Tag: microbiologie

  • Appel à la responsabilité

    Appel à la responsabilité

    Les experts roumains en santé publique appellent la population à faire preuve de responsabilité, sur la toile de fond de la levée de plusieurs restrictions imposées auparavant pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Interviewé par Radio Roumanie Actualités, le médecin Virgil Musta, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital « Victor Babes » de Timisoara, dans le sud-ouest de la Roumanie, a appelé les gens à faire preuve de prudence et de responsabilité, soulignant que le virus sévit toujours en Roumanie et que le taux de transmission est toujours élevé. Afin de nous protéger il faut toujours respecter les recommandations de médecins, affirme le docteur Virgil Musta. Ecoutons-le : « Lorsqu’un relâchement a lieu, il ne s’agit surtout pas d’un abandon complet des mesures barrières, parce que sinon nous serions obligés à instituer à nouveau des restrictions plus ou moins sévères » a expliqué le médecin.

    L’opinion des spécialistes, énoncée en début de pandémie, selon laquelle la Covid 19 serait moins contagieuse en été, lorsque les températures sont élevées, n’est plus valable, paraît-il. Toujours au micro de Radio Roumanie Actualităţi, le médecin Alexandru Rafila, président de la Société roumaine de microbiologie et représentant de la Roumanie à l’OMS, a affirmé que la majorité des gens n’étaient toujours pas immunisés contre le coronavirus et que les mesures et gestes barrières devraient être respectées, même en cas de températures extérieures élevées. Il faut apprendre à vivre avec ce virus et il est à chacun d’entre nous de réduire au maximum le risque d’être infecté, affirme Alexandru Rafila : « Il faut faire en sorte de minimiser le risque d’une transmission qui, certes, ne peut pas être entièrement évitée, mais il faut le réduire au maximum en fonction de l’activité que l’on déroule. En fin de compte, les gens arriveront à vivre avec cette maladie infectieuse. La grippe est également une maladie infectieuse, mais face à la grippe nous avons une immunité, face à cette infection, on n’a pas d’immunité et c’est pourquoi elle est beaucoup plus dangereuse. » explique le docteur Alexandru Rafila.

    Les médecins soulignent l’importance du port du masque dans les espaces fermés et dans les lieux à grande densité de personnes, même s’il s’agit d’espaces en plein air. Il est également essentiel de se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, et de garder une distance d’environ deux mètres entre les personnes. Jusqu’ici plus de 22 mille cas de personnes infectées au nouveau coronavirus ont été recensés en Roumanie, alors que le nombre des décès provoqués par la Covid 19 touche les 1500, selon le décompte officiel. Sur les personnes infectées, quelque 16 mille ont été déclarées guéries et ont pu quitter les hôpitaux.

    Le groupe de Communication stratégique annonce pourtant que l’épidémie connait une évolution à la hausse depuis plusieurs jours. Le médecin Raed Arafat, chef du Département des situations d’urgences, a expliqué que cette évolution était définie selon plusieurs paramètres et que ceux-ci indiquaient depuis un certain temps une légère hausse des cas d’infection au nouveau coronavirus en Roumanie.

  • Renaşterea unui simbol?

    Renaşterea unui simbol?

    Înfiinţat în 1921, Institutul Naţional de Cercetare si Dezvoltare
    pentru Microbiologie şi Imunologie Cantacuzino are ca domeniu de activitate sănătatea publică,
    pe care o promovează atât prin activităţi de cercetare-dezvoltare, cât şi prin
    oferta de produse şi servicii. Înainte de 1990, Institutul Cantacuzino avea un portofoliu
    consistent în ceea ce priveşte producerea de vaccinuri. Ulterior, însă, lipsa
    finanţării, managementul defectuos şi nerespectarea normelor impuse de
    Organizaţia Mondială a Sănătăţii au condus la închiderea producţiilor, rând pe
    rând, pentru fiecare vaccin în parte.

    Astfel, de la unul dintre cele mai bune
    institute de cercetare din Europa, Cantacuzino a intrat într-o cădere lentă,
    dar sigură. De la milioanele de doze de vaccin care ieşeau anual pe poarta
    institutului, s-a ajuns ca, după 2010, specialiştii să producă doar câteva sute
    de mii de doze de vaccin antigripal. Situaţia a devenit critică în 2014,
    Institutul fiind zguduit de un scandal fără precedent după ce Agenţia Naţională
    a Medicamentului a interzis punerea pe piaţă a vaccinului amintit produs de
    Cantacuzino. Măsura a fost luată după ce rezultatele testelor au indicat o concentraţie
    foarte mare de endotoxine, care puteau produce reacţii adverse la administrare,
    precum febră sau şoc anafilactic.

    Practic, Institutul are trei domenii de
    activitate: producţia de vaccinuri şi alte materiale pe produse biologice,
    producţia de medii de cultură şi de reactivi. În acest moment, este activă
    partea de cercetare şi funcţioneaza pe bază de granturi. În ceea ce priveşte
    partea de producţie, sunt realizate medii de cultură în continuare şi un
    supliment alimentar vegetal denumit SOD
    , a precizat Alexandru Rafila,
    preşedintele Societăţii române de Microbiologie.

    În încercarea de a-l repune pe
    picioare, guvernanţii au decis, la finele lui 2014, trecerea institutului de la
    Ministerul Sănătăţii la cel al
    Educaţiei, o lună mai târziu fiind semnat un memorandum pentru reorganizarea
    sa. Documentul prevedea ştergerea datoriilor către ANAF, ulterior instituţia
    primind la rectificare bani pentru acoperirea atât a datoriilor la stat, cât şi
    pentru cheltuielile cu salariile, respectiv de funcţionare pentru lunile rămase
    până la sfârşitul lui 2015.

