Tag: mort

  • Disparaître, de Lionel Duroy

    Disparaître, de Lionel Duroy

    Connu au public de Roumanie notamment
    pour son roman Eugenia qui met au premier plan une jeune femme roumaine, Lionel
    Duroy est de retour sur le devant de la scène littéraire grâce à un nouveau
    titre. Il s’agit de Disparaître paru aux éditions Mialet-Barrault
    et dont Elena Gheorghica, libraire chez Kyralina a fait son coup de cœur.

  • La pandémie de Covid-19 et le drame des malades de cancer de Roumanie

    La pandémie de Covid-19 et le drame des malades de cancer de Roumanie

    Le cancer constitue la première cause de décès dans un nombre de plus en plus élevé d’Etats de l’Union européenne. La Roumanie détient un record négatif pour ce qui est du taux de mortalité par cette pathologie : avant le déclenchement de la pandémie de Covid-19, plus de 140 personnes atteintes de maladies oncologiques mouraient chaque jour. Une fois le SARS-CoV-2 apparu en Roumanie, le nombre des décès parmi les personnes touchées par différentes formes de cancer a quasiment triplé, comme l’affirme le président de la Fédération des associations des malades de cancer, Cezar Irimia, qui cite les chiffres de l’Institut national de la statistique. Représentant une trentaine d’associations de toute la Roumanie, la Fédération tire depuis l’année dernière déjà la sonnette d’alarme au sujet du fait qu’une fois l’attention du public accaparée par la Covid-19, la mortalité parmi les patients atteints de cancer pourrait augmenter, en l’absence de soins médicaux appropriés.

    Après une année de pandémie, certaines conclusions peuvent être identifiées, même si elles sont toujours provisoires. Ecoutons Cezar Irimia : « Nous estimons que les stratégies du ministère de la Santé ont été erronées. D’abord, la séparation entre les hôpitaux « Covid » et « non-Covid » a carrément coupé l’accès aux malades chroniques à des soins spécialisés en général. Ensuite, l’ordre des responsables de la Santé permettant uniquement les hospitalisations des cas graves dans les hôpitaux publics a constitué une nouvelle restriction imposée aux malades chroniques et non seulement. Bref, cet ordre a généré de nombreuses victimes, selon nous ! Nos patients n’ont pas pu bénéficier de soins médicaux spécialisés, n’ont pas été suivis, n’ont pas reçu des traitements à temps… tout cela s’est traduit par des vies perdues. Ce sont les statistiques qui le disent, tout comme mes données de la Caisse nationale d’assurance maladie qui font état du nombre de patients décédés. Je dirais qu’en Roumanie, en 2020, le nombre de malades ayant reçu un diagnostic oncologique a baissé de 30 à 40%, et cela sera visible vers la fin de l’année en cours, lorsque le nombre des diagnostics de cancer connaitra une véritable flambée, engorgera le système de santé et engendrera des coûts supplémentaires par rapport au coût moyen quotidien actuel. »

    Normalement, l’espérance de vie est élevée pour la majorité des types de cancer traités de nos jours. Mais voilà qu’en pleine pandémie, le risque de mourir de cette maladie a carrément triplé. Les patients qui ont rapidement besoin d’un diagnostic et de soins sont condamnés à une mort certaine par un système médical roumain champion des décès évitables, des infections nosocomiales, de la mortalité maternelle élevée et enfin du sous-financement, affirme le président de la Fédération des Associations de malades de cancer, Cezar Irimia. A son avis, l’idée selon laquelle les patients atteints de maladies chroniques de Roumanie ne sont pas allés consulter le médecin à cause du Covid n’est qu’une légende : « Y a-t-il un danger plus grand que de mourir des suites du cancer ? Nous avons senti en tant que malades chroniques que durant la pandémie le ministère de la Santé a été un ministère du Covid et que seul le Covid a primé. Pour le reste, on a cherché à s’en sortir comme on a pu et notre grande chance a été le fait que les médecins en général et les oncologues en particulier se sont solidarisés avec les patients et peu à peu, timidement, ont commencé à recevoir des malades, sans aucune peur de se faire infecter au SARS-CoV-2, puisque les tests gratuits ont rassuré les patients et les médecins qui pouvaient se rencontrer pour décider d’un traitement. Mais je le répète, les restrictions sont toujours là, les médicaments continuent de manquer et l’accès aux interventions chirurgicales demeure toujours faible… Et je mentionnerais l’Institut oncologique de Bucarest : si, avant la pandémie, une quarantaine d’interventions chirurgicales y étaient pratiquées quotidiennement, durant la pandémie, leur nombre n’a pas dépassé les 10 interventions par jour. L’activité a été donc réduite à un quart du normal. Nous soupçonnons que tous les malades ont fait un quart des traitements dont ils avaient besoin et cette situation s’est retrouvée dans les rapports publiés par l’Institut national de la statistique visant les décès. Loin de nous de dire que les mesures pour combattre la pandémie n’ont pas été bonnes, mais nous avons été des victimes collatérales de ces mesures. Il n’y a pas eu de vision d’ensemble sur le système, mais uniquement une attention particulière sur cette pandémie au détriment des patients atteints de cancers. »

