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  • Salons du livre pour enfants à Bucarest

    Salons du livre pour enfants à Bucarest

    Manque d’appétit pour la lecture, des élèves irrésistiblement attirés par leurs tablettes et par Internet plutôt que par les livres, parents submergés par leur quotidien … Voilà quelques-unes des causes du divorce grandissant entre les enfants et les livres qui faisaient autrefois le délice de leurs parents. Autant de motifs d’inquiétude pour les responsables des politiques éducationnelles.

    Récemment toutefois, de nouvelles initiatives privées tentent de renverser la vapeur et d’enclencher du coup un véritable changement d’attitude : plutôt que de s’en plaindre, mieux vaut agir.

    Aussi, l’Association « Autant des choses dans la lune qu’à la mansarde » vient d’organiser la première foire de livres dédiés aux enfants, le « BOOKerini », à Bucarest. Tout au long d’un week-end, les petits visiteurs purent ainsi approcher, regarder et toucher des livres à la librairie Carturesti en plein centre de Bucarest, livres dont les prix quelque peu bradés firent la joie des parents. A côté des livres, des ateliers sur diverses thématiques associées à la lecture et à l’amour du livre furent organisés.

    Selon Valentina Bacu, l’une des organisatrices de la Foire : « On a mis l’accent sur le livre de bonne qualité, on veut que l’enfant commence par approcher et à aimer les personnages. La manière dont on a organisé les stands a également été très importante, ne fut-ce que pour leur faciliter l’accès. On a mis des stands à leur hauteur, pour qu’ils puissent regarder, approcher et toucher facilement les livres. Ils pouvaient encore s’asseoir à leur guise, par terre, sur des poufs ou encore dans des fauteuils. Au même moment, nous avons organisé à la librairie Carturesti toute une série d’activités attrayantes pour les enfants. Dans la mansarde de la librairie on a ouvert une exposition, créée et dédiée aux enfants et, surtout, réalisée avec leur concours. Toujours à la mansarde, nous avons encore organisé des ateliers dédiés aux enfants et des lancements de nouvelles parutions. »

    Tout au long de cette journée, la foule des parents, des enfants et des professeurs semblait infirmer la désertion annoncée des librairies et des bibliothèques par les plus jeunes.

    Valentina Bacu : «En dépit des idées reçues, les enfants lisent, ils lisent peut-être plus que dans le temps, faisant néanmoins fi du programme scolaire. C’est ce que j’ai pu découvrir en travaillant avec eux. C’est ce que devraient comprendre aussi leurs parents et leurs profs. Ils ne lisent plus parce qu’ils sont contraints, ils ne lisent plus les chefs-d’œuvre classiques, recommandés par leurs parents. Mais le plus important c’est de leur laisser le plaisir de découvrir la lecture, le plaisir de la lecture par eux-mêmes. C’est pourquoi on a organisé cette foire, qui est tout à fait différente de ce qui se fait d’habitude dans le domaine. On a créé des espaces de lecture, telle la tente monté au beau milieu de la pièce. Nous avons organisé des ateliers de contes, on a illustré ces histoires. Ma conclusion c’est que les enfants lisent toujours. Cette première édition de la foire BOOKerini nous le confirme. Le premier jour on a pu compter plus de 700 enfants participants. Nous avons bon espoir que leur nombre augmente les jours suivants. .

    Mais les enfants ne font pas que lire, ils écrivent aussi, comme on vient de le découvrir avec Delia Calancia, le plus jeune écrivain de la maison d’édition Humanitas à la foire BOOKerini. A neuf ans et demi, elle vient de lancer Une journée de la vie de Delia, volume écrit et illustré par ses soins. Talentueuse dessinatrice dès ses trois, quatre ans, elle s’inspire dorénavant de ses lectures pour les illustrer.

    Quels sont tes livres préférés, Delia? « J’adore les livres fantasy, comme ceux de Roald Dahl, par exemple Matilda et Charlie et la fabrique de chocolat. J’aime tous les livres en fait. Je lis tous les jours. Y a pas un jour que je ne lise un peu ».

    Un autre jeune auteur, Petru Buzea qui, du haut de ses dix ans, aidé par sa petite sœur, vient d’assister à la parution de son livre intitulé Histoires courtes et drôles.

    Comment s’est-il essayé à l’écriture, c’est Petru lui-même qui nous le raconte: « Alors qu’un soir je m’ennuyais, je me suis proposé d’écrire une histoire. Je l’ai commencée, je l’ai relue, je l’ai montrée ensuite à maman. Elle l’a aimée. J’écris à la manière des contes, j’adore les contes, j’adore les lire. Mais récemment, j’ai voulu écrire aussi en m’inspirant de ma propre vie ».

