Tag: multiculturalisme

  • Timişoara, ville des saveurs

    Timişoara, ville des saveurs


    Nou sommes à Timişoara, Capitale Européenne de la Culture en
    2023. Surnommée la « Petite Vienne » de Roumanie, elle est située sur
    les bords de la rivière Bega. Ville multiculturelle de l’ouest de la Roumanie,
    à moins de 700 km de 13 capitales européennes, Timişoara a reçu au printemps
    dernier, le Trophée de « la Pomme d’Or » (Golden Apple) de la part de
    la Fédération Internationale des Journalistes et Écrivains de Tourisme (FIJET).
    Nous nous y trouvons cette fois-ci sur invitation de Mihaela Veţan, présidente
    de l’Association CRIES – Centre de Ressources pour les Initiatives Éthiques et
    Solidaires, qui vise à valoriser le patrimoine gastronomique en respectant les
    principes du mouvement slow-food (restauration lente), dans des programmes tels
    que « À pied. Le goût comme patrimoine ».

    Mihaela Veţan nous
    raconte :


    « Nous avons déjà mis en place plusieurs activités abordant
    ce sujet à Timişoara. Cette année, par exemple, dans le cadre du programme « Le
    goût comme patrimoine », nous avons attiré l’attention sur un élément très
    important, à savoir l’impact de la nourriture sur l’environnement. Nous avons plutôt
    parlé des spécificités de la région du Banat, qui est une zone de convergence.
    Lorsque nous avons abordé le thème des plats traditionnels, nous nous sommes
    rendus compte que l’un des éléments typiques de notre région est le mélange
    inédit du sucré et du salé. Dans le Banat, la tradition veut que l’on
    accompagne les grillades de confiture de cerises ou de prunes. Cette manière de
    mélanger les aromes, on la doit aux influences serbes, allemandes, souabes et hongroises.
    Il est donc assez difficile de dire ce qui est vraiment propre à notre région,
    mais je pense tout de même que ces combinaisons surprenantes de saveurs restent
    un élément spécifique de la cuisine du Banat. »




    Mihaela
    Veţan nous a expliqué que trois jours durant, du 13 au 15 octobre dernier, les passionnés
    de la gastronomie éco-responsable ont été invités dans un espace spécialement aménagé
    où les organisateurs ont mis à la disposition du public divers activités. Par
    ailleurs, un programme offrant de multiples perspectives sur les rapports entre
    la nourriture, la culture et la consommation durable a également été mis en
    place.


    En
    effet, à Timișoara, le pluriculturalisme reste omniprésent. Les Roumains
    cohabitent avec les Allemands, les Serbes, les Hongrois, les Croates, les Slovaques
    et les Bulgares. Des édifices d’époque, des musées, des spectacles en plein
    air, un centre historique unique en Roumanie, réunissant trois places urbaines,
    chacune renvoyant à un style architectural différent, figurent parmi les attractions
    de la ville.


    Le style d’architecture dominant reste le baroque viennois, mais les styles
    néo-byzantin et Art Nouveau ont également laissé leur empreinte sur de nombreux
    bâtiments. On peut ainsi admirer les palais Lloyd, Neuhausz, Marbl, le Palais
    de la Chambre du Commerce et de l’Industrie, le Palais Dauerbach, le Palais
    Loffler, le Palais Hilt-Vogel, le Palais Szechenyi et le Palais Weiss. La
    plupart abritent aujourd’hui des restaurants aux spécialités variées, des sièges
    d’institutions ou des magasins.


    En
    espérant vous avoir donné envie de venir cette année à Timișoara pour découvrir
    le tourisme gastronomique, à très bientôt pour une nouvelle destination (Trad. Rada Stănică)



  • La Roumanie, modèle européen en matière de minorités ethniques

    La Roumanie, modèle européen en matière de minorités ethniques

    A l’occasion de l’anniversaire des 20 ans écoulés depuis l’adoption par le Conseil de l’Europe de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, et sa ratification par Bucarest, la diplomatie roumaine a organisé à Timişoara (ouest) une ample conférence internationale. Les participants, venus de toute l’Europe Centrale et Orientale, se sont penchés notamment sur la problématique des jeunes issus de ces minorités ethniques ainsi que sur les perspectives de développement à long terme de leurs organisations.

    L’essence du multiculturalisme est exprimée par la reconnaissance, la protection et la promotion de la diversité au sein d’une société, en préservant l’identité de chaque groupe minoritaire, a expliqué, à cette occasion, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Il a parlé de l’évolution substantielle des politiques roumaines visant les minorités nationales, durant ces deux dernières décennies – depuis les politiques d’assimilation et d’homogénéisation en vue de la mise en place d’une culture majoritaire, jusqu’aux politiques valorisant le respect et la promotion des identités distinctes. La Roumanie a compris que la diversité culturelle – la multiculturalité et l’interculturalité – représentent des valeurs fondamentales de la démocratie, des sociétés fondées sur le respect et la coexistence pacifique, a précisé Bogdan Aurescu.

    Selon lui, la Roumanie ne fait pas que protéger l’identité des minorités nationales mais implique ces dernières dans la prise de décision visant l’ensemble de la société: La Roumanie a réussi à mettre en place un véritable modèle interculturel, faisant interagir la majorité et la minorité. Il met en exergue la diversité culturelle. Certes il doit encore être amélioré dans sa mise en œuvre ou pour ce qui est du cadre légal. Mais, globalement, il est largement supérieur aux normes européennes en matière de protection des minorités ethniques, a dit le chef de la diplomatie roumaine. Le modèle multiculturel porté par la Roumanie est ciblé sur la préservation et l’affirmation de l’identité ethnique, linguistique, culturelle et religieuse, sur la définition d’un espace culturel intégrateur, tolérant et du dialogue interethnique, de la connaissance et du respect mutuels.

    Pour Bucarest, l’objectif des politiques en matière de minorités est double – la protection des identités spécifiques et la coexistence pacifique et harmonieuse entre majorités et minorités ainsi qu’entre les minorités elles-mêmes. De ce fait, la composante intégration est primordiale pour mettre en place une société tolérante, fondée sur le dialogue interculturel et excluant le conflit. (trad. Andrei Popov)