Tag: menace

  • Réunion régionale de l’OTAN à Sofia

    Réunion régionale de l’OTAN à Sofia

    La guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine affecte gravement le climat de sécurité en mer Noire et dans les régions du sud-est de l’Europe, a déclaré le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, à l’issue d’une réunion des chefs des gouvernements des Etats de l’OTAN d’Europe du sud-est, accueillie par Sofia. Selon lui, c’est l’unité qui est l’élément-clé dans la gestion de tout conflit, et les responsables présents ont décidé de faire preuve de fermeté dans l’orientation stratégique à l’égard des valeurs euro-atlantiques. « Nous n’avons aucun doute que la Russie est maintenant la plus grande menace à l’adresse de notre sécurité commune. Nous avons besoin d’une défense plus forte et d’une dissuasion plus efficace » – a ajouté Nicolae Ciucă. Dans ce contexte, les chefs des gouvernements présents ont discuté de la coopération pour assurer la sécurité de leurs pays, compte tenu des dernières décisions de l’Alliance. La réduction de la dépendance du gaz russe et l’identification de solutions pour que cette zone se connecte aux gazoducs venant d’Europe occidentale, notamment par la Grèce, a également été un thème important à l’agenda.

  • La démocratie et le flanc oriental de l’OTAN

    La démocratie et le flanc oriental de l’OTAN


    Présent en visioconférence
    au Forum de la fondation de l’Aspen
    Institute Roumanie, déroulé à Bucarest, le secrétaire général de l’OTAN, Jens
    Stoltenberg, a appelé les alliés à investir dans les infrastructures critiques,
    tout en diminuant leur dépendance des ressources provenant de leurs potentiels
    adversaires. La Chine et la Russie sont actuellement les principaux acteurs dont
    les actions perturbent les normes sur lesquelles repose l’ordre mondial et ces
    deux pays agissent dans des zones devenues essentielles pour la sécurité de l’espace
    démocratique. Jens Stoltenberg


    Nos potentiels adversaires
    profitent de nos vulnérabilités pour voir leurs intérêts se concrétiser. Ils
    investissent dans nos infrastructures critiques afin de s’immiscer dans nos
    sociétés et pouvoir intervenir et ils essaient de profiter de notre dépendance
    de ressources essentielles, telles le gaz, le pétrole et les minéraux rares
    ».


    Jens Stoltenberg a dénoncé à
    plusieurs reprises le comportement agressif de Moscou, tandis que le ministre
    roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a opiné dans le cadre du même forum que la
    Russie devrait apparaître dans le nouveau concept stratégique de l’Alliance
    comme une potentielle menace militaire sérieuse. Moscou mène un plan de
    déstabilisation de l’OTAN, y compris à travers une potentielle agression
    militaire contre l’Ukraine, a fait savoir le responsable de Bucarest.


    « La Russie devrait
    figurer comme une potentielle menace militaire sérieuse à l’adresse de l’OTAN.
    Evidemment, le dialogue est censé rester la principale forme de communication
    et il faudrait du coup, l’intensifier. Sauf que cela fait une décennie que l’OTAN
    l’a privilégié et les résultats, au moins à moyen terme, se font toujours
    attendre
    . »


    Le Département américain d’Etat
    a envoyé au forum de Bucarest une évaluation présentée par l’assistant du
    secrétaire américain d’Etat pour l’Europe, Douglas Jones :


    « La récente
    consolidation militaire russe et le risque d’une nouvelle agression contre l’Ukraine montrent d’une
    manière claire que la Russie représente une menace immédiate à l’adresse de la
    sécurité collective. On doit maintenir en place une défense sérieuse, décourager
    Moscou et la faire comprendre à l’unisson que si elle continue sur cette même voie
    elle paiera cher
    . »


