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  • La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    La pită de Pecica en quête de la reconnaissance européenne

    Il sagit de promouvoir leurs caractéristiques uniques liées à leur origine et au savoir-faire traditionnel, comme lindique le site de la Commission européenne. Peu dentre eux ont donc obtenu à Bruxelles lIndication géographique protégée, et encore moins – lAppellation dorigine protégée. Quand on évoque ces termes, les Roumains pensent au magiun (marmelade) de prunes de Topoloveni, le premier produit roumain à avoir acquis cette reconnaissance européenne, au fromage telemea dIbăneşti ou de Sibiu ou encore au salami de Sibiu, notamment. La pită de Pecica, ce pain renommé sur lensemble du territoire national et même au-delà, sapprête à rejoindre ces produits de premier choix. Ligia Mihăiescu y a goûté, et confirme ses qualités exceptionnelles.

  • Métiers anciens revisités

    Métiers anciens revisités

    C’est aussi le cas de la jeune famille Dana et Ionuţ Georgescu, qui ont lancé le projet « Le Moulin à papier » de Comana, une localité à une trentaine de km de Bucarest. Ils y recyclent du papier, le font macérer et le transforment en papier écologique, qu’ils impriment et relient en employant des équipements récupérés dans d’anciennes imprimeries.

    Les débuts du « Moulin à papier », cinq années auparavant, sont liés à a venue au monde de leur fillette, Elena, mais non seulement. Dana Georgescu nous en dit davantage : « Nous avions des emplois dans des compagnies privées. Au moment où Elena est venue au monde et j’ai passé plus de temps avec elle, j’ai senti le besoin de faire plus que je n’avais fait jusqu’alors. J’étais et je continue d’être passionnée par l’écriture, j’aime ce qui est beau en général. J’ai senti que je voulais faire davantage que d’aller au bureau tous les jours, de gagner un salaire et de partir en vacances. C’était en 2007. Depuis lors, nous avons cherché et nous nous sommes décidés de faire quelque chose dans le domaine de l’imprimerie. Mon mari était passionné de cartes et les choses ont commencé à prendre contour peu à peu. Plus tard, vers 2009, nous avons commencé à suivre aussi des cours. Moi, j’ai suivi un cours de photographie, et mon mari un cours de reliure de livre »

    Le « Moulin à papier » une fois conçu, les époux Georgescu ont commencé à chercher un endroit pour le mettre en place. Après avoir cherché à maints endroits, ils sont arrivés à Comana, au milieu d’un parc naturel, avec des forêts, avec un petit delta sur la rivière Neajlov, un endroit qui a sa place dans l’histoire littéraire, aussi, car c’est là que se trouve la maison-musée du poète Gellu Naum. Un endroit prédestiné pour eux, selon Dana. C’est là qu’ils habitent la plus grande partie de la semaine, ils fabriquent et impriment du papier. Ils exposent, dans un petit musée, les machines, dont certaines sont classées au patrimoine national, telle celle qui a été créée à Leipzig en 1889, qui a fonctionné dans l’imprimerie du journal « Universul ».

    Et vu qu’ils ont trouvé à Comana un endroit si hospitalier, ils ont pensé offrir, à leur tour, quelque chose au village : ils ont créé une petite entreprise sociale où sont produits de petits carnets, des cartes de vœux, des signets et bien évidemment, du papier écologique manuel. Ionuţ Georgescu : « C’est une entreprise d’un genre un peu différent pour la Roumanie, bien que l’on commence déjà, chez nous aussi, depuis un certain temps, à parler de l’économie sociale et l’on essaie d’assurer à ce domaine un cadre législatif. Ce que nous avons découvert depuis que nous nous trouvons à Comana, c’est que l’on ne peut déployer une activité dans une communauté sans tâcher d’offrir quelque chose à cette communauté. Nous découvrons qu’à mesure que nous nous impliquons dans la vie de la communauté, la communauté nous offre quelque chose, à son tour. Nous avons travaillé avec les enfants de l’école de ce village et ils participent gratuitement aux activités que nous organisons. Nous y avons trouvé des gens de confiance avec lesquels nous collaborons très bien pour faire marcher le « Moulin à papier ». Ce sont des gens sérieux et capables de comprendre nos rêves. Ils nous aident à faire quelque chose non seulement pour nous, mais aussi pour la communauté que nous avons intégrée. Nous ne pouvons dissocier le développement économique de la prospérité des gens parmi lesquels nous vivons. »

