Tag: Mihai Dragos

  • Le travail avec les jeunes en Roumanie

    Le travail avec les jeunes en Roumanie

    « Nous avons besoin d’un plus grand nombre de conseillers en insertion sociale et professionnelle pour aider les jeunes des communautés à mettre en valeur leur potentiel, à s’intégrer à la société, à interagir avec d’autres jeunes, à mieux se connaître. J’ai constaté que bien souvent, les jeunes ne savent pas très bien ce qu’ils peuvent faire dans la société, à quelles institutions ou ONGs ils peuvent s’adresser pour faire un travail gratifiant pour eux-mêmes et s’épanouir » – affirme Mihai Dragoş, président du Conseil de la Jeunesse de Roumanie. Très peu de jeunes ont entendu parler des conseillers en insertion sociale et professionnelle, une occupation réglementée et intégrée à la Liste des métiers et professions de Roumanie à peine en 2012.

    Spécialiste des questions de jeunesse et manager de la compagnie « Schultz Consulting Roumanie », initiatrice du projet, Marius Donţu a fait partie de l’équipe qui a rédigé la fiche métier. Son but était de professionnaliser cette nouvelle profession, car – affirmait-t-il – « tout le monde s’occupait de la jeunesse et tous ceux qui le faisaient se déclaraient spécialistes de ce domaine ». Marius Donţu : « Au début, le nombre d’éléments occupationnels que nous avons établis était trop grand. Nous nous sommes dit que nous ne devions pas faire des conseillers en insertion sociale et professionnelle des surhommes et nous avons fait un tri, gardant quatre compétences spécifiques. La première est la capacité d’informer les jeunes – pour pouvoir les renseigner sur les différentes activités et bénéfices, sur leurs droits ou sur les opportunités qui peuvent se présenter. Deuxième compétence : établir les normes de développement personnel et professionnel, ce qui veut dire que cette personne doit parler aux jeunes et les aider à trouver leur voie professionnelle et personnelle. Troisième compétence : soutenir le processus d’éducation informelle parmi les jeunes – activités grâce auxquelles ils puissent apprendre à résoudre leurs problèmes, à prendre leurs propres décisions, à s’engager, à être actifs. Enfin, la quatrième compétence est le développement de la coopération au sein de la communauté, ce qui veut dire qu’à partir des problèmes qu’ils identifient dans les groupes des jeunes, les conseillers en insertion sociale et professionnelle doivent proposer différents types de services et d’interventions. »

    Le conseiller en insertion sociale et professionnelle peut être embauché par des ONGs menant des activités destinées aux jeunes. C’est la cas de l’Association « Curba de Cultură » créée à Izvoarele, dans le comté de Prahova, qui s’occupe strictement des jeunes du milieu rural. Cette association a embauché deux conseillers en insertion sociale et professionnelle. Quand il s’agit des principales difficultés auxquelles l’ONG est confrontée du point de vue législatif, son président, Cosmin Catană, préfère y voir des opportunités. « L’opportunité se présente de faire figurer le métier de conseiller en insertion sociale et professionnelle dans la Loi sur les jeunes. Un projet de loi a été élaboré qui définit entre autres l’activité des jeunes, le centre de jeunesse, le conseiller en insertion sociale et professionnelle. Nous avons ainsi l’occasion de clarifier un peu le contexte du travail avec les jeunes en Roumanie en 2018 et de le rapprocher des réalités d’autres Etats européens ayant une tradition en la matière.