    La crise russo-ukrainienne a
    dominé jeudi les pourparlers menés par le leader américain Joe Biden avec les
    chefs d’État et de gouvernement des « neuf de Bucarest », à savoir la Bulgarie,
    la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la
    Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. L’occasion pour le chef de l’Etat
    roumain, Klaus Iohannis, de se prononcer en faveur d’un renforcement de la
    présence militaire sur le flanc oriental de l’Alliance, tout en plaidant pour
    que l’Alliance soit parfaitement équipée afin de répondre aux menaces de
    Moscou. Dans un discours adressé aux alliés de l’Europe centrale, le leader de
    la Maison Blanche s’est engagé à doter l’OTAN de capacités militaires
    supplémentaires, tout en affirmant son engagement envers l’article 5 du Traite
    de Washington qui prévoit qu’une attaque contre un membre de l’Alliance est
    considérée comme une attaque dirigée contre tous les Alliés. Antérieurement, le
    président Biden a assuré son homologue ukrainien, Volodimir Zelenski, du
    soutien ferme de son pays à la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.





  • 25.10.2018 (mise à jour)

    25.10.2018 (mise à jour)

    Armée – Toutes les garnisons roumaines du pays et d’ailleurs ont célébré jeudi la journée de l’Armée roumaine. Il faut poursuivre les efforts pour équiper et de moderniser l’Armée selon les normes de l’OTAN, a déclaré à cette occasion le président roumain Klaus Iohannis, ajoutant que le ministère de la Défense devait utiliser de manière transparente les 2% du PIB qu’il s’est vu allouer du budget de l’Etat. La Roumanie est un important pilier de la stabilité régionale et un partenaire crédible de l’OTAN et de l’UE a encore ajouté le président roumain. L’Armée est une institution fondamentale de l’Etat, qui contribue de manière décisive à la crédibilité de la Roumanie dans le monde, a affirmé à son tour la première ministre roumaine Viorica Dancila. En même temps, selon le ministre de la Défense, Mihai Fifor, la Journée de l’Armée roumaine est un repère important non seulement dans le calendrier des traditions militaires, mais aussi dans celui de toute la nation. Il a ajouté que par le sacrifice de ses soldats, la Roumanie a rejoint à la fin du XIXème siècle la communauté des Etats européens indépendants et par la suite, elle a été capable de créer l’Etat unitaire roumain qui fête cette année ses cent ans d’existence. Et c’est toujours jeudi que 636 militaires roumains décédés à Stalingrad ont été ré inhumés dans le cimetière d’honneur roumain de Rossochka, dans la Fédération de Russie. Construite en 2015, la nécropole abrite les dépouilles mortelles de 1644 soldats roumains tués dans la plus âpre bataille du siècle dernier.

    Bouclier antimissile – Selon le Ministère roumain des Affaires Etrangères, invoquer le bouclier antimissile de Deveselu (sud) dans l’actuel contexte lié à l’accord sur les armes nucléaires à portée moyenne est un geste qui « manque complètement de pertinence », car ce système ne fait pas l’objet de cet accord. La diplomatie roumaine rappelle que tout le concept du bouclier antimissile de l’OTAN a un caractère purement défensif et représente une action proportionnelle avec les menaces actuelles, qu’il respecte tous les engagements internationaux et que la Russie a reçu toutes les garanties et les explications nécessaires en ce sens tant de la part de la Roumanie que de la part de l’Alliance. Ces affirmations surviennent dans le contexte où le président russe Vladimir Poutine a averti que, vu la décision de l’Administration américaine de se retirer de l’accord sur les armes nucléaires, les pays européens qui accueillent des systèmes antimissiles américains deviendront des cibles pour la Russie en cas de guerre. Pour sa part, Donald Trump estime que Moscou n’a pas respecté ce traité. En réplique, l’administration russe a dénoncé à plusieurs reprises le fait que les systèmes balistiques installés par les Etats – Unis en Europe, y compris en Roumanie, constituent aussi des transgressions de cet accord.

