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  • Écoles primaires et maternelles respectueuses de la nature

    Écoles primaires et maternelles respectueuses de la nature

    L’initiative « Écoles primaires et maternelles respectueuses de la nature » est lancée par la Société Ornithologique Roumaine et vise à rapprocher les générations futures de l’environnement. Plus concrètement, le projet a pour objectif de promouvoir l’éducation écologique dans les écoles primaires et les maternelles à travers des activités interactives.

     

    Stimuler la curiosité et l’amour des enfants pour la nature

     

    Selon Andreea Oprea, responsable de communication, le rôle de ces activités est de stimuler la curiosité et l’amour des enfants pour la nature et la biodiversité :

      « On veut rapprocher les générations futures de la nature et les sensibiliser davantage, car on observe une déconnexion, aussi bien chez les adultes que chez les enfants. On se rend compte que nous ne sommes plus proches de la nature, qu’on ne comprend plus ce qu’elle représente, ni ce que la biodiversité signifie. Pour ainsi dire, on ne peut pas aimer et donc vouloir protéger ce que l’on ne connait pas. Il faut donc d’abord comprendre et connaître pour pouvoir protéger. C’est justement pour inciter les enfants à découvrir la cyclicité de la nature à chaque saison, que notre programme s’étale sur toute l’année scolaire. En général, les inscriptions ouvrent en septembre, et toutes les institutions d’enseignement, qu’il s’agisse de maternelles, d’écoles ou même des Centres publics de loisirs pour enfants, peuvent s’inscrire à ce programme. »

     

    Des formations préalables pour les enseignants

     

    Après l’inscription, la participation est gratuite, et c’est la Société Ornithologique qui fournit tous les matériaux nécessaires. Avant de démmarer les activités, des formations sont également organisées expliquer le règlement aux enseignants.

     

    Andreea Oprea, précise que ce règlement a été simplifié au fil des ans, et que le programme « Écoles primaires et maternelles respectueses de la nature » n’a pas cessé de se développer depuis son apparition :

     « D’une année à l’autre, les enseignants et les enfants qui nous rejoignent sont de plus en plus nombreux. Il faut préciser que depuis deux ou trois ans, nous sommes présents dans chaque département et que, par  conséquent, au moins une école primaire ou maternelle de chaque département participe au programme. Ce qui est très important. Nous sommes une ONG — bien que nous portions le nom de “Société” — et sans les enseignants, nous n’aurions pas pu atteindre un si grand nombre d’enfants. L’éducation à la nature est essentielle, et nous pensons qu’elle doit commencer dès le plus jeune âge. Nous proposons des activités simples et saisonnières. Par exemple, en hiver, une activité obligatoire du programme c’est de nourrir les oiseaux. Nous apprenons aux enfants dès leur plus jeune âge que les oiseaux doivent être nourris avec des ressources naturelles. Nous leur posons une question très simple : les oiseaux trouveraient-ils du pain ou des produits de boulangerie dans la nature, si nous n’étions pas là ? Non. Alors, si l’on observe ce qu’ils mangent sans notre aide, on constate qu’ils ne consomment pas de pain. Les enfants apprennent à nourrir les oiseaux avec des graines crues de tournesol. Ils apprennent également à observer la nature, car en hiver, on peut aussi voir quelles espèces d’oiseaux viennent à la mangeoire. »

     

    Un accent est mis sur l’éducation pratique

     

    Grâce à ce programme, les élèves, les enseignants et les parents sont activement impliqués dans le processus de protection de la nature. Chaque école inscrite au programme a l’opportunité de développer ses propres activités à partir de la liste proposée, de participer aux concours de créativité centrés sur la nature, et de remporter des prix qui encouragent l’acquisition de nouvelles connaissances sur l’environnement. L’accent est mis sur l’éducation pratique, et les enfants participent à des activités en pleine nature, apprenant ainsi à la respecter et à la protéger. Tout cela, dans l’espoir que bientôt la plupart  des écoles et maternelles de Roumanie seront respectueuses de la nature. (Trad. Rada Stanica)

