Tag: monnaie unique

  • 02.06.2022

    02.06.2022

    Gouvernement – Le Cabinet de Bucarest se réunit aujourd’hui pour la deuxième fois cette semaine afin d’adopter un décret d’urgence par le biais duquel les retraités qui touchent moins de 2 000 lei, soit 400 euros, pourront bénéficier d’une aide financière de 140 euros. Cette mesure est censée compenser en grande partie la baisse du pouvoir d’achat des personnes vulnérables, générée par la hausse des prix des carburants, des aliments et des services communaux dernièrement. Rappelons-le, mercredi, en Roumanie a commencé le processus d’émission, distribution et versement des tickets sociaux proposés par le programme gouvernemental « Soutien pour la Roumanie ». Ces tickets ont une valeur nominale de 50 euros et sont destinés aux personnes en difficulté. Plus de 2,5 millions de Roumains pourront utiliser ces tickets pour acheter des produits alimentaires.

    Energie – La Roumanie devra identifier de nouvelles capacités de production de l’énergie basée sur des technologies aux émissions réduites de carbone utilisant le gaz naturel et les ressources renouvelables, a déclaré le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, en visite en Azerbaïdjan, qui participait à la session ministérielle « Bakou Energy Forum ». La Roumanie se concentrera sur l’accélération du processus d’implémentation des solutions novatrices avancées, modernisant parallèlement l’infrastructure énergétique. Aux dires du ministre Popescu, les participants ont décidé qu’il était besoin de coopérer pour réussir à diversifier les sources et les routes de transport et pour combattre les effets de la crise énergétique et ceux générés par la guerre de la Russie en Ukraine.

    Euro – La Roumanie ne remplit actuellement aucun critère nécessaire pour passer à la monnaie unique européenne, selon un rapport de convergence publié par la Commission européenne. Pour passer à l’Euro, un Etat membre de l’Union devrait respecter quatre conditions : la stabilité des prix, les finances publiques solides et soutenables, la stabilité des taux de change et la convergence des taux d’intérêt à long terme. Or, selon le rapport, la Roumanie ne respecte aucun critère, étant également l’unique Etat membre à faire l’objet d’une procédure de déficit excessif. En 2016, la Roumanie respectait trois conditions sur quatre.

    Jubilé – La Grande Bretagne organise quatre jours durant des cérémonies censées marquer les 70 ans de règne d’Elizabeth II, la monarque à la longévité record sur le trône du Royaume-Uni. Dans une lettre de félicitations, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a exprimé sa conviction que le Partenariat stratégique roumano- britannique continuera à être renforcé, au bénéfice des deux nations. En Grande Bretagne, c’est parti pour quatre jours de célébrations historiques : du 2 au 5 juin, les Britanniques fêtent le jubilé de platine, c’est-à-dire les soixante-dix ans de règne d’Elizabeth II. Aujourd’hui, la reine saluera au balcon de Buckingham Palace la parade des drapeaux des régiments. Un concert organisé pour l’occasion réunira sur la même scène des artistes célèbres tels le groupe légendaire Queen, Andrea Bocelli, Alicia Keays ou Duran Duran. Les grands musées londoniens organiseront des expositions spéciales. La BBC note que le jubilé de cette année sera pourtant différent puisque les 96 ans de la reine l’empêcheront de participer à toutes les manifestations.

    Sondage
    Pour l’écrasante majorité des Roumains, soit 70%, la Russie serait coupable
    pour la guerre en Ukraine, selon un sondage réalisé du 16 au 21 mai par INSCOP
    Research. Selon cette recherche, plus de 87% des Roumains affirment que les
    leaders russes devraient être condamnés pour les crimes de guerre alors que 65%
    ont une opinion positive au sujet du déploiement de troupes de l’OTAN et
    américaines en Roumanie. A la question qui pourrait gagner la guerre en
    Ukraine, 50% des Roumains affirment que l’Ukraine et 26% donnent la Russie
    comme vainqueur. Selon le même sondage, le taux de ceux qui affirment que la
    Russie défend les valeurs traditionnelles face à la décadence morale de l’Occident
    a chuté de 41% en février à 25% actuellement. Parallèlement, le taux des
    Roumains qui affirment que par l’exploitation des ressources de gaz naturel en
    mer Noire, la Roumanie éliminera toute dépendance des importations russes a
    augmenté pour se chiffrer à 67%. Le sondage repose sur un échantillon de 1 100
    personnes âgées de plus de 18 ans et a un taux d’erreur de 2,9%.

    Réfugiés – Le gouvernement roumain devrait adopter ce jeudi, en première lecture, un projet de décret d’urgence visant la mise en place d’un plan national de mesures de protection et d’insertion sociale des réfugiés ukrainiens, ayant accès à une protection temporaire de la Roumanie. L’Inspection générale de la Police roumaine des frontières informe que mercredi, 10331 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie, de 12,9% de moins que la veille. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, presqu’un million 100.000 réfugiés ukrainiens sont venus en Roumanie, la plupart juste pour la transiter afin de rejoindre l’ouest de l’Europe. Sur ce total, des dizaines de milliers d’Ukrainiens ont réclamé l’asile politique ou la protection temporaire de l’Etat roumain.

    Héros – Les Roumains orthodoxes célèbrent aujourd’hui l’Ascension, 40 jours après Pâques. Depuis 1920,
    l’Ascension coïncide en Roumanie avec la Journée de la mémoire des héros. A
    travers le pays, des cérémonies militaires et religieuses sont prévues auprès
    des tombeaux et des monuments des héros roumains tombés sur les champs
    d’honneur. A Bucarest, une commémoration est organisée auprès du monument du
    soldat inconnu, en présence du président Klaus Iohannis, du ministre de la
    défense, Vasile Dîncu, et du chef de l’Etat major de la défense, le général Daniel
    Petrescu. Dans un message à l’occasion de la journée des héros, le premier
    ministre Nicolae Ciuca a souligné que les pensées des Roumains sont consacrés
    au sacrifice suprême de ceux qui sont tombés pour des idéals nationaux et pour
    un avenir meilleur à leurs descendants.

    1er juin – Le premier jour d’été marque en Roumanie et dans de nombreux autres pays au monde la journée de l’enfant. Le 1er juin, tout le pays a accueilli des événements consacrés à la Journée de l’enfance et les plus petits ont été invités à participer à des concours, des ateliers, des spectacles et des fêtes en plein air. De nombreuses institutions et entreprises ont ouvert leurs portes aux plus petits. A Bucarest de telles actions ont été accueillies par le Palais du Parlement et par les plus connus sites culturels et touristiques. La Salle de spectacles de la radiodiffusion roumaine a proposé un concert donné par la chorale d’enfants de la radio roumaine, précédé un atelier de BD.

    Météo – En Roumanie, les météorologues annoncent une hausse des températures pour ce jeudi, notamment dans les régions méridionales, là où l’indice humidex approchera le seuil critique de 80 unités. Le ciel demeure variable et l’instabilité atmosphérique se manifestera à partir de cet après-midi, notamment dans le nord, le nord-est, le sud-ouest, le centre et le sud-est. Dans toutes ces régions, des phénomènes orageux pourraient faire leur apparition, accompagnés de grêle et des pluies torrentielles. Météo Roumanie a placé 28 départements en vigilance jaune à l’instabilité. Ce jeudi, les températures maximales iront de 24 à 33 degrés.

