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  • Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Fêtes d’hiver dans les monts du Banat

    Le Banat, dans le sud-ouest de la Roumanie

     

    Situé dans le sud-ouest de la Roumanie, le département de Caraș-Severin est fier de son pluriculturalisme, mais aussi de ses attractions touristiques uniques, alors que ses montagnes sont pour le moins fascinantes durant la saison froide et notamment pendant les fêtes de fin d’année. Ses petits villages sont plus que charmants, car ils ont gardé presqu’intacte leur authenticité, ses moulins à eau vieux de plus d’un siècle sont toujours fonctionnels et peuvent être visités, alors que ses pistes de ski regorgent de touristes.

     

    Une destination idéale pour les fêtes de fin d’année

     

    Pour découvrir plus en détail le département de Caraș-Severin en hiver, nous nous sommes adressés à Dan Mirea, manager du Centre de création et de promotion de la culture traditionnelle de la zone. Il nous assure que les monts du Banat sont la destination parfaite pour y passer les fêtes de fin d’année:

    « Il y a plusieurs grandes villes en Roumanie où la municipalité a compris que les marchés de Noël doivent être à la hauteur des ceux des grandes destinations européennes. C’est le cas, par exemple, de Craiova et de Sibiu qui témoignent du fait que les Roumains font de leur mieux pour respecter les exigences du tourisme culturel ou religieux à l’occasion des fêtes d’hiver qui rassemblent, partout dans le monde, amis et familles. Si l’on parle des monts du Banat, hé bien, ces montagnes sont entourées de stations touristiques. Parmi elles, la station de Semenic ou encore celle de Văliug, qui s’est carrément réinventée ces 10 dernières années. On y dénombre une trentaine de gîtes qui attirent de plus en plus de touristes. Déjà les hôtels et pensions de Văliug affichent complet pour la fin de cette année, notamment en raison de la petite distance qui les séparent des pistes de ski parmi lesquelles, on retrouve l’une des meilleures de l’ouest de la Roumanie. Si par le passé, la station était prise d’assaut notamment par les touristes roumains, depuis deux au trois ans, ce sont plutôt les étrangers qui s’y rendent, attirés par les possibilités de faire du ski. » 

     

    Une région qui ne cesse de se réinventer grâce aux fonds européens

     

    La région a pris de l’essor grâce aux investissements financés des fonds européens, si bien que, de nos jours, les offres pour les fêtes de fin d’année sont très variées. En fait, la zone de Văliug n’est pas la seule à avoir bénéficié de tous ces investissements. Il en va de même pour le plateau du massif Muntele Mic (La petite montagne).

     

    Dan Mirea précise : « La piste de ski de Muntele Mic est en train d’être modernisée. Une fois les travaux terminés, cette piste, tout comme celle du mont Semenic, suscitera l’intérêt des passionnés des sports d’hiver. Cela fait trois ans que moi aussi je fête le réveillon du Nouvel An en haut de la montagne, à Văliug, puisque là-haut, l’ambiance est magnifique, les mots ne me suffisent pas pour vous la décrire. Tous ces villages sont uniques. Prenons l’exemple du village de Garâna, fameux pour son festival de Jazz. Dans cet endroit aux influences allemandes, on trouve une trentaine de maisons qui font chambre d’hôte. On peut même, fêter le passage du Nouvel An sur la piste de ski! »  

     

    La promotion touristique, une priorité

     

    Notre invité le confirme, les autorités du Banat, cette région du sud-ouest de la Roumanie, ont pris très au sérieux leur mission de faire connaître la contrée dans le monde. En effet, le Conseil départemental de Caraș-Severin a mis en place une équipe chargée de la promotion touristique.

     

    Dan Mirea ajoute : « C’est à nous d’attirer l’attention non seulement des touristes, mais aussi de tous ceux qui se trouvent tout simplement de passage dans les monts du Banat. Nous les attendons tous, nous savons très bien les accueillir, surtout dans cette région riche en attractions. Le mont de Semenic en est un. S’y ajoute le défilé du Danube, dernièrement modernisé. Ce dernier temps, la région a attiré de nombreux touristes étrangers, non seulement d’Europe, mais aussi d’autres continents. Et on ne saurait oublier non plus les Roumains de la diaspora qui rentrent chez eux. Le Banat est la contrée qui recense le plus grand nombre d’ethniques allemands et hongrois, ayant quitté la Roumanie avant 1989 et dont certaines reviennent pour y investir. » 

     

    La sculpture monumentale de Décébale, le roi des Daces

     

    Que voir une fois arrivé dans le défilé creusé par le Danube ? D’abord, le portrait du roi dace Décébale, ennemi de l’empereur romain Trajan, ayant vécu de 87 à 106 après J-C. Il s’agit d’un monument colossal réalisé par des artistes roumains et taillé dans la roche. Avec ses 55 m de haut et 25 m de large, il domine le fleuve. Pour se faire une meilleure idée sur ses dimensions, disons qu’il est de 6 m plus petit que la Statue de la Liberté de New York, de 8 m plus grand que celle du Jésus de Rio de Janeiro et de 10 m plus haut que le colosse de Rhodes. Le visage de Décébale taillée dans le rocher est la sculpture en pierre la plus grande d’Europe.

     

    Herculane les Bains, une ville thermale à tradition millénaire

     

    Ensuite,  nous vous proposons de faire halte dans la station thermale de Herculane les Bains, connue pour son histoire millénaire.

    Dan Mirea nous y invite :  « De nombreux édifices historiques ont été rénovés à Herculane les Bains. Des projets et des investissements européens sont en cours dans cette ville d’eau considérée jadis comme le Karlovy Vary de Roumanie. Son théâtre d’été a été complètement restauré et il peut accueillir plus de 3000 personnes. Dans un proche avenir, on s’attend à une renaissance complète de la station, grâce notamment aux démarches entreprises par le maire. L’édile local a compris que c’est un pari qu’il devrait gagner de redonner à cette station son charme de jadis, lorsque la princesse Sissi et les élites de l’empire de l’Autriche-Hongrie s’y rendaient pour des cures. De nos jours, vous avez tous les ingrédients d’un séjour parfait : des eaux de cures, des hôtels dont certains datent de l’époque de l’Empire d’Autriche-Hongrie et même le manoir, meublé avec les meubles d’origine, où séjournait jadis, l’impératrice Marie Thérèse. »

     

    Des vestiges de la vie d’autrefois

     

    Sachez aussi que les monts du Banat recèlent des vestiges de la vie d’autrefois. Par exemple, des moulins à eau, uniques en Europe, vieux de plus d’un siècle et toujours fonctionnels. Il s’agit en fait d’un parc situé dans le village d’Eftimie Murgu et inclus au patrimoine de l’UNESCO, où les moulins ont été restaurés à l’aide de fonds européens par des spécialistes du musée de la civilisation traditionnelle ASTRA de Sibiu. Et pas en dernier lieu, mentionnons aussi le village d’Ineleț, situé en haut de la montagne  et où l’accès se fait uniquement en grimpant un escalier vertical en bois. Complètement isolé, ce petit hameau est resté presque intact et la vie s’y déroule comme il y a une centaine d’années. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Sur les pistes de ski de Roumanie

    Sur les pistes de ski de Roumanie


    Les températures anormalement élevées ce dernier temps
    ont fortement perturbé l’activité des stations de ski, particulièrement des
    celles situées en basse montagne. La douceur et les pluies ont conduit à la
    fermeture de nombreuses pistes de ski, tandis que d’autres ont mise en place
    des enneigeurs. En espérant des jours meilleurs et des températures négatives,
    les domaines skiables de Roumanie ont fait des investissements pour aider les
    touristes à passer des vacances agréables dans les montagnes roumaines. Par
    exemple, dans la station de Cavnic, dans le nord du pays, la remontée mécanique
    en télésiège a été entièrement modernisée à la grande joie des skieurs qui
    prennent d’assaut les 9 kilomètres de pistes allant de 950 à 1260 mètres
    d’altitude. Si le nord de la Roumanie vous semble trop éloigné, vous pourriez
    opter pour la Transylvanie et la station moderne de Paltinis, dans le
    département de Sibiu. Mise en place à 1440 mètres altitude, la station recense
    3,5 kilomètres de pistes qui vous attendent à pratiquer aussi bien le ski que
    la luge. Optez donc pour cette destination si vous vous passionnez pour le ski
    nocturne ou encore, si vous êtes des skieurs débutants et que vous cherchiez
    une piste moins peuplée et dotée d’une remontée mécanique. Car à Paltinis, une
    nouvelle remontée mécanique a été dernièrement mise en place sur la piste E qui
    du coup, est devenue la piste chouchoute des apprentis.


    Dirigeons-nous du côté sud-ouest de la Roumanie, en haut
    des Monts de Vâlcan, là où se trouve Straja, une station que vous pourriez
    rejoindre soit en voiture, soit en télécabine. Dans les deux cas, des places de
    parking se trouvent aussi bien à l’entrée dans la station qu’au bas de la
    télécabine, dans la localité de Lupeni. Le domaine skiable de Straja comporte
    12 pistes de ski totalisant 26 kilomètres dont une vingtaine sont actuellement
    couverts de neige de culture.


    Récemment, la Municipalité de Sinaia, station phare du
    sud de la Roumanie, a acheté le paquet majoritaire d’actions de la Société du
    Téléphérique local ce qui lui a permis de lancer un titre de transport unique
    pour toutes les remontées par câble. Les amateurs des sports d’hiver qui
    opteront pour Sinaia seront agréablement surpris de se voir mettre à leur
    disposition un nouveau télésiège qui desservira 6 pistes de la Vallée du Dor
    dont trois, récemment inaugurées. Du coup, la station de Sinaia, avec ses
    trente kilomètres de pistes est considéré désormais le domaine skiable le plus
    grand de Roumanie, s’enorgueillit la municipalité locale. Les pistes descendent
    du 2000 mètres à 1000 mètres d’altitude.
    Pour des informations supplémentaires concernant les horaires et les tarifs
    aussi bien des remontées que des forfaits de ski, veuillez consulter le site www.sinaiago.ro/en.


