Tag: Mihaela Miroiu

  • Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et le pouvoir dans la Roumanie moderne

    Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et le pouvoir dans la Roumanie moderne

    Un nouveau volume consacré au féminisme en Roumanie a été lancé en mars dernier, aux librairies Humanitas-Cismigiu. Il s’agit de « Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et leur pouvoir dans la Roumanie moderne » de Maria Bucur et Mihaela Miroiu, un ouvrage qui se penche sur la perception à l’égard de la femme à travers l’Europe postcommuniste. Maria Bucur, professeure d’histoire à l’Université de l’Indiana, des Etats-Unis, salue l’opportunité de réaliser un tel travail.« Dès le départ, ce projet s’est déroulé sous le signe de l’amitié que je porte à Mihaela Miroiu avec laquelle j’ai beaucoup discuté là-dessus. C’est un volume lancé au bout de dix ans de travail pendant lesquels j’ai énormément appris. Moi, je n’avais pas l’habitude d’énoncer des jugements comme j’ai fini par le faire, et ça, c’est un gain. Mon niveau d’interdisciplinarité a augmenté, et cela aussi, c’est extraordinaire. Et le fait de connaître toutes ces femmes que Mihaela connaissait déjà m’est apparu comme une chance unique dans la vie ».

    La recherche menée sur le terrain a débouché sur la mise en page d’une histoire de la femme roumaine après 1990. L’actuel ouvrage signé Maria Bucur et Mihaela Miroiu constitue aussi une démarche singulière dans la littérature roumaine : « Le chapitre consacré à l’histoire, plus précisément au contexte historique, n’était pas prévu dans un premier temps. Nous avions commencé par entamer une enquête sur le terrain que l’on souhaitait présenter en détails par la suite. Sauf que voilà, on a fini par se rendre compte qu’il n’y avait aucun ouvrage en roumain qui parle de l’histoire des femmes, qui explique comment faire pour mieux comprendre leurs voix, pourquoi ces voix étaient celles que l’on entendait, quelles étaient les structures et les normes légales, éducationnelles ou encore politiques de l’époque ».

    Mihaela Miroiu est professeure de Sciences politiques à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives de Bucarest. Son nom se rattache principalement à la mise en place du premier master d’études féministes de Roumanie. Cosignataire de l’ouvrage récemment lancé aux librairies Humanitas-Cismigiu, elle avoue que ce projet est issu d’une démarche personnelle. « Dans un premier temps, je souhaitais revenir sur les femmes primordiales. A toutes ces femmes qui m’ont élevée, à la génération des femmes qui sont mes contemporaines, et ensuite aux femmes issues des générations suivantes. Il s’agit, si vous voulez, des trois générations : grand-mères, mères et filles. Cette démarche n’a pas été préméditée, ce fut la façon dont cet ouvrage a fini par se construire. Personnellement, j’aime beaucoup les trois entretiens très longs dont chacun a duré en moyenne 5 à 6 heures. »

    Tout au long de l’histoire moderne, les femmes ont bataillé pour la reconnaissance de leurs droits moraux, intellectuels, civiques ou encore politiques. Et, surprise, les Roumaines, même les plus âgées, ont apparemment un sens civique inné. Mihaela Miroiu :« La culture politique de toutes ces femmes est méritoire. Sans être trop sophistiquées, elles ont des intérêts à solutionner politiquement. Par exemple, il est évident que de leur point de vue, une démocratie ou encore une gouvernance dont on a supprimé la moralité n’a rien à voir avec le bien collectif. Toutes ces femmes dont on parle mériteraient vivre dans des pays à démocratie renforcée, comme par exemple les pays nordiques. Leurs valeurs, leur façon de considérer la politique, tout cela nous fait penser au modèle scandinave. »

    Le travail d’enquête sur le terrain mené dans le village transylvain de Sâncrai a offert à Maria Bucur et à Mihaela Miroiu la chance d’entendre des histoires de toute une pléiade de femmes simples et extraordinaires à la fois.
    « Ces histoires nous ont permis de voir l’évolution de la femme, quel que fût son destin. On a parlé aussi bien avec des femmes de 80 ans, presqu’illettrées, de Sâncrai, qu’avec des villageoises travaillant comme médecins, professeurs, ingénieurs, bref hautement qualifiées. Eh bien, ces femmes se ressemblent beaucoup dans leurs aspirations et dans leurs contraintes et aucune ne supporte la séparation entre moralité et politique. Une idée que notre ouvrage encourage ».

