Tag: marché de l’emploi

  • Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché du travail ?

    Introduction du salaire minimum européen en Roumanie

     

    Le projet de loi concernant l’introduction du salaire minimum européen en Roumanie est en train d’être examiné par le gouvernement de Bucarest. Ce document, élaboré par le ministère du Travail, vise à aligner la législation nationale sur la directive du Parlement européen et du Conseil concernant un SMIC adéquat au sein de l’Union européenne. La date limite pour la transposition de cette directive dans la législation nationale est le 15 novembre 2024. Cela permettra aux employés de Roumanie de toucher des revenus plus proches de la moyenne européenne, s’est félicité le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu.

     

    Selon la directive de l’UE 2041 de 2022, dans un Etat-membre le salaire minimum doit représenter au moins 50 % du revenu moyen. A compter du 1er juillet 2024 les Roumains ont droit à un salaire minimum brut de 3 700 lei (environ 740 euros). En avril dernier, le salaire moyen net en Roumanie était de 5 217 lei (1 048 euros), en hausse de 32 lei (6,4 euros) par rapport au mois de mars, selon l’Institut national de statistique. Les secteurs d’activité ayant les salaires moyens nets les plus élevés étaient les services informatiques, avec près de 12 000 lei (2 405 euros), tandis que les rémunérations les plus basses étaient enregistrées dans la fabrication de vêtements, soit quelque 2 800 lei (près de 560 euros). Par rapport à avril de l’année précédente, le salaire moyen net a augmenté de 14 %.

     

    Un taux de chômage à la baisse

     

    Passons maintenant aux personnes sans emploi. Il faut dire que le taux de chômage en Roumanie a enregistré une baisse significative au cours du premier trimestre de cette année, atteignant 5,3 %, soit une diminution de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, a constaté l’Institut National de Statistique. Pendant cette période, le taux d’emploi de la population en âge de travailler a augmenté de 1,2 %, atteignant le 64,2 % de la population. Les hommes et les personnes vivant en milieu urbain ont affiché un taux d’emploi plus élevé. Cependant, le taux d’emploi dans les rangs des jeunes n’était que de 19,9 %. Face à cet état de choses, l’analyste économique Aurelian Dochia estime que le contexte actuel est favorable à la main-d’œuvre , ce qui maintiendra le chômage à un niveau relativement bas. Néanmoins, la Roumanie est confrontée à plusieurs défis, dont notamment un système éducationnel et une orientation professionnelle déficitaires. Selon M Dochia, il est essentiel de renforcer la formation des jeunes sur le lieu de travail pour répondre à ces enjeux.

     

    Pénurie de main d’oeuvre locale

     

    Et pourtant, malgré ce contexte favorable, de nombreuses entreprises roumaines sont confrontées à une pénurie de main-d’œuvre locale, principalement en raison de l’émigration massive des spécialistes roumains vers des pays d’Europe occidentale. Dans ces conditions, les patrons sont contraints de faire appel à des travailleurs asiatiques, notamment dans le BTP, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture, l’industrie et le transport de marchandises. Selon le président de l’Association des investisseurs autochtones, Cristian Pârvan, les patrons se voient obligés d’embaucher le plus souvent des travailleurs non qualifiés, en raison de salaires insuffisants et de la structure de l’économie roumaine. Les employeurs cherchent même à savoir si certains des travailleurs étrangers embauchés ne sont pas en réalité des personnes mieux qualifiées, venues occuper des postes de travailleurs non qualifiés, dans l’espoir de mieux exploiter leur potentiel de connaissances. Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique, en Roumanie, environ 35 000 postes étaient vacant au cours des 3 premiers de cette année, soit 1700 de plus que le trimestre antérieur, mais 12 000 de moins que durant la même période de l’année dernière.

     

    Le coût horaire du travail, à la hausse

     

    Et justement à propos de salaires, voici quelques données sur le coût d’une heure de travail en Roumanie. Eh bien, au cours du premier trimestre de 2024, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 16,4 % en Roumanie, par rapport à la période similaire de 2023, selon les données d’Eurostat, l’Office européen de statistique. La Roumanie occupe la première place de ce classement, suivie par la Bulgarie avec 15,8 %, la Croatie avec 15,3 %, la Pologne avec 14,1 % et la Hongrie avec 13,7 %. Le coût horaire de la main-d’œuvre inclut les salaires ainsi que les coûts hors-salaire tels que les cotisations sociales payées par les employeurs. L’augmentation des coûts de la main-d’œuvre en Roumanie est due à une hausse de 15,9 % du coût horaire dans le secteur des affaires, tandis que dans le secteur non commercial, une progression de 18 % a été enregistrée. A analyser la situation par secteur économique, en Roumanie, le coût horaire de la main-d’œuvre a augmenté de 20,5 % dans le BTP, de 15,9 % dans les services et de 14,4 % dans l’industrie. Au niveau de l’Union européenne, les coûts salariaux ont enregistré une croissance annuelle de 5,8 % durant la période analysée, tandis que les coûts non salariaux ont augmenté de 4,8 % par an. (trad. Valentina Beleavski)

     

     

  • Les craintes des employeurs

    Les craintes des employeurs


    Nous visons des temps compliqués. Nos vies basculent et
    la prédictibilité n’existe presque plus. Une crise en provoque une autre, puis
    une autre et ainsi de suite. Depuis trois ans, notre quotidien se décline en
    mauvaises nouvelles : pandémie, crise énergétique, guerre, inflation et la
    liste pourrait continuer. La situation demeure aussi imprévisible sur le marché
    de l’emploi. Après la Grande Démission, parue en 2021, aux Etats-Unis, un autre
    phénomène fait irruption : la Démission silencieuse (Silent quiting). La
    tendance, née sur TikTok, vise à en faire moins dans le cadre professionnel,
    afin de préserver sa santé mentale. Sur un marché du travail très tendu dans la
    plupart des secteurs, les salariés sont en position de force pour imposer leur
    vision aux employeurs. Ainsi, ils démissionnent rapidement au moindre
    inconvénient. Mis en place et privilégié durant les années de pandémie, le
    travail à distance se perpétue. Même si les employeurs réclament le retour de
    leurs salariés sur place, ces derniers ne se laissent pas faire et insistent pour
    travailler à domicile. De plus en plus d’entreprises se voient contraintes de
    respecter les doléances de leurs employés, de peur que ces derniers ne
    démissionnent. Ana Călugăru, responsable de la Communication chez la
    plate-forme de recrutement e-jobs, constate une recrudescence impressionnante
    du nombre de recherches d’emplois en ligne, parallèlement à la hausse des
    prétentions formulées par les candidats :




    « Rien qu’en
    septembre, nous avons recensé un nombre record de recherches menées en ligne,
    soit 130.000, mais aussi un nombre accru d’emplois permettant le télétravail.
    Cela signifie que nous avons à faire à un nombre croissant de candidats qui
    s’intéressent à ce type de travail, mais aussi que les entreprises sont très
    attentives aux critères qui pourraient attirer de potentiels salariés. Voilà
    pourquoi les employeurs restent souples et ouverts à l’idée de permettre le
    travail à domicile. Il est pourtant vrai qu’à long terme, la plupart des
    sociétés souhaiteraient mettre en place un style de travail hybride, avec un
    certain nombre d’heures travaillées sur place et d’autres à distance. Les
    employeurs ont besoin que leurs salariés se déplacent au travail pour des
    moments-clé, telles des conférences, des réunions, etc. Comme vous le voyez,
    nous n’en avons pas terminé avec la mode du travail à distance ou isolé, pas du
    tout. Les chiffres sont très parlants. D’ailleurs, d’ici la fin de l’année, on
    s’attend à ce que ce type de travail soit davantage répandu, tout comme le
    nombre de ceux qui le réclament
    ».




    Sur l’ensemble des principaux domaines de recrutement, ce
    sont les secteurs de la vente, des services clients et des technologies de l’information
    qui ont le vent en poupe. Ana Călugăru nous en dit plus :






    « Le
    mois de septembre nous a clairement montré que sur l’ensemble des secteurs
    professionnels, ceux qui suscitent le plus l’intérêt des candidats sont la
    vente, les services, les centres d’appel et les technologies de l’information.
    Tous ces domaines sont très convoités, d’abord parce qu’ils offrent toute une
    panoplie d’emplois, ce qui augmente les opportunités de recrutement. Ensuite, parce
    qu’ils s’adressent, ne serait-ce que les trois premiers domaines que je viens
    de mentionner, à un panel très large de candidats, aussi bien à des jeunes sans
    expérience qu’à des personnes expérimentées. Quant aux technologies de l’information,
    ce secteur met pas mal de bénéfices sur la table, notamment la promesse de plus
    gros salaires sur le marché ».




    Aux dires d’Ana Călugăru, on constate dernièrement une
    tendance de plus en plus pointue chez les entreprises à privilégier les
    critères de sélection des candidats avant leur savoir-faire ou leurs habilités
    techniques.




    « Les
    employeurs qui sont persuadés que les compétences professionnelles s’apprennent
    aussi sur place se font de plus en plus nombreux. C’est pourquoi ils sont prêts
    à fermer les yeux devant les potentielles lacunes techniques des candidats,
    tout en restant vigilants à d’autres critères : ils ne tolèrent pas les
    blasés, ceux qui n’ont pas la curiosité d’apprendre, qui refusent le travail en
    équipe. Les employeurs sont devenus très attentifs à ce que les Américains
    appellent les « soft skills », c’est-à-dire aux compétences douces ou
    personnelles, aux capacités de fonctionner en équipe, à l’attitude positive, au
    désir d’apprendre. A l’heure où l’on parle, toutes ces qualités sont devenues
    précieuses pour les employeurs et passent avant le niveau de carrière ou
    d’expérience du candidat »




    L’année dernière, le monde occidental a été frappé par la
    Grande Démission, un phénomène suite auquel les paramètres du rapport
    employeur-employé ont changé. Las de gagner difficilement leurs vies et en
    quête de conditions de travail plus souples, d’une meilleure rémunération et de
    meilleurs avantages sociaux, les gens ont commencé à démissionner en masse.
    C’est ce qui a entraîné, bien évidemment, une crise de la main d’œuvre. Cette
    année, un autre phénomène semble s’emparer du marché du travail, et effrayer
    les entreprises : celui de Démission silencieuse. Que signifie ce syntagme
    et pourquoi est-il source d’inquiétude ? Ana Călugăru, directrice de Communication
    chez e-job, explique :




    « On parle de moins en moins de la Grande
    Démission, notamment parce que son impact est plus réduit que l’année dernière.
    En revanche, c’est le phénomène de la Démission silencieuse qui nous inquiète
    actuellement puisqu’il touche une masse salariale qui décide de ne faire que le
    strict minimum afin de ne pas se faire licencier. Cela vient d’une sorte de
    frustration cumulée depuis des années, mais aussi du désir des gens de trouver
    un équilibre entre leurs vies professionnelle et privée. On n’observe plus de
    démissions en masse, peut-être aussi en raison d’un contexte économique marqué
    par les incertitudes. On constate que la situation économique est loin d’être
    facile et du coup, on préfère attendre et éviter les mouvements brusques sur le
    marché de l’emploi.
    » a conclu Ana Călugăru, directrice de
    Communication chez e-job.




    (Trad : Ioana Stancescu)







  • Les Roumains veulent changer d’emploi après la pandémie

    Les Roumains veulent changer d’emploi après la pandémie






    La plus récente étude réalisée par e-jobs, une des
    grandes plateformes d’emploi en ligne du pays, laisse espérer de bonnes choses.
    Beaucoup de salariés veulent changer d’emploi, voire de domaine d’activité à la
    fin de la pandémie, ou ils envisagent même de se lancer dans l’entrepreneuriat.






    Raluca Dumitra, chargée de marketing chez e-jobs, a une
    connaissance approfondie du marché de l’emploi de Roumanie : « C’est
    sûr que les Roumains attendent la fin de la pandémie pour faire les changements
    professionnels qu’ils ont repoussés à cause de l’incertitude ambiante. Selon
    notre sondage le plus récent, 45% des personnes participant à l’enquête
    affirment que la première chose qu’elles veulent faire après la pandémie c’est
    de trouver un nouvel emploi. 11% d’entre eux souhaitent changer aussi le
    domaine d’activité et 9% prévoient de quitter le pays. En plus, la pandémie
    semble avoir donné aux Roumains le courage de lancer leur propre affaire :
    6,5% d’entre eux envisagent de le faire dès que l’économie aura redémarré. 5%
    seulement pensent demander une augmentation de salaire à leur emploi actuel et
    14,5% n’envisagent aucun changement professionnel. »








    La généralisation du télétravail a été bénéfique pour
    certains emplois. Non seulement les spécialistes en informatique n’ont pas
    souffert à cause de la crise, mais le domaine a même connu une croissance
    spectaculaire.






    Raluca Dumitra : « En ce moment, les
    spécialistes en informatique trouvent un emploi avec presqu’autant de facilité
    qu’avant la pandémie, sinon plus. Le secteur continue de recruter massivement,
    car il s’est même développé durant toute cette période. Les choses sont plus
    compliquées pour les travailleurs indépendants et pour les personnes âgées de
    plus de 45 ans, surtout que ces deux catégories ont été les plus touchées par
    la crise. La concurrence pour trouver un emploi reste donc assez rude. »







    La levée des restrictions sanitaires a été bénéfique pour
    les domaines les plus affectés, observe Raluca Dumitra : « Le
    marché de l’emploi est en train de se stabiliser et montre une tendance
    positive. L’offre est similaire avec celle de la même période de 2019. Avec la
    levée des restrictions, les industries fortement touchées par la pandémie
    annoncent leur come-back. De ce fait, nous observons une évolution
    impressionnante de l’offre d’emploi dans l’hôtellerie et la restauration, dans
    l’événementiel et dans les transports. Un marché plus stable rendra la
    recherche d’un emploi plus simple pour les candidats. »






    Pourquoi quitter son employeur, quelles seraient les
    raisons qui pousseraient les gens à changer d’emploi, avec tout le stress que
    cela implique ? Raluca Dumitra, chargée
    de marketing chez e-jobs : « Le salaire reste un facteur de
    décision important pour changer d’emploi. 31% des participants à notre enquête
    ont cité un meilleur salaire comme la principale raison pour changer
    d’employeur. Les deux raisons suivantes sont des opportunités de carrière plus
    importantes et une entreprise plus stable avec 17 et respectivement 12%. La
    reconversion professionnelle est présente elle aussi: 11% des Roumains
    changeraient d’emploi s’ils en trouvaient un dans un autre domaine d’activité.
    La possibilité de déménager à l’étranger ou une meilleure proposition de bonus
    et bénéfices comptent aussi pour 6% dans la motivation des salariés à changer
    de poste. »




    Pour conclure, il est encore trop tôt pour connaître les
    effets à long terme de la crise sanitaire sur le marché de l’emploi, car la
    réalité autour ne cesse d’évoluer. (Trad. Elena Diaconu)

  • Stratégies de relance du marché de l’emploi

    Stratégies de relance du marché de l’emploi


    Partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus a fait exploser le recours au chômage partiel. A linstar des autres pays du monde, la Roumanie aussi sest vu contrainte de mettre en place le dispositif du chômage technique, et même de supprimer des centaines de milliers demplois.


    Début avril, la Commission européenne a lancé une nouvelle initiative temporaire censée protéger les emplois et la main dœuvre touchée par la pandémie. Ce nouveau programme, baptisé « Sure » – Support Mitigating Unemployment Risks in Emergency, vise en particulier à préserver l’emploi sur le continent ainsi que le pouvoir d’achat des travailleurs.



    En Roumanie, le télétravail a constitué lalternative la plus fréquemment utilisée pendant la période de confinement. Oana Constantinescu, experte en Relations humaines, passe en revue ses avantages : « Il est sûr et certain que le télétravail pourrait remplacer une partie de nos activités au bureau. La pandémie a fini par prouver ce que de nombreux employeurs ne croyaient pas, à savoir que le travail à domicile savère au moins tout aussi productif que celui sur place. Bien sûr, il nest pas possible de le faire à titre permanent. Mais bon, à lheure actuelle, on se retrouve dans un contexte particulier. Par exemple, certains dentre nous ont des enfants en bas âge et du coup, cest très dur de sorganiser. Mais là où le job le permet, le télétravail pourrait se faire au moins deux, trois jours par semaine, en préservant le même niveau defficacité. »



    La numérisation pourrait permettre déviter tout contact humain en cas durgence sanitaire. Les entreprises pourraient être amenées à repenser leur organigramme. Oana Constantinescu : « Si lon pense aux institutions publiques, je dirais que la numérisation du service de relations publiques ne ferait que les rendre encore plus efficaces. Tout cela débouchera forcément sur une liste de postes qui deviendront inutiles. Cela ne veut pas dire que le personnel concerné sera licencié, mais quil sera réorienté vers dautres rôles au sein de la même compagnie. Dailleurs, la réorientation et la transformation des compétences devraient faire partie de notre quotidien. Peut-être que la pandémie va accélérer cette transformation. »



    Pour un télétravail efficace, il faut que les relations professionnelles se déroulent dans un climat de confiance. Oana Constantinescu revient au micro.


    « A mon sens, le télétravail a deux dimensions. Il sagit premièrement de la confiance que lemployeur fait aux employés, et ensuite, des moyens techniques mis à la disposition des salariés afin quils puissent faire leur métier correctement. Les employés en télétravail doivent savoir communiquer avec léquipe, sorganiser et surtout avoir des compétences informatiques. Cest vrai que ce nest pas facile de travailler de chez soi, mais je suis certaine quà force de développer les compétences nécessaires des salariés, les choses finiront par fonctionner. »



    Marius Ciuca fait partie des fondateurs de la plate-forme Job à Sibiu, par laquelle il entend donner un coup de main aux personnes en quête demploi. A loccasion dun atelier en ligne organisé par lAssociation « Young Initiative », Marius a expliqué pourquoi cest si important de trouver le job qui nous convienne :



    « Nous disposons de quelques instruments censés nous permettre den apprendre davantage sur nous-mêmes avant de faire la quête dun emploi. Il y a, par exemple, le test Holland qui aide à esquisser la personnalité du candidat et les domaines qui lui conviennent, mais aussi lanalyse SWOT qui met en évidence les points forts et les points faibles des postulants pour mieux entrevoir les opportunités ou les menaces potentielles. Ces deux instruments mis à part, on fait aussi un exercice de perception afin de voir quelle est limage que les autres se font de nous. Même si ce nest pas un chapitre important, il peut nous donner des idées sur le domaine qui nous conviendra. Concrètement, on dresse une liste de dix personnes qui se connaissent entre elles, issues de différents milieux, et on leur pose quelques questions auxquelles elles sont priées de répondre tout de suite, sans trop réfléchir : selon toi, quel job irait mieux pour moi? Ou encore : quelle est ma plus grande qualité ? »



    Comment les gens en quête demploi devraient-ils sy prendre et quelle serait une attitude correcte ? Oana Constantinescu opine que :


    « Les gens à la recherche dun emploi devraient prendre cela très au sérieux et afficher une grande capacité de résilience, car les choses ne se passent pas du jour au lendemain. La quête dun emploi est un projet en soi. On se heurte à des refus, on risque la frustration de ne pas trouver de travail, on est souvent contraint de faire des compromis. Je pense quil est très important que chaque candidat connaisse très bien ses atouts et quil les mette en exergue dans ce processus. Dans la plupart des cas, un refus intervient quand le candidat nest pas la bonne personne au bon endroit. La plupart des recruteurs cherchent à voir si la personnalité du candidat est propre au milieu professionnel quil vise. Les jeunes devraient bien se renseigner avant toute démarche, et ils devraient patienter et avoir des attentes réalistes. »



    Selon lInstitut national de la statistique, le taux de chômage est monté en mars dernier à 4,6%, dépassant largement le pourcentage du mois de février. A lheure où lon parle, la plupart des emplois disponibles sont dans le domaine commercial, le bâtiment, les centres dappels multilingues, les Technologies de linformation ou la logistique. Tous ces domaines totalisent plus de 9 mille emplois qui attendent les candidats, quelle que soit leur niveau dexpérience professionnelle.

  • 20.12.2019 (mise à jour)

    20.12.2019 (mise à jour)

    Commémorations
    – Les cérémonies marquant la Révolution anticommuniste roumaine de
    décembre 1989 se sont poursuivies à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie. Une plaque commémorative offerte par le président des Etats-Unis
    a été installée, ce vendredi, sur le mur de l’ancienne garnison de la Place de
    la Liberté. A midi, les sirènes ont sonné pour marquer la journée de la libération de Timisoara du
    communisme, et des couronnes de fleurs ont été déposées au monument des héros
    de la Révolution. Les familles des héros
    de Timişoara tués dans la Révolution ont participé, à Popeşti-Leordeni, petite
    ville de la proche banlieue de Bucarest, à une cérémonie religieuse de
    commémoration. Pour rappel, les autorités communistes ont organisé
    l’incinération des corps des victimes de Timişoara au crématorium de Bucarest
    et ont jeté les cendres dans les égouts de Popeşti-Leordeni. Des cérémonies
    religieuses se déroulent jusqu’à dimanche dans tous les cimetières et aux
    monuments consacrés aux victimes des événements de décembre 1989. Jeudi, le
    parlement européen a adopté une résolution sur la commémoration des 30 ans
    écoulés depuis la Révolution de décembre 1989, qui reconnaît que le sacrifice
    des protestataires pacifiques a ouvert la voie à la transition de la Roumanie
    vers la démocratie. Dans le même temps, les parlementaires européens exigent
    des autorités roumaines d’intensifier leurs efforts pour faire la lumière sur
    les événements de décembre 1989. Ils recommandent aux institutions de l’UE et
    aux Etats membres, la Roumanie comprise, de déployer tous les efforts pour
    s’assurer que les crimes commis par les régimes communistes ne seront pas
    oubliés et garantir qu’ils ne se répètent plus jamais.

    Président – Le président de la Roumanie, Klaus
    Iohannis, prêtera serment, samedi, devant les Chambres réunies du Parlement,
    pour son nouveau mandat à la tête du pays. Jeudi, il a présenté le bilan de son
    premier mandat, estimant que ces 5 dernières années avaient été parsemées de
    défis majeurs, dont le plus grave avait été le danger que la Roumanie quitte sa
    trajectoire occidentale. En matière de politique étrangère, Klaus Iohannis a
    notamment visé à accroître le rôle de la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN,
    à élargir et à renforcer le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Sur le
    plan intérieur, le président a affirmé avoir mis au centre de ses
    préoccupations le bon fonctionnement des autorités publiques. Il a rappelé que, ces trois dernières années, il y avait eu des tentatives d’affaiblir la Justice, et
    donc l’Etat, et que, pour contrecarrer ces forces profondément non démocratiques
    qui ont essayé d’arrêter la lutte contre la corruption, il avait recouru à
    tous les mécanismes constitutionnels.

    Gouvernement – L’engagement de la responsabilité du gouvernement devant
    le parlement est la seule méthode qui garantisse l’adoption du budget pour 2020 avant le 31 décembre, a déclaré au micro de la radio publique roumaine, le
    premier ministre libéral Ludovic Orban. Il a assuré à nouveau que les salaires
    dans le secteur public augmenteront l’année prochaine et présenté plusieurs
    décisions concernant les secteurs où des économies seront faites. Le gouvernement a
    gelé les indemnités des dignitaires, interdit le cumul de la retraite et du salaire dans le secteur public et réduit de 30% la subvention pour les partis politiques, a annoncé M Orban. Il a précisé que son
    gouvernement augmenterait les investissements dans l’infrastructure, l’année
    prochaine. Le gouvernement doit engager lundi prochain sa responsabilité devant
    les sénateurs et députés afin de faire passer les lois du budget de l’Etat et
    des assurances sociales, ainsi que les modifications au décret d’urgence 114,
    qui ont un impact sur l’économie.

    Travailleurs étrangers – Le
    gouvernement roumain a établi un nombre
    maximum de 30.000 travailleurs étrangers sur le marché roumain de l’emploi en
    2020, a annoncé, ce vendredi, Ionel Dancă, chef de la Chancellerie du
    premier ministre. Ce contingent est similaire à celui de 2019, la décision gouvernementale
    prenant en compte le potentiel de développement économique de la Roumanie, le
    besoin d’assurer la main d’œuvre nécessaire pour certains secteurs d’activité
    où le nombre de travailleurs roumains est insuffisant et pour prévenir le
    travail au noir des ressortissants étrangers. La Roumanie se confronte à une
    crise de la main d’œuvre, à cause de la migration des travailleurs roumains
    vers d’autres Etats membres de l’Union européenne.

    Enquête – L’ex
    ministre sociale-démocrate roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, a été entendue,
    ce vendredi, comme témoin par les procureurs de la Direction d’investigation
    des infractions de criminalité organisée et de terrorisme (DIICOT), dans le
    cadre de l’enquête sur l’intervention des gendarmes lors de la manif de la
    diaspora, du 10 août 2018, à Bucarest. Au bout de six heures d’audition, Mme
    Carmen Dan a déclaré à la presse qu’elle n’avait pas eu de rôle actif dans la
    coordination des actions des forces de l’ordre lors du meeting de l’été 2018.
    L’enquête, confiée initialement à la Section des parquets militaires, a été
    transférée à la DIICOT, chargée actuellement de ce dossier, visant les commandants
    de la Gendarmerie ayant dirigé
    l’intervention des gendarmes contre les dizaines de milliers de Roumains, dont
    certains travaillaient et habitaient à l’étranger, qui protestaient, le 10 août
    2018, sur la Place Victoriei contre le gouvernement social-démocrate de la
    première ministre Viorica Dăncilă. Ils protestaient contre l’attaque incessante,
    subie à l’époque par la Justice, de la part du Parti social-démocrate, et
    contre la destitution de la cheffe de la Direction nationale anti-corruption (DNA),
    Laura Codruţa Kövesi.

    Météo – Le
    temps se refroidit en Roumanie, dans les prochaines 24 heures, mais les
    températures restent plus élevées que les normales saisonnières. Samedi
    après-midi, le thermomètre affichera des températures entre 6° et 15°.

  • A la Une de la presse roumaine 12.11.2018

    A la Une de la presse roumaine 12.11.2018

    Românialiberă.ro et Adevărul.ro analyse la démission, annoncée vendredi, du ministre roumain chargé
    des affaires européennes, Victor Negrescu. Evenimentulzilei.ro publie,
    sous la plume de Iulian Chifu, une analyse
    du clash verbal entre les présidents français, Emmanuel Macron, et américain, Donald Trump, en marge du
    centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Gândul.info détaille un sondage selon lequel l’enseignement roumain n’est pas en phase avec le marché de l’emploi.



  • La crise du marché du travail roumain et les travailleurs étrangers

    La crise du marché du travail roumain et les travailleurs étrangers

    Aussi, le déficit croissant de la force de travail interne a mis le pays dans la situation de devoir faire appel aux travailleurs étrangers, ne fut-ce que pour essayer de combler ce manque de main d’œuvre. La Roumanie se situe ainsi en deuxième position dans l’UE, juste après la République Tchèque, dans le classement des pays demandeurs de travailleurs étrangers hors UE. Pour information, la majeure partie des travailleurs étrangers embauchés en 2018 en Roumanie proviennent du Vietnam (35%), suivi par la Turquie, le Népal, la Serbie, le Sri Lanka, la Chine et la Moldova. La crise de la force de travail frappe de plein fouet notamment les industries de l’Horeca, les constructions navales, les grossistes, l’industrie textile ou encore l’industrie du bâtiment… Hasard ou pas, c’est dans ces mêmes industries que travaillent les Roumains partis travailler à l’étranger, en Europe ou ailleurs, qu’il s’agisse de ceux partis depuis plusieurs années, ou plus récemment.

    Parmi les causes du déficit de main d’œuvre roumaine, il faut ajouter a l’émigration massive l’état du système roumain d’enseignement, selon Maria Grapini, eurodéputée sociale-démocrate roumaine, et femme d’affaire à ses heures perdues.Maria Grapini : « Ce qu’il faut savoir c’est que la crise de la force de travail existe au niveau de l’exécution, des jobs les moins qualifiés, cela ne touche pas vraiment ceux qui ont un niveau BAC + 5, par exemple. Malheureusement, l’on ressent là les conséquences de la suppression de l’enseignement technique il y a de cela plusieurs années. Entre temps, un nouveau système a été mis en place. La loi de l’apprentissage a été adoptée. Mais on est loin du compte. J’ai crée mes entreprises dans le domaine du textile. Dans ce domaine, on ressent la crise, en lien direct avec la suppression de l’enseignement technique, des écoles professionnelles. Il y a avait un enseignement pointu dans des domaines spécifiques tels que le tissage, la peinture. Quant à d’autres métiers, tels électricien, soudeur, tourneur, n’en parlons pas ».

    « On importe de la main d’œuvre peu qualifiée », soutiennent à l’unisson les consultants et les responsables RH, telle Dana Ionescu, global mobility manager, chez ADECCO România : « Importer de la main d’œuvre étrangère n’est pas bon marché. Il existe des barèmes salariaux qu’il nous faut respecter. Je vous donne un exemple. Un Roumain, on peut l’embaucher au salaire minimum, alors que l’ouvrier étranger, pour qu’il puisse obtenir le droit de travailler en Roumanie, doit bénéficier d’un salaire équivalent au salaire moyen. A cela, il faut évidemment ajouter les autres charges : les frais des agences d’Intérim, les taxes notariales, les traducteurs et ainsi de suite ».

    Les employeurs roumains continuent à faire croître la demande en main d’œuvre étrangère, ce qui oblige les autorités a délivrer de plus en plus de permis de travail. Dana Ionescu poursuit : « Selon les données centralisées par l’Agence nationale du Travail, 31.464 postes de travail disponibles mis à la disposition des demandeurs d’emploi bénéficiaires d’allocations de chômage, et ce de manière répétée. Mais ces 31.000 places n’ont jamais été occupées. C’est à cause de ce déficit patent de main d’œuvre que le contingent d’employés étrangers, approuvé chaque année par arrêté gouvernemental, croît constamment. Parfois même, le gouvernement est obligé d’approuver une nouvelle majoration de ce quota en cours d’année. »

    Durant cette année en cours, le quota approuvé pour les nouveaux arrivants a augmenté de 55% par rapport à la même période en 2017. En début d’année, seuls 7.000 travailleurs étrangers étaient autorises à travailler en Roumanie. Mais au mois d’août dernier, le gouvernement a changé radicalement d’orientation sous la pression du patronat : les quotas ont alors battu tous les records.

    Dana Ionescu détaille : « Pour les CDI, le quota a doublé, passant de 4 à 8.000 contrats. En revanche, pour les travailleurs détachés, le quota a quadruplé, passant de 1.200 à 5.200. Et il reste encore à voir si on ne va pas assister à une nouvelle augmentation de ce quota, avant la fin de l’année ».

    Au-delà de l’évidente nécessité d’un meilleur ajustement entre les formations proposées par le système public d’enseignement et les besoins du marché du travail, au-delà des effets positifs attendus par la mise en application de la loi de l’Apprentissage, encourager les Roumains émigrés à revenir au pays demeure sans doute une solution-clé.

    L’eurodéputée Maria Grapini aborde le sujet, avec précaution : « Ceux qui sont partis se méfient. Les Roumains que j’ai rencontrés en Espagne par exemple, me disaient n’avoir pas confiance dans le maintien à long terme de leurs emplois en Roumanie. Ils ne parlaient pas tant du niveau des salaires, mais plutôt de la pérennité de leurs potentiels emplois, une fois rentrés au pays. Alors ils n’en veulent pas, ils se méfient, ils n’ont pas cette indispensable confiance dans la pérennité du marché du travail roumain sur le long terme. La Roumanie a besoin de mieux cibler ce besoin lorsqu’elle s’attache à concevoir ses politiques publiques. »

    D’ici là, l’importation de la main d’œuvre étrangère demeure une solution de facilité, et cette tendance ne fait que s’accentuer. Les dirigeants s’intéressent aux modalités de simplification de la législation en la matière. Eliminer la barrière du niveau salarial pour les ouvriers étrangers n’est plus tabou. Des voix s’élèvent pour protester contre la rigidité de ce niveau salarial : selon certains, il ne peut être décrété par la loi, puisqu’il dépend des lois du marché et de la négociation salariale.

    Mais tant qu’une loi ne tranche pas cette question, tous ces discours ne sont que vœux pieux. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Défis du marché européen de l’emploi

    Défis du marché européen de l’emploi

    Léconomie européenne semble avoir enfin trouvé la sortie dune crise qui dure depuis trop longtemps. La relance est néanmoins fragile et les prévisions ne sont pas vraiment rassurantes. Les experts considèrent que les solutions pour stabiliser léconomie de lEurope à long terme devraient passer par des changements de la relation de travail entre employeurs et salariés. Or, pour cela, un dialogue social continu et constructif est essentiel et cest à quoi veille le Comité économique et social européen.



    Dans une interview à Radio Roumanie Internationale, Jacek Krawczyk, président du Groupe des employeurs au CESE, a énuméré les défis actuels en matière de dialogue social européen : «Il est évident que, pour assurer un haut niveau de protection sociale et des systèmes de sécurité sociale efficaces, nous avons besoin dune économie compétitive. Et je crois que lidée dune économie compétitive, dentreprises compétitives, pour le bien de la société et des citoyens, gagne de plus en plus de terrain. On ne parle donc plus de lintérêt des uns ou des autres, on ne joue plus à « qui en est responsable » ; je pense que nous discutons toujours plus ouvertement de ce quil faudrait faire pour que léconomie européenne renoue avec le succès. La nouvelle réalité est celle dune économie compétitive dans lintérêt dune économie sociale, et cette réalité va au-delà du traditionnel conflit entre employeurs et salariés, centré sur des discussions interminables autour de salaires, temps de travail, hygiène et sécurité au travail… Je crois que nous avons, dans lUnion européenne, un niveau très élevé de protection sociale, de protection du travail, que nous avons un marché de lemploi très civilisé, le plus développé au monde, sans aucun doute. Nous voulons voir ce qui peut être amélioré, mais notre point de départ se situe déjà à un niveau très élevé, ce qui implique davantage de défis. »





    Pour pouvoir faire face aux défis sociaux imposés par les nouvelles réalités économiques, la Commission européenne a lancé un débat sur ce quelle appelle le Socle européen des droits sociaux. Il sagit, en fait, de définir un certain nombre de principes et de droits fondamentaux en vue de garantir le bon fonctionnement des marchés du travail et des systèmes de protection sociale. Il indiquera la direction à suivre pour renouer avec la convergence vers de meilleures conditions de vie et de travail dans tous les États membres participants.



    Le Comité économique et social européen sest fortement impliqué dans ce débat, affirme Jacek Krawczyk, président du Groupe des employeurs au CESE : «Nous venons de finaliser un document dont jai été un des trois rapporteurs. Je voudrais vous dire, tout dabord, que notre Comité, formé demployeurs, syndicats et ONG, a trouvé, en son sein, une position unanime, ce qui est un véritable exploit. Les défis auxquels nous sommes confrontés concernent lavenir du travail, à lépoque de la révolution numérique qui entraîne des changements des relations de travail et du marché de lemploi. Un grand nombre demplois disparaîtront, dautres seront créés, et la question que nous nous posons est de savoir comment lUE répondra à cette situation. Au lieu de nous contredire les uns les autres, suivant les conflits traditionnels, pour ainsi dire, nous avons décidé de regarder vers lavenir. Nous savons, bien sûr, quil va falloir aider les citoyens à acquérir de nouvelles compétences, opérer des changements dans les systèmes déducation, appuyer la mise en place dinfrastructures solides pour la recherche, le développement et linnovation. La révolution numérique est un défi majeur du marché communautaire de lemploi, même si certains de nos concitoyens ne le comprennent pas encore. Mais il faut être conscient du fait que cest un train à grande vitesse et que, si on ne bouge pas vite, on ne montera pas à bord ; alors, des pays comme les Etats-Unis ou la Corée prendront le devant dans les décennies à venir. »




    Jacek Krawczyk, président du Groupe des employeurs au CESE, a ajouté plusieurs aspects concrets : « Il y a, bien sûr, le problème de lavenir de certains systèmes, tels ceux de retraites. Il faudra trouver une modalité de maintenir, dans toute responsabilité, les systèmes de santé, plusieurs services publics, les systèmes de retraites, et nous avons réussi à nous mette daccord sur une opinion commune. Les collègues syndicalistes ont dû diminuer leurs attentes, parce quau début, certains dentre eux voulaient un socle des droits sociaux qui établisse des normes, mais je crois que les discussions ont avancé. Il y aura des normes, cest sûr, mais dans un cadre plus large, dinstruments législatifs ou non, de bonnes pratiques, en utilisant, par exemple, le mécanisme du semestre européen. Le CESE considère que le socle doit avoir un vrai sens aux yeux des citoyens. On parle beaucoup aujourdhui de la faille qui sest creusée entre les institutions et les initiatives de lUE, dune part, et les citoyens européens, de lautre ; nombreux sont ceux qui pensent, comme moi, que cette faille est trop profonde… Si nous voulons la combler, nous devons faire en sorte que les citoyens continuent à sintéresser à lUE, et que lUnion elle-même leur offre de la sécurité, des opportunités de prospérité et, tout comme avant, de la paix, de la coopération… La sécurité et la prospérité des catégories les plus larges de la société sont les raisons de la mise en place du Socle des droits sociaux. »



    Les attentes des européens restent, certes, élevées, malgré leuroscepticisme qui monte dans les sondages. Les élections prévues cette année dans des pays importants, tels la France et lAllemagne, pèseront dans la mise à jour du modèle social européen, avec des effets majeurs sur la réforme du marché européen du travail. (Trad. Ileana Taroi)

  • Quelle évaluation de l’enseignement?

    Quelle évaluation de l’enseignement?

    Happé, depuis une vingtaine d’années, par un tourbillon de changements, le système roumain d’enseignement cherche à répondre de la meilleure façon aux défis du 21e siècle. C’est le cas, par exemple, de la capacité de ce système d’évaluer son propre fonctionnement, notamment le travail des enseignants et les résultats des élèves et des étudiants. Cette capacité fait d’ailleurs l’objet d’une récente étude, réalisée conjointement par la Roumanie, l’Unicef et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La loi de l’éducation actuellement en vigueur a introduit quatre évaluations des élèves – deux dans le primaire et deux autres au collège, les résultats de l’évaluation nationale de la dernière année de collège influant sur l’entrée des enfants au lycée.