    Pour ceux d’entre vous qui, grâce à nos leçons de roumain
    arrivent à comprendre un peu notre langue, le site www.teleferic.ro propose toute sorte d’informations sur les
    pistes de ski des stations de Busteni, Azuga ou Predeal, dans la Vallée de la
    Prahova. Pour vérifier la couche de neige, cliquez tout simplement sur les
    webcaméras qui transmettent en direct des images depuis les stations énumérées.



  • Le spectacle grandiose de la nature dans le Parc national de Piatra Craiului

    Le spectacle grandiose de la nature dans le Parc national de Piatra Craiului

    Le parc
    de Piatra Craiului offre des images incroyables, notamment de chamois, classés
    au patrimoine naturel. C’est en 1938 que les premières démarches de protection
    de cette région ont été effectuées, pour en faire une réserve naturelle. Elle
    regorge aujourd’hui de sentiers touristiques et d’attractions naturelles. Tout
    est très accessible puisque cette chaîne de montagnes ne se trouve qu’à 25 km
    de Braşov (dans le centre de la Roumanie).

    Mircea Vergheleț, directeur de l’administration
    du Parc, nous raconte : « C’est
    l’un des 13 parcs nationaux du pays. Il se trouve à la frontière entre les
    départements de Brașov et Argeș, non loin de la route reliant Bran à Rucăr,
    depuis laquelle on peut admirer des paysages magnifiques. D’un côté l’on peut
    voir les monts Bucegi et de l’autre le massif de Piatra Craiului. A l’ouest se
    trouvent la vallée de la Bârsa, dans le département de Brașov, et la vallée de
    la Dâmbovița, dans celui d’Argeș. Voilà grosso-modo ce qui borde le Parc
    national de Piatra Craiului. C’est le seul massif calcaire de Roumanie dont
    l’altitude dépasse les 2 000 mètres. Le calcaire est une roche
    sédimentaire, formée au fond des océans. Elle se distingue ici par sa position
    verticale, due aux mouvements tectoniques, surtout du côté nord. D’habitude ce
    genre de strates se présente à l’horizontale. C’est ainsi que se sont formés
    des reliefs spectaculaires, mélange de zones abruptes, de parois verticales et
    d’éboulis. »





    Contrairement à d’autres régions, la chasse a été
    interdite pour presque toutes les espèces. Les chamois sont de ce fait très amicaux
    avec les touristes. Ces derniers peuvent même les prendre en photo avec leur
    téléphone, car ils sont assez proches pour ne pas avoir besoin d’un objectif
    puissant. Il arrive que les chamois s’approchent à moins de 4 ou 5 mètres des
    touristes. Ceux qui se rendent sur les zones de crête, surtout l’été, peuvent
    avoir la chance d’en rencontrer et de repartir avec plein de photos souvenirs.






    Mircea Vergheleț, directeur de l’administration du Parc
    national de Piatra Craiului, nous en dit davantage sur les sentiers de
    randonnée : « Il existe 44 sentiers balisés et homologués, avec
    plusieurs degrés de difficulté. On trouve dans un premier temps les sentiers
    les plus faciles, qui longent le pied du massif, dans la forêt. Viennent
    ensuite les sentiers qui serpentent les gorges. On trouve des canyons calcaires
    au nord et au sud du massif. Au nord se trouvent les Abysses de Zărneşti, une
    région réputée aussi pour l’escalade. Au sud se trouvent les Gorges de la
    Dâmbovicioara, les Gorges du Brusturet et les Gorges de la Dâmboviţa. Toutes
    trois sont longées soit par une route forestière, par une voie publique ou une
    route communale, comme dans la partie sud. Les sentiers sont plus accessibles
    en bas qu’en altitude. La difficulté augmente en montant vers la crête, surtout
    sur le versant ouest, plus abrupt. En été, les touristes doivent être bien
    équipés pour entreprendre l’ascension du massif : chaussures de randonnée
    montagne, imperméable, téléphone pour appeler les secours en montagne en cas de
    problème. Il est aussi très important d’emmener de l’eau, car on ne trouve pas
    de source sur la crête du massif. En hiver, nous recommandons aux touristes peu
    expérimentés de s’en tenir aux sentiers situés au pied du massif, ceux de crête
    étant généralement fermés au public. »







    Avant
    de se lancer, il est recommandé de se renseigner sur le sentier que vous
    souhaitez emprunter, explique Mircea Vergheleț : « Nous avons une
    carte détaillée des sentiers sur notre site internet pcrai.ro. Ils sont aussi
    visibles sur Google Earth. Les touristes peuvent aussi se procurer une carte
    imprimée en arrivant. Notre Centre de visite est l’un des plus modernes de
    Roumanie. Il s’apparente à un sentier de randonnée permettant de découvrir
    Piatra Craiului. Nous avons de nombreux dispositifs interactifs, qui projettent
    des images, comme certains sentiers en 3D. Vous pouvez également admirer des
    dioramas sur divers sujets, la flore, la faune, l’histoire de l’escalade à
    Piatra Craiului, d’autres zones protégées en Roumanie, des insectes, des
    grottes, etc. Ces dioramas sont aussi interactifs et accompagnés de
    présentations et de photographies. Avant la pandémie, nous accueillions près de
    7 000 visiteurs par an. Nous espérons revenir à la normale une fois que la
    vie aura repris son cours. Beaucoup viennent en été, de Roumanie ou d’ailleurs.
    Ils viennent se renseigner et demander des conseils pour visiter le
    Parc. »








    Le Parc
    national de Piatra Craiului collabore actuellement sur deux projets avec
    d’autres Parcs de la chaîne des Carpates, membres de la Convention carpatique,
    comme nous l’explique Mircea Vergheleț : « Le premier concerne les
    routes empruntées par les carnivores entre Piatra Craiului et Bucegi. Dans ce
    projet, nous avons installé des caméras d’observation. Nous avons capturé des
    images des différentes espèces de carnivores présents dans le Parc, mais aussi
    d’autres espèces de mammifères. Vous pouvez retrouver les images sur notre page
    Facebook, qui est très consultée. Nous travaillons aussi sur le second projet
    dont l’objectif est de repenser le mode de gestion du Parc. Nous en sommes déjà
    à notre troisième Plan de gestion. Nous souhaiterions à l’avenir nous consacrer
    davantage aux oiseaux, car le Parc a été reconnu comme une zone d’importance en
    ce sens. Nous encourageons tous ceux qui souhaitent profiter de la montagne en
    Roumanie à se rendre à Piatra Craiului, c’est vraiment un endroit unique.
    Beaucoup affirment qu’il s’agit de la plus belle région montagneuse du pays,
    rien que ça ! Nous sommes convaincus que la mise en place des sentiers,
    des refuges et du Centre de visite peut rendre cette expérience
    inoubliable ! »








    Vous
    êtes donc officiellement invités ! Rendez-vous la semaine prochaine pour
    de nouvelles découvertes, cette fois dans le sud-ouest de la Roumanie, pour en
    apprendre davantage sur le Parc national de Defileul Jiului (du Défilé du Jiu).
    (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Escapade à Piatra Neamt

    Escapade à Piatra Neamt

    Madame,
    Monsieur, cette semaine, on vous invite dans le nord-est de la Roumanie pour
    visiter ensemble la ville de Piatra Neamt, chef-lieu du département de Neamt,
    aux bords de la rivière de Bistrita et aux pieds des Carpates. Pour plus de
    détails sur cette destination, écoutons notre guide, Alina Ferencs, du Centre
    d’information et de promotion touristique de la ville : « Piatra Neamt
    est une ville coquette, au calme, dont le charme est alimenté aussi bien par
    l’ambiance médiévale du centre historique que par sa situation géographique.
    N’oublions pas que c’est une localité entourée par les montagnes ce qui la rend
    particulièrement belle quelle que soit la saison où on choisit de la visiter.
    Pourtant, j’ose dire qu’en hiver, surtout s’il y a de la neige, Piatra Neamt
    est encore plus jolie que dans le reste de l’année. C’est une destination de vacances pour toute la famille, aussi bien
    pour les parents avec des jeunes enfants que pour les adolescents en quête
    d’aventure, car elle propose toute sorte d’activités. Les passionnés de
    culture, d’histoire ou des coutumes traditionnelles seront bien servis, une
    fois sur place. Pareil pour les montagnards qui pourront partir à la découverte
    des Gorges de Bicaz, du Massif de Ceahlau ou encore des lacs de la région. Le
    département de Neamt propose de nombreux passe-temps aussi bien en ville que
    dans les alentours, à 30 ou 40 kilomètres plus loin. Une visite de Piatra Neamt
    devrait commencer par le centre historique et les anciens remparts de la cité
    princière du voïvode Stefan cel Mare qui entourent l’Eglise princière, la Tour
    du clocher et les caves princières, transformées en musée. Et puis, toujours
    dans la partie centrale de la ville, les visiteurs peuvent découvrir plusieurs
    musées dont celui de la culture néolithique de Cucuteni, unique en Roumanie, ou
    encore celui d’ethnographie avec son exposition principale consacrée aux
    Saisons à la campagne. C’est une occasion de connaître les traditions et la vie
    rurale organisée jadis en fonction des saisons
    ».


    On ne saurait faire halte dans la ville de Piatra Neamt sans prévoir une
    visite au Musée d’Art de la ville. Fondé en 1980, il renferme des collections
    étroitement liées aux activités de Constantin Matasa, 1878-1971, prêtre,
    archéologue et mémorialiste. Pour une vue d’ensemble sur la ville et ses
    alentours, on vous propose la traversée en télé-gondole jusqu’en haut du Mont
    de Cozia, à 657 mètres altitude. C’est une activité à faire surtout en hiver,
    quand les touristes peuvent faire du ski sur les pentes enneigées de la
    montagne.


    Et puis, c’est toujours en décembre que la Municipalité de Piatra Neamt
    organise depuis cinq ans déjà, un Marché de Noël qui occupe pratiquement une
    partie du centre-ville. L’occasion de goûter aux produits du terroir ou
    d’acheter des petits cadeaux tels différents objets d’artisanat ou des
    décorations de Noël faites main.