    Paru fin 2018 aux Etats-Unis, à la Maison d’édition Indiana University Press, le livre a été traduit en roumain et publié par les Editions Humanitas dans la collection d’Histoire contemporaine. La traduction porte la signature de Magda Dragu et de la même Mihaela Miroiu. « Bien évidemment, nous avons été tenues de reprendre les entretiens tels qu’ils ont été réalisés initialement, pour éviter leur retraduction en roumain depuis l’anglais afin de ne pas perdre de leur charme. La langue est vivante et très intéressante et on n’a pas voulu la bloquer dans un registre trop formel. Nous, on a mené les recherches à Sâncrai à une époque où toutes ces mamies retraitées se donnaient la peine d’aider leurs petits-enfants qui avaient du mal à trouver un emploi. Ce n’était pas encore la période de l’exode vers l’Occident. Le livre présente donc une histoire vivante telle qu’elle est perçue par ces femmes selon lesquelles la notion de citoyenneté s’accompagne en égale mesure de droits et de soucis. En fait, le concept de soucis fait partie de leur quotidien et marque leur façon de réfléchir. »

    Pour tous ceux intéressés par l’histoire de l’Europe postcommuniste, l’ouvrage « Naissance de la citoyenneté démocratique. Les femmes et leur pouvoir dans la Roumanie moderne » de Maria Bucur et Mihaela Miroiu constitue un repère. Disons enfin que le livre dresse également une comparaison entre l’histoire roumaine et celle de deux autres pays de l’ancien bloc soviétique, la Pologne et la Hongrie. (trad. Ioana Stancescu)

  • Nașterea cetățeniei democratice. Femeile și puterea în România modernă

    Nașterea cetățeniei democratice. Femeile și puterea în România modernă

    În luna dedicată
    femeilor, Librăria Humanitas de la Cişmigiu a găzduit lansarea
    volumului Naşterea cetăţeniei democratice. Femeile şi puterea în România
    modernă, de Maria Bucur şi Mihaela Miroiu. Lucrarea analizează felul în care
    femeia este percepută în Europa postcomunistă. Maria Bucur este profesor de Studii
    de gen la Universitatea din Indiana, Statele Unite ale Americii. Colaborarea la
    această carte a reprezentat, pentru ea, o oportunitate deosebită:

    Tot proiectul a fost marcat, încă de la început, în mod evident, de
    prietenia pe care o am cu Mihaela (n.a. Miroiu), în care am citit mult, am discutat mult. A durat zece ani, dar cred
    că a meritat. Am învăţat enorm. Eu nu gândeam înainte aşa de normativ cum
    gândesc acum. Mă consider câştigată din punctul acesta de vedere.
    Interdisciplinaritatea mea s-a lărgit enorm şi acesta este, pentru mine, un
    lucru extraordinar. Iar şansa de a le cunoaşte pe aceste femei, pe care Mihaela
    le cunoaştea deja, a fost o şansă de viaţă.



    Cercetarea de
    teren a condus însă la o istorie a femeii în România de după 1990. Cartea
    Mariei Bucur şi a Mihaelei Miroiu reprezintă, totodată, şi primul demers de
    acest fel publicat în limba română:

    Capitolul de istorie, de background,
    acela de contextualizare istorică a studiului nu exista acolo la început. Noi
    am făcut un studiu de teren pe care voiam să îl analizăm şi ne-am dat seama că,
    de fapt, nu există, în limba română, o istorie a femeilor care să îţi explice
    cum să înţelegi aceste voci, în ce spaţiu să le pui, cu ce se leagă, de ce sunt
    ele aşa cum sunt, de ce există în acele aşezări, ce structuri şi ce norme de
    gen au dus până la cele legale, educaţionale, politice etc.



    Mihaela Miroiu este
    profesor de ştiinţe politice la Şcoala Naţională de Studii Politice şi
    Administrative, Bucureşti. Este iniţiatoare a studiilor feministe şi a
    studiilor de gen din România, precum şi a primului masterat de studii de gen şi
    a şcolii doctorale de ştiinţe politice. Lucrarea lansată la Humanitas a
    reprezentat, iniţial, un demers personal:

    Cartea, într-un fel, a fost probabil un
    prim moment, în care mi-am spus hai să mă întorc la femeile primordiale. La
    cele care m-au crescut, ca generaţie, cele între care m-am format ca generaţie,
    cele care au urmat după aceea. Practic, este vorba despre generaţia
    bunici-mame-fiice. În cartea aceasta, nu am premeditat. Aşa mi-a ieşit. Ceea ce
    este grozav, sunt cele trei interviuri de exemplu, foarte lungi, trei
    interviuri în care fiecare cred că a durat cel puţin 5-6 ore.