    În 2016, alt guvern, altă viziune – institutul a
    fost trecut din nou în subordinea Ministerului Sănătăţii, pentru ca acum
    premierul Mihai Tudose să anunţe decizia transformării acestui institut în
    unitate militară, în administrarea Ministerului Apărării. Pentru că, spune
    primul-ministru, vorbim de un institut cu
    rol strategic în asigurarea independenţei României în domeniul producţiei de
    vaccinuri, de un brand românesc cu o istorie de aproape un
    secol şi cu multe performanţe.

  • Victor Babeș

    Victor Babeș

    Deux évènements majeurs sont liés au nom du grand savant roumain Victor Babeș. Au mois d’octobre on a commémoré 90 ans depuis sa mort et c’est également en 2016 que l’on marque les 60 ans écoulés depuis la création du musée qui porte son nom. Victor Babeș, disciple de Louis Pasteur, fondateur de l’école roumaine de microbiologie, auteur du premier traité de bactériologie au monde, est né le 4 juillet 1854, d’une famille de Roumains de la région de Banat, qui à l’époque ne faisait pas partie de la Roumanie, mais de l’Empire d’Autriche-Hongrie.

    L’historien Dan Falcan, commissaire du Musée « Victor Babeș» de Bucarest, passe en revue la biographie du savant : « Son père, lui-même une personnalité de son époque, a été Vincentiu Babeș, leader d’un mouvement national des Roumains de Transylvanie, à l’époque du dualisme austro-hongrois. La famille Babeș était donc originaire du Banat, de la commune de Hodoni. Mais Victor Babeș est né à Vienne, en juillet 1854, puisque c’est là que sa famille se trouvait pour des affaires. Il a suivi les cours du lycée roumain de Lugoj, puis la médecine à Vienne et à Budapest. Il a approfondi ses recherches en bactériologie en Allemagne où il s’est spécialisé dans ce domaine. Par exemple, c’est également en Allemagne qu’il a étudié aux côtés de Robert Koch, celui qui allait découvrir le bacille qui portera plus tard son nom. A Paris, il a étudié avec Louis Pasteur. Et en 1885, à 31 ans, Victor Babes a réussi à publier le premier traité de bactériologie au monde, une contribution très importante à l’histoire de la science médicale. Le traité a été écrit en collaboration avec un chimiste français, André-Victor Cornil. Après 1885, l’année de cette première mondiale, Victor Babeș s’installe à Budapest où il était déjà le titulaire d’une chaire à la Faculté de médecine. »

    En 1887, à l’invitation du ministère de l’Enseignement du Royaume de Roumanie, Victor Babeș s’établit à Bucarest où il fonde un Institut national de bactériologie, contribuant ainsi au développement de la science et de la médecine roumaine. C’est grâce à son activité fébrile et de très grande valeur qu’il fut nommé membre titulaire de l’Académie roumaine en 1893 et membre correspondant l’Institut de France. Une partie des résultats de cette activité sont présentés à l’intérieur de la Maison musée qui porte son nom, un immeuble qui a appartenu à la famille Babeș, mais où le savant roumain n’a jamais habité.

    Dan Falcan : « Victor Babeș a vécu presque toute sa vie en Roumanie, depuis 1887 et jusqu’à sa mort en 1926, dans un appartement de l’Institut qui porte actuellement son nom. L’appart existe de nos jours encore et il peut être visité dans l’immeuble de l’institut, au premier étage. La maison musée a été bâtie deux ans après la mort du savant, en 1928, par son fils Mircea Babeș, un diplomate. C’est dans cette maison que Mircea a apporté en fait tous les objets qui avaient appartenu à son père, transformant ainsi son habitation en un musée dédié à la mémoire du savant. En 1956, Mircea Babeș a fait un don du rez-de-chaussée de sa maison pour que celui-ci devienne un musé dédié à la mémoire du savant. Ensuite, après la mort de l’épouse de Mircea Babeș en 1986, l’étage de l’immeuble a également été transformé en musée, conformément au testament de cette dernière. »

    Située dans un quartier chic du nord de la Capitale, la maison musée Victor Babeș accueille des objets de valeur que l’historien Dan Falcan présente : « Nous avons le bureau auquel Victor Babeș a travaillé pendant près de 40 ans, de 1887 à 1926. C’est un très beau bureau, conçu par le savant même. C’était un type très sévère et très méticuleux, qui aimait faire les choses de ses propres mains. Ce bureau a été imaginé par Victor Babeș et réalisé par un atelier de menuiserie en Allemagne. La bibliothèque de Victor Babeș a également été conçue par le savant, mais elle a été réalisée à Bucarest. Hormis les meubles, nous avons aussi le microscope du savant, qu’il a également conçu puisqu’il avait fait des études d’optique. Mais la pièce la plus importante c’est le premier traité de bactériologie du monde, celui de 1885. Et aux côtés de ce traité il y a aussi le reste des ouvrages de Victor Babeș, ainsi que les décorations et les médailles qu’il a reçues à travers le temps. La plus importante, c’est la Légion d’honneur. »

    A commencer par cet automne, le musée Victor Babeș de Bucarest accueille ses visiteurs dans un immeuble récemment remis à neuf. (Trad. Alex Diaconescu)