  • 10.06.2020 (mise à jour)

    10.06.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – De nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été enregistrés en Roumanie, le bilan le plus récent de l’épidémie indique quelque 21.000 cas, apprend-on aujourd’hui par le Groupe de communication stratégique. Parmi les personnes dépistées positives, 15.103 ont été déclarées guéries et ont pu quitter les hôpitaux. 1360 personnes infectées sont décédées. 150 patients sont en soins intensifs. Quelque 3.300 ressortissants roumains se trouvant dans d’autres Etats ont été dépistés positifs au Covid-19, dont la plupart en Italie, en Allemagne et en Espagne. Parmi eux, 114 sont décédés. Par ailleurs, le programme de test de la population de Bucarest commence aujourd’hui. Il est censé établir le niveau d’immunisation au nouveau coronavirus. 10.500 personnes ont été sélectionnées pour participer à cette campagne de tests, l’échantillon ayant été réalisé par l’Institut national de santé publique.

    Festival – 272 jeunes musiciens de 41 pays participent aux compétitions de violoncelle, piano et composition du Concours International George Enescu, qui se tiendra du 29 août au 20 septembre. Conformément à un communiqué des organisateurs, la majorité des compétiteurs proviennent de la Corée du Sud, soit 50. La Roumanie et la Chine suivent la Corée avec 27 et respectivement 21 musiciens inscrits. L’évènement culturel international le plus important de l’année, le Festival George Enescu propose cette année 19 concerts et récitals ouverts au grand public. Les organisateurs précisent que les mesures adoptées au plan national et international pour gérer l’épidémie de COVID 19, porteront leurs fruits et que le festival se déroulera en toute sécurité du point de vue sanitaire.

    Médecins – L’équipe de médecins militaires roumains qui a exécuté des missions d’appui médical dans l’Etat américain d’Alabama, dans le contexte de la pandémie Covid 19, est rentrée ce mercredi en Roumanie. L’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Adrian Zuckerman a remercié aux médecins roumains pour leurs efforts et aux autorités de Bucarest pour leur initiative. Pour sa part, le ministre de la Défense, Nicolae Ciuca, a expliqué que la mission des médecins roumains s’encadrait dans le partenariat stratégique Roumanie – Etats Unis. Le responsable roumain s’est félicité du fait que les médecins s’étaient rendus sains et saufs en Roumanie. Deux semaines durant, l’équipe du ministère de la Défense de Bucarest, a appuyé les autorités d’Alabama dans le cadre de 25 missions déroulées dans différents centres de soins.

    Protestation – La Fédération nationale syndicale « Ambulanta » a organisé aujourd’hui, deux heures durant, une protestation à Bucarest et dans tous les services d’ambulance de Roumanie, sur la toile de fond des mécontentements générés par l’ajournement des projets à impact sur le personnel et l’organisation des services d’ambulance au niveau national. Toutes les ambulances du pays ont porté une affiche avec l’inscription « protestation nationale ». Les salariés réclament entre autres le non-octroi du stimulant de risque pour la Covid-19, mais aussi d’autres droits ainsi que le fait que plusieurs propositions de loi avancées par les membres de la Fédération ont été ignorées.

    Parlement – A Bucarest, le ministre des Finances, Florin Cîţu, a été invité aux commissions économique et de budget-finances du Sénat, pour expliquer la semaine prochaine la décision de la l’agence de notation Standard&Poor’s de maintenir la notation de la Roumanie dans la catégorie des pays recommandés pour les investissements. Initialement, la réunion avec les élus nationaux était prévue pour mercredi, mais le ministre a dit qu’il avait reçu l’invitation trop tard pour pouvoir y participer et que celle-ci devrait être faite au moins 48 heures avant la date de la réunion. Hier, la motion déposée au Parlement par le Parti social-démocrate (d’opposition) contre la ministre libérale du Travail, Violeta Alexandru, a été adoptée par les sénateurs. Les élus sociaux-démocrates ont demandé la démission de la ministre à laquelle ils reprochent une mauvaise rédaction du texte de l’ordonnance gouvernementale d’urgence sur le chômage partiel et sur les aides aux catégories de population vulnérables, ce qui a eu pour résultat plusieurs modifications dudit document. La ministre du Travail a aussi été critiquée pour la manière dont elle a géré la situation des Roumains partis travailler à l’étranger.

    Euro – La Roumanie ne remplit actuellement aucun des quatre critères économiques nécessaires pour adopter la monnaie unique euro, respectivement la stabilité des prix, la solidité des finances publiques, la stabilité du taux de change et la convergence des taux d’intérêt à long terme, lit-on dans le rapport de convergence de l’année 2020 publié mercredi par la Commission européenne. En Roumanie, le taux moyen d’inflation au cours des 12 derniers mois a été de 3,7% en mars, beaucoup supérieur au taux de référence de 1,8% selon l’exécutif communautaire. Selon les estimations, le taux d’inflation sera supérieur au taux de référence aussi au cours des prochains mois. Le rapport de convergence de la Commission européenne vise les sept Etats membres à l’extérieur de la zone euro qui se sont engagés du point de vue juridique à adopter la monnaie unique européenne : Bulgarie, République Tchèque, Croatie, Hongrie, Pologne, Roumanie et Suède. Le rapport repose sur les critères de convergence, appelés parfois « critères de Maastricht » qui sont prévus dans le traité de fonctionnement de l’UE.

    Météo –
    Temps en refroidissement dans toutes les régions roumaines. Les météorologues
    ont émis aujourd’hui une nouvelle alerte jaune à l’instabilité atmosphérique,
    valable jusqu’à jeudi matin dans 32 départements du nord, du centre, du
    sud-ouest et de l’est. Des averses qui pourront être orageuses sont signalées,
    des phénomènes électriques, du vent fort, des orages et des chutes de grêle par
    endroits. Les quantités d’eau dépasseront les 25-30 l/m² et par endroits les
    40-60 l/m². Aujourd’hui encore, les météorologues ont également émis une
    infirmation à l’instabilité atmosphérique dans presque tout le pays, valable à
    partir d’aujourd’hui jusqu’à vendredi nuit. Les maximales iront de 20 à 30°,
    les plus élevées dans le sud du pays.

  • 23.05.2018 (mise à jour)

    23.05.2018 (mise à jour)

    Economie – Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé avoir pris acte des recommandations de la Commission européenne publiées dans le Rapport par pays dans le cadre du mécanisme du Semestre européen 2018. La diplomatie de Bucarest précise qu’elle coordonnera l’élaboration de la position nationale, et ce pour assurer une participation aussi large que possible. Bucarest envisage de prendre une part active à l’élaboration et à l’adoption des recommandations par le Conseil de l’UE. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest remarque que la Roumanie fait partie des Etats qui n’enregistrent pas des déséquilibres macroéconomiques. La diminution récente des contributions au deuxième pilier des retraites fait baisser à court terme la pression sur la capacité du gouvernement de maintenir les équilibres au niveau macroéconomique. Malgré tout, cette diminution des contributions destinées au volet privé des retraites pourrait affecter les marchés de capitaux, selon la CE. Ces contributions sont passées 5,1% à 3,75% à compter de l’année en cours, même si, selon la législation antérieure, cette contribution aurait dû croître jusqu’à 6% du salaire brut.