    De-a lungul istoriei moderne, femeile au luptat să fie
    recunoscute în totalitate ca fiinţe cu drepturi depline din punct de vedere
    moral, intelectual, dar şi cetăţene cu drepturi politice şi civile depline. Iar româncele, chiar şi cele mai vârstnice,
    par să aibă înnăscut acest simţ civic.

    Mihaela Miroiu : Cultura politică a acestor femei
    trece clasa cu brio. N-o să fie sofisticate, dar e clar că au noţiunea de
    interes care poate fi rezolvat politic. Este foarte clar că, din punctul lor de
    vedere, o democraţie şi un tip de politică în care a dispărut moralitatea nu
    este politică în sensul ştiinţei şi al practicilor de a trăi împreună, nu are
    nimic de a face cu binele comun. Ele s-ar simţi foarte bine în democraţiile
    consolidate, cum sunt, de exemplu, cele din ţările scandinave. Valorile lor,
    felul lor de a vedea politica, înseamnă o politică de felul acela.


    Cercetarea de
    teren de la Sâncrai, un sat transilvănean din
    inima României, le-a oferit, atât Mariei Bucur, cât şi Mihaelei Miroiu, şansa
    de a cunoaşte poveştile de viaţă ale unor femei simple, totodată extraordinare
    :

    Poţi vedea evoluţia lor, din aproape până departe, indiferent că este
    vorba de femei de 80 de ani din Sâncrai care aveau patru clase, că e vorba de
    orăşence, multe dintre ele doctori, profesori, ingineri, personal cu calificări
    înalte. Seamănă extraordinar de mult în aspiraţiile lor, în tipul lor de
    probleme, şi seamănă în mod constant pentru faptul că nu suportă separaţia
    între moralitate şi practicarea politicii. Cartea încurajează lucrul acesta.



    Publicată la
    finele lui 2018 în Statele Unite, la Indiana University Press, cartea poate fi
    găsită acum şi pe rafturile Editurii Humanitas, în colecţia Istorie
    contemporană, în traducerea şi adaptarea Magdei Dragu şi a Mihaelei Miroiu.

    Sigur că a trebuit să ajungă într-o variantă în română, în care se
    vorbeşte o română fluentă, în care te întorci la acele interviuri aşa cum erau
    ele în limba română, pentru că în a le traduce din engleză în română s-ar fi
    pierdut tot farmecul.

    Limba lor este vie, este interesantă şi nu putea fi dusă
    într-un grad de formalizare foarte mare. Am făcut cercetarea în Sâncrai în
    perioada în care acele bunicuţe pensionare îşi ajutau nepoţii care nu găseau
    locuri de muncă şi încă nu era exodul spre străinătate la fel de mare. De fapt,
    este o istorie vie, o istorie trăită, despre care ele au reflecţii.

    Cum a fost
    acea istorie nu aflaţi de la noi, aflaţi de la ele, ceea ce mi se pare foarte
    bine. Din punctul lor de vedere, nu există o cetăţenie axată numai pe drepturi,
    fără să fie dublată de o cetăţenie axată pe grijă. Pentru ele, coordonata
    grijă, ca etică şi practică cotidiană, face parte din felul în care ele se
    gândesc ca oameni.



    Toţi cei interesaţi
    de istoria Europei postcomuniste pot consulta lucrarea Naşterea cetăţeniei
    democratice. Femeile şi puterea în România modernă semnată de Maria Bucur şi
    Mihaela Miroiu, care dezbate chestiuni de referinţă în atât în România, cât şi
    în alte două ţări din fostul bloc sovietic, Polonia şi Ungaria.

  • „Tagebuch der Familie Escu“: Geschichte aus Einzelbiografien rekonstruiert

    „Tagebuch der Familie Escu“: Geschichte aus Einzelbiografien rekonstruiert

    Şerban Georgescus Dokumentarfilm Tagebuch der Familie Escu“ (Escu steht im Rumänischen in etwa für Otto Normalverbraucher) zeichnet die Geschichte Rumäniens als Ganzes nach, erzählt von den Stimmen einer Familie. Es ist eine Reise durch die Zeit, in der die Familie zu einer echten Brücke wird, die uns sowohl zusammenbringen als auch trennen kann. Der Regisseur wirft einen Blick auf diese gro‎ße Familie von Rumänen, unterstützt von der Schriftstellerin Ioana Pârvulescu, der feministischen Aktivistin Mihaela Miroiu, dem Schriftsteller und Politologen Stelian Tănase, dem Publizisten und Diplomaten Theodor Paleologu und dem Soziologen Vintilă Mihăilescu, und greift auf die persönlichen Archive von Dutzenden von Menschen zurück.