    Le 3 février, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, la Commission européenne a présenté un plan de lutte contre cette maladie – priorité majeure et pilier essentiel d’une Union européenne de la santé physique de ses citoyens. Reposant sur la recherche et l’innovation, le Plan établit une nouvelle approche de l’Union en matière de prévention, diagnostic, traitements et soins palliatifs – autant d’éléments cruciaux du même puzzle et du même parcours d’un malade de cancer. La Fédération des associations des malades de cancer de Roumanie regarde avec beaucoup d’espoir l’élaboration de ce plan européen. Il se peut que grâce à lui, à la dernière minute, les autorités roumaines élaborent à leur tour un plan et un registre national des malades de cancer. Cezar Irimia : « En toute solidarité avec les médecins oncologistes, la Fédération des associations de malades de cancer de Roumanie demande depuis 2001 la création de ce plan et d’un registre national du cancer. Depuis pas moins de 20 ans, nous prions les autorités d’élaborer ce registre qui n’existe toujours pas en Roumanie. L’absence de ce registre national et surtout du plan national pour le cancer ont mené durant la pandémie à l’aggravation de ces problèmes dans la vie des patients. Avec un Plan national du cancer, certainement, la situation aurait été bien meilleure pour les patients atteints de cancers, et ce registre que nous demandons aurait sans nul doute suivi les fonds alloués à l’oncologie et aurait donné une statistique concernant l’efficacité des traitements appliqués aux malades, alors que le budget annuel de l’oncologie aurait reposé sur les statistiques de ce registre et non pas selon un historique comme c’est le cas de nos jours. Voilà donc autant de failles du système. Il est possible que certains intérêts aient cherché à ce que ni un Plan national en matière d’oncologie, ni un Registre national du cancer censé suivre absolument tout ce qui se passe relativement à cette pathologie ne soient mis en œuvre. Si seulement nous avions de la chance de bénéficier d’un plan européen de contrôle du cancer qui forcera en quelque sorte les Etats membres à élaborer des plans nationaux ! Mais à mon avis, sur l’ensemble de l’UE, nous sommes l’unique pays à ne pas disposer de ces deux outils. Il est clair que la Roumanie est le pays de toutes les possibilités. C’est pourquoi nous avons tant de millionnaires alors que les cimetières sont pleins de patients qui n’ont eu aucune chance de survie. »

    Cancer ne devrait pas être synonyme de mort, affirme le président de la Fédération des Associations de malades de cancer, Cezar Irimia, qui rappelle que pour les patients oncologiques, chaque jour est un combat, dans le cadre duquel l’organisation du système de santé a une importance énorme.

