Tag: monastères

  • La Bucovine en été

    La Bucovine en été

    Province historique située au nord de la Roumanie, la Bucovine est une destination de vacances connue notamment pour ses églises et monastères dont les fresques intérieures et extérieures leur ont valu de figurer sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. Mais l’offre touristique de la Bucovine est bien diverses, grâce à la nature et aux traditions locales. Randonnées à pied, à vélo ou à cheval, parcours en tyrolienne, rafting ou canyoning sur les eaux vives en montagne, ce ne sont que quelques-uns des repères pour des vacances actives en Bucovine.

    Claudiu Brădăţan, qui est le coordinateur du Bureau du tourisme du Conseil départemental Suceava, conseille aux touristes de prendre leur temps pour bien profiter de leurs vacances: « Les églises et les monastères de Bucovine restent le principal centre d’intérêt, puisqu’en plus des huit lieux de cultes inscrits au patrimoine de l’UNESCO, les touristes ont commencé à visiter aussi des objectifs culturels moins connus. J’en mentionnerais l’église Sfântul Ilie (Saint Elie), érigée par le prince Etienne le Grand non loin du chef-lieu de notre département. Et puis, c’est aussi la saison des randonnées, or la Bucovine peut aussi être connue sans se presser. C’est l’approche que nous, au centre d’information touristique, encourageons les gens à adopter, le slow tourisme ou le tourisme alternatif. »

     

    La forteresse princière de Suceava, ancienne capitale de la Moldavie

    La Forteresse princière de Suceava est un objectif touristique qui attire l’intérêt de tous ceux qui visitent la Bucovine. Mentionnée dans les documents officiels depuis 1388, Suceava a joué le rôle de capitale de la principauté de Moldavie jusqu’en 1566, lorsqu’elle cède cette place à la ville de Iaşi. De nos jours, la Forteresse accueille durant l’été des événements culturels importants, indique le coordinateur du Bureau du tourisme du Conseil départemental Suceava, Claudiu Brădăţan: « C’est un objectif important sur la carte touristique du département et surtout de la ville de Suceava. La Forteresse princière, qui a subi des travaux de réhabilitation il y a 8 ans, fait actuellement l’objet de travaux de consolidation des murs extérieurs et des anciennes douves. Mais elle accueille, à la mi-août, le plus important festival d’art médiéval de Roumanie, un événement qui rassemble, trois jours durant, plus de trente mille visiteurs. Ce n’est pourtant pas le seul événement culturel de Bucovine pendant la saison estivale. Du 4 au 6 juillet, les gens sont invités au Festival de blues de Suceava, et puis en août également, dans la commune de Ciocănești, nous aurons « La semaine des radeaux » et « Le Festival de la truite ». Ciocănești est une commune traditionnelle de la zone montagneuse du département de Suceava, plus précisément du bassin des Dorne. La décoration extérieure avec des motifs floraux des maisons traditionnelles est connue à travers le pays. »

     

    Via Transilvanica, chemin de randonnée

    Puisque l’été est la saison des randonnées, sachez que la Bucovine est sillonnée par un segment long de 130 km de la Via Transilvanica, chemin de randonnée qui traverse la Roumanie en diagonale sur 1.400 km, depuis le monastère de Putna, au nord, jusqu’à Drobeta Turnu Severin, au sud-ouest, sur le Danube. La Bucovine est également parcourue par un chemin de pèlerinage long de 130 km, la Via Mariae, qui relie plusieurs monastères. (Trad. Ţăroi)

  • Des vacances dans la contrée de Vâlcea

    Des vacances dans la contrée de Vâlcea

    Cette semaine, nous
    mettons le cap sur la contrée de Vâlcea dont le chef-lieu, Râmnicu Vâlcea,
    s’avère une destination à découvrir en toute saison. Sise à 175 kilomètres de
    Bucarest, cette jolie ville aux pieds de la montagne est facilement joignable
    aussi bien en voiture, qu’en train. Elle peut nous servir de point de départ
    pour découvrir cette belle région dont la renommée se rattache notamment à ses
    monastères et sa céramique.

    Davantage sur Râmnicu Vâlcea et ses alentours
    avec Monica Gheorghiu, à la tête du
    Centre national de Tourisme du département.




    La ville de Râmnicu Vâlcea, chef-lieu du département de Vâlcea,
    s’avère une destination à haut potentiel touristique dont la visite, je la
    conseille vivement à tous ceux qui souhaitent découvrir la contrée. Une ballade
    à travers la ville devrait commencer par l’édifice de la Bibliothèque
    municipale et son vitrail entré dans le Livre des records. Après quoi, vous
    pourriez partir à la découverte de principaux objectifs touristiques: le Musée
    départemental d’Histoire, la Maison musée d’Anton Pan ou encore le Musée des Beaux-Arts.
    Ce ne sont là que quelques repères culturels de la ville. Si vous êtes curieux
    de faire du tourisme œcuménique, alors je vous conseille de visiter
    l’Archevêché de Râmnic, le Monastère d’Antim ou l’Ermitage Cetatuia, autant
    d’édifices dont l’histoire est nourrie de légendes. Une fois à Râmnicu- Vâlcea,
    une idée serait de sortir vous promener dans les parcs et les jardins de la
    ville. Et je pense notamment au Parc de Zavoi ou au Parc Mircea cel Batran,
    deux havres de paix au cœur de la ville. Si vous êtes amateurs de ballade à
    pieds, je vous suggère d’emprunter le Boulevard Tudor Vladimirescu flanqué
    d’anciennes maisons qui respirent toutes, un air d’autrefois.






    Si le temps vous le permet, une idée serait de partir quelques jours à
    la découverte de la région. Le département de Vâlcea est connu pour ses
    nombreux lieux de culte, notamment pour le monastère de Govora, à seulement 22
    kilomètres de Râmnicu-Vâlcea. Pour entrer dans la cour du monastère, il faut
    passer sous un clocher de 15 mètres de haut, construit en pierre, sur 4 niveaux
    et dont les murs ont deux mètres d’épaisseur.




    Les murs de
    l’église sont couverts de fresques datant de 1711-1712 et réalisées en style
    brancovan par des artistes appartenant à l’Ecole de Hurez. Une fois dans la
    cour du monastère, vous pourriez admirer une ancienne cloche en pierre que
    l’abbaye s’est vu offrir en 1770, tout comme une machine à imprimer datant
    du XVII ème siècle que le monastère a
    utilisée pour imprimer ses premiers textes en 1636.




    Si vous êtes
    intéressés par les stations d’eaux et le tourisme balnéaire, alors vous serez
    bien servis une fois arrivés dans la contrée de Vâlcea qui réunit plusieurs
    stations de cure.

    Monica Gheorghiu, directrice du Centre national de Tourisme
    du département, nous en donne des détails:




    Tout autour de la
    ville de Râmnicu-Vâlcea, le touriste trouvera des stations balnéaires qui
    invitent à la détente et aux loisirs. Je pense notamment àCălimănești-Căciulata, Băile Olănești,
    Ocnele Mari, Băile Govora, autant de villes d’eaux dont les portes restent
    grandes ouvertes tout au long de l’année pour bien accueillir les visiteurs. Et
    puisque l’on parle des points forts du département, je ne saurai oublier la
    mine de sel de Ocnele Mari, fameuse pour la qualité de l’air et les loisirs mis
    en place dans les tréfonds de la Terre.