    Convergence – Selon le Rapport de convergence pour lannée 2018 publié ce mercredi par la Commission européenne, la Roumanie ne remplirait à lheure actuelle quune seule des quatre conditions nécessaires à son intégration dans lespace monétaire européen, plus précisément celle relative aux finances publiques. En effet, Bucarest ne satisfait pas aux critères de convergences relatifs à la stabilité des prix, au taux de change et aux taux des prêts à long terme. Qui plus est, sa législation na pas été entièrement harmonisée avec le Traité sur le fonctionnement de lUE. Par ailleurs, tous les sept pays candidats à ladhésion à lespace monétaire européen unique respectent le critère concernant la gestion des finances publiques, alors quaucun des sept ne respecte lensemble des conditionnalités. En mars dernier, le gouvernement roumain a décidé de constituer une commission nationale spécialement chargée du plan visant ladoption de la monnaie unique. Selon les analystes, ladhésion de la Roumanie ne serait pas envisageable avant 2022.



    Conseil de sécurité – Lors d’un débat portant sur « La protection des civils dans les conflits armés » organisé par la présidence polonaise du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur roumain à l’ONU, Ion Jinga, a souligné la contribution de Bucarest aux opérations de maintien de la paix et à la protection des civils en temps de conflit armé. Et le diplomate roumain de mettre en lumière le rôle majeur de la coopération internationale, du respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans la prévention des conflits. A l’heure actuelle, un millier de Roumains- militaires, observateurs et conseillers participent, dans le monde, à des missions internationales. Sur ce total, 700 contribuent sous l’égide de l’OTAN, aux missions d’Afghanistan, Kossovo et Bosnie- Herzégovine.

    Justice – La procureure en chef du Parquet national anticorruption (la DNA), Laura Codruţa Kövesi, a affirmé, dans un discours prononcé au siège des Nations Unies à New York, que le plus grand défi pour la Roumanie, c’était de préserver l’indépendance des juges et des procureurs. Des tentatives répétées de modifier la législation anticorruption afin de limiter les instruments législatifs utilisés par les procureurs ou pour ne plus incriminer certains faits ont été constatées. Des cas où la levée de l’immunité des politiciens accusés d’infractions de corruption ont existé – a dit Mme Kövesi dans son discours prononcé à l’occasion d’un débat marquant le 15e anniversaire depuis l’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption.


    Transporteurs – Bucarest accueille mercredi et jeudi les travaux du Comité exécutif de la Fédération européenne des Transporteurs, EFT ciblés sur les problèmes actuels auxquels se heurtent actuellement les transports maritimes, routiers, navals, ferroviaires et aériens. Dirigés par Frank Moreels, président de la Fédération et par Eduardo Chagas, secrétaire général EFT, les débats se déroulent en présence de plusieurs responsables roumains parmi lesquels les présidents des deux chambres du Parlement, Liviu Dragnea et Calin Popescu Tariceanu et le ministre des Transports, Lucian Sova. Cest pour la première fois que lEFT organise son comité exécutif ailleurs quà Bruxelles.


    Délinquance – 714 incidents de nature pénale ayant pour auteur ou victime des citoyens étrangers ont été enregistrés à Bucarest l’année précédente, selon une étude sociologique intitulée « Etranger en Roumanie », et réalisée par le Service Analyse et prévention de la criminalité de la Police locale de Bucarest. 511 étrangers, dont 400 hommes, sont ainsi tombés victimes de divers types d’infractions, 130 dans la zone centrale de la ville, le plus souvent dans les restaus et les bars, sous l’influence de l’alcool. En outre, 86 citoyens étrangers ont été mis sous accusation pour avoir passé illégalement la frontière d’Etat.



    Criminalité – 14 personnes ont été retenues en Espagne et 5 en Roumanie dans le cadre d’une opération antifraude coordonnée par Europol et Eurojust. Le groupe criminel était dirigé depuis les deux pays mentionnés et agissait en Allemagne, République tchèque, Hongrie, Italie et Pologne. Les préjudices causés s’élèvent à au moins 8 millions d’euros. Les criminels ont réussi à tromper des hôpitaux, des mairies et de nombreuses sociétés commerciales en devenant les bénéficiaires directs de transferts d’argent dans des comptes faux. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Madrid, les autorités espagnoles ont précisé que les investigations se poursuivaient et que le préjudice pourrait être encore plus élevé.

    Météo – Il fera vraiment beau en Roumanie les prochaines 24 heures, et les températures ne cesseront pas de grimper. Ce n’est que dans les régions de l’ouest de la Roumanie et dans les Carpates qu’un risque de pluies subsiste. Les minimales seront de 7 à 17°C, alors que les maximales iront de 24 à 31° C, en fonction des régions.

  • 09.04.2018 (mise à jour)

    09.04.2018 (mise à jour)

    Pâques – Les chrétiens orthodoxes et grecs-catholiques du monde, y compris de Roumanie, ont célébré lundi la 2e journée de Pâques, qui marque le début de la Semaine Radieuse. Le Lundi Blanc, qui suit la résurrection de Jésus – Christ, on observe la même messe que la nuit de la Résurrection, alors que les prêtres sont vêtus de blanc. On dit que c’est le jour où les portes du paradis s’ouvrent et que toute personne qui décède en ce Lundi Blanc ne passera plus par le Jugement Dernier.

    Euro – La première réunion de la Commission nationale pour le passage à l’euro est prévue jeudi prochain. Le principal sujet à l’agenda des pourparlers seront les critères de convergence en vue de l’adoption de la monnaie unique. Récemment, la première ministre roumaine Viorica Dancila avait annoncé la création de cette commission, dont la mission est de préparer le calendrier du passage à l’euro, ainsi que les actions nécessaires pour préparer l’économie et la société roumaines pour ce pas important.

    Livre – Du 10 au 12 avril, la Roumanie participe à la 47e édition de la Foire internationale du Livre de Londres. C’est la 11e participation consécutive de la Roumanie à cette manifestation avec un programme conçu et mis en place par l’Institut Culturel Roumain. Plusieurs événements sont réunis sous le titre « Ecrire et faire l’histoire, la génération de la Grande Guerre ». Leur objectif est d’évoquer, à l’aide des témoignages littéraires et artistiques, la participation des Roumains dans la Première Guerre Mondiale et dans la Grande Union de 1918.

    Holocauste – L’Institut « Eudoxiu Hurmuzachi » pour les Roumains du monde, une institution subordonnée au Ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora, en partenariat avec le Complexe Educationnel Lauder – Reut, organise du 9 au 13 avril en Pologne « La marche des survivants de l’Holocauste – connaître ensemble ». L’évènement a un caractère éducationnel et se propose de faire connaître cet épisode dramatique de l’histoire. Y participent de jeunes de plus de 52 pays. La délégation roumaine réunira des élèves et leurs enseignants de l’Ecole Lauder – Reut de Bucarest et de République de Moldova. Le projet s’inscrit dans le programme « La caravane de l’identité roumaine » qui comporte plusieurs actions culturelles censées promouvoir la culture roumaine et renforcer l’identité nationale, tout cela dans le cadre des manifestations consacrées au Centenaire de la Grande Union, célébré tout le long de cette année.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec de courtes pluies uniquement sur l’ouest et le nord-ouest du pays. Les températures maximales iront de 19 à 25 degrés.

