Tag: Monts Apuseni

  • Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Le 26 novembre 2021, l’Association nationale des agences de tourisme annonçait que la moitié de la capacité totale d’hébergement disponible en Roumanie était réservée pour la Nouvelle Année. Toutefois, il faut savoir que les Roumains n’ont pas l’habitude de réserver longtemps à l’avance. Selon un sondage fait par un tour-opérateur, le 7 décembre dernier, 70 % des places pour Noël et le Nouvel An étaient réservées en Roumanie. Selon l’Association mentionnée, les Roumains qui passent leurs fêtes de fin d’année en Roumanie font choix des stations de montagne, notamment Poiana Braşov (centre), suivie par Sinaia, Buşteni et Predeal (les trois dans le sud, sur la Vallée de la Prahova). Les personnes qui choisissent ces destinations sont surtout intéressées par la pratique des sports d’hiver. Pour les autres, les destinations phare ont trait aux us et coutumes authentiques et sont le Maramureş (nord), où les traditions sont préservées, où les gens portent des costumes traditionnels et chantent des cantiques pour les fêtes. Les paysages sont de rêve, et la cuisine traditionnelle — très appréciée. Sans oublier vos skis. La Bucovine attire aussi les touristes pendant les fêtes de fin d’année. Comme au Maramureş, les traditions sont vivantes là aussi ; on peut y passer Noël comme autrefois. Dans la région des Monts Apuseni, les traditions sont aussi à l’honneur. En plus, les paysages ont de quoi vous faire rêver, et qui plus est, on peut aussi y pratiquer des sports d’hiver.



    Il existe des stations de sports d’hiver plus petites, avec de nouvelles pistes, où le tourisme local se développe — je pense au département de Harghita (centre), par exemple, mais aussi à des stations telles Rânca ou encore Straja. Une première piste olympique de ski a ouvert en Roumanie, à Borşa, au Maramureş. Également très prisée, la zone de Bran-Moieciu est une destination de tourisme rural et d’agritourisme, mais non seulement.



    Par la suite, les patronats du tourisme ont constaté qu’un peu plus de la moitié des places d’hébergement ont été réellement occupées pour Noël, et les recettes ont été à la baisse de 60 % par rapport aux années d’avant la pandémie. Pour Noël, les Roumains font notamment choix de tourisme rural et d’agritourisme, pour l’ambiance, mais pour le Nouvel An, en 2021-2022, c’est toujours le tourisme rural qui a vendu le plus de places — 48 000. Il est vrai qu’après deux années de pandémie, ce sont les petites structures sises dans des endroits isolés qui ont été les plus recherchées. Ce chiffre a été de 20 % moindre par rapport au réveillon 2019-2020.



    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, pour le Nouvel An, en tout, 121 000 touristes ont attendu la Nouvelle Année dans une destination de Roumanie — soit 32 % de moins que le passage de 2019 à 2020. A l’occasion, les Roumains ont dépensé près de 25,6 millions d’euros. Toutefois, les recettes ont chuté de 40 % par rapport à 2019. Notons que 2019 a été l’année de référence avant la pandémie. Les réservations pour le Nouvel An ont été faites à la dernière minute. En plus, la durée moyenne du séjour a été raccourcie de 5 à 3 jours. Certains établissements ont affiché un taux de remplissage très faible ou ont même été vides, selon la Fédération.



    La zone de montagne a attiré 40 000 touristes et se classe en 2e position dans les préférences des Roumains pour la Nouvelle Année. Le recul est, là, de 18 % par rapport à 2019.



    16 000 Roumains ont choisi de fêter le Nouvel An dans des stations balnéaires — soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Là encore, le séjour le plus demandé a été de 3 nuitées avec le réveillon compris.



    La plus forte régression — de 57 % – a été enregistrée à Bucarest et dans les grandes villes, qui n’ont attiré que 13 500 Roumains pour le Nouvel An. Là, le séjour moyen a été de 2 nuitées.



    N’oublions pas que la pandémie a eu son mot à dire, la flambée des prix aussi, et beaucoup de Roumains ont passé les fêtes de fin d’année à la maison. A défaut de statistique sur le nombre de Roumains qui pratiquent les sports d’hiver, je dois dire que ce sont des sports chers. Je ne pense pas que le pourcentage de mes compatriotes qui les pratiquent arrive à 10 %, comme en France. Pourtant, la station de sports d’hiver la plus chère du pays a été pleine à craquer lors des fêtes de fin d’année, selon les patronats du tourisme — comme d’habitude, d’ailleurs.