    Ou encore, Petra qui, à un peu moins de 11 ans, s’essaya à l’écriture après avoir dévoré plein de bouquins : «Aujourd’hui même j’ai commencé à écrire un livre, mais j’aime aussi les illustrer. Ce sont mes parents qui me lisaient avant, quand j’étais petite, puis aussi mamie, qui s’endormait le livre à la main, et puis, un jour, alors que j’avais appris à lire, je me suis dit: et si j’allais commencer à lire toute seule. »

    Le rôle des parents pour ouvrir l’appétit de la lecture aux plus jeunes est forcément fondamental. C’est pourquoi, NARATIV (« Narratif ») , le festival de la lecture dédié aux enfants, s’adresse également à leurs parents.

    C’est là qu’on a rencontré Ana, jeune maman d’un garçon et d’une petite fille, qui nous explique les raisons d’avoir amené ses enfants au Narratif : « Je voudrais qu’ils soient attirés par la lecture, car de nos jours les enfants vont plutôt regarder la télé ou jouer sur internet, sur leurs tablettes ou leurs téléphones. Les livres n’exercent plus l’attirance d’autrefois, quand on avait leur âge. Mon garçon, il a 10 ans, et il a commencé à lire tout seul mais, de temps à autre, je me dois bien de le pousser un petit peu à le faire. Quant à la petite, c’est encore moi qui lui lis, en fait on lit ensemble, elle vient de commencer l’école et commence à apprendre à lire. C’est la raison de notre présence au festival Narratif, pour qu’ils apprennent à lire tout seuls. »

    Le festival NARATIV, organisé par l’Association Curtea Veche / La Cour Ancienne, fête cette année sa troisième édition, offrant aux enfants désireux plus de 3000 places d’accès gratuit dans différents ateliers proposés, censés attirer et stimuler leur intérêt et leur amour pour la lecture.

    Miruna Meirosu, la vice-présidente de l’Association: « Nous organisons plein d’ateliers sur différentes thématiques pour démontrer aux enfants combien peut être amusant de lire. En même temps, on essaye de développer leur créativité, leur sens critique et leur capacité à trouver des arguments, en utilisant un mix de techniques reprises aux arts visuels, au théâtre d’ombres, à l’architecture. Nous organisons encore des ateliers de lecture dans diverses langues étrangères. Aussi des ateliers spécifiques destinés aux enfants malentendants ou à ceux qui ont des problèmes de vue. Par-delà les ateliers dédiés aux enfants, on organise des conférences pour les parents. Cela fait trois ans que nous essayons de promouvoir le concept de parenting à travers la lecture. C’est pour que les parents s’approprient les techniques modernes pour pouvoir aborder, dans leur relation avec leurs enfants, la question de la lecture, et pour qu’ils réussissent à faire aimer la lecture aux plus petits. »

    II va sans dire que les efforts des parents et des professionnels de l’éducation doivent aller dans le même sens et trouver des synergies vu que, selon une étude réalisée par la même association « Curtea Veche », il n’y a que 8% des élèves de Bucarest qui lisent par pur plaisir. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Children’s book fairs in Bucharest

    Children’s book fairs in Bucharest

    A series of private
    initiatives aimed at encouraging children to read books have recently appeared
    in Romania. One such initiative is a book fair for children entitled BOOKerini.
    For a whole weekend, the children who visited the Carturesti Bookstore in the
    centre of Bucharest had access to low-priced books as well as to a series of
    book and reading-related activities. Valentina Bacu, one of the organisers,
    tells us more:




    We lay emphasis here on quality books and we
    help children get acquainted with book characters. For this reason the way we
    have staged this fair is very important. We have built these stands especially
    for children, not very tall so that they may easily reach the books. They can
    sit down on the floor, on pillows or chairs. We are also running a series of
    activities here at the Carturesti Bookstore. In the attic we have an exhibition
    made by children for children a month before the fair. Also in the attic there
    are workshops for children and book launches.




    The huge number of
    visitors the fair saw during its three days could invalidate the impression
    that young people no longer read nowadays. Here is Valentina Bacu at the
    microphone again:




    In spite of this opinion, children read a lot
    without being obliged by the school curricula. I have noticed this while
    working with them and I believe that teachers and parents should understand
    that children don’t like to be obliged to read certain books; they don’t read
    the books recommended by parents or teachers as being masterpieces. We should
    let them discover the pleasure of reading for themselves and that’s why we have
    staged this fair, which is different than any other event of its kind. We have
    created unconventional reading spaces, in a tent, for instance. We have story
    workshops where children can create illustrations for the stories they have
    read. My conclusion is that children do ead and this first edition of BOOKerini
    confirms that. In the first day of the fair we had over 700 children attending
    our events.