  • 05.04.2018

    05.04.2018

    Manif – Les membres de la fédération des conducteurs de locomotives de Roumanie protestent aujourd’hui devant le Ministère des Transports de Bucarest. Parmi les problèmes signalés par les syndicats figurent les dettes de la compagnie nationale CFR SA, la situation de l’infrastructure ferroviaire, le statut des cheminots, et notamment leurs salaires. Les conducteurs de locomotives ont annoncé des protestations les 5, 12 et 19 avril devant le Ministère des Transports et une marche, le 23 avril, pour dénoncer notamment de la situation désastreuse du système.

    Euro – La direction de la Commission nationale en charge du passage à l’euro s’est réunie aujourd’hui à Bucarest en présence de la première ministre Viorica Dancila et du gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu. La première réunion du Conseil est prévue le 12 avril et elle sera consacrée aux critères de convergence pour l’adoption de la monnaie unique, lit-on dans un communiqué du gouvernement. Le 21 mars, Viorica Dancila annonçait la création d’une commission nationale en charge de la feuille de route visant le passage à l’euro. La cheffe de l’Exécutif déclarait que l’adhésion à l’euro était le projet le plus important déroulé par la Roumanie après l’adhésion à l’UE. Cette commission prépare non seulement le calendrier de l’adoption par la Roumanie de la monnaie unique, mais aussi les actions nécessaires pour préparer l’économie et la société roumaines pour ce pas important, précisait encore la première ministre roumaine Viorica Dancila.

    Jeudi Saint – Aujourd’hui c’est le Jeudi Saint de ce que les orthodoxes de Roumanie appellent « La Semaine des souffrances » qui précède Pâques. Dans l’Église orthodoxe, trois événements sont rappelés le Jeudi saint : le lavement des pieds, la cène mystique et la trahison de Judas. Des messes spéciales sont tenues ce jeudi dans toutes les églises du pays, messes marquées par la lecture des 12 fragments des Evangiles qui remémorent ces événements.

    Police – En Roumanie plus de 50 mille cadres du Ministère de l’Intérieur ont été mobilisés à Pâques pour assurer l’ordre et la sécurité publiques à travers le pays. Les forces de l’ordre seront déployées notamment autour des lieux de culte. Durant les quatre jours à venir, quelque 700 manifestations publiques réunissant plus de 250 mille personnes seront organisées en Roumanie. Faites attention si vous êtes au volant puisque pendant les jours de fête, la police routière déploiera plus de 300 radars. Le trafic routier sera également surveillé par les hélicoptères du Ministère de l’Intérieur. De toute façon, au début et à la fin des mini-vacances pascales, le trafic sera particulièrement chargé.

    Holocauste – L’Institut « Eudoxiu Hurmuzachi » pour les Roumains du monde, une institution subordinnée au Ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora, en partenariat avec le Compexe Educationnel Lauder – Reut, organise du 9 au 13 avril en Pologne « La marche des survivants de l’Holocauste – connaître ensemble ». L’évènement a un caractère éducationnel et se propose de faire connaître cet épisode dramatique de l’histoire. Y participent de jeunes d’une cinquantaine de pays. La délégation roumaine sera formée d’élèves et enseignants de l’Ecole Lauder – Reut de Bucarest et de République de Moldova. Le projet s’inscrit dans le programme « La caravane de l’identité roumaine » qui comporte plusieurs actions culturelles censée promouvoir la culture roumaine et à renforcer l’identité nationale, tout cela dans le cadre des manifestations consacrée au Centenaire de la Grande Union, célébré tout le long de cette année.

    Météo – Il fait chaud aujourd’hui en Roumanie avec quelques nuages et des orages notamment sur le sud-ouest. La vitesse du vent est assez élevée sur le nord-ouest, le sud-est et en haute montagne. Les températures maximales de la journée vont de 10 à 24 degrés. 19 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • A quand la monnaie unique en Roumanie?

    A quand la monnaie unique en Roumanie?

    Après l’adhésion de la Roumanie à l’UE en 2007, la Roumanie devrait adhérer à la zone euro. A travers le temps, trois dates butoir ont été énoncées quant au passage à la monnaie unique, sans qu’un projet soit assumé en ce sens par la classe politique et par la société civile. Les dates assumées auparavant – 2012, puis 2019 et enfin 2022 – ne se sont pas avérées réalistes, puisque l’économie roumaine a eu besoin de réformes sérieuses pour pouvoir réaliser avec succès une telle transition à l’Euro.

    Le problème s’est retrouvé sur la table du gouvernement de Bucarest qui a fondé une Commission nationale pour le passage à la monnaie unique. Afin de s’assurer une participation aussi diverse que possible, elle inclura des représentants d’institutions publiques gouvernementales en charge de préparer l’adhésion et le déroulement des réformes structurelles, de l’administration présidentielle, des confédérations patronales et syndicales, de la Banque centrale, de l’Autorité de surveillance financière, personnalités scientifiques, culturelles et représentants d’ONGs. La Commission sera dirigée par deux présidents, le premier ministre et le président de l’académie roumaine. Elle aura également deux vice-présidents, soit le gouverneur de la Banque centrale et le vice-premier ministre en charge du secteur économique.

    Nelu Barbu, porte-parole du gouvernement, fournit davantage de détails : « Des groupes de travail seront créés à l’intérieur de la commission sur plusieurs thématiques : finances publiques et problématiques monétaire et financière, réforme et modernisation du marché de l’emploi, de l’éducation et de la santé, afin d’éclaircir des aspects législatifs et liés à l’information publique et à la protection des consommateurs. La commission nationale soumettra aux responsables de la classe politique tant le calendrier de passage à l’euro, que le plan national d’adoption de la monnaie unique avant le 15 novembre 2018 ».

    Pour passer à l’euro, la Roumanie doit remplir 5 critères de convergence, convenus par le traité de Maastricht : maintenir le déficit budgétaire en dessous des 3% du PIB, la dette publique – en dessous des 60%, avoir un taux d’inflation et des intérêts sur le long terme dont le niveau approche celui des pays de la zone euro et un taux de change stable. Plus encore, il faut aligner la législation visant l’organisation et le fonctionnement de la Banque Nationale de Roumanie à celle de la Banque Centrale Européenne. Autre consigne : poursuivre le processus de transposition dans la législation nationale des réglementations communautaires.

    Jusqu’ici 19 sur 28 Etats-membres de l’UE ont adopté l’euro, la Lituanie étant la dernière en date (2015). Pour leur part, les analystes attirent l’attention sur le fait que l’élargissement de la crise des dettes en Grèce, en Irlande, au Portugal et en Espagne, soit des pays moins compétitifs, tout cela a mis en lumière les désavantages de l’appartenance à l’euro pour les pays qui ne sont pas prêts en ce sens et qui doivent encore subir des réformes profondes. Dans ce contexte, des Etats membres de l’est de l’UE, à savoir la Pologne, la République tchèque et la Hongrie, ont ralenti à présent leurs préparatifs en vue de l’adhésion à la zone euro. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • L’adhésion de la Roumanie à la zone euro

