Tag: mécontentements

  • Mesures fiscales et budgétaires en fin d’année

    Mesures fiscales et budgétaires en fin d’année

    Lors de la dernière réunion de cette année, le gouvernement de Bucarest a adopté un décret d’urgence pour fixer la nouvelle construction budgétaire pour 2025. Le document a été fortement contesté.

    Il vise à réduire les dépenses publiques et le gaspillage budgétaire de 1 % du produit intérieur brut, ce qui représente environ 19 milliards de lei. Un autre objectif est d’augmenter les recettes budgétaires à l’aide des réformes structurelles incluses dans le Plan National de Relance et de Résilience.

    Le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu a mentionné que la Commission européenne a prolongé de quatre à sept ans la période accordée à la Roumanie pour que le pays diminue son déficit budgétaire. Dans un premier temps, le pays est censé diminuer son déficit à 7% dans le courant de 2025.

    Monsieur Ciolacu a déclaré que, sur toile de fond d’une année 2025 difficile du point de vue économique, des mesures étaient nécessaires pour protéger la Roumanie « d’éventuels risques financiers majeurs ». Parmi les mesures prévues figurent le gel des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public, ainsi que des allocations familiales destinées aux enfants. Le document prévoit également une réduction de 25 % des subventions allouées aux partis politiques. Qui plus est, en 2025, le gouvernement a décidé le gel de l’embauche dans le secteur public et la fusion ou la suppression de plusieurs agences et institutions d’Etat. Selon le ministre des Finances, Tánczos Barna, le décret prévoit également que les salariés des secteurs de la construction, de l’agriculture et des TIC paient des impôts sur leur salaire. Le document adopté par le gouvernement augmente l’impôt sur les dividendes de 8 % à 10 % et introduit un nouvel impôt sur les constructions spéciales. Cet impôt ne serait pas collecté dans les premiers 90 jours de 2025, au cours desquels les règles d’application seraient établies. Qui plus est, le ministre des Finances aurait des consultations au sujet de cet impôt avec les grandes entreprises qui investissent en Roumanie.

     

    Des mécontentements

    Plusieurs organisations syndicales et patronales ont exprimé leur mécontentement face aux mesures fiscales et budgétaires adoptées par l’Exécutif. Les syndicats de l’éducation, de l’administration publique et de l’assistance sociale, ainsi que la Fédération des patronats du domaine de l’énergie ont critiqué le manque de dialogue social et la précipitation avec laquelle l’ordonnance a été promulguée. Les syndicats de l’éducation s’opposent au gel des salaires, tandis que les employeurs de l’industrie agroalimentaire désapprouvent la suppression des avantages fiscaux pour les salariés du secteur. Les représentants des PME dénoncent quant à eux la réduction du seuil d’imposition et l’augmentation de l’impôt sur les dividendes. De leur côté, les étudiants sont mécontents de se voir supprimer certaines facilités sur les transports ferroviaires. Les policiers du pénitentiaire ont protesté dans la rue contre les nouvelles mesures qui, disent-ils, leur feront perdre jusqu’à 30 % de leur salaire.

  • Débats sur le budget de l’Etat

    Débats sur le budget de l’Etat

    Le projet de budget de l’Etat pour l’année en cours est conçu sur un déficit d’environ 7% du PIB et, selon le gouvernement de coalition du Parti national libéral, de l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, il favorisera la reprise économique et mettra fin aux dépenses excessives et non justifiées de fonds publics. Le Premier ministre libéral Florin Cîtu promet de remettre l’économie sur de nouvelles bases, de réparer ce qu’il appelle les anomalies introduites dans la législation au cours des quatre dernières années par les anciennes administrations sociales-démocrates et de maintenir la confiance de la Commission européenne, des investisseurs étrangers et des agences de notation. Il déclare également attendre des rapports détaillés sur l’état des entreprises étatiques, y compris des plans de restructuration pour celles qui travaillent à perte.



