Tag: ministre du travail

  • Le Sénat vote contre la ministre du Travail

    Le Sénat vote contre la ministre du Travail




    Les
    attaques de l’opposition contre le gouvernent se multiplient au Parlement de
    Bucarest. Après plusieurs motions contre des ministres des Finances, de
    l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Education, mardi, le Sénat a approuvé,
    avec 76 voix pour et 28 contre, une autre visant la ministre du Travail,
    Violeta Alexandru. Le Parti Social-Démocrate (PSD), initiateur de cette
    démarche, lui reproche entre autres la mauvaise rédaction du Décret d’urgence
    portant sur le chômage technique et les mesures visant les aides financières
    aux différentes catégories de population vulnérables, vu qu’il a fallu par la
    suite modifier l’acte normatif à plusieurs reprises. La ministre est aussi
    critiquée pour la manière dont elle a réorganisé les services qui lui sont
    subordonnés et pour la mauvaise gestion de la situation des Roumains partis
    travailler à l’étranger. Qui plus est, Mme Alexandru n’a pas de solutions pour
    l’augmentation des pensions de retraites et des allocations familiales, ni pour
    les Roumains rentrés au pays dans le contexte de la pandémie, accuse le PSD.

    Le sénateur social-démocrate Radu Oprea : «
    Vous ne vous êtes pas préoccupée pour empêcher la baisse de 10% du niveau de
    vie des Roumains. Vous n’avez aucun projet pour que les plus d’un million de
    Roumains rentrés au pays depuis le début de la pandémie puissent y rester et
    travailler. »








    De son côté, la
    ministre du Travail rejette les accusations formulées dans la motion, la
    considérant comme étant parsemée de mensonges et de non-vérités, au mépris
    total des gens qui travaillent honnêtement. Elle affirme que depuis la mise en
    place de l’état d’urgence en Roumanie, 4000 employeurs ont été vérifiés et des
    amendes cumulant plus de 4 millions de lei (environ 830.000 euros) ont été
    appliquées pour le travail au noir. En même temps, les retraités bénéficieront
    du respect bien mérité et tous les dossiers pour recalculer les retraites
    seront finalisés, assure encore la ministre. Il y avait plein de problèmes à
    gérer dans le cadre de la Caisse nationale et les gens attendaient depuis
    longtemps leurs décisions de départ à la retraite, précise-t-elle encore.








    Violeta
    Alexandru : « Vous étiez au courant de tous ces aspects et vous les avez
    ignorés. J’ai énormément travaillé pour réduire de manière substantielle le
    nombre des dossiers dont les délais avaient été dépassés pour ce qui est des
    décisions de départ à la retraite et du calcul des pensions. »







    Enfin,
    Mme Alexandru a fait savoir qu’un projet de loi était déjà en débat public,
    proposant des mesures plus sûres pour les Roumains qui souhaitent travailler à
    l’étranger.





    Notons
    pour terminer, que le PSD n’est pas le seul à exprimer son mécontentement à
    l’adresse de la ministre du Travail, il en va de même pour les sénateurs de l’Alliance
    de Libéraux et des Démocrates, de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie, du Parti
    du Mouvement Populaire et de Pro Romania, qui demandent, tous, sa démission.
    Seuls le Parti National Libéral, à la gouvernance, et l’Union Sauvez la Roumaine
    ont voté contre la motion de censure. Toutefois, il faut préciser que
    l’adoption de cette motion n’entraîne pas la démission de la ministre. (Trad.
    Valentina Beleavski)





  • Les pensions de retraite – points de vue

    Les pensions de retraite – points de vue


    Cinq millions de retraités et une population active de seulement neuf millions, une évolution démographique négative, un déficit de main dœuvre devenu chronique par lexode des jeunes et, non en dernier lieu, un budget des retraites constamment insuffisant, ce sont autant déléments qui rendent la Roumanie vulnérable à long et moyen terme. Après le départ du gouvernement social-démocrate et linstallation de celui libéral, la réforme en profondeur du système de retraite est devenue un sujet de débat public.



