Tag: mobilisation

  • 23.09.2022

    23.09.2022

    Ukraine – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté les russes à se dresser contre la mobilisation partielle décrétée par le Kremlin. « 55.000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (…) Vous en voulez davantage? Non? Alors protestez! Luttez! Fuyez! Ou rendez-vous » à l’armée ukrainienne, a-t-il lancé en russe dans son adresse vidéo traditionnelle. Il a accusé les citoyens russes d’être complices de tous les crimes de leur armée contre les Ukrainiens parce qu’ils se taisent toujours. Sur le terrain, les combats qui ont fait des victimes des deux côtés se sont poursuivis tant dans le sud que dans l’est de l’Ukraine. Par ailleurs, de vendredi à mardi, quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine placés sous le contrôle total ou partiel de Moscou organisent d’urgence des référendums sur une annexion par la Russie. Les Occidentaux dénoncent de simulacres ces référendums. La Chine communiste, même si proche de Moscou a émis des critiques et demandé le respect de l’intégrité territoriale des Etats souverains.

    Visite – Le président roumain, Klaus Iohannis rencontre aujourd’hui des entrepreneurs roumains du Silicone Valley, dans l’ouest des Etats Unis. A la veille, il a rencontré des membres de la communauté roumaine de la Côte ouest, contexte dans lequel il a affirmé que la Roumanie se retrouvait dans une situation compliquée à cause de la guerre en Ukraine voisine, mais que le pays et l’économie allaient bon train. Selon le chef de l’Etat roumain, la Roumanie a reçu près de 2 millions et demi de réfugiés d’ukrainiens et contribué à l’exportation de céréales d’Ukraine. « Jusqu’ici, 60% des céréales ukrainiennes ont été exportées par le biais de la Roumanie et nous poursuivons les efforts visant à augmenter cette contribution, a déclaré M Iohannis. Il a souligné que les Roumains établis aux Etats Unis, dont le nombre est estimé à quelque 450 000, constituaient un pont particulièrement important entre les deux Etats. La communauté roumaine des Etats Unis est la 5e au monde après celles d’Italie, d’Espagne, du Royaume Uni et d’Allemagne. Rappelons-le, le président Iohannis a dirigé ces mardi et mercredi la délégation de Roumanie qui a participé à l’Assemblée générale de l’ONU.

    Communauté des démocraties – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a remis son mandat de président de la Communauté des démocraties à la ministre des Affaires Etrangères du Canada, Melanie Joly, dans le cadre d’une cérémonie déroulée à New York, en marge du Sommet de l’Assemblée générale de l’ONU. Bogdan Aurescu a passé en revue les principaux repères du mandat de trois ans de la présidence roumaine de la Communauté des démocraties et remarqué que durant la même période de nombreux défis se sont affichés à l’adresse des démocraties, des droits de l’Homme et du Droit international, dont notamment la pandémie de Covid 19 et l’agression militaire injustifiée, illégale et non-provoquée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine. Il a souligné aussi le fait que sous la présidence de la Roumanie et avec son soutien, un groupe d’Etats membres a adopté le 24 février 2022 une déclaration qui exprime le soutien à la démocratie, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans le cadre de ses frontières reconnues au niveau international. Ce qui plus est, les Etats signataires ont condamné fermement l’agression continue de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et ont exprimé l’appui sans équivoque au peuple ukrainien et à ses aspirations démocratiques.

    Météo – Temps assez frisquet pour cette fin septembre et un ciel couvert. Des pluies sont signalées sur la majorité des régions et même des chutes de neige en haute montagne. Les températures iront de 10 à 20 degrés. 19 degrés à midi à Bucarest.

    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie rencontre ce soir la Finlande dans un match du Groupe 3 de la Ligue B des nations. Lundi, les Roumains affrontent à Bucarest la Bosnie, dans le dernier match du groupe. Selon la presse sportive roumaine, ce match pourrait être le dernier du sélectionneur Edward Iordănescu, à l’issue d’un parcours très faible dans la Ligue. Avec une victoire et trois défaites, la Roumanie est en dernière place du groupe avec trois points derrière la Finlande, le Monténégro et la Bosnie.

  • Funky Citizens

    Funky Citizens

    Quelles sont leurs armes les plus redoutables ? Les initiatives ayant recours aux smart-technologies, lanalyse pertinente de données, la communication ainsi que léducation civique. Voilà comment se présentent certaines ONG roumaines, encourageant déjà depuis longtemps les citoyens désireux dun espace urbain plus cohérent à simpliquer davantage. Lobjectif étant que les habitants assument leur rôle de citoyens et mettent la main à la pâte afin daméliorer leur qualité de vie dans un espace commun.



    Elena Calistru, membre du Comité Economique et Social Européen (CESE), présidente et co-fondatrice de lorganisation, nous raconte comment lui est venue lidée de créer Funky Citizens :



    « En 2011, 2012 nous avons constaté quil manquait en Roumanie un mouvement ou une organisation permettant de rendre attractive la mobilisation citoyenne, surtout dans des activités plus complexes. Nous avons commencé par nous intéresser aux dépenses publiques, puis au budget national, que nous avons ensuite tenté de rendre compréhensibles pour les citoyens lambdas. Nous sommes partis du principe que tout le monde aimerait simpliquer davantage, mais que bien souvent les informations à notre disposition sont indigestes. Il est donc nécessaire dexpliquer certains fondamentaux : comment fonctionnent la législation et les institutions. Voilà comment est née Funky Citizens. »



    Nous avons demandé à Elena Calistru si elle avait facilement recruté des adeptes :


    « Evidemment, peu de personnes ont souhaité simpliquer au départ. Personne ne sattendait à voir se mobiliser des millions de citoyens prêts à passer au peigne fin les différents budgets communaux. Mais nous sommes intimement convaincus que notre implication, ainsi que les réactions observées depuis notre création jusquà aujourdhui, sont encourageantes. Je suis persuadée que les gens intéressés sont de plus en plus nombreux, aussi bien à léchelle locale que nationale. Le nombre de participants à nos activités, de donateurs, de lecteurs de nos analyses augmente constamment. »



    Comment peut-on simpliquer davantage ?


