Tag: modernisation

  • European funding for green transition

    European funding for green transition

    The European Commission has announced
    that in its second year of operation the Modernisation Fund disbursed a
    total EUR 4.11 bln in support of 61 projects in 8 beneficiary countries.


    Romania received the largest amount, nearly one-third
    of the total-EUR 1.39 bln. The project financed in Romania is aimed at building
    8 photovoltaic parks and 2 power plants, as well as at upgrading the country’s
    energy networks.


    Payments have also been made to Croatia, Czechia,
    Estonia, Hungary, Lithuania, Poland and Slovakia. According to the EC, the
    Modernisation Fund is designed to support EU member states with
    lower revenues in their clean energy transition. The projects will contribute
    to the modernisation of energy networks, to reducing greenhouse emissions in
    the energy sector, industry, transport and agriculture, and to improving energy
    efficiency.


    The support provided to these investments, the
    Commission says, will help the beneficiary member states to reach their
    environment and climate targets for 2030 and to step up the EU’s green
    transition.


    Last year, the Fund disbursed nearly EUR 900 mln to 8
    beneficiary countries, and complemented other EU financing instruments like
    the Cohesion Policy and the Just Transition Fund. The Modernisation
    Fund operates under the responsibility of its beneficiary countries, in
    close cooperation with the European Commission and the European Investment Bank.


    For the next investment cycle, countries may submit
    investment proposals in order to obtain assistance from the Modernisation Fund
    by 19th January 2023 for non-priority proposals and by 16th
    February 2023 for priority proposals.


    For Romania, next year’s main challenge will be
    related to the spending of EU funds, including those under the National
    Recovery and Resilience Plan ,where 41% of the EUR 29 bln earmarked to
    the country will be channelled into the green energy transition.


    The head of the Romanian Investors Association
    Cristian Pârvan says the top concern for the business community and
    policy-makers should be the accessing of EU funding, by reaching the benchmarks
    and targets undertaken under the Recovery and Resilience Plan and by
    submitting, selecting and funding viable projects:


    Cristian Pârvan: The business community is trying to
    make progress in its mission and obviously to make profits. But it is facing
    lots of challenges, from those in the energy sector to those related to
    workforce, and to the fact that for the time being the European economic
    solidarity is just an aspiration, rather than translating in pan-European
    projects.


    Cristian Pârvan also says that a firm, coherent and
    targeted policy may take Romania to a higher development level. (AMP)

  • Le commerce de détail en Roumanie

    Le commerce de détail en Roumanie

    Il est avéré que cest le commerce qui est, pour ainsi dire, « lindustrie » la plus forte de la Roumanie, celle qui dégage le plus grand chiffre daffaires. Comment se porte le commerce de détail dans ce pays en une année où linflation est galopante, et où les prix du gaz, de lélectricité et des carburants flambent, entraînant des hausses dans tous les secteurs dactivité ? Ziarul financiar (le Journal financier) a consacré une récente conférence au commerce de détail en Roumanie. Ligia y a assisté.

  • 30/12/2021 (mise à jour)

    30/12/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — La Roumanie pourrait se confronter en janvier à la 5e vague de la pandémie de coronavirus, avec Omicron pour variant dominant. Vu que celui-ci est beaucoup plus contagieux que le variant antérieur, Delta, la Roumanie doit accroître sa capacité de tester la population, y compris dans les cabinets des médecins traitants, et il faut aussi améliorer la capacité de réponse des hôpitaux. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila. Bientôt arriveront en Roumanie les médicaments récemment créés pour le traitement de la Covid, a-t-il encore précisé. Le ministre a aussi plaidé pour la revitalisation de la campagne de vaccination qui stagne en ce moment. A son tour, la cheffe du Centre national pour la surveillance et le contrôle de maladies transmissibles, Adriana Pistol, a déclaré que le pire scénario fait état de 25 000 nouveaux cas quotidiens pour la 5e vague, et de 1 500 personnes en soins intensifs. Entre temps, jeudi, la Roumanie a rapporté 1 497 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24 h et 37 décès, dont un antérieur à la période de référence. Depuis le début de la pandémie, plus de 1,8 millions de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Roumanie, et près de 60 000 personnes atteintes de la maladie sont décédées. Côté immunisation, la Roumanie est avant-dernière en Europe, suivie par la Bulgarie. Moins de 7,9 millions de Roumains sont complètement vaccinés, soit un peu plus de 40 % de la population éligible. Environ 2 millions d’entre eux ont également reçu le booster.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a finalisé les cibles qu’il avait encore à atteindre en décembre 2021 dans la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience, a annoncé le ministre des Investissements et des Projets européens, Dan Vîlceanu. Il a mentionné que l’exécutif avait adopté, à cet effet, dans sa réunion de jeudi, entre autres, l’Ordonnance d’urgence portant loi du service d’alimentation en eau et d’assainissement et la Stratégie de développement de l’infrastructure ferroviaire 2021-2025. Il a indiqué que les discussions relatives à des renégociations du Plan avaient été dépassées et qu’il restait encore trois cibles à atteindre, qui ne relèvent pas du gouvernement, mais de l’accord entre la BERD et le Fonds européen d’investissements. Ce jeudi, le gouvernement a également adopté le programme national de réduction de l’abandon scolaire, qui se verra allouer une enveloppe de 543 millions d’euros. Rappelons que par le Plan national de relance et de résilience, approuvé l’automne dernier par Bruxelles, la Roumanie pourrait accéder à 29 milliards d’euros de subventions et de prêts de l’UE jusqu’en 2026 afin de faire des réformes et des investissements. La Commission européenne a déjà effectué un premier transfert à la Roumanie, un préfinancement de 1,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de 13 % du total des subventions allouées.



    Propriétaires — En 2020, plus de 96 % de la population de la Roumanie habitait dans un logement propriété personnelle, soit le taux le plus élevé en UE, constate un récent sondage d’Eurostat, l’office statistique de l’UE. Alors qu’au niveau de l’espace communautaire, le taux des personnes qui détiennent un logement a légèrement baissé par rapport à l’année 2019, en Roumanie, ce taux a augmenté de 95,8 % à 96,1 %. Parmi les autres Etats membres avec un grand nombre de propriétaires de logements figurent la Slovaquie (92 %), la Hongrie et la Croatie (les deux avec 91 %). Au pôle opposé, parmi les pays ayant le moins de propriétaires, l’on retrouve le Danemark (59 %), l’Autriche (55 %) et l’Allemagne (50 %). Selon la même enquête, 53 % de la population de l’UE habite dans une maison, 46 % – dans un appartement et 1 % – dans des maisons flottantes ou des caravanes. En Roumanie, environ 66 % de la population habite une maison et 34 % un appartement. A noter aussi que la Roumanie se retrouve en queue de peloton pour ce qui est de la dimension des logements, mesurée selon le nombre moyen de chambres par personne. Si dans l’UE le taux moyen est de 1,6 chambres par personne, en Roumanie il est de 1,1.



    Numérisation — L’Autorité pour la numérisation de la Roumanie annonce que la plateforme en ligne Ghiseul.ro a collecté plus d’un milliard de lei (environ 200 millions d’euros) cette année. Les paiements réalisés par les utilisateurs en l’espace de 12 mois dépassent, tant du point de vue du nombre des transactions que des montants collectés les chiffres totaux enregistrés en ses 9 années antérieures de fonctionnement. « Il est évident que les Roumains ont changé de comportement dans leurs relations avec l’Etat. Nous travaillons déjà sur l’application mobile Ghiseul.ro et sur la version 2.0 de la plateforme Internet www.ghiseul.ro », a dit le président de l’Autorité pour la numérisation, Octavian Oprea. Lancée en 2011, Ghiseul.ro est la plateforme officielle de paiements en ligne de l’Etat roumain. Elle est utilisée par les citoyens et les compagnies pour payer plus de 350 services publics fournis par un millier d’institutions et autorités, et aussi les amendes.



    Services consulaires — Le ministère roumain des Affaires étrangères a conclu le processus de modernisation et d’amélioration du centre d’appels au sein du Centre de contact et de support pour les ressortissants roumains de l’étranger. On y a ajouté des lignes téléphoniques, si bien que le robot téléphonique peut désormais répondre simultanément à 256 appels, au lieu de 96 auparavant. Toutes les informations consulaires disponibles ont été mises à jour et réorganisées. De même, la ligne des urgences est devenue prioritaire, alors que le site econsulat.ro a été simplifié et optimisé pour être accessible aussi via les tablettes et les portables. A noter que cette année, avant le 27 décembre, le Centre d’appels du ministère roumain des AE avait reçu plus de 1,2 millions d’appels téléphoniques et a répondu à environ 240 000 demandes envoyées par courriel par les Roumains de l’étranger.



