Tag: Namaiesti

  • Escapade à Câmpulung Muscel

    Escapade à Câmpulung Muscel

    Aujourd’hui,
    nous vous invitons dans le département d’Argeş, pour découvrir ensemble la région de Muscel, un
    coin de nature paradisiaque rempli d’histoire, situé à environ 160 km de
    Bucarest. Bogdan Răcășanu, agent de tourisme, nous donne plus de détails sur
    cette région: « C’est ici que la famille des Basarab a fondé
    la Valachie. Et c’est dans la ville de Câmpulung Muscel que l’activité a
    commencé à se développer. C’est là que le nombre de lieux de culte par habitant
    est le plus élevé au monde, avec 150 églises pour une population de 20 000
    habitants. »





    Le Monastère Negru Voda est l’un
    des attractions touristiques les plus importantes de Câmpulung Muscel. C’était
    le siège de la première cour princière de la Valachie, fondée par le Voïvode
    Radu Negru en 1215 et reconstruite par Basarab I et par son fils, Nicolae
    Alexandru, dont le tombeau se trouve à l’intérieur de l’Église. Le premier
    palais princier de la Valachie – datant d’avant celui de Curtea de Argeș – est situé au même endroit. En 1635, le monastère a été entièrement
    reconstruit par l’ordre de Matei Basarab, sur la même base. Le clocher haut de
    35 mètres a été construit à la même époque avec un rôle stratégique de défense.
    C’est toujours ici qu’a été imprimé le premier livre en roumain et, en 1669, le
    boyard Radu Năsturel a fondé la première école princière avec enseignement
    en langue roumaine, qui accueillaient tous les enfants, y compris ceux
    provenant des familles pauvres.


    Bogdan Răcășanu, agent de
    tourisme de la région, nous a présenté quelques attractions supplémentaires: Câmpulung présente une
    kyrielle d’opportunités ; à part le castrum romain Jidova qui date de 203 et les
    monastères rupestres, l’on peut organiser beaucoup d’excursion sur une journée.
    Nous invitons donc les touristes à venir profiter de l’hospitalité des
    habitants, à admirer leurs costumes traditionnels et à découvrir leurs
    coutumes, musique et plats. Les hôtes seront ravis de vous accueillir et nous
    vous attendons avec un grand plaisir !





    Les monastères de Cetățuia
    Negru-Vodă, Nămăiești et Corbii de Piatră se situent à seulement quelques kilomètres
    de la ville de Câmpulung et font partie de soi-disant « triangle sacré »
    des demeures rupestres de Muscel, étant fondés sur des anciennes colonies daces.
    En ce qui concerne les costumes folkloriques de la région, ils peuvent être admirés
    au Musée de l’Ethnographie du Monastère Nămăieşti, qui compte 200 costumes,
    certains vieux de 200 ans. Dans ce même musée, on retrouve également la blouse
    roumaine tissée par les religieuses de ce monastère, qui a été décernée à
    Paris en 1889, lors de l’Exposition Universelle. Au Musée de l’ethnographie,
    certains costumes sont groupés dans des chambres qui mettent en scène le rituel
    du mariage ; ainsi, des mannequins désignant les maris, leurs parents et grands-parents,
    les parrains et marraines, le prêtre et le diacre, ont été vêtus de habits de fête
    et regroupés dans deux chambres pour mettre en scène la cérémonie du mariage. (Trad. Rada Stanica)