    « Souvent, la première étape consiste à sinformer. Je reconnais que cest un cliché, mais cest vrai. La connaissance, cest le pouvoir. Aujourdhui, laccès à linformation est très facile, tout est à portée de clic, et lon peut facilement savoir comment entrer en contact avec nos représentants parlementaires ou locaux. Mais le message que nous transmettons à nos citoyens est le suivant : sinformer est un sport qui se joue à plusieurs niveaux. Lidéal, cest den faire au moins 30 minutes tous les jours. Cela se traduit, pour notre activité, dans un premier temps par la vérification régulière des actions menées par la mairie, par le parlement, par le gouvernement, bref, se tenir informé. Et bien évidemment, aller voter. Ensuite, rappelons quil existe plusieurs façons de sy prendre, comme pour le sport. On peut faire un peu dexercice tous les jours, se déplacer à vélo etc. Pour nos citoyens, cela peut aussi consister à lancer une pétition lorsquun problème se présente ou encore à sadresser directement au parlement. Enfin, pour le 3e niveau, celui des professionnels du sport, il y a le marathon. Cela équivaut pour notre domaine à simpliquer dans une organisation, qui contesterait par exemple lutilisation du budget local. Cest un droit, en tant que citoyen. »



    Le nombre de participants au projet Funky Citizens varie, allant jusquà plusieurs milliers en période électorale, comme nous la expliqué notre interlocutrice. Elena Calistru nous raconte les initiatives les plus récentes :


    « Nous aurons deux défis à relever au cours des prochaines années. Le premier consiste à simpliquer encore davantage au niveau local. Nous avons déjà commencé lannée dernière, en allant au contact des communautés locales. Nous leur proposons des formations pour apprendre à élaborer un budget, pour simpliquer davantage en tant que citoyen, pour développer léducation civique, et nous travaillons main dans la main avec les journalistes partenaires. Le deuxième défi est lié à notre présence à Bruxelles, au sein du CESE et des autres comités et organisations. Funky Citizens œuvre depuis des années sur différents projets implantés en Europe centrale et de lEst. Je fais partie du Comité depuis lannée dernière, et je cherche à faire entendre la voix de plusieurs organisations roumaines dans les institutions européennes. »



    Lorsque lon évoque la question des fonds européens au niveau national ou local, et que lon analyse lefficacité des dépenses publiques en Roumanie, force est de constater que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Labsence de mécanisme permettant détablir les besoins en développement sur le long terme, les priorités de financements accordées pour des raisons politiques et non factuelles, le gaspillage de largent public, la fraude et la mauvaise gestion administrative sont autant de raisons expliquant ces piètres performances.


    (Trad. Charlotte Fromenteaud)


  • 27/02/2022 (mise à jour)

    27/02/2022 (mise à jour)

    Ukraine — L’Ukraine a confirmé, dimanche, qu’elle participerait à des négociations avec la Russie dans une région à sa frontière avec le Belarus, informent les agences internationales de presse, qui citent la Présidence de Kiev. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que les délégations russe et ukrainienne allaient se rencontrer sans aucune condition préalable. Selon le commandant en chef des Forces armées de lUkraine, Valery Zalujni, un missile de croisière a été tiré, dimanche, sur Kiev, à partir du territoire de la République du Belarus, et a été abattu par larmée ukrainienne. Entre temps, la Russie poursuit son assaut, au 4e jour de linvasion. Larmée ukrainienne affirme maintenir ses positions, même si elle reconnaît que la situation autour de Kiev empire. De lourds combats sont également livrés dans la ville de Kharkiv, dans le nord-est de lUkraine, la deuxième ville comme taille du pays voisin. Et aussi à Vassylkiv, ville à 40 km de Kiev. En réponse aux déclarations agressives de l’Occident, le président de la Russie, Vladimir Poutine, a ordonné de placer les forces de dissuasion de l’Armée russe (donc les forces nucléaires) en état d’alerte. La communauté internationale accroît le nombre de sanctions économiques contre la Russie ainsi que laide militaire accordée au gouvernement ukrainien, et de plus en plus de pays décident de fermer leur espace aérien aux aéronefs russes. LUE, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis ont émis un communiqué commun sengageant à exclure certaines banques russes du système de messagerie Swift. Notons que cest un système de transaction qui est à la base du système financier mondial, utilisé par 11 000 banques de 200 pays et territoires pour faire des transferts. Le président Zelensky a salué la formation dune « coalition » internationale de pays fournissant une aide à lUkraine dans son conflit avec la Russie. Il a demandé, en même temps, à la communauté internationale dannuler le droit de vote de la Russie au Conseil de sécurité de lONU, et a estimé que les actions de Moscou avaient « les caractéristiques dun génocide ».



    Roumanie-Ukraine – La Roumanie accordera à l’Ukraine une nouvelle aide de 3 millions d’euros consistant en carburants, vestes pare-balles, casques, munitions, équipements militaires, mais aussi des aliments, de l’eau et des médicaments. Le gouvernement a également annoncé sa disponibilité à faire soigner des blessés ukrainiens dans le réseau sanitaire roumain. Bucarest a pris des mesures complémentaires afin d’assurer la bonne gestion des flux de réfugiés ; ils se voient apporter le soutien nécessaire et fournir logement et assistance médicale. Des transports ont été mis à disposition par les autorités roumaines pour prendre en charge les réfugiés ayant franchi la frontière ukrainienne à pied. Par ailleurs, l’Exécutif roumain a décidé de mettre en place une plateforme, accessible depuis le site internet du gouvernement, pour toute personne ou organisation souhaitant apporter son soutien aux réfugiés ukrainiens. L’ONU estime que l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourrait engendrer l’une des plus importantes crises de réfugiés, avec plus de 5 millions de personnes qui abandonneraient leur domicile. D’autre part, plusieurs Etats européens ont annoncé l’envoi de militaires ou d’armements en Roumanie. L’Armée française a annoncé la mobilisation de 9 500 hommes, dont près de 500 seront déployés sur le territoire roumain. La Belgique a annoncé que 300 hommes seraient dépêchés en Roumanie afin de contribuer à l’effort de l’OTAN pour consolider le flanc est. L’Italie a elle aussi décidé d’envoyer plusieurs avions et des soldats en Roumanie.