  • 09.01.2023

    09.01.2023

    Rentrée scolaire – Les écoles et les maternelles de Roumanie recommencent aujourd’hui les cours après les vacances de fin d’année sur la toile de fond d’une alerte épidémiologique aux viroses respiratoires et à la grippe saisonnière. Les autorités appellent les parents à ne pas envoyer les enfants à l’école s’ils présentent des symptômes de maladie et de demander l’aide d’un pédiatre ou du médecin de famille. Les ministères de l’Education nationale et de la Santé ont adopté des mesures et émis des recommandations censées prévenir la transmission des virus respiratoires. Statistiques – Le taux du chômage de Roumanie a légèrement baissé de 5,5% au mois d’octobre à 5,4% en novembre, selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs, âgés de 15 à 74 ans estimé au mois de novembre de l’année 2022 s’est élevé à 447 700 personnes, en baisse tant par rapport au mois précédent (453.200 personnes), tant par rapport au mois de novembre 2021 (450 mille personnes). Le taux de chômage parmi les hommes dépasse de 0,9% celui des femmes (5.8% parmi les hommes et 4,9% parmi les femmes). Retenons aussi le niveau élevé de 22,9% du taux de chômage parmi les jeunes de 15 à 24 ans, souligne l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs âgés de 25 à 74 ans compte pour 74,3% du nombre total des chômeurs estimé pour le mois de novembre 2022.

    Projets – Le gouvernement de Bucarest vise plusieurs projets déjà agrées au niveau de la coalition gouvernementale, a annoncé le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. La santé, l’éducation et les investissements, y compris la réalisation des cibles et des jalons assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience sont les principaux domaines qui bénéficieront d’une attention particulière. L’exécutif de Bucarest a lancé au débat public un projet de décret gouvernemental relatif aux bourses à l’étranger pour des stages d’études universitaires de master, doctorat, post-doctorat et recherche. Côté amélioration du système médical, les mesures visent entre autres des projets de modernisation des hôpitaux par le biais du Plan national de relance et de résilience ou par des projets européens.

    Culture – Le premier événement du projet « Timisoara – Capitale culturelle européenne 2023 » est prévu aujourd’hui lorsque le vice président de la Commission, Margaritis Schinas, devra décerner ce titre dans le cadre d’une cérémonie au musée de l’Acropolis à Athènes. Cette année, la ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie est une des trois capitales culturelles européennes aux côtés des villes d’Éleusis en Grèce et Veszprém en Hongrie. L’ouverture officielle de l’événement est prévue du 17 au 19 février et le long de l’année, le calendrier des événements prévoit pas moins de 50 spectacles, concerts, projections de films en première, expositions et autres évènements culturels réunissant plus de 2 500 artistes roumains et étrangers. Par ailleurs, la ville de Timisoara figure dans un classement des meilleurs endroits à visiter, composé par le quotidien britannique « The Independent ». La publication encourage les touristes à admirer les bâtiments au style baroque et les places historiques de Timisoara et promeut les expositions d’art, les concerts de musique classique et les festivals de jazz. Le maire de la ville, Dominic Fritz, a précisé que l’enjeu de cette année est d’attirer des touristes mais aussi des investisseurs.