    Bien qu’en Roumanie on fasse un travail de bonne qualité avec les jeunes, ici ce travail n’est pas socialement validé et très peu de gens savent en quoi il consiste. L’introduction de ces concepts au niveau législatif changerait beaucoup la donne. D’autant plus que la plupart des conseillers en insertion sociale et professionnelle, même ceux qui travaillent pour le ministère de la Jeunesse et du Sport, ont le statut de bénévoles. C’est pourquoi, aux termes du projet de loi qui doit être soumis au Parlement, les municipalités – notamment des grandes villes – et les Centres de jeunesse accrédités devront embaucher des conseillers. Les possibilités d’embauche accroîtront l’intérêt pour cette profession. Mihai Dragoş : « Malheureusement, même si cela arrive dans certaines localités, en général les municipalités ne disposent pas de conseillers rémunérés pour ce travail et n’organisent pas régulièrement des activités destinées aux jeunes. La ville de Baia Mare, capitale de la jeunesse de Roumanie à partir du 2 mai prochain, est un bon exemple. Par cette candidature, cette municipalité de l’extrême nord du pays s’est engagée à embaucher 10 conseillers en insertion sociale et professionnelle. Nous espérons que cela apportera des résultats importants dans les communautés pour lesquelles ces conseillers travailleront et que cet exemple sera suivi par d’autres municipalités. »

    La Roumanie a besoin de conseillers en insertion sociale et professionnelle, notamment en milieu rural, où vit 47% de la population du pays – avertit Cosmin Catană. « En milieu rural, pour la plupart des jeunes, les écoles se trouvent loin de leur maison, leurs activités se limitent à celles domestiques ou à celles des maisons de la culture et des centres culturels. Les jeunes n’ont pas l’opportunité de se rencontrer, de travailler ensemble et de se proposer de réaliser des choses ensemble; ils le feront petit à petit, guidés par des conseillers spécialisés. »

    Depuis sa réglementation en 2012, la profession de conseiller a gagné du terrain en Roumanie, notamment grâce aux ONGs. Marius Donţu explique : « Les ONGs accueillent des gens qui viennent pour une formation pour compléter ou améliorer leurs compétences. Et j’ai remarqué une chose qui m’a surpris et réjoui : parmi ces gens, il y a des parents – des avocats, des notaires, donc des personnes ayant un certain statut social – qui s’y rendent pour apprendre à communiquer de manière plus efficace avec leurs enfants arrivés à l’âge de l’adolescence. » (Trad. : Dominique)

  • Lucrul cu tinerii şi ocupaţia de lucrător de tineret în România

    Lucrul cu tinerii şi ocupaţia de lucrător de tineret în România

    Este nevoie
    de lucrători de tineret pentru a ajuta tinerii din comunităţi să îşi pună în
    valoare potenţialul, să se integreze în societate, să interacţioneze cu alţi
    tineri, să se cunoască mai bine. Am observat că de foarte multe ori tinerii nu
    înţeleg foarte bine ce pot face în societate, la ce instituţii pot apela, la ce
    organizaţii neguvernamentale, unde se pot îndrepta pentru a face lucruri cu
    sens pentru ei înşişi, pentru a-şi pune în valoare potenţialul, spune
    Mihai Dragoş, preşedintele Consiliului Tineretului din România.


    Foarte puţini tineri au auzit de lucrătorii de tineret,
    ocupaţie ce a fost reglementată abia în anul 2012, când a fost introdusă în COR
    – Codul Ocupaţiilor din România şi a fost realizat standardul ocupaţional. Din
    echipa de redactare a făcut parte şi Marius Donţu, expert în domeniul
    tineretului, manager al Schultz Consulting România, compania care, de fapt, a
    iniţiat proiectul. Motivaţia a fost dorinţa de a profesionaliza această
    meserie, pentru că prea toată lumea se
    ocupa de tineret şi oricine se ocupa de tineret se considera specialist în
    domeniu. Marius Donţu La început ne-au ieşit foarte multe elemente
    ocupaţionale. Am zis să nu îl facem supraom şi ne-am oprit doar la patru
    competenţe specifice, şi anume: capacitatea de informare a tinerilor – adică,
    să îi
    informeze pe tineri despre diferite activităţi, beneficii, drepturi pe care le
    au sau oportunităţi gen proiecte internaţionale de schimburi sau în carieră; o
    a doua competenţă – proiectarea standardului de dezvoltare personală şi
    profesională, adică cineva care să stea de vorbă şi să-i ajute să îşi croiască
    un drum profesional şi personal; o altă competenţă este sprijinirea procesului
    de învăţare nonformală în rândul tinerilor – activităţi în care să îi înveţe să
    ia decizii singuri, să rezove probleme, să aibă iniţiative, să se implice, să fie
    activi. A patra competenţă era dezvoltarea cooperării în comunitate, adică
    lucrătorii de tineret, pe baza problemelor pe care le identifică în grupurile
    de tineri, prin discuţii, să propună la nivel de comunitate tipuri de servicii
    sau tipuri de intervenţii.