    Children not only
    read, they also write, says Delia Calancia, the youngest Humanitas writer, as
    she introduces herself. This 9-years old girl is the author of an illustrated
    volume entitled A Day in the Life of Delia. She started drawing at the
    age of 3 and after she learnt how to read, her drawings have mainly been
    inspired from books. This is what she told us:




    The books I like the most are fantasy books as
    well as those by Roald Dahl, such as Matilda or Charlie and the
    Chocolate Factory. In fact I like all his books and read every day. No day
    passes without me reading something.




    Another young author
    is ten-year old Petru Buzea. Petru and his baby sister Smaranda wrote and
    illustrated the book Short but Funny Stories. Petru tells us how he got
    the idea:




    One evening, when I had nothing to do, I
    thought to write a story. I started writing it, then I read it and showed it to
    my mum, who said she liked it. My style is that of fairy-tales which I like
    reading. However, a short while ago, I got the idea to write stories inspired
    from my life.




    11-year old Petra has also tried her hand at
    writing, the girl being an addicted book reader:




    I started writing a book this very day, but I
    also like to illustrate books. My parents used to read to me. Then I learnt to
    read, and because grandma would fall asleep reading to me, one day I made up my
    mind to read books all by myself.




    The parents’ role in stimulating their
    children’s thirst for reading is decisive, just like in education as a whole.
    That is why, the Narrative children’s reading festival equally targets parents.
    Ana, the mother of a little boy and a little girl, told us why she had brought
    her kids to the festival:




    I want them to be attracted to reading more,
    given that nowadays, children are tempted more by TVs, tablets, the Internet
    and mobile phones. They don’t seem to be attracted to books any more. My
    ten-year old boy started reading all by himself, but now and then, he needs my
    stimulus. I still read to my daughter; actually we read together because she is
    in the first grade and has just started to learn how to read. We read together
    but we don’t have much time to do that. So that is why I started coming to the
    Narrative festival, to make my children read by themselves.




    The Narrative Festival, which is in its third
    year, is organised by the Curtea Veche Association and gives over 3,000
    children the opportunity to attend various workshops for free meant to
    stimulate their interest in reading. Miruna Meirosu, the vice-president of the
    Curtea Veche Association, explains:




    We run workshops with various themes showing
    children that reading can be fun. Moreover, we try to develop their creativity,
    critical mind and ability to reason by blending reading with various techniques
    specific to visual arts, shadow theatre and architecture. There are also
    workshops for story-telling in various foreign languages. We also run workshops
    for the visually and hearing-impaired children. In addition to these events, we
    also hold conferences for parents. For three years now, we’ve been trying to
    promote the ‘parenting for reading’ concept, to teach parents modern techniques
    to stimulate their children’s interest in reading.




    Parents and teachers should join their efforts
    in this respect because according to a survey by the Curtea Veche Association,
    only 8% of schoolchildren in Bucharest read for pleasure.

  • Retrospectiva tentanţiilor româneşti 2016

    Retrospectiva tentanţiilor româneşti 2016

    Vă propun, ca la început de an, să ne reamintim ce acţiuni am
    descoperit, pline de inedit pe parcursul anului trecut.


    Am urmărit acţiuni cu tentă
    socială şi am aflat, spre exemplu, că asociaţiile Inima copiilor şi a
    consultanţilor în lactaţie din România şi-au propus înfiinţarea primei bănci de
    lapte matern din România, necesară copiilor prematuri sau nou-născuţii cu
    probleme, care nu pot primi lapte de la propria mamă.


    Ne-am oprit la vernisajul expoziţiei de
    pictură, Cine suntem, într-o galerie de artă din Bucureşti. Aici am
    descoperit cum arta poate transforma chiar şi viaţa oamenilor străzii.
    Expozanţii au fost unii dintre beneficiarii proiectului Oameni prin artă,
    organizat de asociaţia Samusocial din România. Anca Florea, educator prin arte
    vizuale, coordonatorul proiectului Oameni prin artă şi voluntar al Samusocial, ne-a spus că
    lucrul cu oamenii străzii a fost o experienţă care a îmbogăţit-o: Ideea proiectului a fost a mea, am vrut să lucrez şi cu alte categorii
    de persoane, să fac şi altceva decât se face de obicei. Şi mi s-a părut că
    oamenii străzii au potenţial. Adică am cunoscut câteva persoane, în particular,
    care ar fi putut să facă lucruri în domeniul artistic. Şi mi-am zis că poate
    sunt mai mulţi. Am făcut artă doar pentru dezvoltare personală şi pentru a
    dezvolta capacitatea de exprimare şi abilităţile artistice. A fost mai mult
    decât mă aşteptam, am găsit oameni mai deschişi şi pricepuţi şi foarte dornici
    să facă lucruri.