    Corruption — Le ministère roumain de la Justice demande de nouveau l’extradition de l’ancien député du PSD, Cristian Rizea, en cavale à Chişinău, après avoir été condamné en Roumanie à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment et influence dans les déclarations. Rizea est également accusé d’avoir obtenu illégalement, en 2017, la nationalité de la République de Moldova. Trois années plus tard, l’ancien président Igor Dodon la lui a retirée. Il a perdu le litige devant la Cour d’appel de Chişinău et, selon les juristes, il peut désormais être extradé plus facilement. Rizea a été accusé d’avoir prétendu directement d’un homme d’affaires 300 000 euros, dissimulés sous la forme de deux contrats de prêt fictifs. En échange, il a promis d’intervenir afin de résoudre les problèmes de cette personne auprès de la Régie autonome Administration du patrimoine du protocole d’Etat et à la mairie de la commune de Chiajna du département d’Ilfov (sud) — et a tenu parole. La partie roumaine a transmis au ministère de la Justice de la République de Moldova la demande d’extradition le 5 novembre 2020. La prochaine date-butoir fixée par les autorités moldaves dans le dossier d’extradition de Rizea est le 28 janvier 2022.

  • Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Chez les Roumains, le concept de modernisation fait progressivement son apparition dès 1770, et lon peut le percevoir dans les mémoires que les boyards roumains adressaient aux empires dAutriche et de Russie. En 1821, à la suite de la révolution dirigée par Tudor Vladimirescu, lEmpire ottoman sétait vu contraint dabandonner sa pratique de racoler les futurs dirigeants des Principautés roumaines parmi les aristocrates grecs du quartier de Fanar de Constantinople, à la faveur de grandes familles autochtones. Ce fut là la première victoire de lidée nationale. Dautres, plus éclatantes encore, ne tarderont pas à suivre sous peu.



    Dans la première moitié du 19e siècle, avant lunion de la Moldavie et de la Valachie dans un même Etat – la Roumanie -, lon voit lidée nationale percer, petit à petit, pour gagner les consciences de deux générations successives de lélite roumaine de la première moitié du 19e siècle. La génération des boyards des années 1820 dabord, celle qui ouvre la porte des réformes nationales, et ensuite la génération de la révolution de 1848. Formée dans le respect de la culture orientale, inspirée par le mode de fonctionnement ottoman, la génération de 1820 prenait contact, la première, avec les réformes mises en place par lOccident de lépoque, grâce aux voyageurs et aux informations qui commençaient à pénétrer dans les pays roumains. La génération suivante, celle des années 1840, formée pour la plupart des fils de grandes familles de boyards, envoyés suivre leurs études surtout en France, en Allemagne et en Italie, était, elle, en contact direct avec les réalités et la modernité occidentales. Une fois rentrés, les jeunes « bonjouristes », comme ils se faisaient ironiser par les anciens, étaient décidés à transformer les Principautés roumaines de fond en comble.



    Les historiens qui se sont penchés sur le 19e siècle roumain croient voir les racines des transformations profondes subies par la société roumaine de lépoque dans la rupture consommée entre les générations délites roumaines des années 20 et 40 du 19e siècle. Lhistorien Alin Ciupală, de lUniversité de Bucarest, pense que la révolution de 1821, menée par Tudor Vladimirescu, et le changement du système daccession au trône des pays roumains qui sensuit marquent lavènement de la nouvelle Roumanie. Alin Ciupală :



    « En 1822, lorsque les trônes de Moldavie et de Valachie reviennent dans le giron de grandes familles locales, laristocratie roumaine est loin dêtre unie, tiraillée quelle était entre plusieurs factions. Lon voit, dune part, les grands boyards demeurés fidèles à la Russie et à sa politique dans les Balkans. Une autre faction de la grande aristocratie demeure fidèle à la Sublime Porte et à ses intérêts dans la région. Ensuite, surtout après 1840, lon constate lapparition dune nouvelle génération de boyards, très souvent jeunes, éduqués en Occident, et attachés à développer un nouveau projet politique, qui sera mis en œuvre lors de la révolution de 1848 dabord, puis lors de lUnion des Principautés roumaines et de la modernisation du nouvel Etat roumain, et de la société roumaine dans son ensemble ».



    La liberté dexpression et la suppression de la censure a été le combat commun de ces deux générations de lélite roumaine qui se sont succédées dans la première moitié du 19e siècle. Cela na cependant pas eu le don deffacer leurs différences. Des différences encore plus marquées quant à la position des femmes et des hommes face à la modernité. En effet, les premières savéreront encore plus emballées par le changement de cap vers lOuest que leurs collègues de génération masculins. Alin Ciupală :



    « Dans cette époque de 1848, lon remarque deux types de césures. Regardez les familles, pour constater combien lépoux demeure en général attaché au modèle culturel oriental, alors que la femme embrasse plus volontiers les mœurs, la mode et le mode de vie occidental. Une deuxième rupture, cest celle qui se fait jour entre les générations, et qui devient apparente en 1848, entre la génération des enfants et celle de leurs parents. En effet, les jeunes aristocrates des années 1840, éduqués dans les universités françaises et allemandes, rentrent au pays bien décidés de changer lordre établi. »



    Un domaine que daucuns hésitent à prendre au sérieux, le domaine du frivole par excellence – celui de la mode – rend compte au mieux de lamplitude de ces deux types de ruptures. Aux habits, chaussures et bijoux sajoutent les goûts en matières littéraire et musicale, les jeux à la mode. Tout cela contribue de manière essentielle au changement des mentalités des Roumains. Les sources iconographiques rendent compte le mieux de lévolution des mentalités. Dans les tableaux de lépoque, qui représentent certains boyards avec leurs épouses, lon voit deux mondes qui sopposent. Les hommes sont parés à la mode orientale, alors que leurs femmes brillent de mille feux, habillées suivant la dernière mode parisienne. Alin Ciupală prend pour exemple un monument public, le groupe statuaire de la famille de boyards Golescu, situé à Bucarest, près de la Gare du Nord :



    « Ce groupe statuaire de la famille Golescu reflète à merveille lévolution des mœurs. Lon voit le père, Dinicu Golescu, debout, au milieu, habillé à la mode orientale, mode qui a été introduite dans les Principautés roumaines par les premiers princes fanariotes, au début du 18e siècle. La statue du père est entourée par les bustes de ses fils, qui sont des membres marquants de la révolution de 1848. Et tous les quatre sont habillés à loccidentale, à l« allemande » pour reprendre lappellation utilisée à lépoque. Et ce monument offre à merveille limage de la rupture consommée entre ces deux générations de lélite roumaine, mais également de la transformation de mœurs que connaît la société roumaine de la première moitié du 19e siècle. »



    La Roumanie moderne voyait le jour voici 160 ans. Elle était en bonne partie le résultat de lévolution, en termes de mœurs et de valeurs, quavait opéré lélite roumaine, en lespace de deux générations. Pourtant, les deux générations de boyards furent gagnées dans la même mesure par le sentiment patriotique et le désir de bâtir une Roumanie moderne, forte et unifiée.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Generational differences and modernisation in the 19th Century

    Generational differences and modernisation in the 19th Century

    The concept of modernisation emerged in a rather vague form in the Romanian society after the 1770s, in requests addressed by the local nobility to Russia and Austria, followed by a first implementation in 1822. That year, in the wake of the revolution led by Tudor Vladimirescu, the Ottoman Empire replaced the Greek rulers of the Romanian provinces with leaders from among the locals. It was a first victory, and others were soon to follow.



    In the first half of the 19th Century, up until 1859 when Moldavia and Wallachia united to form Romania, two generations of Romanians strived to modernise the country. It was the 1820s generation, which opened the door to reforms, and the 1840 generation, which initiated the 1848 Revolution.



    The 1820 generation was one formed in the spirit of Oriental culture, with Ottoman culture as the prevailing model. They learned of the reforming ideas circulating in the West via various travellers. The 1840s generation was made up of the children of local nobility, who studied in France, Germany and Italy and had direct, unmediated contact with Western modernity. Once back home, these young men designed a radical transformation programme for the Romanian Principalities.



    Experts in the Romanian 19th Century have read the profound changes occurring in that period as a reflection of the differences between the two generations. They went even further to notice rifts between the young and the elderly. Historian Alin Ciupală with the Bucharest University is one of the experts who embrace this viewpoint. Ciupală believes that after Tudor Vladimirescus 1821 riots and the removal of the Greek rulers of the Romanian Principalities, we can speak about the dawn of a political class in the Romanian territories.