    En fait, il faut ajouter que les Moldaves, qui sont des orthodoxes de rite ancien et aussi des clients assidus des stations de ski de Roumanie, fêtent Noël daprès le calendrier julien, le 7 janvier et le Nouvel An le 14 janvier. La saison des fêtes pour les hôteliers roumains nest donc pas terminée, et il faudrait faire le calcul après ces dates.


  • La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    Le Comité du patrimoine mondial a pris cette décision le 27 juillet dernier, alors qu’il se réunissait à Fuzhou, en Chine, à l’occasion des 65 ans de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Comité a aussi pris la décision d’ajouter le site de Roşia Montană à la liste du patrimoine mondial en péril. Le site est en effet menacé par un projet minier démarré il y a maintenant plus de vingt ans. L’UNESCO a enjoint le gouvernement roumain à protéger le site et à « ne pas délivrer de permis d’exploitation » sur ce territoire. En 1999, le gouvernement roumain a donné son accord à une compagnie roumano-canadienne pour l’exploitation de ce gisement par cyanuration, avec l’objectif d’en extraire 300 tonnes d’or et 1600 tonnes d’argent. D’importantes manifestations organisées par des militants écologistes ont eu lieu à l’époque. Ces derniers étaient farouchement opposés l’exploitation des mines à cause des conséquences désastreuses du cyanure sur l’environnement et de la destruction du patrimoine culturel et historique que représente la région, contraignant ainsi les gouvernements suivants à reporter le projet. La décision de l’UNESCO vient donc mettre un terme à toute tentative d’exploitation minière sur le site de Roșia Montană, mais pas aux litiges en cours ni aux disputes qui divisent la société roumaine.



    Après la suspension du projet par le Parlement roumain en 2013, la compagnie disposant du contrat de concession pour l’exploitation de l’or dans les mines de Roșia Montană a sollicité un arbitrage international auprès du Tribunal administratif de la Banque Mondiale à Washington, exigeant que l’Etat roumain lui verse une somme de 5,75 milliards de dollars de dommages et intérêts. Cités par l’agence France Presse, les dirigeants de la compagnie actuellement dans l’attente du verdict n’ont pas exclu d’entamer des poursuites judiciaires pour contester l’ajout du site à la liste du Patrimoine mondial en péril.



    De nombreux hommes politiques roumains ont exprimé leur satisfaction suite à la décision de l’UNESCO, affirmant leur souhait de voir le site de Roşia Montană s’inscrire dans une logique de développement durable. Le Ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a évoqué l’opportunité de développer le tourisme dans la région de Roşia Montană :



    « Cela marque un nouveau départ pour cette région. C’est l’occasion de la transformer, pour faire de cette reconnaissance internationale un véritable atout pour nos galeries romaines. »



    Toutefois, le maire de Roşia Montană, Eugen Furdui, l’un des défenseurs du projet minier, estime que la population locale ne peut pas vivre simplement du tourisme.



    « Roşia Montană dispose des plus importantes ressources en or et en argent de toute l’Europe. L’inclure au patrimoine mondial de l’UNESCO revient à bloquer ces ressources. »



    Selon l’UNESCO, le site de Roşia Montană représente le complexe minier « le plus important, le plus étendu et le plus diversifié au monde ». En effet, ses galeries datant du 2e et 3e siècles s’étendent sur 7 km. Des tablettes en bois gravées datant de la même époque y ont été découvertes. L’une d’entre elles, datant de l’an 131, révèle des informations sur l’activité minière de l’époque. La ville s’appelait alors Alburnus Maior. L’exploitation des mines de Roșia Montană s’est poursuivie tout au long des siècles jusqu’à nos jours. En témoignent les vestiges des anciens moulins à eau utilisés pour séparer l’or des minerais, ainsi que les lacs artificiels permettant d’assurer le débit de l’eau.


    (Traduction : Charlotte Fromenteaud)



  • Oradea, la «capitale de l’Art nouveau»

    Oradea, la «capitale de l’Art nouveau»

    La forteresse médiévale, les musées, les bâtiments historiques restaurés figurent sur la liste des attractions culturelles de la ville située à une distance quasiment égale de Vienne, Prague ou Bucarest. Une ville aux ruelles médiévales étroites et typiques, qui a reçu en 2019 du président de la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme, Tijani Haddad, le trophée « Pomme dor ». Un argument en faveur de la candidature dOradea pour le prestigieux trophée, cétait que, au cours des 10 dernières années, cette ville est devenue un joyau darchitecture, étant considérée comme la « capitale de lArt nouveau ».



