Tag: Molotov

  • 23.08.2021

    23.08.2021

    Coronavirus en Roumanie – La Roumanie est toujours en zone verte pour ce qui est de la situation épidémiologique, même si la pandémie de coronavirus connait une évolution ascendante. Selon le rapport le plus récent, 517 cas de coronavirus ont été rapportés sur quelque 21 000 tests. Le taux d’infection le plus élevé est enregistré dans le département d’Ilfov, à savoir 0,55 et Bucarest avec 0,47. Harghita, Covasna, Braila et Botosani sont les seuls départements à ne pas enregistrer de nouveaux cas de contamination. 9 décès ont été rapportés dimanche et les sections de réanimation soignent 190 malades. Entre temps, le rythme de la vaccination au niveau national demeure assez bas. La Roumanie a dépassé les 5 millions de personnes pleinement vaccinées.

    23 août – L’infâme Pacte Ribbentrop – Molotov, signé le 23 août 1939 a constitué le début de la tragédie en Europe, un moment qui a ouvert la voie vers des abus fatals et a rompu des territoires par le partage de l’Europe centrale et orientale en sphères d’influence, a déclaré aujourd’hui le président roumain Klaus Iohannis à l’occasion de la journée de commémoration des victimes du fascisme et du communisme. Le soi-disant pacte de non-agression a brise les espoirs et les idéaux des nations européennes ouvrant la voie à la seconde guerre mondiale et ses conséquences désastreuses pour toute l’Humanité, fait savoir le message présidentiel. Le chef de l’Etat a également évoqué l’acte courageux du Roi Michel Ier du 23 août 1944, celui qui a été loyal à la nation roumaine et qui faisant preuve de responsabilité et d’hardiesse a réussi à l’aide de l’armée roumaine à rompre l’alliance toxique avec l’Allemagne nazie. Gardons vivante la leçon de ce moment important d’habilité politique, symbole de verticalité, d’unité et d’honnêteté, a rappelé Klaus Iohannis. Le 23 août, lorsque le pacte Ribbentro-Molotov fut signé est depuis 2008 Journée européenne de commémoration des victimes du nazisme et du communisme, conformément à une déclaration du Parlement européen. En 2011, le Parlement roumain a déclaré le 23 août Journée de commémoration des victimes du fascisme et du communisme.

    Ukraine – Coup d’envoi aujourd’hui à Kiev de la Plateforme internationale Crimée, un évènement initié par l’Ukraine afin de consolider sa politique de ne pas reconnaitre l’annexion de la Crimée par la Russie et de faciliter sa récupération. 44 Etats et organisations internationales sont présents à l’évènement y compris 14 chefs d’Etat, de gouvernement et représentants de l’UE. Selon les responsables de Kiev, la militarisation de la péninsule et la politique agressive de Moscou dans la région visent tous les pays riverains à la mer Noire. La Roumanie est représentée par le premier ministre Florin Cîtu et par le ministre des AE Bogdan Aurescu. Le chef de l’exécutif roumain participera à la cérémonie d’adoption d’une déclaration commune de la Plate-forme internationale Crimée. En marge de l’évènement, il participera à un déjeuner de travail offert par le président ukrainien Volodimir Zelenski et rencontrera aussi son homologue à Kiev, Denis Chmigal. Florin Cîţu et Bogdan Aurescu visiteront également le Bureau de la plateforme Crimée et participeront aussi à la présentation de l’Agence exécutive permanente qui devra mettre en œuvre les décisions du sommet.

    Théâtre – 27 événements liés aux arts du spectacle sont prévus aujourd’hui à l’affiche du 4e jour du Festival international de théâtre de Sibiu (centre). Une centaine de spectacles et autres événements ont réuni durant les trois premiers jours du festival plusieurs dizaines de milliers de spectateurs de tout le Monde, dans des salles de spectacles, sur des scènes en plein air et dans l’espace virtuel. Sous le slogan « Construisons l’espoir ensemble », le festival réunit jusqu’au 29 août plus de 2 mille artistes de 38 pays. C’est le plus grand événement consacré aux arts de Roumanie et un des plus importants d’Europe.

    Défense – Le ministre roumain de la défense, Nicolae Ciucă et le chef de l’Etat major de la défense, le général lieutenant Daniel Petrescu, ont reçu dimanche à Bucarest une délégation du Conrgès des Etats Unis pour parler de la situation sécuritaire en Mer Noire et de la consolidation de l’infrastructure militaire roumaine. La délégation américaine a été menée par le sénateur Richard Shelby, président du Comité en charge des allocations budgétaire du Sénat américain.

    Météo – Il fait chaud sur le sud, l’ouest et le centre du pays et la canicule est au rendez-vous sur l’ouest et le sud-ouest. Pourtant les températures sont plutôt douces sur le reste du territoire et iront de 25 à 35 degrés. Ciel variable, avec quelques pluies sur le relief. 28 degrés et du soleil à Bucarest.