    Alin Ciupală: “After reverting to local rulers in 1822, the greater Romanian nobility is actually divided into several factions. We have a group of boyars loyal to Russia and its policy in the Romanian principalities and the Balkan region. Then we have a group loyal to the Ottoman Empire and its interests in the same region. And, particularly after 1840, a new generation emerged, made up of higher or lower-rank noblemen, generally young people having studied in the West, who came up with a new idea, a new political project tied to the 1848 Revolution, to the union of the principalities, to the modernisation of the Romanian society.



    The emergence of the Romanian political class was the outcome of the fight of both generations for freedom of expression and the abolition of censorship. But it also came with a separation among those who were engaged in politics, and more often than not this differentiation was operated along the lines of membership to a particular generation. Equally important, there was a delineation by sex, with women being a lot more open to change than men.



    Alin Ciupală: “During this mid-19th Century period we can basically talk about two divisions, two rifts. On the one hand, there is a division between spouses, at couple level, between men and women. Most of the times, men were still attached to an Eastern-style cultural model, whereas women were more courageous and they took the step towards modernity sooner and more resolutely. They leaned towards the Western cultural model. And a second rift, which is very clear with the emergence of the 1848 generation, is that between children and parents. The youth, the new generation, who went to university in France and Germany, came back home with new ideas, with the desire to change things.



    An apparently minor element that played a great role in the separation between the values embraced by the youth and those fostered by the elderly, was fashion, something that many view as trivial. The clothing, footwear, jewels, adding to the taste in music, literature and socialising, have had an essential contribution to changing the Romanians mind-set. Visual sources clearly indicate this strong generational difference. The paintings dating back to that age that feature boyars and their wives depict almost opposite worlds. The husbands are dressed in Oriental outfits, in stark contrast with the wives, who are wearing clothes tailored in keeping with the latest trends in Paris. Alin Ciupală gave us the example of a public monument in Bucharest to substantiate this claim:



    Alin Ciupală: “There is a very beautiful monument in Bucharest, unfortunately we no longer pay any attention to it: a statue group featuring the Golescu family, near the North Train Station. We have the father, Dinicu Golescu, wearing an Oriental outfit, the kind the Greek rulers introduced in the Principalities in the early 18th Century. Dinicu Golescu is accompanied by his 4 sons, future 1848 revolutionaries, all of them dressed in keeping with the Western fashion, the “German style as it was called at the time. This monument is an illustration of the division I was talking about, and ultimately of the transformation undergone by the Moldavian and Wallachian society in the first half of the 19th Century.



    More than 160 years ago, modern Romania was being created. Toiling for this goal were two generations of Romanians, which, although very different in many respects, pursued the same goal: modernisation. (tr. A.M. Popescu)

  • Coopération roumano-américaine dans le domaine de l’énergie

    Coopération roumano-américaine dans le domaine de l’énergie

    La Roumanie dispose d’un immense potentiel économique, très propice pour les investisseurs, et non seulement pour ceux des États-Unis, mais pour ceux du monde entier, a souligné, en début du mois, l’ambassadeur américain à Bucarest, Adrian Zuckerman. Il a exprimé son désir que le partenariat économique entre les deux pays rattrape et qu’il dépasse même le partenariat militaire. L’un des domaines importants dans lesquels Washington et Bucarest coopèrent, c’est l’énergie.



    Pour atteindre ses objectifs de décarbonisation et de sécurité énergétique, la Roumanie souhaite renouveler la technologie de l’un des réacteurs nucléaires de la centrale de Cernavodă (sud-est) et en construire deux autres. Ce projet est évalué à 8 milliards de dollars. La Banque d’Import-Export des Etats-Unis (Eximbank) financera ce projet jusqu’à hauteur de 7 milliards de dollars. Une fois achevé, il fera que la centrale de Cernavodă fournisse environ 40% de la demande d’électricité de la Roumanie. C’est le double de ce qu’elle peut assurer aujourd’hui. Cosmin Ghiţă, directeur général de Nuclearelectrica, la société qui opère la centrale de Cernavodă, a précisé :



    « Dans le cas du projet des unités 3 et 4, nous discutons du doublement de la capacité actuelle d’énergie nucléaire fournie, et les avantages ne s’arrêtent pas là. En Roumanie, l’industrie nucléaire assure environ 11 000 emplois. Avec le début de ces projets, le nombre d’emplois pourrait passer à plus de 20 000. Quant aux avantages de la modernisation de l’unité 1, ils sont évidents : l’exploitation pendant encore 30 ans de cette capacité de production à moins de la moitié du coût d’un nouveau réacteur. »



    L’accord entre la Roumanie et les États-Unis sur la coopération pour les projets d’énergie nucléaire à Cernavodă a été signé mercredi à Bucarest par le ministre roumain de l’Économie, Virgil Popescu, et par l’ambassadeur américain, en présence du premier ministre par intérim, Nicolae Ciucă. Les termes du document avaient été établis dès le début du mois d’octobre, lors d’une visite aux États-Unis du ministre de l’Économie, lorsque le mémorandum d’accord avec Eximbank a également été signé. Cette semaine, la présidente d’Eximbank Etats-Unis, Kimberly Reed, s’est rendue à Cernavodă et lors d’une rencontre avec le ministre Virgil Popescu, elle a souligné que l’institution qu’elle dirige était prête à accorder des fonds à Bucarest pour d’autres projets aussi.



    Les États-Unis pourraient également financer l’extraction de gaz en mer Noire. La compagnie roumaine Romgaz est en train de négocier pour reprendre le paquet Exxon de la concession offshore de Neptun Deep et, avec le déblocage des investissements en mer Noire, la Roumanie pourrait devenir le plus grand producteur de gaz et d’énergie d’Europe. Présent à la réunion, l’ambassadeur Adrian Zuckerman a souligné l’importance d’assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie et a ajouté que la visite de la présidente d’Eximbank soulignait l’engagement des États-Unis à l’égard de la Roumanie.


    (Trad. : Ligia)


  • Quel visage de l’armée de la Roumanie en 2040

    Quel visage de l’armée de la Roumanie en 2040

    Convoqué mardi par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, le Conseil suprême de défense du pays a approuvé les documents nécessaires à la mise en place de la nouvelle stratégie de défense nationale pour les quatre années à venir. Les documents en question comportent le Programme de mise en œuvre de ladite stratégie, l’Analyse stratégique de défense et le Livre blanc de la défense nationale. A l’issue de la réunion en visioconférence de mardi, les participants ont examiné et voté aussi une évaluation des risques potentiels, des menaces et des vulnérabilités en matière de sécurité nationale pour l’année à venir.

    Parmi les priorités du futur programme mentionné figure la révision de la législation en la matière et la modernisation des domaines dynamiques à haut degré de volatilité, tels le management des crises et la cybersécurité. Ainsi, la Roumanie espère obtenir un plus d’efficacité et un haut degré de modernité de la part des institutions publiques afin que celles-ci répondent au mieux à leurs attributions, tout en restant proches des besoins des citoyens. Par ailleurs, l’analyse stratégique de défense trace une nouvelle approche dans l’organisation, les dotations et l’instruction de l’Armée roumaine.

    Le principal objectif sera de mettre en place des conditions optimales pour l’accomplissement des missions constitutionnelles, dans le but de définir la structure et les directions de développement des capacités militaires d’ici 2040. Le document prévoit trois étapes : la finalisation du Programme de modernisation de l’Armée 2026, l’utilisation des nouvelles technologies, la réorganisation de l’Armée roumaine pour des campagnes multi-domaines 2032 et la finalisation du Programme l’Armée 2040. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle, les processus de planification stratégique initiés à cette occasion auront des effets sur la sécurité et la défense nationale dans les prochaines décennies. On pense donc au renforcement des capacités militaires de la Fédération Russe dans la région de la Mer Noire, à l’évolution de la stratégie otanienne, à la délocalisation des forces américaines en Europe, tout cela dans l’actuel contexte pandémique.