    L’adhésion de la Roumanie à la zone euro

    Si au fil du temps différentes dates possibles ont été avancées, les spécialistes donnaient pour la plus probable l’année 2019. Tiraillée toutefois entre la crise économique interne et les fragilités qui se sont fait jour plus récemment dans la zone euro, la Roumanie n’a pas précisé de date alternative. Nous avons demandé à l’eurodéputé Theodor Stolojan, membre du groupe du Parti populaire européen, ancien premier roumain et financier réputé, si l’accession de la Roumanie à la zone euro en 2019 était encore un objectif réaliste. « Non, elle n’est plus d’actualité. Si c’était le cas, on aurait dû faire déjà partie du mécanisme de suivi du taux de change, qui dure environ deux ans, préalablement à l’adhésion proprement dite à la monnaie unique. Pendant toute cette période nous ne devrions pas assister à des interventions significatives de la part de la Banque nationale roumaine pour soutenir le taux de change de la monnaie nationale. Voyez-vous, il faut qu’il reflète les équilibres macroéconomiques, qu’il soit stable et prédictible. Donc, 2019, il faut l’oublier. »

    Récemment, le cours de la monnaie roumaine, le leu, est arrivé à son minimum historique par rapport à l’euro. C’est l’événement qui a suscité de l’inquiétude à tous les niveaux, depuis les cercles sociaux et économiques, et jusqu’au monde politique. Qu’aurait dû faire alors, dans le contexte, la Banque nationale ? Theodor Stolojan: « La Banque nationale peut intervenir, soit pour soutenir le taux de’ change ou encore le taux directeur, mais pour autant qu’elle estime que cela met en péril la stabilité du système, et aussi longtemps qu’elle considère que les variations ont pour cause des facteurs conjoncturels. Mettons par exemple que nos exportations étaient soudainement périclitées sur un marché, pour cause de tensions internes, de guerre ou autre, qui peuvent cesser. Il n’y a pas lieu de produire une fracture dans l’économie uniquement pour une raison temporaire. Mais la chose que nulle banque nationale ne peut faire de manière responsable, c’est de soutenir un cours insoutenable à long terme, de gaspiller ses ressources pour soutenir la monnaie d’une économie en perte de compétitivité. Personnellement, je n’ai pas encore lu des arguments solides de la part de notre Banque nationale pour étayer cette thèse. Je n’ai entendu que des affirmations concernant un déficit croissant du compte courant. Cela met en effet sous pression le marché. Vous constatez aussi de grands retards dans le transfert des fonds européens en Roumanie et une baisse des transferts d’argent envoyés par la diaspora roumaine en Roumanie. Et alors, tous ces éléments corrélés font en sorte qu’il y a une pression sur le taux de change, une dévaluation consentie, pour rétablir les équilibres. Il nous faudrait peut-être pouvoir disposer d’un peu plus de chiffres et d’analyses quantitatives de la part de la Banque centrale pour étayer cette thèse. »

    Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins que cela ne nous rapprocherait pas vraiment du moment de l’adhésion à la monnaie unique européenne.Pourtant, il y a des secteurs auxquels cette conjoncture profite, comme le souligne à bon escient le parlementaire européen Theodor Stolojan: « Le système bancaire roumain gagne beaucoup par le change. Les Roumains qui travaillent à l’étranger vont envoyer des euros, que les banques échangent en lei. Et le système bancaire roumain profite encore de la différence des taux d’intérêt qui perdurera. Car c’est une chose de faire, par exemple, un crédit en euros avec un certain taux en Roumanie, et le même crédit, avec un taux bien différent, en Belgique ou en Allemagne… C’est sur cela qu’ils jouent».

    Quant aux banques, elles ont leur propre vision quant au processus d’adhésion de la Roumanie à la zone euro. Une vision que Theodor Stolojan est loin de partager: « Le système bancaire met en avant l’argument de la convergence économique réelle. Il insiste que la Roumanie ne peut raisonnablement envisager d’adhérer à la zone euro avant d’atteindre un certain niveau du PIB par habitant, à pouvoir d’achat équivalent, un niveau proche de la moyenne européenne. Je ne suis pas d’accord. Pour ma part, la Roumanie peut adhérer à la zone euro même maintenant, à condition de respecter les équilibres prescrits. L’appartenance à la zone euro n’est pas directement liée au niveau de développement. La Roumanie peut en faire partie, même si nos produits et nos services ont une valeur ajoutée moindre, pour autant et à condition d’être compétitifs, c’est-à-dire pour autant que l’on ne vive pas au-dessus de nos moyens et que l’on respecte des équilibres prédictibles et stables dans le fonctionnement de l’économie. Malheureusement, si on regarde ce qui se passe actuellement dans l’économie roumaine, on se rend compte qu’en dépit d’une croissance économique soutenue, on assiste à une dégradation des équilibres économiques. Le déficit du compte courant augmente, le déficit budgétaire est mis sous pression à son tour, et donc on constate que la Roumanie n’est pas assez prédictible en matière d’équilibres, pour nous permettre de rejoindre avec succès la zone euro. »

    Parce qu’au-delà de la dimension économique ou financière du problème, l’un des aspects essentiels relève du politique. Toujours selon monsieur Theodor Stolojan, membre du Parlement européen: « Lorsque la Roumanie avait adhéré à l’Union européenne, elle a pris du coup l’engagement de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de respecter les critères de convergence pour adhérer à l’euro. Donc, si on veut être crédibles, il faut tenir nos engagements. Entre parenthèses soit dit, aussi longtemps que la Roumanie demeure hors la zone euro, elle est tenue à l’écart des décisions majeures qui sont prises dans l’Union européenne. Certes, on prend part aux débats, on affirme notre point de vue, mais la tendance générale dans l’Union européenne, c’est de se concentrer de plus en plus sur cette zone euro, sur les décisions qui sont prises à ce niveau ».

    Que faudrait-il donc faire pour reprendre le chemin de l’adhésion à la monnaie unique ? Selon le même Theodor Stolojan, député européen et membre du PPE : « Le gouvernement devrait élaborer un plan d’actions indiquant clairement son engagement et fixant une date butoir. Celaa peut être 2025, ça peut être 2030, c’est nous qui le décidons ! Ca peut être même 2100… Mais l’important c’est de dresser un plan d’actions et de montrer de façon concrète ce que l’on veut faire, ce qu’il faudrait faire dans le domaine des politiques fiscales, monétaires, économiques, un plan d’actions qui puisse emmener la Roumanie en cinq ans tout au plus dans la zone euro. »

  • Débats sur le passage à l’euro en Roumanie

    Débats sur le passage à l’euro en Roumanie

    Bien que l’euro n’ait pas encore été adopté en Roumanie, la monnaie unique
    européenne y est une réalité de la vie quotidienne: 70% des crédits accordés
    par le système bancaire sont en euros. Et c’est toujours en euros que sont
    calculés les prix – depuis la téléphonie mobile, jusqu’aux autos et aux
    logements. Aussi, les ventes et achats de voitures, de terrains ou de logements
    sont-ils effectués en se rapportant à la monnaie unique européenne.






    Par le Programme de convergence transmis à Bruxelles,
    l’ancien gouvernement Victor Ponta avait maintenu l’engagement du pays à
    adopter l’euro au 1-er janvier 2019. L’économie roumaine répond aux 5 critères de
    convergence nominale adoptés à Maastricht, pourtant, c’est la convergence
    réelle qui fait problème – soit le PIB par habitant – qui représente
    actuellement 55% de la moyenne des PIB enregistrés par les 28 Etats membres de
    l’UE. « En 2018, la convergence réelle de la Roumanie atteindra les 65% de
    la moyenne européenne. A l’horizon 2020, elle doit atteindre 71%. » – estimait l’ancien gouvernement
    de Bucarest.