    La ministre du travail et de la protection sociale, Violeta Alexandru, a confirmé, au micro de Radio Roumanie, que des analyses et des évaluations étaient en cours, sur un projet qui permettrait aux salariés en fin de carrière de choisir de continuer à travailler jusquà lâge de 70 ans, sachant que lâge de départ à la retraite est actuellement fixé à 65 ans. Le sujet est sensible, il fera donc lobjet dun ample débat, promet la ministre. « Personnellement, je suis sûre quun tel sujet a besoin dêtre débattu par la société, cest ce que je vois lors de mes rencontres avec les retraités. Ils en sont nombreux à comprendre quune vie active se traduit par une hausse de leur pension de retraite et, en même temps, ils ressentent le besoin de continuer à travailler. Dautres, en revanche, cherchent à partir à la retraite plus tôt. Un débat simpose, donc. De toute façon, il ne serait pas question dobliger une personne à continuer à travailler, mais de lui donner la possibilité de choisir de prolonger sa vie active. », a-t-elle expliqué.



    Lavenir du système des pensions de retraite intéresse dailleurs lensemble de lUnion européenne. Selon la ministre roumaine du travail, il existe des Etats membres où lespérance de vie est différente de celle enregistrée en Roumanie et qui encouragent la prise de mesures actives, y compris la majoration de lâge de départ à la retraite. Dans dautres Etats membres, la situation est encore fluide dans ce domaine. En Roumanie, le point de retraite sera majoré de 40% en septembre prochain, une majoration décidée par lancienne coalition de gauche au pouvoir et qui donne des frissons aux experts, redoutant un fort déséquilibre budgétaire. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, déclarait récemment que lorsque léconomie enregistrait une croissance de 4%, il était impossible que quelque chose augmente de 40%, les retraites non plus. La ministre du travail et de la protection sociale, Violeta Alexandru, précise que largent nécessaire à cette majoration est prévu dans le budget. «Ce nest pas une question dimpact, cest une décision que nous avons prise et qui est celle de respecter la loi. Par contre, nous sommes inquiets de la manière dont le Parti social-démocrate a entendu concevoir les lois en tenant uniquement compte dintérêts électoraux et en ignorant les signaux lancés par tous ceux qui suivent lévolution économique de la Roumanie et qui savent en général quil est impossible de faire, tout dun coup, des sauts aussi amples. », a-t-elle ajouté.



    Par ailleurs, le gouvernement libéral a annoncé son intention daugmenter à 6% la contribution au 2-e pilier de retraites, à gestion privée. Le rendement en a été très bon, jusquà présent, ce qui fait que les retraites privées soient la seule certitude dans un océan dincertitudes concernant la viabilité des pensions de retraite gérées par lEtat. (Trad. : Ileana Ţăroi)




  • La semaine du 19 au 24 février 2018

    La semaine du 19 au 24 février 2018

    Le ministre de la Justice demande la révocation de la cheffe du Parquet anticorruption

    Le ministre roumain de la Justice Tudorel Toader a déclenché la procédure de révocation de la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption Laura Codruţa Kövesi, une décision qui a suscité de nouvelles protestations de rue à travers la Roumanie. Une décision reposant sur des faits et des actes intolérables dans un Etat de droit, aux dires du ministre, des faits qu’il a réunis dans un rapport présenté devant la presse. La cheffe de la DNA aurait excédé ses attributions et exercé une pression sur le gouvernement et sur le bon fonctionnement des institutions, accuse le ministre de la Justice. Tergiversation des solutions de différents dossiers, manque de réaction dans la vérification de certains procureurs, déclarations publiques inadéquates – autant de reproches formulés également par le ministre à l’adresse de Mme Kövesi.

    Tudorel Toader: «La Direction nationale anticorruption (DNA) ne s’identifie plus à son procureure en chef, dont les actions, cette dernière année, ont prouvé être à même de mettre en danger l’institution même qu’elle dirige, par son excès d’autorité, par son comportement discrétionnaire, son non-respect de l’autorité du Parlement et du rôle et des compétences du gouvernement, par ses contestations des décisions de la Cour Constitutionnelle et de son autorité.»

    Juste après l’annonce faite par Tudorel Toader, le chef de l’Etat, le seul en mesure de révoquer la procureure en chef de la DNA, a précisé dans un communiqué de presse maintenir son point de vue positif sur l’activité de l’institution. Estimant que le rapport sur l’activité du Parquet anticorruption manquait de clarté, le président, qui cohabite difficilement d’ailleurs avec le gouvernement, a promis que le document serait analysé dans les moindres détails par les départements de l’Administration présidentielle. Le chef de l’Etat se servira de toutes ses prérogatives constitutionnelles pour assurer le fonctionnement d’une justice indépendante et pour renforcer l’Etat de droit, lit-on dans le même communiqué.