    Par conséquent, le système militaire se verra obliger de parcourir plusieurs étapes censées permettre à l’Armée de devenir en 2040 une structure de forces flexible, dotée de capacités propres au XXI-ème siècle.Quant au Livre blanc de la Défense, celui-ci est un document qui permet de mettre en place des objectifs de défense prévus par le Programme de gouvernance et censés assurer la sécurité des citoyens et la défense du territoire national. Il repose sur cinq éléments fondamentaux : des capacités technologiques de pointe, des ressources humaines hautement formées, une puissante industrie de défense autochtone, un fort degré de résilience et le développement d’une culture institutionnelle privilégiant le savoir et l’innovation. (trad. Ioana Stancescu)

  • Efficacité énergétique pour l’infrastructure d’éclairage public

    Efficacité énergétique pour l’infrastructure d’éclairage public

    Un programme destiné à l’éclairage public écologique des villes et des communes de Roumanie a récemment été lancé par le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, par le biais de l’Administration du Fonds pour l’environnement. Ce programme pluriannuel bénéficie en 2020 d’un budget de 384 millions de lei (soit 80 millions d’euros). Il permettra de remplacer les ampoules énergivores par un éclairage de type LED. Dans un post sur sa page Facebook, le ministre de l’Environnement, Costel Alexe, précisait : « Le programme d’éclairage public devrait réduire de 40% la consommation d’énergie électrique dans chaque ville de Roumanie. Cela veut dire qu’en dehors de la diminution des émissions de gaz à effet de serre on obtiendra aussi un allègement important des factures d’électricité à l’échelle locale et nationale. »


    Grâce au nouveau programme, quelque 700 localités de Roumanie pourront démarrer des investissements et bénéficier d’un appui financier à hauteur de 90% du coût des projets censés améliorer l’efficacité énergétique de l’éclairage public. Aux termes d’un ordre du ministre de tutelle, le montant de ce financement varie selon la catégorie administrative – territoriale dont fait partie chaque localité. Ainsi, les communes et les villes de moins de 4 mille habitants se verront accorder 500 mille lei (soit l’équivalent de près de 104 mille euros), tandis que celles dont la population dépasse les 4 mille habitants devraient recevoir 1 million de lei (environ 208 mille euros).


    Hormis les projets financés par le biais de l’Administration du Fonds pour l’environnement, les communes, les villes et les chefs-lieux ont eu la possibilité de mettre sur pied des projets similaires financés de fonds européens. La municipalité de Cernavodă, par exemple, a signé en décembre 2019 un contrat de plus de 990 mille euros, 98% du montant total provenant du Programme opérationnel régional 2014 – 2020. Le projet en question consiste à installer 846 luminaires dans 83 rues de la ville. Un autre projet, dont le coût total est estimé à près de 22 millions de lei (environ 4,6 millions d’euros), a été récemment scellé par la mairie de Iasi, chef-lieu du département éponyme, dans l’est de la Roumanie. Financé par le même Programme opérationnel régional pluriannuel 2014 – 2020, le projet en question permettra d’installer quelque 4.100 luminaires LED, équipés de systèmes de télégestion. En plus, sur certains poteaux seront montés des panneaux photovoltaïques.


    La municipalité de Bârlad a opté pour une autre variante en matière de modernisation de l’éclairage public. Les conseillers locaux ont approuvé un contrat de partenariat entre la municipalité et une compagnie norvégienne pour un projet visant à remplacer l’intégralité des lampes conventionnelles par des Leds. Le financement de ce projet considéré comme éligible, soit près de 1 million et demi d’euros, devrait être assuré via le Mécanisme financier norvégien.


    Le réseau d’éclairage public conventionnel compte pour 20% de la consommation délectricité d’une localité et amène des coûts élevés pour les administrations locales. Or le remplacement des ampoules à incandescence par un éclairage LED d’une même intensité lumineuse permettrait de diviser par 5 la consommation d’électricité. (Trad.Mariana Tudose)


  • La modernité dans l’espace roumain au début du 19e siècle

    La modernité dans l’espace roumain au début du 19e siècle

    La société habitant l’espace roumain actuel entre résolument dans l’ère moderne au début du 19e siècle. La modernité, perçue comme une nouvelle manière de comprendre le monde et où l’individu se mue en personne, avec des droits et des libertés garantis par la loi, commençait à se frayer un chemin. L’esprit de la laïcité dans la vie publique et le règne de la loi, en opposition avec la prépotence de l’Etat ou de l’Eglise, deviennent la norme. L’influence de la France est indéniable, car c’est depuis la France que rayonne la modernité, favorisée par les bouleversements politiques et militaires qui font naître une époque nouvelle.

    Dans les principautés roumaines, encore sous suzeraineté ottomane, le besoin de réformes se fait ressentir de manière aiguë. Le modèle politique et économique ottoman était à bout de souffle, devenant un frein contre les nouvelles tendances et les aspirations, qui enthousiasmaient de plus en plus de gens. La modernité avait semé les graines de la renaissance nationale, et l’espace roumain est devenu le berceau des mouvements nationaux insurrectionnels grec et roumain de 1821.

    L’influence de la Révolution française a été décisive dans cette renaissance de l’idée nationale, comme le souligne l’historienne Georgeta Penelea-Filitti : « La Révolution française a façonné dans une grande mesure l’avenir des deux décennies qui allaient suivre, et qui allaient culminer en 1821. Il faut distinguer les deux mouvements qui ont tous les deux eu lieu sur le sol roumain : d’une part, le soulèvement national roumain, sous la baguette de Tudor Vladimirescu, de l’autre le mouvement grec, un peu fou, dirigé par Alexandru Ipsilanti, aide de camp du tsar russe. C’est un Grec, Philippide, qui parle pour la première fois de la Roumanie. C’était en 1816, lorsqu’il se référait à cette zone habitée de manière prépondérante par les Roumains. Ipsilanti débarque de Russie, d’abord en Moldavie, pour arriver enfin à Bucarest, caressant l’espoir qu’entouré de ses Grecs et ayant réussi à soulever un peuple chrétien orthodoxe contre les Ottomans, la Russie ne manquerait pas de venir à son secours. Cela ne se passe évidemment pas ainsi et son mouvement échoue. Entraînant du coup dans son sillage l’échec du mouvement national roumain de Tudor Vladimirescu. Et puis, les relations entre les deux leaders n’étaient pas du tout cordiales, Tudor se faisant finalement tuer par les hommes de main d’Ipsilanti. »

    Mais la modernisation de l’espace roumain était bien dans l’air du temps et, si l’on regarde en perspective historique, nous ne pouvons que constater l’irréversibilité du phénomène. Un état d’esprit qui, dans le cas des Principautés roumaines, puisait sa source dans les changements qui avaient lieu en France.

    Georgeta Penelea Filitti : « Cet état d’esprit allait générer de véritables bouleversements, voire des clivages dans la société. Les gens commençaient à s’informer, le commerce florissait, des produits en provenance d’Occident arrivaient dans les magasins roumains, les gens parlaient mode, cuisine. La langue française s’insinue progressivement dans la haute société roumaine et remplace la langue grecque. Ni dans le cas du grec et encore moins dans celui du français, il ne s’agissait d’être imposé de l’extérieur. Les deux deviennent des « lingua franca » de leurs époques. La langue roumaine commence par ailleurs à être utilisée aussi. Les idées sont promues par ces agents économiques ou culturels – marchands, percepteurs et autres. Il faut savoir que tous les Français qui viennent dans l’espace roumain ne sont pas des révolutionnaires, il y a aussi beaucoup de réfugiés. La Révolution française, peut-être l’une des plus sanglantes, a fait que beaucoup de personnes se réfugient et qu’elles cherchent du travail. Beaucoup de Français deviennent alors secrétaires, professeurs, petits fonctionnaires dans différentes administrations, mais ils sont surtout très recherchés pour donner des cours privés dans des familles roumaines. L’esprit français s’impose. D’autres Français sont des révolutionnaires ; des gens de tous les niveaux quittent la France et trouvent refuge à Bucarest. »

    Les idées de la modernité sont diffusées de France en Europe grâce aux campagnes militaires de Napoléon Ier qui bouleversent l’ancien ordre politique. Vers l’Angleterre dans l’ouest, en passant par l’espace allemand et jusque dans l’est, en Russie et dans l’Empire ottoman, l’Europe est sous l’emprise de l’agitation que la France disperse avec frénésie.

    Georgeta Penelea-Filitti considère que dans l’espace roumain, les nouvelles générations de jeunes studieux, qui sont d’habitude le ferment des transformations, ont contribué aussi à l’essor français du changement radical de l’Europe : « Beaucoup avaient pensé créer à Bucarest un centre d’effervescence de nature à engendrer une révolution, mais c’était difficile à mettre en œuvre. Chose très importante – beaucoup de jeunes roumains commencent à étudier à l’étranger. Et ils font tout ce qu’ils peuvent pour s’adresser à l’empereur, en qui ils voyaient un sauveur. Il y a une pléiade de médecins qui étudient à Halle, à Göttingen, à Vienne, l’un d’entre eux étant Apostol Arsachi. Lorsque l’empereur passe par Halle, Arsachi a l’occasion de tenir un très beau discours devant lui, dans lequel il dit : «Votre Majesté, sauvez les chrétiens de l’Empire ottoman ! » Il y a des dizaines et des dizaines d’appels à Napoléon qui était, certes, un bon chrétien, mais il était aussi un empereur dominateur, dictatorial, qui faisait sa propre politique. »

    La modernité roumaine prenait contour dans les deux premières décennies du XIXe siècle. Toutefois, les Roumains devaient encore lutter et attendre avant de voir ses idéaux se concrétiser. (Trad. Ionut Jugureanu, Ligia Mihaiescu)

  • 28.08.2018 (mise à jour)