    Une ville dont la première mention documentaire remonte à 1113, et qui a connu environ cinq périodes de développement importantes. Dabord le XIIe siècle ; cest à ce moment-là que, sur lemplacement actuel de la ville dOradea, Saint Ladislas, lempereur hongrois qui est aussi le fondateur et saint patron de la ville, élève un monastère, consacré à la Vierge Marie. Puis vint le XVe siècle, la période dor de la ville, lorsque lévêque catholique dOradea était originaire de Florence et le méridien zéro du monde fut établi à Oradea. Au XVIIIe siècle, la ville était après loccupation turque et a été libérée par larmée autrichienne. Cest alors que commence le développement administratif. Nous avons ensuite la période des années 1900, la Belle Epoque, la période Art nouveau, la période bohème de la ville, pendant laquelle ont été construits la plupart des bâtiments du centre historique, qui définissent la ville aujourdhui.



    Le bâtiment Art nouveau le plus représentatif, cest le Palais de lAigle noir, situé sur la place principale dOradea. Un autre point important de la ville, cest lÉglise catholique. Construite entre 1752 et 1780, elle a été déclarée basilique mineure par le Pape Jean-Paul II en 1991. Beaucoup sont davis que cest lune des plus belles basiliques dEurope. Créée sur le modèle de léglise du Saint Nom de Jésus de Rome, léglise mère de lordre jésuite, lÉglise épiscopale vous invite à la découvrir. Lakatos Attila, directeur de la collection du musée de lEvêché dOradea, explique :



    « Ce Centre épiscopal est lun des héritages les plus importants du diocèse catholique dOradea. Il se compose dune haute cathédrale, dun palais épiscopal, tous deux construits dans le style baroque du XVIIIe siècle, respectivement plusieurs bâtiments annexes. Il sagit des Arcades des chanoines, un ensemble de bâtiments résidentiels, emblématique de la ville, et du Séminaire. Ils forment ensemble le coin le plus intéressant de la ville, du moins dun point de vue architectural et en termes de patrimoine culturel. Nous essayons de le mettre en évidence exactement la forme sous laquelle il a été construit, tant le Palais épiscopal que le parc. »



    Ce qui impressionne, cest labondance des sanctuaires, des crucifix avec des centaines de pierres semi-précieuses et dautres objets de culte très anciens, mais aussi lacoustique parfaite, que vous pouvez apprécier quand il y a un concert. Et par curiosité, nous pouvons vous dire que le premier chef de fanfare militaire était Michael Haydn, le fils même du compositeur Joseph Haydn.



    Si le temps vous le permet, vous pouvez profiter dautres éléments liés à lunicité de cet endroit, parce que cest une ville qui se trouve sur un lac souterrain deau thermale. À partir de cette merveilleuse ressource, un certain nombre de zones se sont développées, telles que lAquapark dOradea et les zones de spa, à retrouver dans presque tous les hôtels de la ville.



    A une heure et quelque dOradea, les visiteurs peuvent découvrir les tentations des Monts Apuseni, dune grande beauté, et avec la plus grande concentration de grottes visitables du pays : Meziad, Farcu, la Grotte des ours et celle du vent. Laissez-vous envoûter !


    (Trad.: Ligia)

  • Pădurea Craiului – destination d’écotourisme

    Pădurea Craiului – destination d’écotourisme

    Nous découvrirons là des paysages pittoresques, une cuisine délicieuse et des gens qui savent offrir des expériences inoubliables à tous les touristes. Loffre comprend des sentiers touristiques et thématiques, des grottes aménagées, des randonnées, des sentiers descalade faciles et des visites chez des artisans. Les plus audacieux peuvent sessayer au rafting, à la via ferrata, à lescalade ou à la tyrolienne. Nous apprendrons aujourdhui quels sont les sites les plus visités de Pădurea Craiului, avec Paul Iacobaş, responsable de cette destination écotouristique.