    A son tour, le procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, a estimé que, de son point de vue, il n’y avait pas de raison légale de révoquer Mme Kovesi.

    Les réactions de la classe politique de Bucarest n’ont pas tardé. Le Parti Social Démocrate (PSD), principale formation politique de la coalition au pouvoir, estime que cette demande de révocation est fondée, car basée sur un rapport très bien argumenté. Pour sa part le Parti National Libéral (PNL), d’opposition, ne partage pas cette opinion. Bien au contraire, il pointe de doigt une décision prise par le ministre Tudorel Toader, sous la pression des politiciens ayant des démêlés avec la Justice.

    La première ministre roumaine en visite officielle à Bruxelles

    La première ministre roumaine Viorica Dancila a effectué cette semaine sa première visite officielle à Bruxelles. L’occasion de discuter avec les responsables européens de la présidence tournante de l’UE que la Roumanie assumera au premier semestre de 2019, des perspectives financières de la Roumanie ainsi que de l’adhésion du pays à l’espace Schengen.

    Pour sa part le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, a affirmé qu’il n’y avait plus de raisons pour la Roumanie de ne pas faire partie de l’espace de libre circulation. Il a exprimé en même temps sa conviction que le gouvernement de Bucarest déposerait tous les efforts pour que le système judiciaire fonctionne bien. De l’avis de M Junker, le MCV visant la Bulgarie et la Roumanie devrait être levé avant la fin du mandat de cette Commission.

    Toujours à Bruxelles, la première ministre roumaine s’est entretenue avec le président du Conseil Européen Donald Tusk et avec le président du parlement européen Antonio Tajani. Ce denier a demandé au gouvernement de Bucarest de poursuivre la lutte contre la corruption et de renforcer l’Etat de droit.

    Viorica Dancila : « Je crois qu’une bonne coopération est au bénéfice tant de l’Europe que de la Roumanie. Je m’exprimerai dans le parlement européen de l’avenir de l’Europe, auquel la Roumanie doit participer activement, doit s’impliquer, vu qu’elle assumera la présidence du Conseil et les défis qui découlent de ce mandat. »


    L’absorption déficitaire des fonds européens a été un autre sujet évoqué par la cheffe du cabinet de Bucarest dans le cadre d’une rencontre avec la commissaire européenne au développement régional, Corina Cretu. La responsable européenne a exhorté les autorités de Bucarest à simplifier les procédures pour l’utilisation des fonds européens.

    Motion simple à l’encontre de la ministre du Travail.

    La motion simple à l’encontre de la ministre sociale-démocrate du Travail, Lia Olguta Vasilescu a été rejetée mercredi par le plénum de la Chambre des Députés. Les signataires de la motion, une soixantaine de députés libéraux ont accusé la coalition gouvernementale d’avoir bouleversé le système fiscal et social et créé une profonde inégalité entre le secteur public et celui privé, suite au transfert intégral des contributions sociales à la charge de l’employé à partir du 1er janvier 2018. Ces mesures ont provoqué la baisse des revenus d’environ deux millions de Roumains. Au cours des débats au sein de la Chambre des Députés, la ministre Olguta Vasilescu a déclaré que les salaires ne baisseraient pas si les employeurs décident de ne plus privilégier leur profit et de transférer tout le cout salarial dans le revenu brut de l’employé.

  • 20.02.2018 (mise à jour)

    20.02.2018 (mise à jour)

    Diplomatie – Mardi, à l’issue de sa rencontre, à Bruxelles, avec le président du Parlement Européen, Antonio Tajani, la première ministre roumaine Viorica Dancila a déclaré que les débats ont porté notamment sur la présidence tournante du Conseil de l’UE, que Bucarest assurera six mois durant à compter du 1e janvier 2019. L’occasion pour la responsable roumaine de se dire persuadée qu’une coopération correcte et transparente entre le gouvernement roumain et le président du Parlement Européen allait apporter une valeur ajoutée au mandat de la Roumanie. A son tour, Antonio Tajani, a réitéré son appel à l’Exécutif roumain de poursuivre la lutte anticorruption et de renforcer l’Etat de droit. Précisons que c’est la première visite officielle de Mme Viorica Dăncilă en sa qualité de première ministre roumaine. A Bruxelles, elle s’est également entretenue avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et la commissaire européenne chargée de la Politique régionale, la Roumaine Corina Cretu. Mecredi, Viorica Dancila doit rencontrer le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