    28.08.2018 (mise à jour)

    Peste porcine – L’abattage des 140.000 cochons de la plus grande ferme de Roumanie et 2e en termes de dimensions en Europe a démarré mardi au département de Braila (sud-est), le virus de la peste porcine africaine y étant confirmé. Une opération similaire se déroule dans une autre ferme de la même région, qui compte quelque 35.000 animaux. Le ministre de l’Agriculture Petre Daea a déclaré pour sa part que tous les fermiers qui ont été affectés par la peste porcine seront dédommagés, après le prochain collectif budgétaire, précisant que la Roumanie recevra des fonds de la part de la Commission européenne pour mieux combattre la peste porcine. Par ailleurs, le ministre a encore annoncé avoir fait appel aux spécialistes d’autres Etats européens qui se sont confrontés récemment au flagelle de la peste porcine. Rappelons-le, le virus a été confirmé dans un quart des départements de Roumanie ; il s’agit de plus 700 foyers identifiés dans le sud-est et le nord-ouest du pays. Brexit – Le Brexit n’aura pas de conséquences négatives sur les relations entre Londres et Bucarest, ni sur la vie des Roumains qui travaillent au Royaume Uni, a assuré le nouvel ambassadeur de Grande Bretagne à Bucarest, Andrew Noble. Pendant sa première conférence de presse il a également précisé que les deux pays étaient en train de travailler sur un nouveau partenariat stratégique, à même de répondre aux préoccupations actuelles. Selon Radio Roumanie Actualités, Andrew Noble avait déjà travaillé en tant que secrétaire au sein de l’ambassade britannique à Bucarest entre 1983 et 1986.

    Roumanie/Moldova – Le ministère des AE de Bucarest suit avec attention et préoccupation la situation qui s’est créée à la frontière entre la Roumanie et la République de Moldova et demande, dans l’esprit du dialogue et de la coopération qui caractérise la relation entre les deux Etats voisins, des explications au sujet des raisons pour lesquelles plusieurs ressortissants roumains se sont vus refuser le droit de passer la frontière. Selon un communiqué de presse du ministère, l’ambassadeur de la République de Moldova à Bucarest a été invité pour donner des clarifications supplémentaires. En même temps, des démarches ont été entreprises par le biais de l’Ambassade de Roumanie à Chisinau pour garantir le respect des droits des Roumains en question, comme il est normal d’ailleurs dans une Etat qui a une relation d’association avec l’UE et un partenariat stratégique avec la Roumanie, lit-on dans le même communiqué. Précisons qu’il s’agit d’un groupe de Roumains et des Moldaves qui ont initié la Marche de Union pour soutenir l’idée de la réunification entre la Roumanie et la République de Moldova. Lundi, la police aux frontières moldaves ne leur a pas permis de passer la frontière à Albita, invoquant le fait que ces personnes auraient « perturbé » l’ordre public à la frontière.

    Investissements européens – Le système national pour les appels d’urgence, le 112, sera modernisé grâce aux fonds européens non remboursables. La ministre du ministère des Fonds européens, Rovana Plumb, et le chef du département des Télécommunications spéciales, Ionel-Sorinel Vasilca, ont signé mardi à cette fin un contrat de financement d’une valeur de 47,6 millions d’euros. La durée d’implémentation du projet sera de 36 mois, prévoyant la modernisation des composants hardware et des logiciels, pour améliorer le fonctionnement du système actuel. Les appels d’urgence seront localisés d’une manière plus précise, l’accès des personnes à mobilité réduite sera amélioré et le temps d’attente baissera de 5 secondes pour arriver à 54 secondes. La ministre Rovana Plumb a fait savoir qu’au long de ces 13 années depuis l’implémentation du numéro unique, 64 millions d’appels ont été recensés.

    Position américaine – Le gouvernement américain se refuse à commenter les opinions des citoyens américains, a fait savoir ce mardi le porte parole de l’Ambassade américaine à Bucarest, Donald Carroll. Dans une déclaration pour Agerpres, ce dernier a mis en évidence les progrès considérables que la Roumanie a faits jusqu’il y a peu dans sa lutte contre la corruption et dans ses efforts de construire un Etat de droit efficace. La réaction de la mission diplomatique survient après que l’ancien procureur fédéral et maire de New York, Rudolph Giuliani, actuellement avocat de Donald Trump, eut envoyé une lettre au président roumain, Klaus Iohannis, et à d’autres responsables de Bucarest pour demander la vérification des protocoles signés entre le Parquet général et les Services roumains de Renseignements. Dans son document, M. Giuliani a appelé Bucarest à mettre un terme aux pressions sur les magistrats. Le Parquet général a informé avoir conclu, en décembre 2016, deux protocoles de coopération avec le SRI, qui ont été en vigueur pendant trois mois seulement. L’un avait un caractère public et fixait les conditions d’accès aux systèmes techniques du Centre national pour l’interception des communications. L’autre avait un caractère secret et visait la coopération au sujet des infractions à la sécurité nationale, celles de terrorisme ainsi que les infractions commises par des cadres militaires des Services roumains de Renseignements. Dans le contexte des discussions au sujet de ces protocoles, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a annoncé démarrer l’évaluation de l’activité managériale du procureur général de la Roumanie, Augustin Lazar, précisant mardi que la décision prise et visant à évaluer l’activité du Procureur général n’a pas été prise exclusivement suite aux circonstances récentes, tout en soulignant le caractère profondément anormal des accords passés entre le Service roumain de renseignements et certaines institutions de justice, dans un Etat de droit.

    Météo – Il fera toujours beau et chaud en Roumanie pour les 24 prochaines heures, bien au-dessus des moyennes saisonnières, le seuil de comfort thermique risquant même d’être dépassé dans les régions du sud et du sud-est du pays. On peut s’attendre néanmoins à des averses sur le relief, notamment dans les Carpates orientales et méridionales. Les températures maximum atteindront les 33°, alors que les minima varieront entre 11 et 22°C.

  • 07.08.2018 (mise à jour)

    07.08.2018 (mise à jour)

    Finances — L’Administration présidentielle critique le collectif budgétaire du gouvernement, précisant que, par la coupe des fonds de la Présidence, la Roumanie ne pourra pas honorer les engagements internationaux qu’elle a assumés, tels que l’organisation du Sommet des trois mers, a annoncé la porte-parole du président, Mădălina Dobrovolschi. Le président Klaus Iohannis considère que le collectif budgétaire annoncé par le gouvernement constitue « une violation grossière et une tentative de bloquer par des contraintes budgétaires l’activité d’une institution fondamentale », a encore affirmé la porte-parole du chef de l’Etat. En réplique, le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, a rejeté les accusations et a précisé que la Présidence disposait de tous les fonds nécessaires afin de continuer son activité jusqu’à la fin de l’année. Le ministère roumain des Finances a annoncé avoir finalisé le projet du premier collectif budgétaire de cette année, qui prévoit un déficit de 2,97% du PIB. Le collectif — positif – se fonde sur un plus de recettes de près de 6 milliards de lei (près de 1,3 milliards d’euros) au budget de l’Etat. Les budgets locaux et le Fonds national unique d’assurances maladie toucheront le plus d’argent. La Santé, lEducation, lAgriculture et le ministère de l’Intérieur verront accroître leurs enveloppes budgétaires. Il en va de même pour le ministère des Finances, pour payer la contribution de la Roumanie au budget de l’UE. Au contraire, les Services roumains de renseignement, lAdministration présidentielle et les ministères de la Recherche, de l’Energie et des Affaires étrangères verront leurs fonds diminuer. L’ordonnance portant rectification sera adoptée dans la seconde moitié du mois daoût.



    Lettre — Le sénateur américain républicain John McCain et celui démocrate Christopher Murphy ont récemment adressé une lettre au premier ministre roumain, Mme Viorica Dăncilă. Ils se disent préoccupés par la révocation de ses fonctions du procureur en chef de la Direction nationale anticorruption et demandent au gouvernement de Bucarest de poursuivre la lutte contre la corruption. Les deux sénateurs ont également précisé que, en tant que défenseurs des relations roumano-américaines, ils avaient regretté que le président Klaus Iohannis ait été obligé, par une décision de la Cour constitutionnelle, de destituer Laura Codruţa Kövesi. Par ailleurs, une analyse de la publication « New Europe », dont le siège social est basé à Bruxelles, révèle que cette destitution offre à la Roumanie la possibilité d’éliminer les abus commis par le passé. Les journalistes de cette publication mentionnent le fait que les droits de l’homme sont souvent enfreints en Roumanie et que des procureurs anticorruption ont été enregistrés pendant qu’ils discutaient de tentatives de fabriquer des preuves.