    Parmi les coups de cœur de la région, notons la localité de Horezu, aux
    pieds des Carpates, un endroit fameux pour le savoir- faire de ses maitres
    artisans dont les objets en céramique peinte sont fameux dans le monde entier.
    Mélange de tradition et de modernité, la localité est sise dans la dépression
    homonyme et assure au touriste un accès facile aux objectifs touristiques de la
    contrée. C’est ce qui lui a valu le titre de destination européenne par
    excellence.

    Monica Gheorghiu :




    « La localité
    de Horezu est une véritable marque du département de Vâlcea en raison de la
    céramique qui s’y fabrique. Une céramique peinte à la main que l’UNESCO a
    incluse sur la liste de son Patrimoine
    immatériel. Dès l’entrée, la localité a aménagé un endroit où les maitres
    artisans exposent leurs objets d’artisanat représentatifs aussi bien pour la
    région de Horezu que pour le Pays de l’Oltenie. Par ailleurs, la ville de
    Râmnicu-Vâlcea, tout comme le département de Vâlcea accueille depuis quelques
    années déjà toute sorte d’événements d’envergure, tels des foires ou de
    festivals dont le déjà fameux festival Open Air Blues organisé en juillet, dans
    la localité de Brezoi. D’autres événements inédits s’y ajoutent, tels le
    Festival des passionnés de la sculpture à scie qui s’organise dans la commune
    de Vaideeni, chaque année, en juillet. N’oublions pas le festival de la poterie
    et de l’artisanat Le Coq de Horezu ou encore celui de musique, Les Chants de
    l’Olt. Voilà autant d’événements à même d’attirer les touristes, tout en
    rendant la région de Vâlcea encore plus visible »






    Pour bien organiser
    vos vacances dans cette partie de la Roumanie, le mieux serait de vous rendre
    dans un premier temps au Bureau de tourisme de la ville de Râmnicu-Vâlcea pour
    demander le conseil des experts. Monica Gheorghiu reprend la parole:




    Suite à
    l’ouverture de notre centre, de nombreux visiteurs viennent nous voir afin
    qu’on les accompagne dans l’organisation de leur séjour. On met à leur
    disposition des brochures, des renseignements, bref tout ce qu’ils ont besoin
    pour profiter des beautés de la contrée. La plupart des étrangers qui nous
    rendent visite sont intéressés par les randonnés en montagne. A chaque fois
    qu’on les croise sur les trajets de randonné, ils nous disent à quel point ils
    sont contents d’avoir découvert une zone vierge et pittoresque comme celle de
    Vâlcea. La partie montagneuse de la région est très attractive et je voudrais
    rappeler à ceux qui nous écoutent que nous avons plusieurs parcs nationaux qui
    les attendent. Donc, c’est avec grand plaisir que nous les encourageons à nous
    rendre visite pour profiter pleinement de la beauté d’un département comme
    celui de Vâlcea.





    L’invitation a été
    lancée. Les vacances approchent. Tout ce qu’il vous reste à faire est d’ajouter
    la contrée de Vâlcea sur la liste de vos prochaines destinations touristiques.
    Nous, on vous attend les bras grand ouverts! (trad. Ioana Stancescu)



  • Tourisme au département de Gorj

    Tourisme au département de Gorj

    Les sommets des Monts Parâng, avec des cadres naturels exceptionnels, des lacs glaciaires, des versants abrupts et des grottes déclarées monuments de la nature se trouvent dans la partie nord du département. Dautre part, à Târgu Jiu, chef-lieu du département, vous pouvez admirer les œuvres réalisées par Constantin Brâncuşi dans les années 1937-1938 et exposées en plein air. Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj, explique :



    « Comme tout endroit du monde a une histoire, nous avons aussi la nôtre. Une histoire écrite à un endroit dune rare beauté, parsemé de paysages à couper le souffle, à travers ses légendes mémorables, à travers la beauté des paysages, mais non dernièrement à travers les gens qui ont laissé leur marque à la fois dans lhistoire roumaine et la culture, dans lart, changeant la vision du monde sur lart. Arrivé dans ce coin de Roumanie, un touriste doit savoir que lunicité des attractions à potentiel touristique, cest lélément culturel même. Cest à Gorj, plus précisément dans le village de Hobiţa, qua vu le jour le plus grand sculpteur de tous les temps, Constantin Brâncuşi. Il a créé à Târgu Jiu un ensemble monumental, la « Voie des Héros », le seul projet monumental en plein air au monde, que Brâncuşi a dédié aux héros inconnus tombés au champ dhonneur pendant la Première Guerre mondiale. En outre, le département de Gorj senorgueillit de la beauté de sa partie montagneuse, avec ses traditions ancestrales, maintenues aussi fidèlement que possible dans le monde rural daujourdhui, mais aussi avec ses légendes historiques. »



    Nous commençons notre voyage à Târgu Jiu, une ville dont les origines remontent à plus de 600 ans. Oana Maria Paloş précise :



    « Cest une ville de batailles livrées pour lindépendance, une ville des héros, de lart et des traditions. Bien que ce ne soit pas une grande ville, Târgu Jiu se distingue par un air coquet et provincial que Constantin Brâncuşi, reconnu comme le père de lart moderne, a marqué de son empreinte. Lartiste a réalisé La Voie des Héros de 1937 à 1938, lensemble monumental comprenant la Table du silence, la Porte du baiser, lAllée des chaises et la Colonne sans fin. Les œuvres ont été conçues pour être disposées sur un axe qui traverse la ville en ligne droite sur une distance de 1 500 mètres. Ainsi, le visiteur arrive de la Colonne sans fin, passe devant léglise des Saints Pierre et Paul, atteint la Porte du baiser, puis parcourt lAllée des chaises jusquà la rivière Jiu, devant laquelle la Table du silence invite à la méditation et au recueillement. »



    Il y a dautres destinations, quil sagisse de bâtiments patrimoniaux, de véritables joyaux darchitecture ou de lieux en plein air, chacun ayant une histoire fascinante, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Vous pouvez passer quelques jours tranquilles à visiter, par exemple, la Maison musée Iosif Keber, un peintre renommé du siècle dernier, le Musée dhistoire et dart « Alexandru Ştefănescu », le parc central, situé au bord du Jiu. Si aujourdhui cest un lieu de promenade, pendant la guerre, vers 1916, exactement là où nous pouvons maintenant faire du vélo, cétait la ligne du front. Ensuite, vous pouvez visiter même le Palais administratif, qui accueille le Conseil départemental de Gorj, dailleurs le bâtiment le plus imposant de la ville, dont larchitecture est très appréciée par les touristes et les visiteurs. Par exemple, la Grande Salle en style mauresque est par elle-même un lieu touristique. »



    Le comté de Gorj nimpose pas par sa taille. Ainsi, de Târgu Jiu, en 15-20 minutes, par exemple, on peut se rendre en voiture dans les Gorges du Sohodol, dit Oana Maria Paloş :



    « En venant de Bucarest, la porte dentrée dans notre département, cest la commune de Polovragi. Ensuite, on peut monter sur la route la plus haute de Roumanie, Transalpina. Nous continuons par une autre chaîne de montagnes, les Monts Vulcan, où nous avons le Défilé du Jiu. Et aussi la vallée de la Cerna, dans les Gorges de Padiș. En plus du tourisme daventure, actif, nous avons le tourisme monastique. Chaque gorge, chaque col de montagne recèle un monastère. De bout en bout du comté, en termes de tourisme monastique, la foi ancienne est préservée. Dans tout le département, nous avons 13 établissements monastiques. Parmi ceux-ci, je mentionnerais le monastère de Tismana, le plus ancien de Valachie, celui de Lainici, situé au cœur des montagnes, et le monastère de Polovragi, dans les Gorges de lOlteţ. Là où vous vous y attendez le moins, vous pouvez apercevoir de petites églises en bois vieilles de 300 ans. Dailleurs, le département de Gorj possède le plus grand nombre déglises qui témoignent de la civilisation du bois. Les secrets de cette civilisation ont été très soigneusement conservés dans les communautés locales. »



    En plus du folklore, à Gorj, les métiers traditionnels ont été transmis de génération en génération. La broderie des blouses roumaines, le tissage des tapis, la poterie, le travail du bois sont soigneusement préservés par des gens qui aiment leur lieu dorigine, qui choisissent de vivre leur vie là où ils sont nés, au pied ou au cœur de la montagne. Pour promouvoir les traditions et lartisanat, il existe plusieurs événements culturels, annuels et renommés.