    Covid — Le nombre de personnes atteintes de Covid-19 continue de baisser quotidiennement en Roumanie. Dimanche, un peu plus de 4 200 nouveaux cas ont été rapportés, et 59 décès. Environ 7 000 malades sont hospitalisés. Selon le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, la Roumanie envisage la possibilité de lever certaines restrictions lorsque le nombre des patients en réanimation baissera à 900. Le nombre de ceux qui choisissent de se faire vacciner décroît aussi ; ainsi, 3 100 personnes se sont fait inoculer la première dose en l’espace de 24 h. En Roumanie, le plus grand nombre de cas de personnes infectées au SARS-CoV-2 depuis le début de la pandémie — 40 018 — a été enregistré le 1er février.



    Code de la route — De nouvelles dispositions du Code de la route sont entrées en vigueur en Roumanie. Elles prévoient une augmentation du montant des amendes, un allongement de la durée de suspension du permis de conduire pour les chauffeurs agressifs et pour excès de vitesse ainsi qu’une aggravation des sanctions en cas de circulation à contre-sens. Ce nouveau Code de la route offre aussi la possibilité à la police de confisquer pendant 12 heures le permis de conduire des automobilistes escortés pour des analyses médicales, si le médecin estime que ces derniers pourraient être sous l’influence de drogues ou de l’alcool.



    Météo — L’Administration nationale de météorologie a placé huit départements du sud-est du pays en vigilance jaune au vent fort et aux tempêtes de neige, valable du lundi matin au mardi à midi. Selon les météorologues, pendant cette période, des précipitations seront présentes sur le sud-est du pays, notamment des chutes de neige. Le vent soufflera avec des vitesses de 55 à 65 km/h et le blizzard fera son apparition par endroits. Une couche de neige se déposera, plus consistante en Dobroudja. Sur la côte roumaine de la mer Noire, les précipitations seront mixtes, et les rafales de vent dépasseront les 70 km/h.

  • 24.02.2022

    24.02.2022


    Ukraine — Roumanie — A l’issue de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie convoqué ce jeudi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a condamné fermement l’agression de l’Ukraine par la Russie, une attaque injustifiée selon le leader de Bucarest. L’unique solution pour surmonter la crise actuelle est diplomatique, a estimé Klaus Iohannis, affirmant que la Roumanie ne serait pas impliquée dans le conflit militaire d’Ukraine. Les Roumains n’ont rien à craindre, a affirmé le président roumain, car le statut de membre de l’Otan nous assure « une ombrelle de sécurité extrêmement solide ». Antérieurement, le gouvernement et toute la classe politique de Roumanie avaient également fait part de leur indignation face au déclenchement de la guerre en Ukraine. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă a convoqué le groupe de travail gouvernemental chargé de la gestion de la situation générale dans le contexte de la situation générée par l’agression militaire russe. Le gouvernement a annoncé qu’il supervisait les entrées et sorties de gaz du pays par toutes les voies, afin de pouvoir prendre les mesures qui s’imposent, selon l’évolution de la situation. Les structures gouvernementales responsables sont prêtes à mettre en place les mesures nécessaires pour prendre en change les flux de réfugiés. Toujours à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a annoncé avoir sollicité la Mission roumaine auprès de l’Otan afin de demander l’activation de l’article 4 du Traité de Washington prévoyant un mécanisme de consultation entre les alliés dans le contexte du conflit russo-ukrainien. Détails après nos infos.



    Ukraine — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété jeudi la mobilisation générale des troupes ukrainiennes dans le contexte de la guerre déclenchée par la Russie contre son pays. Antérieurement, il avait décrété la loi martiale et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Russie. La police locale a annoncé que la Russie avait lancé plus de 200 attaques depuis le début de l’invasion, sur l’ensemble du territoire du pays. Les garde-frontières ukrainiens ont déclaré que les forces armées luttent contre les troupes russes à proximité de la ville de Sumi de l’est du pays. Le ministère ukrainien de la Défense, cité par Reuters, a précisé que les troupes russes ont pris des prisonniers pendant les combats. Le ministère russe de la Défense soutient que l’infrastructure militaire ukrainienne, les systèmes de défense antiaérienne et les aérodromes des forces armées ukrainiennes ont été mis hors service. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la Russie devait protéger les civils du Donbass, une région séparatiste russophile de l’est de l’Ukraine. Il a déploré encore une fois le fait que l’Occident ait refusé de répondre aux demandes en matière de sécurité formulées par la Russie, et de fournir des garanties de non-intégration de Kiev à l’Otan. De puissantes explosions ont été entendues jeudi à Kiev, Odessa (le plus grand port ukrainien à la mer Noire), Kharkiv (à la frontière russe), Marioupol et dans lest de lUkraine, notent les agences internationales de presse. L’Ukraine affirme avoir été attaquée simultanément depuis le Belarus, la Russie et la Crimée occupée. Dans une première réaction, le leader ukrainien Volodymyr Zelensky a décrété la loi martiale. Par la suite, dans une déclaration de presse, il a annoncé avoir rompu les relations diplomatiques avec Moscou. Il a ajouté que « l’ennemi avait subi de lourdes pertes » et a demandé aux citoyens russes de sortir dans les rues et de protester contre la guerre. Le monde occidental a condamné l’attaque de la Russie sur l’Ukraine. A Bruxelles, la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont affirmé que l’agression russe ne resterait pas sans réponse européenne. Le Parlement européen et les leaders des groupes parlementaires ont condamné fermement l’invasion russe en Ukraine, qu’ils qualifient d’« injustifiée et illégale ». L’OTAN a activé ses plans de défense afin de déployer des forces supplémentaires dans les Etats membres d’Europe de l’Est et elle aura vendredi un sommet par visioconférence, a annoncé le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Il a indiqué que plus d’une centaine d’avions de combat avaient été mis en alerte. « Il faut répondre avec une détermination encore plus grande et avec une unité encore plus forte. Nous n’avons pas de plans d’envoyer des troupes de l’Alliance en Ukraine. Tout ce que nous faisons maintenant a un caractère défensif », a ajouté Jens Stoltenberg.