    Pourtant, selon les représentants de la Banque
    centrale, la Roumanie n’est pas préparée pour passer à l’euro en 2019, certaines voix évoquant l’année 2022 comme une
    date raisonnable pour l’adoption de la monnaie unique européenne. Les décideurs
    politiques sont considérés comme les principaux responsables de ce retard, car
    ils n’ont pas réussi, à ce jour, à dresser une feuille de route, avec des
    délais précis d’application de certaines réformes.






    Le gouverneur de
    la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu: : « L’année 2019
    n’est plus une cible viable, car en juin prochain, au plus tard, nous aurions
    dû rejoindre le système des taux de change. C’est l’antichambre de la zone euro
    et les préparatifs pour y entrer sont complexes. Celui qui connaît la technique
    d’entrée dans le mécanisme des taux de change européen peut se rendre compte
    que, techniquement, ce n’est plus possible. Même si on le souhaitait politiquement,
    je dirais que ce serait quelque chose d’improbable, sinon carrément
    impossible. »








    Mugur Isărescu précisait qu’il
    était nécessaire d’élaborer une feuille de route, qui fasse l’objet d’un débat
    politique et qui soit acceptée par tous les partis et la société civile. C’est
    d’ailleurs la conclusion d’un rapport lancé récemment par le Centre roumain
    pour les politiques européennes, selon lequel le processus d’adhésion à la zone
    euro devrait reposer sur une stratégie claire et concrète.






    Ruxandra Popescu, chercheuse à ce
    Centre et co-auteure de l’étude : « Avant tout, il doit y avoir
    une planification, des recherches et des études d’impact, ainsi que des
    prévisions qui reflètent, dans une certaine mesure, les opportunités et les
    vulnérabilités de la Roumanie. Le prochain pas serait la création d’un
    organisme de coordination du passage à l’euro. Pourquoi l’existence d’un tel
    organisme est-elle importante ? Parce qu’il serait directement en charge
    du plan d’action, qui peut, certes, être élaboré par les responsables les plus
    compétents au niveau national. Il est très important que cet organisme exprime la
    position unanime de la Roumanie et jette les bases de ce plan d’action. Nous
    proposons que la date-cible pour l’adoption de l’euro soit fixée suite aux
    consultations et repose sur les recherches et les études effectuée.
    L’élaboration d’une stratégie de communication est également nécessaire. »







    Un nouveau délai officiel pour
    intégrer la zone euro doit être crédible et c’est pourquoi il doit
    s’accompagner d’un calendrier de mesures concrètes à adopter – estime le
    président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru: « Quelle que soit la date
    fixée en ce moment – 2021, 2025, 2030 -, en l’absence d’un programme très
    sérieux, avec des délais très clairs, toute date évoquée en ce moment ne peut
    être considérée comme réaliste.
    Or, un objectif
    qui n’est pas réaliste peut engendrer des comportements qui seront par la suite
    nuisibles à l’économie. La première date fixée pour le passage à l’euro a été
    2015 : un terme très ambitieux pour la Roumanie, en raison duquel une
    partie de la population a contracté des crédits en euros, pensant qu’au
    bout d’un certain temps, nous utiliserons l’euro comme monnaie et il n’y aurait
    plus de risques liés aux taux de change. »








    De son côté, le
    conseiller présidentiel et ancien commissaire européen Leonard Orban, avertit que
    les choses se compliquent avec le temps qui passe, car l’Union monétaire
    devient plus exigeante et durcit les critères d’adhésion : « Mon
    message aux décideurs politiques – et non seulement – c’est qu’il est possible
    que nous n’ayons plus le temps. Il est possible qu’à partir de 2018 des
    décisions soient prises qui rendent l’adhésion à la zone euro de plus en plus
    difficile. Or, il est essentiel pour la Roumanie qu’elle fasse partie du noyau
    dur de l’UE. »








    Si
    elle reste en dehors de la zone euro, la Roumanie risque de devenir un Etat
    marginal par rapport aux décisions à prendre au niveau de l’Union – estime le
    conseiller présidentiel Leonard Orban. (Aut.: Cristian Mihu; Trad.: Dominique)

  • 28.05.2015 (mise à jour)

    28.05.2015 (mise à jour)

    Euro – Le président roumain Klaus Iohannis s’est entretenu jeudi avec le premier ministre Victor Ponta et le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu, sur le processus d’adhésion de la Roumanie à la zone euro. Selon un communiqué de la présidence de Bucarest, le chef de l’Etat aura également des consultations avec les partis parlementaires dans une tentative d’arriver à un consensus sur ce sujet, de sorte que la Roumanie soit préparée le mieux possible et que l’adoption de l’euro soit au bénéfice de toute la population. Les pourparlers de jeudi ont visé à identifier les principales étapes et responsabilités économiques et institutionnelles du passage à l’euro, aux termes des engagements assumés par le gouvernement roumain dans le cadre du Programme de convergence 2015 – 2018. En même temps, les responsables de Bucarest ont décidé de la création d’un Comité de coordination du processus d’adoption de la monnaie unique dont la mission sera de fixer, coordonner et de surveiller les étapes et les responsabilités nécessaires pour atteindre cet objectif.

    Protestations – Le ministre roumain de l’Energie, Andrei Gerea, a rencontré jeudi les mineurs qui protestent depuis mercredi devant le Complexe énergétique de Hunedoara (centre-ouest) et la direction de l’entreprise minière. Un protocole a été signé à cette occasion qui reporte à 2024 la date butoir de la fermeture des 4 mines du complexe, pour que celles-ci puissent bénéficier de l’aide publique à laquelle elles ont droit conformément à une décision de la Commission Européenne. Les responsables de Bucarest ont également été d’accord avec la demande des protestataires de séparer la gestion de l’exploitation minière de celle des centrales thermiques. Suite à ces négociations, les mineurs rependront le travail, mais de nouvelles protestations ne sont pas exclues si le protocole conclu jeudi n’est pas respecté. Notons aussi que le cabinet de Bucarest a approuvé mercredi une aide publique de près de 40 millions d’euros au Complexe énergétique de Hunedoara.

    Diplomatie – En visite à Strasbourg, le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, aprésenté au le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, l’instrument de ratification du Protocole nr 15 amendant la Convention européenne des droits de l’homme. La Roumanie devient ainsi le 15 Etat membre de l’Union à ratifier ce document. Jeudi encore, le chef de la diplomatie roumaine s’est entretenu avec le président de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, Dean Spielmann, sur la réforme à long terme de l’insitution. Toujours à Strasbourg, lors de la réunion mondiale des Sociétés nationales de droit international, Bogdan Aurescu a présenté l’initiative de la Roumanie de créer une Cour internationale contre le terrorisme. L’Etat de droit et la justice internationale sont des valeurs universelles, qui nécessitent des instruments concrets, tels les cours et les tribunaux internationaux, a déclaré à cette occasion l’officiel roumain. Et lui d’ajouter que pour relever le défi du terrorisme, il faut mener une action globale, ayant comme instruments le droit et la justice.