    Dans le même temps, le comté de Gorj est la destination préférée des amateurs de montagne, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Nous avons 25 itinéraires touristiques qui peuvent être explorés. Beaucoup dentre eux se trouvent dans des aires protégées, dans les deux parcs nationaux existants sur le territoire de Gorj : le Parc national Defileul Jiului (du Défilé de la rivière Jiu) et le Parc national Domogled Valea Cernei (Vallée de la Cerna). Pour les sports extrêmes et les parcours en 4×4, la demande est en augmentation. Beaucoup de personnes qui aiment ce type de tourisme se retrouvent dans les Gorges du Sohodol, où il y a aussi un championnat hors-piste. Il en va de même dans les Gorges Galbenului, à Baia de Fier, et dans les Gorges de lOlteţ, à Polovragi. Ce sont des zones idéales pour les amateurs descalade. Un autre détail moins connu sur le comté de Gorj, cest le fait que lon retrouve ici un sixième de la zone spéléologique de la Roumanie, cest-à-dire plus de 2 000 grottes et cavernes. Les amateurs de spéléologie doivent connaître notre offre et, sils viennent dans le département de Gorj, ils peuvent contacter le service de sauvetage en montagne, qui est à leur disposition avec des équipements de protection, mais aussi avec beaucoup dinformations à cet effet. »



    Au cours de la période à venir, le Conseil départemental de Gorj fera la promotion de la Grotte Cioarei, de la commune de Peștișani. À la suite des fouilles archéologiques entamées en 1955, des traces de lexistence humaine dil y a 50 000 ans ont été découvertes. Cest lune des plus anciennes implantations humaines dEurope. Raison de plus pour visiter le département de Gorj !


    (Trad.: Ligia)

  • Michel Minouflet (France) – Les monastères de Bucovine

    Michel Minouflet (France) – Les monastères de Bucovine

    Huit sont inscrits au Patrimoine de l’UNESCO : Voroneţ, Suceviţa, Moldoviţa, Arbore, Humor, Patrauti, Probota et le monastère de la ville de Suceava. Tous ces monastères datent du 15e ou du 16e siècle et ont été bâtis par des princes régnants qui ont marqué l’histoire de la principauté de Moldavie. Ils impressionnent par leurs fresques extérieures qui ont survécu au passage des siècles. Ces fresques les rendent uniques. Bien qu’elles soient d’inspiration byzantine, les peintures figurant sur les murs extérieurs de ces lieux de culte sont authentiques et représentent des scènes bibliques complètes. Dans une époque où très peu de gens pouvaient lire et écrire, ces fresques étaient censées expliquer aux fidèles, d’une manière très suggestive, la vision biblique.

    Les couleurs utilisées sont très harmonieuses, mais ce qui est très intéressant c’est que la composition de certains pigments reste inconnue à ce jour. C’est le cas du « bleu de Voronet », la couleur qui domine sur les murs du monastère de Voronet, qui date de 1488 et qui fut bâti sur l’ordre du prince moldave Stefan cel Mare (Etienne le Grand). Voronet est d’ailleurs le monastère le plus connu de Bucovine, grâce non seulement à sa couleur bleue, mais aussi pour la scène du Jugement dernier, qui est extrêmement intéressante et expressive.

    Bâti à la fin du 16e siècle, le monastère de Sucevita est attesté pour la première fois en 1583. Le rouge et le vert cru sont les couleurs qui dominent ses fresques extérieures. Vu que des centaines de scènes bibliques y sont représentés, à commencer par la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, les murs de ce monastère sont une sorte de Bible illustrée. Certaines fresques se trouvant sur les murs de Sucevita, sont considérés comme de véritable chefs-d’œuvre de la peinture médiévale. D’un point de vue chronologique Sucevita est le dernier monastère médiéval de Bucovine, mais c’est aussi le plus grand.

    Et on ne saurait oublier non plus Moldovita, qui date de 1532. Vu qu’il est doté de murs et de tours de défense, il est en fait un monastère fortifié. Ses principales fresques présentent le siège de Constantinople, la couleur dominante étant le rouge – brun. Je m’arrête là avec la présentation des monastères de Bucovine, mais pas avant de réitérer le fait qu’ils sont un symbole de la Roumanie et un must pour tout visiteur, Roumain ou étranger.

  • Tourisme rural en Bucovine

    Tourisme rural en Bucovine

    La région est également une destination pour les amateurs de tourisme actif. Nous allons redécouvrir aujourd’hui la Bucovine en tant que destination estivale. Notre périple commence à Marginea. Vous y trouverez un musée ethnographique aménagé dans une maison centenaire. Ce n’est pourtant pas l’ancienneté du bâtiment qui impressionne, mais les costumes traditionnels, les objets tissés, les colliers, et surtout la céramique. Vous aurez l’occasion d’admirer des objets faits par les artisans, et vous rencontrerez les créateurs mêmes, qui peuvent aussi vous faire une démonstration.

    Corneliu Magopăţ est maître potier. Il a appris la poterie dès ses 7 ans, de ses parents, comme la plupart des maîtres potiers de cette commune : « C’est la couleur qui nous distingue des autres centres de céramique. Nous obtenons la couleur par voie naturelle, sans intervenir avec des oxydes ou des teintures, et cela nous rend uniques en Roumanie et en Europe. Tout premièrement, cela attire nos visiteurs. Ensuite, il y a le cadre, l’ambiance. Notre localité est sise dans une belle région. Nous avons des expositions où les clients peuvent admirer nos produits, et les acheter,aussi. On peut également visiter les ateliers ainsi que les fours. Les gens sont curieux, et nous pouvons aider ceux qui souhaitent s’essayer à la poterie dans notre atelier, nous leur donnons toutes les indications nécessaires, nous créons ensemble des modèles qu’ils peuvent aussi emporter. Les touristes se sentent très bien chez nous. »

    Chaque année, il y a de nouvelles offres de plus en plus variées avec des paquets touristiques à des pensions de la partie rurale de la Bucovine. L’agritourisme ou le tourisme de bien-être à la campagne présuppose le retour à la nature, la consommation d’aliments écologiques, tout cela pour une vie plus saine. Et si les maîtres artisans de l’endroit sont reconnus à l’international pour les véritables joyaux qu’ils créent, à l’aide de techniques vieilles de plusieurs centaines d’années et transmises d’une génération à l’autre, les monastères de Bucovine sont tout aussi recherchés pour leur riche histoire et pour leur aspect inédit.