    « Pădurea Craiului est située dans le nord-ouest des Monts Apuseni, dans la partie occidentale de la Roumanie. Ce nest pas une zone très haute, elle a environ 600-800 mètres daltitude, mais là nous retrouvons un des éléments assez rares en Roumanie : le karst. Vous verrez donc des grottes, des gorges, des défilés, des plateaux karstiques. Tout ce karst boisé est un des éléments qui rendent Pădurea Craiului un peu différente des autres régions du pays. »



    Cest une zone qui a beaucoup de choses à offrir du point de vue touristique, en particulier pour ceux qui souhaitent des programmes daventure dans la nature, explique Paul Iacobaş, responsable de la destination décotourisme Pădurea Craiului :



    « Nous pouvons dire que ces dernières années, la région sest beaucoup profilée, dune part, comme destination daventure non seulement pour les professionnels, mais aussi pour ceux qui passent beaucoup de temps assis derrière un ordinateur et qui souhaitent mettre un peu de couleur dans leur vie. Dautre part, cest une destination intéressante pour les familles avec enfants et les personnes âgées, qui viennent ici pour différentes activités adaptées à leur âge. Si nous pensons à ceux qui viennent pour laventure, je crois bien que Pădurea Craiului peut être appelée le paradis de ces activités en Roumanie. Sur une zone relativement petite, nous avons presque la plus grande diversité dexpériences de ce type du pays. Nous nous référons, tout dabord, à la visite des grottes touristiques, au spéléo tourisme dans des grottes non aménagées, nous pensons aux pistes cyclables, à la via ferrata, aux sentiers de randonnée, aux parcours de rafting et, dernièrement, nous avons également développé quelques itinéraires de course en montagne. Pratiquement, à Pădurea Craiului, vous pouvez vivre toutes ces expériences. »



    La zone est riche en sites touristiques et attractions culturelles. Voici deux dentre elles, recommandées par Paul Iacobaş.



    « La Grotte de Meziad est bien connue du grand public en Roumanie ; elle a bénéficié ces dernières années dun nouvel aménagement et dune mise en valeur de son intérieur par des moyens modernes. Pour ce qui est des attractions culturelles, je mentionnerais les églises en bois. Même si elles ne sont pas aussi connues que celles du Maramureş, elles sont au moins aussi anciennes et intéressantes. »



    Si vous vous intéressez à lartisanat, il faut savoir que dans cette destination écotouristique, vous trouverez de nombreux artisans. Paul Iacobaş, responsable de la destination d’écotourisme Pădurea Craiului, nous en dit davantage :



    « Il y a la poterie blanche de Vadu Crişului. Cest une céramique très rare sur le continent européen. On dit quil nexiste quun ou deux endroits au monde où il y a cette céramique sans oxydes de fer, qui lui confère son aspect spécifique, proche de la porcelaine. Dans la région de Bihor et de Pădurea Craiului, il y a aussi lartisanat du violon à pavillon. Cest un violon auquel est attaché un dispositif damplification du son. Ainsi, le son du violon devient très métallique et aigu. Cest lun des instruments à retrouver lors de tous les événements communautaires ici – de la naissance et du baptême jusquau mariage et même à lenterrement. Nous avons ici un autre métier moins connu : la peinture sur œufs. Ils ne sont pas comme les œufs peints de Bucovine, cest une technique spécifique à Pădurea Craiului. »



    Paul Iacobaş, responsable de la destination écotouristique de Pădurea Craiului, dit que la pandémie de Covid-19 na pas affecté les plans de lorganisation quil représente.



    « Pădurea Craiului fait partie du réseau national des destinations écotouristiques. Nous avons un autre projet, qui vise à développer davantage linfrastructure de visite. Nous travaillerons à laménagement de pistes cyclables dédiées principalement aux familles avec enfants. Ce seront des itinéraires plus faciles. Nous travaillons également à lélaboration dun calendrier dévénements responsables à légard de lenvironnement et des communautés locales. Nous prévoyons aussi un itinéraire de via ferrata. Ce sera un parcours qui ne sera pas adapté seulement aux habitués des sommets et à ce type ditinéraire. Il aura une partie adaptée même pour les familles avec enfants. Ainsi, tout le monde pourra profiter de cette expérience. »



    Cette année, en raison des restrictions de voyage, Pădurea Craiului a eu moins de touristes que dhabitude, mais les opinions de ceux qui ont visité la région au cours des années précédentes ne se sont pas laissé attendre. Paul Iacobaş précise :