    Motion – La Chambre des Députés de Bucarest doit voter, mercredi, la motion simple déposée par le Parti National Libéral (PNL) (d’opposition) contre la ministre sociale-démocrate du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Lors du débat, lundi, au sujet de la motion, les Libéraux ont demandé la démission de la ministre, lui reprochant la baisse des traitements de plusieurs catégories de salariés, suite à l’entrée en vigueur de la Loi de la grille unique des salaires dans le système public ainsi que du transfert des contributions sociales de l’employeur à l’employé. L’opposition l’accuse également la coalition au pouvoir, formée du Parti Social Démocrate (PSD) et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) d’avoir bouleversé le système fiscal en créant une profonde iniquité entre le milieu public et celui privé. En réplique, Mme Vasilescu a affirmé que les Inspections du Travail avaient la mission de vérifier si la loi était mise en pratique correctement pour ce qui est de la modification du salaire brut, de sorte que les employés ne se voient pas leur revenus diminuer après le transfert des contributions sociales à leur charge.

    Magistrats – « Pour une nation qui aspire à un avenir digne, la loi et l’indépendance de ceux qui œuvrent au service de la justice ne sont pas négociables », a déclaré mardi le président roumain Klaus Iohannis. Il s’exprimait lors d’une rencontre avec les diplômés de l’Institut National de la Magistrature, qui, aux dires du chef de l’Etat, ont choisi de pratiquer leur métier « à un moment où l’acte de justice était mis en cause publiquement, justement par les personnes poursuivies en justice ». Ces déclarations surviennent dans le contexte d’accusations lancées à l’adresse de la Direction Nationale Anticorruption (DNA) par des hommes politiques faisant l’objet d’enquêtes de corruption. Jeudi, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, doit présenter l’évaluation de l’activité des parquets – général, anticorruption et antimafia.

    Ambassadeur – Le développement de la composante économique du partenariat stratégique roumano-américain a été le principal sujet à l’agenda des pourparlers, mardi, entre l’ambassadeur américain à Bucarest, Hans Klemm, et le président de la Chambre de Députés, Liviu Dragnea, a déclaré ce dernier. A son avis, ce partenariat est vital pour la Roumanie. Liviu Dragnea a salué le renforcement de la dimension militaire de la coopération, tout en exprimant son regret que Bucarest n’en a pas suffisamment profité au niveau économique. La coopération roumano-américaine au sein de l’OTAN a été un autre point important à l’agenda des pourparlers, a-t-il encore ajouté. Précisons qu’Ana Birchall, la vice – première ministre chargée de la mise en œuvre des partenariats stratégiques du Gouvernement roumain, a elle aussi participé à cette rencontre avec l’ambassadeur américain.

    Enquête – Le plénum réuni du Sénat et de la Chambre des Députés de Bucarest a approuvé mardi la création d’une commission parlementaire d’enquête, chargée d’examiner l’activité du directeur du Service de Protection et de Gardiennage, Lucian Pahonţu, ainsi que la manière dont celui-ci aurait impliqué son institution dans des activités en dehors de son cadre légal de fonctionnement. Les parlementaires de la coalition au pouvoir (PSD – ALDE) ont donné un avis favorable à la création de cette commission, soupçonnant le général Lucian Pahonţu d’avoir impliqué le Service dans des activités illégales, d’avoir influencé des décisions politiques ou encore d’avoir centralisé des informations sur la vie privée des dignitaires dont il devait assurer la protection. Sur cette toile de fond, certains représentants du pouvoir ont même renoncé aux services de l’institution, leur protection étant actuellement assurée par la Gendarmerie. En revanche, l’opposition, de droite, a critiqué la création de la commission mentionnée, les libéraux ayant l’intention de la contester auprès de la Cour Constitutionnelle de Roumanie. Ils la qualifient de diversion favorisant les abus. Les membres de la commission d’enquête ont trois mois à disposition pour présenter leurs conclusions au sujet des actions du chef du Service de Protection et de Gardiennage.