    Cătălina Velniciuc, conseillère supérieure au Centre d’information et de promotion touristique de Suceava, précise : « C’est la première question de tous les touristes qui entrent dans notre centre d’information : où sont les monastères peints de Bucovine, la plupart inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO ? Nous en avons huit qui y figurent : Arbore, Pătrăuți, Probota de Dolhasca, Sf. Ioan celNou(St Jean le Nouveau) de Suceava, Voroneț,le monastère de Humor, Sucevița et Moldovița. Tous ces monastères sont très beaux. Ils sont construits dans la deuxième moitié du XVe et au début du XVIe siècle. Leur particularité réside en la peinture murale intérieure et extérieure, faite avec des couleurs végétales, qui enchantent le visiteur avec différentes scènes bibliques. »

    Nous nous arrêtons à un des monastères qui ont résisté aux temps près de 500 ans. Même s’il est moins visité que les célèbres Voroneţ, Putna, Moldoviţa ou Suceviţa, et plus à l’écart, le couvent de Probota ne doit pas manquer du programme de visite de la Bucovine. Une des moniales nous fait un bref historique : « Probota est le premier monastère peint à l’extérieur. Il a été bâti en 1530 et peint entre 1530 et 1532 par une équipe de moines. Du point de vue architectural, il respecte le modèle des grandes nécropoles médiévales et combine les trois éléments : le gothique, qui domine, les éléments de la Renaissance et les éléments moldaves. Au XIXe siècle, l’église connaît des transformations sous administration grecque. C’est la solution de peinture extérieure qui a été adoptée, les fenêtres du pronaos et de l’exonarthex ont été murées et l’église a été repeinte à l’intérieur. Suite à la sécularisation des avoirs des monastères, en 1864, le monastère a été supprimé et le lieu de culte est devenul’église du village de Probota jusqu’à la révolution anticommuniste de 1989. Après, c’est un couvent de nonnes, et depuis 1993, il est inclus sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO pour la valeur de son architecture. Après les travaux de restauration, sous l’égide de l’UNESCO, financés en grande partie par les gouvernements japonais et roumain, la peinture intérieure est lavée et la peinture ancienne, originale, de 1532, est découverte. Elle révèle un programme iconographique unique, d’exception, qui détermine les spécialistes à la déclarer en 2001 la mieux conservée et la plus exacte du point de vue théologique. Elle correspond le mieux aux normes liturgiques et au style artistique de l’église byzantine. Elle reçoit, en 2001, le prix de l’UNESCO pour la valeur de sa peinture intérieure. Si l’ornementation extérieure ne pourra plus jamais être admirée telle qu’elle était autrefois, en dépit des travaux de restauration, la peinture intérieure, elle, est unique. »

    Ceux qui souhaitent passer des vacances actives et inédites sont invités à visiter Ţara Dornelor- le Pays des Dorne. Monica David, spécialiste de communication de l’Association d’écotourisme ŢaraDornelor, a annoncé récemment que cette destination deviendra la 5e destination d’écotourisme de Roumanie et la seule de ce type de Bucovine. L’Association d’écotourisme ŢaraDornelor propose dix paquets de services comportant des activités diverses dans la nature : randonnées en montagne, promenades à vélo, easy rafting, ski de randonnée ou encore excursions à cheval.

    Monica David : « Jusqu’à présent, les tours guidés du Centre de visite du Parc national Călimani ont été les plus demandés par les visiteurs étrangers, notamment de Pologne, de République tchèque, de France ou d’Allemagne. Le Centre innove en apportant la culture de l’endroit et la nature dans l’attention des touristes. A l’intérieur, il y a des expositions de présentation du massif de Călimani, le plus jeune et le plus haut des massifs volcaniques du pays. A l’extérieur, il y a des jeux interactifs pour adultes et pour enfants, des sessions d’observation des oiseaux et des projections de films avec la vie sauvage du Parc. Ce paquet comprend également une visite thématique sur un sentier où un guide fournit aux touristes des informations sur les airelles et les myrtilles, sur les graines de pin ou encore la linaigrette, une plante avec une grande adaptabilité, rare en Roumanie. »

    Les programmes de visite proposés aux touristes sont très variés d’un point de vue de la durée et de la complexité, et les prix sont accessibles à tous. Ils sont à retrouver en détail sur le site de l’Association d’écotourisme ŢaraDornelor, taradornelor.ro. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Attractions touristiques au département de Suceava

    Attractions touristiques au département de Suceava

    Riche en monuments historiques, paysages pittoresques et villages ayant conservé leurs traditions, le département de Suceava surprend par sa simplicité et son originalité roumaine. Un voyage dans cette contrée de l’extrême nord du pays peut commencer à Suceava, ville historique, ancienne cité princière. De là, on peut se diriger vers la zone de montagne et la station de Vatra Dornei et, enfin, vers les fameux monastères à fresques extérieures de Bucovine.

    Cătălina Velniciuc, conseillère au Centre d’information et de promotion touristique de Suceava est aujourd’hui notre guide : « Un touriste qui n’a jamais visité la ville de Suceava sera impressionné par la Cité princière, unique en Roumanie et qui accueille une exposition permanente aménagée sur les ruines de l’ancienne forteresse, pendant 200 ans principale résidence des princes régnants de Moldavie. En passant le seuil de la cité, le visiteur plonge dans l’ambiance des siècles passés, accompagné par la voix des guides virtuels, qui lui en racontent l’histoire. A la tombée de la nuit, les murs extérieurs et intérieurs s’animent, un spectacle inédit son et lumière dévoilant des scènes de combat de l’histoire de la cité. Le site touristique américain TripAdvisor a d’ailleurs accordé cette année à la Cité princière de Suceava le certificat d’excellence, suite aux avis favorables exprimés par les voyageurs qui l’ont visitée ».

    Un autre objectif important, récemment réhabilité, est le musée d’histoire de la ville, lui aussi unique en Roumanie, par son caractère interactif. Grâce aux techniques modernes utilisées, les objets les plus intéressants de son patrimoine sont exposés et expliqués dans leur contexte historique. De l’histoire nous passons aux traditions.

    Cătălina Velniciuc : « A proximité de la Cité princière se trouve le Musée du village de Bucovine. C’est le dernier né des musées en plein air de Roumanie. Le visiteur y découvre des monuments d’architecture traditionnelle : maisons paysannes, ateliers d’artisans, écoles, église, taverne, qui lui permettent de comprendre le mode de vie des habitants de la contrée ».

    L’église Saint Georges du monastère Saint Jean le Nouveau est peut-être le plus important monument de la ville de Suceava.

    Cătălina Velniciuc : « C’est l’édifice religieux et historique le plus imposant de Suceava, figurant au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cathédrale métropolitaine de la Moldavie jusqu’à la fin du 17-e siècle, l’église Saint Georges abrite les reliques de Saint Jean le Nouveau. C’est pourquoi, chaque année, des milliers de pèlerins s’y rendent à la Pentecôte, pour prier auprès de ces reliques. Aux sites touristiques que nous avons mentionnés, il convient d’jouter le Musée des sciences de la nature, le Musée ethnographique ou l’Auberge princière, ainsi que le planétarium et l’observatoire astronomique. »

    Dans la zone montagneuse du comté de Suceava se trouve la station de Vatra Dornei, qui s’est énormément développée ces dernières années, côté tourisme actif.