    Délégation – Le premier ministre roumain Victor Ponta a accueilli jeudi à Bucarest une délégation du Congrès des Etats-Unis, ayant à sa tête Deb Fisher, présidente du sous comité pour les menaces émergentes du Sénat américain. Le Gouvernement de Bucarest apprécie l’implication active des Etats-Unis visant à renforcer le Partenariat Stratégique avec la Roumanie dans plusieurs domaines – politique, militaire et économique, a déclaré à cette occasion le premier ministre roumain. Pour leur part, les membres de la délégation du Congrès américain ont salué l’excellente coopération politique et militaire entre Bucarest et Washintgon, tant au niveau bilatéral, qu’au sein de l’OTAN, notamment sur les théâtres d’opérations en Afghanistan. A l’agenda des pourparlers ont également figuré les évolutions en Europe de l’Est, avec un accent mis sur la situation de sécurité dans la zone.

    TIFF – Feu vert, vendredi, à Cluj, dans le centre de la Roumanie, au Festival International du Flim Transilvania (TIFF), la plus grande manifestation du genre de Roumanie. A l’affiche: 223 productions d’une soixantaine de pays. Le festival sera ouvert par la première national de la proposition de l’Argentine aux Oscars: Les Nouveaux Sauvages de Damián Szifron. Jusqu’au 7 juin, le public de Cluj pourra se régaler des meilleurs films récents, concerts, expositions, masterclasses, débats et parties. Parmi les nouveautés, mentionnonts TIFF Campus, un projet démarré à l’occasion de l’événement Cluj – Capitale européenne de la Jeunesse 2015, la Ciné- piscine, une manière inédite de regarder des films et bien d’autres surprises.

    Tennis – Les joueuses de tennis roumaines Irina Begu et Andreea Mitu se sont qualifiées jeudi au 3e tour du tournoi de grand chelem de Roland Garros. Irina Begu, nr 30 WTA, a vaincu la Croate Ana Konjug, nr 94, alors qu’Andreea Mitu, 100e au classement mondial, a gagné le match contre Karolina Kvitova de République Tchèque, nr 12 WTA. Rappelons que mercredi les Roumaines Simona Halep, troisième favorite, et Alexandra Dulgheru ont quitté la compétition. A l’épreuve de double messieurs, le couple formé du Roumain Horia Tecău et du Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié jeudi dans les 8e de finale, après la victoire contre les Américains Steve Johnson et Sam Querrey. Par ailleurs, au premier tour du double dames, la paire Alexandra Dulgheru (Roumanie)/Magdalena Rybarikova (Slovaquie) rencontrera Mona Barthel (Allemagne)/ Mandy Minella (Luxembourg), tandis que Elena Bogdan (Roumanie) et Vladimira Uhlirova (République Tchèque) disputeront le match contre le couple français Stéphanie Foretz/ Amandine Hesse. Enfin, au double mixte, la paire Florin Mergea (Roumanie)/Michaella Krajicek (Pays-Bas) rencontrera Elena Vesnina (Russie) et Nenad Zimonjic (Serbie), tête de série n° 3.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures, avec des températures un peu plus élevées, bien que situées en dessous de la normale saisonnière. Les maxima iront de 17 à 24 degrés. Par ailleurs, une personne est morte suite aux inondations engendrées par les fortes précipitations de ces deux derniers jours qui ont touché 7 comtés de Roumanie. Dans le nord, le nord-ouest et le centre du pays, la quantité d’eau tombée a atteint les 50 à 60 litres par mètre carré. Des centaines de foyers, plusieurs milliers d’hectares de terrains agricoles, des chemins et des ponts ont été submergés par les eaux. Plusieurs dizaines de personnes ont dû être évacuées et maintes écoles ont fermé leurs portes. Les météorologues ont prolongé jusqu’à vendredi après-midi la vigilance rouge inondations concernant une rivière qui traverse deux départements du nord du pays.

  • Débats en marge de l’adoption de l’euro en Roumanie

    Débats en marge de l’adoption de l’euro en Roumanie

    70% des crédits bancaires sont accordés en euros, tandis que certains tarifs, dont ceux de téléphonie mobile ou les transactions automobiles, mobilières ou immobilières prennent pour point de référence l’euro. Dans le Programme de convergence, révisé chaque année et transmis à Bruxelles, le gouvernement roumain réitère son engagement à passer à l’euro à partir du 1er janvier 2019. L’économie de la Roumanie remplit les cinq critères de convergence nominale établis à Maastricht. Toutefois, un des problèmes importants qui demeurent est celui de la convergence réelle. En clair, son PIB par habitant ne représente actuellement que 55% de la moyenne européenne. « La convergence réelle de la Roumanie s’élèvera en 2018 à environ 65% et pourrait atteindre, à l’horizon 2020, le seuil de 71% de la moyenne européenne du PIB, niveau calculé par rapport au pouvoir d’achat en Roumanie », anticipe l’Exécutif de Bucarest.

    « Le 1er janvier 2019 comme date butoir pour l’adoption de l’euro est un objectif ambitieux, et il devient même très ambitieux. Voilà pourquoi nous devons bien penser à maintenir cette cible », a mis en garde le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu. « Nous n’avons pas encore de feuille de route et puis la société tout entière doit assumer cet objectif », a-t-il précisé: « Il faut bien réfléchir au maintien de cette date butoir et à ce que nous avons à faire, à savoir dépenser raisonnablement l’argent public, donner la priorité aux investissements, répartir les dépenses publiques par plans pluriannuels et ainsi de suite. Vu l’excellente situation macroéconomique, il faudrait procéder à des réformes structurelles, donc mieux utiliser l’argent. L’accent doit être mis sur la compétitivité, l’efficacité, sur l’équilibre entre les budgets des entreprises. »

    A son tour, l’économiste en chef de la Banque centrale de Roumanie, Valentin Lazea, a déclaré qu’il était très peu probable que le pays puisse joindre la zone euro en 2019, compte tenu du manque de consensus politique et social quand il s’agit de soutenir cet objectif.

    Valentin Lazea: « Si demain, par je ne sais quel miracle, la classe politique se mettait d’accord, signait un pacte et élaborait un programme trimestriel ou semestriel, cela pourrait s’avérer réaliste, dans les conditions où l’échéance prévue pour l’entrée dans le mécanisme du taux de change européen est le 1er janvier 2016. C’est donc le délai le plus restreint possible. Or, même avec ce scénario, il nous faut atteindre un taux de croissance annuel supérieur à 3,5%, alors que la moyenne européenne annuelle est de 1,5%. Je n’ai pas encore calculé le chiffre exact, mais je pense que l’économie roumaine devrait croître de 5%, ce qui n’est pas faisable. Par contre, en gardant un rythme de croissance supérieur de 2% à celui de l’UE, ce qui est en notre pouvoir, nous pourrions intégrer la zone euro dans les 7 années à venir. »

    Le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, partage lui aussi l’opinion selon laquelle l’horizon temporel 2019 est très ambitieux pour la Roumanie : « Je crois que l’engagement que nous avons pris relatif au passage à l’euro en 2019 a été de nature purement politique et déclarative. Il n’a jamais été assumé réellement, ce qui aurait supposé l’existence d’une feuille de route et un calendrier très précis à respecter avant ce moment. De mon point de vue, il est absolument évident que le nouveau paquet fiscal, qui réduit sensiblement les taxes et nous pousse vers une zone où le déficit public gonfle à nouveau, ce paquet fiscal donc nous éloigne fort de la date cible 2019. L’impression est qu’il n’y a pas d’harmonisation entre l’objectif visant l’adoption de la monnaie unique en 2019 et ce paquet de stimulation fiscale. »