    Covid – La 5e vague de la pandémie est sur une pente descendante en Roumanie. Le gouvernement prendra les mesures appropriées, déclarent les autorités de Bucarest. Jeudi, le pays a rapporté 10 749 nouveaux cas dinfection au SARS-CoV-2 en 24 h, soit moins que le jour précédent. Selon le Groupe de communication stratégique, 115 décès des suites de linfection au coronavirus sont également déplorés – 10 étant antérieurs à la période de référence. 1 002 personnes sont en soins intensifs, un chiffre en légère baisse.



    Energie – Agréé de principe par la coalition au pouvoir en Roumanie, le train de nouvelles mesures pour compenser laugmentation du prix de lénergie et du gaz se trouve ce jeudi sur la table du Comité interministériel, réunissant aussi bien les fournisseurs dénergie que les confédérations syndicales et patronales. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a précisé que les nouvelles mesures seraient mises en place à compter du 1er avril, au moment où le schéma daide actuel prendra fin. Il sagira concrètement dune série de mécanismes visant à protéger la population et léconomie à moyen et long terme. Lune des propositions des dirigeants politiques porte sur la majoration du plafond de la consommation mensuelle du nombre de kW/heure afin de geler à 5 % le bénéfice sur toute la chaîne de production énergétique.



    Justice — A Bucarest, la Commission juridique du Sénat a adopté à la majorité des voix, et avec des amendements, le projet de loi de dissolution de la Section chargée de l’investigation des infractions dans la justice. Initié par le Gouvernement, le document avait été voté à la fin de la semaine dernière par la Chambre des députés de Bucarest. Le projet prévoit que les dossiers de cette Section spéciale soient repris par les parquets ordinaires et que les affaires soient instruites par des procureurs désignés spécialement à cet effet. La suppression de cette Section spéciale est un des objectifs assumés par la Roumanie par le programme de gouvernance, et dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Le projet de loi arrivera le plus probablement lundi au Sénat, assemblée décisionnelle sur cette question.




  • La liberté de choisir les alliances

    La liberté de choisir les alliances

    Tout pays, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, a le droit fondamental de décider de sa voie et des alliances dont il souhaite faire partie. La déclaration appartient à l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, après la fin, vendredi soir, de la réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. Ils se sont réunis par visioconférence pour discuter des implications pour la sécurité européenne de la mobilisation « injustifiée et non provoquée » des forces russes aux frontières de l’Ukraine, pays aspirant à l’adhésion à part entière à l’OTAN.



    Les alliés ont lancé un nouvel appel à Moscou d’abandonner la rhétorique agressive à l’égard de ses voisins, de retirer ses forces militaires, de désamorcer la situation créée et de choisir la voie du dialogue et de la paix. « Nous soutenons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et nous sommes unis pour défendre et protéger tous les alliés. L’OTAN reste ouverte à un dialogue de fond dans le cadre du Conseil OTAN-Russie du 12 janvier. Ce sera l’occasion pour la Russie de prouver sa réelle volonté de dialogue, de diplomatie et de respect des engagements et des normes internationales. Nous ne ferons aucun compromis par rapport aux principes fondamentaux de sécurité, inscrits dans le Traité de Washington », a écrit Mircea Geoană sur Facebook.



    Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu a également participé à la réunion d’urgence de vendredi. Un contexte dans lequel il a réitéré ses préoccupations face au renforcement de la présence militaire russe dans le voisinage de l’Alliance ainsi que l’appel à la désescalade. Se référant à la situation sécuritaire complexe actuelle, le chef de la diplomatie roumaine a réitéré la position de Bucarest sur la nécessité de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN de manière cohérente et globale sur l’ensemble du Flanc est, y compris et en particulier à la mer Noire. Un communiqué de presse de la diplomatie roumaine indique également que Bogdan Aurescu s’est déclaré favorable à la double approche de l’OTAN vis-à-vis de la Russie, consistant à la fois en des mesures dissuasives fortes et crédibles et aussi en un dialogue, sans porter atteinte aux principes, aux valeurs et aux engagements qui constituent le fondement de l’Alliance. L’OTAN a, selon Bogdan Aurescu, une responsabilité particulière à préserver l’architecture de sécurité européenne et de l’ordre international fondé sur des règles. Il a également évoqué l’importance de poursuivre la coordination de l’Alliance avec l’Union européenne en tant que pilier clé de la communauté occidentale, aux côtés de l’OTAN, ainsi qu’avec ses partenaires voisins, notamment en soutenant leur résilience et leur politique des portes ouvertes. Le Conseil prévu OTAN-Russie du 12 janvier sera précédé, le 11 janvier, par la Commission OTAN-Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • La vaccination, une perspective de plus en plus proche

    La vaccination, une perspective de plus en plus proche

    Les
    décideurs de Bucarest ont achevé une stratégie nationale de
    vaccination contre le coronavirus qui sera débattue dans le cadre
    d’une réunion du Conseil suprême de défense, qui rassemble le
    président de la Roumanie, le premier ministre et les chefs des
    institutions en charge de la sécurité nationale. Le chef de l’État,
    Klaus Iohannis a précisé que les autorités roumaines avaient déjà
    mis au point tous les mécanismes d’approvisionnement et de stockage
    des vaccins ainsi qu’une estimation des ressources humaines
    nécessaires à cette action. La vaccination se fera par étapes,
    décidées en fonction de la certification, de la fabrication et de
    l’allocation à la Roumanie d’un ou de plusieurs vaccins, a ajouté
    le président. Ecoutons-le : « Conformément
    à la stratégie, les catégories prioritaires pour la vaccination
    contre le virus SARS-CoV-2 incluent tout le personnel du secteur de
    la santé, celui des centres résidentiels et médico-sociaux, la
    population à risque d’évolution sévère en cas d’infection et les
    travailleurs essentiels au bon fonctionnement de la société. La
    vaccination se réalisera sur le lieu de travail dans le cas des
    travailleurs de la Santé, ainsi que dans des centres de vaccination
    fixes et mobiles, par le biais d’équipes mobiles, par le réseau des
    médecins de famille et dans des centres de type drive-through pour
    les autres catégories de population. »


