Tag: Nadia Tataru

  • Le programme pilote «Ecoles sans harcèlement»

    Le programme pilote «Ecoles sans harcèlement»

    Toujours plus d’enfants sont agressés, ridiculisés et intimidés par leurs propres camarades en raison soit de leur apparence physique, soit de leur statut social. Près de 19.000 cas de violences ont été enregistrées au niveau national pendant l’année scolaire 2014-2015, selon les données fournies par le ministère de l’Education. Des dizaines de milliers d’appels ont également été enregistrés par l’Association « Le téléphone de l’enfant » signalant des actes de violence à l’école. 54% des enfants n’ont parlé à personne des abus dont ils étaient victimes, 24% ont confié leur souffrance à leurs amis ou à leurs collègues et 22% en ont parlé à leurs parents.



    En 2016, l’Organisation « Sauvez les Enfants » Roumanie lançait la première étude nationale sur le harcèlement scolaire. Nous écoutons le psychologue Marius Rusu: «13% seulement des enfants du milieu scolaire connaissent la notion de « harcèlement scolaire », ce qui prouve que très peu d’activités de prévention ou d’intervention sont entreprises dans les écoles. Selon les données fournies par l’étude, 31% des enfants sont exclus du groupe d’élèves, 29% subissent des violences physiques et des insultes au moins deux fois par semaine ; 39% d’entre eux sont bousculés, heurtés, blessés. On peut se rendre compte de l’ampleur du phénomène en parlant aux enfants: 73% d’entre eux affirment avoir été témoins d’un acte de harcèlement. Quant au harcèlement en ligne, la situation n’est pas meilleure : 69% des enfants ont assisté au moins un fois durant la dernière semaine, à un acte de harcèlement sur WhatsApp ou dans les groupes de socialisation. Si ce phénomène prend de l’ampleur, c’est surtout parce que des programmes de prévention ne sont pas mis en œuvre au niveau des écoles et il prouve que l’abus est encore très répandu dans la société roumaine. »



    Selon les psychologues, le premier facteur qui détermine ce phénomène est le comportement des parents. Les études montrent que 6 enfants sur 10 vivent dans un milieu familial abusif, où ils connaissent la violence physique ou émotionnelle. Quant au milieu scolaire, les spécialistes estiment que des centres d’éducation parentale et des services de soutien aux enfants et à la famille devraient être créés dans chaque comté, les cabinets d’assistance psychopédagogique qui existent actuellement dans les écoles n’étant pas suffisants. Les écoles du milieu rural disposent d’un seul conseiller psychologique pour 800 élèves. La capitale compte un seul conseiller pour 1.200 élèves. Plusieurs campagnes et programmes de lutte contre le harcèlement scolaire ont été déroulés en Roumanie ces dernières années. L’organisation « Sauvez les enfants » vient de lancer le programme-pilote « Ecoles sans harcèlement » dont bénéficieront les quelque 5000 élèves des 20 écoles prises en compte. Marius Rusu: « Nous envisageons de mettre en œuvre ce projet dans le comté de Dâmboviţa, dans le sud du pays. Des équipes seront constituées, formées chacune de 3 membres : un professeur, un conseiller psychologique et un élève. Nous souhaitons couvrir les deux aspects de la lutte contre ce fléau : dérouler tout d’abord une activité de prévention, en développant les capacités socio-émotionnelles des enfants, leur empathie, leur compassion. Et nous tenteront aussi de susciter chez eux une prise de conscience des risques du harcèlement. Nous nous proposons également d’élaborer des procédés très précis de gestion des cas de harcèlement, pour que les professeurs et les conseillers psychologiques sachent clairement, à chaque instant, ce qu’ils doivent faire quand un cas de harcèlement a été rapporté. Enfin, la chose la plus importante dans ce projet pilote est la cooptation des enfants dans ces équipes, pour nous assurer leur collaboration. Ils deviendront nos partenaires dans l’élaboration de stratégies et de solutions visant à éliminer les actes de harcèlement. »



    L’année dernière Association « Parents intelligents » a déroulé elle aussi une campagne visant à prévenir le harcèlement scolaire en collaboration avec la radio Itsy Bitsy FM destinée aux enfants. Un premier débat a eu lieu au siège du Parlement, avec la participation d’une quarantaine de représentants du gouvernement, du parlement, des ONGs, ainsi que de psychologues et d’experts en harcèlement scolaire. Nadia Tătaru, co-fondatrice de la radio Itsy Bitsy FM et présidente de l’Association « Parents intelligents »: « Aux tables rondes organisées pendant toute l’année 2017 avec les parties intéressées ont également participé des parlementaires. Constatant combien ce problème du harcèlement à l’école est important, deux d’entre eux déposé en mai dernier au Parlement deux initiatives législatives, visant à introduire la violence psychologique – soit le harcèlement – dans la Loi de l’éducation et dans le Code du travail parmi les autres formes de violences – notamment physique. Ces deux projets de loi suivent leur chemin. Le plus avancé est celui visant à amender la loi de l’Education. Ce projet a déjà reçu l’avis favorable de toutes les commissions et il sera avancé cet automne à la chambre des Députés et au Sénat. Nous disposerons donc d’une loi de l’éducation modifiée, qui prévoit entre autres des pénalités. Pourtant ce n’est pas là notre principal but. Notre but est de faire comprendre aux gens que la violence psychologique est très dangereuse et les déterminer à y renoncer. Nous avons besoin, pour cela, de campagnes très efficaces de prévention dans les écoles et de campagnes d’information parmi les enseignants, afin qu’ils puissent identifier le harcèlement et intervenir de manière appropriée pour y mettre un terme. »



    Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la Roumanie occupe la 3e place en Europe parmi les 42 pris en compte pour l’étude du harcèlement. (Trad. : Dominique)

  • Programul pilot Şcoli fără bullying

    Programul pilot Şcoli fără bullying

    În școlile din
    România întâlnim tot mai frecvent un fenomen care promovează violența în
    rândul elevilor, cunoscut și sub numele de bullying. Mii de copii sunt
    hărțuiţi, intimidați și
    agresați la școală pe proprii lor colegi, din cauza aspectului
    fizic sau al statutului social. Datele Ministerului
    Educaţiei, pentru anul şcolar 2014-2015, arată peste 18.780 de cazuri de
    violenţă la nivel naţional
    . Zeci de mii de apeluri au fost înregistrate şi
    de Asociaţia Telefonul Copilului prin care copiii
    s-au plâns că sunt agresați la școală. 54% dintre copii n-au vorbit cu nimeni despre
    abuzul la care au fost supuşi, 24% au împărtășit durerea cu prietenii sau
    colegii şi doar 22% au vorbit cu părinţii.


    În 2016, Organizaţia Salvaţi Copiii România a lansat
    primul studiu naţional cu privire la fenomenul de bullying în şcolile
    româneşti
    . Psihologul Marius Rusu: Doar 13% dintre copiii din
    mediul şcolar
    ştiu de acest fenomen al bullying-ului. Asta este un indicator care arată că foarte puţine activităţi de
    prevenţie sau intervenţie se fac la nivelul şcolii. Datele mai arată că
    31% dintre copii sunt excluşi din cadrul grupului de elevi, 29%
    experimentează ameninţarea cu loviri, denigrări, cel puţin de două ori pe
    săptămână, iar 39% dintre ei sunt răniţi, bruscaţi, impinşi, scuipaţi. Cred că
    adevăratul fenomen se poate observa atunci când discutăm de copiii care sunt martori
    la acest fenomen în cadrul şcolii. 73 de procente dintre copii spun că au fost
    martori la un fenomen de bullying. De asemenea, nici în mediul online nu stăm
    foarte bine. 69% dintre copii afirmă că au asistat, cel puţin o dată, la acest
    fenomen pe WhatsApp, pe grupurile de colegi, în ultima săptămână. Deci discutăm
    despre un fenomen care ia amploare din ce în ce mai mult şi asta se întâmplă,
    în special, datorită faptului că nu sunt nişte programe de prevenţie la nivelul
    şcolilor şi mai e un indicator al faptului că în societatea românească abuzul
    este încă undeva la nişte cote extrem de ridicate.


    Psihologii
    sunt de părere că primul factor care conduce la un astfel de comportament este
    legat de mediul familiar şi de ceea ce copiii văd acasă, la părinţi. Ca urmare
    a acestui lucru, studiile arată că 6 din 10 copii cresc cu o formă de
    violenţă fizică sau emoţională. Dacă ne referim la mediul școlar, specialiştii
    spun că este nevoie de centre
    de educație parentală și servici de suport pentru copil și familie în fiecare
    județ, cabinetele şcolare de consiliere psihopedagogică fiind
    insuficiente. Exista un singur consilier școlar psihologic la 800 de
    elevi la scolile din ţară, în schimb, în
    București există un singur consilier școlar la 1200 de elevi.


    În ultimii ani, în România, s-au derulat mai
    multe campanii, dezbateri şi programe pentru a combate aceste fenomen.
    Recent, Organizaţia Salvaţi
    Copiii a lansat programul pilot Şcoli fără bullying
    , care se va derula pe
    parcursul acestui an, iar beneficiari vor fi peste 5000 de elevi din cele
    20 de şcoli selectate. Marius Rusu, psiholog la Salvati Copiii: Noi
    încercăm să facem în judeţul Dâmboviţa un proiect pilot prin care dorim să
    avem această abordare, astfel încât să formăm echipe dintr-un profesor,
    un consilier şcolar şi un elev şi să avem în vedere cele două
    aspecte ale combaterii acestui fenomen. Pe de o parte, fenomenul de prevenţie în care
    încercăm să dezvoltăm abilităţile socio-emoţionale ale copiilor. Să dezvoltăm
    empatia, compasiunea copiilor. Apoi vrem să creştem nivelul de conştientizare
    cu privire la riscurile bullying-ului, prin aceste programe de dezvoltare de abilităţi. De asemenea, dorim să elaborăm nişte
    proceduri clare pentru gestionarea situaţiilor de bullying şi aici
    intervine această formare a profesorilor şi a consilierilor şcolari care
    vor şti clar, pas cu pas, ce au de făcut din momentul în care o situaţie
    de bullying a fost raportată. Si ce e mai important în cadrul acestui proiect
    pilot este că încercăm prin implicarea copiilor în această echipă să-i
    avem parteneri în elaborarea de strategii şi soluţii pentru eliminarea comportamentelor de bullying.


    Si Asociația Părinților Isteți a
    derulat o campanie de prevenire a bullying-ului, anul trecut, în
    colaborare cu Itsy Bitsy FM. O primă dezbatere a avut loc la Parlamentul României unde au participatpeste
    40 de reprezentanţi ai Guvernului, Parlamentului, ONG-urilor, psihologi şi
    experţi în gestionarea fenomenului de bullying. Nadia Tătaru,
    co-fondator al Itsy Bitsy FM şi preşedinta Asociaţiei Părinţilor
    Isteţi, iniţiator al campaniei naţionale de prevenire a bullying-ului: La mesele rotunde pe care le-am făcut cu toţi stakeholderii pe
    tot parcursul anului trecut au participat şi nişte parlamentari. Doi dintre ei
    au văzut cât de importantă este această problemă a bullying-ului şi au făcut
    două iniţiative legislative pe care le-au depus, în luna mai, în Parlament.
    Aceste iniţiative legislative vizează introducerea în Legea educaţiei şi în Codul
    muncii a violenţei psihologice egal bullying, alături de celelalte forme de
    violenţă, în special cea fizică pe care o cunoaştem. Aceste proiecte
    legislative îşi urmează drumul în Parlament, cel mai avansat este proiectul
    modificării Legii educaţiei, care deja a trecut de toate comisiile şi care, în
    această toamnă, cu siguranţă va ajunge în Camera Deputatilor la votul în plen,
    în Senat şi vom avea o lege nouă a educaţiei modificată. Penalizări pe bullying
    vom avea, dar scopul nu este să avem penalizări. Scopul nostru este ca oamenii
    să conştientizeze că violenţa psihologică este foarte periculoasă şi să nu mai
    facă acest lucru. Pentru asta avem nevoie de campanii foarte puternice de
    prevenţie şi de campanii de instruire a cadrelor didactice, să identifice
    bullying-ul şi să intrervină în mod sănătos.


    La nivel european, România se situează pe locul 3 la acest
    tip de comportament, în clasamentul
    celor 42 de ţări în care a fost investigat fenomenul, potrivit
    Organizației Mondiale a Sănătăţii.