    Mais c’est
    notamment pour découvrir les traditions locales merveilleusement bien
    conservées qu’une visite dans la région
    de Piatra Neamt vaut notamment le coup. Ils sont nombreux les habitants des
    parages qui font chambre d’hôte, tout en proposant aux touristes une excellente
    cuisine du terroir. Au menu : le bortsch aux cèpes, la tochitura, sorte de
    plat de trois viandes, les beignets farcis de choucroute, l’omelette aux
    lardons, la truite fumée, les alivenci, sorte de galette au fromage ou encore
    les crêpes et leur confiture de framboise, myrtilles ou roses. A Noël, la liste
    des plats se complète par la Julfa, une délicatesse sucrée, sorte de
    mille-feuille farcie d’une crème à base de graines de chanvre décortiquées et
    réduites en poudre.

  • Vacances en famille au département de Mureş

    Vacances en famille au département de Mureş

    Au cœur
    de la Transylvanie, le département de Mureş est une destination idéale pour des
    vacances en famille. Surnommé le Pays des manoirs et des châteaux, Mureş vous
    attend en toute saison pour vous faire découvrir ses incontournables. A en
    croire Dana Matic, à la tête du Bureau touristique Visit Mureş, la pandémie a redonné le vent en poupe au tourisme
    écologique, proche de la nature. Ainsi s’explique le nombre à la hausse des
    vacanciers qui optent de plus en plus pour des locations de vacances dans des
    villages plutôt isolés, en pleine campagne. Dana Matic :




    « Ces touristes souhaitent expérimenter la vie à la
    campagne, découvrir une cuisine à base de produits obtenus directement dans les
    fermes de leurs hôtes. Ils souhaitent se ressourcer au cœur de la nature, profiter
    du calme de la campagne, au détriment du brouhaha des grandes villes. Dans ce
    coin de Roumanie, le paysage se décline sous différentes formes de relief, à
    commencer par les sommets de plus de 2 000 mètres des Monts Călimani et
    Gurghiu, dans le nord-est, et jusqu’à la plaine traversée par les eaux de la
    rivière Mureş. Personnellement, je conseille aux touristes des trajets censés leur
    faire découvrir des attractions aussi bien culturelles que naturelles. Par
    exemple, la visite d’un des châteaux de la Vallée du Haut Mureş pourrait être
    suivie par un parcours d’escalade afin de visiter les grottes dites de moulage,
    uniques dans la région en raison de leur ancienneté. Et puis, une fois sur
    place, pourquoi ne pas en profiter pour grimper au sommet de la montagne et avoir
    une vue panoramique sur toute la Vallée du Mureş ? Voir la rivière serpenter à
    travers les montagnes et les villages, avant de redescendre aux pieds du massif
    et chercher un restaurant pour goûter au meilleur goulasch que l’on ait jamais
    mangé. »




    Chef-lieu
    du département de Mureş, la ville de Târgu Mureş s’enorgueillit d’abriter deux
    édifices emblématiques du début du XXème siècle : le Palais de la Culture et le
    Palais administratif. Dana Matic nous en parle :


    « Les deux édifices datent du début du XXème siècle et ils
    renvoient au style Sécession. Il s’agit, je pense, des deux bâtiments les plus
    représentatifs de l’Art nouveau transylvain. Un tour de la ville devrait
    comporter aussi une visite de la synagogue avec son musée sur la vie des Juifs
    dans les années 1940, en Roumanie. Toujours parmi les objectifs à admirer à Târgu
    Mureş figurent le Théâtre national et le Palais Toldalagi. Construit dans les
    années 1760-1770, ce palais, le premier bâti dans la ville pour servir de
    résidence à la noblesse locale, abrite de nos jours le Musée d’Ethnographie et
    d’Art traditionnel. Il y a ensuite les deux cathédrales orthodoxes qui délimitent
    le centre-ville, et puis l’ancienne cité qui ressemble à un parc et qui est
    ouverte aux visiteurs. Un tour guidé ne saurait se terminer sans faire halte à
    la première bibliothèque publique de Transylvanie, la Bibliothèque Teleki-Bolyai.
    Inaugurée en 1802, par le comte Sámuel Teleki, la bibliothèque renferme plus de
    120 000 volumes dont 40 000 appartenaient au comte, collectionneur des plus
    importants ouvrages scientifiques jamais publiés depuis la parution de
    l’imprimerie. Une salle de lecture est destinée à ceux qui souhaitent étudier
    ces ouvrages. »




    Après
    avoir visité la ville de Târgu Mureş, mettons le cap sur la station alpine de
    Sovata, unique en Europe, selon Dana Matic :




    « Au bord de la rivière Târnava Mică, au cœur
    de la nature, la station balnéaire de Sovata doit sa renommée au plus grand lac
    héliotherme du monde. Entourée de hautes collines et de forêts, Sovata vous
    attend à découvrir le Lac Ursu ou encore les lacs salés d’Aluniș, le Lac Negru,
    le Lac Mierlei, le Lac Roşu ou le Lac Verde, tout comme le Lac Tivoli, à eau
    douce, et son parc d’aventure. Une fois à Sovata, vous pourriez choisir entre
    des randonnées à cheval, des balades hors-pistes ou des sorties dans la nature.
    Vous pourriez même grimper en haut de la Tour de Belvedere pour admirer la
    station et les collines qui l’entourent ou prévoir une escapade en train à
    vapeur dans la localité Câmpu Cetăţii pour déguster sur place la meilleure
    truite de la région. »




    Bien
    évidemment, on ne saurait quitter le département de Mureş sans visiter la cité
    médiévale de Sighişoara, dans le sud de cette région. Dana Matic :




    « C’est dans la partie sud de la contrée dominée par
    Sighişoara que se concentre tout notre héritage saxon. Une visite sur place
    vaut le coup. Tout autour de cette cité médiévale, inscrite au patrimoine de
    l’UNESCO, des villages saxons vous attendent pour y découvrir leurs belles
    églises fortifiées, récemment repeintes. Pour les amateurs d’équitation, je
    recommande le domaine de Daneş, à quelques kilomètres de Sighişoara et pour
    ceux qui souhaitent faire du tourisme culturel, une visite au château de
    Bethlen, au Pays des Criş, s’impose. Grâce aux efforts déployés par plusieurs
    associations, la campagne commence à se développer et à attirer de plus en plus
    de vacanciers, amateurs de tourisme de plein air. A tous, je recommande le
    trajet ADEPT, une piste cyclable de plusieurs centaines de kilomètres,
    construite par l’association du même nom et qui relie les villages saxons
    autour de Sighişoara. »




    Votre trajet de
    vacances pourrait continuer tout au long du Haut Mureş, vers la ville de
    Reghin, célèbre en Roumanie pour sa production de violons. D’ailleurs, le
    savoir-faire de ce métier, vous pourrez le découvrir en visitant quelques
    ateliers de luthiers. La liste des coups de cœur de la contrée de Mureş se
    complète par la Forêt Mociar, une réserve naturelle de chênes séculaires, par
    des eaux salées aux propriétés curatives ou par une visite au Château de
    Rákóczi-Bornemisza. Les documents attestent la construction en 1640, par le
    prince Gheorghe Rákóczi, d’un manoir en style Renaissance, avec domaine de
    chasse. Ultérieurement, l’édifice fut élargi et il entra en possession du
    prince Rudolf, héritier des couronnes d’Autriche, de Hongrie et de Bohême. Le
    château est entouré par un parc dendrologique ouvert aux visiteurs chaque jour,
    de 10h00 à 18h00.




    Nous espérons que
    notre périple virtuel dans la contrée de Mureş vous a convaincu d’inscrire
    cette région sur la liste de vos destinations de vacances en Roumanie. (Trad. Ioana Stancescu)







  • Toma Arnăuțoiu

    Toma Arnăuțoiu

    Après l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge et l’instauration du régime communiste, Toma Arnăuțoiu formera et animera lun des groupes de partisans anticommunistes les plus connus, établi sur le versant sud du massif de Făgăraș, dans la région de Muscel, au centre de la Roumanie. Les linguistes considèrent cette zone comme le berceau de la langue roumaine littéraire. Peuplée de paysans libres et fiers, maîtres de leurs terres, durs au travail et jaloux de leurs avoirs, les muscéliens ont toujours bénéficié dune autonomie administrative considérable et, bien que Valaques, ils avaient noué des liens étroits avec la principauté de Transylvanie. Le chef-lieu de la région, la ville de Câmpulung, est fier de son histoire multiculturelle riche et ancienne.



    Le lieutenant Toma Arnăuțoiu faisait partie de ce que l’on peut appeler lélite intellectuelle de sa commune natale, Nucșoara. Troisième enfant du maître d’école, comptant parmi ses frères Ion l’aîné, officier de cavalerie, qui mourra au combat, en 1943, sur le front de Crimée. La voix d’Elena Florea Ioan, sœur cadette de Toma Arnăuțoiu, interviewée en 2000 par le Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, raconte l’atmosphère qui régnait dans la famille et dans le village du futur héros de la lutte anticommuniste roumaine. Elena Arnăuțoiu :



    « Je voue une gratitude toute particulière à ma mère, qui nous avait très bien éduqués, car c’est d’elle que j’avais tout appris. Elle nous avait appris à nous, les enfants, comment affronter la vie sans peur, comment la prendre à bras le corps. De mon père, je me rappelle la douceur et la gentillesse. J’avais toujours peur de lui faire de la peine. Je respectais et écoutais mes parents. Aussi, je n’ai pas poursuivi les études, mon père ne ma pas laissée continuer, c’était pour que mes frères puissent aller à luniversité, plus loin. Puis aussi, lorsque je me suis mariée, il est vrai que ce sont mes parents qui avaient choisi mon futur mari, mais je ne peux pas dire qu’ils aient eu tort. Ils mont toujours guidé sur la bonne voie, ils mavaient appris à être honnête, travailleuse, respectueuse, à évoluer en société de sorte à ne pas avoir honte de moi. »