    Lucrătorul de tineret ar putea fi angajat de
    ONG-urle care desfăşoară activităţi pentru tineri. Una dintre acestea este
    Asociaţia Curba de Cultură, înfiinţată în comuna Izvoarele, judeţul Prahova,
    care se adresează strict tinerilor din mediul rural. Din personalul angajat al
    asociaţiei fac parte şi doi lucrători de tineret. Când vine vorba despre
    principalele dificultăţi cu care se confruntă din punct de vedere legislativ,
    Cosmin Catană, preşedintele asociaţiei, preferă să le abordeze ca pe nişte oportunităţi Avem oportunitatea de a trece meseria de lucrător de tineret în Legea
    tinerilor. Există un proiect de lege în care sunt definite Activitatea de
    tineret, Lucrătorul de tineret, Centrul de tineret, pentru că în momentul de
    faţă nu există în Legea tinerilor conceptul de Centru de tineret. Avem
    oportunitatea să ducem aceste lucruri mai departe şi să clarificăm puţin
    contextul lucrului cu tinerii în România, în anul 2018. Şi să-l aducem puţin mai aproape de alte
    state europene cu tradiţie în lucrul cu tinerii.


    Deşi în România sectorul de tineret este destul de
    bine dezvoltat în privinţa calităţii lucrului cu tinerii, spune Cosmin Catană,
    nu există o validare socială, foarte puţină lume ştie ce este lucrul cu
    tinerii. Introducerea acestor concepte într-un cadru legislativ ar schimba mult
    situaţia. În plus, cei mai mulţi lucrători de tineret acreditaţi până acum,
    chiar şi cei care lucrează pentru MTS, activează ca voluntari, atenţionează
    Mihai Dragoş. De aceea, prin proiectul de lege ce urmează a fi trimis la
    Parlament, se doreşte crearea obligativităţii pentru primării, mai ales în
    oraşele mai mari, şi pentru Centrele de tineret care vor fi acreditate, să aibă
    lucrători de tineret angajaţi. Existenţa oportunităţilor de angajare va creşte
    interesul pentru această ocupaţie. Mihai Dragoş Din păcate, chiar
    dacă se întâmplă în unele locuri, regula generală este că primăriile nu au
    angajaţi lucrători de tineret, nu desfăşoară astfel de activităţi în mod
    constant. Avem un exemplu fericit la Baia Mare, Capitala Tineretului din
    România începând cu 2 mai 2018. Prin candidatură, şi-au asumat inclusiv
    angajarea a zece lucrători de tineret în cadrul primăriei. Va fi un exemplu
    interesant şi sperăm că va aduce rezultate importante pentru comunităţile în care
    aceşti lucrători de tineret vor activa, un exemplu care să fie multiplicat
    ulterior şi în alte oraşe.


    În România există o nevoie acută de lucrători de
    tineret, în special în mediul rural, unde încă locuieşte 47 la sută din
    populaţia ţării, atenţionează Cosmin Catană Şcolile sunt destul
    de departe de casă, activităţile sunt rezumate de cele mai multe ori la
    activităţi în gospodărie şi activităţile oferite de căminele culturale,
    centrele culturale. Nu există însă foarte răspândită oportunitatea ca tinerii
    să se întâlnească, să lucreze împreună şi să-şi propună împreună lucruri pe
    care apoi să le realizeze pas cu pas, sub îndrumarea şi cu sprijinul unor
    lucrători de tineret.