    « La plupart de ceux qui sont venus visiter cet endroit ont été ravis quil ne soit pas bondé, car cest encore une zone peu connue non seulement par les touristes étrangers, mais même par les touristes roumains. Ils sont enchantés que la nature et larchitecture des bâtiments soient préservées comme avant. Cest un endroit idéal pour un séjour dun jour ou deux, mais aussi pour un séjour dune semaine. »



    A Pădurea Craiului, vous trouverez la grotte la plus longue de Roumanie : la Grotte du Vent, avec une longueur supérieure à 47 km. Et pas en dernier lieu, vous pourrez même participer à des pratiques agricoles traditionnelles telles que le fauchage, la cueillette des fruits et lélevage. Sur le site padureacraiului.ro vous pouvez consulter à la fois loffre complète dactivités, mais également trouver dautres attractions intéressantes, en vue dun séjour inoubliable.


    (Trad.: Ligia)

  • Les Monts Apuseni

    Les Monts Apuseni

    Ce n’est pas l’altitude des Monts Apuseni, situés en
    Transylvanie, dans le centre-ouest de la Roumanie, qui attirent les visiteurs. En
    effet, leur sommet le plus haut ne dépasse pas les 1849 mètres d’altitude. En
    revanche, le décor est magnifique et les activités en plein air ne manquent
    pas. Commençons notre voyage au Parc naturel Apuseni, en plein cœur de ces
    montagnes. Le Parc est reconnu comme une zone de première importance pour la
    biodiversité qu’elle accueille, mais aussi comme un des endroits naturels les
    plus remarquables de Roumanie.


    Paul Iacobaș, manager pour le programme de tourisme vert
    Pădurea Craiului et représentant d’Apuseni Experience, une organisation qui
    promeut le tourisme responsable, détaille les activités les plus attrayantes: « La meilleure
    activité dans le Parc naturel Apuseni est peut-être la randonnée. Vous pouvez ainsi
    explorer le plateau karstique de Padiș, d’une grande richesse pour ce qui est
    de ce type de relief recouvert de forêts, très présent dans le Parc Apuseni.
    Mais n’oublions pas Cetățile Ponorului / Les Citadelles de Ponor, les Gorges des
    rivières Galbena, Someșul Cald ou Rădeasa, Poiana Ponor / La Clairière Ponor,
    Lumea Pierdută / Le Monde perdu, Groapa de la Bârsa. Voilà quelques endroits
    qui vous raviront en randonnée, peu importe votre condition physique. Aussi,
    une autre spécificité du Parc naturel d’Apuseni : vous rencontrerez là-bas
    les « moți ». C’est la population locale, qui vit à une altitude de
    1000-1200 mètres, dans la zone centrale des Apuseni, dans les vallées de
    l’Arieș ou des rivières tributaires de l’Arieș. Les « moți » sont des
    gens très tenaces. Jusqu’à il y a peu, ils étaient très attachés à la culture
    du bois. A présent, ils commencent à changer de perspective et sont de plus en
    plus ouverts au tourisme. C’est vrai aussi qu’ils ont des choses à montrer !
    Ils ont toujours leurs vieilles maisons, des granges traditionnelles dont le
    toit est recouvert de branches de sapin, une caractéristique de la région. On
    trouve encore des artisans qui travaillent le bois. Ils font des objets qui
    étaient autrefois utilisés dans les ménages, mais qui aujourd’hui servent
    plutôt de décoration. Il y a aussi des tisserandes qui, devant leur métier à
    tisser, peuvent vous raconter tout un tas d’histoires sur les motifs dont elles
    décorent leurs créations. »



    Quittons le Parc naturel Apuseni pour nous diriger vers les
    Monts Pădurea Craiului, dans le nord-ouest de la région. L’altitude est moindre
    ici et les forêts de feuillus remplacent les sapins. Néanmoins, le karst reste
    présent, favorisant la formation de nombreuses grottes, explique Paul
    Iacobaș : « A Pădurea Craiului
    on trouve la grotte la plus longue de Roumanie, la Grotte Vântului, du Vent.
    Avec plus de 50 km de galeries souterraines, elle continue à être explorée et
    l’on découvre encore des galeries supplémentaires. Nous avons aussi dans la
    région un réseau de grottes aménagées : la grotte de Meziad et la Grotte
    aux cristaux dans la Mine de Farcu. Deux autres grottes bénéficient d’une
    infrastructure très sûre pour les visiteurs : Vadu Crișului et Unguru
    Mare. Il y a aussi, bien sûr, la
    célèbre Grotte des Ours et le Glacier de Scărişoara, le plus grand glacier souterrain d’Europe,
    avec plus de 100.000 m3 de glace fossile. C’est d’ailleurs la partie la plus
    riche des Monts Apuseni pour le tourisme d’aventure : via ferrata, escalade,
    alpinisme, course en montagne, rafting ou spéléo-tourisme. Tout le monde peut
    s’y essayer, mais avec l’équipement adapté et accompagné d’un guide. »