    Procureur – La Section des procureurs du Conseil supérieur de la Magistrature auditionnera le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, le mardi 13 novembre, avant de se prononcer sur la demande de révocation de celui-ci formulée par le ministre de la Justice, Tudorel Toader. L’avis du Conseil supérieur de la Magistrature est purement consultatif et ce sera au chef de l’Etat, Klaus Iohannis, de trancher. Tudorel Toader accuse le procureur général d’avoir manqué à ses attributions. En revanche, Augustin Lazar se défend et affirme que toutes les décisions adoptées se sont basées sur le respect des principes et des valeurs constitutionnels. Pour sa part, le président Klaus Iohannis apprécie l’activité du procureur général, estimant que la demande du ministre de la Justice est complètement inadéquate et à même de causer la méfiance dans le système et des soucis parmi les partenaires européens de la Roumanie. Klaus Iohannis a demandé, lui, la démission du ministre de la Justice, Tudorel Toader.

    Commerce – Le président roumain, Klaus Iohannis a reçu jeudi une délégation de la Chambre de Commerce Américaine en UE (AmCham EU). Les discussions ont porté sur les relations entre la Roumanie et les Etats-Unis, sur le partenariat transatlantique UE – Etats-Unis et sur la présidence tournante de l’UE que la Roumanie assurera au premier semestre 2019. S’y sont ajoutés des aspects liés au Brexit, sans oublier le milieu des affaires. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de mentionner que le partenariat stratégique roumano-américain est indispensable pour la sécurité et la prospérité des deux côtés de l’Atlantique, la composante commerciale et celle concernant les investissements y jouant un rôle très important. Précisons que Chambre de Commerce Américaine en UE est une organisation qui représente les intérêts de plus de 150 compagnies américaines en Europe.

    Ministre – Le professeur des universités Nicoale Hurduc a été proposé au poste de ministre de la Recherche, a fait savoir jeudi la première ministre roumaine, Viorica Dancila. Nicoale Hurduc est doyen de la Faculté d’Ingénierie Chimique et de la Protection de l’Environnement de l’Université « Gheorghe Asachi » de Iasi (est). Il est un des chercheurs roumains les plus connus du domaine de la chimie moléculaire et un des trois représentants de la Roumanie au sein du comité scientifique de l’Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire (CERN), le plus grand institut au monde spécialisé dans l’étude de la physique des particules. La proposition a déjà été transmise au président Klaus Iohannis. Rappelons-le, l’ancien ministre de la Recherche, Nicolae Burnete a démissionné le 31 août dernier, le vice – premier ministre Viorel Stefan étant actuellement ministre de la Recherche par intérim.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures seront à la hausse sur la plupart du territoire de la Roumanie et le temps s’améliorera. Le ciel sera toujours couvert sur le nord, mais les pluies seront plutôt isolées. Le vent restera plus fort en haute montagne, avec des rafales de 75 Km/h. Les températures maximales iront de 10 à 21 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 23.03.2016

    A la Une de la presse roumaine 23.03.2016

    Suite aux attentats de Bruxelles, les autorités de Bucarest réagissent à la menace terroriste et rediscutent plusieurs modifications législatives dans le domaine de la sécurité nationale. Il s’agit entre autres de lois jugés inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. Egalement dans la presse : le rapport gouvernemental sur les actions des services de secours dans l’incendie du club Colectiv a identifié de nombreuses défaillances. L’intervention a été « inférieure à la moyenne », selon le rapport.


  • Un conflit aux implications majeures

    Un conflit aux implications majeures

    Cest aussi la menace de Daech, qui plane sur le monde entier, avec des attentats au cœur de lEurope et la nécessité délaborer de nouvelles règles de fonctionnement pour lUE. Les problèmes qui se font jour aux frontières européennes sont pour la plupart une conséquence de la situation dramatique en Syrie, confrontée depuis plus de quatre ans à une guerre civile et un des pays où Daech a consolidé ses positions.« Les djihadistes utilisent femmes et enfants sans défense comme boucliers humains, nous les frappons plus fortement que jamais en Irak et en Syrie, mais les progrès doivent être plus rapides » – déclarait récemment le président américain, Barack Obama.