    Peste — La peste porcine africaine continue de se propager en Roumanie. Dans une centaine de localités de huit départements à travers le pays, on dénombre déjà près de 580 foyers. Plus de 78.000 cochons des exploitations professionnelles et des élevages individuels ont été abattus. Les autorités poursuivent les mesures censées limiter la propagation de la maladie. Les sangliers porteurs du virus seront chassés, tandis qu’aux points de passage de la frontière seront mis en place des centres de désinfection, y compris pour les moyens de transport routier. Les propriétaires des animaux sacrifiés seront dédommagés et le prochain collectif budgétaire prévoit des fonds supplémentaires destinés au programme d’éradication de cette maladie.



    Blessés — Deux autres citoyens roumains ont été identifies parmi les blessés des suites de l’explosion de lundi, à proximité de l’aéroport de Bologne, selon le ministère roumain des Affaires étrangères. Au total, jusqu’à présent, trois Roumains ont été blessés suite à cet accident. Antérieurement, le ministère avait fait savoir qu’un conducteur de poids lourd, ressortissant roumain, avait été blessé dans l’explosion, et qu’il avait des blessures superficielles. Après avoir reçu les soins médicaux qui s’imposaient, le Roumain a quitté l’hôpital où il avait été transporté. Le Consulat général de Roumanie à Bologne continue de suivre l’évolution de la situation et maintient le contact permanent avec les pouvoirs locaux, l’établissement médical et avec les citoyens roumains blessés, accordant de l’assistance consulaire dans les limites légales. Un camion qui transportait des véhicules a percuté une citerne avec une cargaison inflammable. Une partie du pont sur lequel ils se trouvaient s’est écroulé et l’incendie qui s’est ensuivi après l’explosion s’est propagé aux véhicules en stationnement sur un parking situé sous le pont ; beaucoup d’entre eux ont fait explosion et ont pris feu. Une personne est décédée, alors que des dizaines ont été blessées par l’explosion.




    Canicule — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest informe les citoyens roumains qui souhaitent se rendre en Allemagne ou qui s’y trouvent déjà que jusqu’à jeudi les températures maximales atteindront les 40°, tandis que dans certains régions du pays on attend de fortes pluies et des orages. En Croatie aussi, les touristes seront confrontés à la canicule, tandis qu’en Espagne et en Italie les températures extrêmement élevées ont fait des victimes. Au Portugal, plus précisément au nord de Lisbonne, on a relevé lundi 46,8° à l’ombre. Là, un récent incendie a réduit en cendres un millier d’hectares de forêt.Et c’est toujours en raison d’un incendie survenu à la frontière franco-espagnole que le trafic routier a été interrompu sur une autoroute des Pyrénées. Aux Pays-Bas, plusieurs tronçons d’autoroutes ont été fermés, tandis qu’en France quatre réacteurs nucléaires ont été mis à l’arrêt suite à la vague de chaleur. Des alertes rouge et orange à la canicule sont en vigueur dans plusieurs pays européens.



    Film — Le Festival international de film indépendant Anonimul se poursuit à Sfântu Gheorghe, au delta du Danube, avec encore plus de projections, dont Les Soldats. Histoire de Ferentari, le début en long-métrage de la réalisatrice Ivana Mladenovic. Cette pellicule, une adaptation libre du roman homonyme écrit par Adrian Schiop, raconte l’histoire d’un anthropologue, que sa petite amie avait récemment quitté, qui emménage dans le quartier de Ferentari de Bucarest afin de se documenter en vue d’un doctorat sur un genre musical à part, les manele. 6 longs-métrages roumains et internationaux et 26 courts-métrages ont été sélectionnés pour la compétition officielle. Des projections de films primés à d’autres festivals de 2018 sont également organisées, ainsi que des sessions de questions réponses avec les équipes de production, des débats publics avec des réalisateurs de films, des critiques et des invités spéciaux. Le réalisateur kazakh Emir Baigazin se verra décerner, à cette édition, le trophée Anonimul pour sa contribution à la beauté du cinéma universel.



    Modernisation — 59 millions d’euros du Fonds de cohésion seront investis dans la modernisation des écluses des canaux Danube — mer Noire et Midia Năvodari – Poarta Albă, qui relient le port de Constanţa, sur la mer Noire, au Danube, dans le sud-est de la Roumanie, apprend-on par la Commission européenne. Les canaux sont une partie du réseau de transport transeuropéen Transport, et plus précisément du tronçon reliant le Rhin au Danube. Le projet, qui sera finalisé en 2021, permettra d’accroître le trafic presque de moitié par rapport au niveau actuel, il améliorera la sécurité de la navigation et protègera la zone où des inondations sont possibles. Selon la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu, toute l’économie du sud-est de la Roumanie bénéficiera de ce projet, qui permettra l’exploitation supplémentaire de l’immense potentiel de transport fluvial.



    Tennis — Six Roumaines figurent au tableau principal de la compétition de simple du tournoi de tennis de Montréal, qui a commencé lundi. Simona Halep, leader du classement WTA est la principale favorite du tournoi qu’elle a remporté en 2016 et participera directement au deuxième round. Irina Begu (55e WTA) joue mardi, au premier tour de la compétition, contre l’Australienne Ashleigh Barty (16e WTA). Sorana Cîrstea (54e WTA) et Mihaela Buzărnescu (20e WTA), celle qui a récemment remporté le tournoi de San José et son premier trophée WTA, affronteront des joueuses ayant franchi la phase des qualifications. Sorana Cîrstea jouera contre sa compatriote, Monica Niculescu, Mihaela Buzărnescu rencontrera la Chinoise Qiang Wang, tandis qu’une autre Roumaine, Ana Bogdan (82e WTA) évoluera contre Aryna Sabalenka, du Belarus.

  • Le littoral roumain fait peau neuve

    Le littoral roumain fait peau neuve

    Plusieurs hôtels des stations de cette région seront modernisés et leur classification sera améliorée. Si le nord du littoral roumain est destiné notamment aux jeunes, le sud est réservé aux familles. Les hommes daffaires ont réagi à cette situation et ont déjà démarré damples travaux de rénovation et de modernisation des capacités dhébergement, affirme le maire de la ville de Mangalia, Cristian Radu.



    Cristian Radu: «Les six stations que la municipalité de Mangalia gère, cest-à-dire Olimp, Neptun, Jupiter, Cap Aurora, Venus, Saturn et Mangalia, qui est également une station touristique, ont été conçues à la fin des années 60 et introduites dans le circuit touristique au début des années 70. Ce que nous souhaitons, cest de les inscrire définitivement sur la carte touristique du monde. Cest dailleurs ce que nous essayons de faire depuis cinq ans déjà et jespère arriver à accomplir cet objectif à lavenir. Un seul exemple : le complexe hôtelier dOlimp – Panoramic, Belvedere et Amfiteatru -, qui était à labandon depuis près de 7 – 8 ans. Parfois ces hôtels étaient ouverts, mais ils étaient classés deux, voire une étoile. Ces trois hôtels ont été rachetés par un investisseur roumain. Celui-ci a fait plusieurs investissements tant à Bucarest que sur la côte roumaine et cest un avantage pour cette zone. A Venus, il y a plusieurs hôtels qui ont été rachetés par un autre investisseur de Roumanie, alors quà Saturn, deux hôtels appartiennent désormais à un investisseur chinois. Donc, les investisseurs commencent à arriver sur la côte roumaine, ils sintéressent à la région et cela prouve que ladministration locale fait son travail.»



    Les Chinois feront des investissements dans plusieurs centaines dappartements de vacances dans la station de Saturn, sur lemplacement de plusieurs immeubles qui étaient délabrés depuis des années. Linvestissement sélève à 5 ou 6 millions deuros, selon les spécialistes du tourisme. Six autres hôtels sont à vendre dans le sud de la côte roumaine. Pour sa part, la mairie de Mangalia a rejoint ce processus de transformation et de modernisation et investit dans linfrastructure. Les autorités locales ont utilisé ces dernières années pas moins de 21 millions deuros de fonds structurels de lUE. Les projets les plus récents visent la création dun nouveau parc, appelé Evergreen, et la modernisation de lancienne promenade en bord de mer de la ville.