    Blessé au combat, Toma Arnăuțoiu avait été ensuite reçu dans les rangs du bataillon de garde royale, unité militaire délite. Après le 23 août 1944, l’armistice devant l’URSS et l’occupation de la Roumanie par l’Armée rouge ouvrirent une autre page de lhistoire de la Roumanie, bien plus amère celle-là. Une page qui prendra une tournure résolument dangereuse dès le 6 mars 1945, avec linstallation du premier gouvernement procommuniste roumain. Renvoyé de larmée en 1947, Toma Arnăuţoiu part l’année suivante à Bucarest, où il s’inscrit à lAcadémie commerciale. C’est là qu’il rencontrera le colonel Arsenescu et, avec une trentaine d’autres camarades, il va élaborer le plan visant à organiser un groupe de partisans qui harcèle et combatte les forces du gouvernement communiste dans les montagnes. Ce n’est qu’en 1949 que le plan sera mis en œuvre. Toma Arnăuțoiu sera également rejoint par son jeune frère, Petre. Elena Florea Ioan parle de la solidarité des villageois légués à soutenir et à aider le groupe de partisans dans son entreprise :



    « On leur envoyait de la nourriture là-bas, dans les montagnes, tout ce dont ils avaient besoin, mais la Securitate, la police politique du régime communiste, avait commencé à cerner la commune pour empêcher les villageois de fournir des vivres aux partisans. Ils ont tapé dans le mille, les partisans ont commencé à manquer de victuailles et à souffrir de faim. Alors, une nuit, ils sont descendus au village, chez nous, et quelquun autour deux, mais une indic, Ileana, je ne me souviens plus de son nom de famille, avait alerté les agents de la Securitate. Elle travaillait dans une laiterie. Et puis, ils se sont retrouvés cernés par tout un régiment. Il y a eu un affrontement, et ils ont réussi à s’échapper dans les montagnes. Un sous-officier de la Securitate avait laissé sa peau dans la confrontation. »



    Après la retraite des frères Arnăuțoiu dans les montagnes, la Securitate a arrêté toute leur famille, leurs parents, leur sœur, son mari, la femme de Petre. Des enquêtes terribles, certaines déroulées dans le pénitentiaire de Pitesti, et dont Elena Florea Ioan se souvient avec effroi :



    « La deuxième fois, jai été condamné à 5 ans de prison, sanction administrative pour non-dénonciation d’un « ennemi du peuple », comme ils appelaient alors les partisans. Le juge prétendait que javais entendu dire que mes frères se trouvaient dans les montagnes, et que je navais rien fait pour aider les troupes de la Securitate à les attraper. J’étais sans cesse sous enquête, ils m’appelaient, m’ordonnaient de les chercher, d’aller dans les montagnes pour voir ce qu’il en était, et revenir renseigner la police politique. A l’enquête, ils voyaient bien que je ne savais rien, que je n’avais pas aidé mes frères, que j’ignorais tout. Une nuit, c’était à la prison de Pitesti, un colonel de Bucarest était venu me soumettre à l’interrogatoire. J’avais été appelé vers une ou deux heures du matin. Il m’a brusqué, me reprochant ne les avoir pas aidés, alors qu’une centaine d’autres villageois l’avaient fait. C’était terrible. »



    En 1958, après 9 années de fuites, de combats et de résistance acharnée, le groupe de partisans de Muscel avait été finalement capturé par les troupes du régime communiste. Ils sont finalement tombés dans un guet-apens tendu par un agent double, ami de Toma, qui leur avait fait miroiter la promesse des passeports, pour quitter le pays. Ils ont été cernés dans la maison d’un berger. Avec Arnăuțoiu, allaient tomber sa femme, Maria Plop, et la petite fille qu’ils avaient eue dans les montagnes, et qui avait deux ans à l’époque. Elena Florea Ioan s’en souvient :



    « Cet ami de Toma avait apporté de l’eau-de-vie. Il y avait mis des somnifères. Il avait leurs passeports avec lui. Ils ont trinqué. Toma, lui, se méfiait, il ne voulait pas boire, mais Petrică avait bu. Et alors quils papotaient et qu’ils montaient des plans pour quitter le pays, les agents avaient cerné la maison, ont fait irruption et ont attrapé Toma. Il sétait battu, et ils étaient au courant quil avait du poison cousu dans le revers de sa veste, car il ne voulait à aucun prix se laisser capturer vivant. Et donc ils se sont jetés sur lui, pour l’empêcher de se suicider. Ils se sont donc battus. Petrica est néanmoins arrivé à s’enfuir, pendant que Toma se battait avec eux. Mais des gens ont vu Petrica, qui a été poursuivi. Ils l’ont finalement rattrapé à l’aide d’un chien pisteur, juste au moment où il tentait de se pendre. »



    Arrêtés le 20 mai 1958, les membres du groupe de partisans de Muscel seront enquêtés pendant plus dun an. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1959, Toma Arnăuțoiu, son frère Petre, et 14 autres personnes, qui les avaient épaulés pendant neuf ans, ont été fusillés.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Zărneşti

    Zărneşti

    Nous allons à Zărneşti, une ville située en Transylvanie, à 25 km de Braşov. Selon les attestations documentaires, la bourgade date des XIIIe – XIVe siècles, de la période des colonisations saxonnes en Transylvanie, au Banat et au Pays de la Bârsa.


    Angela Mircea a 53 ans. Elle est là pour la première fois et nous a fait part de ses impressions :



    « Je suis de Transylvanie, mais je ne suis jamais venue à Zărneşti et je voulais visiter les parages, parce que j’ai entendu parler de cette région plusieurs fois. C’est magnifique ! Je n’étais pas sûre d’être en Roumanie ! À Zărneşti, c’était extraordinaire : paysages de rêve, montagnes, Piatra Craiului, verdure en bas, et en haut, la montagne pleine de neige. Et avec l’air frais et l’accueil des gens, c’est merveilleux ! »



    Et parce que nous sommes dans la région du Parc national de Piatra Craiului, nous pouvons profiter des randonnées sur les sentiers touristiques de montagne, avec des niveaux différents de difficulté, et une durée d’environ 3 heures. Sur les 42 itinéraires, la plupart commencent dans la ville de Zărneşti, le point de départ le plus important pour accéder à la partie nord du massif. Et c’est toujours là que vous pouvez visiter le Sanctuaire d’ours Libearty, pour l’observation des ours bruns, sauvés de la captivité, où des visites guidées sont proposées.



    En téléchargeant gratuitement les applications « Munții Noștri » ou « Zenith Maps », vous pouvez accéder librement à tous les itinéraires touristiques du Parc national de Piatra Craiului. Les forêts du massif sont l’habitat idéal des grands carnivores – ours, loup, lynx -, mais aussi des cerfs et des biches, alors que les zones rocheuses — ceux du chamois. La riche faune ornithologique, représentée par 111 espèces identifiées dans la région du Parc national de Piatra Craiului, est une ressource idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux. Mais vous pouvez également planifier des visites d’observation de la faune ; parlez-en aux gardes-moniteurs du parc. Loin de la civilisation, dans la tranquillité de la forêt, les touristes ont la chance d’écouter la nature, les bruits des animaux sauvages et même de les suivre sans danger, depuis des abris spécialement aménagés.



    Et parce que l’équitation est un sport qui s’est beaucoup développé ces dernières années en Roumanie, nous avons de bonnes nouvelles pour ceux qui l’aiment : il y a des centres d’équitation à cet endroit, où vous pouvez louer des chevaux et l’équipement nécessaire. Pour les touristes intéressés, des promenades à cheval et en charrette sont proposées, et en hiver en traîneau, dans les environs ou dans les villages touristiques de Măgura et de Peştera.


    Angela Mircea est passée par Măgura un jour de fête religieuse :



    « Ce qui m’a beaucoup impressionnée, ce sont les paysages. Nous sommes allés à Măgura, la région est extraordinaire ! Lorsque nous sommes passés devant une église, les personnes âgées nous saluaient et nous ont donné du gâteau de blé, parce que c’était une fête religieuse orthodoxe pendant laquelle on l’offre à tout le monde. Ils nous ont dit que ce village était le plus proche du ciel. Et quel sentiment cela vous donne ! »



    Voilà, nous espérons que vous donnerez cours à notre invitation à visiter ce coin de paradis. A bientôt sur RRI pour une nouvelle destination !


    (Trad.: Ligia)


  • Radio Tour – Băile Tuşnad et ses environs

    Radio Tour – Băile Tuşnad et ses environs

    Aujourdhui, nous mettons le cap sur la Transylvanie et nous nous arrêtons dans la dépression de Ciuc, dans le département de Harghita, et plus exactement à Băile Tuşnad. Selon le dernier recensement en date, cest la ville avec le moindre nombre dhabitants de Roumanie, mais en même temps une destination parfaite pour les vacances. Là, vous trouverez le seul lac volcanique de lEurope du sud-est, des centaines de sources deaux minérales, des observatoires dours, des portails en bois et des églises fortifiées ainsi que de nombreuses options de loisirs actifs. La richesse naturelle de cette station et de sa région – les eaux thermales à riche teneur en minéraux, le climat, la beauté de la nature – ne sont que quelques-uns des facteurs ayant un effet thérapeutique pour le traitement des maladies cardiaques, cardiovasculaires, digestives, intestinales, endocriniennes et des troubles des fonctions motrices.