    Cătălina Velniciuc, conseillère au Centre d’information et de promotion touristique de Suceava : « De nombreux loisirs attendent ceux qui souhaitent passer des vacances actives – vu c’est un peu pour ça que l’on choisit la montagne : randonnées, parties de pêche sur la rivière Bistrița, parapente, tyrolienne, rafting, via ferrata, VTT, équitation. Et puisque la saison froide approche, sachez que Vatra Dornei dispose de 3 pistes de ski de difficulté moyenne, mesurant 3.000, 1.500 et 850 mètres. Elles sont toutes équipées de canons à neige, d’éclairage nocturne et de téléski. Un des points d’attraction de Vatra Dornei est le télésiège qui peut être utilisé tout au long de l’année pour une magnifique promenade au sein de la nature. La montée jusqu’à 1200 mètres dure 25 minutes. »

    Le Centre d’information touristique de Suceava offre aux touristes de nombreux matériels promotionnels et des cartes. Vous y trouverez la carte du comté non seulement en roumain, mais aussi en français, anglais et allemand. Les autres matériels sont disponibles aussi en espagnol, italien, polonais et ukrainien. La première question que posent les touristes en arrivant au Centre d’information vise les monastères aux fresques extérieures de Bucovine, dont certains figurant au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Cătălina Velniciuc : « Arbore, Pătrăuți, Clopota de Dolhasca, Voroneț, Humor, Sucevița, Moldovița – ils sont 8 à figurer au patrimoine de l’UNESCO. Construits durant la seconde moitié du 15e siècle et le début du 16e, ces monastères sont très beaux. Ils se distinguent par leurs fresques extérieures et intérieures, en couleurs végétales, qui enchantent l’œil. Je me rappelle la réaction d’un touriste japonais, qui a entrepris tout seul le voyage, spécialement pour voir ces monastères. Il a été très impressionné. Il nous a dit qu’il n’avait pas eu le temps de comprendre grand-chose à notre religion, mais qu’il avait été vivement impressionné par les fresques, qu’il aimerait revenir et qu’il exhorterait tout le monde à venir voir ces peintures si magnifiques. L’expression de son visage et la manière dont il nous a raconté son expérience nous ont fait comprendre, une fois de plus, la valeur de ces monastères. »

    Selon les dernières statistiques, les touristes qui ont visité le comté de Suceava venaient pour la plupart des pays de l’UE. L’Espagne occupe la première place, avec le plus grand nombre de touristes, suivie par l’Allemagne, l’Italie, la France, la Pologne, l’Autriche, les Pays-Bas et le Royaume Uni. (Trad. : Dominique)

  • La Dobroudja, une destination inédite

    La Dobroudja, une destination inédite

    Mais avant de faire l’expérience unique d’une promenade en canoë à travers les canaux et les roselières, je vous propose de grimper en haut des Monts Macinului, les plus anciens de Roumanie et du coup, les plus bas. Avec une altitude de seulement 467 mètres, ces montagnes âgées de 250 à 300 millions d’années représentent un milieu favorable pour une multitude d’espèces végétales menacées d’extinction. Classés en réserve naturelle, les Monts Macinului abritent plus de la moitié de toutes les espèces de plantes recensées en Roumanie.

    Stanica Enache est à la tête d’une organisation qui se propose de trouver des solutions novatrices appliquées au tourisme dans la région de Dobroudja. A la différence des années précédentes, 2018 a apporté un changement de stratégie: « Cette année, on a changé de paradigme pour nous concentrer davantage sur les expériences inédites que la Dobroudja propose. On veut mettre en lumière le caractère authentique, traditionnel et pluriethnique de cette contrée où vivent, en parfaite harmonie, 18 nationalités. Parallèlement, on fera aussi la promotion des cépages autochtones, du delta du Danube et de la richesse historique et culturelle de la Dobroudja continentale. »

    Pour une visite complète sur place, on vous conseille de vous rendre aussi dans la Réserve géologique des Gorges de Dobroudja, une région impressionnante par la taille des blocs en pierre qui bordent la route. Ces rochers sont en fait des restes des anciens récifs coralliens datant de l’époque où toute la contrée était sous les eaux de la Mer Téthys. Le relief calcaire a contribué à plusieurs phénomènes karstiques dont différentes grottes de dimensions allant de quelques mètres à des centaines de mètres et qui conservent, de nos jours encore, des traces de vie datant de la nuit des temps. La visite d’une telle grotte se fait sur réservation auprès d’une agence de tourisme locale et le prix se monte à une trentaine d’euros.Stanica Enache nous conseille de continuer notre visite dans la région par une escapade dans le delta du Danube : « Une visite en Dobroudja est un incontournable de toutes vacances en Roumanie. Surtout qu’une fois sur place, vous aurez droit au delta du Danube, aux plages de la mer Noire et à un tas d’expériences que notre organisation pourrait vous offrir. Grâce à nous, vous allez découvrir le fameux delta, les cépages autochtones, la mosaïque ethnique, les repères historiques, bref autant d’aspects qui font de cette région un endroit unique en Roumanie. »

    Si vous voulez un loisir pour tout âge et en toute saison, une idée serait d’opter pour un séjour équitation. Le programme ne s’adresse qu’aux débutants, du coup, ne vous inquiétez pas, vous serez bien pris en charge. Une heure de cheval vous fera débourser 21 euros et vous aurez l’occasion de vous promener autour du centre d’équitation. Si faire du cheval ne vous dit pas trop, vous pourriez choisir un programme de dégustation de produits du terroir parmi lesquels la fameuse zacusca. Le programme s’étalera sur 8 heures, coûtera 38 euros et vous aurez trois séances de dégustation dont une de vins locaux. La journée s’achèvera par un spectacle de danses et de chansons spécifiques aux minorités ethniques de la contrée. C’est un programme offert par une agence de tourisme partenaire, nous informe Stanica Enache: « C’est une agence de niche, spécialisée dans l’organisation de tels programmes. Ce sont, pour la plupart, des séjours complets qui s’adressent notamment aux groupes pour leur proposer des visites culturelles, gastronomiques, historiques ou encore des expériences inédites au sein de la nature. Pourtant, cette agence peut servir aussi aux couples ou aux touristes solitaires qui, par un jour de pluie, voudraient découvrir la cuisine du terroir, se balader un peu dans la région péninsulaire, visiter un musée avant d’assister à un spectacle folklorique. Bien sûr, pour les touristes en quête d’adrénaline, notre partenaire a prévu des classes de plongée sous-marine, de cyclotourisme, d’équitation ou encore des vols en montgolfière. »

    Pour une expérience mémorable, une idée serait de vous payer une journée baptême de l’air en hélicoptère, l’occasion d’admirer les paysages magnifiques des alentours du lac de Sinoe. Pour 200 euros, vous bénéficierez d’une heure de vol, une autre de stationnement et d’un repas pour deux compris.

    Est-ce que les touristes aiment bien la contrée de Dobroudja telle que l’organisation dirigée par Stanica Enache la leur fait découvrir? : « Certains commentaires de nos touristes, on les a même rendus publics. Un détail que j’aimerais bien préciser porte sur la présence dans presque chaque groupe de vacanciers d’un Roumain de la diaspora. L’occasion pour moi de lancer un appel aux médias s’adressant aux ressortissants roumains pour leur demander de continuer à nous promouvoir. Les touristes qui se rendent en Dobroudja ne le font pas pour les clubs ou les casinos. Mais pour le côté traditionnel, culturel et historique de cette contrée. Bien sûr, les jeunes s’intéressent aussi aux boîtes de nuit et aux sports d’aventure. Mais bon, les notes que nos clients nous ont données sont parmi les meilleures. On travaille en collaboration avec tous ceux qui se proposent de faire la promotion de la région. Je profite de l’occasion pour appeler les touristes à nous contacter, car ils seront surpris par l’amélioration nette des services et des expériences dans la région. » Madame, Monsieur, ceci dit, on vous conseille d’ajouter la région de Dobroudja sur la liste des meilleures destinations de vacances une fois en Roumanie. Vous n’allez pas le regretter!