    Considérée comme le plus important test à passer par les élèves roumains jusqu’à l’âge de 14-15 ans, l’évaluation nationale provoque de nombreuses controverses, explique Ioana Băltăreţu, membre du Conseil national des élèves : « En ce qui concerne notre évaluation, le Conseil national des élèves a remarqué le fait que l’accent est trop souvent mis sur les matières scolaires qui font l’objet des examens nationaux. D’ailleurs, la formule actuelle de ces examens privilégie la mémorisation et laisse de côté les capacités de raisonnement. La dernière enquête PISA (Programm for International Student Assessment ou en français Programme international pour le suivi des acquis des élèves) montre qu’environ 40% des élèves roumains de 15 ans sont des analphabètes fonctionnels. Ils lisent un texte, mais sont incapables de le comprendre, à cause de techniques d’enseignement qui reposent sur la mémorisation ».

    Toute au long de leur scolarisation, les enfants et les jeunes passent par des évaluations d’étape et ils souhaiteraient pouvoir évaluer, à leur tour, la manière dont ils sont instruits et traités, ajoute Ioana Băltăreţu.

    Ioana Băltăreţu : « Nous pensons que l’implication des élèves dans l’évaluation interne laisse encore à désirer. Malgré l’activité du représentant des élèves au Conseil d’école, aux commissions d’évaluation et de lutte contre la violence, les élèves sont dans l’impossibilité d’exprimer leur opinion ou ne sont même pas invités aux discussions dans près de 98% des cas. Il faut respecter la législation en vigueur et appliquer les droits des élèves représentés. Nous pensons qu’il est impérativement nécessaire que les évaluations ne soient plus superficielles, qu’elles soient perçues comme un mécanisme capable de consolider un système éducationnel de bonne qualité, profitable pour nous tous ».

    L’étude intitulée « Evaluations et examens dans le système d’éducation de Roumanie », et réalisée par l’Unicef et l’OCDE, se réfère précisément à la modalité dont les tests peuvent montrer leur efficacité. La réalité à la base de cette enquête n’est pas vraiment réjouissante. Les tests PISA montrent qu’en 2015, les élèves roumains ont enregistrés des progrès, par rapport à 2012. Mais en « Sciences », par exemple, 38,6% des enfants de 15 ans se sont situés en dessous du niveau 2, qui est le niveau à atteindre à la fin de la scolarité obligatoire, afin d’avoir un fonctionnement efficient dans la société du savoir. Comment faire, alors, pour que les examens et les évaluations nous aident à saisir le niveau réel de compétences des élèves et à les guider pour améliorer leurs résultats? De l’avis des auteurs de l’étude « Evaluations et examens dans le système d’éducation de Roumanie », la réponse se trouverait dans une plus grande flexibilité du système d’éducation. L’école devrait être un lieu de grande performance, certes, – comme la Roumanie l’a déjà prouvé – mais aussi de l’inclusion, où tous les élèves réussissent à acquérir les compétences et les connaissances demandées sur le marché de l’emploi.

    Or, sur ce point, des améliorations sont encore possibles, remarque Andreas Schleicher, directeur à l’OCDE : « Au début des années 2000, la Roumanie n’avait aucune autorité d’évaluation indépendante des établissements scolaires. Aujourd’hui, elle s’est dotée d’un important centre d’évaluation et, surtout, elle est un des seulement quelques exemples de progrès rencontrés en Europe. Les nouveaux programmes scolaires vont de pair avec les aspirations du 21e siècle. Chaque jeune se voit offrir la possibilité d’approfondir ses connaissances, d’acquérir les compétences et la capacité d’analyse critique nécessaires pour participer à la société de demain. Il est vrai que, dans le domaine de l’éducation, la théorie est plus facile que la pratique. Une partie de l’infrastructure et des enseignants n’est pas synchronisée avec les besoins du 21e siècle. Les examens nationaux continuent à définir l’avenir des élèves en s’appuyant sur un paquet rigide de connaissances académiques, et cela arrive déjà à l’âge de 14 ans. Or, nous trouvons que c’est quelque chose d’obsolète et d’injuste ».

    Pour les autorités roumaines, l’aspect le plus important de l’étude menée par l’UNICEF et l’OCDE est la recommandation de considérer que, dans l’enseignement préuniversitaire, les évaluations doivent avoir un caractère formatif, sans hiérarchies ni classements, a déclaré le ministre roumain de l’éducation nationale, Pavel Năstase.

    Pavel Năstase : « Nous allons changer d’approche et regarder l’évaluation – des élèves, des enseignants, des établissements et du système – comme une opportunité de procéder à un suivi et d’intervenir pour que le processus éducationnel améliore sa qualité et soit centré sur les élèves. Nous souhaitons avoir des enseignants préparés à réaliser une évaluation formative quotidienne en classe, non seulement par des travaux de contrôle, des épreuves semestrielles ou des examens nationaux. En procédant de cette manière, la pression posée sur les élèves diminuerait et ceux qui font difficilement face aux évaluations classiques pourraient s’exprimer aussi. La composante « évaluation formative » est donc un élément très important de cette étude. Elle devrait aboutir à la mise en page de fiches personnalisées, à utiliser dans la formation ultérieure des élèves. Actuellement, nous réalisons l’évaluation, mais sa mise à profit ainsi que la personnalisation de la formation pour répondre aux besoins de chaque élève n’existent pas dans toutes les écoles ».

    Le ministère de l’éducation nationale de Bucarest prépare, pour l’enseignement préuniversitaire et pour l’enseignement supérieur, plusieurs programmes centrés sur l’évaluation des élèves et des enseignants, le financement provenant de fonds européens. (Trad. Ileana Taroi)

  • 10.05.2017 (mise à jour)

    10.05.2017 (mise à jour)

    Junker – Le président roumain Klaus Iohannis doit recevoir jeudi à Bucarest le chef de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker. Selon l’Administration Présidentielle, les débats porteront sur des sujets prioritaires à l’agenda des futures réunions du Conseil Européen, dont l’avenir de l’UE et les négociations sur la sortie de la Grande Bretagne de l’espace communautaire. S’y ajouteront des sujets liés aux priorités politiques de la future présidence du Conseil de l’UE que la Roumanie assurera au premier semestre de 2019. A l’agenda de Jean-Claude Juncker figurent également un entretien avec le premier ministre roumain Sorin Grindeanu et un discours qu’il tiendra au plénum réuni du Parlement, à l’occasion du 10e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’UE.

    Travail – La Suisse a procédé mercredi à l’activation d’une clause de l’Accord de l’UE portant sur l’introduction temporaire de restrictions sur son marché du travail pour les ressortissants roumains et bulgares. Le ministère roumain des AE a exprimé son regret quant à cette décision. Au moment de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’UE, en 2007, la Suisse avait limité l’accès des travailleurs de ces deux pays sur son marché du travail, des restrictions qui avaient été levées en juin 2016. A l’époque, le gouvernement de Berne avertissait que, si l’afflux d’immigrants bulgares et roumains dépasserait de 10% la moyenne des 3 dernières années, à compter du 1er juin 2017 ou du 1er juin 2018, le Conseil Fédéral pourrait introduire de nouvelles restrictions, valables jusqu’au 31 mai 2019. Selon les responsables suisses, entre juillet 2016 et mai 201, le nombre des permis de travail accordés aux Roumains et au Bulgares a été dépassé. Précisons que la Suisse n’est pas membre de l’UE, mais elle fait partie de la Zone Economique Européenne et de l’espace Schengen.

    Météo – Il fera beau en Roumanie dans les 24 prochaines heures et les températures seront à la hausse. On attend de la pluie de courte durée en montagne et dans le sud-est. Les températures maximales iront de 16 à 25 degrés.

  • Quels salaires pour les jeunes diplômés?

    Quels salaires pour les jeunes diplômés?

    Aujourd’hui
    nous parlons jeunesse et emplois. Quelles sont les attentes des jeunes
    diplômés ? Quels salaires visent-ils ? Quels sont les domaines les
    plus recherchés ? Nous regardons de près la situation en Roumanie, en Bulgarie et en République tchèque.

    Une fois sortis des universités, qu’attendend les jeunes roumains du marché de l’emploi? Combien d’heures de travail? Quels salaires? Quelles compagnies? Enquête.