    Toutefois, les familles avec
    enfants aussi ont toute une liste d’activités possibles dans les Monts Apuseni.
    Pour les plus jeunes, comme pour les passionnés de vélo, cap sur les montagnes
    Trascău, fait savoir Paul Iacobaș, manager de destination : « C’est une zone très différente de Pădurea Craiului.
    Les montagnes Trascău se trouvent dans le sud-est des Apuseni, près d’Aiud ou
    Alba Iulia. Le karst est toujours aussi présent, avec des gorges, des plateaux calcaires
    ou des grottes spectaculaires. Mais la particularité de Trascău, c’est cette
    impression que la vie ralentit. On y trouve toujours des communautés traditionnelles,
    avec un mode de vie comme il y a 60 ou 80 ans, vraiment bien préservé. Si vous
    y prenez des photos, les images vous feront penser aux albums photo de
    l’entre-deux-guerres. Presque rien n’a changé là-bas. Les gens ont gardé leurs traditions,
    leur architecture et un mode de vie traditionnel, basé sur l’agriculture de
    subsistance. Les propriétés ne sont pas grandes et, grâce à ce type
    d’agriculture durable, elles se fondent réellement dans le paysage. »



    Peut-être que l’expérience la
    plus mémorable pour les touristes qui visitent les Monts Apuseni est justement
    de rencontrer les locaux, de connaître leur mode de vie de plus près, considère Paul
    Iacobaș : « Nos touristes qui logent chez l’habitant sont
    ravis de pouvoir interagir avec les gens du coin, de voir comment ils vivent,
    de partager leurs repas. Le deuxième point fort d’un voyage dans les Apuseni
    est cette nature préservée, la flore comme la faune. Ici, on trouve encore une
    population importante de grands carnassiers, mais aussi des fleurs
    remarquables, notamment au printemps. Dans le Pays des Moți, il y a des champs
    entiers d’arnica des montagnes ou d’orchidées sauvages. La réserve naturelle
    Scărița Belioara préserve quelques espèces endémiques de fleurs, dont la
    gentiane. Et c’est toujours chez nous que vous trouverez l’edelweiss à la plus
    basse altitude de Roumanie – 400 mètres – c’est dans les gorges Întregalde. »


    Les Monts Apuseni méritent aussi d’être visités pour leur histoire. La plus ancienne commune de Roumanie, selon les traces écrites, est Roșia Montană. En plein coeur des Apuseni, elle est récemment arrivée en Une des journaux à cause d’un ample projet d’exploitation minière, à l’arrêt pour le moment. Roșia Montană et le Pays des Moţi, le «Pays de légende et de pierre» selon son surnom, vous avez là deux destinations remarquables par leur historique et leur culture. (Trad. Elena Diaconu)

  • Invitation à skier dans les monts Apuseni

    Invitation à skier dans les monts Apuseni

    Madame, Monsieur, aujourd’hui nous nous adressons notamment aux amateurs de sports d’hiver que nous invitons dans l’ouest du pays, pour découvrir ensemble deux des plus belles stations de montagne des Monts Apuseni: Vârtop et Arieşeni. Séparées par seulement quelques kilomètres, ces deux stations figurent dernièrement parmi les destinations préférées des Roumains en raison non seulement des pistes de ski, moins peuplées que celles de la Vallée de la Prahova, mais aussi de la qualité des services.