  • Le costume folklorique à l’honneur

    Le costume folklorique à l’honneur

    Nous franchissons aujourd’hui le seuil du Musée ethnographique du couvent de Nămăieşti, dans le village du même nom, du département d’Arges (centre-sud). C’est un endroit unique, parce qu’il recèle des habits traditionnels roumains cousus main. Exposés sur des mannequins dont chacun représente un membre de la communauté villageoise de chez nous, les costumes folkloriques cachent derrière des centaines d’heures de travail. C’est un univers magique que nous découvrons dans ce qui suite, avec à nos côtés, sœur Lucia Nedelea, prieure du couvent de Nămăieşti. Elle remémore les débuts de ce musée : « J‘ai voulu créer un petit musée dans l’enceinte du couvent, sans avoir une idée très claire de quoi y exposer. Alors, un jour, j’ai rendu visite à ma mère et, tout en sachant que dans notre famille la coutume voulait que l’on continue à s’habiller en costume traditionnel, je lui ai raconté mon idée et elle a accepté de me faire don de tous les costumes qu’elle avait à la maison, sauf un seul : celui dont elle voulait qu’on l’habille le jour de son enterrement. J’ai voulu montrer à ma mère la valeur que le costume populaire a pour moi. C’est la tradition, je lui ai dit, c’est la pièce d’identité du peuple roumain, il faut le promouvoir, l’admirer et le faire perdurer. Mais avant tout, je lui ai dit, ce costume a pour moi, une valeur artistique, sentimentale et même spirituelle. Pour moi c’est une icône. Je lui ai dit bien d’autres choses, si bien que ma mère a fini par accepter de me donner ces costumes, avant de persuader d’autres vieilles femmes du village de me faire don de leurs costumes aussi. »


    Les jeunes mariés, les sœurs, les parents, les grands-parents, les parrains, le prêtre – tous vêtus de leurs habits de fête sont réunis dans la petite pièce du musée pour témoigner du rituel du mariage. La prieure Lucia Nedelea raconte : « Le musée renferme des costumes traditionnels vieux de 130 à 160 ans. Mais il y a aussi des voiles vieux de 200 ans. Certains ont été brodés par des nonnes. Nous avons eu de grandes artistes parmi les nonnes dont certaines se sont fait connaître au-delà des frontières. Elles ont même brodé l’épitaphe de notre église, au fil d’or et d’argent, tel qu’il a été commandé par la reine Marie. Sa majesté l’a commandé, l’a acheté et puis elle en a fait don au monastère pour encourager les nonnes à faire d’autres chefs-d’œuvre pareils. »

    Puis, Lucia Nedelea a découvert la « fota » de sa mère, sorte de jupe en laine épaisse, brodée aux motifs traditionnels, que les femmes mettent par-dessus un chemisier très long, en lin ou chanvre. C’est comme cela que l’idée lui est venue d’imaginer une deuxième scène de mariage, l’occasion d’exposer des costumes tout aussi impressionnants. Avant d’intégrer la collection du musée, toutes les pièces vestimentaires ont été bien nettoyées pour retrouver leur beauté et leur fraîcheur d’antan. Lucia Nedelea poursuit. « On est intervenu à 5 ou 6 reprises sur chaque habit : on a utilisé de l’eau de pluie et du savon fait maison pour bien le laver. On a répété la procédure jusqu’à ce qu’il soit devenu impeccable ; comme vous le voyez maintenant.»

    Et c’est toujours grâce à sa mère, que soeur Lucia Nedelea, prieure du couvent de Nămăieşti, a commencé à mettre sur papier l’histoire des cérémonies de mariage telles qu’elles sont illustrées à l’aide des mannequins : « Une fois créée la première scène de noces à l’aide des mannequins costumés, ma mère s’est souvenue qu’enfant, elle avait l’habitude d’écrire des vers et elle m’a incitée à en faire pareil, pour consigner l’histoire du musée. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire : d’abord pour la première exposition, puis pour la seconde, puis pour l’ensemble du musée et ainsi de suite. J’ai fini par écrire un livre en vers sur la vie des saints et, si le bon Dieu le veut, je commencerai bientôt à écrire un second volume. »