    De la
    reglementarea sa ca ocupaţie în 2012 şi până în prezent, conceptul de tineret a
    evoluat totuşi destul de mult în România în zona organizaţiilor
    neguvernamentale, spune expertul Marius Donţu Acolo încă mai vin
    oameni să se instruiască. Au început să vină din sistemul de învăţământ oameni
    care să îşi completeze puţin partea aceasta de competenţe. Dar am observat ceva
    ce nu speram: vin părinţi. Am văzut foarte mulţi avocaţi, notari, deci oameni
    cu bani, cu un anumit statut, care veneau şi spuneau că vor să înveţe să creeze
    canale mult mai eficiente de comunicare cu copiii lor adolescenţi.

  • Youth, Employment and Mobility

    Youth, Employment and Mobility


    According to a survey conducted by the National Statistics Institute in the second quarter of the year 2016, there were some 4.8 million young people living in Romania, aged 15 to 34. Half of them were employed at the time of the survey, which doesnt necessarily mean that they had a stable job. It means that they had worked at least one hour per week and were paid for that. Some three quarters of them were full-time salaried employees, mainly in services (50%), industry and construction (28%) and agriculture (21%). Vladimir Alexandrescu, a spokesperson for the National Statistics Institute, told us that the situation of those who work in agriculture is not very bright.



    Vladimir Alexandrescu: “Working in agriculture means, most of the time, working in subsistence households. Of course, agriculture and rural life does have a modern part too, but, generally speaking, this too is organized as a family structure, which means that they produce only to cover the basic consumption needs of a small, family-type group. Statistically, these people too are classified as employed. But if we look at the deeper reality, their social and economic contribution is lower than what they could have accomplished had they had the possibility to work in more developed agricultural enterprises, like the farms in Western Europe or the US.”



    Also, at the time of the survey, more than 2.3 million young people were inactive, and 270,000 were unemployed, meaning that they were trying to find a job or used to be part of Romanias work force at one point. The others were still in school. Besides them, some one million young people, accounting for 19.9% of the population targeted by the survey, and 28% of those who had completed a form of education, were neither working, nor enrolled in the formal education system. According to Mihai Dragos, president of the Youth Council in Romania, these figures reflect a real tragedy.



    Mihai Dragos: “Other studies show that, if young people stay inactive for more than 4 months, consequences could be serious, in the sense that they will have less stable jobs, employment will alternate with unemployment, they will find it more difficult to advance in their careers and will accept smaller salaries”.



    One of the main causes of school dropout is poverty, and 53% of school children do not go past secondary education. Two out of five Romanian young people believe that high school is enough in terms of education, even though higher education graduates have a much easier time finding a job. 49.3% of the young people who had a job at the time of the survey had got it by applying directly to companies or institutions, while 28.8% found their jobs through relatives or friends.



    Mihai Dragos: “As regards employment, it is interesting that around 30% of them get a job through relatives or friends. In the western countries, this networking is important too. Having a network of acquaintances, knowing people, having connections, employers included, can be useful.”



    On the other hand, those who manage to get employed or get a form of paid work, are not very willing to travel long distances in order to improve their situation. Only 3.8% of the young people who were working, aged 25 to 29, had decided to change their place of residence in order to get that job. At the same time, only 20% of the unemployed youth said they were willing to move to find a better job.



    Vladimir Alexandrescu: “Mobility has a double meaning, we are talking about the mobility of the already employed, as well as the mobility of the job seekers who could get a job in places other than the one they live in. At the same time, the fact that so many young people go abroad, far away from their country, seems to contradict this. The most active and highly-skilled young people dont seem to mind working anywhere. They are willing to take a job thousands of kilometers away from home.”



    But how would a youth representative explain this situation? Here is Mihai Dragos once more:


    “Young people are rather reluctant to move away from home to work. But this has something to do with the states housing policies too. Does the state help young people find a place they can afford? And here Im referring to the minimum wage too. It is difficult for someone working for the minimum wage to pay 150 to 200 Euro a month for rent, in a city where they have to get by with a salary of approximately 330 Euro. Its simply unaffordable to move if you have such a low income.”



    This is the reason why youth organization representatives believe that the youth situation should be addressed by public policies, starting with a better correlation between the education system and the labor market, in addition to incentives for increased mobility, as well as paid internships in public and private organizations.