    Toutes
    les informations officielles seront communiquées sur un site
    spécialisé dédié à la campagne. Le Comité national de
    coordination a déjà consulté les organisations professionnelles et
    les associations de malades chroniques pour leur présenter les
    principales directions de la campagne d’immunisation. Une fois
    approuvés par les organismes internationaux spécialisés, les
    vaccins sont sûrs, efficaces et constituent l’unique solution viable
    pour mettre fin à la pandémie, a souligné le chef de l’Etat. Le
    ministère de la défense jouera un rôle très important, celui
    d’appuyer l’effort interinstitutionnel nécessaire à la campagne de
    vaccination contre la Covid 19. Il fournira aussi tous les moyens
    logistiques nécessaires à la mise en œuvre
    de la campagne. La stratégie de distribution prend en compte les
    conditions spécifiques de stockage et de transport de chaque type de
    vaccin.

    Le ministère de la défense affirme, dans un communiqué de
    presse, avoir déjà identifié des centres de stockage capables de
    maintenir une température de -80 degrés Celsius. Le centre
    principal est l’Institut national de recherche et de développement
    « Cantacuzino » de Bucarest. Six autres hôpitaux
    militaires, ceux de Timişoara (ouest), Craiova (Sud), Braşov
    (centre), Cluj (centre-ouest), Iaşi (est) et Constanţa (sud-est)
    font l’office
    de centres régionaux de stockage. Le ministère de la défense
    assurera le transport des doses de vaccin sur le territoire national
    avec des moyens terrestres et aériens et déploiera du personnel
    pour appuyer non seulement la distribution vers des centres de
    vaccination de Roumanie, mais aussi les équipes en charge de
    l’immunisation proprement-dite.

    « Le début de la pandémie a
    été dominé par l’incertitude et par l’inconnu, qui ont transformé
    la lutte contre le virus SARS-CoV-2 en une véritable course contre
    un adversaire redoutable. Mais à l’heure actuelle, lorsque les
    vaccins sont désormais une certitude, nous commençons à observer
    avec optimisme la sortie de cette crise médicale sévère. D’ici là,
    même s’il nous est difficile, il faut faire preuve de patience, il
    faut respecter avec beaucoup de responsabilité les mesures de
    prévention en vigueur, qui commencent à porter leurs fruits, parce
    que l’évolution de la pandémie en Roumanie demeure extrêmement
    inquiétante », a également ajouté le président Iohannis.


    (Corina
    Cristea)

  • Paul Jamet (France) – le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation des citoyens roumains

    Paul Jamet (France) – le rôle des réseaux sociaux dans la mobilisation des citoyens roumains

    De nos jours, il faut s’informer de toutes les sources disponibles – radio, télévision, internet, réseaux sociaux – mais aussi et surtout il faut savoir comprendre l’information, faire la différence entre les fausses et les vraies nouvelles, discerner entre les partis-pris et la réalité. Je constate qu’à l’heure actuelle les sources d’information se différencient selon les tranches d’âge. Les jeunes surfent sur Internet. Et quand je dis Internet, je pense surtout aux réseaux sociaux. C’est là qu’ils trouvent non seulement l’information transmise par la presse, mais aussi les commentaires des spécialistes, des blogueurs, des journalistes d’opinion et d’investigation. Les informations relayées par ce type de personnes ont joué un rôle essentiel au début des manifestations de Bucarest, parce que ce sont ces blogueurs et journalistes free-lance qui ont expliqué ce qui se passait. Puis, les réseaux sociaux ont fait leur travail de diffusion de l’information. Pour les personnes plus âgées, la génération de mes grands-parents par exemple, Internet n’est pas une source d’information. Ils sont habitués à la télé et ils s’y rapportent toujours. Et là il faut savoir faire la distinction entre les différentes chaînes … Il y a des gens qui ne regardent qu’une seule et même chaîne de télévision et qui ne reçoivent qu’une partie de l’information. Alors que de nos jours, en Roumanie du moins, il est essentiel de tout regarder, puis de lire les différentes opinions des spécialistes et puis d’en tirer ses propres conclusions.

    Certaines voix ont dit que les jeunes qui protestaient devant le gouvernement ne savaient pas pourquoi ils étaient là. Moi, j’ose les contredire. Les jeunes, et surtout la des trentenaires, sont descendus dans les rues en connaissance de cause. Cela témoigne du fait que les générations ont changé et qu’elles ont leur mot à dire. En fait, ils ne demandent qu’une seule chose, très simple : vivre dans un pays correct. C’est tout. Voilà pour ce début de février en Roumanie.

    Quant à votre question : « Comment s’informe-t-on aujourd’hui ? », cher Paul Jamet, en discutant à ce sujet, j’ai constaté une chose : on ne peut plus séparer les médias. La radio n’est plus que du son : la radio est sur Internet, elle est sur les réseaux sociaux, elle accompagne ses reportages d’images et de commentaires. La presse écrite ne se limite pas non plus à l’écriture : les journaux ont des bulletins d’informations et des interviews vidéo, même des débats vidéo en direct. Alors que les télévisions sont elles aussi présentes sur Internet et proposent bien plus de choses que les traditionnels journaux télévisés. On n’a même plus besoin d’une télé pour suivre une chaîne, il suffit d’avoir un smartphone. L’information est partout, elle nous est donnée en temps réel. Donc, il est déjà très difficile de séparer les médias, mais aussi la qualité de l’info. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Bonne ou mauvaise, c’est le temps qui le dira.

