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  • Randonnée dans le massif de Ciucas

    Randonnée dans le massif de Ciucas

    Après deux mois de confinement et un autre d’état d’alerte, la vaste majorité des Roumains sont impatients de recommencer leurs voyages en montagne et à la mer. C’est pourquoi, aujourd’hui, RRI vous propose une randonnée dans les Monts Ciucaş, le massif le plus beau des Carpates de Courbure. Le massif de Ciucaş se fait remarquer par des rochers impressionnants, des pâturages alpins, par la végétation à part et ses itinéraires spectaculaires. Notre guide dans la découverte de cette montagne est Ion Costin Corboianu, opérateur de tourisme :



    « Nous nous rendons dans le massif de Ciucaş afin d’admirer le tapis de Rhododendron. En partant du chalet de Muntele Roşu, le mont Rouge, nous faisons un itinéraire de cinq heures,qui nous emmène au refuge Ciucaş, à la cabane Gropşoarele, où se trouve ce rhododendron qui offre tellement de satisfaction et de joie lorsqu’il s’étale devant nos yeux. »



    Le point le plus élevé est le pic de Ciucaş, qui s’élève à 1954 mètres. Le massif a un tas de rochers connus par les habitués des lieux sous des noms assez amusants : « Les vieilles dames qui parlent », « La tour de Goliath », « La main du diable », « Les fangs de Bratocea », « Le champignon », « Les grandes et petites poêles ».



    Et parce que nous partons sur des sentiers de montagne, loin de toute trace de civilisation, Ion Costin Corboianu donne plusieurs conseils aux randonneurs qui souhaitent explorer le massif de Ciucaş :



    « C’est un itinéraire à difficulté moyenne. Il faut avoir une bonne condition physique ainsi qu’un équipement adapté aux conditions de montagne, c’est-à-dire surtout des chaussures de trekking et des vêtements spécifiques. Le trajet est facile à parcourir, il n’implique pas de risques, il ne traverse par les crêtes. »



    Dans la région, plusieurs itinéraires d’une ou deux heures dévoilent une des caractéristiques du massif de Ciucaş : le relief uniforme, avec une végétation riche de pâturages, arbustes et plantes de rocaille. Même s’il ne fait pas partie des grandes montagnes du pays, Ciucaş abrite une biodiversité remarquable, avec quelque 22 habitats d’intérêt et plus de 1200 espèces de plantes. La superficie du site compteenviron 3400 hectares de forêts vierges. C’est toujours ici que l’on trouve quelque 1750 espèces d’animaux et 150 espèces d’oiseaux.



    A proximité du massif de Ciucaş se trouvent aussi deux aires protégées : le site Natura 2000 Aninişurile de pe Târlung et le site de fossiles de Purcăreni, les deux situés dans le département de Brasov. Aninişurile de pe Târlung est une zone couverte d’aulnes noirs etsituée dans le sud-est du département de Brasov, aux pieds des Monts Ciucaş. Hormis cette espèce qui pousse aux côtés du frêne, on peut y retrouver pas moins de 3000 autres espèces de plantes, parmi lesquelles le Trolle dEurope, la Primevère des bois, la mélisse officinale et le colchique dautomne. Avec un peu de chance, au cours d’une randonnée sauvage dans le massif de Ciucaş, on peut apercevoir trois animaux qui ne vivent que dans ces lieux et grâce auxquels le massif a été désigné site protégé : un oiseau échassier appelé le butor étoilé au ventre jaune, les tritons à crête et les salamandres. Côté mammifères, mentionnons le chat sauvage et le lynx.



    Le site de Purcăreni est une réserve paléontologique située à Intorsura Buzăului, près du village de Purcăreni. C’est une ancienne carrière de calcaire blanc, qui a été fermée et déclarée monument de la nature. La région protégée est un bloc massif de calcaire d’un volume total de 200 mètres cubes, à l’intérieur de laquelle les scientifiques ont découvert un mélange inédit de coraux, branchiopodes et crustacés.