    Quelle est la situation économique des habitants de Comana et comment cette communauté traditionnelle a-t-elle accueilli l’idée nouvelle de fabriquer du papier écologique dans son village ? Ionuţ Georgescu. : « Le milieu rural a besoin de croissance économique. Or, la campagne offre très peu d’emplois. La plupart des habitants de Comana font la navette à Bucarest ou dans les villages des environs de la capitale où ils ont trouvé du travail. Ils n’ont pas le choix. Pourtant, nous pensons que les métiers traditionnels peuvent très bien arrondir les revenus des villageois ou même devenir leur principale source de revenus. Au début, lorsque nous leur en avons parlé, ils n’ont pas fait confiance à nos idées. En constatant ce que nous avons réalisé, ils se sont rendu compte qu’en utilisant les vieilles choses, on pouvait progresser et alors ils sont devenus plus ouverts. Certains s’impliquent même dans nos activités. »

    Les participants les plus enthousiastes aux activités du « Moulin à papier » sont les enfants. Pour eux, Dana Georgescu organise différents ateliers pour leur montrer comment on fabrique et on imprime le papier. Quelle est la réaction des enfants ? Dana Georgescu : « Au début, ils regardent d’un air curieux et de partout je n’entends que des exclamations d’étonnement. Ils sont très surpris de ce qu’ils voient ici. A mesure que je leur explique ce qui s’y passe, ils deviennent de plus en plus intéressés. Et lorsque le moment de produire le papier arrive, c’est une véritable compétition, car chacun souhaite être le premier. Il y a des enfants qui nous disent qu’ils souhaitent y travailler, quand ils seront grands. Ils sont enchantés de ce qu’ils font ici. Et ce sont surtout les tout-petits qui sont les plus enthousiastes et qui manifestent le plus spontanément leur joie. »

    Pour les prochaines années, la famille Georgescu prépare un autre projet à Comana: « Le village des artisans », qui doit bénéficier d’un financement norvégien. Il s’agit de construire là-bas de maisonnettes en style traditionnel où l’on pratiquera et enseignera différents métiers anciens : poterie, tissage et travail du bois.(Trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • Inondations en Roumanie

    Inondations en Roumanie

    Les autorités roumaines sont toujours en état d’alerte dans les comtés de Timis, Caras-Severin et Mehedinti, dans l’ouest et le sud-ouest du pays qui sont d’ailleurs concernés par une vigilance orange aux crues. Les pluies torrentielles de ces derniers jours ont fait une victime et d’importants dégâts. Les sapeurs-pompiers, les gendarmes et d’autres forces sont intervenus dans les régions sinistrées pour limiter les effets des crues. Des centaines d’habitations, d’importantes superficies de terrains agricoles et des ponts ont été submergés par les eaux.



    Les pluies torrentielles ont sévi dans le département de Mehedinti, où les quantités d’eau ont atteint les 150 litres par mètre carré en un seul jour, provoquant inondations et glissements de terrain dans plusieurs localités des Gorges du Danube. Les alluvions ont bloqué des routes départementales et plusieurs secteurs de routes nationales, paralysant le trafic dans la région. Les chauffeurs ont dû attendre pendant des heures avant de reprendre leur chemin.



    Une situation particulière concerne la localité d’Eselnita, où un millier de personnes sont privées d’électricité. La localité est également isolée, vu que les alluvions ont bloqué la route nationale et détruit un pont qui reliait la localité à la ville d’Orşova, elle aussi sous les eaux. Dans cette ville, le trafic routier se déroule avec difficulté, les rues ayant été recouvertes de boue. Les eaux ont pénétré aussi dans les locaux de différentes institutions publiques. A Orşova, les autorités ont évacué 67 élèves d’une école et sauvé une vingtaine de touristes bloqués sur un ponton.



    Dans le compté de Caraş-Severin les pluies abondantes et les torrents ont touché plusieurs villages. Le parc aux moulins à eau de Rudărie, le plus grand ensemble de ce genre d’Europe, inscrit au patrimoine de l’Unesco, est menacé. Selon les autorités locales, deux moulins ont déjà été fortement endommagés.



    Les crues et les éboulements de terrain ont perturbé le trafic ferroviaire. Plusieurs trains ont été annulés, certains ont dû changer d’itinéraire alors que d’autres ont pris des retards considérables. Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes, puisque les hydrologues ont prolongé la vigilance orange aux crues dans le cas de plusieurs rivières des départements de Timiş et de Caraş-Severin jusqu’à mercredi après-midi.



    Les inondations ont affecté non seulement le sud-est de la Roumanie, mais aussi la Serbie et la Croatie. En Serbie la région la plus touchée est celle orientale, tandis qu’en Croatie, les inondations ont ravagé le centre du pays. Il s’agit de la deuxième vague d’inondations à frapper la Serbie voisine, après celle du mois de mai qui a fait beaucoup de victimes et provoqué des dégâts estimés à 2 milliards d’euros. (trad.: Alex Diaconescu)