    Située dans le comté de Harghita, dans le centre de la Roumanie, cette station est également appelée « La Petite Suisse », explique Attila Pilbath, responsable de cette destination écotouristique. « Dans la station de Băile Tuşnad, je recommanderais de profiter du beau paysage et des aires protégées. Cest dailleurs pourquoi nous avons décidé de faire certifier cette destination comme écotouristique. Ici, nous avons le lac Sainte Anne, lunique lac dorigine volcanique de lEurope du sud-est. Et cest toujours là que vous pouvez voir de nombreuses plantes endémiques, insectivores, qui attirent les touristes. Nous avons des sentiers thématiques, alors que les eaux et les mofettes sont des points forts pour la région. Bien que la station balnéaire de Băile Tuşnad soit la plus petite de Roumanie, il existe de nombreuses possibilités dhébergement et de loisirs. Je voudrais mentionner la piscine à eau méso thermale, qui a été réaménagée par le biais dinvestissements européens et réouverte il y a peu. Elle est actuellement aux normes internationales. Dans les environs, nous avons la réserve naturelle de Tinovul Mohoş, qui est une tourbière. Pour la visiter, il existe un sentier thématique facile daccès. La station balnéaire de Băile Tuşnad est également renommée en raison de la grande population dours, qui se promènent parfois autour de la station même pendant la journée. Mais nous pouvons aussi les voir à partir des observatoires aménagés, en toute sécurité, accompagnés dun guide. »



    Dans le centre de Băile Tuşnad, il y a une belle église orthodoxe dont la construction a commencé en 1939. Vous y trouverez également la Tour Apor, érigée en 1883. Situé à une altitude de 761 mètres, ce bastion na jamais eu de rôle stratégique, ce nest quun point de belvédère. Et pas en dernier lieu, la piste de ski de Tuşnad est relativement nouvelle et elle est recommandée pour les skieurs débutants étant donné son faible niveau de difficulté. Elle a une longueur de 500 m et est équipée de remontée mécanique et de canons à neige. Attila Pilbath, responsable de la destination décotourisme Băile Tuşnad, nous en dit plus :« Il y a beaucoup dactivités qui peuvent être pratiquées dans la région. Des promenades en carriole, par exemple. En été, vous pouvez faire un pique-nique en calèche, et en hiver, des promenades en traîneau tiré par des chevaux. Nous vous recommandons un itinéraire facile dune heure et demie jusquau lac Sainte Anne. Plusieurs villages traditionnels sicules ont été préservés dans la région. Nous avons des artisans de la contrée, qui sont inclus dans un réseau local et que nous promouvons. Par exemple, dans le village de Tuşnad, à seulement 15 minutes de la station, nous avons un artisan qui restaure danciens portails sicules. Ils ressemblent à ceux du Maramureş (nord), qui sont sculptés, mais pas peints. Du matin au soir, cet artisan restaure des portails qui, pour certains dentre eux, ont plus de 100 ans. Là, dans le village, il y a quatre portails de ce genre qui peuvent être admirés par les touristes ainsi quun guide pour leur parler des symboles utilisés. »



    La station dispose de plusieurs bases de traitement, où des bains chauds gazéifiés, enveloppements de paraffine, hydrothérapies et physiothérapies, gymnastique médicale et électrothérapie sont pratiqués. La plupart des structures dhébergement proposent également un menu traditionnel très divers. Les événements organisés dans la station de Băile Tuşnad étaient nombreux. Bien que beaucoup dentre eux aient été annulés, lévénement le plus attendu pourrait avoir lieu fin janvier. Il sagit dune compétition sportive inédite, qui sera organisée dans des conditions spéciales si la couverture de neige est uniforme et si le nombre dinfections par le nouveau coronavirus ne nécessitera pas de confinement local. Cest ce que lon appelle la Coupe Băile Tuşnad et cest une compétition de sprint avec des attelages canins. Elle est organisée chaque année, depuis 2009, dans un cadre naturel féérique, au cœur des montagnes enneigées. Attila Pilbath, responsable de la destination décotourisme Baile Tuşnad, vous lance une invitation : « Venez à Băile Tuşnad pour ses eaux minérales – tant pour la baignade que pour les boire – ainsi que pour les activités que nous proposons : observation des ours, promenades en carriole, vol en tandem en parapente, visites culturelles, rafting, kayak sur la rivière Olt, équitation pour débutants et avancés, tours guidés dans la nature avec observation de la flore et de la faune. Nous avons une offre complète qui comprend, bien entendu, la détente dans la station de Băile Tuşnad. »



    Et si vous décidez dy aller, vous pouvez télécharger lapplication officielle Android Visit Tusnad. Elle est disponible en 4 langues et centralise toutes les offres touristiques de la région. (Trad. : Ligia)

  • Isolés en Roumanie

    Isolés en Roumanie

    (Une paysanne) : « Après plus de 20 ans de mariage, mon mari est mort. Je suis seule, je n’ai pas d’enfants, je n’ai plus personne. Je pleure tout le temps, je n’ai personne à qui parler, personne avec qui travailler, je suis restée toute seule dans ma maison… Souvent, quand je m’assois à table, je mets une chaise à côté, je m’imagine que quelqu’un viendra me rejoindre. Puis, quand je vois qu’il n’y a personne, je me mets à pleurer et je ne mange plus. Je me lève et je vais faire mes tâches ménagères. Ici, c’est le bout du monde. La vie dans cette forêt est la plus difficile de toutes. C’est une véritable torture pour nous, c’est une Roumanie malheureuse. »

    Il y a tant de chagrin et de résignation dans les paroles de cette femme qui a vécu toute sa vie quelque part dans les monts de Rodna. Elle n’en est pas la seule, il y a plein d’autres gens comme elle, oubliés de tous, de leurs proches et malheureusement des autorités aussi. C’est de ces gens-là que nous parlons aujourd’hui, une communauté nommée d’après le titre d’une série de reportages réalisés à ce sujet par la télévision publique roumaine : « Isolés en Roumanie ». Qui mieux que la journaliste Dite Dinesz peut décrire cette communauté, elle qui depuis 2006 déjà parcourt les sentiers des montagnes roumaines à la découverte de ses interlocuteurs : « Effectivement, je pensais que j’allais épuiser le sujet à un moment donné. Malheureusement, j’en trouve toujours des personnages. Il y a encore des sentiers qui mènent à des gens que personne ne connaît plus, qui n’ont personne d’autre à leurs côtés. Ce sont des femmes et des hommes en égale mesures. Âgés pour la plupart. Ceux qui ont des enfants, réussissent, parfois, à partir. Il existe toujours deux ou trois écoles ouvertes en haut de la montagne, mais elles fermeront bientôt, car les jeunes n’y resteront pas…. Cette communauté, qui est un personnage collectif en fait, forme une culture en soi, qui devrait perdurer, mais elle disparaîtra un jour : c’est la force de l’être humain de vivre dans une maisonnette en bois, de profiter de chaque jour, de ne rien demander et de savoir que ce qu’il reçoit lui suffit. Si l’on voulait un jour ouvrir un musée de la Roumanie, il faudrait commencer par les villages isolés. »

    Les reportages intitulés « Isolés en Roumanie » sont des messages venus d’un autre monde, une sorte de prière si vous voulez, mais aussi une bénédiction, raconte Dite Dinesz. Dans un monde moderne et parfois trop superficiel, ces villages témoignent toujours de la condition humaine ancestrale. En voici un écho: « Le paysan, le pauv’ paysan, a eu une vie difficile. Pourquoi dit-on « un paysan bête » ? Parce qu’il ne gagne de l’argent que de ce qu’il vend. S’il ne peut pas vendre, il meurt de faim. Hier, je suis allé au marché pour vendre quelque chose. Je n’ai rien vendu. J’ai failli ne pas avoir des sous même pour m’acheter un peu de pain. De la nourriture, il y en a, mais ce n’est pas gratuit. On te dit : Va travailler ! Qui ne peut pas travailler, meurt ! »

    Les isolés de Roumanie, comme le vieillard que vous venez d’entendre, habitent dans de petits villages cachés dans les montagnes et les forêts, sans routes asphaltées, ni magasins ou hôpitaux. Parfois, un curé leur rend visite pour les bénir. Serions-nous capables de vivre ainsi, pas pour une journée ou deux, mais toute la vie ? Quiconque aurait pu être un des isolés de Roumanie, à défaut de confort et de privilèges, affirme Dite Dinesz, qui ajoute : « Les vieux, les pauvres, élèvent toujours des animaux, mais ils n’ont plus de force pour travailler la terre, donc ils ne reçoivent plus de subventions. Les plus jeunes sont partis. Ceux qui restent, ne paient pas l’eau qu’ils consomment et ils paient très peu pour l’électricité, car les télés sont peu nombreuses. Récemment, j’ai trouvé une vieille femme qui touchait une retraite de 15 lei – l’équivalent de 3 euros. Une autre perçoit 6 lei, une autre encore – 8 lei. C’est leur pension de retraite pour un mois ! Et quand je leur ai demandé si le facteur venait toujours chez elles, elles m’ont répondu : « À quoi bon ? » Comme quoi elles avaient même oublié qu’elles étaient des personnes, qui avaient le droit de recevoir cet argent. ».

    Comme quasiment personne ne monte plus au sommet des montagnes chez les isolés de Roumanie, la journaliste Dite Dinesz, accompagnée de ses techniciens – Marius Danci et Constantin Buță – les fait descendre, via la télévision, dans les foyers de tous les Roumains. Ils nous apprennent une leçon émouvante : ils ne se plaignent de rien et ne blâment personne. Ils acceptent leur vie telle qu’elle est, avec ses privations et ses peurs. En fait, ce qu’ils craignent le plus c’est que cette vie en communion avec la nature prendra fin au moment où ils disparaîtront. En attendant, ils ont appris à se contenter de ce qu’ils ont, sans trop penser au bonheur, qu’ils ne sauraient même pas définir. Quant aux espoirs, c’est hors de question ! Une petite lumière dans l’obscurité leur apporte, quand-même, Dite Dinesz, qui, lorsqu’elle ne fait pas de reportages, passe son temps au téléphone pour aider ces gens malheureux : « Je passe ma journée de coup de fil en coup de fil. Par exemple, ce matin, j’ai trouvé du bois à feu dans le département de Mehedinţi et un poêle dans le département d’Alba. Des gens merveilleux ont accepté de m’aider. L’un achète le bois, l’autre apporte le poêle. Il y a même une assistante sociale de Mehedinţi qui se rend chaque semaine chez un vieillard pour lui apporter de la nourriture. »

    Et ce n’est pas tout. Une belle histoire de bénévolat est née suite à cette série de reportages sur les isolés de Roumanie. Grâce à une association, les personnes interviewées reçoivent toujours des paquets de nourriture, d’autres vieux qui n’ont pas de pension de retraite, bien qu’ils aient travaillé toute leur vie, reçoivent une aide mensuelle, les familles avec des enfants en bénéficient aussi, on a installé des panneaux solaires sur leurs maisons ou bien on leur achète des médicaments. « Vous n’imaginez même pas combien de personnes ont besoin de cette communauté isolée. », s’étonne Dite Dinesz. « Parce que cela les aide à sortir de la routine et à faire du bien ! », conclut-elle. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Rafiqul Islam (Bangladesh) – Combien de montagnes nous avons en Roumanie et quelle est la plus haute

    Rafiqul Islam (Bangladesh) – Combien de montagnes nous avons en Roumanie et quelle est la plus haute

    La Roumanie dispose d’un relief très divers et complexe, à taux équilibré entre montagnes, plateaux et plaines. Sur l’ensemble de sa superficie, 31% est occupée par des montagnes, avec des altitudes allant jusqu’à 2543 m, 36% par des collines et des plateaux et 33% par des plaines. La Roumanie est un pays carpatique, deux tiers de l’arc des Carpates se trouvant sur notre territoire national. Les Monts Făgăraş des Carpates Méridionales sont les plus hauts du pays, ils sont disposés sur la direction est-ouest et s’étendent sur 70 km, avec une largeur de 40 km, soit une superficie de 2000 km². Ils et disposent même d’un site Internet officiel qui leur est consacré ; nous y jetterons un coup d’œil.