    En Roumanie, les jeunes n’hésitent pas à changer d’emploi aussi souvent que possible, surtout s’ils sont mécontents des conditions de travail, d’autres préfèrent rester au chômage au lieu d’accepter un salaire en dessous de 400 euros. En République tchèque, les attentes des jeunes sont encore plus élevées. Pour davantage de détails, écoutons notre stagiaire tchèque Nikola Kasperova.

    Direction la Bulgarie maintenant où les centres d’appels sont souvent le premier emploi des jeunes qui finissent une faculté, quelle qu’elle soit. Explication avec notre stagiaire bulgare Alexandra Alexandrova.

  • La libéralisation du marché de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares

    La libéralisation du marché de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares

    Neuf Etats membres de l’UE imposent actuellement des restrictions d’accès à leurs marchés de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares. Ces restrictions, ils devraient les lever à partir du 1er janvier prochain. Le seul pays européen qui n’a pas l’air de le digérer est le Royaume-Uni. Les tabloïdes ont habilement semé la panique autour d’un éventuel assaut des travailleurs roumains et bulgares. Aux côtés de certains politiciens conservateurs britanniques, ces publications ont monté toute une propagande de défense contre cette menace potentielle qu’est la pauvreté en provenance d’Europe de l’est.



    Bien qu’il ne puisse plus rien faire contre l’arrivée des ressortissants roumains et bulgares, le gouvernement britannique a pris des mesures censées prévenir ce qu’il appelle le tourisme pour des avantages sociaux. Les soupçons de Londres à l’égard des travailleurs roumains et bulgares ne se justifient pas, a répliqué la Commission européenne, selon laquelle la restriction, sous n’importe quel prétexte et par n’importe quel moyen, de la libre circulation de la main d’œuvre aurait l’effet d’un but marqué contre son camp, celui de l’économie britannique et du système d’aides sociales du pays. Sans irritation, les autorités de Bucarest ont pris acte de la mesure du gouvernement Cameron qui restreint l’accès des citoyens de l’UE à l’indemnité de chômage, tout en précisant que cette décision est également examinée par la Commission européenne.



    L’ambassadeur roumain à Londres, Ion Jinga, a récemment déclaré à la radio publique roumaine qu’il n’y avait aucun indice d’une éventuelle montée significative du nombre des ressortissants roumains au Royaume-Uni. A la rigueur, on peut interpréter ces réactions de défense comme autant de plaidoiries « pro domo », car émanant d’un Etat – pourvoyeur présumé de quantité de migrants. Par contre, il n’y a rien à reprocher à la célèbre revue The Economist qui invite les Roumains et les Bulgares à venir travailler honnêtement au Royaume-Uni. « La presse britannique — note ladite publication — regorge d’histoires sur votre pauvreté, criminalité et soif de bien – être. Les politiciens britanniques se placent au-dessus des normes européennes en matière de libre circulation et s’attellent à rendre plus difficile votre accès aux aides sociales.



    La population britannique est encore plus hostile que les Allemands et les Français. Vous seriez tentés de croire que vous n’êtes pas les bienvenus. Sachez que vous l’êtes. Au nom du pays d’accueil de la publication The Economist, nous vous invitons à venir y travailler. » L’hebdomadaire rappelle aussi que la psychose que développe actuellement la société britannique trouve son origine dans la migration polonaise massive d’il y a une décennie. Par ailleurs, cette lettre ouverte démonte, à l’aide d’arguments imbattables, le faux thème de la ruée sur les bénéfices sociaux.



    A la fin de sa plaidoirie, The Economist fait remarquer que le marché britannique de l’emploi est le plus flexible d’Europe et que les Britanniques n’ont pas de préjugés quand il s’agit de recourir aux services des immigrants….(trad. : Mariana Tudose)

  • 24.06.2013

    24.06.2013

    Accident – 18 Roumains sont morts et 29 ont été blessés, dont un grièvement, lorsque l’autocar qui les transportait s’est renversé dimanche soir dans un ravin. Laccident sest produit, sur une route montagneuse à une trentaine de kilomètres au nord de Podgorica. Le secrétaire dÉtat roumain à la Santé Raed Arafat, qui se trouve à Podgorica, a déclaré que deux avions militaires médicalisés seront envoyés au Monténégro pour rapatrier les blessés. Un troisième avion viendra pour transférer les corps des touristes roumains tués dans laccident. Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, qui a annulé sa participation au Conseil des Affaires étrangères à Luxembourg, s’est rendu au Monténégro où il a été reçu par le président monténégrin, Filip Vujanovic. ce dernier a réitéré l’appui total des autorités du Monténégro. POur venir en aide aux familles des victimes, la cellule de crise convoquée à Bucarest et dirigée par le premier ministre Victor Ponta, a ouvert deux numéros verts, dont un est également accessible depuis l’étranger 0040.21.431.12.59.



    Forum – Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Valeriu Zgonea a participé lundi à Vienne, au Forum « La Roumanie » organisé par la Chambre économique fédérale autrichienne. La délégation roumaine a également réuni le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian, et le ministre délégué à l’Energie, C-tin Nita. Les officiels roumains ont rencontré dans le cadre du Forum les représentants de plus de 200 sociétés autrichiennes intéressées à investir en Roumanie. Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Valeriu Zgonea a souligné les bonnes relations économiques entre la Roumanie et l’Autriche, notamment dans les domaines bancaire et énergétiques. Selon lui, les investissements autrichiens en Roumanie ont dépassé depuis 1990 les 4,6 milliards d’euros.



    Classement – La Roumanie arrive toujours pénultième dans l’UE en matière de stabilité, devançant uniquement Chypre, selon un classement publié lundi par la revue Foreign Policy. Le classement porte sur 177 pays et prend en compte des indicateurs politiques, économiques et sociaux. Ce sont la Suède et la Finlande qui sont les mieux classés pour ce qui est de la stabilité, au pôle opposé se trouvant la Somalie et le Congo.



    Emploi – A partir de 2014, les ressortissants roumains et bulgares auront le même statut sur le marché britannique de l’emploi que les autres citoyens européens, a déclaré, l’ambassadeur de Grande Bretagne à Bucarest, Martin Harris, précisant que les restrictions d’accès au marché de l’emploi seront levées à la fin 2013. L’officiel britannique a rappelé que, selon le premier ministre David Cameron, les Roumains ont une contribution importante à l’économie britannique, travaillent beaucoup, payent leurs taxes, étant appréciés par leurs employés. Le droit de libre circulation doit être respecté, toutefois aucun abus ne doit être commis en vertu de ce droit, a encore ajouté l’ambassadeur britannique. L’opinion publique de Grande Bretagne a plusieurs fois exprimé sont inquiétude face à une possible invasion des Roumains après la levée des restrictions sur leur marché de l’emploi.



    Visite – Le prince Edward de Grande Bretagne et son épouse, la comtesse Sophie de Wessex participent ces lundi et mardi aux événements marquant le 75e anniversaire du British Council en Roumanie. Avant 1989, le BC était un département culturel de l’Ambassade de Grande Bretagne à Bucarest. Après la chute du régime communiste, celui-ci a gagné sa propre identité, et développé son activité régionale dans les grandes villes de Roumanie. Selon un communiqué de l’Ambassade britannique à Bucarest, c’est la première visite officielle en Roumanie du prince Edward et de la comtesse de Wessex.



    Tennis — Le tennisman roumain, Victor Hanescu, s’est incliné lundi devant le Suisse Roger Federer, tête de série numéro 3, au premier tour du tournois de Wimbledon. . Le deuxième représentant de la Roumanie à Wimbledon, Adrian Ungur a été battu toujours au premier tour du tournois par le Français Bernard Paire. La participation à ce troisième tournois de grand chelem de l’année a valu aux deux tennismen roumains une récompense financière de 27 500 euros et 10 points ATP.