    Et puisque à Nămăieşti, le visiteur a la chance d’admirer aussi la blouse roumaine primée lors de l’Exposition mondiale de Paris, de 1889, sœur Lucia Nedelea a décidé de mettre en place au sein du même musée un endroit spécialement consacré aux pièces rares. « Voici la blouse roumaine médaillée à l’époque. Et là, juste à côté, j’ai imaginé un coin consacré à mes prédécesseurs. Là, vous avez la prieure qui m’a accueillie moi, il y a 46 ans. Comme vous voyez, elle est habillée d’un manteau en mohair, travaillé sur place et qui a plus de cent ans. Là, on la sœur Mina Hociota, une personnalité historique, hors du commun. Charismatique, forte, intelligente et altruiste, elle s’est retrouvée en première ligne pendant la Grande Guerre, quand elle cherchait les blessés dans les tranchées pour les soigner ou les aider. Elle avait de vastes connaissances médicales et même les docteurs venaient la voir pour lui demander conseil. Pour tous ses actes de bravoure, elle s’est vu sacrer chevalier de la Croix Commémorative de la Guerre, une distinction mise en place par le roi Ferdinand I. Elle a été sous-lieutenant et même commandant pour un bref laps de temps. Pour tout cela, elle s’est vu remettre plusieurs médailles dont la plus importante reste l’Etoile de la Roumanie, l’ordre national le plus ancien offert dont seules trois femmes ont été décorées. »

    Le Musée recèle aussi des costumes folkloriques de tous les jours regroupés en fonction de l’âge des personnes qui les portent et de leur statut. Par exemple, les jeunes filles sont coiffées de fichus colorées, les femmes mariées de fichus noires, ornées de fleurs en couleur et chaque costume est accompagné d’une petite description, en vers, que Lucia Nedelea récite volontairement, à chaque fois qu’un visiteur souhaite la connaître.

  • Nunta costumului popular

    Nunta costumului popular

    Un sentiment de evlavie te cuprinde când
    păşeşti pragul Muzeului Etnografic al Mănăstirii Nămăieşti (sat Nămăieşti,
    judeţul Argeş,. Şi nu pentru că ar fi un muzeu
    mănăstiresc, ci pentru că exponatele de aici ascund sute de zile de muncă la
    fiecare costum popular expus. Intrăm în atmosfera poveştilor, suntem primiţi de
    alaiuri de nuntă, de sute de manechine îmbrăcate din cap până în picioare în
    straie tradiţionale. Monahia Lucia Nedelea, stareţa Mănăstirii Nămăieşti, ne-a
    vorbit despre începuturile acestui muzeu:

    Mi-a venit aşa ideea să fac un mic
    muzeu, numai că nu prea aveam ce să pun în el. Şi atunci am mers acasă la mama,
    ştiind că vin dintr-o familie cu tradiţie, unde portul popular a fost la el
    acasă, i-am spus mamei ce vreau să fac şi mama mi-a spus că îmi dă toate
    costumele pe care le mai are în casă, mai puţin unul, cu care dânsa ar fi vrut
    să se înmormânteze. Şi atunci am încercat să arăt mamei valoarea costumului
    popular. I.-am zis că asta e tradiţia, e cartea de identitate a poporului
    român, care trebuie promovat, admirat şi dus mai departe. I-am spus că, mai întâi
    de toate, pentru mine, acest costum are valoare artistică, apoi are valoare
    sentimentală, am mers până la a spune că are valoare spirituală. Pentru mine,
    este o icoană. Ce oi mai fi spus eu mamei atunci, că mama mi l-a dat şi apoi,
    am rugat-o cu băbuţele dânsei, la bisericuţă, să le mai întrebe care vor să
    doneze şi le-am spus că cele care vor dona vor fi trecute în cartea de ctitori
    ai mănăstirii, vor fi pomnite la sfânta liturghie. Şi mama a convins multe
    bătrânele.



    Mirele, mireasa, surorile lor, părinţii
    lor, bunicii, naşii, preotul şi diaconul, toţi îmbrăcaţi de sărbătoare sunt
    adunaţi în camera ce prezintă prima nuntă. Maica stareţă ne-a povestit:

    La prima nuntă avem aşa (n.r.
    costume populare vechi de) 130, 150, 150, 130, 160, 150, 160 de ani. Am marame (n.r.voal fin, cu care își acoperă capul femeile de la țară când se îmbracă în
    costum național) şi de 200 de ani, de 150 de ani. Am câteva marame lucrate aici
    de măicuţe, noi am avut aici nişte artiste, nişte maestre ale acului, care au dus
    faima este hotare. O să vedeţi în biserică sfântul epitaf, o broderie în fir de
    aur şi de argint, comandat de regina Maria, lucrat aici în mănăstire de
    măicuţe. Majestatea-Sa l-a comandat, l-a cumpărat şi apoi l-a donat mănăstirii,
    ca măicuţele să mai facă şi alte capodopere.