    Les Monts Făgăraş se sont formés voici 252 à 66 millions d’années ; à la fin du quaternaire, la partie haute des Monts Făgăraş s’est trouvée au-dessus de la limite des neiges éternelles, c’est pourquoi des glaciers s’y sont formés. Le massif se compose d’une multitude de sommets et de crêtes, descendant vers les extrémités à moins de 2000 m d’altitude.

    Une vingtaine de sommets ont plus de 2000 m, dont certains dépassent les 2500 m, dont par exemple Moldoveanu, le plus haut, qui culmine à 2544 m, Negoiu, le deuxième, avec 2535 m et d’autres. Le relief glaciaire est impressionnant ; il comporte une grande variété de formes glaciaires très bien conservées. Les crêtes et les abrupts rocheux sont le résultat de l’activité glaciaire.

    Du point de vue géologique, les Monts Făgăraş se composent de roches métamorphiques dures, appartenant à la catégorie des schistes cristallins ; cela est important pour la pratique de l’alpinisme. On y trouve des lacs alpins d’une grande beauté, avec une eau glaciaire propre et potable, d’une transparence surprenante. Selon la saison, le Massif de Făgăraş recèle entre 30 et 70 lacs glaciaires. Pour accéder au massif, les touristes ont le choix de partir des villes de Sibiu, Braşov ou Făgăraş.

    Pour ceux qui souhaitent visiter ces montagnes, pensez à vous munir d’équipement approprié, en sachant que la moyenne annuelle de température à plus de 1800 m est de 2°. Là, l’hiver dure 6-7 mois par an. C’est le mois de janvier qui est le plus froid, avec une moyenne de -11°, et celui de juillet qui est le plus chaud, avec une moyenne de 7°.

    Effectivement, vous pouvez arriver en été, lorsque les températures peuvent grimper à 25°, mais il faut tenir compte du fait que le temps est marqué par une grande instabilité. Il est interdit d’abandonner des déchets, de collecter la flore et la faune sauvage, de nourrir les animaux sauvages et d’utiliser des moyens de transport à moteur dans les réserves naturelles (198 ha). Vous y trouverez des pensions d’agritourisme (plus bas) et des chalets (plus haut). Il existe également des refuges où il est possible de passer la nuit, et des zones où le camping est permis. Dans le Massif de Făgăraş, vous pouvez faire des randonnées, pratiquer l’alpinisme, le cyclisme, l’escalade sur glace à la cascade de Bâlea, en hiver. A la saison blanche, une autre attraction, c’est l’Hôtel de glace, construit chaque année avec des blocs de glace du lac Bâlea. En hiver, vous pouvez accéder en voiture jusqu’au chalet de Bâlea-Cascade et prendre ensuite la télécabine. Il va sans dire que les sports d’hiver peuvent y être pratiqués, mais vous n’êtes pas à l’abri des avalanches.

    Une grande attraction de ces montagnes, c’est le Transfăgărăşan, désigné par plusieurs publications internationales comme « la plus belle route du monde ». Cette route ouverte en 1974 traverse le massif montagneux en partant de Bascov, dans le département d’Argeş, et s’achève après 151 km à Cârţişoara (au dépt. de Sibiu, en Transylvanie). Attention, la portion entre les km 104 et 130 est fermée du 1er novembre au 30 juin. Une fois là, vous pourrez y admirer tout d’abord le lac de retenue de Vidraru et la grande beauté des forêts traversées. Le Transfăgărăşan comporte 833 petits ponts, 28 viaducs et 4 tunnels. Cette route goudronnée avec des virages en épingle à cheveux et des paysages à couper le souffle monte jusqu’au lac Bâlea, à 2042 m d’altitude, ce qui en fait la 2e route la plus haute de Roumanie, après la Transalpina.

  • Le Parc national de Piatra Craiului

    Le Parc national de Piatra Craiului

    C’est en 1938 que l’on a pris la décision de protéger cette zone. Mais, à l’époque, la zone protégée ne comptait que 440 ha. En 1972, la superficie de la zone protégée a doublé, mais ce n’est qu’en 1990 que les bases du Parc naturel de Piatra Craiului dans sa forme actuelle ont été jetées.



    C’était pour protéger un nombre significatif d’espèces d’animaux, mais aussi de plantes. Quant aux vues imprenables qui se dévoilent devant les yeux du randonneur intrépide, Mircea Vergheleț, le directeur de l’Administration du Parc national de Piatra Craiului, affirme :



    « Ce qui est particulier ici, c’est qu’il s’agit de l’unique crête calcaire de Roumanie qui culmine à plus de 2.000 m. C’est une zone étendue, entrecoupée de crevasses. Par ailleurs, surtout dans la partie ouest de cette crête calcaire, on remarque le relief spectaculaire, des parois verticales à couper le souffle, des éboulis et plein d’autres formes géologiques qui font les délices des touristes. Aux extrémités de la crête, dans ses parties nord et sud, on est ébloui par des gorges spectaculaires. Ce sont les gorges de Zărnești, situés dans la région de Braşov, puis celles de Dâmbovicioara, Brusturelui et les gorges Dâmboviței, dans la partie sud du massif. Tout cela fait partie du Parc national de Piatra Craiului, et elles sont strictement conservées. »



    La biodiversité du parc est impressionnante. L’œillet de Piatra Craiului (Dianthus callizonus) est une espèce unique au monde et qui ne vit qu’ici. C’est le symbole du Parc. C’est une plante vivace qui peut atteindre une hauteur de 5 à 10 centimètres. On peut l’admirer hissée sur les rochers ensoleillés de la zone alpine inférieure ou encore à la limite supérieure des alpages. En sus du Dianthus callizonus, on compte 41 espèces d’orchidées, ledelweiss, cette plante mythique et rare, le Papaver alpinum, surnommé le pavot des Alpes, ou encore le glaïeul imbriqué, une plante vivace du genre Gladiolus et de la famille des iridacées. Une fois le printemps arrivé, l’explosion des couleurs envahit la zone.



    Enfin, n’oublions pas les grottes, présentes à profusion dans la région. Des grottes qui abritent 15 espèces de chauves-souris, alors que le ciel du Parc est sillonné par pas moins de 100 espèces d’oiseaux et de 216 espèces rares de papillons, certaines reprises sur la liste rouge, celle des espèces menacées de disparition en Europe. Mircea Vergheleț fait état de cette formidable richesse:



    « Dans le Parc national de Piatra Craiului on trouve plus de 1.100 espèces de plantes, ce qui représente près d’un tiers des espèces de plantes qui vivent en Roumanie. Et cela sur seulement 14.800 hectares. Unique au monde, l’œillet de Piatra Craiului, symbole du Parc et du massif de Piatra Craiului, est une espèce vivace dont la période de floraison est à la mi-juin. Le Parc protège en outre plusieurs espèces de mammifères, dont les grands carnassiers typiques des Carpates : le loup, l’ours et le lynx. L’hiver passé, grâce aux caméras que l’on avait placées à l’intérieur du Parc, nous avons pu surprendre quatre exemplaires de lynx, entre 25 et 30 ours, ainsi que deux meutes de loups, que l’on a réussi à suivre et à filmer, l’une au sud du parc, l’autre au nord. Chacune comptait entre 5 et 7 exemplaires. Une autre espèce emblématique et historique de la région, c’est le chamois. En 1989, lorsque l’on a fondé l’administration du Parc, on a mis un terme à la chasse de cette espèce et, aujourd’hui, on recense environ 250 exemplaires. Progressivement, le chamois n’étant plus chassé par l’homme, il est devenu amical avec les touristes, et il les approche parfois à 10, 15 mètres, comme pour en faire des selfies ».



    Les amoureux de grands espaces pourront même enfourcher leurs vélos et traverser le Parc sur leur véhicule préféré, en profitant des pistes spécialement aménagées. Près de Zarnesti, localité située dans le département de Brasov, on trouve un défilé long de 5 Km, et entouré de parois verticales hautes de plus de 200 m. Il s’agit des gorges de Zarnesti, l’une des plus importantes voies d’accès vers les autres itinéraires touristiques du massif de Piatra Craiului. C’est la zone de choix des amateurs d’alpinisme et d’escalade. Des dizaines de trajets d’alpinisme y sont aménagés, dont le plus long mesure 115 mètres.



    « L’année dernière nous avons monté un projet grâce auquel on a ouvert 11 itinéraires aux VTT à l’intérieur du Parc et à proximité. Ces trajets comportent trois degrés de difficulté, dûment marqués. On a également édité une carte où ces routes sont reprises, et que l’on peut se procurer à l’entrée du Parc. Dix panneaux signalétiques avec les infos indispensables aux touristes sont également placés dans le Parc même. Les alpinistes peuvent faire de l’escalade, évidemment. Surtout en basse montagne, les voies sont plus accessibles, par exemple aux alentours des gorges de Zarnesti, où l’on offre des informations sur les espèces et les habitats que le Parc recèle, mais aussi sur tous les itinéraires et leurs niveaux de difficulté. »



    Bon an, mal an, près de 110 mille touristes, dont 25% d’étrangers, partent à l’aventure dans le Parc national de Piatra Craiului.