  • 23.08.2017 (mise à jour)

    23.08.2017 (mise à jour)

    France – Le président français Emmanuel Macron effectue jeudi une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec le président roumain Klaus Iohannis et avec le premier ministre Mihai Tudose. A l’issue de ces entretiens, une conférence de presse commune des deux présidents est prévue, suivie par une visite au Musée national du village. On s’attend à ce que les deux chefs d’Etat aient un dialogue très ouvert sur les manières de stimuler les échanges commerciaux bilatéraux ainsi que sur la coopération dans le cadre de la saison culturelle Roumanie — France 2018-2019, un projet culturel bilatéral majeur. A l’agenda également – l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, dans les conditions où les deux présidents ont convenu, en juin dernier, de renforcer le dialogue dans la perspective d’une décision européenne favorable à la Roumanie à prendre dans les plus brefs délais.



    Justice — Les propositions du ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, visant la modification de la législation dans le domaine de la justice sont une attaque dirigée contre l’Etat de droit, l’indépendance de la Justice et la lutte anticorruption, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis. Ces pressions exercées sur la justice et les magistrats viennent également à l’encontre des engagements assumés par Bucarest lors de son adhésion à l’UE, en 2007, dit-il, estimant que si elles aboutissent, ces démarches et ne feraient que prolonger indéfiniment le Mécanisme de Coopération et de Vérification, par lequel la Commission européenne surveille les réformes du secteur judiciaire roumain. Nous avons besoin d’un débat public et du point de vue des magistrats eux-mêmes sur ces propositions, a encore indiqué le chef de l’Etat roumain.



    Un des changements envisagés, concerne la manière de désigner les chefs des parquets général et anticorruption, nominations qui devraient désormais être faites par la Section procureurs du Conseil supérieur de la magistrature — organisme veillant au bon fonctionnement de la justice roumaine. Cette procédure qui exclut désormais toute implication du chef de l’Etat dans ces nominations, comme c’est le cas actuellement. Selon le projet présenté par le ministre Tudorel Toader, l’Inspection judiciaire devrait être transférée aussi du Conseil supérieur de la magistrature au ministère de la Justice ; de même, les fonctions dirigeantes des parquets auront un mandat de 4 ans, au lieu de 3 ans, à ce jour. C’est tout d’abord au gouvernement de se pencher sur le projet, qui sera par la suite transmis au Parlement.



    Pacte — La conclusion, le 23 août 1939, du Pacte Ribbentrop-Molotov entre l’Allemagne nazie et l’URSS témoigne du fait que le fascisme, le nazisme et le communisme ne sont que des formes différentes des mêmes penchants antidémocratiques, de la haine et de l’intolérance. C’est ce que l’on peut lire dans un message du président roumain, Klaus Iohannis, à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du fascisme et du communisme.



    Le pacte signé par les ministres des Affaires étrangères du 3e Reich, Joachim von Ribbentrop, et respectivement des Soviets, Viatcheslav Molotov, est un agissement odieux contre le désir de paix et de liberté des Européens, y compris des Roumains, affirme encore le chef d’Etat roumain. Klaus Iohannis rend également hommage aux victimes des totalitarismes en tout genre ayant agi en Roumanie et sur l’ensemble du continent au 20e siècle, ainsi qu’à tous ceux ayant lutté pour la défense de la liberté et de la dignité humaine, s’opposant avec acharnement au fascisme et au communisme.



    Rappelons-le, après la conclusion du pacte Ribbentrop-Molotov, Moscou a annexé, suite à un ultimatum, les territoires roumains orientaux, à savoir la Bessarabie, le nord de la Bucovine et le Pays de Herta. Des centaines de Roumains se sont réfugiés alors en Moldavie, alors que des dizaines de milliers d’autres ont été arrêtés, exécutés ou déportés en Sibérie ou au Kazakhstan.



    Transnistrie — La République de Moldova a demandé que le retrait des troupes russes dites de maintien de la paix stationnées dans la république autoproclamée de Transnistrie soit examiné par l’Assemblée générale de l’ONU, le 12 septembre prochain. En juillet dernier, le parlement de ce pays ex-soviétique avait adopté une déclaration exigeant le retrait des militaires et des équipements russes du territoire de cette province moldave. La présence de ces effectifs militaires est anticonstitutionnelle et représente une menace pour la sécurité de la République de Moldova, affirment les députés dans ce document.



    La Transnistrie a unilatéralement déclaré son indépendance en 1992, suite à un conflit armé ayant fait des centaines de victimes, une crise gelée suite à l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes. Les militaires de Moscou se trouvent toujours dans la région, malgré le fait que la Russie s’était engagée de les retirer lors du sommet de l’OSCE de 1999, à Istanbul.



    Météo — Le temps reste beau et plutôt chaud en Roumanie. Quelques pluies éparses devraient se manifester dans le nord, le centre et l’est du pays. Les maximales de l’air ne devraient pas dépasser les 31 degrés.