    Selon la trésorerie des Etats-Unis, en quelques années seulement, lEtat Islamique est devenu la structure terroriste la plus riche de lhistoire : elle fait du trafic dantiquités et dêtres humains et demande des rançons de centaines de milliers ou des millions de dollars pour libérer des otages. Elle reçoit également dimportantes donations de la part de personnalités influentes du monde arabe.Pourtant, les plus grandes sommes dargent proviennent de la vente sur le marché noir de produits pétroliers, qui rapporterait quelque 40 millions de dollars par mois à lEtat Islamique – Etat Islamique ou Daech – acronyme arabe interdit dans les territoires contrôlés par les terroristes, mais de plus en plus utilisé en Occident.



    Dailleurs, ce nest pas par hasard que, peu après les attentats terroristes de novembre à Paris, le président français, François Hollande, a employé cet appellatif en condamnant les actions revendiquées par les terroristes. Dans la langue arabe, le mot « dawla » – Etat – peut signifier un Etat dans le sans moderne du terme, mais il peut tout aussi bien être mis en rapport avec les califats médiévaux. De lavis des experts, Daesh a choisi à dessin ce nom pour créer une ambiguïté et encourager ses adeptes à considérer lEtat Islamique en Irak comme un proto-califat, le premier califat.Quelle que soit la façon dont on lappelle, lorganisation terroriste a développé un réseau de personnes qui la soutiennent en Europe et aux Etats-Unis, y compris par lintermédiaire dInternet, des réseaux sociaux et des moyens modernes de communication en général.



    Lanalyste politique et militaire Claudiu Degeratu explique:« Il ne sagit pas seulement dun réseau de soutien, il sagit de cellules actives, de personnes qui suivent un entraînement, qui viennent ou reviennent périodiquement dans les zones dinstruction du Proche Orient, notamment de Syrie, et qui préparent continuellement des projets dattentats. Cest pourquoi il ny a plus de différence entre, disons, la spécificité du terrorisme au Proche Orient et en Europe. A mon avis, du moins pour Daech, on devrait parler de spécificités similaires en Europe et au Proche Orient. Il sagit dun proto-Etat, doté dinstitutions et qui utilisent certaines procédures. Doù la tendance à considérer Daech non seulement comme un groupe terroriste, mais aussi comme un Etat aux fonctions spécialisées, bénéficiant de réseaux spécialisés. Il ne sagit pas de simples cellules agissant sur leur propre compte. »



    Y a-t-il, dans lUE, des Etats plus exposés que dautres à la menace terroriste ? Claudiu Degeratu :« Je pense quen ce moment, même si lon prenait en compte les statistiques et nimporte quel modèle, aussi sophistiqué quil puisse être, linterconnexion est si grande quil y a une zone commune de menaces et de risques et une autre zone différenciée dun pays à lautre. Il est difficile de dresser une hiérarchie des éventuelles cibles et du niveau dexposition. Ce niveau est très élevé, car la liberté de circulation dans lUE est beaucoup plus grande et alors, statistiquement parlant, les niveaux dexposition sont très rapprochés. »



    Cette semaine même, la Commission européenne a proposé la création dune nouvelle agence chargée de la garde côtière et de la surveillance des frontières extérieures de lUnion. Cette agence bénéficiera des ressources de Frontex et des Etats membres, mais elle doit acquérir son propre équipement et pourra mobiliser, si nécessaire, une force de réaction rapide aux frontières extérieures dans un délai de 3 jours tout au plus. Cette décision a été prise après que la crise des réfugiés fuyant la zone de conflit a mis en évidence les points faibles des mécanismes de lUE de gestion de ses frontières extérieures.



    Des réponses à la menace grandissante que représente lEtat Islamique viennent également du monde musulman. LArabie Saoudite a annoncé la création dune coalition avec 34 pays majoritairement musulmans, dont lobjectif sera de combattre le terrorisme. La coalition doit coordonner les efforts dans la lutte contre les groupes extrémistes dIrak, de Syrie, dEgypte et dAfghanistan. « Cette décision est un effet de la vigilance du monde islamique dans la lutte contre ce fléau, lextrémisme islamique, qui a touché le monde musulman et même la communauté internationale dans son ensemble. Le centre de coordination des opérations se trouvera à Riad » – a précisé le ministre saoudien de la Défense, Mohammad bin Salman.Par ailleurs, à Washington, Barack Obama a exclus, une fois de plus, le déploiement de troupes terrestres en Syrie, bien que, selon un récent sondage, à présent plus de la moitié des Américains estiment cela nécessaire.(Trad.: Dominique)