  • Visite de la contrée de Fagaras

    Visite de la contrée de Fagaras

    La ville du même nom est à 66 km de Brasov, et à 76 kilomètres de Sibiu, sur les rives de la rivière Olt, aux pieds du massif de Fagaras. C’est à partir de sa position centrale sur la carte de la Roumanie que la ville de Fagaras attend ses visiteurs comme une cité symbolique qui n’a jamais été conquise. Selon le site Hopper, consacré à la planification des voyages et présenté par le Huffington Post, le château de Fagaras figurait deuxième dans le classement des plus beaux châteaux au monde, après celui de Neuschwanstein d’Allemagne, mais avant le château de Durham, au Royaume Uni. « La cité de Fagaras est des plus grandes et des mieux préservées cités médiévales de l’Europe de l’Est », écrivait le Huffington Post.

    Cristina Poparad, du Centre d’informations touristiques de Fagaras, a lancé une invitation à visiter les nombreux objectifs touristiques de cette contrée : « Parmi les sites touristiques les plus importants, je mentionnerais la Réserve naturelle Poiana Narciselor (la Clairière des narcisses), le haras de chevaux de la race Lipizzan, de Sâmbata de Jos, la route de montagne Transfagarasan, le lac glaciaire de Bâlea, le monastère Brâncoveanu de Sambata de Sus, un temple préhistorique creusé en pierre à Sinca Veche, les pyramides de Sona, mais aussi les églises saxonnes fortifiées. Au 18e siècle, la contrée de Fagaras était entourée d’une trentaine de monastères orthodoxes, situés le long des principales vallées des montagnes. Sâmbata de Sus, Breaza, Bucium, Bejani, Sinca Noua, Sinca Veche sont aujourd’hui encore des repères pour le tourisme religieux. C’est également depuis la contrée de Fagaras que l’on peut partir pour explorer la plus haute crête des Carpates, le col de Moldoveanu, et les autres chalets de la zone alpine, ceux de Negoiu, Podragu, Urlea et Valea Sâmbetei. Pour ce qui est de la flore et de la faune de notre région, elles bénéficient de la législation des aires protégées. Il s’agit de toute une variété d’espèces de plantes et d’oiseaux rares, dont certaines sont en voie de disparition en Europe. »

    Le complexe féodal de Fagaras, dont la construction a commencé à la fin du 14e siècle et s’est poursuivie par des extensions successives, jusqu’au milieu du 17e siècle, a été précédé par une fortification en bois, entourée d’un fossé dont l’histoire remonte au 12e siècle. Le circuit touristique porte le visiteur par la cour extérieure, où celui-ci peut observer les deux murailles défensives et deux bastions, alors que la visite de l’intérieur se fait au deuxième étage, où est présentée l’histoire du Pays de Fagaras dans ses moments les plus importants.

    On peut visiter également la Tour de la geôle qui n’a jamais été ouverte au public, ancienne prison médiévale et communiste. Hormis des pièces uniques, telles le masque romain de parade et le four utilisé pour cuire la céramique, une pièce reconstituée, les touristes peuvent admirer des objets ayant appartenu aux guildes ayant activé dans la cité de Fagaras, ainsi que dans la ville, une reconstitution de la salle de la Diète de Transylvanie, ainsi qu’une partie des pièces ayant fait partie de l’autel de la chapelle. Et pour que la reconstitution soit aussi fidèle que possible, un lac a été aménagé autour de la cité suivant les traces de l’ancien fossé qui entourait jadis la cité.

    Des canots sont disponibles à l’intention des touristes. Et c’est toujours sur ce lac que l’on peut voir 11 cygnes avec leurs petits, qui refont l’image de la cité de Fagaras telle que décrite par des documents d’il y a 300 ans. Cristina Poparad du Centre d’information touristique de Fagaras revient au micro de RRI. « Les journées de Fagaras est un événement qui se déroule chaque année au mois d’août et qui constitue un véritable retour dans l’histoire, par le biais des activités à caractère moyenâgeux qui ont lieu tout près des murs de Fagaras. »Cette année, la fête de la cité a lieu du 18 au 21 août. (trad. Alex Diaconescu)

  • Spiritualité et ethnographie dans la contrée de Gorj

    Spiritualité et ethnographie dans la contrée de Gorj

    Nous avons choisi pour point de départ le village de Hobiţa, de la commune de Peştişani. Ce choix n’est pas le fruit du hasard. En effet, c’est dans cette localité que se trouve la maison musée Constantin Brâncuşi, datée de 1971. Elle est située sur l’emplacement de l’ancienne maison où avait vu le jour le célèbre sculpteur roumain. Pour plus de détails, nous avons invité au micro le maître de conférences Ion Mocioi. « C’est une maison musée puisqu’elle abrite aussi un musée, censé faire connaître le village natal et la maison paternelle de Brâncuşi. La maison où était né l’artiste ayant été consumée par les flammes avant 1900, la sœur de Brancusi en a fait construire une autre, à proximité de l’emplacement de la première. Malheureusement cette deuxième demeure fut elle aussi réduite en cendres. La maison musée, qui repose sur une assise haute, en pierres de rivière, a un seul niveau. Elle se compose de trois pièces et d’une véranda. On y accède par un escalier, lui aussi en grosses pierres de rivière. Suivant l’architecture traditionnelle, le toit est en bardeaux de bois. Le plancher de la véranda et des trois pièces est fait en terre. Sur les trois pièces de la maison, une servait de cuisine et une autre de débarras. Le grenier était aménagé de sorte que la fumée de l’âtre puisse être utilisée pour le fumage de la viande. Dans cette maison musée on retrouve des objets ayant appartenu aux frères de Brâncuşi, qui recomposent l’ambiance des temps jadis. La famille possédait aussi un terrain, que la mère de Brâncuşi a été obligée de vendre pour payer les frais de scolarité de Constantin, élève à l’Ecole nationale des beaux arts de Bucarest. »

    Les touristes qui arrivent à Curţişoara peuvent découvrir le village authentique d’il y a deux siècles, affirme Victor Albinel Firescu, chef de la section d’ethnographie et d’art du Musée départemental de Gorj. Curţişoara est une commune située à près de 90 km de Hobiţa et à seulement 13 km de Târgu Jiu, chef-lieu du département de Gorj. Le nord de la province d’Olténie en général et le comté de Gorj, en particulier, ont été propices à l’apparition et au développement d’un système architectural complexe où l’utilisation du bois est prépondérante, précise Victor Albinel Firescu. « Ces contrées abondent en cours d’eau et en forêts, ce qui n’est pas sans influer sur les techniques de construction. D’un point de vue social, il convient de mentionner que les habitants de ces terres étaient des gens libres, chose visible aussi dans leurs créations matérielles et spirituelles. C’est ce qui explique d’ailleurs la forte résistance qu’ils ont opposée à la collectivisation pendant le régime communiste. Leur esprit conservateur et pratique est surtout illustré par l’architecture ecclésiastique qui utilise le bois comme principal matériau de construction. Celle-ci se décline de plusieurs façons, suivant le contexte social et la période historique. La contrée de Gorj dénombre actuellement plus de 120 églises – monuments historiques, en bois, véritables joyaux architecturaux. Elles se font remarquer tant par la technique de construction et la décoration, que par leur durabilité. C’est là le résultat du savoir-faire des maîtres artisans et de leur expérience en matière de travail du bois, une expérience séculaire, léguée de génération en génération. »