    Par contre, le président honoraire de l’Association roumaine des banques, Radu Graţian Gheţea, affirme que le système bancaire est prêt à passer à l’euro: « D’un point de vue technique, le système bancaire roumain est déjà prêt, à la différence de ceux de bien des pays qui ont, entre temps, adhéré à la zone euro. L’Association roumaine des banques a démarré il y a cinq ans déjà un projet permettant de mettre en œuvre toutes les normes et les restrictions requises. Nous avons appliqué les normes actuelles relatives aux paiements en euros même aux paiements effectués en monnaie nationale. »

    Selon Radu Graţian Gheţea, la Roumanie bénéficie d’opportunités qu’elle pourrait mieux mettre à profit en tant que membre de la zone euro. Parmi elles, l’exploitation efficiente de ses ressources tarissables ou renouvelables, l’absorption des fonds européens ou la modernisation de l’infrastructure. Par ailleurs, après le passage à l’euro, de nouveaux défis se feront jour liés notamment à la gestion de certains indicateurs macroéconomiques et à la fiscalité, a souligné le président honoraire de l’Association roumaine des banques, Radu Graţian Gheţea. (Trad. : Mariana Tudose)

  • A la une de la presse roumaine – 21.04.2015

    A la une de la presse roumaine – 21.04.2015

    La politique domine les pages des quotidiens roumains de ce mardi. « Le vote par correspondance, souhaité par Iohannis, tergiversé par les partis », c’est une conclusions des consultations lundi entre le Chef de l’Etat et les partis. « On ne peut pas se sentir bien dans un club riche si on n’a pas un certain niveau de vie », a déclaré le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu au sujet du passage à l’Euro en Roumanie. Enfin, un sondage identifie les principaux défis auxquels se confrontent les entreprises roumaines.


  • Christian Canoën (France) – La Roumanie et la monnaie unique européenne

    Après plusieurs dates-butoir dépassées, la Roumanie a déjà transmis à la Commission européenne son souhait d’adhérer à la zone euro en 2019. Ce fait présuppose plusieurs pas à franchir. Beaucoup de voix pensent que ce scénario n’est pas réaliste. Pour le président du Conseil fiscal, Ionuţ Dumitru, cet objectif est très ambitieux, et repose sur des raisons politiques et stratégiques plutôt qu’économiques. Selon lui, la Roumanie a besoin d’une feuille de route, d’accélérer les réformes structurales et d’avoir une croissance de 4-5% par an. Il faut qu’elle arrive à 60% du PIB de l’UE par habitant, or en ce moment, la Roumanie n’est qu’à 47%.



    Quant à elle, la population craint le nivellement des prix, comme cela est déjà arrivé dans le cas d’autres Etats qui sont passés à l’euro. Le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, rassure les Roumains : les prix ne vont pas grimper.



    Pour les PME, le fait que le risque de devises va disparaître et que le coût du crédit baissera est important, dit-il, cité par l’agence Agerpres. Il affirme que l’adhésion à la zone euro est un signal de stabilité pour l’économie roumaine. « Un signal que l’on peut faire des affaires en Roumanie sur le long terme, et dans la monnaie de nos partenaires d’investissements et d’affaires », a-t-il ajouté.



    La Commission européenne publiera un rapport sur le niveau de préparation des Etats membres désireux d’adopter l’euro. Il s’agit de la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Lituanie, qui souhaite adopter l’euro l’année prochaine, la Pologne, la Roumanie, la République Tchèque et la Suède. Les rapports de convergence sont publiés par la Commission et par la Banque centrale européenne une fois tous les deux ans et même plus souvent si un ou des Etats le demandent.



    Pour franchir cette étape, les critères sont d’ordre économique et juridique. L’économie d’un pays doit être prête à adopter la monnaie unique et pouvoir s’intégrer facilement dans le régime monétaire de la zone euro. Pour ce qui est de la convergence juridique, ce critère exige que la législation nationale soit compatible avec les dispositions du traité. Remplacer une monnaie nationale par l’euro présuppose de nombreux préparatifs pratiques. Des garanties sont à fournir que la monnaie nationale sera retirée rapidement, que les prix des marchandises seront correctement convertis et présentés et que la population sera bien informée. Le président du Conseil fiscal estime que malgré une croissance prévue de 3,5%, la Roumanie ne sera toujours pas prête à franchir ce pas au 1er janvier 2019.

  • La Roumanie et l’euro

    La Roumanie et l’euro


    En dépit du fait qu’elle veut adhérer à la zone euro, la Roumanie ne remplit pas intégralement les critères pour ce processus. Selon le Traité de l’UE toutes les deux années ou à la demande d’un Etat membre qui veut y adhérer, la Commission Européenne analyse l’accomplissement des conditions nécessaires pour adopter la monnaie unique. Le dernier en date des rapports de convergence de l’Exécutif européen constate que les progrès enregistrés par la Bulgarie, la République Tchèque, la Croatie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Suède, Etats qui désirent adopter la monnaie euro le 1-er janvier 2015, sont hétérogènes.



    Au cas de la Roumanie, les officiels de Bruxelles disent que notre pays ne remplit deux des cinq critères de convergence nominale pour adopter l’euro, respectivement le taux d’inflation et le cours de change mais remplit les points concernent le déficit budgétaire, la dette publique et les taux d’intérêt à long terme.



    Selon ce rapport, l’inflation moyenne des 12 derniers mois jusqu’en avril 2014 a été de 2,1%, au delà de la valeur de référence de 1,7%. Cet indicateur est calculé comme une moyenne des 12 derniers mois des taux d’inflation de Lituanie, du Portugal et d’Irlande — les plus performants de l’UE à ce chapitre — plus de 1,5%. Les estimations de la CE indiquent le fait que l’inflation va augmenter et va parvenir à 3,3% en 2015. En matière de cours de change, il résulte que la Roumanie pratique un régime de flottaison contrôlée qui permet des interventions de la banque centrale au niveau du marché des devises.



    Après la crise financière internationale de 2009, le leu roumain s’est stabilisé ces deux dernières années se dépréciant vis-à-vis de l’euro de 1,9% – montre-t-on dans le rapport. En échange, la Roumanie ne se situe pas en procédure de déficit excessif.



    En 2013, le déficit budgétaire a été de 2,3% du PIB et selon les prédictions de la CE il va se réduire à 2,2% du PIB cette année et à 1,9% en 2015 tandis que la dette publique va augmenter des 38% du PIB en 2013 à 40% en 2015. Les taux des intérêts à long terme, eux, ont baissé au mois d’avril à 5,3%, en dessous de la valeur de référence de 6,2%.



    Le milieu d’affaires n’a pas été tout aussi performant que dans d’autres Etats de la zone euro et la législation bancaire n’est pas intégralement compatible à l’adoption de la monnaie unique. Le seul pays ayant rempli tous les critères de convergence est la Lituanie de sorte que, à partir du 1-er janvier 2015, la zone euro comptera 19 membres, Lituanie comprise , le cinquième pays ex-communiste de la zone euro après la Slovaquie, la Slovénie, l’Estonie et la Lettonie. La Roumanie, la Bulgarie, la République Tchèque, la Croatie, la Hongrie, la Pologne et la Suède ne replissent pas actuellement toutes les conditions pour adopter l’euro et bénéficient d’une dérogation, leur situation devant être re-évaluée au cours des deux années à venir. (Trad. Costin Grigore)