  • La Roumanie sur l’échiquier sécuritaire

    La Roumanie sur l’échiquier sécuritaire

    Il y aura d’autres attentats terroristes en Europe. Des attentats ont été déjoués aussi en Roumanie. Les services secrets européens sont prêts pour le nouveau niveau de terrorisme, mais il n’y a pas de sécurité absolue. Parfois, prévenir s’avère impossible. Ce sont les propos du directeur du Service roumain des renseignements (SRI), George Maior, au cours d’un entretien au portail roumain ziare.com.



    Il affirme qu’il n’existe pas, en Roumanie, de danger majeur d’attentat terroriste en ce moment, c’est pourquoi le Service roumain des renseignements n’a pas considéré nécessaire d’élever le niveau d’alerte ; en revanche, il a pris toute une série de mesures supplémentaires, y compris pour défendre certaines cibles potentielles, pour un meilleur contrôle de la traite de personnes aux frontières et pour avoir un bon état des lieux de ce qui se passe sur l’ensemble du territoire national. Selon George Maior, « la population doit comprendre que nous mettons tout en œuvre pour préserver le niveau d’alerte actuel et maintenir le territoire national à l’écart de tels événements. C’est pourquoi notre action est stratégique ».



    Dans cet entretien, George Maior fait aussi valoir que les attentats de Paris auront des effets au niveau européen, y compris sous l’aspect des éléments opérationnels tels que le renforcement de la coopération des services européens ou la création d’un nouveau plan européen pour accroître l’efficience de la capacité de réponse des Etats européens et de l’Union européenne face à de tels événements. « Même la création de structures de renseignements plus fortes au niveau de l’Union européenne est envisagée et je pense qu’il y aura aussi des changements d’ordre législatif », ajoutait le directeur du Service roumain de renseignements. Il n’exclut pas non plus que les événements de Paris de la semaine dernière aient des effets y compris sur l’admission de la Roumanie dans l’espace Schengen.



    D’autre part, George Maior pense que, dans ce contexte géopolitique, la Roumanie est clairement confrontée à deux grandes menaces. La première est liée à la crise de Crimée, à la politique néo-impériale de la Russie, à l’instabilité en Ukraine. La deuxième vient du Moyen Orient, plus précisément de l’Etat islamique, à cause des problèmes de Syrie et de l’importation de terrorisme qui peut avoir lieu sur le territoire européen. Selon le chef du SRI, ces deux grandes menaces doivent être traitées de manière différente, mais avec la même intensité du point de vue des priorités, même si, après un événement tel celui de France, l’attention de l’opinion publique se cible sur l’élément terroriste et moins sur les problèmes géopolitiques structurels de l’Est. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 13.01.2014

    A la Une de la presse roumaine 13.01.2014

    Un air martial est de mise aujourdhui dans les pages de la presse écrite centrale roumaine. Les récents attentats perpétrés à Paris influent directement sur la manière dans laquelle la Roumanie envisage de ce protéger à long terme contre les menaces du moment. Sur la toile de fond des avertissements du chef des renseignements roumains contre de nouveaux attentats en Europe, les journaux roumains mettent sous la loupe le pacte pour la Défense signé par le président Klaus Iohannis et les représentants des partis parlementaires roumains. Que faire avec un milliard deuros de plus pour ce secteur?


