Tag: Musée national dhistoire de la Roumanie

  • L’histoire enseignée autrement

    L’histoire enseignée autrement

    Aujourd’hui nous
    parlons histoire. En fait nous vous présentons deux méthodes alternatives de
    replonger dans le passé et découvrir l’histoire antique et moderne de la
    Roumanie. Pour ce faire, nous nous rendons au centre-ville de Bucarest, au Musée
    national d’histoire de la Roumanie pour visiter deux expositions temporaires. La
    première est une exposition de BD consacrées à l’histoire des Daces et des Romains,
    censées éveiller l’intérêt des enfants pour l’antiquité et pour les racines du
    peuple roumain. La seconde nous ramène dans le passé récent à l’aide de
    centaines de boîtes de bonbons et de chocolats produites au début du 20e
    siècle.

    Voici deux leçons d’histoire bien différentes de celles enseignées
    à l’école.

    Pour commencer,
    parlons BD et histoire. A Bucarest, le musée national d’histoire de la Roumanie
    a récemment organisé le Festival « Histoires du passé dans des bandes
    dessinées » (Povești istorice în Benzi Desenate) – un événement tenu en
    ligne et sur place, au musée, où la BD académique ayant pour thématique l’histoire
    des Daces et des Romains a été présentée au public de tous âges. Les visiteurs
    étaient attendus à l’intérieur du musée, juste à côté de la réplique de la
    colonne de Trajan, un monument antique de Rome, construit sur ordre de l’empereur
    Trajan pour marquer sa victoire contre la Dacie. Achevée en 113, la colonne
    présente un bas-relief sculpté en spirale qui reproduit les luttes menées entre
    les Daces et le Romains dans les deux guerres pour la conquête de la Dacie.


    Mihai Grăjdeanu
    est auteur de BD et il enseigne cet art. Il est aussi l’organisateur du
    festival. Il nous dit d’où vient cette idée de raconter l’histoire antique à l’aide
    des dessins.

    Restons au Musée national d’histoire de
    la Roumanie pour visiter une autre exposition surprenante, qui suscitera sans
    doute la curiosité des petits et la nostalgie des grands. Intitulée « Une
    histoire douce», cette exposition présente des emballages et des boîtes de
    bonbons et de chocolats produits en Roumanie ces 100 dernières années. En fait,
    c’est une des collections du Musée des Jouets, dont nous parle son créateur,
    Cristian Dumitru.

  • Fragment. L’expérience de la restauration

    Fragment. L’expérience de la restauration

    Une
    nouvelle exposition accueille les visiteurs (en personne ou dans le monde
    virtuel) au Musée national d’histoire de la Roumanie, jusqu’à la fin mai.
    « Fragment. L’expérience de la restauration » est une incursion dans
    le monde fascinant et délicat de la restauration, une invitation à découvrir
    les secrets qui se cachent derrière les objets de la collection d’un musée.
    Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec un des membres du Laboratoire de
    restauration du métal du Musée national d’histoire, Bogdan Dumitru
    Mladin : « L’exposition
    « Fragment. L’expérience de la restauration » présente au public le
    métier de restaurateur sous un angle tout à fait nouveau. Notre volonté était
    d’amener le grand public à comprendre ce qui se passait derrière les pièces
    exposées dans un musée. Alors, avec nos collègues du Département de
    restauration, nous avons organisé une exposition dédiée à ce métier. En plus du
    travail manuel en lui-même, la restauration demande des connaissances dans
    divers domaines – physique, chimie, biologie et ainsi de suite. Nous avons
    accordé une importance particulière à l’accrochage de cette exposition, pour la
    rendre aussi attractive que possible pour le grand public et surtout pour le
    jeune public. Le métier de restaurateur est encore peu pratiqué, alors une des
    fonctions de « Fragment. L’expérience de la restauration » est d’attirer
    les jeunes vers ce métier. »




    Le
    Musée national d’histoire de la Roumanie a été fondé en 1970 et c’est le plus
    important musée d’archéologie et d’histoire du pays. Le Département de
    restauration a pour mission principale la conservation à long terme des artefacts
    du Musée en suivant les standards les plus élevés du domaine, mais aussi la
    recherche et le développement des méthodes de restauration et de promotion de
    la culture matérielle. On peut observer toutes ces directions de travail dans
    l’exposition « Fragment. L’expérience de la restauration », comme le
    témoigne Bogdan Mladin : « L’exposition
    est divisée en deux grandes zones : la partie laboratoire – précisons que
    nous avons en tout six laboratoires au Musée d’histoire, le laboratoire de
    restauration du métal, du bois, de la céramique, de la peinture, des tissus et
    des livres anciens. Ensuite, il y a la zone d’exposition proprement-dite. Le
    public peut y voir tout l’éventail d’objets que nous restaurons, exposés d’une
    manière innovante, car nous souhaitions nous éloigner de la scénographie
    classique. En prime, nous avons invité quelques artistes contemporains à créer
    des œuvres en partant du titre de l’exposition ou des pièces de notre
    collection. Les pièces que nous travaillons viennent, pour la plupart, de sites
    archéologiques, de dépôts ou de collections privées. Ces objets sont très
    variés : depuis les tableaux jusqu’aux voitures – plus spécifiquement, la
    première voiture immatriculée à Bucarest. Il faut avoir un penchant pour
    le beau et s’intéresser à beaucoup de domaines, pour ainsi saisir et comprendre
    les éléments qui influencent un objet tout au long de sa vie. »


    Bogdan
    Mladin propose une comparaison avec la médecine pour faire comprendre plus
    facilement ce que c’est la restauration. Ce qu’un médecin fait pour le corps
    humain, pour une personne, c’est ce que les restaurateurs font pour les objets.
    Ils sont, en quelque sorte, les médecins des objets : chacun souffre d’une
    maladie qu’ils arrivent à guérir avec un traitement spécialisé. Mais intéressons
    nous aux différents objets « guéris » que l’exposition
    « Fragment » fait voir au grand public. Le restaurateur Bogdan
    Mladin : « Dans l’exposition,
    nous présentons tout un dépôt très important, découvert en 2012 à Tărtăria,
    dans le département d’Alba qui se trouve au centre du pays. Il y avait des
    ornements et des pièces de harnachement que nous voulions vraiment mettre en
    avant dans l’exposition. Finalement nous avons réussi à recréer une tête de
    cheval grandeur nature et avons présenté les objets dessus. De même pour les
    bijoux. Pour ce qui est de la céramique,
    nous avons toute une variété de pièces, à partir du néolithique et jusqu’à l’époque
    contemporaine. Pour le bois, nous travaillons des meubles et des icones. Pour
    les livres, ce sont surtout des cartes. Au laboratoire de tissu, mes collègues
    ont inclus dans l’exposition quelques pièces très importantes, à savoir le
    drapeau liturgique d’Etienne le Grand, restauré par leurs soins, ainsi qu’une
    des robes de gala de la Reine Marie. Du côté des tableaux, nous avons des
    toiles signées Luchian ou Tonitza, des œuvres très importantes qui se trouvent
    dans les collections du Musée. »


    Si
    vous n’habitez pas à Bucarest ou si vous ne pouvez ou ne voulez tout simplement
    pas vous déplacer pour visiter cette exposition, pas d’inquiétude ! Un
    site dédié vous attend à l’adresse restauraremnir.ro et sur YouTube vous pourrez
    regarder un tour virtuel de l’expo. (Trad. Elena Diaconu)