  • 18.04.2021 (mise à jour)

    18.04.2021 (mise à jour)

    Covid – 2265 nouveaux cas de contamination sur une
    vingtaine de millier de tests ont été enregistrés en Roumanie ces 24 dernières
    heures, a annoncé dimanche le Groupe de communication stratégique. S’y ajoutent
    160 nouveaux décès ce qui porte le nombre total des personnes mortes en
    Roumanie des suites de la Covid à 26232. Depuis le début de la pandémie, plus d’un
    million de cas de contamination ont été rapporté dont plus de 90% ont été
    déclarés guéris. D’autre part, la campagne de vaccination se poursuit. Plus de 2.600.000 Roumains ont reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid,
    ont annoncé les autorités de Bucarest, tout en précisant que le nombre des ceux
    ayant fait le rappel du vaccin dépasse actuellement 1.600.000 personnes. Depuis
    le début de l’année, sur l’ensemble des personnels de la santé, quelque 300.000
    ont reçu la première dose de vaccin et presque 90% d’entre eux ont fait le
    rappel aussi. Par ailleurs, toujours au sein du personnel soignant, la moyenne
    hebdomadaire des cas de contamination a baissé d’une façon significative de 70
    cas avant le début de la campagne de vaccination à moins de 20 cas par jour en
    ce moment. Les autorités certifient l’importance et la nécessite de
    l’immunisation anti-Covid et rappellent que l’administration d’un des vaccins
    approuvées par l’UE est bénévole et gratuite.














    Coalition – La
    coalition de centre-droite au pouvoir en Roumanie et réunissant le PNL, l’USR/Plus
    et l’UDMR se réunira lundi pour la première fois depuis le départ il y a
    quelques jours du ministre roumain de la Santé, Vlad Voiculescu. Les leaders
    USR/Plus ont critiqué la décision du chef de cabinet de Bucarest de révoquer M.
    Voiculescu et ont demandé aux partenaires de la coalition de se réunir en
    urgence pour discuter de cette révocation. En revanche, les leaders du PNL et
    de l’UDMR ont réitéré leur confiance accordée à Florin Cîtu et ont appelé
    l’USR/Plus à avancer une nouvelle proposition à la tête du Ministère de la
    Santé. Vendredi, lors d’une conférence de presse suivant sa révocation, Vlad
    Voiculescu a lancé des accusations graves à l’adresse du premier ministre et
    d’autres leaders libéraux, en affirmant qu’ils sont incapables de bien gérer
    l’actuelle pandémie.








    Enquête – Deux policiers
    ont été arrêtés dimanche dans un dossier pénal ouvert pour homicide
    involontaire et comportement abusif. Vendredi, un homme est mort à Pitesti,
    pendant une opération d’évacuation menée par les forces de l’ordre sur une
    terrasse où un incendie s’est déclaré. L’autopsie de l’homme âgé d’une
    soixantaine d’années a montré que sa mort fut violente et elle est survenue
    suite à un pluritraumatisme, par asphyxie mécanique intervenue par compression
    de la gorge et du thorax. Le premier ministre roumain, Florin Cîtu, a demandé
    au ministre de l’Intérieur, Lucian Bode, d’enquêter en urgence les
    circonstances de ce décès.


    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine,
    Bogdan Aurescu, participera lundi à la réunion de ses homologues européens
    organisée en visioconférence. Les discussions porteront aussi sur la situation
    en Ukraine et les chefs des diplomaties européennes s’entretiendront aussi avec
    leur homologue de Kiev, Dimitri Kuleba. Selon le MAE de Bucarest, Bogdan
    Aurescu réitérera le soutien de la Roumanie au parcours européen de l’Ukraine
    et au renforcement du processus d’association politique et d’intégration
    économique et encouragera la poursuite des réformes dans ce pays. Le ministre
    roumain mettra également en évidence le soutien de Bucarest à l’intégrité
    territoriale et à la souveraineté ukrainienne. Il fera part aussi de
    l’inquiétude quant au déploiement des forces militaires russes en Crimée, à la
    frontière est de l’Ukraine et dans la région de la Mer Noire.













    Météo -
    Dans les 24 prochaines heures, les températures seront en dessous des normales
    saisonnières et des pluies tomberont sur la plupart du territoire. On attend
    des précipitations mixtes à la montagne et de la neige en altitude. Les
    températures maximales iront de 9 à 13 degrés, un peu plus élevées dans le
    sud-ouest.