    En plus, du 19 au 21 février, les animations seront au rendez-vous dans ces deux stations qui se préparent à accueillir les Fêtes de la neige, un événement organisé en partenariat avec le département de Bihor et les opérateurs économiques de Vartop, apprend-on auprès du chef du Service départemental de secouristes en montagne « Salvaspeo » de Bihor, Pinter Istvan: « Bien que nos sommets ne dépassent pas les 1800 mètres d’altitude, les touristes se précipitent dans cette région attirés notamment par les trois pistes de ski toujours couvertes de neige, en dépit de la météo trop clémente. Des centres de location d’équipements sont ouverts en bas de chaque piste et des classes de neige sont organisées et encadrées de moniteurs agréés. Les passionnés de montagne sont invités à faire des randonnées pour découvrir les principaux sommets de la région : Piatra Grăitoare, Vârful Bihor, Groapa Ruginoasa, Pietrele Negre. Les amateurs d’adrénaline sont attendus à faire aussi bien de l’alpinisme et de l’escalade qu’un parcours via ferrata long de 200 mètres, combinant la randonnée et l’escalade. Et puis, n’oublions pas que nous ne sommes pas très loin des Chutes d’eau de Vârciorog et du Glacier de Scarisoara qui valent vraiment le détour. »

    Le sommet de Piatra Graitoare, le Rocher parleur, de la station de Vartop, tire son nom de la paroi sud de la montagne, qui fait de l’écho. A cet endroit, vous pourriez slalomer tranquillement sur 4 pistes de ski de différentes couleurs, dont la bleue est la plus longue, mesurant 1340 mètres. Le télésiège fonctionne douze heures par jour, de 8h du matin à 8h du soir et un forfait pour 12 montées, en week-end, vous fera débourser environ 17 euros. Les Monts Apuseni regorgent de sites incontournables. Parmi ceux-ci, nous vous suggérons une visite à Groapa Ruginoasa, un énorme ravin de couleur rouille, formé par l’érosion de la pluie et le dépôt de quartzite, de grès et d’argile rouge. Le panorama est des plus spectaculaires, surtout que le ravin se trouve dans le Parc naturel des Monts Apuseni. Non loin de là, un autre phénomène vous attend: le canyon dit de la Vallée Sèche, avec ses gorges impressionnantes, pleines de cascades, véritable coup de cœur pour les amateurs d’escalade. Mais en hiver, Vartop est avant tout la station préférée des passionnés de sports d’hiver qui attendent impatiemment les Fêtes de la neige.

    Pinter Istvan: « Les Fêtes auront lieu fin février, du 19 au 21. Il y aura donc trois jours d’activités en tout genre: des démonstrations de surf des neiges, des descentes nocturnes aux flambeaux, des concerts. En plus, l’accès sera libre. Sachez que pas mal d’étrangers choisissent notre région comme destination de vacances, émerveillés par la beauté sauvage de la nature. Et puis, le relief karstique, avec ses canyons et ses grottes, a un charme particulier. Bien que la région soit devenue célèbre depuis quelques années seulement, elle se développe très rapidement. L’offre d’hébergement est généreuse et pour toutes les bourses: il existe aussi bien des hôtels que des pensions et des chambres d’hôtes. L’important, c’est que le touriste y vienne, car une fois sur place, il ne regrettera pas son choix. »

    Parmi les skieurs, le domaine skiable de Vartop-Arieseni passe pour un des meilleurs de Roumanie, notamment grâce à la neige naturelle garantie jusqu’en avril. La station de départ du télésiège est à 1189 mètres d’altitude et celle d’arrivée est à 1445 mètres. Les pistes de ski ont un dénivelé de 256 mètres.

    Adrian Varga, représentant de l’Association des propriétaires de pensions de Vârtop, précise que, dans le coin, les premiers investissements datent d’il y a 14 ans: « Il y a un village de vacances plus récent, à la frontière entre les comtés de Bihor et d’Alba, doté de pistes de ski. Vous y trouverez des centres de location d’équipement et nous disposons d’une quarantaine de moniteurs de ski. En une semaine, les enfants peuvent apprendre à descendre une pente. En hiver on peut également faire des promenades en traîneaux tirés par des chevaux. Le village offre de nombreux loisirs en été et les sites touristiques méritent bien un coup d’œil attentif. La nature est magnifique, l’air est pur. On peut faire des descentes en télésiège, mais aussi en trottinette et il y a également des circuits de karting. Le village dispose de tyroliennes et plusieurs pensions ont des piscines. »

    Via Ferrata compte parmi les attractions de la zone. Il s’agit d’un itinéraire sportif destiné aux alpinistes débutants. L’ascension peut se faire en toute sécurité, les touristes ayant à leur disposition des câbles, des échelles etc. L’itinéraire mesure 200 mètres et les amateurs de sensations fortes ont besoin d’être d’instruits avant de s’aventurer sur les rochers. Précisons pour terminer qu’en hiver une chambre double, petit déjeuner compris, coûte entre 120 et 200 lei – soit entre 27 et 45 euros – la nuitée. (Trad. Ioana Stancescu, Dominique)