  • 75 years since the end of World War Two

    75 years since the end of World War Two

    Fresh from World War Two, humankind had been severely traumatized, in the first half of the 20th century. Fateful relapses in all sorts of fatalities occurred between 1939 and 1944: there were tragedies on the frontline as well as behind it, military and civilians alike were victims of collective madness, of ideology, hatred and obsessions. In terms of genocide, such a fated timespan saw its momentum in the Holocaust, a tragedy that claimed the lives of 6 million Jews. On May 9, 1945, when Nazi Germany signed its surrender, Europe eventually found its peace, in the wake of almost six years of pain and suffering. Just like in any other story with a happy ending, at long last, the Good reigned supreme in World War Two.



    Yet the aftermath of the war had its variations around the world. Western Europe returned to normality; as for Central and Eastern Europe, Romania included, it was occupied by the then Soviet Union, and had no choice other than experiment, for almost half a century, the communist model, a failed model, in any respect.



    Vladimir Tismaneanu is a professor of Political Sciences and the History of communism with the University of Maryland in the USA. Dr Tismaneanu will help us disentangle the meaning of Good and Evil that fought in World War Two.



    Vladimir Tismaneanu:



    “In my assessment and appraisal of World War Two, of its causes, the way it unfolded and its aftermath, just like in the case of any other phenomenon, I have been inspired by the vision of such people as Hannah Arendt, Arthur Koestler or George Orwell. It was not a fight where the absolute Good was one of the sides since the democrats party in the anti-fascist coalition included Stalinist Soviet Union, a totalitarian empire in its own right, which was to be blamed for indulging in the acceptance of Nazi Germany. There was a relative Good on one hand, we cannot say it was the absolute Good, and in fact there is no absolute Good in history. On the other hand, there was the anti-Comintern Axis and while on a visit to Berlin in November 1940, Molotov was tentatively invited to adhere to the Anti-Comintern Pact by Hitler himself of by someone from his entourage. In fact, the headquarters of the Comintern were in Moscow. So what we have here is a fully-fledged and unquestionable embodiment of what I termed “The Devil in history in one of my books, taking up on the concept of Polish philosopher Leszek Kolakowski. It was the Devil, which at the time turned out to be less inclined towards expansionism, it was that Devil the West needed.



    There are the victors and the defeated in any war. Vladimir Tismaneanu explains all that.



    In World War Two, the fascist party movements, the fascist parties and governments were defeated. Fascism was defeated, and that is something crucial. Rewriting the World War Two narrative in some settings, Romania included, the exoneration of various fascist movements, the new collective, tribal, primeval, blatantly racist movements means that some people couldnt make any sense at all of what the World War Two denouement actually meant, political, morally or militarily. On the other hand, we definitely had a situation we should term as the post Yalta syndrome. It was a situation whereby half of Europe, the Central and Eastern half, was practically occupied by the Soviet Union. Could the West have withstood, in 1947-1948, those Soviet attacks? An alternative scenario, that is something hard to create. The Soviet military presence in Eastern and Central Europe was in no way the aftermath of the Western betrayal. It was the outcome of the fights during the world conflagration.



    During the war, Romania took sides with the Axis, but towards the end of the war, Romania found itself among the defeated countries, but also among the countries where communism was imposed upon. But how did Romania end up in such a situation?



    Vladimir Tismaneanu:



    Romania turned into a radical, far-right totalitarian system between September 6, 1940 and August 23, 1944, and partially, that was possible because of the crisis of liberal democracy. We should always stress the fact that Romania has a reusable past, there really was a constitutional and functional democracy in Romania. Unfortunately, from both extremes, the far right or the far left, attacks never ceased to be perpetrated against the Romanian unitary state, but also against constitutional democracy. A couple of prime ministers were killed by fundamentalist, Hitler-style commandos, the murder was part of the political climate. Added to that is the inability of the then political class to take action against all that, and resist. Romanias lapse in totalitarianism was not a fateful event, there were a couple of mistakes as Romania fought on Hitlers side.



    There is a tenet whereby history has its lessons to teach posterity.



    Vladimir Tismaneanu:



    Any illusion we might have regarding an ideocratic system, an ideology-based dictatorship, is fateful, short and medium term, but mainly longer term. We indulge ourselves in such an illusion, at the moment. I do not believe there was a plan masterminded by the Peoples Republic of China to spread COVID-19 all over the world. But the silence, the mystery, the secrecy, they are all key elements of a totalitarian system. What has happened now is similar to what we saw in Chernobyl, it is a planetary Chernobyl. There are many lessons World War Two can teach us, but one of these lessons, the essential one, is that we cannot make compromises when freedom, trust and truth are under attack and humiliated.



    75 years since the end of World War Two, we cannot say the world is better. But this world is definitely more mindful about the radical decisions it still needs to take.


    (Translation by Eugen Nasta)