  • Urmuz, auteur de l’absurde

    Urmuz, auteur de l’absurde

    En mars 1883, à Curtea de Argeș (dans le sud de la Roumanie), voyait le jour un des plus importants écrivains roumains d’avant-garde : Demetru Dem. Demetrescu-Buzău, personnage énigmatique et bizarre, connu sous le pseudonyme d’Urmuz. Précurseur du surréalisme et de la littérature de l’absurde, Urmuz fascinait surtout par ses textes apparemment dépourvus de sens, mais séduisants du point de vue esthétique. Homme plutôt effacé, à première vue, il a également suscité l’intérêt du public par sa biographie, très peu connue, et par une vie intérieure riche et secrète.

    Qui était Urmuz ? Le critique et historien littéraire Paul Cernat esquisse son portrait: Urmuz était un homme solitaire, timide, qui a eu une existence plutôt bizarre – tout comme son œuvre, d’ailleurs. Il a tenté de devenir médecin, paraît-il, mais il y a renoncé, car, lors des dissections, il pinçait les cadavres et il a été effrayé de voir qu’ils ne réagissaient pas. Ensuite, il s’est mis à étudier le droit et il est devenu greffier à la Cour de Cassation. Il faisait aussi de la musique. Pendant ses heures de loisir, il composait des pièces musicales pour divertir sa famille – selon l’une de ses sœurs. Malheureusement, ses partitions ne se sont pas conservées. Elles ont disparu dans les années 1960. La littérature a été pour lui une occupation plus secrète que la musique. Urmuz a eu la chance de rencontrer l’écrivain et poète Tudor Arghezi, à qui il doit son nom de plume. Le grand poète lui a publié les écrits. D’ailleurs, les seuls textes publiés par Urmuz sont parus en 1922, grâce à Arghezi, dans la revue « Cuget românesc » – « Esprit roumain », paradoxalement, une revue traditionnaliste. Urmuz était un être solitaire et il est resté célibataire. En novembre 1923, il se suicide par balle, dans un buisson au bord de l’avenue Kiseleff, vers la sortie nord de Bucarest. Les raisons de ce geste restent obscures. On a parlé d’une triste histoire d’amour ou d’une terrible maladie cachée, mais rien n’est certain. Des légendes se sont tissées autour de cette biographie énigmatique, cachée, souterraine, créant un véritable mythe. Ce mythe est encore vivant, conférant une identité à la littérature roumaine de l’absurde.

    En outre, son existence de petit fonctionnaire, agrémentée de textes apparemment absurdes et achevée par un suicide dont on ne connaît pas encore la raison, ont augmenté la fascination que cet écrivain exerce sur le public. On se demande encore s’il y a un lien entre sa biographie et ses écrits. Paul Cernat qffirme que « Urmuz était un esprit bizarre, avec un certain penchant pour le divertissement, mais qui avait peut-être aussi quelques traumas profonds. On l’a comparé à Kafka, les spéculations tournant autour des relations que les deux écrivains ont eues avec leurs pères. En fait, on ne sait que très peu de choses sur lui et toute spéculation est plausible. On peut parler d’une schizoïdie, d’une rupture entre son identité publique, de greffier qui prend son métier au sérieux, et celle d’écrivain anarchique, qui ne respectait aucune des règles littéraires de son temps. Pourtant, ce caractère anarchique et absurde mis à part, ses textes ont été longuement ciselés et ils ont une rigueur intrinsèque. Tout comme Flaubert, Urmuz choisissait soigneusement chaque mot et faisait attention à la façon dont il orchestrait ses petits textes. »

    Les deux ouvrages parus de son vivant dans la revue « Cuget românesc », à savoir « Algazy & Grummer » et « Ismaïl et Turnavitu », ont été ciselé jusqu’à la dernière minute. Selon Tudor Arghezi, alors que les manuscrits étaient déjà à l’imprimerie, Urmuz a souhaité changer certains mots. Paul Cernat dit que La mini-œuvre explosive d’Urmuz a refait surface après la mort de l’auteur. Une partie de cette œuvre a été publiée dans les années ’20, dans la revue « Contimporanul », éditée par Ion Vinea et Marcel Iancu. Pourtant, les nouveautés ont été publiées pour la plupart dans les pages de la revue UNU, par les écrivains Sașa Pană et Geo Bogza, qui, dans les années ’30, sont allés voir la sœur d’Urmuz, détentrice d’un coffre plein de manuscrits. Ils ont publié la partie de son œuvre qui y avait été conservée. Pas encore tout, paraît-il. Beaucoup de textes se sont perdus, mais ce qui reste est amplement suffisant pour assurer à Urmuz un statut qu’il n’aurait jamais imaginé.

    Parmi ses textes – en vers et en prose – publiés à titre posthume, il convient de rappeler « Chroniqueurs », « L’entonnoir et Stamate», « La Fuchsiade » et « Le départ à l’étranger ». Urmuz a influencé non seulement la vague d’écrivains d’avant-garde qui ont fait leur apparition dans la littéraire roumaine après la première guerre mondiale, il a aussi exercé une influence sur la prose de Tudor Arghezi. Les générations d’écrivains qui se sont affirmés après 1965 – connus sous le nom de l’Ecole de Târgoviște – ainsi que les grands poètes Marin Sorescu et Nichita Stănescu ont subi l’influence d’Urmuz, qui a marqué de son sceau la littérature roumaine jusqu’au post-modernisme actuel. Trad. : Dominique

  • La mort d’un symbole de la lutte anticommuniste

    La mort d’un symbole de la lutte anticommuniste

    Lécrivain et militant anticommuniste roumain, Paul Goma, âgé de 84 ans, a perdu la bataille face au coronavirus, quil menait depuis quelques jours dans un hôpital de Paris. Cest le troisième décès – après celui en 2017, de lex souverain Michel I, et de celui, en 2018, de la dissidente Doina Cornea – que la résistance anticommuniste roumaine enregistre dernièrement. Né en 1935, en Bessarabie, dans une famille dinstituteurs, Paul Goma allait sinstaller avec sa famille, en 1940, en Roumanie, où les siens sétaient réfugiés suite à lannexion soviétique. Arrêté en 1956 pour sa position hostile au régime communiste de Bucarest, Paul Goma sest vu condamné à deux ans de prison ferme, suivis de 5 ans dassignement à résidence. En 1977, la police politique communiste de Roumanie la arrêté, enquêté et torturé à nouveau pour ses critiques à ladresse de la dictature de Nicolae Ceausescu. Expulsé pratiquement en France, Paul Goma sest vu retirer la nationalité roumaine par le parti communiste.



    Une fois à Paris, il a été la cible dun attentat au colis piégé, mis en place par la Securitate. Auteur dune trentaine de volumes de fiction, mémoires et historiographies, Paul Goma sest imposé par son style sarcastique, souvent dirigé contre soi-même. Dans une des rares interviews accordées à Radio Roumanie, il affirmait que: « Moi, je me suis laissé emporter par lhistoire. Je ne fus pas un désenchanté, mais un individu banal, de Bessarabie, un réfugié obligé à subir ce que lhistoire lui a donné à vivre. Un individu comme tous les autres, qui, face aux mensonges, disait mais non, ce nest pas vrai! Je fus lidiot de la classe, censé dire à haute voix tout ce quil lui passait par la tête. »



    Dans la mémoire collective, le nom de Paul Goma sera pour toujours associé à lespoir et à la résistance anticommuniste, a tenu à préciser le premier ministre libéral, Ludovic Orban, dans un message public. Pour sa part, la Famille royale de Roumanie a fait part de ses regrets pour le décès « dune des figures emblématiques de la résistance intellectuelle roumaine contre la dictature ». (trad. Ioana Stancescu)


  • 04/09/2019 (mise à jour)

    04/09/2019 (mise à jour)

    Attentat – Tout le personnel diplomatique de l’Ambassade de Roumanie à Kabul sera bientôt rapatrié, suite à l’attentat terroriste déroulé dans la capitale afghane dans la nuit de lundi à mardi et qui a fait en tout une vingtaine de morts et plus de 100 blessés. Un Roumain âgé de 43 ans, membre de l’équipe de sécurité de l’Ambassade, a perdu la vie dans les attaques, tandis qu’un représentant de la mission diplomatique roumaine a été blessé. Le bâtiment qui abrite l’Ambassade a été sévèrement endommagé et ne peut plus être utilisé pour le moment. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères, le président Klaus Iohannis et la première ministre Viorica Dăncilă ont fermement condamné l’attentat et ont réitéré le soutien de la Roumanie à la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, le président Iohannis a déclaré post-mortem le Roumain tué à Kaboul Chevalier de l’Ordre « L’Etoile de la Roumanie ». La Roumanie compte parmi les cinq premiers Etats à contribuer à la mission de l’OTAN en Afghanistan, avec plus de 760 militaires engagés sur ce théâtre d’opérations.

