Tag: Marchés

  • Le supermarché, l’autre musée

    Le supermarché, l’autre musée

    Le risque de récession de la zone euro devient de plus en plus probable sur fond de crise énergétique et de baisse des activités, prévient l’agence américaine Bloomberg. Autant les ménages que les compagnies devront faire cet hiver face aux défis de la rationalisation de l’énergie, après la diminution des quantités de gaz livrées par la Russie à l’UE. A cette perspective angoissante, ajoutons encore l’inflation record et des blocages réguliers au long des chaînes d’approvisionnement. L’activité industrielle avait d’ailleurs commencé à battre de l’aile dès le mois de juillet dernier, alors que le taux d’inflation attendu risque d’atteindre 9,6% dans les trois derniers mois de l’année, soit 3 fois plus que l’objectif que c’était fixé la Banque centrale européenne.

    La Roumanie, qui n’a pas encore rejoint l’espace monétaire européen, se confronte malgré tout, à des défis plutôt similaires. La Banque nationale de Roumanie faisait ainsi état, dans un rapport issu le mois dernier, d’un taux d’inflation de 15% de la monnaie nationale, le leu, hausse provoquée par l’explosion des prix de l’énergie et des produits alimentaires. Et les choses ne vont pas s’améliorer, croit savoir l’économiste et professeur des universités Mircea Cosea, au micro de Radio Roumanie : « L’inflation poursuivra sur cette lancée. Ce ne sera pas une hausse spectaculaire, mais l’on va encore assister à la dévalorisation de la monnaie nationale. Parce que les causes qui sont à la base de cette hausse sont toujours là, notamment l’arrêt des livraisons du gaz russe. Maintenant, le taux d’inflation de 15% fait référence à la moyenne. Si l’on regarde en revanche la hausse des prix aux produits de base, aux produits alimentaires, l’on peut constater des hausses de 28 à 30%, voire davantage. Et ce qui fait mal c’est que l’on a peu de leviers face à cette hausse de prix, si ce n’est l’augmentation de l’offre des produits issus de l’industrie alimentaire roumaine ».

    En effet, l’augmentation de l’offre des produits locaux aurait pour effet, selon Mircea Cosa, la baisse des importations, et la diminution de l’effet inflationniste induit par ces dernières. Néanmoins, l’économiste roumain pense qu’un infléchissement de la courbe inflationniste ne se produirait pas avant le milieu de l’année prochaine, lorsqu’il prévoit la reprise des exportations de gaz de la Russie vers l’Europe, et cela seulement dans la mesure où certaines conditions politiques soient remplies. Mircea Coșea: « Pour l’instant, la Russie est parvenue à dénicher certains débouchés alternatifs, tels les marchés chinois et indiens, mais les quantités exportées sont loin d’être comparables. A l’heure qu’il est, la Russie a l’air de remporter le bras de fer qui l’oppose à l’UE sur le plan des sanctions, mais il s’agit d’une victoire partielle et provisoire. Parce que la situation de l’économie russe se dégrade d’un jour à l’autre, et elle serait bientôt forcée de reprendre l’exportation de ses matières premières. Car si l’on regarde l’assiette des produits exportés par la Russie, l’on se rend compte combien elle est fragile du point de vue de son commerce externe. La Russie vit de l’exportation de l’énergie et de ses matières premières. Mais, vu la situation politique internationale, je ne prévois pas une grosse diminution des tensions dans les prochains mois, ce qui fait que l’inflation se poursuivra. »

    Et, en effet, les prix s’envolent pendant ces temps dans les rayons des magasins, même si certains prétendent observer dernièrement une certaine décélération du rythme de la hausse des prix. Mais décélération ou pas, les Roumains ont de plus en plus de peine à nouer les deux bouts, d’autant que les revenus sont loin d’avoir suivi l’envolée des prix, loin de là. L’économiste Adrian Negrescu :« En fait, l’inflation nous affecte tous, en égale mesure. Pour bon nombre de Roumains, faire les courses c’est comme aller au musée. On y va, on admire, on s’étonne, puis on rentre. Les gens commencent à acheter moins de produits de base, car ils ne peuvent plus acheter autant qu’avant. Je constate par ailleurs une hausse inquiétante des prix de production. Je vois des prix de production qui ont augmenté de 50%, ce qui laisse présager du pire, une fois cette hausse répercutée sur le consommateur final. Il s’agit donc d’un processus inflationniste qui va se poursuivre, en s’aggravant. Et, malheureusement, nous n’avons rien fait pour essayer de contrer l’envolée des prix. Il fallait tout d’abord prendre les mesures appropriées pour essayer de contenir la spéculation des prix de l’énergie, en utilisant pour ce faire notamment le levier fiscal. Ensuite, essayer de diminuer les importations, car dans ce domaine aussi, certains en profitent de façon éhontée ».