    Cristian Radu : « Il sagit de 9 km de côte, et nous nous proposons de réhabiliter toutes les promenades en bord de mer que Mangalia possède et qui nont plus bénéficié de tels travaux depuis le début des années 1970. Nous avons commencé par Neptun et nous avons achevé cette année aussi lancienne promenade en bord de mer de Mangalia, à savoir lallée des Tilleuls. Sur les quatre hôtels qui se trouvaient sur la plage de Mangalia, deux seulement étaient ouverts. Un autre hôtel situé au même endroit, le Scala, a changé de nom et appartient désormais à un investisseur de Bacau. Il sera ouvert aussi pendant lhiver puisquil se trouve tout près du complexe de cures balnéaires de la ville. Le casino de Mangalia, lui aussi à labandon depuis un certain temps, a été racheté et sera réintroduit dans le circuit touristique. Nous effectuons aussi des investissements dans linfrastructure à Saturn et nous souhaitons construire prochainement une promenade en bord de mer dans toutes les stations littorales, de Mangalia à Olimp. Nous allons utiliser des fonds européens, mais aussi des fonds gouvernementaux parce quune ville de seulement 44 mille habitants ne peut pas soutenir à elle seule tous ces investissements dans toutes les stations. Nous souhaitons donc utiliser les fonds européens parce que nous tenons à ce que limage de ces stations littorales soit conforme aux attentes des touristes qui visitent la région. »




    Par ailleurs, lérosion est un phénomène de plus en plus présent sur le littoral roumain. Ces 50 dernières années, lérosion a touché des centaines de mètres sur les plages roumaines. Il est urgent donc de lutter contre ce phénomène en réhabilitant les plages.



    Un processus qui bénéficiera dun investissement de 800 millions deuros de fonds européens, précise Cristian Radu, le maire de Mangalia : «Ce projet démarrera cette année. Les plages ne sont pas gérées par la Municipalité, elles appartiennent du département Apele Romane (Les Eaux Roumaines) du ministère de lEnvironnement. Il y a eu de petits problèmes dans ce secteur, mais nous allons y remédier cette année et commencer à élargir les plages. Cette action sera terminée dici deux ou trois ans, lorsque cet investissement prendra fin. Nous nous sommes également occupés du parc de Mangalia. Placé sur une ancienne décharge publique, il sétale sur 3 hectares. Nous y avons investi 9 millions de lei, provenant, au début, de fonds européens, puis de nos propres fonds. Nous tentons de transformer Mangalia en une ville touristique. On nous demande souvent si nous sommes en concurrence avec dautres stations de Roumanie ou de Bulgarie. Nous répondons à chaque fois que nous sommes en concurrence avec nous-mêmes. Toutes ces stations étaient dans un très bon état dans les années 70-80, elles étaient très recherchées. Dans la région de Neptun – Olimp on parlait très peu le roumain, tellement les touristes étrangers y étaient nombreux. Nous voulons donc remettre ces stations sur la carte touristique du monde ».





    Notons pour terminer, que le Complexe de cure de Mangalia bénéficiera lui aussi dinvestissements denviron 40.000 euros qui seront utilisés pour le doter déquipements de dernière génération pour la section de récupération neuro-psycho-motrice des enfants touchés de troubles de la colonne vertébrale. Ce complexe est dailleurs connu en Roumanie et à létranger pour les cures à base de boue sapropélique, unique en Europe, pour son bio climat riche en aérosols et pour ses eaux thermales sulfureuses. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Nouveaux équipements pour l’armée roumaine

    Nouveaux équipements pour l’armée roumaine

    L’armée roumaine est prête à réagir aux évolutions complexes du milieu sécuritaire qui se manifestent dans la région, a déclaré lors de la présentation du bilan 2016 du ministère de la Défense nationale, le ministre roumain Gabriel Les. Il a souligné le fait qu’après plusieurs années de sous-financement, le ministère de la Défense bénéficiait enfin d’un budget de 2% du PIB, lui permettant de reconfigurer et de moderniser l’armée roumaine.

    Pour sa part, le premier ministre Sorin Grindeanu a déclaré lors du même événement que cette enveloppe budgétaire constituait une base solide pour accélérer la modernisation de l’armée roumaine. Il a également demandé que l’industrie militaire autochtone soit impliquée dans les programmes de dotation de l’armée roumaine, vu que des budgets similaires seront alloués durant la période 2018 – 2020.

    Le secrétaire d’Etat aux politiques de défense et à la planification du ministère de la Défense, Mircea Dusa, ex-ministre de la Défense, affirme que 2017 sera une année cruciale pour l’armée roumaine. Invité de l’émission « Euroatlantica », de Radio Roumanie Actualités, M Dusa a annoncé que jeudi, les participants à la réunion du Comité de planification de la défense ont établi les objectifs du programme de modernisation et de dotation de l’armée roumaine, à court et moyen terme, soit à l’horizon 2026.

    Il s’agit de huit programmes majeurs qui visent l’achat d’équipements militaires pour toutes les forces : armée de terre, armée de l’air et marine militaire. Côté armée, le ministère de la Défense souhaite acheter des transporteurs blindés à huit roues motrices, des camions, des plates-formes multifonctionnelles et des missiles antichar. Pour ce qui est des forces aériennes, l’escadrille d’avions F16 sera opérationnelle à partir de cette année et de nouveaux radars et missiles sol-air seront également achetés. L’acquisition de corvettes pour la Marine militaire figure dans le programme d’acquisitions pour l’année en cours, mais la décision gouvernementale adoptée l’année dernière, conformément à laquelle la Roumanie devrait se doter de corvettes multifonctions Sigma, construites par la société néerlandaise Damen aux chantiers roumains de Galati, sera abrogée.

    Le gouvernement doit adopter un mémorandum, qui sera ensuite soumis au vote du Parlement, parce que tous les contrats militaires dépassant les 100 millions d’euros doivent être avalisés par le Parlement. Pourtant, le secrétaire d’Etat aux politiques de défense et à la planification du Ministère de la Défense, Mircea Dusa, a précisé qu’il est toujours prématuré d’annoncé qui construira les quatre futures corvettes des Forces navales roumaines.

  • La révolte paysanne de 1907

    La révolte paysanne de 1907

    Au début du 20e siècle, la Roumanie faisait des efforts pour se moderniser et se transformer en un Etat européen. Au cours du 19e siècle, les élites et la société roumaines s’étaient orientées vers l’émancipation politique, économique, sociale et culturelle, abandonnant les pratiques anciennes. Sur cette toile de fond, en février 1907, une explosion sociale se produisait dans le monde rural, Cette révolte paysanne a eu de forts échos en Roumanie, mais aussi à l’étranger.

    Notre invité d’aujourd’hui est l’historien Alin Ciupala, professeur d’histoire moderne de la Roumanie à la Faculté d’histoire de l’Université de Bucarest. Dans son opinion, le choc engendré par cette révolte, a révélé le contraste entre les ambitions et la réalité de la Roumanie de l’époque. Alin Ciupala: «La révolte a produit un grand choc, notamment par son ampleur sans précédent. En 1906, peu avant la révolte, la Roumanie avait organisé l’Exposition jubilaire qui avait eu des échos à l’étranger. Cette exposition se voulait une sorte d’évaluation du développement de la société roumaine depuis 1866, l’année de l’arrivée du futur roi Carol de Hohenzollern-Sigmaringen en Roumanie. Et c’est toujours en 1866 qu’avait été votée la Constitution qui jetait les fondements du système politique de la monarchie constitutionnelle. Par conséquent, dans un laps de temps relativement court, nous assistons d’une part aux progrès enregistrés par la Roumanie pendant 40 ans et, d’autre part, aux échecs et aux limites de ce même système. »

    Le travail des agriculteurs étant sous-évalué, l’économie avait un rendement faible. S’y ajoutaient l’absence d’une éthique du travail, l’analphabétisme et l’acoolisme, les métayers profitant des défauts et des vices des paysans. Dans ce contexte, la révolte a commencé le 8e février, dans la commune de Flamânzi, une zone agricole du nord de la Moldavie. Le 9 mars, les paysans de Munténie et d’Olténie, dans le sud du pays, se révoltaient eux aussi. Fin mars, leur mouvement était réprimé à l’aide de l’armée. Furieux, les paysans ont attaqué les propriétés des métayers. Par endroits, ils ont même attaqué les maisons des propriétaires terriens, tuant les habitants et mettant le feu aux maisons et aux biens. Il y a eu des voix qui ont dit que les paysans révoltés étaient allés trop loin. Par exemple, Ion Luca Caragiale, un des plus grands écrivains et dramaturges roumains, notait que les événements avaient pris les proportions d’une «révolution terroriste, semblable à une terrible guerre civile ». En même temps, il y a eu des heurts entre les paysans rebellés et les paysans qui ne souhaitaient pas participer aux violences.