    Bisher wurde die 2018 entstandene Produktion offiziell für eine Reihe von nationalen Filmfestivals ausgewählt, wie z.B. das Transylvania International Film Festival TIFF, das European Film Festival, das Filmfestival in Râşnov (Rosenau) und Arkadia Shortfest. Die Dokumentation erfreute sich positiver Rezensionen und wurde als das beste kulturelle Produkt, das für die Hundertjahrfeier gemacht wurde“ bezeichnet. Der Filmemacher Şerban Georgescu:



    Als ich den Vorschlag erhielt, einen Film für die Hundertjahrfeier zu machen, habe ich sehr gezögert. Meiner Meinung nach wäre es nicht sinnvoll gewesen, einen weiteren Film zu machen, der die rumänische Geschichte aus akademischer Sicht erzählt. Solche Filme gab es und wird es wahrscheinlich auch künftig geben. Und sie sind sicherlich willkommen. Als ich darüber nachdachte, wie ich mich dem Thema nähern könnte, dachte ich schlie‎ßlich, dass ich die Geschichte einer einzigen Familie erzählen könnte. Ich gab ihr den allgemeinen Namen –escu und der Film erzählt die Geschichte dieser Familie, die ein Jahrhundert rumänischer Geschichte durchläuft. Und um es mir noch leichter zu machen, beschloss ich, mit der Geschichte meiner eigenen Familie zu beginnen. Das war, um mir den Vorwurf zu ersparen, dass ich bestimmte Ereignisse ausgelassen hätte. Der subjektive Blick half mir, einen Weg durch ein Jahrhundert voller Ereignisse zu finden und innerhalb der Grenzen von anderthalb Stunden Film zu bleiben.“




    Anhand der Geschichten, die von Urgro‎ßeltern, Gro‎ßeltern, Tanten, Onkel, Cousins und Schwäger erzählt werden, ist Das Tagebuch der Familie Escu“ ein Rückblick auf gro‎ße und kleine Ereignisse im Leben der Rumänen nach der Gro‎ßen Vereinigung. Şerban Georgescu über seine Vision von den Rumänen als Familie:



    Zunächst habe ich den Film nach Kapiteln strukturiert. Ich sprach über Sprache, Grenzen, Mode, Musik und Arbeitsplätze — mit anderen Worten über all die Dinge, die diese Durchschnittsfamilie erlebt hat. Ich konzentrierte mich auf Aspekte des Alltagslebens dieser Nation. Die Musik zum Beispiel verbindet uns. Oder die Erinnerung an die Lebensmittelknappheit im Kommunismus oder die Art und Weise, wie wir mit dem Sport umgehen. Ich habe die Geschichten meiner Familienmitglieder benutzt, um dieses oder jenes Ereignis zu erzählen. Es handelt sich um Sachen, die meinem Gro‎ßvater, meinem Onkel, meiner Tante, meinem Cousin passiert sind, und die ich in den allgemeinen Kontext der gro‎ßen nationalen Geschichte gestellt habe.“




    In einer Rezension in der Zeitung Metropolis schreibt der Filmkritiker Ionuţ Mareş: In dem Dokumentarfilm »Tagebuch der Familie Escu« spricht der Regisseur Şerban Georgescu mit leicht ironischer Stimme darüber, was es (immer noch) bedeutet, Rumäne zu sein, 100 Jahre nach der Entstehung des modernen Rumäniens, einer Zeit, in der das Land mehrere Schocks und Veränderungen erlebt hat. In der ernsten Landschaft der rumänischen nicht-fiktionalen Produktionen — mit ihren langen Beobachtungssequenzen und diesem aufmerksamen Blick auf eher schmerzvolle Themen — schlägt der Regisseur Şerban Georgescu eine andere Herangehensweise vor, wo die Ironie und der leicht bittere Humor zu spüren sind. Auf diese Weise wird eine persönliche Geschichte in einer allgemeinen Art und Weise betrachtet.“




    Şerban Georgescu erläutert, wie das Publikum auf seinen Film reagierte:



    Ich habe versucht, mit Hilfe der im Film auftretenden Persönlichkeiten und meiner Gäste Antworten zu geben, um herauszufinden, ob diese gro‎ße Familie ein gemeinsames Schicksal hatte, ob die Ereignisse des letzten Jahrhunderts uns vereint oder getrennt haben. Diese Idee, meine eigene Familie in den Vordergrund zu stellen, war beim Publikum sehr beliebt. Es machte es den Menschen leichter, sich mit dem zu identifizieren, was sie sahen. Wir alle haben Bilder aus unserer Kindheit, zum Beispiel von unseren Gro‎ßeltern. Diese Technik half dem Publikum, die Geschichte besser zu verfolgen. Au‎ßerdem habe ich eine Menge Humor hineingelegt, um junge Leute anzuziehen. Das habe ich bereits in meinen anderen Filmen getan: Um ein junges Publikum anzuziehen, muss es Spa‎ß daran haben, die Geschichte, die man ihm erzählt hat, zu überdenken.“

  • Feminismus und weibliche Protagonisten in der rumänischen Kunst

    Feminismus und weibliche Protagonisten in der rumänischen Kunst

    Neulich veranstaltete der Verband 4Culture“ in Zusammenarbeit mit der Bukarester Filiale des Rumänischen Architektenverbandes die Debatte Istorii şi naraţiuni. Despre feminism în România“ (Geschichten und Erzählungen. Über Feminismus in Rumänien“). Andreea Căpitănescu, Gegenwartstanz-Choreographin, Kulturmanagerin und künstlerische Leiterin des Verbands 4Culture“, spricht über die Frauenpräsenz in den Performance-Künsten in Rumänien:



    Im Bereich Gegenwartstanz sind die männlichen Choreographen viel mehr zu sehen, sie sind bekannter als die Choreographinnen, auch wenn die Anzahl der Frauen, die ein Choreographie-Studium abschlie‎ßen, viel höher als die der Männer ist. Ein Grund dafür wäre, dass sowohl in den Theatern als auch in anderen wichtigen Kunsteinrichtungen oder bei wichtigen künstlerischen Ereignissen die Führungsposten und die Entscheidungsstellen überwiegend von Männern belegt werden. Es ist in der Tat viel schwieriger, sich als Frau im Bereich der Künste Gehör zu verschaffen, sichtbar zu werden. Wir reden hier von übertriebenem Stolz: Die Männer versuchen, uns einzuschüchtern, sie sind ziemlich aggressiv und auf einen solchen Machtkampf sind die Frauen nicht immer vorbereitet.“




    Es gibt aber auch Frauen, die sich im Kunstbereich bewähren und die Dinge in Bewegung setzen. Die Kulturmanagerin Andreea Căpitănescu dazu:



    Es gibt sicherlich auch wichtige Künstlerinnen und Kuratorinnen, wie zum Beispiel Valentina Iancu, die an unserer Debatte teilgenommen hat. In der Zeit, als sie Kuratorin am Nationalen Kunstmuseum Rumäniens war, versuchte Valentina Iancu, rumänische bildende Künstlerinnen zu fördern und bekannt zu machen. Es ging dabei um Künstlerinnen, die nicht einmal andere bildende Künstler kannten. Diese Frauen wurden absichtlich ignoriert oder fälschlicherweise mit politischen Bewegungen vom Anfang des 20. Jh. in Zusammenhang gebracht. Valentina Iancu hat sich bemüht, diese vergessenen Künstlerinnen vor die Öffentlichkeit zu bringen, sie hat Ausstellungen veranstaltet, hat auch ein Album herausgegeben… sie hat schon Spuren hinterlassen. Und es gibt auch andere feministische Künstlerinnen und Kuratorinnen. Seit einigen Jahren arbeite ich mit Olivia Niţiş zusammen, sie ist eine aktive Feministin und tut alles, um Künstlerinnen zu fördern. Ich kenne auch mehrere Frauen, die Kurse über Gender Studies halten und regelmä‎ßig über die Bedeutung der Frauenbildung, des freien Zugangs der Frauen zu Bildung schreiben. Sie setzen sich für die Frauen in den marginalisierten Gesellschaftsbereichen ein, sie kämpfen für Frauenrechte, sie kämpfen gegen Gewalt. Ich könnte jetzt auf Anhieb Oana Băluţă und Mihaela Miroiu erwähnen, aber es gibt viele andere Künstlerinnen, wie zum Beispiel Marilena Preda-Sânc, die ihrerseits versuchen, andere Frauen weiterzubilden und weniger bekannte Aspekte der Frauendiskriminierung in den Mittelpunkt zu bringen.“




