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  • 100 depuis la naissance du Pape Jean Paul II

    100 depuis la naissance du Pape Jean Paul II


    Pour les chrétiens catholiques, et d’autres confessions
    aussi, peut-être, la date du 18 mai a une signification à part. La Basilique St
    Pierre du Vatican, fermée comme de nombreuses autres églises européennes en
    raison de la pandémie de coronavirus, a toutefois rouvert ses portes pour marquer
    cette journée pas comme les autres, notamment pour un office religieux à la
    tombe de l’ancien Pape Jean-Paul II, devenu Saint. Et pour cause : ce lundi
    18 mai on célèbre les 100 ans écoulés depuis la naissance de celui-ci. « Depuis
    le Ciel, il continue à intervenir pour le peuple de Dieu et pour la paix dans
    le monde », a affirmé à cette occasion l’actuel Souverain Pontife, le Pape
    François, en parlant du Pape le plus aimé de l’histoire.






    Jean-Paul II, de son vrai nom Karol Josef Wojtyla, est né
    en 1920, près de Cracovie, en Pologne. Après avoir parachevé ses études universitaires
    en théologie, il devient prêtre en 1946. En 1948, il obtient son doctorat en
    théologie à l’Université Angelicum du Vatican. En 1964 il est nommé archevêque,
    puis, en 1967, il devient cardinal. Une décennie plus tard, le 16 octobre 1978,
    après de décès du Pape Jean-Paul Ier, le conclave des cardinaux élit
    Karol Josef Wojtyla comme le 263e successeur de Saint Pierre. Il
    devient ainsi le premier pape polonais de l’histoire et le premier pape depuis
    1522 qui n’est pas Italien. Son mandat de Pape de l’Eglise catholique et évêque
    de Rome commence officiellement le 22 octobre 1978.






    Personnalité marquante de son temps, le Pape Jean-Paul II
    consacre toute son activité au bien et à la paix. Il milite pour la
    conciliation entre les deux églises-sœurs – catholique et orthodoxe – étant le
    premier Souverain pontife de l’histoire à visiter la Roumanie, pays à population
    orthodoxe majoritaire. Sa visite a eu lieu du 7 au 9 mai 1999, en réponse à l’invitation
    du Patriarche de la Roumanie de l’époque, Teoctist, étant un événement œcuménique
    d’exception. Jean-Paul II est toujours le premier chef de l’Eglise catholique à
    se rendre en Israël et à visiter une synagogue ou encore le premier Pape à
    entrer dans une mosquée.






    Par ses paroles, il s’oppose constamment aux régimes totalitaires
    et s’investit dans des causes et des conflits de nature politique partout dans
    le monde. Il fait près de 150 visites pastorales en Italie et plus d’une centaine
    dans d’autres pays, il reçoit en audience quelque 18 millions de fidèles et fait
    38 visites officielles en tant que chef d’Etat.






    Jean-Paul II a passé près de 27 ans à la tête de l’Eglise
    catholique. Il a quitté ce monde le 2 avril 2005, étant enterré dans la crypte
    de la Basilique Saint Pierre, au Vatican. On lui attribue de nombreuses merveilles,
    si bien qu’il a été béatifié en 2011 et élevé au rang de Saint en 2014. Ses
    paroles les plus connues sont « N’ayez pas peur ! », un
    encouragement qui est toujours très actuel. Notons pour terminer que pour sa prodigieuse
    activité, les auditeurs de notre station ont par deux fois désigne Jean-Paul II
    « La personnalité de l’année sur RRI ». (Trad. Valentina Beleavski)







  • Brancusi 140

    Brancusi 140

    Pour la Roumanie, le sculpteur Constantin Brancusi est un symbole de l’orgueil artistique national. Dans le même temps, la renommée de Brancusi est mondiale, l’artiste occupant une place de choix au Panthéon des grands artistes plasticiens de l’humanité. « Mi-Dieu, mi-paysan », selon la formule de la très connue collectionneuse d’art Peggy Guggenheim, Constantin Brancusi est né le 19 février 1876, à Hobiţa, petit village du département de Gorj, au sud de la Roumanie.



    Maître des lignes et des formes pures, Brancusi a provoqué, par sa création, un changement de paradigme dans les arts plastiques modernes. Créateur de génie, il a donné corps aux sentiments et aux idées dans des œuvres telles « La Sagesse de la terre », « la Maïastra », « Le baiser », « La Table du silence » ou « La Colonne sans fin ». Dès le début, sa manière inattendue d’ouvrir des perspectives, allant, au-delà des formes et des lignes, à l’essentiel des humains et des choses, n’est pas passée inaperçue.



    Très rapidement, ses créations ont attiré l’intérêt des collectionneurs, des musées et des galeries d’art. Les prestigieuses maisons de vente aux enchères Christie’s et Sotheby’s ont vendu, à maintes reprises, des œuvres signées par le grand maître. Christie’s détient même le record de ces ventes, avec près de 27 millions et demi de dollars payés pour « l’Oiseau dans l’espace », datant de 1922-23, et vendue le 4 mai 2005, à New York.



    Constantin Brancusi a laissé un héritage fabuleux à l’humanité, que les Roumains ne savent ou ne peuvent pourtant pas protéger ni promouvoir. C’est à peine maintenant que l’on propose de fonder un Musée national Brancusi à Târgu Jiu, près du lieu de sa naissance. Le Centre Pompidou de Paris pourrait y contribuer avec des spécialistes et aussi avec des œuvres du maître, prêtées pour y être exposées.



    L’Institut national du Patrimoine et le ministère de la culture de Bucarest reprendront les démarches officielles pour faire inscrire l’ensemble monumental Brancusi de Târgu Jiu au patrimoine mondial de l’UNESCO, en relançant le dossier retiré par l’Etat roumain en 2014. Enfin, la Roumanie a annoncé la reprise du processus d’achat de la sculpture « La Sagesse de la terre », évaluée, il y a deux ans, à 20 millions d’euros et qui se trouve actuellement dans une collection privée. (trad.: Ileana Ţăroi)