    Dans le système public, ajoute le chef du gouvernement, les dépenses avec les primes s’élèvent à environ 600 millions de lei, soit l’équivalent de 120 millions d’euros. Dans des conditions de pandémie, avec des coûts très élevés en matière de santé, c’est justement la coupe de ces primes qui bloquerait l’hémorragie de fonds, selon les gouvernants. Ils donnent l’exemple de la prime dite informatique ou de la prime COVID, perçues par les employés des préfectures, et équivalentes à 30% du salaire de base. Le paquet de mesures d’austérité prévoit également que les allocations familiales restent au même niveau, que les retraites n’augmentent qu’à partir du 1er janvier 2022, que cette année, les chèques vacances ne soient plus accordés, et que les étudiants ne bénéficient plus d’un transport ferroviaire gratuit.



    Le Parti social-démocrate, d’opposition, et qui compte le plus grand groupe parlementaire, annonce déjà qu’il déposera des amendements pour tous les chapitres importants de la construction budgétaire. Les sociaux-démocrates accusent le pouvoir de manque de vision et de solutions aux problèmes. C’est un budget d’austérité, de coupes budgétaires, il n’est pas orienté vers les gens, et il ne donne pas de bons signaux à l’économie – accusent les dirigeants de gauche.



    Au-delà des différends entre politiciens, les mesures d’austérité menacent d’amplifier les tensions dans la société. Depuis le début de l’année, des piquets de grève sont organisés aux sièges de l’exécutif, des ministères ou des partis au pouvoir, pratiquement tous les jours, par des syndicalistes mécontents. Les infirmiers, les aides-soignants, les policiers ou les gardiens de prison, les conducteurs de train ou les fonctionnaires demandent tous des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité. Les leaders de l’une des confédérations syndicales les plus importantes du pays, Cartel Alfa, affirment que c’est un budget pour le développement de la Roumanie qui est nécessaire, et pas un budget d’austérité.



    Les opérateurs de l’industrie d’hôtellerie-restauration, déjà touchés par les mesures restrictives prises en raison de la pandémie, sont eux aussi mécontents de l’annonce que les chèques vacances ne sont plus accordés cette année. L’Organisation patronale de l’hôtellerie et de la restauration de Roumanie parle de manques à gagner d’environ 7 milliards d’euros en 2020, dans un domaine qui emploie 400 000 personnes, soit 7% de la main-d’œuvre active du pays, et qui apporte 5% au Produit intérieur brut.


    (Trad. : Ligia)

  • Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Mécontentements à l’égard du futur budget de l’Etat

    Périodiquement promise et ajournée à chaque fois, ladoption du projet de budget de lEtat a été reportée de nouveau, pour la semaine prochaine. Le gouvernement de coalition, formé du Parti national libéral, de lAlliance entre lUnion Sauvez la Roumanie et PLUS et de lUnion démocrate magyare de Roumanie, affirme quil sagit dun budget calculé sur un déficit denviron 7% du PIB, qui soutiendra la reprise économique et arrêtera les dépenses excessives et injustifiées de fonds publics. Dans ces conditions de pandémie, avec des dépenses de santé très élevées, le budget est difficile à élaborer et les leaders de la coalition gouvernementale ont décidé – lundi – damputer les dépenses.



    Ils ont annoncé que les retraites naugmenteraient plus à partir de septembre prochain, mais à compter du 1er janvier 2022, et que les personnels publics ne se verraient plus accorder de chèques vacances cette année. Certaines gratifications pourraient également être supprimées, comme les primes dites de COVID, équivalentes à 30% du salaire de base, que perçoivent les employés des préfectures. Les indemnités pour les repas que touchent les personnels publics pourraient également faire lobjet dune réduction. Les allocations familiales resteront inchangées cette année et la diminution de la subvention au transport étudiant est à létude. Le leader du Parti national libéral, lex-premier ministre Ludovic Orban, a tenté dargumenter ces mesures, que certains commentateurs appellent déjà daustérité :



    « Cest la formule qui existait qui est à la base de laugmentation du point de retraite, à savoir la compensation à 100% de la perte de pouvoir dachat en raison de linflation, et aussi laugmentation du pouvoir dachat par la majoration du point de retraite de 50% de la hausse du salaire moyen brut national. Il ny aura pas démission de nouveaux chèques vacances, car les anciens sont encore valables en 2021. »



    Cette annonce a mécontenté encore plus lindustrie HoReCa (dhôtellerie – restauration et cafés), déjà affectée par les mesures restrictives adoptées en raison de la pandémie. Les manques à gagner sélèvent à environ 7 milliards deuros, explique le président de lOrganisation roumaine des employeurs de lhôtellerie et de la restauration, Daniel Mischie :