    Le revers de la médaille, avoue l’économiste Adrian Negrescu, est que les hausse des prix c’est un peu comme un élastique. Si l’on tire trop sur l’élastique, il risque de céder. Parce qu’en augmentant les prix à tout va, l’on peut assister à une diminution de la demande des biens et des services, ce qui peut mener au blocage de l’économie tout entière. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • Paul Jamet (France) – La citadelle de Poenari

    Paul Jamet (France) – La citadelle de Poenari

    Elle est sise en haut d’un rocher, dans le sud de la Roumanie, entre la ville de Curtea de Argeş et non loin du barrage de Vidraru, dans un décor boisé. C’est un édifice à part tant par son emplacement sur des abrupts que par son architecture — aux influences transylvaines, mais aussi byzantines -, mais surtout par les mystères liés à son histoire. On disait cette cité inexpugnable. Ceux qui ont visité ce lieu se sont déclarés fascinés.



    Le nom de la citadelle lui vient du village homonyme, sis à 6 km de là ; ce nom figure dans des sources du XVe siècle. Elle a été la seconde résidence de Vlad l’Empaleur, reconstruite pour lui servir de forteresse contre les Turcs qui l’attaquaient. Considérée une des plus spectaculaires de Roumanie, la cité est de forme allongée ; elle avait initialement une tour en pierre à mission de défense de la frontière nord de la Valachie. Au milieu du XVe siècle, dans une nouvelle étape de construction, Vlad l’Empaleur lui en ajoute quatre et une citerne à eau. Pour construire la forteresse de Poenari, le prince régnant avait employé des personnes condamnées pour des faits graves. Notons aussi que les murailles de la construction étaient en pierre, mortier, solives et en brique et mesuraient 2 à 3 m d’épaisseur — selon une technique byzantine. Le mortier rouge, une autre technique byzantine, d’imperméabilisation, celle-là, avait été utilisé sur les murs de la citerne. La citadelle a été employée à plusieurs fins au fil du temps : abri pour les princes régnants roumains ou du Trésor de la Valachie, et même prison ! Beaucoup de légendes sont liées à cet endroit. Deux disent que l’épouse de Vlad l’Empaleur se serait suicidée là en 1462, soit parce qu’il voulait la quitter, soit parce qu’elle ne voulait pas tomber prisonnière des Turcs qui s’approchaient. Une autre légende dit qu’en 1462, Vlad l’Empaleur aurait réussi à échapper aux Turcs, se cachant dans la forteresse, parce qu’il avait ordonné aux maréchaux-ferrants de mettre les fers aux chevaux à l’envers. Il a ainsi dérouté ses adversaires, qui ont cru qu’il avait quitté la citadelle.



    La cité est abandonnée à la moitié du XVIe siècle. Quelques éléments archéologiques ont été découverts à l’intérieur : une pointe de flèche en forme de feuille, des récipients à usage domestique, des fragments de pots, de la céramique émaillée, des briques et autres.



    En 1955, suite à un puissant tremblement de terre, la cité a perdu son côté nord et le rocher sur lequel il s’appuyait, et n’a plus été reconstruit. Entre 1696 et 1972, elle a été restaurée à plusieurs reprises, et ses remparts — partiellement reconstruits et consolidés. Et d’autres restaurations ont été réalisées à compter de 2010.



    C’est à l’époque communiste que les marches qui permettent d’y accéder ont été bâties. Car la forteresse est visitable. Pour y arriver, courage ! Elle est sise à 850 m d’altitude et il y a 1480 marches à monter, à travers la forêt. Ceux qui s’y sont aventurés ont mis entre 30 minutes et une heure et déclarent que le paysage est enchanteur et une fois en haut — la vue sur la vallée de la rivière Argeş, le barrage de Vidraru et les Monts Făgăraş — imprenable. Dernièrement, une clôture électrique a été installée le long des marches pour tenir les ours à distance.



    La personnalité hors normes de Vlad l’Empaleur a inspiré au fil du temps les écrivains, dramaturges et réalisateurs, qui ont écrit des romans, des nouvelles, mais aussi des scénarios de pièces de théâtre et de films. Et elle a aussi constitué la source d’inspiration pour Jules Verne dans son roman « Le Château des Carpates ». Les légendes autour de cette personnalité mystérieuse fascinent encore de nos jours. Pour eux, Dracula Fest est organisé chaque année au mois d’août dans la citadelle, avec des évènements artistiques et des reconstitutions historiques censés mettre en exergue cette construction modifiée par Vlad l’Empaleur au sommet de la montagne.

  • 18.11.2020 (mise à jour)

    18.11.2020 (mise à jour)

    Coronavirus – Un nouveau record de contaminations au SARS-CoV-2 en 24 heures, de 10 269 cas, a été enregistré mercredi en Roumanie. Le bilan total dépasse les 383 000 cas recensés depuis le début de la pandémie. Environ 70% des patients se sont rétablis. Selon le Groupe de communication stratégique, 168 autres personnes infectées par le nouveau coronavirus sont décédées, le nombre total de décès en Roumanie s’élevant à 9 429. Le président Klaus Iohannis a déclaré que la modernisation des systèmes de gaz médicinaux et des réseaux électriques dans les hôpitaux était nécessaire, et qu’un projet de financement de fonds européens serait conçu à cet effet. Il a souligné que repenser les instruments législatifs et financiers s’imposait afin de comprendre le système de service après vente et de maintenance des équipements hospitaliers. Les déclarations interviennent après l’incendie qui s’est produit samedi dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital du nord-est de la Roumanie, qui s’est soldé par plusieurs morts et blessés. Le chef de l’Etat a eu mercredi une nouvelle réunion d’évaluation et de présentation des mesures pour gérer la pandémie de Covid-19 avec le premier ministre et avec des responsables du secteur de la santé.



    Budget – Le collectif budgétaire élaboré par le gouvernement de Bucarest est conçu sur un recul de l’économie de 4,2% cette année et sur un déficit de 9,1% du PIB, a déclaré ce mercredi le ministre des Finances, Florin Cîţu. Ainsi, le déficit du budget général consolidé pourrait atteindre 96 milliards de lei à la fin de l’année, l’équivalent de 20 milliards d’euros. Antérieurement, le premier ministre Ludovic Orban avait prévu qu’au moment du collectif, des fonds supplémentaires iraient à la Santé, mais aussi aux fermiers affectés par la sècheresse et aux pouvoirs publics locaux. En cause – les autorités locales privées de recettes économiques en raison de lépidémie et les mairies qui ont lancé des projets dinvestissements, mais qui nont plus les moyens de continuer à les cofinancer. D’autre part, la Commission européenne considère que, pour le moment, aucune décision ne s’impose pour appliquer des mesures supplémentaires dans le cadre de la procédure de déficit excessif de la Roumanie, dans le contexte des grandes incertitudes engendrées par la pandémie de coronavirus. Dans ses prévisions d’automne, la Commission estime que le déficit de la Roumanie dépassera les 10% du PIB en 2020, et qu’il continuera de se creuser les prochaines années.



    Protestations — L’activité des marchés fermés reprendra dès lors que les conditions épidémiologiques le permettront, et ce dans des conditions de sécurité sanitaire pour les citoyens, a affirmé le premier ministre roumain, Ludovic Orban, aux consultations qu’il a eues, aux côtés du ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, avec les représentants des associations de producteurs de légumes, des petits producteurs et des apiculteurs de Roumanie. Il a expliqué qu’à présent, l’activité des marchés en plein air et volants est autorisée, mais que la fermeture temporaire des marchés en espaces clos avait été prise pour des raisons de protection sanitaire des citoyens, et notamment des personnes âgées. Plusieurs organisations de producteurs et de travailleurs agricoles avaient protesté contre la mesure des autorités de fermer les marchés dans des espaces clos. La mesure a été prise récemment pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Les manifestants ont réclamé la compensation des manques à gagner subis suite à la fermeture de ces marchés.



    Santé – La Direction de santé publique de Sibiu (au centre de la Roumanie) aura à sa tête un manager militaire, à partir de ce mercredi. Le comté de Sibiu occupe la première place en Roumanie en termes de taux dinfection, avec 9 cas pour mille habitants. Dans le chef-lieu éponyme, qui est en quarantaine depuis lundi, le taux d’incidence des cas de contamination a atteint plus de 13 pour mille. Dautre part, les autorités préparent la stratégie de vaccination contre le Covid-19. Le document sera rendu public la semaine prochaine. Le président Klaus Iohannis a déclaré que des mesures générales avaient été établies en vue de la mise en place de cette stratégie. Il a appelé les institutions responsables à communiquer de manière claire et transparente et à combattre la désinformation.



    Cour constitutionnelle — La Cour constitutionnelle de la Roumanie a rejeté, mercredi, les saisines du PNL (au pouvoir) et de l’USR au sujet de la nomination du député Florin Iordache (PSD) aux fonctions de président du Conseil législatif. Les signataires réclamaient le fait que le nombre nécessaire de voix n’avait pas été réuni pour qu’il soit nommé président. D’autre part, ils affirment que M Iordache ne remplit pas le critère de la bonne réputation professionnelle et morale, prévu par la loi. Il a opéré, en tant que ministre de la Justice, des modifications législatives relatives aux Codes pénaux, à l’amnistie et la grâce, qui ont généré d’amples protestations de rue, à Bucarest, en province et dans la diaspora. Le gouvernement de gauche de l’époque a été accusé que, par ces modifications, il avait tenté de faire échapper à la prison les politiciens qui ont des problèmes avec la loi pénale.



    Gaudeamus — Poursuite du Salon international du livre Gaudeamus, organisé par Radio Roumanie. Cette 27e édition se déroule exclusivement en ligne, jusquau dimanche 22 novembre, sur le nouveau site, gaudeamus.ro. Là, les personnes intéressées peuvent obtenir des informations sur les dernières parutions, mais aussi sur les plus de 100 stands virtuels. Le président dhonneur de lédition est Norman Manea, écrivain né en Roumanie et établi, depuis 1986, aux Etats-Unis.



    Marché automobile – Le marché automobile européen a chuté en octobre en raison des restrictions visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus. Pourtant, en Roumanie, les ventes de voitures ont enregistré le taux de croissance le plus élevé, selon les chiffres publiés ce mercredi par lAssociation des constructeurs automobiles européens. La Roumanie a enregistré une hausse de 17,6% en octobre dernier, lorsque plus de 12 500 voitures ont été immatriculées, contre environ 10 500 en octobre 2019. Les gouvernements européens prennent des mesures pour sauver le secteur automobile qui a été gravement touché par leffondrement de la demande. L’Allemagne a déclaré qu’elle consacrerait 3 milliards d’euros de soutien au développement et à la production de voitures respectueuses de l’environnement. Le gouvernement français a décidé de prolonger les aides à l’achat de voitures neuves.


  • Les nouvelles restrictions sont nécessaires

    Les nouvelles restrictions sont nécessaires

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a publiquement soutenu les nouvelles restrictions imposées mardi soir par le gouvernement pour limiter les infections par le virus SARS-CoV-2. A l’issue d’une réunion d’évaluation avec le premier ministre, les membres de l’exécutif et plusieurs médecins, le chef de l’Etat a accordé une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté des arguments et expliqué les mesures anti-épidémie. Il s’agit essentiellement du port obligatoire du masque dans tout le pays, tant dans les espaces clos que dans les espaces ouverts, du fonctionnement des écoles uniquement en ligne, de la fermeture des magasins à 21h00 au plus tard, et du couvre-feu pendant la nuit, à quelques exceptions près. Toute l’Europe traverse un moment dramatique, a souligné Klaus Iohannis :



    « Il est évident que le virus a une propagation très forte maintenant, beaucoup plus forte qu’au printemps dernier. Certains États européens qui ont connu de faibles taux de maladie au cours de l’été sont maintenant au bord d’une grande crise sanitaire. Tant que nous n’aurons pas un vaccin efficace, il n’y a pas d’autre solution que d’imposer de nouvelles mesures restrictives, sévères, pour plafonner la courbe des infections. C’est la seule stratégie qui fonctionne et qui est adoptée par tous les pays confrontés à une explosion de nouveaux cas de maladie. La Roumanie se confronte, à son tour, à une situation extrêmement compliquée, et les restrictions qui sont entrées en vigueur n’ont qu’un seul but : protéger la population et réduire l’immense pression qui pèse sur le système sanitaire. Il est impératif d’éviter de bloquer les hôpitaux et de donner une chance à tous les malades d’être soignés, qu’ils soient atteints de COVID-19 ou d’autres affections. »



    Il a également évoqué le sujet controversé de la fermeture des marchés, une mesure adéquate et temporaire selon lui. M Iohannis a accusé les sociaux-démocrates, d’opposition, de faire de la politique politicienne ; ils ont adopté au parlement – un organe qu’ils dominent — une loi qui autorise ces formes de commerce à continuer de fonctionner. Les libéraux, au pouvoir, ont qualifié la proposition du PSD de populiste, mais plusieurs parlementaires de l’opposition ont soutenu que les marchés agroalimentaires devaient être traités de la même façon que d’autres espaces commerciaux similaires. Toutefois, pour entrer en vigueur, la loi doit être promulguée par le chef de l’Etat.



    Lors de la conférence de presse, le président Iohannis a réaffirmé que la Roumanie, en tant que membre de l’Union européenne, bénéficiera équitablement de vaccins contre le COVID lorsqu’ils apparaîtront sur le marché, et qu’une stratégie de vaccination existe déjà. Il a noté que les possibilités d’entreposage et de distribution de différents types de vaccins avaient été examinées et que les institutions responsables de ces vaccins avaient été définies. C’est le personnel de la santé et les personnes avec le plus grand risque de développer des formes sévères de la maladie qui seront immunisés d’abord. La lutte contre la pandémie est aussi un test de solidarité que nous sommes tenus de réussir, a conclu Klaus Iohannis.


    (Trad. : Ligia)

  • 10.11.2020 (mise à jour)

    10.11.2020 (mise à jour)

    COVID – Mardi, 7304 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24h ont été rapportés en Roumanie, le bilan approchant désormais les 315.000 personnes infectées depuis le début de la pandémie. De même, 177 décès ont été rapportés de lundi à mardi, soit le plus grand nombre rapporté en 24h jusqu’ici, alors que le total des personnes décédées à cause de cette maladie s’élève à 8009. Un nombre record de malades est actuellement en soins intensifs, à savoir 1093 personnes. Pour sa part, le
    président roumain Klaus Iohannis a affirmé que la Roumanie était confrontée à
    une situation extrêmement compliquée et que, jusqu’à ce qu’un vaccin anti-covid
    ne soit disponible, les restrictions sont la seule solution pour protéger la
    population et pour réduire la pression sur le système sanitaire.

    Frégate – La frégate roumaine Regina Maria (Reine Marie) a interrompu sa participation au sein du Groupe naval permanent Standing NATO Martime Group, dans le port turc d’Aksaz, et a décidé de rentrer en Roumanie un mois plutôt que prévu, en raison du grand nombre d’infections au coronavirus dans les rangs de son équipage. A compter du 27 octobre, la frégate participait à une mission de surveillance du trafic naval dans l’est de la Méditerranée qui devait durer jusqu’au 7 décembre. Son équipage compte 230 membres.

    Fermiers – La Chambre des députés de Bucarest a adopté mardi des modifications apportées au Décret d’urgence portant sur des mesures à prendre dans le domaine de l’agriculture, dont un amendement proposé par le PSD (d’opposition) permettant aux marchés agroalimentaires sis dans des espaces clos, aux foires, marchés mixtes et volants de poursuivre leur activité dans le strict respect des normes de distanciation sociale et de protection sanitaire. C’est maintenant au président de promulguer le document. Toute cela, parce que, ces derniers jours, les fermiers roumains se disaient mécontents de la décision gouvernementale de fermer les marchés fonctionnant dans des halles afin de prévenir la propagation du coronavirus. Les autorités roumaines ont été contraintes de trouver de solutions alternatives censées permettre l’approvisionnement de la population. Du coup, les fermiers se sont vu mettre à leur disposition des stands en plein air. Une solution qui ne leur convient pas, puisque, disent-ils, leurs produits périssent vite.

    Syndicats – Les syndicats représentant les services d’Ambulance ont annulé la manif prévue pour mardi après des discussions avec le premier ministre, le ministre de la Santé et celui des Finances. La grève à la japonaise annoncée pour mercredi, a été aussi annulée. Selon le président de la Fédération nationale syndicale « Ambulanta » « l’Ambulance », Gheorghe Chiş, il a été convenu d’augmenter le nombre des personnels des services d’ambulance de 1000 personnes, des postes à occuper via un concours, sur une période indéterminée et distribués de manière équilibrée dans les départements du pays. Le personnel opérationnel des ambulances recevra un bonus pour la période de la pandémie. Les salaires des infirmiers ont fait aussi l’objet des négociations. Pour ce qui est de l’octroi d’une pension de retraite spéciale aux héritiers des soignants décédés suite à l’infection au coronavirus, Gheorghe Chiş a précisé que le sujet a été débattu, mais qu’un projet de loi en ce sens était déjà en débat au Parlement. Ce mardi encore, les syndicalistes de la Fédération Sanitas protestaient devant le siège du Gouvernement de Bucarest contre le manque de réaction de la part des autorités face à leurs revendications. Il y a une semaine, des dizaines de syndicalistes du secteur sanitaire et de la sécurité sociale avaient organisé une « Marche de l’Epuisement » pour dénoncer les stratégies incohérentes des autorités dans l’actuel contexte pandémique. La Fédération Sanitas a décidé de se réunir chaque mardi, pour protester devant le siège du Gouvernement, en attendant que des mesures concrètes soient prises.

    Moldova – La Roumanie souhaite rester un partenaire solide
    pour la société civile de République de Moldova, et Bucarest suivra de près le
    second tour du scrutin présidentiel, dimanche prochain, a déclaré mardi le chef
    de l’Etat roumain, Klaus Iohannis. Il s’est félicité pour le score obtenu au
    premier tour par la candidate pro-occidentale Maia Sandu, le qualifiant de vote
    en faveur d’une évolution démocratique irréversible de la République de Moldova
    voisine, que la Roumanie a soutenu en permanence et soutient toujours sans
    réserves. Ancienne première ministre, Maia Sandu se dispute la finale
    présidentielle avec l’actuel chef de l’Etat, le pro-russe Igor Dodon. Au
    premier tour du scrutin présidentiel, du 1er novembre, elle a obtenu
    36% des voix, alors que son rival en a réuni moins de 33%.

    Nucléaire – L’OTAN ne peut pas abandonner les armes nucléaires tant que la Russie et la Chine ne renoncent pas à ce type d’armement – c’est ce qu’a déclaré mardi, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lors de la conférence annuelle de l’Alliance consacrée au contrôle de l’armement, au désarmement et à la non-prolifération des armes de destruction en masse, une conférence organisée par le ministère roumain des Affaires étrangères. Selon Jens Stoltenberg, les armes nucléaires ont été réduites à 90% ces 40 dernières années, seuls 3 Etats-membres de l’OTAN disposant de ce type d’armement, offrant en même temps des garanties de sécurité aux autres membres de l’Alliance. De son côté, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a plaidé pour une approche globale de la non-prolifération des armes nucléaires, précisant, que, du point de vue de la Roumanie, la Chine devrait participer, aux côtés de la Russie et des Etats-Unis au nouveau traité de désarmement nucléaire START. Prévue initialement pour mars dernier à Bucarest, cette réunion a été reportée à novembre sous forme de visioconférence, en raison de la pandémie de coronavirus. Elle marque le 50e anniversaire de l’entrée en vigueur du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et prépare la conférence d’évaluation du traité programmé pour août 2021.

    Cinéma – Les documentaires roumains « Acasa» (My Home) de Radu Ciorniciuc et « Colectiv » d’Alexander Nanau, figurent dans la compétition de la 33e édition les Prix de l’Académie européenne du cinéma (EFA Awards), qui se tiendra en ligne du 8 au 12 décembre prochain. « Afin d’élargir la plateforme en y réunissant un nombre aussi grand de films européens que possible, à une époque tellement difficile pour le cinéma et pour les artistes européens, la direction de l’Académie a décidé de croître de 5 à 6 de manière exceptionnelle le nombre des nominations dans les catégories des long-métrages et des documentaires ». Acasa – My Home, c’est l’histoire d’une famille qui a vécu 18 ans durant dans le Delta de Vacaresti, une zone humine urbaine de la capitale roumaine, récemment devenue aire protégée. Proposition de la Roumanie dans la compétition du Meilleur long-métrage international, « Colectiv » explore la première année après l’incendie meurtrière de la discothèque Colectiv de Bucarest qui a éclaté le 30 octobre 2015 et qui a fait 64 morts et quelque 200 blessés.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, le temps sera plutôt morose en Roumanie et le ciel sera couvert. On attend du brouillard, alors que les maxima ne dépasseront pas les 12 degrés.

  • Semi-confinement en Roumanie

    Semi-confinement en Roumanie

    De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur en Roumanie, après que le pays eut dépassé le seuil de 300 000 cas de Covid-19 confirmés depuis le début de la pandémie. Ainsi, le port du masque est devenu obligatoire dans tous les espaces publics fermés ou ouverts, quel que soit le taux dinfection dans la zone en question. Toutes les écoles sont désormais dans le scénario rouge, à enseignement dispensé exclusivement en ligne. Toutefois, les crèches et les services décole après lécole restent ouverts. Les établissements publics et privés devront repenser la manière de travailler des salariés ; il y a obligation pour toute activité qui peut se faire par télétravail ou par travail à domicile quelle ait lieu ainsi. Décaler les horaires de travail devient également obligatoire, surtout là où il y a plus de 50 travailleurs. Les magasins fermeront à 21h00 au plus tard. Seules exceptions : la livraison à domicile, les pharmacies et les stations-service. La circulation est limitée nuitamment, des justificatifs étant nécessaires. Le chef de la Direction pour les situations durgence, Raed Arafat, a précisé que :



    « Le couvre-feu est prévu entre 23h00 et 5h00, avec des exceptions en vertu de justificatifs : titre de voyage, carte de légitimation, attestation de lemployeur ou déclaration sur lhonneur. Les exceptions portent sur les déplacements professionnels, pour assistance médicale durgence, pour acheter des médicaments, pour soigner ou accompagner lenfant, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les malades ou encore en cas de décès. »



    Il a ajouté que les autorités sattendent à une hausse du nombre des infections, mais quune baisse est attendue dans une trentaine de jours si les mesures sont appliquées correctement. Sinon, de nouvelles restrictions pourraient être adoptées. Une mesure qui a créé le mécontentement, cest celle de la fermeture des marchés et des foires qui fonctionnaient dans des espaces fermés. Plusieurs dizaines de petits producteurs et commerçants ont protesté à Brăila (sud-est) ; suite à cela, le maire Marian Dragomir a trouvé une solution :



    « Nous mettrons à leur disposition des étals à lextérieur des marchés, et des maisonnettes à titre gratuit de la part de la municipalité parce que le Marché de Noël ne sera plus organisé. Nous assurerons un branchement électrique pour eux et donc les maisonnettes disposeront délectricité. Tant que nous assurons les conditions requises à lextérieur, ils pourront continuer à fonctionner comme les centres commerciaux. Laccès au marché se fera de manière coordonnée et nous aiderons ainsi les producteurs et les commerçants. »



    Les maires dautres villes ont annoncé quils prendraient des mesures similaires. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir devant le siège du gouvernement à Bucarest et ont protesté contre les restrictions imposées. Les gendarmes ont distribué des amendes et des avertissements.


    (Trad. : Ligia)

  • Une ordonnance militaire qui régit la période des fêtes pascales

    Une ordonnance militaire qui régit la période des fêtes pascales

    Jeudi soir, de nouvelles mesures censées limiter la propagation du coronavirus ont été annoncées par les autorités de Bucarest. Il s’agit de l’ordonnance militaire n° 8, présentée par le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela.

    Selon ce document, les vols commerciaux vers et depuis l’Espagne sont toujours suspendus à compter du 14 avril, à l’exception de ceux effectués par des aéronefs d’Etat, du transport de marchandises et de correspondance et des vols humanitaires. Sont également prolongées, sur toute la durée de l’état d’urgence, la fermeture totale ou partielle des postes-frontières établis auparavant par le Comité national pour les situations spéciales d’urgence. Une autre mesure vise les travailleurs transfrontaliers qui feront exception aux mesures de confinement à domicile et de mise en quarantaine, s’ils ne présentent pas de symptômes associés au COVID-19 à l’entrée en Roumanie ou en Hongrie. De même, les personnes pratiquant la pêche commerciale et l’apiculture on la permission de quitter leur logement après 22h. Par contre, on interdit l’exportation de plusieurs produits, tels certains céréales (blé, orge, avoine, maïs, riz), la farine de blé, le soja, le tournesol, l’huile, le sucre ou les produits de boulangerie.

    D’autres mesures de l’ordonnance n° 8 visent les fêtes pascales qui approchent. Ce dimanche, les catholiques célébreront Pâques, et une semaine plus tard ce sera le tour des orthodoxes.

    Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, a précisé que : « Les marchés resteront ouverts, sur l’ensemble de la période de l’état d’urgence, pour les agriculteurs qui présentent un certificat de producteur agricole. Evidemment, ils ont l’obligation de respecter toutes les mesures de prévention de la propagation du COVID-19. Il est permis aux producteurs agricoles de se déplacer depuis l’endroit de production des produits agro-alimentaires jusqu’au marché, et depuis le marché, tout comme l’accès à l’intérieur du marché sur la base d’une déclaration sur l’honneur et du certificat de producteur. Les jeudi, vendredi et samedi avant les fêtes pascales, les opérateurs économiques qui vendent des produits agroalimentaires peuvent prolonger leur programme de fonctionnement si besoin est. »

    Toujours dans le contexte des fêtes pascales, le ministre Marcel Vela a exhorté à nouveau la population à respecter les mesures de distanciation sociale, à faire preuve de discipline, de détermination et d’unité. « Je vous assure que nos efforts porteront leurs fruits, mais je fais un appel à ce que les normes soient respectées. N’oubliez pas qu’il faut payer cher les gestes insensés », a insisté le ministre. Il a réitéré sa recommandation pour les Roumains de l’étranger de ne pas rentrer au pays pour fêtes de Pâques, afin de protéger leurs proches. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le marché contre l’humanité ?

    Le marché contre l’humanité ?

    Ensemble, nous évoquerons les réflexions qu’il développe dans son dernier ouvrage Le marché contre l’humanité publié par les Presses universitaires de France. Dans ce premier volet, nous nous pencherons sur le constat général d’une dégradation de l’environnement et de l’humain. La question qui se pose est de savoir si le système du marché est encore compatible avec l’humain.



  • A la Une de la presse roumaine 23.03.2017

    A la Une de la presse roumaine 23.03.2017

    Les
    pages en ligne des quotidiens roumains s’ouvrent, sans surprise, sur l’attaque
    de Londres. Parmi les blesses – deux Roumains, un couple, en fait. Andrei et
    Andreea, 31 et 32 ans, se trouvaient là pour fêter l’anniversaire du jeune
    homme. Toujours dans la presse roumaine : une interview avec Tibi Useriu,
    le Roumain qui a gagné, pour la 2e année consécutive, le marathon
    Arctic Ultra, considéré comme la compétition la plus difficile de ce type.
    Enfin, à faire le tour des marchés agroalimentaires roumains on constate que
    les prix diffèrent considérablement d’un département à l’autre, si bien que
    dans une certaine région on puisse payer le double que dans une autre pour le
    même produit.

  • 08.01.2016

    08.01.2016

    Coopération – Les relations économiques roumano-allemandes se renforceront si le système judiciaire roumain poursuit ses réformes et si la corruption est endiguée, a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel, à l’occasion de la visite à Berlin du premier ministre roumain, Dacian Cioloş. L’Allemagne est un partenaire d’importance stratégique pour Bucarest, a pour sa part rappelé le chef de l’exécutif roumain, précisant que Berlin est le premier partenaire commercial de la Roumanie. Cela veut dire 20% du volume des échanges commerciaux roumains, soit un montant de plus de 20 milliards d’euros annuels. Dacian Cioloş a précisé qu’il avait l’intention de retourner prochainement en Allemagne pour visiter certains länder et encourager, par ce biais, la coopération économique bilatérale.

    Justice – Les magistrats du Tribunal de Constanţa, dans le sud-est de la Roumanie, ont décidé vendredi de condamner Mircea Băsescu, frère de l’ex-président roumain Traian Băsescu, à quatre ans de prison ferme pour trafic d’influence. Dans le même dossier, un membre de la mafia locale a également écopé de trois ans de prison pour complicité de trafic d’influence. Le jugement n’est pourtant pas définitif. Aux termes du réquisitoire du Parquet anticorruption, une année durant, Mircea Băsescu aurait reçu 250 mille euros de pots-de-vin afin d’influencer une décision de justice en faveur d’un proche de ce mafieux, qui devait soit se voir accorder une peine plus légère soit être tout simplement libéré. Les faits remontent à 2011-2012, durant le mandat de Traian Băsescu à la tête du pays.

    Marchés – Les experts boursiers roumains recommandent aux investisseurs de rester prudents mais de ne pas paniquer, en attendant que les marchés internationaux retrouvent le calme après cette période de volatilité. Cette recommandation arrive après que les places boursières du monde ont substantiellement été affectées par les fluctuations impressionnantes intervenues en Chine sur la toile de fond du ralentissement économique de ce pays et de la dépréciation de sa monnaie nationale, le yuan. La situation rappelle la crise de 2008, a estimé un des gourous controversés de la finance mondiale, le milliardaire américain George Soros, selon lequel la Chine a un très gros problème d’ajustement.

    Tennis – Le duo formé par les joueuses de tennis roumaine, Monica Niculescu, et américaine, Vania King, s’est qualifié en finale du tournoi de Shenzen, en Chine. Après avoir dépassé la paire roumaine Andreea Mitu / Patricia Ţig, les joueuses devront affronter dans la dernière partie de cette compétition le couple chinois Yi-Fan Xu / Saisai Zheng, tête de série numéro un. Monica Niculescu a déjà remporté l’épreuve de double de Shenzen, en 2014, aux côtés de la Tchèque Klara Koukalova.

    Dépenses – Les Roumains allouent aux aliments plus d’un tiers de leurs dépenses, tandis que seulement 8% vont aux cigarettes et à l’alcool, apprend-on par les données publiées vendredi par l’Institut national de la statistique. Le revenu moyen par ménage est monté au troisième trimestre de 2015 à 2.713 lei, soit quelque 600 euros, tandis que les dépenses couvrent près de 87% de cette somme. Avec un salaire minimum mensuel brut de 230 euros, la Roumanie campe sur l’avant-dernière place au sein de l’UE, juste devant la Bulgarie. Avant la fin de l’année dernière, le gouvernement de Bucarest a décidé de majorer le salaire minimal mensuel jusqu’à 1250 lei, soit quelque 276 euros, à compter du premier mai 2016.