  • 30.09.2014 (mise à jour)

    30.09.2014 (mise à jour)

    Défense — Le Conseil suprême de défense de la Roumanie a adopté mardi un paquet de mesures de prévention et de lutte contre lutilisation dInternet à des fins terroristes, suite au renforcement de la présence des mouvances terroristes et de leurs adeptes sur la Toile. Le gouvernement devra ainsi instituer dans les écoles des formations obligatoires visant la sécurité dans le cyberespace et créer des filières spécifiques dans lenseignement universitaire et post-universitaire, apprend-on par un communiqué de la présidence de la République. Le Conseil suprême de défense de la Roumanie réclame également la révision urgente des lois visant le stockage des données personnelles et respectivement les communications électroniques, qui exigent lenregistrement des données didentification des usagers des cartes de téléphonie mobile et des réseaux wi-fi. Ces deux actes réglementaires avaient été déclarés contraires à la loi fondamentale roumaine par la Cour constitutionnelle de Bucarest. Vu que les deux lois ne peuvent pas être mis en œuvre, la situation a un impact négatif sur la sécurité nationale, a encore estimé le Conseil, qui sest également penché sur la présidence du Comité interministériel de Haut Niveau des Forces de la Gendarmerie Européenne que la Roumanie assurera en 2015.



    Budget — Le gouvernement de Bucarest a avalisé mardi le second collectif budgétaire de cette année. C’est le ministère du Travail qui en est le principal bénéficiaire, recevant la plupart de l’argent, alors que le Secrétariat général du gouvernement perd des fonds substantiels. Parmi les autres structures qui touchent des sommes importantes figurent le ministère du Développement régional, celui des Affaires intérieures, le Sénat, la Haute Cour de Cassation et de Justice, l’institution de l’Avocat du Peuple et les services spéciaux. Au pôle opposé on retrouve les ministères des Finances, de l’Agriculture et de la Santé. L’opposition de centre–droit accuse le gouvernement d’avoir diminué les fonds destinés à la Santé, à l’Education et à l’Agriculture pour les redistribuer à l’administration locale sociale-démocrate en perspective des élections présidentielles. Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta a expliqué que la réduction de ces fonds était une des conséquences de la baisse des charges patronales.



    Education — Les députés de Bucarest ont rejeté la motion simple intitulée « Le PSD sacrifie l’Education pour recueillir des votes ». Les initiateurs de la motion, à savoir le PNL et le PDL, en opposition, de centre-droit, exigeaient la démission du ministre de l’Education, Remus Pricopie, et l’annulation du décret d’urgence portant modification à la Loi de l’Education. Ils demandent également un financement correct de l’Education roumaine, la décentralisation réelle et la dépolitisation de l’enseignement, la suppression de la 3e session du baccalauréat et une solution rapide au problème des manuels scolaires qui n’ont pas encore été imprimés avant la rentrée. Pour sa part, le ministre Remus Pricopie estime que le document en question clarifie plusieurs ambiguïtés de la Loi de l’Education, rendant le système de l’enseignement plus fonctionnel et donnant la possibilité aux facultés d’organiser des programmes pour les jeunes qui ont eu leur Bac.



    Banques – A partir du premier octobre, le taux directeur en Roumanie sera de 3%, par rapport à 3,25% auparavant, a décidé la Banque nationale de Roumanie. Celle-ci a diminué aussi le taux des réserves minimales obligatoire pour les passifs en lei des institutions créancières à 10%, contre 12% actuellement. En revanche le taux des réserves obligatoires pour les passifs en devises étrangères demeure à 16%, apprend-on de la Banque nationale roumaine.

  • Les cybermenaces

    Les cybermenaces

    Considérée jadis comme un risque possible aux effets pourtant négligeables et au potentiel destructif limité, la cyberattaque a fini par devenir une menace de plus en plus sérieuse. En 2012, les attaques cybernétiques ont provoqué des pertes totalisant 90 milliards d’euros, selon la présidente d’Interpol, Mireille Ballestrazzi. Les hackers restent anonymes et n’ont pas de limites, a-t-elle précisé, en ajoutant que la difficulté de les identifier, tout comme l’essor des paiements en ligne et de la documentation sur Internet encouragent la cybercriminalité.




    Fort dépendants des communications en ligne, les Etats de l’OTAN s’avèrent de plus en plus vulnérables aux menaces cybernétiques et cherchent donc des solutions. C’est pourquoi l’Alliance a décidé en août 2010 de créer une Division Défis de sécurité émergents. Celle-ci veille à ce que l’OTAN adopte une approche coordonnée des défis de sécurité du XXIe siècle. Parmi ceux-ci figurent le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive, les cybermenaces, les défis de sécurité énergétique et la capacité d’analyse stratégique de l’Alliance. Dans une interview accordée à Radio Roumanie, l’ambassadeur de la Roumanie à l’OTAN, Sorin Ducaru, qui assumera en automne la fonction d’assistant du secrétaire général de l’Alliance chargé des risques de sécurité émergents, a parlé des incidents survenus dans le cyberespace : « Des incidents cybernétiques, il en existe à plusieurs niveaux. Un exemple serait la cybercriminalité qui permet le vol d’argent et de données sur Internet. Il y a ensuite l’espionnage cybernétique et plus grave encore, les cyberattaques à l’adresse de différentes structures des pays. Or, dans ce domaine, il est très difficile d’identifier la source exacte des cyberattaques et il nous faut souvent pas mal de temps avant de découvrir les réseaux criminels. C’est pourquoi l’OTAN s’est donnée pour priorité le développement d’une politique de cyberdéfense à même d’assurer la sécurité de ses propres systèmes. Et je pense notamment à la structure de commandement, aux agences otaniennes et au Quartier général. C’est vers la fin de l’année que nous pourrions enfin marquer l’entrée en vigueur de la protection des systèmes d’information et de communication de l’OTAN. Chaque Etat devrait investir dans ses propres équipements, mais le fait de se retrouver au sein d’une Alliance fait que le système de défense soit encore plus efficace et moins cher ».




    Peu de temps après les événements du 11 septembre, l’OTAN s’est prononcée en faveur d’une amélioration de ses capacités de lutte contre les attaques cybernétiques. Mais ce ne fut qu’en 2007, quand l’Estonie fut la cible d’une cyberattaque sans précédent qui a paralysé presque tout le pays que l’Alliance a décidé de réviser effectivement ses politiques de défense cybernétique. En janvier 2008, l’OTAN a élaboré pour la première fois dans son histoire une «politique de cyberdéfense ». La même année, les États-Unis ont subi une importante cyberattaque contre leurs installations militaires quand une clé USB infectée par un agent dune puissance étrangère fut laissée près d’un immeuble appartenant au Département de la Défense des États-Unis sur une base au Moyen-Orient.




    Depuis lors, l’espionnage cybernétique est devenu une menace presque permanente, peut-on lire dans une publication consacrée à l’OTAN et parue à Bucarest. La revue mentionne aussi les cyberattaques massives de Géorgie qui ont pratiquement agenouillé toutes les infrastructures du pays durant le conflit contre la Russie. Selon les experts, ces attaques ont réussi à affaiblir le gouvernement de Tbilissi pendant un moment crucial du conflit. En 2012, « plus de 2500 cas dactivité cyber anormale ou de tentatives dintrusion » ont été dénombrées au sein des pays de lOtan, c’est-à-dire « une toutes les trois heures, jour et nuit, 365 jours par an », a affirmé le secrétaire général de lorganisation militaire, Anders Fogh Rasmussen.




    Plus grave encore, il est clair que le domaine cybernétique se rattache au terrorisme, précise Sorin Ducaru : « Il est évident qu’une information sur l’existence sur un aéroport d’un individu ou d’un groupe poursuivis par la police criminelle doit être prise au sérieux si on ne veut pas qu’elle ait des répercussions sur un autre pays. Le terrorisme se rattache également aux cyberattaques, puisque la communication se fait à travers des systèmes informatiques cybernétiques. Or, l’OTAN doit relever le défi de mettre bout à bout les informations fournies par les alliés afin de formuler une réponse et de prévenir les situations de crise. C’est pourquoi on a décidé de créer en 2010 une unité au sein de l’Alliance dont le principal objectif soit de centraliser les informations ».




    De cette manière, l’OTAN pourrait anticiper les éventuelles attaques terroristes ou incidents dangereux. (trad. : Iana Stancescu)