  • Le Petitjournal radio 05.04.2016

    Le Petitjournal radio 05.04.2016

    Bienvenue dans cette séquence dactualité proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Nous allons commenter les sujets à la Une, ces derniers jours, de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger. Benjamin Ribout, co-rédacteur en chef parle cette semaine de lagression xénophobe et religieuse subie par deux adolescentes syriennes, à Bucarest, de la mobilisation des Bucarestois pour faire barrage à des projets immobiliers mettant en cause monuments historiques et espaces verts ainsi que des concerts événement à prévoir cette année en Roumanie.





    http://www.lepetitjournal.com/bucarest

  • Les leçons d’une tragédie

    Les leçons d’une tragédie

    Le 30 octobre 2015 est une date dont la Roumanie se souviendra toujours. Une soirée de début de week-end qui s’annonçait agréable s’est transformée en un cauchemar pour les centaines de jeunes sortis assister à un concert de rock. Pour plusieurs dizaines d’entre eux, ce vendredi allait être le dernier jour de leur vie. D’autres dizaines allaient voir leur vie changer radicalement, marquée par des interventions médicales compliquées et imprédictibles et par la souffrance physique et psychique produite par les moments tragiques vécus dans la boîte de nuit bucarestoise « Colectiv », dont l’incendie a réduit en cendres le destin de centaines de personnes. Cette tragédie a mis au jour de nombreux manquements graves aux procédures administratives et aux dispositions des lois en vigueur. Elle a aussi déclenché de l’émotion, de la solidarité avec les victimes et de la révolte contre ceux qui en sont considéré comme responsables. Les autorités ont commencé à vérifier tous les lieux de convivialité de Roumanie, dont 10% à peine respectent la loi à la lettre – c’est ce qu’affirment les experts qui avertissent qu’un tremblement de terre, par exemple, ferait des milliers de victimes dans le Vieux Centre de Bucarest. L’Ordre des architectes de Roumanie tire la sonnette d’alarme – l’incendie du club « Colectiv » a mis en évidence des irrégularités et de graves erreurs d’autorisation et de vérification de la sécurité des constructions.

    Le président de l’Ordre, l’architecte Şerban Ţigănaş explique le fait qu’en matière d’urbanisme, la situation de la Roumanie est mauvaise pour plusieurs raisons : « Une de ces raisons découle de la législation qui régit le BTP. La Roumanie n’est pas encore sortie des carcans d’un système de réflexion qui met l’accent sur des éléments soft, doux pour ainsi dire, plus difficiles à peser et à mesurer, comme, par exemple, la qualité d’ensemble de l’architecture ; ce système considère que l’essentiel c’est de ne pas recevoir quelque chose sur la tête en cas de tremblement de terre, c’est de ne pas se faire tuer par l’architecture au moment de l’utilisation, c’est aussi d’envelopper les bâtiments d’une couche de polystyrène suffisamment épaisse pour bloquer les pertes d’énergie thermique, un point c’est tout. Notre système de lois régissant ce secteur d’activité est donc rudimentaire, déséquilibré. Le deuxième grand problème tient de l’application de ces lois, qui contiennent aussi de bonnes parties et une construction logique, mais qui sont difficiles à appliquer. La Roumanie se heurte bien souvent à des blocages dans l’activité de contrôle qui découle du non-respect de la loi. Tout le monde a appris que les écarts à la loi ou aux autorisations ne produisent pas de répercussions. Ce qui est un désastre. Le troisième problème est lié à l’éducation de nous autres de la profession, soumis à une pression de la dégradation ou bien à la perte d’efficacité et de cohérence ; et puis, il y a aussi l’éducation générale – autrement dit, dans tout pays, une bonne architecture a besoin de bons clients. Un bon client comprend dans une certaine mesure le besoin de qualité de l’espace, donc le besoin d’architecture, il n’a pas le comportement rencontré habituellement en Roumanie, où le désir premier de tout client est de faire baisser les coûts, en abandonnant le projet. »

    Et c’est justement pour des raisons d’argent que les patrons du club Colectiv ont opté pour un matériel bon marché et inadéquat pour l’isolation phonique de la discothèque : une sorte d’éponge qui a commencé à brûler lors d’un feu d’artifices. Le pilier avoisinant la scène a pris feu, suivi immédiatement par le plafond du club. La fumée épaisse et le mélange de gaz toxiques ont causé des brûlures des voies respiratoires extrêmement graves aux jeunes qui n’avaient pas réussi à sortir de la discothèque. Entre temps, la loi de l’autorisation des boîtes de nuit est déjà en train d’être modifiée : les amendes ont été considérablement augmentées, alors que les patrons qui ne respectent pas les normes en vigueur risquent d’être accusés d’infractions pénales et voir fermer leur club.

    Suite à cette tragédie, la société civile s’est mobilisée de manière exemplaire on pourrait dire. Devant la discothèque Colectiv, des dizaines de milliers de personnes ont allumé des bougies et déposé des fleurs à la mémoire des victimes. On a organisé des marches du silence en signe de solidarité avec les familles de victimes. Des milliers de gens ont senti le besoin de contribuer soit en achetant des médicaments, soit en donnant du sang ou de l’argent.

