte anticorruption n’était pas un de ses hobbies, mais une nécessité pour que la Roumanie puisse continuer à se développer. Klaus Iohannis a catégoriquement rejeté les modifications proposées pour le Code pénal et de procédure pénale, ajoutant qu’il prenait en calcul la possibilité de les attaquer auprès la Cour Constitutionnelle, au cas où ces modifications étaient avalisées par le Parlement.

    CAE – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe lundi à Bruxelles à une nouvelle session du Conseil Affaires étrangères. A l’agenda des pourparlers – les dernières évolutions du processus de paix au Moyen Orient, suite à l’installation du nouveau gouvernement israélien. En marge du Conseil, Bogdan Aurescu doit s’entretenir également avec son homologue serbe Ivica Dacic, le premier ministre serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre ukrainien Pavlo Klimkin.

    Bois – Le gouvernement de Bucarest vient de
    soumettre au débat public deux décrets d’urgence portant sur la suppression des
    exportations des bûches et du bois de chauffage jusqu’au 31 août. Après cette
    date, les ventes de bois roumain seront strictement surveillées. Selon
    l’Exécutif, l’objectif des deux documents est de réglementer de manière très
    stricte le marché du bois roumain avant l’entrée en vigueur du nouveau Code
    forestier. Celui-ci doit être à nouveau examiné par la Chambre des Députés, sur
    demande du président Klaus Iohannis. De l’avis du chef de l’Etat et de
    l’opposition libérale, plusieurs mesure du Code forestier contreviennent aux
    traités européens. En réplique, la majorité gouvernementale de gauche accuse
    les libéraux de promouvoir les intérêts des compagnies étrangères qui utilisent
    le bois roumain. Pour le deuxième week-end consécutif, des protestations ont
    été organisées dans plusieurs villes roumaines, dont Bucarest, la capitale,
    dénonçant les défrichements massifs et abusifs qui ont eu lieu ces 25 dernières
    années.

    FMI – Une
    mission technique du FMI et de la Commission Européenne se rendra à Bucarest du
    19 au 26 mai, pour se pencher, aux côtés des responsables roumains, sur le
    projet du nouveau Code Fiscal et l’état de la mise en œuvre des mesures
    figurant dans l’accord conclu par Bucarest avec les deux institutions. C’est le
    3e accord demandé par Bucarest depuis le déclenchement de la crise
    financière en 2009. En vigueur jusqu’à l’automne, il a été conclu en septembre
    2013, pour une période de deux ans, et se chiffre à environ 2 milliards
    d’euros. Notons que la Commission européenne a recommandé à la Roumanie de
    prendre toutes les mesures nécessaires pour finaliser le programme d’assistance
    financière préventive.

    Conseil européen – Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, participera lundi, à Bruxelles, à la réunion du Conseil Affaires Etrangères et aux travaux du Comité directeur de l’Agence européenne de défense. A l’agenda des pourparlers de l’Agence figurent notamment les préparatifs de la réunion du Conseil Européen consacré à la sécurité et à la défense, prévue fin juin. Par ailleurs, les ministres européens présents au Conseil AE se pencheront sur l’état des opérations et des missions militaires déroulées dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune de l’UE. Parmi d’autres sujets visés mentionnons la nécessité de réviser la Stratégie de sécurité de l’UE, de la perspective des changements de la situation de sécurité au niveau global. S’y ajoute la mise en œuvre des mesures censées garantir l’accès des PME sur le marché des équipements militaires.

    Justice – La chef de la Direction Nationale
    Anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kovesi, a déclaré dimanche dans une
    interview pour une télévision privée, que les récentes enquêtes ont semé la
    panique au sein de la classe politique roumaine, ce qui explique les tentatives
    de limiter les attributions des procureurs. Elle faisait référence notamment
    aux initiatives du Parlement de limiter les modalités d’arrestation. Selon Laura Codruţa Kovesi, il est très
    difficile de dire si l’actuelle classe politique soutient la lutte
    anticorruption, dans les conditions où de nouveaux projets censés modifier le
    Code pénal ou de procédure pénale apparaissent toutes les deux semaines, dans
    une tentative de limiter soit les attributions des procureurs soit possibilités
    de mener une enquête.