    Météo – Les températures demeurent élevées pour cette période de l’an née, notamment sur le sud-est et à l’intérieur de l’arc des Carpates. Le ciel est assez couvert. Des précipitations mixtes sont enregistrées sur le relief et il neige en haute montagne. Les quantités d’eau dépasseront les 15 litres par mètre carré. Les maxima vont de 4 à 14 degrés. 4 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Au moins trois scénarios pour la réouverture de écoles

    Au moins trois scénarios pour la réouverture de écoles

    C’est le président Klaus Iohannis, qui était auparavant enseignant, qui l’a annoncé : la majorité des écoles de Roumanie pourrait rouvrir le 8 février prochain, une date qui marque aussi le début du second semestre. Pourtant, cette hypothèse sera possible uniquement si la situation épidémiologique générée par le nouveau coronavirus n’empire pas. C’est pourquoi une décision finale à ce sujet sera adoptée le 2 février, au cours d’une nouvelle réunion d’évaluation similaire à celle que le chef de l’Etat a eue jeudi avec le premier ministre Florin Cîtu et les ministres de la Santé et de l’Education, Vlad Voiculescu et respectivement Sorin Cîmpeanu.

    Le président Iohannis a précisé que les élèves devraient revenir dans les salles de classe conformément à un modèle tricolore, similaire à celui déjà mis en œuvre l’automne dernier, au début de l’année scolaire, basé sur le taux d’infection enregistré dans chaque localité. Klaus Iohannis :« Dans le scénario vert, tout le monde se rend physiquement à l’école. Dans le scénario jaune, les maternelles, les élèves du primaire et ceux en dernière année de collège et de lycée vont en classe, alors que les autres élèves participent exclusivement à des cours en ligne. Dans le scénario rouge, appliqué s’il y a plus de 3 cas par mille habitants, les élèves et les lycéens passent à l’enseignement à distance, alors que les maternelles et les classes primaires continuent les cours en présentiel. Si le taux d’infection dépasse les 6 cas par mille habitants, la quarantaine est imposée dans toute la localité et les écoles ferment leurs portes », a expliqué Klaus Iohannis.

    Dans le cas de l’enseignement universitaire, qui bénéficie d’autonomie, la décision de reprise des cours dans les amphithéâtres sera adoptée par chaque institution à part, a affirmé Klaus Iohannis, qui a pourtant précisé que les universités pourraient utiliser le scénario du primaire et du secondaire. Le Conseil national des élèves ne peut qu’être très content d’avoir obtenu la décentralisation qu’il souhaitait pour ce qui est du fonctionnement des écoles après leur réouverture physique le 8 février. Cette organisation avait averti que l’école exclusivement en ligne était fatigante, inefficace et qu’elle ne pouvait pas durer à long terme, mais aussi que de nombreux élèves, surtout des plus démunis, n’avaient pas accès à l’éducation, puisqu’ils ne possédaient ni ordinateurs, ni connexion à Internet.

    Précisons seulement qu’en Roumanie, depuis mars dernier et à l’exception des mois de septembre et d’octobre, les élèves ne vont plus à l’école et que les cours se déroulent exclusivement en ligne.

    L’UNICEF a également plaidé pour le retour aux cours en présentiel partout dans le monde, sinon les conséquences sur les élèves pourraient être multiples et dévastatrices. L’ONG World Vision Roumanie a également précisé que les lacunes majeures et le décrochage scolaire pourraient toucher toute une génération. Un ancien ministre de l’Éducation nationale, actuellement président de l’École nationale d’études politiques et administratives, Remus Pricopie, a demandé que le sujet de la réouverture des écoles soit traité de manière correcte, réaliste et responsable, afin de ne pas créer des attentes impossibles à atteindre par les élèves, les enseignants et les parents.

  • Moins de restrictions à compter de la semaine prochaine

    Moins de restrictions à compter de la semaine prochaine


    A compter du 15
    juin, plusieurs restrictions imposées dans le contexte pandémique seront levées
    en Roumanie, a fait savoir le Comité national pour les situations d’urgence,
    qui s’est réuni jeudi soir avec le gouvernement pour évaluer la situation. Le
    premier ministre Ludovic Orban a parlé avant tout de la situation des personnes
    qui rentreront de l’étranger et qui, jusqu’ici étaient tenues de s’isoler à
    domicile. A partir de la semaine prochaine, la décision concernant leur
    confinement sera prise en fonction du niveau de transmission du coronavirus
    dans le pays de provenance. L’évaluation sera faite par l’Institut national de
    santé publique, sur la base de critères recommandés au niveau européen.