    Défense – L’OTAN continue à faire des investissements à long terme, en assumant des engagements dans la région des Balkans de l’Ouest. C’est ce qu’a fait savoir mercredi, à Bucarest, le président du Comité militaire de l’Alliance de l’Atlantique Nord, Stuart Peach, à l’issue de la Conférence des responsables de la défense des pays balkaniques. A son tour, le chef de l’Etat major de la défense de Roumanie, le général Nicolae Ciuca, a affirmé que la préservation d’une coopération militaire adéquate et un sutien réel accordé à la région des Balkans aiderait les pays concernés à mettre en place des institutions efficaces et à réformer le secteur de la Défense afin de relever les défis qui découlent de la pauvreté, le terrorisle, les tensions sociales et interethniques. En tant que membre de l’Union européenne et de l’OTAN, la Roumanie accorde une attention particulière aux Etats de la région des Balkans et soutien leur rapprochement des familles européenne et euro-atlantique, a déclaré pour sa part le président roumain Klaus Iohannis. Des délégations de plusieurs pays ont participé à cette 13e édition de l’événement : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Grèce, Macédoine de Nord, Monténégro, Roumanie, Serbie et Turquie. La Croatie et la Slovénie y ont été présentes en tant qu’observateurs. La Conférence des chefs d’Etat-major de la défense des pays des Balkans vise le développement de la coopération militaire régionale, le renforcement de la sécurité dans les Balkans, l’identification et le développement d’un mécanisme régional de gestion des crises et l’augmentation de l’interopérabilité des forces armées de la région.

    Football – La sélection roumaine de football rencontre jeudi, à Bucarest, l’Espagne, dans les préliminaires de l’Euro 2020. Les organisateurs s’attendent à une présence de plus de 50.000 de spectateurs sur le stade Arena National de la capitale roumaine. A l’heure où l’on parle, le groupe F est dominé par l’Espagne, suivi par la Suède, la Roumanie, la Norvège, Malte et les Iles Féroé. Le prochain match est prévu le 8 septembre, à Ploiesti, quand la Roumanie affrontera Malte. Par ailleurs, l’équipe roumaine des Moins de 21 ans rencontrera la sélection danoise le 10 septembre, à Aalborg, pour un match ouvrant les préliminaires à l’Euro 2021.

    Météo – La météo restera clémente pour les 24 prochaines heures. Le ciel sera plutôt variable et quelques pluies pourront faire leur apparition en altitude. Les températures maximales iront de 22 à 29 degrés.

  • 04/08/2018

    04/08/2018

    PNL– Présent à une réunion, samedi, du Conseil national du PNL, d’opposition, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a lancé une attaque à l’adresse du principal parti au pouvoir, le PSD qu’il tient pour responsable de la dégradation de la situation en Roumanie. Selon les derniers sondages d’opinion, 80% des Roumains pensent que le pays est inscrit sur une mauvaise voie, a encore précisé le leader de Cotroceni, tout en accusation le chef de file du PSD, Liviu Dragnea et ses acolytes de se servir de leurs fonctions pour échapper à la justice. Par ailleurs, M. Iohannis a appelé les libéraux à rester unis et puissants pour pouvoir offrir une alternative raisonnable. La participation du chef de l’Etat au Conseil national du PNL survient sur fond de tensions au sein de ce parti. L’actuelle réunion libérale portera notamment sur l’examen du rapport d’activité du Bureau exécutif du parti, tout comme sur la désignation des futurs candidats aux élections euro parlementaires.