    Voici les propos de la directrice du Centre de transfusions de Bucarest, Doina Goşa: «La mobilisation est impressionnante. Moi, très honnêtement, je n’ai jamais vécu quelque chose de pareil. Tout le monde veut donner son sang, tout le monde veut aider d’une manière ou d’une autre. Les gens ont été extrêmement sensibles à cette tragédie… Surtout que les victimes étaient tellement jeunes pour la plupart et qu’elles ont perdu la vie ou ont eu des brûlures épouvantables… Nous savons tous, la pire des douleurs est celle causée par des brûlures. J’ai vu sur toute les chaînes de télévision que les médecins qui ont accordé les premiers soins, des médecins avec beaucoup d’expérience, des médecins habitués à s’occuper de patients grièvement blessés – ces médecins donc ont beaucoup souffert pour ces jeunes. »

    Suite à la tragédie du club Colectiv, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Bucarest et dans d’autres villes du pays et même de l’étranger, demandant la réforme de l’ensemble de la classe politique roumaine. Suite aux protestations, le premier ministre Victor Ponta et son gouvernement ont démissionné. (Trad. Ileana Taroi, Valentina Beleavski)

  • Les Roumains face à la guerre dans l’est de l’Ukraine

    Les Roumains face à la guerre dans l’est de l’Ukraine

    Cest sans équivoque que tous les acteurs politiques roumains avaient condamné au moment des faits lannexion par Moscou de la péninsule de Crimée, dans le sud de lUkraine, de même que le soutien financier, logistique, politique et militaire de la rébellion sécessionniste pro-russe dans lest du pays voisin de la Roumanie. Les commissions spécialisées du Parlement de Bucarest, les chefs dEtat successifs, Traian Basescu et Klaus Iohannis, le premier ministre Victor Ponta, les ministres des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, Teodor Meleşcanu et maintenant Bogdan Aurescu, ont qualifié à lunisson dagression les actions de la Fédération de Russie et ont plaidé en faveur du respect de la souveraineté et de lintégrité territoriale de lUkraine.



    En tant que membre de lUE et de lOTAN, en tant que partenaire stratégique des Etats-Unis, Bucarest a soutenu sans hésitations toutes les sanctions économiques et politiques instituées par Bruxelles et Washington contre Moscou, tout en soutenant le régime pro-occidental installé à Kiev. Les hôpitaux roumains ont également accueilli les Ukrainiens blessés lors de la répression sanglante des protestations de la place Maïdan, ordonnée par lex-président pro-russe Viktor Ianoukovitch. Pas en dernier lieu, au sein de lAlliance nord-atlantique, la Roumanie a assumé la coordination de la cyber-sécurité de lUkraine.



    Au-delà des valeurs et des principes assumés et promus par la Roumanie, tout ces éléments dappui ont aussi deux motivations bien concrètes. Dune part, lUkraine est le voisin le plus important dun point de vue territorial et démographique de la Roumanie, avec laquelle il partage plusieurs centaines de kilomètres de frontière commune. Dautre part, près dun demi-million de Roumains de souche vivent dans ce pays, notamment dans les régions frontalières, soit une des communautés ethniques les plus importantes dUkraine. Annexés par Staline, suite à un ultimatum de 1940, une partie des territoires roumains orientaux – le nord de la Bucovine, le nord et le sud de la Bessarabie, le pays de Herţa et lIle des Serpents – est passée, en 1991, sous administration ukrainienne, en tant quEtat successeur de lex-Union soviétique.



    Sans nul intérêt révisionniste, position quil ne cesse de réaffirmer, Bucarest se préoccupe uniquement du respect des droits de la communauté roumaine dUkraine. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a en ce sens communiqué à lambassadeur ukrainien à Bucarest, Théophile Bauer, le souhait de Bucarest que la mobilisation partielle, décrétée dans le contexte du conflit dans lest de lUkraine, ne soit pas sélective et évite les approches discriminatoires dun point de vue ethnique.



    Une position survenue sur la toile de fond dinformations selon lesquelles les membres de la communauté roumaine auraient été parmi les premiers à être recrutés ou encore qui font état de restrictions visant les voyages à létranger des hommes en âge dêtre mobilisés. La Roumanie, précise Bogdan Aurescu, suit attentivement le déroulement du processus de recrutement tout en étant en contact permanent avec les membres de la communauté roumaine ainsi quavec les représentants des autorités ukrainiennes, civiles et militaires, par lintermédiaire de ses agences consulaires de Tchernovtsy et Odessa ainsi que de son ambassade à Kiev. (trad.: Andrei Popov)

  • La semaine du 28 juillet au 02 août 2014

    La semaine du 28 juillet au 02 août 2014

    Les intempéries ont gravement touché le sud-ouest et le sud de la Roumanie




    Près d’une semaine durant, les départements du sud et du sud-ouest de la Roumanie ont été visés par des vigilances rouge, orange ou jaune aux inondations. Dans certaines régions, ces alertes ont été doublées par d’autres, aux pluies abondantes et aux orages. Les intempéries ont fait des victimes et d’importants dégâts matériels. Plus de deux milliers de maisons et de fermes paysannes d’environ 200 localités, des milliers d’hectares de terrains agricoles ont été inondés et plus d’un millier de personnes évacuées. Les crues ont également détruit plusieurs tronçons de routes nationales, départementales et communales ainsi que des ponts. Des dizaines de localités ont été privées d’électricité, à cause la chute de poteaux électriques, arrachés par des rafales de vent. De nombreuses équipes de secouristes, gendarmes et policiers sont intervenues pour secourir les personnes en danger et limiter les dégâts. Les autorités centrales et locales ont été en état d’alerte et se sont mobilisées pour venir en aide aux sinistrés. Des aliments, de l’eau et des couvertures ont été distribués dans les zones touchées par les inondations. Le gouvernement a également accordé des aides financières, pour combattre les effets des inondations.




    Le premier collectif budgétaire de 2014




    En Roumanie, le premier collectif budgétaire de lannée est positif. Ce sont la Santé, lEducation, la Défense, les Transports, lEmploi et lEconomie qui touchent le plus dargent, suite à cette redistribution. Même cas de figure pour le ministère de lEnvironnement qui doit se voir renflouer les caisses afin dentreprendre des travaux daménagement du territoire et de prévention des crues, après les intempéries de cet été. Des fonds supplémentaires sont attendus aussi à lAutorité électorale permanente, cette dernière devant organiser le scrutin présidentiel de novembre prochain.


    En procédant à ce collectif budgétaire, le gouvernement na fait que transférer le fardeau sur les budgets des années à venir, affirme, en réaction, le Conseil fiscal roumain, précisant que lexécutif bucarestois a surestimé les recettes à encaisser à la fin de lannée. Cette rectification ne prend pas en compte non plus limpact de la diminution de 5% des charges patronales à la sécurité sociale, mesure que le gouvernement entend mettre en œuvre à partir du premier octobre, explique encore le Conseil fiscal.