    Apoi, descoperind că are şi fota veche a
    preotesei, a făcut o a doua nuntă, a fiului popei, cu o altă desfăşurare
    impresionantă de costume tradiţionale, cu broderie bogată, cu borangic, de o frumuseţe nemaivăzută. Odată ce au fost
    primite, toate aceste piese vestimentare au fost bine îngrijite, pentru a recăpăta
    strălucirea de odinioară, după cum ne-a împărtăşit monahia Lucia Nedelea: Track 3: La o piesă poate am
    intervenit de 5-6 ori: am spălat cu apă de ploaie, cu săpun de casă, n-a ieşit
    din prima, am încercat şi a doua şi a treia, până le-am scos şi le-am adus în
    stadiul în care le vedeţi acum.


    Tot cu ajutorul mamei, monahia Lucia Nedelea
    a şi încălţat manechinele cu opinci şi a început să scrie povestea nunţilor
    ilustrate cu manechine în versuri: : După ce am făcut prima nuntă, mama şi-a amintit de copilăria ei, când
    scrisese ea câteva versuri şi mi-a cântat un cântecel, când am venit acasă şi
    mi-a zis că poate încerc şi eu să fac câteva versuri pentru nunţile pe care
    le-am făcut, o poezie cât de mică. Şi aşa mi-a venit ideea de am început cu
    prima nuntă, după aceea am făcut-o şi pe a doua, iar după ce am terminat
    poeziile, prezentarea muzeului în versuri, am încercat să fac o primă poezie
    pentru Sf. Vasile. Şi am scris o carte cu vieţile sfinţilor în versuri şi, dacă
    Dumnezeu îmi ajută şi o să fiu sănătoasă, o să încep volumul doi.



    Şi cum în acest muzeu se găseşte şi ia,
    lucrată în această mănăstire, care a fost premiată la Expoziţia mondială de la
    Paris, din 1889, expoziţie ocazionată de inaugurarea Turnului Eiffel, monahia
    Lucia Nedelea a continuat prezentarea pieselor unicat din muzeu:

    Asta este ia care a luat medalia de aur atunci. Iar aici am creat un
    colţişor pentru predecesoarele mele. Aici este maica stareţă, care m-a primit
    pe mine în mănăstire, acum 46 de ani. Este îmbrăcată cu o haină de mohair
    veritabil, ţesut aici în mănăstire, care are peste o sută de ani. Iar aici avem
    o personalitate istorică: maica Mina Hociotă, care a fost prezentă în cele două
    războaie mondiale. A fost o persoană cu totul specială, a ieşit din tiparul
    femeii obişnuite. A fost charismatică, curajoasă, puternică, inteligentă şi
    altruistă. În primul război, era în prima linie, în tranşee, scotea răniţii, îi
    trimitea către spital, către infirmerie sau îi trata pe loc. Avea cunoştinţe
    foarte vaste despre medicină, la care, mai târziu făceau apel medicii zonei.
    Pentru toate meritele a primit Crucea Comemorativă a Războiului (n.r. distincție
    comemorativă românească instituită de regele Ferdinand I în 8 iunie 1918,
    conferită tuturor participanților la Primul Război Mondial), a fost ridicată în
    grad de cavaler, a purtat grad de sublocotenent şi o perioadă scurtă a fost şi
    comandant. Pentru toate acestea a primit o mulţime de medalii, distincţii şi
    brevete, dintre care, cea mai importantă, Steaua României (n.r. ordinul
    național Steaua României este cel mai vechi ordin național, primit doar de
    trei femei).



    Muzeul prezintă şi straiele de zi de zi
    ale oamenilor de la sat şi costumele populare ale femeilor, după vârstă şi
    statut, femeile tinere purtând basmale colorate, cele măritate, basmale
    înflorate, dar pe fond negru, iar monahia Lucia Nedelea spune bucuroasă, în
    versuri, povestea fiecărui costum, lumea muzeului prinzând viaţă iar şi iar.