    Gaz– L’ambassadeur de la Roumanie aux Etats-Unis, George Maior s’est entretenu avec le secrétaire américain de l’Energie, Rick Perry de l’exploitation des ressources gazières de la Mer Noire et de l’acheminement du gaz vers les autres pays européens à travers le gazoduc censé traverser la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche. Les discussions ont eu lieu après que Budapest eut décidé de suspendre les travaux sur son territoire et d’arrêter tout investissement dans sa connexion avec l’Autriche voisine. Toujours à l’agenda des discussions menées par les deux responsables ont figuré d’autres projets stratégiques concernant la région de la Mer Noire. L’occasion pour George Maior de préciser que la Roumanie a le potentiel historique, géographique, économique et stratégique de devenir un pôle régional dans le domaine énergétique. Censé assurer l’acheminement du gaz de la Mer Noire vers l’Autriche, le projet du gazoduc BRHA pourrait offrir à la Roumanie des sommes importantes d’argent découlant pas seulement des tarifs de transport, mais aussi des taxes de transit. La compagnie nationale Transgaz a démarré depuis deux mois déjà les travaux du pipeline censé traverser le territoire roumain.

    Untold – Le plus grand festival de musique électronique de Roumanie, Untold, se poursuit ce samedi à Cluj Napoca, au centre de la Roumanie. 250 artistes, dont The Chainsmokers, Armin van Buuren, Tiesto, Tujamo et Afrojack, se produiront sur les 10 scènes installées par les organisateurs. Les concerts sont transmis en direct sur YouTube, et c’est une première. 70 caméras de surveillance et plus de 1.100 gendarmes, policiers, pompiers et personnel médical assureront l’ordre et la sécurité des participants. Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Mihaela Buzarnescu, 24ème WTA, rencontre ce samedi la Belge, Elise Mertens, 15ème mondiale, dans les demi-finales du tournoi WTA de Saint José, en Californie. La Roumaine se voit ainsi offrir l’occasion de prendre sa revanche après la défaite subie en janvier, en finale du tournoi de Hobart. Mihaela Buzarnescu figure également au tableau de double dames où elle jouera aux côtés de la Britannique Heather Watson contre les Ukrainiennes Liudmila et Nadila Kicenok.

    Canicule – La vague de forte chaleur qui sévit depuis quelques jours en Europe occidentale a fait déjà trois morts en Espagne. Le ministère roumain des Affaires étrangères informe que les autorités espagnoles, portugaises et croates ont émis des vigilances rouges et orange à la canicule, alors que dans certaines régions de Grèce et du Portugal, le risque d’incendies est élevé. Au Portugal, le gouvernement a déclaré l’état d’alerte jusqu’au 6 août, de manière préventive, après que les thermomètres ont grimpé à 45 degrés à Alvéga, ville à 145 kilomètres de Lisbonne. La Grèce met en garde que le risque d’incendies est élevé pour les îles du nord de la mer Egée, la Grèce centrale et la péninsule d’Attique. En Croatie, plusieurs régions du sud sont placées en alerte rouge à la canicule, alors qu’une alerte jaune est en vigueur pour la région de Zagreb (nord-ouest). Des températures très élevées sont enregistrées aussi en Suède qui a vécu le juillet le plus caniculaire des 250 dernières années soldé par la fonte d’un glacier. Les spécialistes annoncent que de nouveaux records de température pourraient être enregistrés les prochains jours en Europe. Le record actuel est de 48°, enregistré en Grèce, en 1977.

    Météo – En Roumanie, le temps est au beau fixe, malgré la chaleur. Le ciel est variable, légèrement couvert et des orages sont signalés dans les régions montagneuses. L’indice humidex dépassera ce samedi encore le niveau critique de 80 unités surtout dans l’ouest et le nord-ouest. Les maxima du jour iront de 26 à 34 degrés. 29 degrés à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • Veiller la mort

    Veiller la mort

    Dans le prolongement de son livre Hors-piste en Roumanie, Grégory Rateau revient avec un nouveau portrait sur le deuil. Mihail n’est plus, sa famille et ses amis se réunissent trois jours et trois nuits durant pour veiller sur sa dépouille.



  • A la Une de la presse roumaine 18.12.2017

    A la Une de la presse roumaine 18.12.2017

    Les grands quotidiens décortiquent les cérémonies funéraires organisées en Roumanie, la présence de plusieurs têtes couronnées et représentants de Maisons royales, et les débats au parlement sur les Codes pénaux, qui ont fait des milliers de Roumains protester dans les rues.