    Victor Ponta, chef du gouvernement de Bucarest et leader des sociaux-démocrates, a formellement annoncé sa candidature au scrutin présidentiel de novembre




    Victor Ponta, chef du gouvernement de Bucarest et leader des sociaux-démocrates roumains, a formellement annoncé sa candidature au scrutin présidentiel de novembre. Dans son discours électoral, il a souhaité apporter un changement, après la situation conflictuelle qui a marqué la scène politique roumaine ces dix dernières années et proposer un nouveau modèle de président, qui soit utile à la société. Victor Ponta a également tenu à transmettre un message de politique étrangère. Ainsi a-t-il parlé de la Roumanie en tant qu’allié de confiance des Etats-Unis et de l’Allemagne, et de l’Etat roumain comme modèle à suivre par ses voisins, à savoir la République de Moldova, la Serbie et l’Ukraine. Les autres candidats à la présidentielle sont Klaus Iohannis, chef du PNL ( en opposition, de centre-droit) et principal rival de Ponta, Kelemen Hunor, leader de l’UDMR (membre de la coalition au pouvoir) et Cristian Diaconescu, ancien ministre des affaires étrangères et de la justice, candidat du PMP (opposition pro-présidentielle).




    Réaction des autorités de Bucarest aux protestations des ethniques roumains de Cernauti contre la mobilisation concernant le front à l’est de l’Ukraine




    Le ministère roumain des Affaires étrangères sest déclaré inquiet de la situation ayant engendré les protestations des ethniques roumains de la région de Cernauti, en Ukraine, dans le contexte de la mobilisation militaire des jeunes ukrainiens décrétée par les autorités de Kiev. En même temps, le ministère de Bucarest suit de près la manière dont se déroule ce processus ayant suscité de l’inquiétude aussi bien au sein des familles des ethniques roumains que de l’opinion publique de Roumanie. Le vice — président de la Commission pour les communautés des Roumains de l’étranger, Bogdan Diaconu a déploré, à la Chambre des Députés de Bucarest, le recrutement des ethniques roumains par les autorités de Kiev en vue de leur déploiement sur la première ligne du front, à la place des Ukrainiens. Les réactions interviennent après la série de protestations des membres de la minorité roumaine de l’ouest ukrainien, après la distribution des ordres de mobilisation à des centaines de jeunes de la région. Les manifestants ont menacé de bloquer à nouveau les routes autour de la ville de Cernauti s’ils ne recevaient pas de garanties écrites. Celles-ci devraient attester qu’ils ne seraient pas déployés dans la zone de combat contre les séparatistes pro-russes.




    La Roumanie propose Dacian Cioloş pour un nouveau mandat de commissaire européen à l’agriculture




    Le gouvernement de Bucarest propose la reconduction du Roumain Dacian Cioloş au poste de commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, dont il est le titulaire depuis février 2010. Cette proposition de l’Exécutif est soutenue aussi par le président Traian Băsescu. Ancien ministre roumain de l’agriculture entre 2007 — 2008, Dacian Cioloş, est l’initiateur de la réforme de la Politique Agricole. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • Le conflit en Ukraine et la minorité roumaine de ce pays

    Le conflit en Ukraine et la minorité roumaine de ce pays

    Le ministère roumain des Affaires étrangères rendait public vendredi un nouveau communiqué dans le contexte du conflit armé sanglant de l’est de l’Ukraine faisant état d’un avertissement concernant le blocage des artères routières à l’entrée de Tchernovtsy, à la frontière avec la Roumanie, à la suite des manifestations de protestation.



    Ultérieurement, les informations venues de la zone en question précisaient que les habitants de cette région de l’ouest de l’Ukraine, pour la plupart des ethniques roumains, avaient choisi une telle forme de protester pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la décision des autorités de Kiev de déclencher une nouvelle mobilisation militaire partielle. Des centaines de jeunes roumains ont été appelés aux armes et leurs parents craignent qu’ils seraient envoyés au combat dans l’est contre les séparatistes pro-russes. Déjà, des hommes de Cernauti avaient perdu leurs vies dans ces confrontations. Par conséquent, indignés, les gens ont mis le feux aux ordres de mobilisation après l’aval, la semaine dernière, par le Parlement de Kiev de la mobilisation partielle.



    Le président de la Société pour la Culture Roumaine “Mihai Eminescu” de la région de Cernauti, Vasile Bâcu, précise pour Radio Roumanie : “Beaucoup d’hommes ont été appelés au Commissariat Militaire pour former, dans chaque rayon administratif, un détachement de réservistes qui soient instruits du point de vue militaire. Ce sont surtout les parents et les membres des familles de ceux qui sont déjà encadrés dans le combat dans l’est qui protestent, car les nouvelles qui en viennent sont désagréables. A Tchernovtsy , aussi, il y a eu des personnes tombées au combat. Donc, tous craignent que les hommes vont être envoyés sur le front”.



    “Il faut que nous ayons la paix en Ukraine. Nous ne voulons pas que nos enfants meurent en guerre” – disait une des personnes qui bloquaient la route, cités par les médias roumaines. Une autre se demandait pourquoi les jeunes roumains doivent mourir à Donbass ou Donetsk tandis que les jeunes hommes de l’est se reposent dans leur contrée comme réfugiés.



    Totalisant à peu près un demi million de personnes, la communauté roumaine de l’Etat voisin est concentrée dans la partie ouest du pays, sur les territoires roumains que l’ex-Union Soviétique avait annexés en 1940 et qui sont revenus en 1991 à l’Ukraine en tant qu’Etat successeur. Pour cette communauté, la troisième comme nombre après celles des ukrainiens et des russes, le conflit russo-ukrainien n’est pas le sien.



    A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a recommandé une fois de plus la prudence à l’égard des déplacements en Ukraine. Pour des informations actualisées visant la situation de la sécurité dans cette zone, les personnes intéressées sont invitées à consulter le site www.mae.ro . (trad.: Costin Grigore)