  • Michel Minouflet (France) – les Monts Apuseni

    Michel Minouflet (France) – les Monts Apuseni

    Sis en Transylvanie, dans l’ouest de la Roumanie, les Monts Apuseni (du Ponant) ne se distinguent pas nécessairement par leur altitude, vu que leur sommet le plus haut ne dépasse pas les 1849 mètres. Par contre, ce massif montagneux se fait remarquer par les nombreuses possibilités qu’il offre aux touristes en matière de loisirs et d’attractions naturelles. Les Monts Apuseni représentent une des destinations les plus intéressantes de la Roumanie touristique. Le relief karstique comportant quelque 400 grottes et aussi la faune et la flore très riches sont autant de raisons pour que la zone soit déclarée une réserve naturelle



    A remarquer aussi la communauté d’habitants qui continuent à vivre à l’ancienne, dans des localités aux maisons en bois, vieilles de plus de 200 ans. Comment cela est possible dans une région où la vie coule aux rythmes des siècles passés ? Connus sous l’appellatif des Mots, les habitants des Apuseni ont une technique spéciale pour dresser leurs maisons ou leurs églises. Ils savent que pour couper le bois, il faut attendre une certaine phase lunaire quand la sève n’est pas très riche de sorte que l’arbre sèche plus rapidement et devienne ainsi plus durable. En été, ils mènent leurs troupeaux de vaches et de moutons en haute montagne et ils y restent jusquaux premières chutes de neige. Si vous voulez découvrir la vie des Moti, je vous conseille de vous rendre dans la Vallée de lAries, surtout du côté des villages de Albac, Garda ou Arieseni. La vallée de l’Aries compte parmi les zones touristiques les plus intéressantes de Roumanie. C’est ici que se trouve le glacier de Scarisoara, le plus grand glacier fossile de chez nous. En plus, le Massif d’Apuseni ne se trouve pas très loin de la frontière ouest de la Roumanie, soit à 300 kilomètres de la capitale hongroise Budapest et à 500 de celle autrichienne, Vienne. Ce sont des montagnes très accessibles, par les nombreuses routes qui les sillonnent. Enfin, elles se trouvent à proximité des grands aéroports internationaux, tels ceux d’Arad, de Timişoara, de Cluj Napoca et même de Sibiu. Bref, les Monts Apuseni ont tout ce qu’il faut pour y passer des vacances inoubliables.



    Le pittoresque et le charme de la zone, tout comme les traditions, dont la fameuse Foire aux Jeunes Filles du Mont Gaina, qui a lieu chaque année vers le 20 juillet, représentent autant d’attractions pour les touristes. Quand on parle des attractions naturelles des Monts Apuseni, on pense tout d’abord aux grottes. On en recense pas moins de 400, soit le plus grand nombre du pays tout entier. La Grotte des Ours est unique en Europe. Découverte en 1975, elle s’étend sur 1,5 kilomètres dont 521m destinés aux recherches scientifiques. Cette grotte impressionne notamment par les paysages souterrains fabuleux avec les calcaires transparents, d’un blanc immaculé. Pourtant, l’idée des ours et des animaux restés captifs en cette grotte donne froid dans le dos. Tout au long de son périple dans les tréfonds de la terre, le touriste pourra regarder les traces des griffes de tous ces animaux qui jadis ont fait des efforts désespérés pour revoir la lumière du jour. De grands pâturages et des coupoles volcaniques, phénomènes uniques en Roumanie, voire en Europe, se présentent au touristes dans la zone de Cheile Turzii et Cheile Turenilor. Et puisque depuis quelques jours, il neige en Roumanie, sachez que les amateurs des sports d’hiver seront bien servis dans la région d’Apuseni où se trouvent pas mal de pistes de ski notamment pour les débutants.



    Que vous dire de plus sur cette région magnifique de Roumanie ? Peut-être que la cuisine du terroir fait la fierté des Moti. Une fois arrivés sur place, je vous conseille de goûter aux brioches aux fruits rouges ou encore aux galettes à la confiture de myrtilles, cuite sur une dalle en pierre? De véritables délices culinaires que l’on retrouve dans une région où l’hiver dure parfois 7 mois par an et où les gens savent préserver les traditions ancestrales.