    L’habitation est censée abriter et protéger la famille, précise Victor Albinel Firescu, chef de la section d’ethnographie et d’art au Musée départemental de Gorj. La demeure est donc le centre de l’univers familial, le lieu du développement harmonieux de l’être humain, en étroite liaison avec la nature. Victor Albinel Firescu nous a également parlé du Musée de l’architecture traditionnelle de Gorj. « Le musée, qui s’étale sur plusieurs hectares, regroupe des maisons paysannes spécifiques de toutes les zones ethnographiques du comté de Gorj. Il y a aussi deux églises: celle de Gheorghe Tătărăscu, transférée du village de Poiana Rovinari, dans les années 2000-2002, et l’église placée sous le vocable de Saint Jean – Baptiste. Cette dernière, érigée par les soins de Bălaşa Cornoiu en 1821, est construite en brique et décorée à l’intérieur de très belles peintures naïves. Une simple visite ne suffit pas pour saisir l’esprit de ces lieux qui ont donné tant de personnalités marquantes dans bien des domaines de la culture. Il faudrait donc s’y attarder plus longuement. »

    Ion Mocioi, maître de conférences, nous recommande vivement ces endroits : « Je souhaite que les touristes viennent en grand nombre visiter la maison musée de Brâncuşi, reconstruite à l’identique à quelques pas de l’originale. Plusieurs arbres, dont certains existaient déjà du vivant du sculpteur, se dressent encore dans la cour de la maison. Ce n’est que dans cette ambiance agréable et avec l’aide des spécialistes qui se tiennent à votre disposition pour toute information que vous retrouverez l’âme de Brâncuşi. Grâce à un récent décret du Parlement de Bucarest, la ville de Târgu Jiu accueille elle aussi, à partir de cette année, un musée national consacré à Constantin Brâncuşi. »

    Ici prend fin notre voyage dans le comté de Gorj, contrée d’origine du père de la sculpture moderne, Constantin Brancusi. (trad. Mariana Tudose)

  • Attractions touristiques dans le comté de Neamţ

    Attractions touristiques dans le comté de Neamţ

    Dans le nord-est de la Roumanie, dans la vallée de la Bistriţa, au milieu d’une des plus belles dépressions des Carpates Orientales se trouve la ville de Piatra Neamţ. En raison de la beauté du paysage et de son architecture, ainsi que de ses sites touristiques, elle a été surnommée la Perle de la Moldavie.

    Piatra Neamţ est une ville touristique d’intérêt national. Elle est dotée d’une télé gondole et d’une piste de ski. Sur un petit plateau du centre-ville se trouve la Cour princière, un ensemble de monuments historiques remontant à 1468. Mentionnons la tour du clocher, érigée en 1400 et mesurant 19 mètres de haut, à proximité de laquelle se trouvent plusieurs musées, dont celui d’art énéolithique Cucuteni. Ce musée abrite la plus importante collection d’art énéolithique du sud-est de l’Europe, comptant plus de 800 objets, la plupart classés « trésor ».

    Anca Afloarei, chef du Service tourisme du Conseil départemental de Neamţ, est notre guide sur les ondes à travers la ville de Piatra Neamţ et dans les environs : « En prenant Piatra Neamţ pour point de départ et en se dirigeant vers l’ouest du comté, on aboutit à Bicaz, petite ville de montagne. De là, on peut continuer vers les Gorges de Bicaz, situées à une cinquantaine de km de Piatra Neamţ. Les trajets sont courts et faciles à parcourir. Les Gorges de Bicaz sont une aire protégée faisant partie du Parc national «Les Gorges de Bicaz – Hăşmaş ». C’est une région d’une rare beauté. La rivière Bicaz a creusé le rocher sur 8 km, créant ces parois impressionnantes, de 300 m de haut et très rapprochées l’une de l’autre. Elles sont la porte d’entrée dans le comté de Neamţ. Depuis Bicaz, nous pouvons faire un saut vers le nord-ouest du département, pour nous rendre au bord du lac Izvorul Muntelui (la Source de la montagne), qui s’étend derrière le barrage de Bicaz. C’est un barrage d’envergure, imposant, construit en 1960 et mesurant 127 mètres de haut. Le lac de retenue « Izvorul Muntelui » s’étend sur 35 km. A sa beauté s’ajoute celle du paysage environnant, avec les collines, les villages situés dans la vallée et le Massif de Ceahlău, dont la silhouette se profile à l’arrière-plan. Une route longe le lac, permettant d’admirer le paysage sous différents angles. »

    Une grande partie des monastères de Moldavie se trouve dans la contrée de Neamţ, recelant des manuscrits précieux, des objets de culte d’une grande valeur, des collections de livres et des toiles célèbres appartenant entre autres à Nicolae Tonitza (qui se trouvent au monastère de Durău) ou à Nicolae Grigorescu (du monastère d’Agapia).

    Anca Afloarei: « Le Monastère d’Agapia impressionne par son architecture vraiment spéciale. Une fois sur place, vous pourriez visiter un atelier de tissage où les tapis sont fabriqués manuellement, et un autre de poterie. Notre visite dans la contrée se poursuit par une visite de la maison parentale du grand écrivain roumain Ion Creanga. Bâtie juste à l’entrée de la ville de Targu Neamt, vers la moitié du XIXème siècle, la maisonnette offre aux visiteurs aussi bien des informations sur l’enfance du grand écrivain que la possibilité d’admirer toute sorte d’objets spécifiques à la région. Plus loin, le visiteur se retrouvera devant la Forteresse de Neamt. Dressée dans un premier temps par le prince régnant Petru Ier Musat, élargie et consolidée sous le règne d’Etienne le Grand, la forteresse fut entièrement restaurée il y a quelques années et attend les touristes dans différentes salles meublées. A continuer notre chemin vers la localité de Pipirig, nous passerons près du Monastère de Neamt qui mérite un détour. L’édifice figure parmi les plus anciens de Moldavie. Attesté pour la première fois en 1210, l’édifice fut dressé par les soins successifs des princes régnants Petru Musat, Alexandre le Bon et Etienne le Grand. Le monastère abrite la plus ancienne et la plus grande bibliothèque religieuse, véritable musée d’art chrétien et de l’histoire de l’imprimerie. C’est ici qu’ont fonctionné plusieurs écoles célèbres de calligraphie et de miniatures qui ont renforcé l’importance de l’orthodoxie à compter du XVIème siècle. Le monastère est très grand, majestueux. Il est peut-être l’un des plus beaux fondés par Etienne le Grand. Ca vaut vraiment la peine de le visiter. Si vous vous décidez de le faire, je vous conseille de faire également une petite halte à la Réserve de bisons « Dragos Voda », la plus connue des 4 réserves de bisons ouvertes en Roumanie. Elle couvre 11.500 hectares et à part les bisons, vous pourriez voir également des cerfs, des blaireaux, des renards, des ours, des loups, des lièvres et toute sorte d’oiseaux ».