  • A la Une de la presse roumaine 29.01.2013

    A la Une de la presse roumaine 29.01.2013


    Plusieurs sujets font débat dans la presse écrite parue mardi matin, à Bucarest. Commençons avec un article qui monopolise presque l’attention des quotidiens bucarestois : le Royaume Uni envisage de mettre sur pied une campagne de sensibilisation négative afin de décourager les Roumains et les Bulgares à quitter leurs pays d’origine. « Hé, les Roumains, restez chez vous, car à Londres, il pleut beaucoup ! » titre en gros caractère Evenimentul zilei qui explique que la libéralisation du marché de l’emploi à partir du 1 janvier 2014 pousse les autorités britanniques à imaginer toute sorte de stratégies à même de dissuader les immigrants.


    A son tour, Romania libera annonce sous le titre « Londres donne des signes d’exaspération » que la campagne publicitaire négative risquerait de contraster avec l’image du pays prospère présentée lors des JO de l’année dernière. Dans son édition électronique, The Guardian cité par la presse roumaine, affirme qu’à part cette stratégie décourageante, les autorités britanniques envisagent aussi d’autres mesures pour durcir l’accès des Roumains et des Bulgares au marché de l’emploi de leur pays. Par exemple, le renvoie vers le pays d’origine de tous ceux qui n’ont pas trouvé du travail au bout de trois mois de séjour.


    Le journal Adevarul se demande, lui, « qu’est- ce- que la Roumanie pourrait-elle faire pour obtenir une baisse du prix du gaz ? ». Une question d’autant plus légitime que « les Etats voisins sont arrivés à faire chuter les tarifs », annonce le quotidien qui ajoute « la Roumanie a raté cette course ». Pourquoi les Bulgares et les Hongrois sont-ils arrivés à obtenir des gaz moins chers que nous ? se demande le quotidien, qui donne aussi la réponse : « parce que les deux se trouvent sur le trajet du gazoduc South Stream ce qui leur confère un atout dans les négociations avec les Russes ».


    Et nous ? Hé bien, « le manque d’efficacité entraînant le gaspillage figure parmi les principales raisons pour lesquelles les Roumains se verront contraints de payer le gaz plus cher que d’autres Européens, après la libéralisation des tarifs » affirme dans les pages de Adevarul Dumitru Chisalita, ancien PDG de la compagnie Romgaz. La nouvelle est d’autant plus triste que « la Roumanie reçoit en 2013 deux chocs non prévus de la part de la politique fiscale » écrit Romania libera : « la hausse des dépenses publiques ainsi que des taxes et impôts ».


    Le gouvernement a adopté une liste de dix mesures censées arrondir le budget de l’Etat. Du coup, les conséquences positives de la majoration du SMIC et du point de retraite seront effacées par la baisse du plafond de chiffre d’affaires des micro entreprises, l’introduction d’impôts supplémentaires en agriculture et de nouvelles taxes pour les compagnies énergétiques et le ralentissements des investissements publiques.


    Et c’est ici que prend fin la revue de la presse écrite parue en ce mardi, à Bucarest.

  • L’Europe menacée par la pauvreté

    L’Europe menacée par la pauvreté


    « La crise économique a effacé tous les progrès accomplis en matière de lutte contre le chômage » peut-on lire dans un récent rapport présenté par le commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales László Andor. Ce dernier considère que 2012 a été une année particulièrement difficile pour l’Europe, frappée par un taux de chômage jamais atteint ces 20 dernières années.


    Ainsi, le risque de pauvreté s’accroît et la situation sociale continue de se dégrader. Les statistiques relèvent qu’à l’heure actuelle, quelque 19 millions de personnes sont touchées par le chômage dans la zone euro. Les revenus et les salaires sont en chute libre, ce qui fait que le risque de pauvreté et d’exclusion sociale frappe de plus en plus de personnes. Parmi les catégories les plus défavorisées, notons les jeunes, les femmes sans emploi et les mères célibataires. Si avant le début de la crise, le taux de chômage s’élevait à 7,1% dans l’UE, à présent, il est monté à presque 11%. Un grand écart s’est creusé entre le nord et le sud du vieux continent.


    Pour des détails, passons le micro à l’expert financier, Constantin Rudniţchi: « Ces 4 dernières années, donc depuis 2008, l’Europe a perdu quelque 5 millions d’emplois. Un chiffre qui prouve à quel point la situation du marché est compliquée. Plusieurs pays européens s’efforcent de trouver des solutions afin d’entraîner une baisse des charges sociales, surtout que leur poids s’élève souvent à 40% du revenu total d’un salarié, tandis qu’aux Etats-Unis, au Japon ou au Canada, les charges ne représentent que 30% du salaire. Du coup, tous les Etats membres de l’UE, la Roumanie comprise, se proposent un allégement de la fiscalité salariale. Malheureusement, peu d’entre eux y parviennent ».


    La pauvreté touche un ménage sur 5 en Bulgarie, Grèce, Hongrie, Lettonie et Roumanie, ainsi qu’à Chypre, tandis que les statistiques mettent en évidence une baisse sévère des revenus dans la moitié des pays de l’UE. Pourtant, la situation est nettement meilleure dans le nord de l’Europe ou encore dans des pays tels l’Allemagne, la France et la Pologne, où les salaires ont enregistré une courbe ascendante.


    Responsable de la coupe dans les aides sociales pour des millions de personnes, la crise a pleinement contribué à creuser l’écart entre les grands contributeurs de l’UE et le reste des Etats membres. « La plupart des systèmes d’assistance sociale ont perdu de leur capacité de mettre les budgets familiaux à l’abri des effets de la crise », a précisé le commissaire européen LászlóAndor. Selon l’officiel, une amélioration des systèmes d’assistance sociale serait à même d’accroître la résistance au choc économique, en facilitant la sortie de la crise. D’ailleurs, les responsables européens déploient des efforts en ce sens, la création d’une union monétaire plus efficace figurant parmi les mesures qu’ils ont avancées.


    Le premier ministre britannique David Cameron a récemment menacé de bloquer la modification du traité visant la création de cette union si les partenaires communautaires n’acceptent pas les changements demandés par le Royaume Uni aussi, visant un partenariat plus léger avec l’UE. « Ce qui se passe à l’heure actuelle en Europe est un changement majeur. Les pays de la zone euro doivent changer pour que la monnaie unique puisse fonctionner. Ils doivent mieux s’intégrer. Dans le monde, l’union monétaire n’existe pas sans union bancaire et fiscale. Ce changement implique une modification de la nature de l’organisation et c’est pourquoi nous demandons certains changements pour nous aussi », a affirmé David Cameron. La Grande Bretagne peut utiliser son droit de veto afin de rejeter les modifications nécessaires pour réaliser la supervision bancaire et des déficits, vu que tout changement dans le traité nécessite l’accord de chacun des membres de l’UE. Par ailleurs, selon des sources européennes, la nécessité de modifier le traité n’est toujours pas évidente. Ce qui plus est, même en cas d’opposition du Royaume Uni, les Européens peuvent toujours faire appel aux accords intergouvernementaux. Ce genre de dissensions ne fait que remettre sur le tapis des sujets plus anciens.


    Constantin Rudniţchi : « Il existe parmi les Européens un dilemme qui caractérise cette année. Il s’agit en fait de choisir entre plus ou moins d’Union européenne. C’est ce qu’on entend dans les chancelleries européennes et non seulement – parfois même parmi les simples citoyens. L’Europe est actuellement au tournant de son histoire. Normalement, les valeurs et la logique communautaire coïncident avec une intégration plus approfondie de l’UE, donc plus d’Europe. Marché unique, ça veut dire libre circulation des marchandises et des services, des capitaux et de la main d’œuvre. Toutefois, la crise a fait que toute une série d’Etats et même de régions aient des opinions divergentes à ce sujet, ce qui explique en fait l’élaboration de toute une série d’amendements. Le plus célèbre est celui de cet adulte terrible de l’UE qu’est la Grande Bretagne, qui ne fait même pas partie du pacte fiscal et qui émet toute une série d’observations aux initiatives de l’Europe visant une intégration plus forte », conclut Constantin Rudniţchi.(trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)