    Le chef du
    gouvernement a expliqué : « Selon cette méthodologie, on accordera un indicateur
    au niveau de transmission, fondé sur le nombre d’infections enregistré dans le
    pays en question les derniers 14 jours. Les personnes qui rentrent des pays avec
    un indicateur inférieur à 5 feront exception à la norme de la quatorzaine. Il
    s’agira donc de pays où le virus n’est pas très répandu, comme l’Autriche par
    exemple, la Bulgarie, la Grèce ou d’autres pays européens. Il est en quelque
    sorte normale de renoncer à cette mesure de confinement qui cause beaucoup de
    problèmes à de nombreux citoyens. De même, le trafic aérien vers et depuis ces
    pays moins touchés par le virus sera repris. »


    C’est toujours à
    partir du 15 juin que les galeries marchandes et d’autres espaces commerciaux
    pourront rouvrir leurs portes, à l’exception des restaurants, cafés, aires de
    jeux pour enfants et salles de cinéma se trouvant à l’intérieur de ces
    galeries. Les traitements balnéaires seront également repris, la Loterie
    Roumaine rouvrira ses bureaux, tout comme les salles de jeux de fortune et les agences
    de paris sportifs. L’accès aux piscines extérieures sera autorisé et le nombre
    des personnes qui pourront pratiquer des activités récréatives en plein air
    augmentera de 3 à 6.






    Par ailleurs, les
    autorités supprimeront le soutien financier accordé aux parents obligés de garder
    leurs enfants en raison de la fermeture des écoles et des maternelles. En
    revanche, les maternelles et les after-schools privés, qui fonctionnaient normalement
    pendant l’été, pourront rouvrir, mais en respectant des conditions
    « extrêmement strictes », a précisé le premier ministre. Quant aux
    compagnies, celles-ci pourront toujours bénéficier de certaines aides accordées
    par l’Etat dans le contexte pandémique jusqu’au 25 octobre.






    Les restrictions
    diminuent, mais l’état d’alerte reste en place. Un décret gouvernemental
    prolongeant l’état d’alerte sera émis la semaine prochaine, a ajouté Ludovic
    Orban.






    Depuis
    l’opposition, le PSD, le parti le plus représenté au Parlement de Bucarest,
    estime qu’il faudrait maintenir juste quelques mesures de prévention et refuse
    déjà de voter en faveur d’un nouvel état d’alerte de 30 jours. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • Nouvelle rentrée scolaire

    Nouvelle rentrée scolaire

    Plus de 3 millions d’élèves ont pris d’assaut maternelles, écoles, gymnases et lycées de Roumanie, car ce lundi c’était la rentrée. C’est le moment de passer en revue les bons et les mauvais côtés de l’enseignement roumain. Ainsi, y a-t-il des établissements scolaires, fraîchement remis à neuf, qui attendent les élèves dans un nouveau décor, depuis les murs peints jusqu’au mobilier neuf.

    Au pôle opposé, on retrouve des écoles oubliées du monde, où les élèves trop nombreux s’entassent dans des salles de classe qui n’ont plus été rénovées depuis une décennie. Enfin, certaines autres n’ont pas reçu l’avis de fonctionnement de la part des autorités sanitaires, puisque les conditions qu’elles offrent ne correspondent pas aux exigences du troisième millénaire ou à cause du manque de personnel médical. Ces postes sont restés vacants, car les médecins et les infirmières, visiblement désintéressés, qui auraient dû les occuper ne se sont pas présentés au concours d’embauche. Une école sur cinq, notamment en milieu rural, manque donc de cet avis sanitaire pour l’année scolaire 2015-2016.