    (Trad.: Ionut)

  • Le Parc national Domogled

    Le Parc national Domogled

    Le parc national Domogled – Valea Cernei est une aire naturelle protégée, située dans la partie sud-ouest de la Roumanie, et couvrant les territoires des départements de Caraș-Severin, Mehedinți et Gorj. C’est en 1932 que la Réserve paysagère et florale du mont Domogled a été fondée. C’est l’une des onze réserves naturelles que compte de nos jours le Parc. 58 ans plus tard, en 1990, la région est protégée et décrétée Parc national et porte le nom de Parc national Domogled – Valea Cernei. Le parc couvre désormais plus de 61 mille hectares.

    Caractérisée par un relief montagneux, dotée de plus de 30 trajets touristiques, et d’une foule de grottes, d’avens, de gorges, de chutes d’eau et de forêts vierges, la région fait le délice des randonneurs, des amoureux de la nature, mais aussi des pratiquant du rafting ou encore des alpinistes. Mariana Păsărin, l’un des professionnels qui travaillent au sein de l’administration du Parc, nous offre un plus de détails quant aux attractions touristiques de cet endroit « Notre parc est d’une grande richesse naturelle. Certains éléments ont un caractère d’unicité, telles les grottes thermales, d’autres titillent le besoin de mystère que chacun de nous a en soi. Car des légendes fabuleuses tentent d’expliquer, par exemple, l’apparition de ces mêmes grottes. Prenons la Grota cu Aburi, littéralement la « Grotte aux vapeurs », un véritable bijou spéléologique. Et puis le Parc recèle une variété incroyable de reliefs. C’est une zone calcaire, facilement façonnable par les phénomènes naturels. L’on trouve des chutes d’eau à profusion, dont la « Vanturatoarea », où la différence de niveau mesure 40 mètres. L’eau heurte d’abord une espèce de seuil, avant de tomber de haut, ce qui rehausse le caractère spectaculaire de la chute. De surcroît, la Vanturatoarea est accessible aussi bien de face que de l’intérieur. L’autre chute spectaculaire est celle de Cociului, dont la différence de niveau s’élève à 120 mètres, et qui est considérée la plus haute de Roumanie ».

    Le Parc national Domogled – Valea Cernei est l’unique parc de Roumanie qui compte un bassin hydrographique dans sa totalité, celui de la rivière Cerna et de ses affluents. Par ailleurs, foi de routard, il paraît que la Vallée de la Cerna soit la plus belle de tous les Carpates. Prenant la forme d’un couloir longitudinal séparant deux massifs, elle se présente sous la forme d’un défilé long de 40 km, traversé par la rivière Cerna et bordé par de riches forêts de conifères et des forêts d’arbres à feuilles caduques, dont la couleur change selon les saisons. A nouveau, Mariana Păsărin: « La source de la rivière Cerna enregistre le débit le plus important de toutes les sources recensées en Roumanie, cela va en temps normal de 1,5 à 2 mc par seconde, mais lorsqu’il pleut abondamment, cela peut aller jusqu’à 10 mc/seconde, c’est un véritable geyser. Plus étonnant encore, la température de l’eau de cette source demeure constante peu importe la saison, elle s’élève à 7° C. Les variations enregistrées se situent en dessous d’1° C. Il vaut par ailleurs la peine de mentionner l’existence de deux lacs de retenue présents dans le région, sur la rivière Cerna : le premier, qui est aussi le plus grand, c’est le lac Iovanul, entouré d’un paysage d’une insigne beauté. Le second, c’est le lac Herculane, situé près de la ville d’eau du même nom. Cette station est célèbre autant pour les effets curatifs de ses eaux thermales que pour la nature qui l’entoure. Au départ de Herculane, plusieurs routes s’ouvrent aux randonneurs. Celle qui mène par exemple à un endroit qui s’appelle « à la Croix blanche », une croix élevée sur les rochers et dont l’on ne connaît ni l’auteur, ni l’origine. A cet endroit, le panorama superbe de toute la Vallée Cernei s’ouvre à nos pieds ». Plus de 2000 d’hectares de la forêt de la vallée Cernei font partie du catalogue UNESCO recensant le patrimoine des forêts vierges.

    L’administration du Parc mène un ample programme pour promouvoir la zone auprès des touristes potentiels, mais aussi pour assurer le marquage correct des trajets touristiques. En outre, cette aire protégée recense plus de 1.100 espèces florales, mais selon Mariana Păsărin, le plus remarquable du Parc national Domogled – Valea Cernei demeure le mélange inédit entre le relief karstique et la végétation présente. Ecoutons-la : « Le pin noir du Banat est une espèce autant endémique qu’emblématique de notre Parc. Il s’agit d’un arbre que l’on trouve hissé en haut des rochers, ce qui est spectaculaire. Comment peut-il s’y accrocher, s’y nourrir ? L’on retrouve ensuite des espèces méditerranéennes. Sur le sentier qui mène vers la Croix blanche l’on rencontre une espèce d’arbuste, Cotinus Coggygria, aussi appelé arbre à perruques, fustet ou barbe de Jupiter, puis le noisetier de Byzance, Corylus colurna, puis le chêne rouvre ou chêne sessile ou encore le lilas commun, Cyringa vulgaris. L’administration du Parc a mis sur pied un projet qui vise la création de trajets thématiques pour informer les touristes sur chaque espèce rencontrée pendant leurs randonnées. De nombreuses espèces endémiques d’un grand intérêt sont encore présentes, y compris dans les grottes thermales, par exemple une espèce unique de mousse. N’oublions pas les papillons, 45% des lépidoptères de tout le pays sont concentrés dans le Parc national Domogled – Valea Cernei. Alors que le Parc ne couvre que 0,2% de la superficie du pays, vous imaginez la concentration et la richesse de la présence de ces espèces. Un touriste nous disait même qu’il lui semblait que les papillons étaient un peu à l’étroit chez nous. Parmi les mammifères, mentionnons l’ours, le loup, le lynx, les chevreuils, les renards, les lièvres, enfin les chauves-souris, qui pullulent dans les 700 grottes de la région. Parmi les serpents, la vipère cornue, une espèce en voie de disparition, reprise sur la Liste rouge. »Les gorges Corcoaiei demeurent l’un des endroits les plus spectaculaires et resté à l’état sauvage dans cette magnifique vallée de la rivière Cerna. D’une longueur de 300 mètres, à plus de 100 mètres de hauteur, ces gorges sont à vous couper le souffle. Trad. Ionut

  • Maurice Mercier (France) – Le Parc naturel de Retezat

    Maurice Mercier (France) – Le Parc naturel de Retezat

    Un endroit magnifique qui malheureusement tombe à son tour victime de la corruption et lavarice de certains de nos concitoyens.



    Une nouvelle a explosé ces derniers jours dans la presse roumaine. Les exploitations forestières des dernières années menées dans les massifs de Retezat, Godeanu, Tarcu et Vîlcan ont conduit à la disparition du dernier Paysage forestier intact de la région au climat tempéré dEurope. La déclaration appartient à lONG Agent Green qui depuis 2009 milite pour la protection de la biodiversité en Roumanie. Daprès son président Gabriel Paun cité par la presse, selon les critères scientifiques, « un paysage forestier intact couvre une superficie dau moins 50.000 hectares de forêts vierges et il a au moins 10 km de largeur.




    Or, dans les régions au climat tempéré dEurope, ce paysage forestier des monts Retezat était unique. Il comptait 101.000 hectares en 2006 et depuis, il narrête pas de subir des vastes opérations de déboisement. Bien sûr, cela ne veut pas dire que la réserve de Retezat est complètement détruite, elle continue à abriter de véritables trésors de la nature, y compris des forêts vierges, mais la continuité écologique a été périmée par tous ces travaux dexploitation forestière.




    Selon le président dAgent Green cité sur le site Green Report, la Roumanie recense actuellement 218.000 hectares de forêts vierges dont les plus larges dépassent à peine 5000 hectares. Malheureusement, sur leur total, seulement 20% sont protégées par la loi. Le reste sont en danger depuis que les sociétés dexploitation forestière ont pu consulter la carte des forêts vierges de Roumanie identifiées suite à létude Veen Ecology rendue publique en 2005.




    A lheure où lon parle, le Parc National de Retezat fait partie des grands trésors naturels de Roumanie. Situé dans le Massif du Retezat, dans les Carpates Méridionales, il a été créé en 1935 et depuis 1979, il est inclus par lUNESCO sur sa liste de réserves naturelles de la Biosphère. Avec ses hauts sommets dont une vingtaine dépassent les 2000 mètres, ses vallées pittoresques et ses lacs glaciaires dont notamment le plus étendu de Roumanie, Bucura, et le plus profond, Zanoaga, le Parc naturel de Retezat est la plus grande réserve naturelle de Roumanie qui offre aux visiteurs la possibilité de se réjouir dune des plus belles vues de lEurope du sud-est.




    En fait, le parc a été créé en 1935 sur un domaine de chasse appartenant à la famille royale de Roumanie. Les premières démarches pour la constitution de cette réserve protégée remontent à 1923 et appartiennent au professeur Alexandru Borza, directeur à lépoque du Jardin des Plantes de Cluj, et au célèbre biologiste roumain Emil Racovita. Au moment de sa création, le parc ne couvrait que 14.000 hectares de forêts, paysages alpins, lacs glaciaires et était peuplé de nombreuses espèces de plantes et danimaux. Aux pieds du massif du Retezat sétendent des forêts de hêtres, de charmes, dormes ou encore de frênes. Dans les vallées pittoresques poussent des aulnes noirs et des tilleuls.





    Et puis, à plus de 1000 mètres daltitudes, ce sont les forêts dépicéas et de bouleaux qui accueillent les visiteurs. Renommé pour la diversité de sa flore, le massif de Retezat recense quelque 1190 espèces de plantes dont 90 ne peuvent être admirées quà cet endroit.