    « Les établissements touristiques nont pas besoin daide, ils ont besoin dêtre dédommagés. Nous nous demandons pourquoi un quart de ces structures nouvrent plus aujourdhui. Premièrement, à cause du manque de ressources financières et, deuxièmement, à cause du manque de prédictibilité. Nous sommes une industrie qui représente 7% de la main-dœuvre active de la Roumanie. Il y a 400 000 personnes qui travaillent directement et indirectement pour cette industrie. Nous représentons 5% du PIB roumain. En ces trois mois, le gouvernement devrait trouver une solution pour dédommager cette industrie pour les restrictions qui lui ont été imposées. Or ce nest pas le cas. Il ny a pas de plus grandes urgences, tant que 400 000 personnes sont en attente daide. »



    A leur tour, les organisations étudiantes demandent au cabinet de Bucarest de renoncer à réduire la subvention pour les transports, et le leader du Parti social-démocrate (dopposition), Marcel Ciolacu, accuse la coalition au pouvoir dincohérence et dallocations arbitraires de fonds, uniquement pour la clientèle politique.


    (Trad. : Ligia)

  • Mécontentements syndicaux

    Mécontentements syndicaux

    Dès les premiers jours de l’année en cours, un certain nombre de catégories professionnelles ou sociales ont choisi de crier leur mécontentement dans la rue face à la manière dont le gouvernement de centre-droit en place gère les problèmes intervenus dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a sérieusement déstabilisé l’économie roumaine. Réunis devant les sièges de la présidence, de l’exécutif, des différents ministères, des préfectures ou même des formations politiques de la coalition au pouvoir, des Roumains de tout le pays présentent leurs revendications.



    Cartel Alfa, l’un des principaux syndicats roumains, a lancé des actions de protestation le 14 janvier et qui sont censées durer jusqu’au 28 février. Afin de se conformer aux mesures de sécurité sanitaire imposées par la Covid-19, les actions auront lieu de manière progressive et comprendront, outre des protestations de rue, des mémoires, des lettres, des pétitions ou des discussions avec les parlementaires de tous bords. Les principales revendications sont un salaire minimum décent, des retraites équitables, des services publics de qualité, le déblocage des négociations collectives, une fiscalité équitable et l’application correcte de la législation. Le chef de Cartel Alfa, Bogdan Hossu, avec des détails :



    « Ceux qui travaillent dans le secteur public sont mécontents du gel des droits marginaux et des salaires au niveau de 2020 et de ce qu’aucune augmentation allant jusqu’à 8%, qui était prévue pour atteindre les paramètres de la loi unique sur les salaires dans le secteur public, n’est accordée. Les retraités sont mécontents parce que les retraites ne sont pas calculées correctement. Ceux du secteur privé sont mécontents parce que plus d’un tiers des travailleurs n’ont toujours pas eu d’augmentation des salaires bruts suite au transfert des contributions sociales de l’employeur au salarié. »



    Cartel Alfa rappelle aux partis au pouvoir (PNL, USR-Plus et UDMR) que « la politique d’austérité mise en place par le gouvernement actuel ne faisait pas partie des engagements des partis de la coalition envers les citoyens pendant la campagne électorale, et que le contexte économique et social et la crise sanitaire dans lesquels nous nous trouvions même avant les élections législatives du 6 décembre n’ont connu aucun changement justifiant une modification soudaine d’attitude et de politiques publiques ». Les syndicalistes se déclarent conscients que la Roumanie, comme le monde entier, traverse une crise sanitaire et économique de grande ampleur, mais ils pensent que des politiques publiques équilibrées sont nécessaires, qui soient développées suite à une vraie consultation avec les partenaires sociaux, censée répartir équitablement les efforts et les coûts.



    Selon le vice-premier ministre Dan Barna (Alliance USR-Plus), une partie des revendications — sans autre précision — pourraient être solutionnées bientôt. Dan Barna a écrit sur Facebook qu’il y a aussi des demandes qui doivent être considérées dans le contexte d’une économie en crise et d’un budget qui ne doit pas dépasser le déficit de 7% du PIB.


    (Trad. : Ligia)