  • Réactions après la mort du roi Michel Ier

    Réactions après la mort du roi Michel Ier

    La mort du roi Michel Ier, ancien souverain de Roumanie, n’est pas passée inaperçue à l’étranger. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a exprimé sa profonde tristesse en apprenant la nouvelle. « C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Sa Majesté le roi Michel 1er de Roumanie que j’ai eu la chance de connaître. Je me souviens avec émotion de nos rencontres et je voudrais notamment rendre hommage au rôle qui fut le sien lorsqu’il a entrepris en 1997 un tour des capitales européennes pour promouvoir l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne». Ainsi commence le message de condoléances transmis par Jean-Claude Juncker en son nom personnel et en celui de la Commission européenne. « Vingt-deux ans plus tard, son pays qu’il a tant aimé exercera pour la première fois, au premier semestre de 2019, la présidence de l’Union européenne. Ce sera un moment important pour la Roumanie et un moment important pour l’avenir de notre Union » écrit encore le président de la Commission européenne.

    A son tour, le premier ministre de la République de Moldova, Pavel Filip, déclarait que, « par la mort du roi Michel Ier, la Roumanie perd un dirigeant qui a eu une large vision démocratique, un repère de probité, de modestie et de noblesse d’âme ». « Une personnalité d’une grande sagesse et d’une forte valeur humaine, qui incarne l’histoire de tout un peuple et qui restera dans la conscience nationale comme une figure emblématique de l’histoire et de la culture roumaines », a ajouté le premier ministre moldave.
    La presse internationale a elle aussi évoqué la personnalité du roi Michel 1er de Roumanie. « L’ex-roi Michel 1er de Roumanie a incarné le destin tragique de son pays au 20e siècle, pris dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale puis happé par le communisme » notent les journalistes de l’AFP. Le quotidien américain « Washington Post » souligne que la vie de l’ancien souverain de Roumanie s’est superposée avec l’histoire de l’Europe du dernier siècle, jalonnée d’intrigues politiques et de révolutions. Ecarté du pouvoir par les communistes, il a été obligé de s’exiler, plusieurs décennies durant, avant de regagner son pays, au lendemain de l’effondrement du bloc soviétique, précise la publication américaine, qui rappelle aussi la contribution du roi Michel Ier à l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE.
    Pour l’agence de presse allemande DPA, l’acte politique le plus remarquable de l’ancien souverain de Roumanie a été la déclaration de guerre contre l’Allemagne nazie, le 23 août 1944 et l’arrestation du premier ministre Ion Antonescu, l’allié d’Hitler à Bucarest. Enfin, le quotidien espagnol « El Mundo » souligne qu’il est essentiel de connaître la personnalité du roi Michel 1er pour comprendre l’histoire tumultueuse de l’Europe de ces huit dernières décennies. Son long exil, de plus d’un demi-siècle, a été une dure épreuve et a irrémédiablement marqué sa nature taciturne, ajoutent les journalistes espagnols. (Trad. : Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 06.12.2017

    A la Une de la presse roumaine 06.12.2017

    Tous les journaux parus à Bucarest évoquent sa personnalité, et comme la vie suit son cours, la presse se préoccupe de ce qui suit aussi.


  • A la Une de la presse roumaine 24.05.2016

    A la Une de la presse roumaine 24.05.2016

    Aujourd’hui, la presse continue
    l’enquête sur la mort inattendue du patron de la société Hexi Pharma, accusée
    d’avoir produit et distribué des désinfectants dilués dans la plupart des
    hôpitaux roumains.

  • Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Légendes et statuts sociaux au cimetière

    Cette semaine le “Café des francophones” continue son périple dans cet endroit insolite qu’est le cimetière de Bellu de Bucarest. Nous sommes accompagnés par l’anthropologue et professeur universitaire Rodica Zane qui pratique ce terrain depuis plusieurs années. Dans cet épisode, nous abordons les légendes liées aux monuments si particuliers qui occupent ce lieu. Puis nous en viendrons à aborder comment, à travers certains monuments, s’élaborent le statut social dans le dépassement de la mort.