    Par ailleurs, grâce à la préservation dun excellent équilibre écologique entre la faune et la flore, le Parc naturel de Retezat abonde en gros gibier. On peut y rencontrer le loup, lours brun, le lynx, le chevreuil, le chamois, le sanglier. Pour vous donner quelques chiffres, disons que cette réserve de la biosphère abrite 300 espèces danimaux caractéristiques aux Carpates. On y retrouve 11 espèces de poissons, 11 espèces damphibiens dont 8 sont considérés comme vulnérables au niveau national. Sy ajoutent 9 espèces de reptiles dont la couleuvre, 185 espèces doiseaux parmi lesquelles nous notons laigle royal, laigle criard, le faucon pèlerin, la chouette, le coq de bruyère ou encore 55 espèces de mammifères, 13 de chauves-souris et de nombreux exemplaires de loutres. Selon lagence de presse Agerpres, 18.000 touristes se rendent chaque année dans le Parc naturel de Retezat. Laccès est payant – un billet qui dépasse à peine les 2 euros et qui vous permet un nombre illimité dentrées pour une période dune semaine.

  • Transalpina (édition concours)

    Transalpina (édition concours)

    Elle relie la Transylvanie
    au sud du pays. Avant 2009, la route n’était pas pavée, étant empruntée
    uniquement par le amateurs de 4×4. C’est pourquoi, bien que ce soit un endroit
    spectaculaire, Transalpina est moins connue des touristes.






    Le 2
    novembre, Transalpina a été officiellement fermée pour la saison d’hiver, pour
    être rouverte l’été prochain, affirme Sabin Cornoiu, directeur du Service
    départemental des sauveteurs en montagne de Gorj: «Tout le monde qui est passé
    par ici le dit : c’est la route la plus belle de Roumanie. Les paysages
    sont extraordinaires, avec des montagnes moins hautes mais très belles. C’est
    valable pour ses deux côtés : le trajet de reliant les villes de Sebes et
    Obârsia Lotrului en Transylvanie ou bien celui entre Obârsia Lotruui et Rânca,
    qui traverse les monts Parâng. Le côté nord de ces montagnes est très beau,
    comparable aux grandes montagnes d’Europe. Il n’y a pas si longtemps que ça,
    toutes ces beautés n’étaient accessibles qu’aux touristes qui faisaient des
    excursions à pied».







    Transalpina est fermée chaque année lors de la première
    chute de neige abondante, parce qu’à l’heure actuelle l’accès des voitures
    pendant l’hiver n’y est pas justifié. Vu qu’elle atteint de grandes altitudes,
    les couches de neige sont énormes et rendent la route impraticable. Il en va de
    même pour le Trasfagarasan, une autre route superbe qui traverse les monts
    Fagaras. Quelle est la plus belle des deux? Sabin Cornoiu répond: « Nous,
    les habitants du département de Gorj, nous estimons que tant que la Roumanie ne
    dispose que de deux routes de ce type, il n’y a pas de concurrence entre les
    deux. Elles sont tout aussi belles. Certes, cela nous réjouit beaucoup
    d’entendre les touristes dire que Transalpina a des paysages plus beaux. Et
    c’est justifié, je dirais, car le trajet a été très bien choisi : il y a
    moins de vallées et plus de sommets, d’où les paysages spectaculaires ».







    En prenant la route Transalpina, on arrive assez vite au
    sommet des monts Parâng. Après avoirs traversé le sommet, une des plus belles
    zones de lacs glaciaires s’ouvre devant les yeux des
    touristes. Sabin Cornoiu : « Je vous assure que vous trouverez des
    endroits à part au département de Gorj. La beauté des paysages vient du fait
    qu’il n’ont pas été touchés par l’homme. Et j’aimerais qu’ils restent ainsi. En
    plus, les gens sont très accueillants. Tout cela garantit des souvenirs
    inoubliables pour ceux qui nous rendent visite».








    Voilà
    donc une nouvelle invitation à découvrir la Roumanie. Et n’oubliez pas de
    participer à notre jeu concours « Constantin Antonovici, génération
    Brancusi », vous aurez la chance de décrocher un séjour au département de
    Gorj et de parcourir la route Transalpina, dont nous venons de parler. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Attractions touristiques dans le comté de Neamţ

    Attractions touristiques dans le comté de Neamţ

    Dans le nord-est de la Roumanie, dans la vallée de la Bistriţa, au milieu d’une des plus belles dépressions des Carpates Orientales se trouve la ville de Piatra Neamţ. En raison de la beauté du paysage et de son architecture, ainsi que de ses sites touristiques, elle a été surnommée la Perle de la Moldavie.

    Piatra Neamţ est une ville touristique d’intérêt national. Elle est dotée d’une télé gondole et d’une piste de ski. Sur un petit plateau du centre-ville se trouve la Cour princière, un ensemble de monuments historiques remontant à 1468. Mentionnons la tour du clocher, érigée en 1400 et mesurant 19 mètres de haut, à proximité de laquelle se trouvent plusieurs musées, dont celui d’art énéolithique Cucuteni. Ce musée abrite la plus importante collection d’art énéolithique du sud-est de l’Europe, comptant plus de 800 objets, la plupart classés « trésor ».

    Anca Afloarei, chef du Service tourisme du Conseil départemental de Neamţ, est notre guide sur les ondes à travers la ville de Piatra Neamţ et dans les environs : « En prenant Piatra Neamţ pour point de départ et en se dirigeant vers l’ouest du comté, on aboutit à Bicaz, petite ville de montagne. De là, on peut continuer vers les Gorges de Bicaz, situées à une cinquantaine de km de Piatra Neamţ. Les trajets sont courts et faciles à parcourir. Les Gorges de Bicaz sont une aire protégée faisant partie du Parc national «Les Gorges de Bicaz – Hăşmaş ». C’est une région d’une rare beauté. La rivière Bicaz a creusé le rocher sur 8 km, créant ces parois impressionnantes, de 300 m de haut et très rapprochées l’une de l’autre. Elles sont la porte d’entrée dans le comté de Neamţ. Depuis Bicaz, nous pouvons faire un saut vers le nord-ouest du département, pour nous rendre au bord du lac Izvorul Muntelui (la Source de la montagne), qui s’étend derrière le barrage de Bicaz. C’est un barrage d’envergure, imposant, construit en 1960 et mesurant 127 mètres de haut. Le lac de retenue « Izvorul Muntelui » s’étend sur 35 km. A sa beauté s’ajoute celle du paysage environnant, avec les collines, les villages situés dans la vallée et le Massif de Ceahlău, dont la silhouette se profile à l’arrière-plan. Une route longe le lac, permettant d’admirer le paysage sous différents angles. »

    Une grande partie des monastères de Moldavie se trouve dans la contrée de Neamţ, recelant des manuscrits précieux, des objets de culte d’une grande valeur, des collections de livres et des toiles célèbres appartenant entre autres à Nicolae Tonitza (qui se trouvent au monastère de Durău) ou à Nicolae Grigorescu (du monastère d’Agapia).

    Anca Afloarei: « Le Monastère d’Agapia impressionne par son architecture vraiment spéciale. Une fois sur place, vous pourriez visiter un atelier de tissage où les tapis sont fabriqués manuellement, et un autre de poterie. Notre visite dans la contrée se poursuit par une visite de la maison parentale du grand écrivain roumain Ion Creanga. Bâtie juste à l’entrée de la ville de Targu Neamt, vers la moitié du XIXème siècle, la maisonnette offre aux visiteurs aussi bien des informations sur l’enfance du grand écrivain que la possibilité d’admirer toute sorte d’objets spécifiques à la région. Plus loin, le visiteur se retrouvera devant la Forteresse de Neamt. Dressée dans un premier temps par le prince régnant Petru Ier Musat, élargie et consolidée sous le règne d’Etienne le Grand, la forteresse fut entièrement restaurée il y a quelques années et attend les touristes dans différentes salles meublées. A continuer notre chemin vers la localité de Pipirig, nous passerons près du Monastère de Neamt qui mérite un détour. L’édifice figure parmi les plus anciens de Moldavie. Attesté pour la première fois en 1210, l’édifice fut dressé par les soins successifs des princes régnants Petru Musat, Alexandre le Bon et Etienne le Grand. Le monastère abrite la plus ancienne et la plus grande bibliothèque religieuse, véritable musée d’art chrétien et de l’histoire de l’imprimerie. C’est ici qu’ont fonctionné plusieurs écoles célèbres de calligraphie et de miniatures qui ont renforcé l’importance de l’orthodoxie à compter du XVIème siècle. Le monastère est très grand, majestueux. Il est peut-être l’un des plus beaux fondés par Etienne le Grand. Ca vaut vraiment la peine de le visiter. Si vous vous décidez de le faire, je vous conseille de faire également une petite halte à la Réserve de bisons « Dragos Voda », la plus connue des 4 réserves de bisons ouvertes en Roumanie. Elle couvre 11.500 hectares et à part les bisons, vous pourriez voir également des cerfs, des blaireaux, des renards, des ours, des loups, des lièvres et toute sorte d’oiseaux ».

    A 35 kilomètres de la ville de Piatra Neamt, le Mont Ceahlau domine par sa silhouette imposante toute la contrée. Si vous voulez gravir la montagne, la plupart des trajets commencent dans les stations de Izvorul Muntelui et de Durau, juste aux pieds de ce massif légendaire.

    Anca Afloarei : « Surnommé l’Olympe de Moldavie, le Massif de Ceahlau est la deuxième montagne de Roumanie après le Mont Gaina à avoir sa propre journée de fête. Ainsi, chaque année, le 6 août, la tradition veut que l’on grimpe sur la montagne pour se retrouver plus proches de la divinité. Cette légende date du temps des Daces qui escaladaient le Massif jusqu’en haut pour demander à leur dieu de les protéger toute l’année et de leur conférer de l’énergie positive. Ensuite, il fallait redescendre avant la tombée de la nuit car sinon ils risquaient de perdre toute leur énergie. Un phénomène très intéressant qui rend cette montagne encore plus spéciale, c’est celui d’un hologramme que l’on peut voir seulement autour du 6 août, à l’aube, quand la projection du Sommet de Toaca sur les collines d’en face prend la forme d’une pyramide. C’est un phénomène très intéressant qui nourrit l’imagination des touristes dont pas mal préfèrent passer la nuit en montagne pour ne pas le rater. » (Trad. : Ioana Stăncescu, Dominique )