  • Le commerce extérieur de Roumanie

    Le commerce extérieur de Roumanie

    Selon l’Institut National des Statistiques, les exportations roumaines ont baissé en 2012 de 0,5% par rapport à l’année précédente, leur volume total s’étant chiffré à 45 milliards d’euros. Les importations ayant elle aussi diminué de 0,6% jusqu’à 54,6 milliards d’euros, le déficit commercial s’est monté à 9,6 milliards d’euros, soit une baisse de 109 millions d’euros par rapport à 2011. La valeur des échanges intra-communautaires de biens a été de 31,6 milliards d’euros à l’exportation et de 40 milliards d’euros à l’importation, ce qui totalise 70,2% sur l’ensemble des exportations et, respectivement, 73,5% sur l’ensemble des importations.



    L’analyste économique Valentin Ionescu nous fournit des détails sur les exportations roumaines : « L’exportation roumaine dépend de ce qui se passe à l’échelle européenne, surtout au niveau de nos marchés traditionnels, car c’est là que nous constatons une contraction ou un nouvel ajustement, la croissance économique en France, en Italie et en Espagne est freinée, en Allemagne elle est beaucoup ralentie. Si nous regardons les estimations de croissance économique, de 0,4% à 0,5%, on voit bien que 2013 est une année de stagnation. Ceci étant, nous ne nous attendons pas à des hausses importantes en matière d’exportations. »



    En 2012, nous avons assisté à la diversification géographique des marchés pour les produits roumains. Cela a mené à la diminution de l’impact négatif induit par la demande décroissante de l’Union Européenne. Ainsi, les exportations roumaines vers des pays tiers ont-elles augmenté de 2,5% l’année dernière, soit 30% du volume total des exportations. Encore un élément survient dans le cas des exportations roumaines, les détails nous en étant offerts pour Radio Roumanie par le chef de la Direction de Promotion des Exportations du Ministère de l’Economie de Bucarest, Costin Lianu : «En matière de qualité, nous sommes compétitifs. Pour le moment , notre compétitivité considérée du point de vue des prix est en baisse. Donc, la compétitivité-prix diminue, alors que celle hors-prix, c’est à dire la qualité, le label, la technologie, s’accroît. C’est là le principal objectif de la Stratégie nationale d’exportation. Depuis 2005, nous misons sur la compétitivité hors-prix, car c’est là la sources des gains et notre chance d’équilibrer la balance commerciale. Les marchés s’adaptent vite pour faire de la place à bien des produits, tels les produits industriels, les équipements ou les sous-ensembles. Ces tendances à la spécialisation et à la sous-traitance ont parfois une forte dynamique, en ce sens qu’elles changent parfois tous les six mois; suivant l’apparition de nouveaux débouchés. D’où la nécessité de rester connecté à ces réalités et d’avoir la capacité de livrer, de flexibiliser sa production, d’être proactif, d’avoir le courage de faire des exportations.»



    Les principaux exportateurs de Roumanie vers les pays membres de l’Union Européenne ont été en 2012 DACIA GROUPE RENAULT, HONEYWELL TECHNOLOGIES, la compagnie pétrolière OMV PETROM, le chantier naval DAEWOO de Mangalia, le producteur de pneus CONTINENTAL Roumanie, le combinat d’aluminium ALRO Slatina et la compagnie ROMPETROL RAFINARE détenue par la compagnie d’Etat kazakhe KazMunaiGaz.



    Les principales compagnies qui ont exporté dans des pays non membres de l’Union Européenne sont le combinat sidérurgique ARCELOR MITTAL de Galati, ROMPETROL RAFINARE, le constructeur automobile DACIA-Groupe Renault, les compagnies pétrolières OMV PETROM et PETROTEL LUKOIL, le combinat de transformation du bois HOLTZINDUSTRIE SCHWEIGHOFER et le combinat chimique AZOMURES de Târgu Mures.



    Les principales destinations des produits roumains sont l’Allemagne, l’Italie, la France, la Turquie, la Hongrie, la Bulgarie, la Grande Bretagne et l’Espagne tandis que l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie, la France, la Chine, la Fédération Russe, l’Autriche et les Pays Bas figurent en tête de liste pour ce qui est des importations.



    Selon les journalistes interviewés par ZIARUL FINANCIAR, on attend pour cette année une légère croissance des exportations, de 2% à 3% en termes nominaux. Le lancement de nouveaux modèles d’automobiles par DACIA GROUPE RENAULT, l’intention de FORD de Craiova d’accroître la production de moteurs de petite cylindrée, la mise en service de la fabrique DELONGHI de Cluj et de plusieurs autres capacités de production en Roumanie du groupe BOSCH pourraient avoir un impact favorable sur les exportations.



    Les analystes estiment que le redressement de l’économie de la zone euro au cours de la deuxième moitié de l’année et les perspectives légèrement meilleures pour l’économie mondiale en 2013 par rapport à 2012 peuvent eux aussi avoir des retombées positives sur les exportations roumaines. (trad.: Costin Grigore, Mariana Tudose)