    Unionisme – A Chisinau
    a été organisé samedi une ample manifestation en faveur de l’union de la
    République de Moldova (pays à population majoritaire roumanophone) avec la
    Roumanie voisine. L’occasion de commémorer aussi l’annexion de la Bessarabie
    (le nom ancien de cette ex-province roumaine) à l’Empire Tsariste en
    1812. Les membres des organisations unionistes ont lancé une campagne de
    collecte de signatures, annonçant l’organisation, le 5 juillet prochain, d’une
    Grande Assemblée Nationale pour l’union avec la Roumanie.


    Rappelons par ailleurs, que le leader roumain d’une plate-forme unioniste a
    été récemment déclarée personne indésirable sur le territoire de la République
    de Moldova et expulsé sous prétexte d’avoir mis en danger la sécurité
    nationale, selon le ministère de l’Intérieur de Chisinau. La personne en
    question quant à elle affirme que la vraie raison en était justement
    l’organisation de la manifestation qui a eu lieu samedi dans la capitale
    moldave. Pour sa part, le ministère roumain des AE a demandé de éclaircissements à ce sujet, alors que les parlementaires
    de Bucarest ont signé une déclaration exprimant leur désaccord avec les actions
    des responsables de Chisinau.

    Tennis – La
    joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, a cédé à nouveau la 2e place du
    classement WTA à la Russe Maria Sharapova, qui vient de gagner l’Open de Rome.
    La Roumaine a perdu la qualification dans les demi-finales de la compétition de
    Rome devant l’Espagnole Carla Suarez Navarro. Finalistes, l’année dernière à
    Roland Garros, Simona Halep et Maria Sharapova participeront à la fin du mois à
    une nouvelle édition du tournois de Grand Chelem de France.




    Météo Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24
    prochaines heures. Les températures seront à la hausse et les maxima iront de
    19 à 29 degrés.

  • La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La semaine du 10 au 15 mars 2014

    La situation en Ukraine



    La Roumanie continue à se préoccuper de la situation en Ukraine voisine et déploie des efforts aussi bien au sein des structures européennes et euro-atlantiques que sur le plan bilatéral afin d’encourager un règlement pacifique de la crise. C’est d’ailleurs dans le cadre des efforts diplomatiques que s’inscrit la récente visite à Kiev du ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean à l’invitation de son homologue ukrainien, Andri Descita. Le chef de la diplomatie de Bucarest y a également rencontré le président ukrainien par intérim, Olexandr Turchynov et son premier ministre, Arseni Iatseniouk. A cette occasion, Corlatean a affirmé dans une déclaration faite au correspondant sur place de Radio Roumanie que Bucarest soutenait les aspirations européennes de Kiev. Quant au référendum prévu dimanche, en Crimée, concernant un rattachement de cette province à la Russie, la Roumanie a qualifié la consultation de non constitutionnelle. Entre temps, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain a réitéré le fait que la Roumanie appuyait sans réserves l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine.



    La loi des certificats verts



    Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a promulgué la loi des certificats verts, en affirmant qu’il ne souhaitait pas être accusé de la majoration des tarifs de l’électricité. Les certificats carbone sont des documents attestant qu’une partie de l’énergie électrique provient des ressources renouvelables. Le premier ministre Victor Ponta avait déclaré que la non-promulgation de ladite loi par le président de la République s’expliquerait par l’intérêt de ce dernier à aider certaines sociétés privées à amortir rapidement, au travers de factures plus salées, leur investissement dans l’énergie renouvelable. Le chef du cabinet a également précisé que la loi en question est censée éviter aussi bien à l’industrie qu’à la population une hausse du prix de l’électricité, étant donné qu’elle prévoit de maintenir temporairement le quota de 11% de la consommation totale d’électricité pour lequel des certificats verts sont octroyés. A défaut de la loi des certificats verts, ce quota aurait risqué de monter à 15% à compter du 1er avril, ce qui aurait entraîné la hausse du prix de l’énergie électrique. Les syndicats des travailleurs de la métallurgie, une industrie intensément énergophage, ont protesté ces derniers jours, réclamant la promulgation de ce texte législatif.



    Viande altérée dans les magasins roumains



    Suite à une centaine de perquisitions à Bucarest et dans 18 départements du pays, les procureurs ont démantelé deux groupes criminels, spécialisés dans le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale et responsables également de la mise en vente presque partout en Roumanie de viande altérée provenant de l’espace communautaire. La viande achetée sans TVA en Grande Bretagne, en Allemagne, en Pologne et aux Pays Bas était envoyée de manière fictive en Bulgarie, en Hongrie et à Chypre. En réalité, la marchandise était vendue au noir en Roumanie soit à des prix beaucoup plus réduits, soit sans être enregistrée aux documents comptables. Un préjudice qui dépasse les 15 millions d’euros, selon les procureurs. Jusqu’ici, 19 tonnes de viande ont été définitivement retirées des magasins roumains. Les amendes appliquées s’élèvent à quelque 100.000 euros.



    L’affaire Vona



    Le ministère roumain de lIntérieur à remis à la présidence de la République toute la documentation nécessaire pour déclarer comme personne indésirable sur le territoire roumain le leader du parti parlementaire hongrois Jobbik, dextrême droite. Cette démarche du gouvernement survient après que Vona Gabor et dautres membres de cette formation politique avaient participé lundi à une marche à Târgu Mures, ville du centre de la Roumanie, une manifestation ayant débouché sur des heurts avec la gendarmerie. Les quelque quatre mille personnes qui ont défilé lors de cette marche non-autorisée avaient à nouveau réclamé lautonomie pour ce quils appellent “la contrée des Szeklers”, à savoir trois départements transylvains, Harghita, Covasna et Mures, où les Hongrois de souche sont majoritaires. Les Szeklers sont un groupe ethnique faisant partie de la minorité magyare de Roumanie. Dans un message adressé aux hommes politiques de Hongrie, le président roumain, Traian Basescu, les a appelés à respecter les lois et la Constitution roumaines quand ils se déplacent en Roumanie pour faire de la campagne électorale; sinon ils risquent lexpulsion, a-t-il affirmé. Pour sa part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a précisé que si le chef de lEtat avalisait la procédure contre Vona Gabor, celle-ci allait être aussitôt mise en œuvre. En réaction, dans un message sur un réseau social, le leader de Jobbik affirme que Traian Basescu et Victor Ponta nont pas été correctement informés ou bien ils font “un jeu politique anti-magyar”.



    La Foire du Tourisme de Roumanie



    Quelque 300 agences de tourisme de 24 pays se sont donné rendez-vous ces jours-ci dans la capitale roumaine à l’occasion de la 31e édition de la foire du tourisme de Roumanie. Les voyagistes proposent leurs meilleures offres et des réductions allant jusqu’à 50% sur les paquets touristiques en Roumanie et à l’étranger. Un sondage élaboré par une société d’études de marché revèle qu’un Roumain sur cinq n’est pas parti en vacances depuis l’année dernière, un pourcentage qui risque d’augmenter avant la fin de l’année, selon les estimations. Concrètement, 22% des Roumains ne se sont pas permis de vacances en 2013, tandis qu’en 2014, seulement 50% des sondés envisagent de partir en congé. Pour un tiers des personnes interrogées, les vacances les plus proches ne seront qu’en 2015. L’étude a été réalisée en février auprès de 1078 personnes de plus de 18 ans. (trad.: Ioana Stancescu, Andrei Popov, Valentina Beleavschi)

  • 11.03.2014

    11.03.2014

    Programme – Le gouvernement installé la semaine dernière à Bucarest doit engager mardi sa responsabilité au Parlement sur son nouveau programme d’action. Lequel prévoit entre autres la réduction de la TVA, l’introduction d’un taux d’imposition différencié sur les salaires, la baisse des contributions à la sécurité sociale pour les employeurs — autant de mesures dont la mise en œuvre dépend des possibilités offertes par le système fiscal-budgétaire. Pour sa part, le PDL, en opposition a annoncé avoir déjà préparé une motion de censure qui serait déposée après l’engagement de la responsabilité par le gouvernement. Formé désormais par le PSD, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie, le Parti Conservateur, et l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, le gouvernement en place à Bucarest doit engager sa responsabilité sur un nouveau programme suite à sa restructuration.



    Erasmus – La commissaire européenne à l’Education, Androulla Vassiliou, a lancé mardi à Bucarest le nouveau programme Erasmus Plus, qui permettra à 120 mille jeunes roumains de bénéficier de bourses d’éducation et de formation professionnelle durant les 7 prochaines années. En 2014, la Roumanie se verra octroyer dans le cadre de ce programme près de 52 millions d’euros, soit une hausse de 11% par rapport au financement de l’année dernière. Le ministre délégué à l’Enseignement supérieur, Mihnea Costoiu affirme que l’éducation roumaine est actuellement au beau milieu d’un processus de modernisation et d’adaptation aux besoins de la société du 21e siècle.



    Visite – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean fait jusqu’à jeudi une visite officielle à Madrid, où il aura des entretiens avec le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, Jose Manuel Garcia-Margallo et une entrevue avec le président du Sénat espagnol, Pío García-Escudero Márquez. Les pourparlers seront notamment dominés par des sujets économiques et commerciaux ainsi que par la situation de la communauté roumaine en Espagne. A l’agenda des discussions figurent aussi le parcours européen de la République de Moldova, les évolutions en Ukraine et des sujets d’actualité sur le plan international, dont le sommet de l’OTAN, prévu en septembre prochain et la situation au Moyen Orient. Titus Corlatean doit aussi rencontrer les représentants de la presse de langue roumaine d’Espagne.



    Commémoration – Le premier ministre roumain, Victor Ponta s’est dit aujourd’hui solidaire avec les familles des 191 victimes des attentats perpétrés il y a 10 ans à Madrid, dont 16 ressortissants roumains. Le matin du 11 mars 2004, dix bombes avaient explosé dans quatre trains bondés à Madrid et dans sa banlieue, dans lattentat le plus meurtrier jamais survenu sur le sol espagnol. Suite à ces attaques, revendiquées par un groupe lié à Al–Qaïda, le gouvernement de Madrid a décidé du retrait des troupes espagnoles en Irak où ils participaient à des opérations militaires dirigées par les Etats-Unis. Le 11 mars est depuis lors la Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme.



    Manifestation – Une manifestation non autorisée organisée lundi soir à Targu Mures, au centre de la Roumanie par des membres d’une organisation irrédentiste magyare a dégénéré en un conflit avec les forces de l’ordre. Les manifestants cagoulés ont jeté des pétards, forcé leur accès sur le carrossable, provoqué les gendarmes et scandé des slogans contre les Roumains. Ils réclamaient l’octroi de l’autonomie territoriale à ce que l’on appelle la Contrée des Szeklers, la seule région de Roumanie où les ethniques magyares sont majoritaires. La minorité de souche hongroise est forte de 1,5 millions de personnes, représentant 6% de la population totale du pays. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie a récemment été cooptée dans le gouvernement de Bucarest dont elle avait fait partie à plusieurs reprises depuis 1996, aux côtés de différents partis roumains.



    OTAN – LOtan a annoncé lundi lenvoi davions-radars pour effectuer des missions de reconnaissance au dessus de la Pologne et de la Roumanie, dans le cadre de “la surveillance” de la crise en Ukraine.



    Foot – L’ancien footballeur international roumain, Cosmin Contra est le nouvel entraîneur de l’équipe espagnole de Getafe, 15e dans la Liga espagnole. Il est d’ailleurs le premier Roumain à entraîner en Espagne et le seul technicien roumain qui se charge à présent d’une équipe participante à l’un des championnats les plus forts en Europe. Cosmin Contra a quitté le club Petrolul Ploiesti, troisième au championnat roumain. Il est lui-même un ancien footballeur du Getafe où il a évolué entre 2005 et 2010. Il a aussi été joueur du AC Milan et de l’Atletico Madrid.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, tête de série numéro 6 et 7ème au classement WTA, doit rencontrer ce mardi la Canadienne Eugenie Bouchard dans les huitièmes de finale du tournoi d’Indian Wells, des Etats-Unis. Les prochaines adversaires de Simona Halep en cas de victoire au match de mardi seront l’Australienne Casey Dellaqua et l’Américaine Lauren Davis. Si elle parvient à remporter le tournois d’Indian Welles, Simona Halep grimpera à la 5e position au classement mondial.




  • Démonstrations et débats sur l’exploitation de Rosia Montanà

    Démonstrations et débats sur l’exploitation de Rosia Montanà

    Des milliers de Roumains s’opposant au projet de l’exploitation aurifère par des cyanures de Rosia Montanà (au centre de la Roumanie) sont descendus dans les rues de Bucarest pour la sixième semaine consécutive. Des protestations semblables ont eu lieu, aussi, dans d’autres villes roumaines et étrangères. Les manifestants exigent le retrait du projet de loi controversé qui stipule l’extraction de ces gisements, l’annulation du contrat avec la société canadienne qui devrait exploiter ces ressources, l’interdiction des exploitations à base de cyanures en Roumanie et l’introduction de la zone Rosia Montanà dans le patrimoine de l’UNESCO. En échange, les partisans du projet, surtout les gens habitant la zone en question, disent que l’ouverture de la mine créerait des emplois et pourrait résoudre les problèmes économiques et sociaux.



    C’est une mission difficile qui incombe à la Commission parlementaire spécialement formée pour le projet Rosia Montanà qui à la suite d’audiences, d’analyses, de visites sur place, doit rédiger un rapport. Les travaux de la commission entament une troisième et dernière semaine. Jusqu’à présent, les opinions de la classe politique et de la société civile à l’égard du projet demeurent divisées. Le Parti Démocrate Libéral et l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (d’opposition) ont annoncé ne pas voter le projet de loi avalisé par l’exécutif.



    Ce qui surprend, le Parti National Libéral, membre de la coalition au gouvernement a annoncé, à son tour, son vote contre le projet, en dépit du fait qu’il a des ministres dans le cabinet. Enfin, au sein du Parti Social Démocrate, numéro un de la coalition au gouvernement, les opinions sont partagées. Pendant les deux dernières semaines, les membres de la commission ont audité les représentants du gouvernement qui soutiennent qu’à la suite des négociations par le contrat avec la société canadienne l’Etat roumain a obtenu des conditions beaucoup meilleures en matière de conditions d’environnement, des redevances et de sa participation.



    Selon le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, l’Etat roumain pourrait toucher, rien que des redevances, de 400 à 600 millions de dollars, compte tenu du prix de l’once d’or sur les marchés internationaux. Les représentants de la compagnie canadienne ont garanti aux membres de la commission que les avantages sont beaucoup plus importants que les désavantages. Ils affirment que la procédure d’extraction utilisant des cyanures ne nuit pas à l’environnement ou à la santé des gens et qu’elle observe la législation européenne. Plus, l’exploitation minière des Carpates Occidentaux contribuerait de 5,2 milliards de dollars à l’économie roumaine.



    De l’autre part, les adversaires du projet avertissent que les bénéfices économiques sont trop insignifiants par rapport aux nuisances sur l’environnement, irréversibles, selon eux. Les contestataires disent que les galeries romanes de la zone seraient détruites en même temps que quelques massifs montagneux. Audité la semaine dernière par la Commission visant le contrôle du Service Roumain de Renseignements (SRI), son chef, George Maior, dit que Rosia Montanà constitue un problème de sécurité nationale et qu’il ne saurait pas se prononcer sur l’opportunité d’implémentation de ce projet. (trad.: Costin Grigore)