    Le ministre roumain de l’Education, Sorin Câmpeanu, a répondu, lors d’une interview qu’il a donnée à une chaîne de télévision, à la question de savoir quelle est la note qu’il accorderait aux préparatifs en vue de la rentrée 2015. Sur une échelle de 1 à 10, ce serait un 8 ou un 9. Lors d’une visioconférence avec toutes les inspections scolaires du pays, nous avons passé en revue tous les aspects, depuis l’infrastructure et les manuels jusqu’aux personnels enseignants. C’est donc sur la base de cette analyse que j’accorde ce qualificatif.

    C’est aux élèves maintenant de se pencher sur l’étude, durant les 175 jours que dureront les deux semestres de l’année scolaire. Selon des changements récents opérés par le ministère de l’Education en ce qui concerne le calendrier des cours, les vacances d’hiver seront plus longues que jusqu’ici. Elles s’étaleront sur trois semaines, au lieu de deux, du 19 décembre au 10 janvier. En échange, les grandes vacances commenceront plus tard, soit le 24 juin. Peu avant cette rentrée, le gouvernement de Bucarest a décidé de rembourser dans la limite de 55 lei (soit l’équivalent de 12 euros) les frais d’acquisition de livres scolaires par les quelque 362.000 lycéens des classes terminales.

    D’autres nouveautés ont trait à l’organisation et au déroulement des concours nationaux d’admission au lycée. Après de bonnes années d’attente, les enseignants espèrent que le gouvernement leur accordera enfin une majoration salariale, sinon ils envisagent de protester.

  • Comment concilier vie professionnelle et vie privée?

    Comment concilier vie professionnelle et vie privée?

    Bien que privilégiées par un droit à un congé pour élever leur enfant qui peut aller jusqu’à deux ans, les mères de Roumanie ne le sont plus au moment où elles reprennent le travail. Hormis une offre insuffisante de crèches et de maternelles, elles sont aussi confrontées à une autre difficulté, celle de l’emploi proprement-dit. Selon une étude sociologique réalisée en 2012, 47% des parents ont repris leur travail alors que 17% ont choisi de rester au foyer. Ce qui plus est, les mères qui retournent travailler ont en moyenne deux enfants seulement. Si elles en ont plusieurs, elles préfèrent être mères au foyer. Les coûts pour plus de deux enfants en maternelles ou en after-school dépassent largement, pas mal de fois, les revenus de la famille.



    De leur côté, 80,3% des employeurs affirment que le salarié a regagné la position occupée avant d’entrer en congé parental. Toutefois, les experts des différents programmes de formation professionnelle soutiennent, eux, que certains travailleurs ayant repris leur emploi risquent le chômage au bout d’un certain temps. Et ce, soit en raison d’une redistribution des tâches opérée alors que la personne était en congé parental, soit parce que l’employeur le considère incapable de s’adapter aux nouvelles exigences de la compagnie. De même, bien que la plupart des employeurs et travailleurs sans enfants affirment que leurs collègues — parents – sont tout aussi ponctuels et performants que les autres, ce sont toujours eux qui constatent que les salariés avec enfants demandent plus souvent la permission de s’absenter ou prennent plus souvent des jours d’arrêt maladie.



    Ceci étant, quel choix font les mères, après le congé parental ? Le sociologue Florian Nitu, un des auteurs de l’étude sur la réinsertion professionnelle des parents, affirme qu’un nombre élevé d’enfants âgés d’un à trois ans est confié à la garde des grands-parents. Florian Nitu: « Certes, les parents accordent beaucoup plus de confiance aux grands-parents. Dans la plupart des cas, ces derniers assurent une garde meilleure que celle d’une puéricultrice dans une crèche. Toutefois, le côté éducationnel est plus développé dans les structures spécialisées et cet aspect a gagné du terrain ces derniers temps aux yeux des parents. »



