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  • Ioana Corduneanu

    Ioana Corduneanu

    Inspirée par un mouvement de l’entre-deux-guerres, lorsque les élites du pays avaient recommencé à porter des blouses traditionnelles pour encourager la sauvegarde de ce patrimoine, Ioana Corduneanu a décidé de perpétuer cet esprit. C’est pourquoi elle a fondé l’Association «Semne cusute » (Signes cousus). Mission : protéger et promouvoir la blouse roumaine traditionnelle, appelée « ia » en roumain, et la broderie traditionnelle dont les motifs créent tout un univers rempli de symboles qui parlent de place de la femme dans le monde. Ioana Corduneanu explique :



    « C’est une source de sagesse dont nous avons hérité de génération en génération et il est important de la transmettre aux générations futures, mais aussi de l’expliquer aux étrangers. Parce que c’est notre contribution à la beauté et à la richesse du monde et c’est une contribution très importante. Concrètement, nous admirons et étudions les blouses anciennes, afin de les comprendre et de les reproduire par la suite, en expliquant aux femmes les techniques de leur fabrication. Nous les invitons aussi à réfléchir aux symboles cousus sur ces blouses. »



    Faire des blouses traditionnelles, est-ce toujours à la mode ? Ioana Corduneanu répond :



    « Oui, tout à fait. A condition de savoir les promouvoir, coudre des blouses traditionnelles peut devenir un des hobbies les plus intéressants pour une Roumaine. Notre groupe compte près de 30.000 femmes et leur nombre ne cesse de croître. Elles vivent partout en Roumanie et à l’étranger aussi. Je suis persuadée qu’il existe toujours de nombreuses Roumaines qui savent coudre et broder, qui ne font pas encore partie de notre groupe, mais qui consultent souvent notre blog « Signes cousus » pour trouver toute l’information dont elles ont besoin.»



    Selon la dextérité de la personne et la complexité du modèle, fabriquer manuellement une blouse traditionnelle peut durer entre un mois et une année. Comment cela se passe-t-il ? Ioana Corduneanu raconte :



    « Premièrement, on tombe amoureux d’un modèle. Puis, on tente de comprendre ce qu’il représente, s’il est compatible avec ce que chacun souhaite exprimer. Ensuite, on étudie les caractéristiques de la région d’où il provient et son ancienneté, avant de chercher le matériel adéquat. On fait des essais, on commence à travailler le tissu à l’ancienne et à broder les décorations. A la fin de ce processus, la blouse est assemblée, on fait les plis du col et on commence à porter la blouse. Bref, on est heureux !».



    Avant de terminer, sachez aussi que l’association Signes cousus est désormais présente sur Google Arts and Culture avec l’exposition «Imbracate in povesti » (Vêtues de contes de fées) qui explore l’art de la fabrication manuelle des blouses traditionnelles roumaines et raconte les histoires brodées sur les tissus, en expliquant chaque couleur et chaque symbole. Un voyage virtuel où art et tradition se marient harmonieusement, une exposition que nous vous invitons à découvrir.


    (Trad. Valentina Beleavski)



  • Le marché auto roumain

    Le marché auto roumain

    Au bout de sept années de baisse ininterrompue, le marché auto de Roumanie a enregistré une hausse cette année. Selon l’Association des Producteurs et Importateurs d’Automobiles de Roumanie (APIA), pendant les neuf premiers mois de l’année, les ventes d’auto véhicules ont augmenté de 26,8% vis-à-vis de la même période de 2014 jusqu’au niveau de 72 600 unités, croissance due surtout aux ventes de voitures qui ont progressé de 27% jusqu’à 61 300 unités. Mais, selon le Ministère Roumain des Affaires Intérieures, le nombre de voitures nouvelles immatriculées pendant les premiers neuf mois de l’année a été de 51 500 d’unités.



    Ces évolutions sont commentées pour Radio Roumanie par le journaliste Adrian Mitrea : “Le marché auto roumain était parvenue à un niveau si bas qu’il ne pouvait plus encore descendre. C’était des ventes en quelque sorte programmées, des ventes de flottes de voitures qui achevaient un cycle d’exploitation et, en fin de « carrière », devaient être remplacées par d’autres et ainsi de suite. D’où la principale croissance. Le segment des personnes physiques continue d’être stagnant. Il est vrai, cette année le programme « Vieille guimbarde » a fonctionné un peu mieux que l’année dernière par l’allocation électronique des tickets directement chez le vendeur ce qui a été une petite impulsion. Donc, on parle pratiquement d’une croissance justifiée par le point de départ très bas, ce qui est tout à fait normal. Deuxièmement, il faut distinguer entre les rapports de APIA en matière de ventes et ceux de la Police qui concerne les immatriculations. Il y a, malheureusement, un phénomène qui continue, celui des voitures déclarées comme vendues par APIA, ce qui ne correspond pas aux statistiques de la Police Routière qui rapporte quelques milliers d’unités en moins. C’est la raison pour laquelle on montre des hausses spectaculaires de APIA et seulement des hausses modérées vers réduites rapportées par la Police”.



    En matière d’immatriculation d’automobiles d’occasion, on a enregistré une baisse de 4% pendant les neuf premiers mois vis-à-vis de la même période de l’année précédente jusqu’à un niveau de 160 000 unités. Adrian Mitrea détaille : “Pratiquement, le marché auto d’occasion s’est stabilisé depuis plusieurs mois, en fait depuis deux ans, un marché stable d’un très grand volume. Les importations de voitures d’occasion sont très importantes en dépit du fait que tout un chacun voudrait acheter ou vendre une voiture neuve. Avant d’y arriver, la réalité économique de la Roumanie nous montre que ce que les gens ne peuvent se permettre qu’une voiture d’occasion. Ceci nous montre encore une réalité : le grand volume de voitures d’occasion de l’extérieur démontre que les vendeurs ne savent pas encore le secret de vendre des voitures roulées. Ce n’est que récemment, depuis une année , presque, il y a eu un intérêt sensible pour cette catégorie ignorée par le marché, par les grossistes du neuf , à leur détriment. Il y a eu l’apparition des grossistes qui se sont exclusivement spécialisés dans les voitures d’occasion et qui font preuve d’un excellent niveau de compétence, ce que, normalement, devrait être fait par des grossistes du neuf. Les conséquences d’une telle ignorance sont visibles à l‘heure actuelle”.



    En matière de voitures neuves, le top selon les marques a DACIA en tête avec 20200 unités vendues, suivie par VOLKSWAGEN avec presque 6400 unités et SKODA, FORD, RENAULT et OPEL. En matière de voitures d’occasion la Roumains préfèrent VOLKSWAGEN, OPEL et FORD. Pendant les neuf premiers mois la production nationale a totalisé 287000 de véhicules, 6,7% de moins qu’en 2013 dont 244 000 unités ont été produites par DACIA et 43000 par FORD. Les exportations ont totalisé 266 000 unités, une baisse de 2% vis-à-vis des 9 premiers mois de 2013. Le modèle le plus exporté a été DACIA DUSTER avec 114000 unités suivi par DACIA LOGAN et FORD B-MAX. Remarquons que le chiffre d’affaires du secteur auto roumain est parvenu à 16,88 milliards d’euros, 26% davantage par rapport à l’année précédente. DACIA a exporté 93% de sa production et FORD a exporté toute sa production de Craiova. (trad.: Costin Grigore)