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    Concert roumain à Vienne

    Evénement exceptionnel
    dimanche soir, dans la célèbre salle Musikverein de Vienne – l’Opéra National de
    Bucarest a donné un concert en première pour rendre hommage au grand
    compositeur et violoniste roumain Ciprian Porumbescu, car l’année 2023 lui est
    dédiée. En effet en cette fin juillet-début août la Roumanie marque les 170 ans
    depuis la naissance et les 140 ans depuis la mort du compositeur. A Vienne, la
    salle dorée d’où les télévisions du monde entier transmettent d’habitude le
    concert du nouvel an le 1er janvier a accueilli des harmonies de
    musique roumaine. Le programme du spectacle a compris presqu’entièrement des
    œuvres signées par Ciprian Porumbescu qui mélangent la spiritualité avec la tradition
    et la musique sacrée avec celle d’inspiration folklorique. Il s’agit des titres
    « Crai nou » (Le nouveau prince) – le premier spectacle roumain d’opérette,
    « Balada » (La Balade), « Rapsodia Română » (La rapsodie roumaine) et « Tatăl
    Nostru » (Notre Père). L’interprétation a
    eu la signature des solistes, du chœur et de l’orchestre de l’Opéra National de
    Bucarest, sous la baguette de Daniel Jinga. Le musicien et compositeur roumain Gheorghe
    Zamfir, virtuose de la flûte de Pan et la soliste Maria Coman ont été les
    invités spéciaux de ce concert.


    Le chef d’orchestre Daniel
    Jinga a déclaré : « La
    rencontre avec la musique de Ciprian Porumbescu a été pour mois une véritable
    révélation. J’avais sans nul doute une opinion erronée sur les marches de
    l’opérette « Crai nou » (Le nouveau prince). Ils étaient similaires à
    la propagande communiste. On fait actuellement un véritable exorcisme du
    communisme dans l’œuvre de Ciprian Porumbescu et je pense qu’à partir de
    maintenant, il faut recevoir cette musique dans sa forme pure, dans la forme
    que Ciprian Porumbescu l’avait conçue avant que la Roumanie soit passée par cette
    expérimentation totalitaire. »
    a déclaré Daniel Jinga.


    Le grand désir de Ciprian
    Porumbescu était de créer une opérette inspirée par le folklore, ce qu’il a
    réussi à faire. L’œuvre « Crai nou » (Le nouveau prince) est devenu
    un repère de la musique roumaine du 19e siècle. La création de
    Ciprian Porumbescu donne une interprétation nouvelle à un mythe populaire selon
    lequel la Nouvelle Lune connue aussi
    comme « Le nouveau prince » pourrait apporter le bonheur aux
    amoureux.


    Le sujet a été inspiré de
    l’environnement du village moldave. L’action se déroule en 1851, et repose sur
    une vieille légende populaire : une histoire d’amour qui triomphe malgré
    tous les obstacles extérieurs. On dit que cette opérette combine la bonne
    humeur, la verve poétique et la rêverie, dans une atmosphère roumaine, authentique,
    tonique, créée par une musique simple et chaleureuse. « La compréhension
    de l’opérette « Crai Nou » réside dans la rencontre entre l’originaire
    et l’original. Le chef-d’œuvre de Ciprian Porumbescu est solidement encré dans
    le fond ancestral de la spiritualité roumaine, mais c’est aussi une création
    originale, réunissant l’ancienne et la nouvelle expression musicale de son époque »,
    déclare Daniel Jinga. Les 2,000 places de la salle viennoise ont été occupées surtout
    par des Roumains de la diaspora, qui ont longuement applaudi le spectacle
    debout, pleins d’émotion et de fierté.