    Valentina Iancu ist Expertin für visuelle Künste, Kulturjournalistin und selbsterklärte Feministin. Für sie ist der Feminismus mit der Definition des ursprünglichen Konzepts eng verbunden, er ist eine Bewegung, die fest daran glaubt, dass Frauen und Männer gleiche Rechte genie‎ßen müssen“. Darüber hinaus gibt es aber auch viele Nuancen, denn jeder kann diese Bewegung gemä‎ß der persönlichen Grundsätze und Ideologien interpretieren. Valentina Iancu:



    In Rumänien ist der neoliberale Feminismus vorwiegend, das ist der Feminismus, der von den amerikanischen Forschern als »wei‎ßer Feminismus« definiert wird. Der sog. »wei‎ße Feminismus« kümmert sich vor allem um die Probleme der Frauen, die die Mehrheit der Bevölkerung ausmachen, und neigt dazu, andere Schichten und andere Erfahrungstypen zu ignorieren. Auch in der Kunst spielgelt sich vor allem dieser »akademische Feminismus« in den Werken und den Aktionen der meisten rumänischen Künstlerinnen wider. Eines finde ich aber interessant: Neulich gruppierten sich mehrere junge Künstlerinnen in eine etwas radikalere Initiative, um eine neue Frauenzeitschrift herauszugeben. Die erste Auflage der Zeitschrift »CUTRA« [zu deutsch in etwa: »DIE HINTERHÄLTIGE« – Anm. d. Red.] wurde am 1. Dezember vorgestellt. Ziel der Zeitschrift »CUTRA« ist, zum ersten Mal in Rumänien die Grundsätze des intersektionellen Feminismus bekannt zu machen. Es geht darum, dass eine Frau mit vielen verschiedenen Problemen konfrontiert wird, je nachdem, welcher ethnischen Gemeinschaft sie angehört. Eine Frau definiert ihre Identität nach vielen Kriterien, nicht nur dadurch, dass sie weiblich ist.“




    Was die Präsenz von Frauen im Bereich der visuellen Künste angeht, so ist die Situation etwa dieselbe wie im Bereich Theaterregie. In den Kunstuniversitäten gibt es sehr viele Studentinnen, aber nach dem Abschluss haben es Frauen viel schwieriger, eine Karriere zu starten. Frauen werden fast immer verdächtigt, dass sie eines Tages die Kunst beiseitelassen und sich für die Familie entscheiden würden. Die Expertin für visuelle Künste Valentina Iancu dazu:



    Wir haben den Eindruck, dass es mehr Künstlerinnen gibt, aber wir sehen sie nicht, zumindest nicht in den Strukturen, wo viel Geld zu Verfügung steht und viel Macht ausgeübt wird. Die Künstlerinnen entdecken wir am Rande des Geschehens, wir sehen, wie sie ums Überleben, um einen Platz in der Öffentlichkeit kämpfen. Bei den älteren Generationen ist das Problem deutlicher, wir sprechen von etablierten männlichen Künstlern im Alter von 60–70 Jahren, die in ihrer Karriere ein gewisses Niveau erreicht haben, und von weiblichen Künstlerinnen in demselben Alter, die zur gleichen Zeit debütiert, genauso viel gearbeitet und genauso oft ausgestellt haben, und leider nicht dieselbe Anerkennung genie‎ßen.“




    Die Debatte bleibt weiterhin offen. Andreea Căpitănescu, Gegenwartstanz-Choreographin, Kulturmanagerin und künstlerische Leiterin des Verbands 4Culture“, ist aber der Meinung, die rumänische Gesellschaft sei noch nicht offen genug für solche Debatten. Die meisten Männer im Kulturbereich schmunzeln vor sich hin, wenn sie von Veranstaltungen über Feminismus hören. Das Thema sei für sie, leider, immer noch etwas Frivoles.

  • Weibliches bürgerliches Engagement: Frauen-Empowerment nimmt zu

    Weibliches bürgerliches Engagement: Frauen-Empowerment nimmt zu

    Das gemeinschaftliche Engagement von Frauen hat in letzter Zeit zugenommen, ebenso wie sich der Unternehmergeist von Frauen entwickelt hat, aber auch ihre Präsenz auf der politischen Bühne. Der Buchmarkt hat diesen Fortschritt bemerkt. In dieser Hinsicht wurde 2011 ein Projekt gestartet. Dabei handelt es sich um drei Bände, koordiniert von der Ökonomin und Politikerin Andreea Paul-Vass und veröffentlicht im Verlag Polirom. In diesen erzählen mehrere Frauen ihre Erfolgsgeschichten in der Politik, Wirtschaft und im Bereich des Bürger-Aktivismus. Der letzte Band mit dem Titel Die bürgerliche Kraft der Frauen“ wurde dieses Jahr veröffentlicht und zeigt, dass Frauen die Mehrheit in den NGO darstellen. Andreea Paul-Vass dazu:



    Im Jahr 2011 erschien »Die Politische Kraft der Frauen«, das über weibliche Akteure aus allen politischen Parteien berichtete. Im Jahr 2106 erschien der zweite Band, »Die wirtschaftliche Kraft der Frauen«, zu dem absolut au‎ßergewöhnliche Unternehmerinnen beitrugen, und im Jahr 2018 war es notwendig, dem bürgerlichen Geist des weiblichen Geschlechts Wert zu verleihen. Jedes Mal, wenn einer der Bände veröffentlicht wurde, war ich in den jeweiligen Bereichen aktiv. Deshalb fand das Projekt sofort Anklang bei mir und ich und hörte den Geschichten der anderen Damen zu, die so wagemutig waren, ihren bürgerlichen Geist zu aktivieren. Wir Frauen haben einen angeborenen Reflex, Dinge neu auszugleichen, die Gesellschaft zu verschönern, Ungerechtigkeiten zu korrigieren. In der Zivilgesellschaft dominieren Frauen. Auf der Karte der sozialen Erneuerer tragen Frauen zu 53% zur Gründung und zur Führung von NGO bei. Im Unternehmertum sind die Dinge nicht so gut, aber auch nicht gerade schlecht. Was die wirtschaftliche Macht der Frauen angeht, ist heute in Rumänien einer von drei Unternehmern weiblich. In der Politik ist die Situation weit entfernt von den wirtschaftlichen und zivilen Bereichen. Als das Buch »Die Politische Kraft der Frauen« erschien, hatten wir etwa 10%–11% Frauen im Parlament. Hier hat sich in weniger als einem Jahrzehnt die Zahl der Frauen im rumänischen Parlament verdoppelt.“




    Die Empathie der Frauen kann eine Erklärung dafür sein, dass sie an vielen Sozialhilfeaktionen, gemeinschaftlichen Hilfsprojekten, medizinischen oder Umweltprojekten beteiligt sind. Aber im Falle Rumäniens gibt es noch eine Erklärung, die jetzt von der Journalistin Daniela Palade Teodorescu, Chefredakteurin der Zeitschrift Cariere“ (dt. Karrieren“), erläutert wird.



    Diese Frauen zeigen praktisch, dass es Bürgerstärke gibt, und es gibt gute Beispiele von Menschen — besonders von Müttern –, die sich nie beschwert haben, dass sie ein krankes Kind haben und der Staat nichts tut, dass sie kranke Eltern oder behinderte Kinder haben. Sie sagten einfach: ‚Ich bin die Veränderung! Es hat keinen Sinn, auf etwas vom System zu erwarten, darauf zu warten, dass die Veränderung von oben kommt. Ich werde für die Rechte meiner Kinder, meiner Eltern oder der Leidenden kämpfen.‘ In der Tat beschäftigt sich dieses Buch mit dem, was ich gerne ‚die Kraft der Verwundbarkeit‘ nenne. Das sind Frauen, die einst am Limit waren, überwältigt wurden und deshalb sagten, sie wollten etwas für andere in derselben Situation tun. Es gibt viele anonyme Helden, Frauen, die in einer unverdienten Anonymität gearbeitet haben und nicht verstehen, warum man über sie spricht. Sie meinen, dass sie tun, was sie tun, weil sie ihre Not überwinden mussten. Aber nachdem sie ins Rampenlicht gerückt sind, hat man sie noch mehr motiviert, sie sahen sich darin bestätigt, dass das, was sie tun, richtig ist, also machen sie weiter und setzen ihre Arbeit fort.“




    Die Geschichten der 100 Frauen, die in dem Buch Die bürgerliche Kraft der Frauen“ veröffentlicht wurden, zeigen ebenfalls weibliche Solidarität. Der Wert einer Frau ergibt sich auch aus der Anzahl anderer Frauen, denen sie hilft, aufzustehen“, sagt eine der Protagonistinnen des Buches. Daniela Palade Teodorescu hat weitere Details:



    Wenn du ein Kind mit Autismus hast und von einer Praxis zur anderen gehst, von einem Krankenhaus zum anderen, wenn dieses Kind nicht korrekt diagnostiziert wird, sagst du dir: ‚Du kannst so nicht weitermachen, du musst etwas für das Kind tun! Irgendwann werde ich verschwinden, aber in welcher Welt wird das Kind leben? Wer wird sich um dieses Wesen kümmern? Wie wird es selbstständig leben?‘ Dank sozialer Netzwerke gelingt es ihnen, Gemeinschaften von Menschen mit ähnlichen Bedürfnissen aufzubauen, die wiederum sehr viel Kraft haben.“




    Im Allgemeinen ist der nichtstaatliche Sektor in Rumänien gut entwickelt, was nach Ansicht einiger Experten nur die Ineffizienz des Staates in bestimmten Bereichen zeige. Der Staat beteiligt sich nicht allzu sehr in den Bereichen, die für das Interesse der Gesellschaft am wichtigsten sind, und finanziert sie nicht genug, sagt Mihaela Miroiu, Universitätsprofessorin an der Nationalen Schule für politische und administrative Studien:



    Ein anderer Prozess, der in Rumänien stattfindet und in diesem Buch sichtbar wird, betrifft die Tatsache, dass eine Nichtregierungsorganisation mit der Zeit professionell wird. Dies bedeutet, dass Menschen, die dort arbeiten, immer mehr Experten in ihren Tätigkeitsfeldern werden. Während in der Politik Pfuscherei, Schwindel und Dilettantismus exponentiell ansteigen, steigt im unpolitischen oder nichtstaatlichen Sektor das Fachwissen exponentiell. Wir haben ein Gefälle in der Gesellschaft. Die gute Nachricht ist, dass zumindest ein Teil der Gesellschaft gut funktioniert: das bürgerliche Engagement.“




    Im Jahr 2017 zeigte eine von der Stiftung für die Entwicklung der Zivilgesellschaft durchgeführte Studie zum nichtstaatlichen Sektor in Rumänien, dass von den 88.000 bestehenden NGOs nur 42.000 tatsächlich aktiv waren.

  • Prof. univ. Maria Bucur, Doctor Honoris Causa al SNSPA

    Prof. univ. Maria Bucur, Doctor Honoris Causa al SNSPA

    Marți, 8 mai, Maria Bucur, profesoară universitară de Istorie şi Studii de gen la Indiana University, Bloomington, a primit titlul onorific de “Doctor Honoris Causa” din partea Şcolii Naţionale de Studii Politice şi Administrative (SNSPA).



    Ceremonia a avut loc la sediul SNSPA, titlul fiindu-i acordat pentru ”fundamentele cercetărilor asupra politicilor eugeniste în România interbelică și pentru cea mai semnificativă contribuție internațională la cunoașterea participării femeilor României la Primul Război Mondial, la comemorarea acestuia, la Marea Unire și înfăptuirea acesteia.”



    Maria Bucur este profesoară universitară la Indiana University, Bloomington, la Departamentul de Istorie a Estului Europei și la Departamentul de Studii de Gen. A fost directoare a Institutului de Studii Rusești și Est-Europene, a Departamentului de Studii de Gen, Vice-decană a Programului de Studii Globale și Internaționale, Președintă a Asociației Americane de Studii Slavice și Est-Europene, editoare a revistei americane Aspasia.



    ”Sper că peste 100 de ani strănepoții mei vor vorbi despre secolul parteneriatului și nu al patriarhatului. Bucuria mea cea mai mare, pe care o am în legătură cu această ceremonie, este că pot privi cu încredere în sală către oameni care pot să preia ștafeta acestui tip de gândire și să îl ducă mai departea spus Maria Bucur.



    Cea mai recentă carte a sa, apărută anul acesta este “The Century of Women. How Women Have Transformed the World since 1900”.



    Palmaresul său bogat de premii, publicații și alte contribuții academice include 9 cărți, dintre care două, Patriarhat şi emancipare în istoria gândirii politice româneşti” (2002) şi Eugenie şi modernizare în România interbelicǎ” (2005), au aparut şi în limba română.



    De-a lungul carierei sale academice, Maria Bucur a primit un număr impresionant de premii și granturi, printre care două burse Fulbright și patru burse IREX. La Indiana University a organizat zece conferințe internaționale de Studii Românești.



    Din 2001 are o colaborare constantă cu SNSPA, sprijinind formarea doctoranzilor şi participarea internaţională a colegilor tineri. În noiembrie 2018 va lansa la Boston, împreuna cu prof. univ. dr. Mihaela Miroiu, cartea “Birth of Democratic Citizenship. Women and Power in Modern Romania”.