    Le problème agraire était profond, mais il n’était pas la principale cause de la révolte, estime l’historien Alin Ciupala : « Selon l’historiographie roumaine, la révolte a eu ses origines dans le fait que les paysans n’étaient pas des propriétaires de terrains. A mon avis, il y avait là un phénomène beaucoup plus complexe, le fait que le système ne fonctionnait pas à la base de la hiérarchie sociale. L’administration locale corrompue avait pour mission de protéger les paysans face aux abus en tout genre. Or, les paysans ont dû se débrouiller seuls face à un système bureaucratique dont ils ne comprenaient pas le fonctionnement. Alors, ils ont crié leur mécontentement. Cette révolte a été un cri de désespoir. Ils ont voulu attirer l’attention d’une manière violente. Les élites étaient au courant du problème, mais elles avaient été incapables d’y trouver une solution viable. C’est là un paradoxe de la société roumaine : on connaît le problème, mais on est incapable de mettre en pratique des solutions qui, en théorie, ont déjà été trouvées. »

    On parle souvent d’autres aspects de la révolte des paysans roumains du début du 20e siècle : par exemple, de son caractère antisémite ou de ses origines extérieures. Alin Ciupala commente: « En essayant d’expliquer cet état des choses, on a beaucoup parlé du rôle des Juifs. La révolte de 1907, tout comme l’affaire Dreyfuss en France, est un moment où l’antisémitisme roumain a fait surface. Un phénomène latent, qui ne s’était pas manifesté avec violence. Les Juifs ont été tenus pour responsables du déclenchement de la révolte, à cause des abus des métayers juifs de Moldavie contre les paysans. Personne n’a plus pensé au fait que la plupart des métayers étaient en fait des Roumains. Selon certaines interprétations saugrenues, les services secrets austro-hongrois et russes auraient organisé la révolte afin de créer des troubles en Roumanie. Ce scénario est entièrement faux. La révolte indique en fait un problème grave de la société roumaine, qui n’a pas été résolu ni même pendant l’entre-deux-guerres ».

    Le nombre des victimes de la répression de la révolte paysanne a été estimé à 11 mille. Alin Ciupala explique quelle est l’origine de ce chiffre et donne également des détails sur ces estimations. « Le chiffre de onze mille victimes apparaît à l’époque dans les journaux de gauche « Adevarul »/ « La vérité » et « Dimineata »/ « Le matin », dirigés par le socialiste Constantin Mille. C’est une estimation qui ne se vérifie pas. Le régime communiste a adopté ce chiffre sans le vérifier. Nicolae Ceausescu a organisé en 1977 un congrès de la paysannerie, auquel il a invité 11 mille délégués afin de marquer le nombre des victimes de 1907. C’est difficile à dire combien de personnes sont mortes durant ces évènements et nous ne le saurons probablement jamais. Les dossiers avec les résultats de l’enquête, très minutieuse d’ailleurs, menée par les autorités, ont été donnés au roi Carol Ier par le Ministre de l’Intérieur de l’époque, le libéral Ionel Bratianu, au moment où le Parti national libéral n’a plus été au pouvoir. Bratianu savait très bien que ses adversaires conservateurs allaient utiliser ces dossiers pour l’attaquer. Malheureusement, tous ces dossiers se sont perdus. Selon mes estimations, qui reposent sur les registres d’Etat civil qui notaient les décès de 1907, j’ose indiquer le chiffre de 2000 victimes. Mais ce qui compte finalement, ce n’est pas le nombre des morts, mais le fait que dans une société qui avançait, avec détermination, dans la voie de la modernisation, des gens sont morts parce que l’appareil bureaucratique était incapable de résoudre un problème très grave. »

    La révolte de 1907 a illustré le fait que malgré les progrès enregistrés, l’Etat roumain avait toujours des retards importants à récupérer. Il n’est pourtant pas moins vrai que, dans le monde rural roumain, le changement des mœurs n’était pas d’actualité.

  • Les résidences de la famille princière Ştirbey

    Les résidences de la famille princière Ştirbey

    Les membres de la famille Ştirbey, qui sapparentait à dautres familles princières importantes des Principautés roumaines, telles que Bibesco, Brancovan ou Cantacuzène, ont mis leur empreinte sur la modernisation du pays tout entier et de la capitale. Né dans la famille Bibesco, Barbu Démètre Ştirbey avait été adopté par le dernier descendant des Stirbey, mort sans descendance et qui voulait ainsi perpétuer son nom. Il a régné en Valachie à deux reprises : juin 1849 – octobre 1853, octobre 1854 – juin 1856. Son nom est étroitement lié à la poursuite du processus de modernisation et douverture vers lOccident.



    Ses héritiers se sont investis dans la politique étrangère du pays. Parmi eux, le plus connu est son neveu, portant le même nom que son oncle. Il a été président du Conseil des ministres, ministre de lintérieur, ministre par intérim des Finances et des Affaires étrangères, membre honoraire de lAcadémie roumaine pendant lentre-deux–guerres, très proche conseiller du roi Ferdinand et de la reine Marie. Aux côtés de son père, Alexandru, de ses frères et sœurs, il a été propriétaire de nombreuses résidences à Bucarest et à travers le pays, lesquelles, de nos jours, font partie du patrimoine culturel roumain. Le prince Barbu Ştirbey détenait aussi, à Nice, la villa Orestis, où il a passé ses derniers jours. Son fils, le prince et diplomate de carrière George Ştirbey, allait acheter à son tour une autre résidence en France, à savoir un palais situé à Courbevoie, près de Paris.



    Lhistorienne de lart Oana Marinache est lauteure dune étude sur les résidences ayant appartenu à la famille princière Ştirbey. Cest elle qui a découvert que nombre de ces propriétés étaient entrées dans le patrimoine familial par le biais de la dot dElizabeth Cantacuzène, lépouse du prince Barbu Ştirbey.



    Oana Marinache: « Avec la dot dElizabeth Cantacuzène-Paşcanu, beaucoup danciennes propriétés de Constantin Brancovan deviennent possession de la famille Ştirbey. Le prince amasse une fortune considérable grâce notamment à ses terres. Ses domaines étaient éparpillés dans plusieurs comtés du pays: Olt, Dolj,Vâlcea, Mehedinţi et Romanaţi. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une autre politique de famille se fait jour. Par exemple, suite au mariage du prince Alexandru avec la représentante dune grande famille de boyards de Moldavie, les Ştirbey entrent en possession des domaines de Brusturoasa, Mândreşti et Dărmăneşti, couvertes de vastes forêts exploitées industriellement. Dans la capitale, Bucarest, on retrouve bien des résidences ayant appartenu à la famille, dont lancien Palais princier également appelé Palais Ştirbey, situé sur lAvenue de la Victoire et restauré par le prince Alexandru. »



    Oana Marinache raconte en bref lhistoire de cet édifice sis sur lavenue la plus ancienne et la plus importante de Bucarest: « Il sagit de lancienne demeure du dernier descendant des Ştirbey. Au début du XIXe siècle, elle revient au jeune boyard chargé de ladministration et futur prince Ştirbey. Celui-ci fait appel à l’architecte français Michel Sanjouand qui, de 1833 à 1835, la transforme en un édifice digne de toute convoitise. Sanjouand utilise le style néoclassique, très prisé à lépoque. Au fil du temps, la résidence subira maintes transformations, dont la plus importante reste son agrandissement vers 1881-1882, sous la direction de larchitecte allemand Friedrich Hartmann. Cest un architecte dorigine allemande qui a offert ses services à la famille Ştirbey et qui, malgré les changements de style de lépoque, a su tenir compte de lédifice initial quil a décidé délargir en y ajoutant une tour. Cest toujours à son initiative que lon a fait construire les granges, démolies malheureusement fin 2008, par lactuel propriétaire ».



    Vers le début du XXe siècle, la famille Ştirbey a commencé à collaborer avec larchitecte Nicolae Ghika-Budesti pour une série de projets particuliers de restauration et de construction de nouvelles résidences. Lhistorienne Oana Marinache nous en donne des détails : « Près du Palais princier de lAvenue de la Victoire, il y en avait un autre, celui du prince Georges, frère cadet du prince Barbu, qui a trouvé sa mort tragiquement, durant la Grande Guerre. Or ce palais a été, de 1911 jusquà la deuxième guerre mondiale, un édifice emblématique du centre-ville bucarestois. Pas très loin, se trouvaient les villas appartenant aux nièces du prince régnant, dressées toujours par les soins de larchitecte Ghika-Budesti ».



    Ces villas existent de nos jours encore, près de lAvenue de la Victoire. Le Palais de lAvenue Griviţa a été détruit dans les bombardements, mais on en garde les plans architecturaux et deux photos dépoque. Plusieurs des résidences extra-urbaines ont été transformées soit en hôpitaux – comme cest le cas, par exemple, du manoir de la commune de Voila, près de Campina, qui accueille lhôpital de psychiatrie. Un exemple en ce sens est le palais de Darmanesti où a fonctionné une colonie de vacances avant que lédifice, presque réduit à létat de ruine, ne soit récupéré par les descendantes des princesses Ştirbey.



    Pas très loin de Bucarest, dans la petite localité de Buftea, le touriste peut découvrir une autre résidence célèbre de la famille. Il sagit dun palais en style romantique construit selon les plans dun architecte resté méconnu. (trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu)