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  • Escapade à Curtea de Arges

    Escapade à Curtea de Arges

    Madame,
    Monsieur, cette semaine, mettons le cap sur la ville de Curtea de Argeș, une
    des destinations touristiques faciles à visiter une fois sur Bucarest. Sise à
    seulement 160 km de la capitale roumaine, Curtea de Argeș, première capitale de
    la Valachie, allait perdre de son prestige au moment où la cour du prince
    déménage à Târgoviște. Ce n’est que beaucoup plus tard, dans la période de
    l’entre-deux guerres que la localité de Curtea de Arges allait renouer avec sa
    gloire d’autrefois au moment où sa cathédrale devient nécropole de la famille
    royale de Roumanie. Localité pleine de légendes, Curtea de Arges doit sa renommée
    au Monastère homonyme que le prince Neagoe Basarab a fait dresser entre 1512 et
    1517. De nos jours, c’est ici que se trouvent les tombes funéraires des rois
    Carol I et Ferdinand I et de leurs épouses, les reines Élisabeth et
    respectivement Marie.


    Une fois sur
    place, le touriste aura l’occasion d’apprendre la très belle légende du
    batisseur Manole. Considérée comme un des mythes fondamentaux de la culture
    roumaine, cette histoire parle du sacrifice suprême qu’un artiste est prêt à
    faire pour voir sa création accomplie. Désespéré de voir chaque nuit sa
    construction effondrée, Manole accepte comme solution extrême de procéder à un
    sacrifice humain. Sauf que le destin a choisi que la victime soit Ana, son
    épouse. En vain Manole a-t-il essayé de l’empêcher d’arriver sur les lieux.
    Amoureuse, Ana a réussi à surmonter tous les obstacles et elle finit par être
    emmurée par son mari. Toujours dans l’enceinte du monastère de Curtea de Arges,
    le visiteur pourra admirer la fontaine de Manole, construite sur les lieux où
    la légende dit que le bâtisseur aurait trouvé sa mort. Abandonné sur la toiture
    de l’église par le voïvode Negru Voda qui voulait s’assurer de cette manière
    que le bâtisseur ne pourra plus jamais ériger un monastère encore plus beau que
    celui qu’il venait de finir, Manole allait se construire une paire d’ailes en
    bois pour essayer de s’envoler. Bien sûr, il avait échoué dans cette tentative
    et il a fini par trouver la mort.




    Construite
    presque dix ans durant, entre 2009 et 2018, la Cathédrale de Curtea de Arges se
    trouve juste à l’entrée de l’enceinte qui entoure le Monastère homonyme.
    Patronnée par la Sainte Philotée et les Saints Archanges Michel et Gabriel, la
    cathédrale abrite aussi les tombes de la famille royale. Construit à
    l’initiative de l’Archevêché d’Arges et de Muscel, en partenariat avec la
    Maison royale de Roumanie, l’édifice on le doit à l’architecte Augustin Ioan,
    professeur à l’Université d’Architecture et d’Urbanisme Ion Mincu, de Bucarest.
    La construction, en style byzantin, a
    démarré le 10 mai 2009, en présence de la Princesse Margareta de Roumanie et du
    prince Radu. De 36 mètres de large, la cathédrale est en forme de croix
    grecque, le naos principal a la même hauteur que celui transversal et la
    coupole est surmontée par une flèche de 21 mètres de haut. Dans la chapelle
    construite du côté gauche, le fidèle peut voir les reliques de la Sainte
    Philotée. A l’extérieur, la cathédrale est ornée de détails construits en
    pierre blanche, tandis qu’à l’intérieur, elle est décorée de mosaïques. La
    nécropole royale réunit seize tombes pour les membres de la famille royale et
    pour les archevêques d’Arges et de Muscel. Parmi les illustres figures inhumées
    dans cette cathédrale, on retrouve le roi Michel I et son épouse, la reine Ana
    ou encore le roi Carol II et la reine Elena.


    Sise aux pieds
    des Monts Fagaras, la ville de Curtea de Arges est la porte d’entrée vers la
    route de Transfăgărăşan, l’une des plus belles d’Europe que les touristes
    s’empressent de découvrir. Du coup, que vous soyez passionnés par la culture,
    la religion, l’histoire ou tout simplement, la nature, la région de Curtea de
    Arges s’avère une destination idéale de vacances.





  • Curtea de Argeş

    Curtea de Argeş

    Aujourd’hui on vous invite à seulement 153 km de Bucarest, dans un lieu empreint d’histoire : Curtea de Argeş, la ville et la Cour princière d’Arges. La ville est située dans le département d’Argeş (sud), dans une dépression qui s’étend au milieu des collines. Elle profite d’un climat favorable avec des températures modérées toute l’année.

    Ştefan Dumitrache, le directeur du Musée municipal, précise pourquoi visiter Curtea de Argeş est un impératif pour tous les passionnés de l’histoire médiévale et de ses légendes : « Selon Nicolae Iorga, le grand historien roumain du début du XXe siècle, c’est ici que la Roumanie a pris naissance. C’est lui qui a lancé le syntagme « la Roumanie d’Argeş ». Curtea de Argeş a été la première capitale de la Valachie, c’est ici qu’a eu son siège la première église métropolitaine de Valachie, encore ici que l’on a frappé monnaie pour la première fois dans ce pays, ici qu’a été écrit le premier document de Valachie et toujours ici que la première école de grammaire a été fondée. Très peu de gens connaissent certains autres aspects très intéressants – le fait que la première infirmerie d’un monastère et la première installation pour fabriquer de l’eau-de-vie ont été créées ici. »

    Au centre de la ville se trouvent les ruines de la Cour princière, bâtie au XIIIe siècle. Tout ce qu’il en reste aujourd’hui, ce sont quelques ruines de deux caves des palais des princes Neagoe Basarab et Basarab I.

    Aucune visite à Curtea de Argeş ne devrait s’achever sans un arrêt au Musée municipal (situé près du Parc Sân Nicoară). Le directeur du musée, Ştefan Dumitrache, présente l’institution artistique qu’il dirige : « Le Musée municipal fonctionne dans le bâtiment de l’ancien hôpital, érigé vers la fin du XIXe siècle. Cet édifice accueille les départements d’histoire et de technique et, dans un autre bâtiment, le département d’ethnographie et d’art. Au Musée de Curtea de Argeş, nous offrons au public quatre types d’expositions, extrêmement différentes. Les objets que l’on retrouve à Curtea de Argeş suivent tout le parcours historique, de la préhistoire jusqu’à l’époque moderne. Nous avons pu présenter la continuité de la vie depuis le Paléolithique inférieur, sans interruption. On retrouve ici toute l’éventail d’objets, des plus rudimentaires jusqu’aux plus évolués. »

    Et les activités organisées par le musée sont des plus variées. Ştefan Dumitrache : « Nous sommes un musée proactif et tout au long de l’année nous avons organisé devant notre établissement des camps et des ateliers des plus divers: un camp dacique et un autre médiéval, un camp avec le thème « La Première Guerre mondiale », des ateliers de forgerons, de marionnettes, de poterie et de peinture sur T-shirts. Nous essayons toujours de sortir du musée, et y accueillir nos invités. »

    Ville pleine de légendes, Curtea de Argeş est connue premièrement pour le monastère qui porte le même nom. Bâtie entre les années 1512 et 1517 par le voïvode Neagoe Basarab, l’église du monastère est un lieu de légende, de pèlerinage, un centre culturel et historique et une nécropole royale qui abrite les tombes de tous les rois et reines de la Roumanie moderne, de Carol Ier et Elisabeta à Carol II et ses parents, les souverains artisans de la Grande Roumanie, le roi Ferdinand Ier et la reine Marie. Le touriste apprend là-bas la légende de maître Manole, devenue un des mythes roumains fondamentaux, celui du sacrifice humain. Cette légende attire beaucoup de touristes à Curtea des Arges, qui viennent découvrir le lieu où Ana, la très belle épouse du maître Manole, a été ensevelie vivante, par son propre mari, dans la paroi de l’église, pour que la construction, qui s’écroulait mystérieusement pendant chaque nuit, perdure. Et c’est toujours dans l’enceinte du monastère que se trouve la « Fontaine de Manole », dont l’emplacement marque, selon la légende, le lieu où Manole a trouvé sa fin. Il s’était fabriqué des ailes en bardeaux pour pouvoir descendre du toit de l’église ou il avait été abandonné aux ordres du voïvode sans merci, pour qu’il ne puisse pas ériger un autre édifice aussi beau que ce monastère splendide qui est Curtea de Arges, un autre lieu mythique et fascinant de Roumanie. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Landkreis Argeş – wo sich Natur und Kultur begegnen

    Landkreis Argeş – wo sich Natur und Kultur begegnen

    Unsere heutige Reise führt uns in den Süden Rumäniens, einer wunderschönen Gegend hierzulande. Die Gro‎ßzügigkeit der Natur und die nachweisbaren Spuren der Vergangenheit — Überbleibsel aus der Geschichte — schaffen ein malerisches Milieu, das die Entwicklung des Tourismus in der Gegend ankurbelte. Kurz und bündig, heute laden wir Sie ein, einen Besuch im Kreis Argeş zu unternehmen.



    Die Berglandschaft erstreckt sich über mehr als die Hälfte der Kreisoberfläche und bietet zahlreiche touristische Attraktionen: spektakuläre Klammen, Wasserfälle, Höhlen, Seen, markierte Wanderwege und viele Möglichkeiten zum Klettern oder Schifahren. Bergtourismus wird hauptsächlich in zwei Regionen betrieben — in der Umgebung von Câmpulung sowie bei Curtea de Argeş.



    Marian Letcanu ist Mitglied des gemeinschaftlichen Verbandes ADI Molivişu. Wir begegneten ihm auf der Herbst-Tourismusmesse in Bukarest. Seine Empfehlung war, den Norden des Kreises Argeş zu entdecken:



    Wir laden Sie herzlichst in unsere Region ein. Die Gegend ist sehr schön, die Landschaften malerisch. Geschichte und Gegenwart lassen sich hier harmonisch kombinieren. Sie können die Burg Poenari besuchen. Die Burg wurde im Auftrag des rumänischen Fürsten Vlad Ţepeş erbaut. Sehenswert ist auch der Damm Vidraru, der eine spektakuläre Aussicht bietet. Wer die Reise durch den Tal des Flusses Argeş fortsetzt, kommt im Tal namens Valea cu Pesti an. Auch die Almhütte Capra sowie der Bergsee Bâlea und die dazu gehörende Berghütte hei‎ßen Touristen willkommen. Derzeit wird 7 Km vom Damm Vidraru ein Skiort gebaut und die modernste Schipiste in Rumänien eingerichtet. 2016 soll sie von begeisterten Schifahrern in Anspruch genommen werden.“




    Der Bergkamm des Fogarascher Gebirges lockt die meisten Touristen im Norden des Landkreises an. Im Süden dagegen lässt das historische Vermächtnis die Aufmerksamkeit auf sich lenken. Hier befindet sich die Stadt Curtea de Argeş, die auf beiden Ufern des Flusses Argeş angelegt ist. Curtea de Argeş war in der Vergangenheit die Hauptstadt des Fürstentums Walachei. Emblematisch für die Stadt ist die Kathedrale Curtea de Argeş. 1517 lie‎ß Fürst Neagoe Basarab das Kloster errichten. Sehenswert sind allerdings auch die zahlreichen Architektur- und Kunstdenkmäler vor Ort.



    Die Stadt liegt in einer Senke zwischen Hügeln, südlich des Fogarascher Gebirges. Gemä‎ß einer Überlieferung wurde sie um das Jahr 1290 vom Fürsten Negru Vodă gegründet. Die Stadt war ursprünglich unter dem Namen Argeş bekannt. Erst 1510, während der Herrschaft von Vlad cel Tânăr (zu dt. Vlad dem Jüngeren), wird die Ortschaft mit der derzeitigen Bezeichnung zum ersten Mal urkundlich erwähnt. Vladislav I. (Vlaicu) (1364 — 1377) gründete in Curtea de Argeş die erste Münzprägeanstalt des Fürstentuns. Während seiner Herrschaft wurde auch die erste örtliche Schule geöffnet, zu der die Söhne der Stadtbewohner Zugang hatten. Die grö‎ßte Attraktion in Curtea de Argeş ist dennoch die Kathedrale, unter anderem auch als Kloster von Baumeister Manole bekannt. Die Legende besagt, Manole habe seine Gattin (Ana) im Mauerwerk des Klosters eingebaut. Anscheinend ohne Grund ging alles, was die Baumeister tagsüber bauten, während der Nacht in Trümmer. Es musste ein Opfer erbracht werden, damit das Kloster steht.



    Die Legende überliefert auch eine Erklärung zum Brunnen im Klosterhof: Als der Fürst zum ersten Mal das errichtete Kloster sah, fragte er die Baumeister, ob sie ein schöneres Kloster bauen könnten. Als die Meister die Frage bejahten, beschloss der Fürst, so etwas nicht zuzulassen. Demnach verfügte er, dass das Baugerüst um das Kloster entfernt wird, bevor die Baumeister die Gelegenheit hatten, herunterzukommen. Die Maurer blieben ratlos auf dem Klosterdach. Weil sie keine andere Lösung fanden, bauten sie sich Flügel aus Dachschindeln. Damit ausgerüstet sprangen sie vom Dachkloster herab und hofften, unversehrt auf den Boden zu landen. Alle kamen dabei ums Leben. An dem Ort, wo Manole gegen den Boden stie‎ß, entsprang eine Quelle — so die Legende. Seither ist die Quelle als Brunnen von Manole bekannt.



    Die Kathedrale ist sehr schön, sie wurde aus Stein errichtet und steht auf den Grundmauern eines ehemaligen Klosters. Der Bau ist repräsentativ für die Kunst im 15. Jahrhundert. Sie wurde in einem Zeitraum von rund 5 Jahren, zwischen 1507 — 1512 erbaut. Das ist eine besondere Leistung für die damalige Zeit. Die originalen Wandmalereien blieben nicht erhalten. Das Kloster wurde unter dem König Karl der I. vom französischen Architekt Lecomte du Nouy restauriert. Die Ikonostase (Bilderwand) ist ebenfalls neu und besonders wertvoll. Er ist aus vergoldeter Bronze, verziert mit Marmorteilen von Carara und Onyx sowie anderen Edel- und Halbedelsteinen.



    Die Kathedrale ist auch die Grabstätte der rumänischen Königsfamilie. Folgende Mitglieder der Familie wurden hier beerdigt: Karl der I., König von Rumänien, Ferdinand der I., König von Rumänien, sowie ihre Gemahlinnen, Königin Elisabeth zu Wied und Königin Marie von Edinburgh. Die Ortschaft Curtea de Argeş stellt zugleich das Tor zur Transfogarascher Hochstra‎ße dar.