    Moldova – L’importance de maintenir la République de Moldova à l’agenda européen a été soulignée mardi à Bucarest dans le cadre de l’entretien du ministre roumain des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu, avec le vice-premier ministre moldave chargée de l’intégration européenne, Iurie Leanca. L’occasion pour le chef de la diplomatie roumaine de réitérer le soutien constant et ferme de Bucarest pour les aspirations européennes du pays voisin et d’encourager Chisinau à poursuivre les réformes structurelles prévues dans l’Accord d’Association signé en 2014 entre la République de Moldova et l’UE. A son tour, Iurie Leanca a remercié Bucarest pour son soutien consistent. Antérieurement, il s’était entretenu aussi avec le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu. Ce dernier a mis lui aussi en évidence le fait que l’objectif stratégique de la coopération entre les deux pays était l’intégration européenne de la République de Moldova.

    Météo – Les météorologues annoncent du mauvais temps et des températures plutôt basses en Roumanie dans les 24 prochaines heures. On attend de la neige sur le sud, l’ouest et sur les montagnes et des précipitations mixtes sur le reste du territoire. Les températures maximales ne dépasseront pas les 8 degrés.

  • Controverses autour des salaires

    Controverses autour des salaires

    Deux projets gouvernementaux, portant sur les salaires dans le secteur public et respectivement sur la modification du Code fiscal, se matérialiseront en 2018. Les salariés craignent que les documents en question soient insuffisamment préparés par la coalition gouvernementale de gauche, formée du Parti social-démocrate et de l’Alliance des démocrates te des libéraux.

    Le dialogue social s’est tendu ces derniers jours. Bogdan Hossu, le leader de la confédération syndicale Cartel Alfa, qui est le critique le plus véhément des mesures préconisées, a mis en garde contre les graves défaillances du projet de modification du Code fiscal stipulant le transfert des contributions sociales à la charge de l’employé, lequel causerait des pertes salariales à quelque 2 millions de personnes.

    Cartel Alfa a sollicité la démission de la ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, qu’elle accuse de désinformation et de mensonge au sujet des effets qu’entraînerait sur les salaires le transfert des contributions sociales à la charge des employés. Cette même organisation syndicale affirme que l’on a affaire à l’une des pires lois salariales jamais élaborées, car elle ne fait qu’amplifier l’iniquité et le déséquilibre dans le secteur public.

    En réplique, la ministre Olguţa Vasilescu a exhorté ironiquement les syndicalistes à apprendre les mathématiques. Elle a assuré que les nouvelles dispositions fiscales n’amèneraient pas de baisses salariales et a adressé, à son tour, des critiques au président de la Confédération syndicale Cartel Alfa, Bogdan Hossu.

    Lia Olguţa Vasilescu : « Comme à chaque fois, M. Hossu dénature nos paroles. Il l’a fait hier aussi, en interprétant à sa façon les déclarations des représentants des patronats. Lorsque le premier ministre leur a demandé s’ils envisageaient de diminuer les salaires, ils ont tous répondu non catégoriquement ».

    Une autre organisation syndicale importante, le Bloc national syndical, attire l’attention sur le fait qu’il n’y a aucune certitude que les salaires nettes soient maintenus au niveau d’avant le transfert des contributions sociales à la charge de l’employé, tant que rien n’oblige l’employeur à majorer les revenus salariaux nets de l’équivalent des contributions qu’ils paient actuellement en monnaie nationale. Les patronats évitent de s’impliquer dans le conflit ouvert entre le gouvernement et les syndicats. Le blocage du dialogue social n’est pas pour autant une solution, mais les hommes d’affaires recommandent à l’Exécutif de bien réfléchir, de ne pas prendre de décision à la hâte, de se donner le temps d’en évaluer l’impact.

    Voici ce que déclarait Dragoş Anastasiu, représentant de l’Association patronale « Coalition pour le développement de la Roumanie » : « Il est temps de nouer un dialogue réel et de se donner un répit pour faire une analyse, élaborer une étude d’impact et arriver à un consensus. Rien ne presse, car l’économie suit une courbe ascendante ».

    La « Coalition pour le développement de la Roumanie » soutient que ce n’est pas le milieu des affaires qui a demandé le transfert des contributions sociales de l’employeur à l’employé. En plus, affirment ses représentants, cette mesure risque d’entraîner la hausse des salaires bruts, ce qui anéantirait la compétitivité de la Roumanie. (Trad. Mariana Tudose)