    Ion-Costin Corboianu passe en revue d’autres arguments pour visiter le massif de Ciucaş : « Plusieurs autres sites touristiques valent la peine d’être découverts, hormis cette randonnée que l’on peut facilement faire en une journée. Il s’agit d’abord de la station de Cheia, et ses deux monastères — de Suzana et de Cheia. Il y a aussi d’autres itinéraires pour les passionnées de trekking, dans la région du col de Bratocea, une contrée beaucoup plus paisible que la Vallée de la Prahova, par exemple. »



    Voilà donc une invitation au voyage et à la découverte, après tant de jours passés en confinement.


    (Trad.: Alex Diaconescu)

  • Le Massif de Făgăraş – futur Parc National

    Le Massif de Făgăraş – futur Parc National

    Le Massif de Făgăraş est le segment le plus représentatif et le plus précieux de la chaîne des Carpates. Il couvre environ 2000 km², que le gouvernement roumain a décidé de transformer en Parc National. Ce nouveau statut serait favorable au développement économique durable de la région, à l’environnement et aux communautés qui l’habitent. En faisant du Massif de Făgăraş une aire naturelle protégée, on assure la conservation et la protection d’une richesse naturelle extraordinaire qui doit être mieux gérée – estime Valentin Sălăgeanu, coordinateur de Greenpeace Roumanie pour cette campagne.

    Valentin Sălăgeanu : « Greenpeace considère comme bénéfique la création d’un nouveau parc national, notamment dans le Massif de Făgăraş, une des plus importantes réserves de biodiversité de Roumanie. Ce massif est une des zones sauvages les plus vastes et en même temps les plus menacées – et je pense surtout à ses forêts. L’équipe de Greenpeace s’y est rendue en août dernier et y a identifié quelque 800 hectares de forêts vierges, mais aussi 900 hectares sur lesquelles des forêts vierges ont été détruites ces 10 dernières années. Le Massif de Făgăraş est une des régions qui, en 2005, conservait encore une grande partie des forêts vierges et quasiment vierges de Roumanie et il serait souhaitable que ces forêts soient dorénavant préservées. C’est d’ailleurs ce que prévoit le récent Catalogue national des forêts vierges de Roumanie. Même si elles ne font pas partie des zones placées sous protection, les forêts devraient être gérées de manière responsable, sans exploitation agressive. Pour l’instant, cette région est intégrée au réseau Natura 2000, mais ceux qui en assurent la gestion ne font pas très bien leur devoir. L’organisme auquel la gestion du futur Parc national sera confiée devra être plus actif, plus présent sur le terrain, secondant la Garde forestière, ainsi que les organismes et les personnes responsables de la gestion des forêts ».

    Le Massif de Făgăraş est d’une grande biodiversité. Il comporte 27 types d’habitats naturels, 6 espèces de mammifères, 3 espèces d’amphibiens, 4 de poissons, 13 d’invertébrés et 66 plantes endémiques, toutes d’intérêt européen, véritable réservoir d’eau pure et le plus grand bassin forestier de Roumanie.

    La Roumanie compte 13 parcs nationaux, dont la superficie totale se chiffre à 317.500 hectares, représentant 1,5% du territoire roumain. L’Europe dispose au total de 271 parcs nationaux, couvrant 2,8% de la superficie du continent. (Aut.: Teofilia Nistor ; Trad. : Dominique)

  • Le parc national Piatra Craiului

    Le parc national Piatra Craiului

    . Le parc national s’étale sur presque 15 mille hectares et son offre touristique inclut non seulement les nombreux itinéraires plus ou moins difficiles à travers des forêts vierges et des sommets rocheux, mais aussi des excursions consacrées à l’observation de l’ours brun dans des observatoires fermés, la visite de bergeries traditionnelles et des itinéraires équestres.

    Mircea Vergheleţ, directeur de l’administration du Parc national de Piatra Craiului explique pourquoi ce massif est unique en Roumanie. « C’est une zone à part, par rapport aux autres massifs du pays, puisque c’est le seul dont la principale roche est le calcaire qui arrive à des altitudes de plus de 2000 m. Le calcaire est à l’origine d’un relief spectaculaire dans tous les massifs de Roumanie, mais dans le cas de Piatra Craiului il est dominant. Il existe des abrupts de calcaire, notamment sur le versant occidental, le soi-disant mur d’ouest de Piatra Craiului. C’est ici que se trouvent les itinéraires les plus spectaculaires. Le trajet le long des cimes de Piatra Craiului est également unique en Roumanie puisqu’il offre aux touristes des satisfactions à la mesure de l’effort consenti pour le parcourir. »

    Ceux qui s’y rendent savent que les itinéraires passent par des paysages à couper le souffle. C’est la région préférée des alpinistes roumains. De nombreuses parois verticales existent dans les Gorges de Zarnesti où s’entraînent tous les alpinistes connus de Roumanie, même ceux qui ont conquis l’Himalaya. Pourtant il ne faut pas être un expert pour se rendre à Piatra Craiului puisque les itinéraires sont accessibles à tous : certains sont plus difficiles, mais d’autres sont plutôt faciles. Toutes ces informations sont à retrouver, y compris en anglais, sur la page Internet du Parc www.pcrai.ro. Il y a également une carte détaillée avec tous les trajets, les refuges, les sites du parc qui peut être visionnée en 3D, via le programme Google Earth.

    Mircea Vergheleţ, directeur de l’administration du Parc national de Piatra Craiului, affirme que désormais les touristes qui s’y rendent seront encore mieux informés. « Nous inaugurons cette semaine même le Centre de visite du Parc national de Piatra Craiului. C’est pratiquement un musée du massif où les touristes peuvent trouver des renseignements sur la région, sur les espèces de flore et de faune, sur les traditions de ces lieux et sur la technique de fabrication du fromage de burduf conservé en écorce de sapin, un produit phare de la région. Nous avons réalisé un documentaire de plus de 10 minutes illustrant la technique de fabrication de ce produit. Le Centre d’accueil du Parc possède de nombreux éléments interactifs, ainsi que des dioramas. Pratiquement, du bout de vos doigts, vous pouvez mettre en marche un film, une série de diapositives ou bien faire un puzzle. Il y a aussi une maquette tridimensionnelle du massif qui s’allume par le biais d’un projecteur placé dans le plafond de la salle. Sur cette maquette on peut voir les cartes des itinéraires touristiques, avec les refuges du Parc national, la distribution des sols et des habitats. Absolument tous les habitats sont présentés aussi en anglais, tant l’information digitale illustrée sur les moniteurs que celle sur les panneaux du Centre de visite est bilingue roumain anglais. Ce fut une règle que nous avons adoptée et que nous respectons. L’itinéraire de la visite est également marqué par des panneaux en langage Braille ». Parmi les sites historiques les plus importants de la région mentionnons surtout le château de Bran, à la limite sud du Parc national.

    C’est également dans le sud que se trouve la grotte de Dâmbovicioara, un site naturel très apprécié par les touristes. On ne saurait omettre la ville de Brasov qui est située à seulement 25 km du Parc national de Piatra Craiului et qui est également pleine de sites historiques et touristiques. L’administration du Parc national de Piatra Craiului a redoublé d’efforts pour que les paysages ne soient pas altérés par de nouvelles constructions, telles les hôtels et les villas. Et pourtant le tourisme rural est très bien représenté dans la région. Vous pouvez ainsi non seulement découvrir le monde du village roumain traditionnel, mais aussi vous divertir ou bien vous reposer. Les plats traditionnels roumains, faits maison, les boissons du terroir vous donneront sans aucun doute l’énergie dont vous avez besoin pour explorer les parages.

    Le Parc national de Piatra Craiului possède une grande variété d’habitats pour une multitude d’espèces de plantes. Les amateurs de tourisme écologique peuvent admirer par exemple les plus de 30 espèces d’orchidées de Piatra Craiului et les grands carnassiers. D’habitude ces derniers on peut les apercevoir assez difficilement, mais à Piatra Craiului, cela est plus facile grâce aux observatoires d’ours. En échange d’une taxe, vous bénéficierez aussi d’un guide spécialisé. Davantage d’informations pratiques avec Mircea Vergheleţ, directeur de l’administration du Parc national de Piatra Craiului : « Nous avons une population de plus en plus importante de chamois, qui ont changé de comportement, suite au fait que la chasse est interdite depuis une quinzaine d’années. Heureusement, ces animaux peuvent être observés parfois à cinq, six mètres des crêtes. D’habitude, ceux qui vont dans la région sous-alpine peuvent voir des chamois, mais aussi des ours et de grands coqs de bruyère. Nous avons plus de 120 espèces d’oiseaux observables dans le parc. Nous appliquons un tarif d’entrée du 1er mai au 31 octobre. Nous avons placé des distributeurs automatiques de tickets aux principales entrées du parc. L’un d’entre eux est dans le centre de Zarnesti, à la poste, où se trouve également un centre d’information touristique de la Municipalité. Un autre est près de l’immeuble administratif du parc et un autre près du chalet de Plaiul Foii. Les tickets peuvent être achetés par le biais de tous les réseaux de téléphonie mobile, par sms, et même sur la page Internet du Parc national. »

    A commencer par cette année, le parc attend les cyclistes les bras ouverts, explique Mircea Vergheleţ : « Nous avons même réalisé un plan des itinéraires cyclables. Nous envisageons peut-être à compter de cet été de réaliser aussi la signalétique pour ces trajets à vélo. »Sachez pourtant que malgré une orientation facile, Piatra Craiului est un massif difficile à conquérir et les spécialistes vous recommandent d’avoir de l’équipement adéquat : bottes, vêtements de pluie et de l’eau, puisque dans la zone alpine et sous-alpine, il n’y a aucune source d’eau. (trad. Alex Diaconescu)

  • Le Parc naturel Piatra Craiului

    Le Parc naturel Piatra Craiului

    Le massif de Piatra Craiului des Carpates Méridionales se compose d’une impressionnante chaîne de montagnes longue de 22 km. Voici plus de 70 ans, ce massif était déclaré réserve naturelle ; en 1990, le Parc naturel Piatra Craiului prenait naissance là. Il abrite une grande variété de plantes et d’animaux sur ses 14.800 hectares.



    Les forêts, les régions rocheuses, les éboulis, les prés et les marécages favorisent la conservation d’une diversité botanique à part. La représentante la plus spéciale des plantes qui y poussent, c’est une sorte d’œillet, le Dianthus callizonus ; c’est la seule plante qui ne pousse qu’en Roumanie, plus précisément sur les sommets de ce massif. En outre, les 41 espèces d’orchidées, l’edelweiss, le pavot jaune des sables ou le glaïeul imbriqué enrichissent la flore du Parc national Piatra Craiului, qui abrite d’ailleurs plus de 30% des espèces de plantes supérieures du territoire de la Roumanie.



    On y retrouve aussi 40% des quelque 100 espèces de mammifères du pays. Plus de 800 grottes cachent 15 espèces de chauve-souris ; quant aux papillons, 216 espèces y sont présentes.



    Nous avons demandé à Mircea Vergheleţ, directeur du Parc national Piatra Craiului, s’il existe sur cette aire protégée des initiatives au profit du tourisme éducatif pour protéger la nature : « Bien entendu. Nous menons un projet par le Programme opérationnel sectoriel d’environnement, et une des activités est liée à la prise de conscience publique. Nous nous donnons pour tâche de créer quelques sentiers thématiques sur le territoire du parc. Nous construirons aussi 4 kiosques d’information aux entrées principales et nous finaliserons la partie destinée aux visiteurs au Centre de visite de Zărneşti. Nous espérons que jusqu’à la fin de l’année, les touristes bénéficient des facilités qui seront créées à ce centre de visite. Nous bâtirons ensuite un point d’information dans la zone de Curmătura. L’année dernière, nous avons eu deux projets menés conjointement avec des ONGs et quelques panonceaux ont été installés. L’un s’appelle Le Sentier des nains, et l’autre, c’est un trajet qui parcourt deux villages de montagne ; le thème, c’est l’histoire du village de montagne ».



    La conservation de la biodiversité du Parc national Piatra Craiului se trouve améliorée par ce projet de prise de conscience, d’information, de visites et de suivi, qui se monte à 7 millions de lei, soit 1 million et demie d’euros. Ce montant est tiré de fonds européens destinés à réduire l’impact négatif sur les espèces et les habitats par leur suivi et par la création de bonnes conditions de visite et d’information. (trad. : Ligia Mihaiescu)