    A 35 kilomètres de la ville de Piatra Neamt, le Mont Ceahlau domine par sa silhouette imposante toute la contrée. Si vous voulez gravir la montagne, la plupart des trajets commencent dans les stations de Izvorul Muntelui et de Durau, juste aux pieds de ce massif légendaire.

    Anca Afloarei : « Surnommé l’Olympe de Moldavie, le Massif de Ceahlau est la deuxième montagne de Roumanie après le Mont Gaina à avoir sa propre journée de fête. Ainsi, chaque année, le 6 août, la tradition veut que l’on grimpe sur la montagne pour se retrouver plus proches de la divinité. Cette légende date du temps des Daces qui escaladaient le Massif jusqu’en haut pour demander à leur dieu de les protéger toute l’année et de leur conférer de l’énergie positive. Ensuite, il fallait redescendre avant la tombée de la nuit car sinon ils risquaient de perdre toute leur énergie. Un phénomène très intéressant qui rend cette montagne encore plus spéciale, c’est celui d’un hologramme que l’on peut voir seulement autour du 6 août, à l’aube, quand la projection du Sommet de Toaca sur les collines d’en face prend la forme d’une pyramide. C’est un phénomène très intéressant qui nourrit l’imagination des touristes dont pas mal préfèrent passer la nuit en montagne pour ne pas le rater. » (Trad. : Ioana Stăncescu, Dominique )

  • Tourisme en Bucovine

    Tourisme en Bucovine

    La contrée de Bucovine doit sa renommée aux paysages magnifiques, à ses sites culturels, à ses traditions mais aussi aux possibilités de pratiquer des sports d’hiver, dans des stations telles – Vatra Dornei, Gura Humorului, Cârlibaba et Câmpulung Moldovenesc, qui sont aussi des destinations touristiques bien connues du nord de la Roumanie. Mais il y en aussi d’autres.



    Faisons une première halte à la Saline Cacica, située au centre-ouest du département de Suceava. C’est Ioana Croitoru qui nous servira de guide dans cette ancienne mine de sel ouverte aux touristes depuis le 19e siècle. « La mine toute entière a été aménagée à la main par des spécialistes miniers de Pologne et d’Ukraine. En polonais, Cacica signifie « canard ». C’était un terrain marécageux, peuplé de canards sauvages, d’où le nom de la mine, donné par les Polonais. Selon les experts, la réserve de sel de Cacica suffira pour encore 500 ans, son exploitation ayant commencé en 1791. La saline accueille une petite chapelle orthodoxe, avec quelques sculptures en sel. A noter aussi l’existence à 38 mètres de profondeur d’un lac artificiel sur les rives duquel on peut admirer des cristaux de sel. Et c’est toujours là que les touristes peuvent découvrir la petite barque avec laquelle les mineurs promenaient, jadis, leurs enfants et petits enfants. A 41 mètres de profondeur se trouve une salle de bal qui porte le nom du premier directeur général de la mine. Une salle destinée à la conservation du fromage est à retrouver à 70 mètres de profondeur, à une température constante de 10 degrés. On est aussi en train d’aménager un terrain de sport pour ceux qui y suivent des cures, Cacica étant idéale pour le traitement des maladies respiratoires. On a aussi des espaces destinés aux enfants. »



    La saline peut être visitée du lundi au dimanche, de 9 h à 17 h. Le prix d’un billet est de 10 lei, soit 2,5 euros pour un adulte. Les enfants de moins de 14 ans et les élèves bénéficient d’une réduction de 50%.



    Le nord de la Bucovine doit sa renommée aussi à ses monastères. Bien que moins connu que les célèbres Voronet, Putna, Moldovita ou Sucevita, le monastère de Probota est vieux de plus de 500 ans. Une des nonnes du monastère fait un bref historique de ce lieu de culte: « Probota est le premier monastère aux fresques murales extérieures. Erigé en 1530, il doit ses peintures à une équipe de moines, qui y travailla deux ans durant, de 1530 à 1532. Ce monastère respecte le canon esthétique des grandes nécropoles moyenâgeuses, mélangeant le gothique prédominant aux éléments renaissance et à ceux relevant de l’architecture locale, moldave. Au XIXe siècle, l’église du monastère allait subir plusieurs modifications. On a réalisé des fresques murales extérieures, emmuré les fenêtres du pro narthex et repeint l’intérieur. Après la sécularisation des biens ecclésiastiques, en 1864, le monastère perd sa fonction initiale. Il servira d’église au village de Probota jusqu’à la révolution anticommuniste de 1989, pour accueillir ensuite des nonnes. Depuis 1993, il figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Des travaux de restauration ont été effectués sous l’égide de l’Unesco, et financés, pour l’essentiel, par les gouvernements roumain et japonais. Au moment où l’on a lavé la peinture murale intérieure, on a découvert les fresques murales d’origine, datant de 1532. L’iconographie exceptionnelle et unique allait lui valoir, en 2001, le titre de monastère le mieux conservé. En plus, il respecte le mieux les normes liturgiques et le style artistique de l’église byzantine. Toujours en 2001, le monastère de Probota reçoit le prix de l’UNESCO pour la valeur de sa peinture intérieure. Si, malgré les travaux de restauration, nous ne pouvons plus admirer les fresques murales extérieures d’origine, il nous reste encore la peinture intérieure unique. »



    De l’avis de Claudiu Bradatan du Centre d’information touristique de Suceava, la Bucovine est également une destination de choix pour faire du tourisme d’aventure: « C’est plutôt du tourisme de plein air qui n’implique pas nécessairement des sports extrêmes. En ce sens, on vous invite à Vatra Dornei qui, grâce au parc national de Calimani, s’avère idéale pour le tourisme équestre, l’escalade ou le rafting sur les eaux de la Bistrita. Vous serez surpris de la panoplie d’activités à pratiquer dans cette région. Ou bien, je vous invite à la découverte du village de Ciocanesti qui vous charmera certainement par ses maisons aux décorations traditionnelles et qui accueille deux festivals nationaux d’envergure: celui des oeufs peints, organisé chaque printemps, et celui de la truite, en été. »



    Si le tourisme d’aventure n’est pas votre point fort, alors la Bucovine s’ouvre aussi aux amateurs des séjours de détente et de remise en forme. Une fois de plus, la station de Vatra Dornei vous attend, selon Petru Ariciuc, chef du Service de secours en montagne: « Bien que l’Empire de l’Autriche-Hongrie ait manifesté depuis 1850 sa volonté de faire de Vatra Dornei une station balnéaire, ce ne fut que dans les années 1880-1890 que le tourisme balnéaire a commencé à s’y développer. Ce fut la période où la ville s’était vu doter de ses principaux édifices tels la Poste, les bains thermaux et l’Hôtel de ville. A l’heure où l’on parle, la station recense trois établissements de cure et 2500 places d’hébergement rien que dans la ville, tandis que les quatre montagnes qui l’entourent permettent d’y passer des séjours d’une semaine dans des pensions ou des chalets. L’occasion de profiter de l’air très pur, pour soigner des troubles nerveux ou des problèmes cardiaques. Les médecins recommandent aux patients de faire des randonnées en montagne pour profiter de l’air ozoné. »



    Notre invitation vient d’être lancée. Ce sera maintenant à vous d’inclure la Bucovine sur la liste de vos prochaines destinations de vacances…(trad. : Ioana Stancescu, Alexandra Pop, Mariana Tudose)