    C’est pourquoi, ajoute encore Florian Nitu, les parents optent pour les maternelles, quand l’enfant a plus de 3 ans. «L’étude a relevé que les parents, dont notamment les mères, pensent que les maternelles sont utiles au développement des enfants. C’est là que l’enfant apprend une langue étrangère ou encore à bien tenir un crayon, réciter une poésie ou danser — ce qui est apprécié par les parents. La confiance dans les services de garde de l’enfant varie, compte tenu du type d’institution. Ainsi, près de 80% des parents font confiance aux maternelles d’Etat, contre 50% à celles privées. Le système public est apprécié. On remarque une différence considérable entre les maternelles et les crèches, les parents ne faisant pas confiance à ces dernières. C’est ce qui explique d’ailleurs pourquoi le nombre d’enfants dans les crèches est assez bas ».



    C’est dans ce contexte que le Ministère roumain du Travail, en partenariat avec la société Global Commercium, a mis en place le projet, « Equilibre. Famille et carrière », financé de fonds européens à travers le programme européen POSDRU. Son objectif : concilier la vie professionnelle et la vie privée. Le projet prévoit l’élaboration d’une étude sociologique, celle susmentionnée, la mise en place d’un réseau de formateurs qui devraient par la suite prendre part à la formation des baby sitters à travers le pays et des institutrices des deux centres d’excellence, créés dans le cadre du projet à Bucarest et à Brasov.



    Ces centres sont censés compléter le nombre insuffisant de crèches et de maternelles. Emanuela Manea, coordinatrice du projet de la part du Ministère du Travail : «Par les centres ouverts dans ce projet, on a voulu identifier les difficultés d’ordre financier et juridique auxquelles les autorités locales doivent faire face au moment où elles essaient de mettre en place de telles structures. On les a modernisés à l’aide de fonds structurels, de sorte que les enfants qui y seront accueillis bénéficient de conditions adéquates. »



    Ce qui plus est, aux centres d’excellences mis en place dans le cadre du projet « Equilibre. Famille et carrière », les enfants vivent au milieu d’une famille élargie, comme nous l’explique l’institutrice Marilena Balacciu : « Bien que je n’y travaille que depuis un mois, j’ai déjà accompli pas mal de choses, surtout sur le plan de l’aspect émotionnel. Les débuts sont difficiles pour tout le monde, enseignants, enfants et parents. Moi, j’ai réussi à gagner l’amitié aussi bien des parents que des enfants ».



    Les enfants y bénéficient aussi d’une éducation adéquate à leur âge, affirme Antoaneta, mère d’un garçon dans la grande section : « Ici l’enfant a la possibilité d’apprendre plus de choses qu’à la maison. Il ne veut pas apprendre avec moi. C’est beaucoup mieux ici. Le changements sont visibles. Avant il gribouillait, il ne prenait rien au sérieux. A présent, il rivalise avec sa sœur et dit qu’il fait mieux qu’elle. »


    Crina avait jusqu’ici confié à ses parents la garde de son garçon, maintenant âgé de 5 ans. Cette année, il a intégré la grande section. Pourquoi ? « Nous avons voulu inscrire le garçon en maternelle plus tôt, mais la grand-mère s’y est opposée. Finalement on l’a amenée à admettre que cela lui profitait aussi, et qu’elle pourrait se reposer davantage ainsi. Par exemple, il ne faisait pas la sieste l’après-midi, ce qui n’est plus le cas à la maternelle. En plus, il a appris pas mal de choses. Il est beaucoup plus attentif, et il a appris à colorer. Les activités qu’il fait à la maternelle, il les poursuit aussi à la maison. Il en est très enthousiasmé ».



    Confrontées au besoin tant de faire croître la natalité que de réinsérer professionnellement des mères, les autorités doivent promouvoir des politiques visant à trouver un équilibre entre les exigences de la vie de parent et celles de la vie professionnelle, affirment les auteurs du projet « Equilibre. Famille et carrière », qui prennent en compte les demandes aussi bien des parents que des employeurs. (trad. : Alexandra Pop)