    Unul dintre expozanţi, Liviu
    Lucian Marcu, ne-a vorbit despre picturile lui, izvorâte din pofta sa de viaţă,
    cum le arată şi titlurile precum: Masa zgomotoasă sau Zdreanţă veselă: Eu la viaţa mea am fost un beţiv, mi-a plăcut viaţa, deci asta ar
    fi…contra lui Brâncuşi: eu sunt moldovean, el e oltean, el are Masa Tăcerii,
    eu am Masa zgomotoasă. Masa asta trebuia să fie la mine cu pahare răsturnate,
    cu beţivi, cu casetofoane, cu un beţiv care doarme pe masă. N-am putut să le
    pictez pe toate, pentru că e şi greu şi a fost şi prima lucrare a mea. O s-o extind
    în viitorul apropiat. Sper. O să iau de la început lucrările pe care le-am
    făcut şi o să le fac cum trebuie.


    Tot pentru oamenii străzii s-a
    deschis în cadrul unui alt proiect un bistro
    care are pregătite meniuri de prânz pentru aceştia. De altfel, motto-ul
    unuia dintre bucătari ne şi întâmpină pe geamuri: Mănâncă la noi, că altfel
    murim amândoi de foame.


    Iar pentru copii care poate nu
    au jucării, am aflat că încă din 2013 s-a deschis singurul Spital de Jucării
    din Bucureşti, care a tratat deja peste 20 de tone de pacienţi.
    Jucăriile care ajung să fie tratate la Spitalul de Jucării sunt curăţate,
    dezinfectate şi reparate, iar mai apoi ajung să bucure copiii care se află în
    centrele de îngrijire ale Direcţiei Generale de Asistenţă Socială a Municipiului
    Bucureşti.


    Ieşind din zona socialului,
    ne-am bucurat şi de proiecte care spun poveşti. Fie că este vorba despre
    poveşti ale oraşelor, precum cel iniţiat de asociaţia Sinaptica: Periferii
    centrale ale Bucureştiului , prin care se urmăreşte punerea în valoare a două
    zone centrale ale oraşului, fie că vorbim despre rolul modelator al poveştilor,
    în cadrul Festivalului de lectură pentru copii NARATIV sau de prima ediţie a
    festivalului internaţional de arta povestirii, Suntem poveşti, proietele
    descoperite arată iniţiative din ce în ce mai frumoase, prin care România
    creşte sănătos.


    Am explorat şi zona
    spectacolelor şi am poposit în arenă pentru poveşti cu domniţe, cavaleri şi cai
    dresaţi din cadrul proiectului Basme cu cai, dar am urmărit şi pianele călătoare
    cărora le-a dat viaţă de-a lungul timpului pianistul Horia Mihail, de la care
    am şi aflat cum s-a alăturat acestui proiect: Povestea este următoarea: am descoperit, în subsolul
    radioului din Bucureşti, două instrumente ce fuseseră la un moment dat, în anii
    50-60, pe scena Sălii Radio, două piane de concert, ce fuseseră uitate acolo
    pentru câteva zeci de ani. Am propus conducerii de atunci ca aceste piane să
    fie redate vieţii muzicale, în locuri unde nu există piane. Ei bine, acest
    proiect a fost îmbrăţişat, imediat de către radioul public, iar acum există
    patru instrumente călătoare, aceste piane călătoresc alături de mine în diverse
    zone în care nu există piane de concert, redau viaţă unor opere muzicale,
    precum Franz Liszt, Mozart, Beethoven, anul acesta Frederich Chopin. Iar aceste
    piane rămân pentru o perioadă în săli de concert unde sunt folosite spre
    bucuria publicului meloman din acele oraşe.



    Sperăm ca şi în acest an să ne urmaţi în descoperirile
    noastre şi să vă bucuraţi de poveşti cu suflet.

  • Leseförderung: „Narativ“ – das Lektürefestival für Kinder

    Leseförderung: „Narativ“ – das Lektürefestival für Kinder

    Auf wie viele Arten kann ein Märchen gelesen werden? Das fragten sich diesen Herbst die Mitarbeiter des Vereins Curtea Veche. Um eine Antwort zu liefern, luden sie Kinder, Eltern und Lehrer zu einem Lektürefestival für Kinder ein. Das Lektürefestival hei‎ßt NARATIV und findet heuer zum zweiten Mal statt. Die Teilnehmer hatten freien Zugang zu den 120 Aktivitäten, die innerhalb des Festivals veranstaltet wurden. Sämtliche Workshops im Rahmen des Festivals verfolgten ein einziges Ziel — das Interesse der Kinder für Lektüre anzuspornen und die Eltern zur Lektüre mit dem Kind anzuregen.



    Valentina Roman ist Projektleiterin und Geschäftsführerin des Vereins Curtea Veche. Sie stellte das Projekt Narativ — ein Lektürefestival für Kinder“ auf die Beine. Valentina erzählte uns, wie es dazu kam:



    Der Verein Curtea Veche wurde vor zwei Jahren gegründet. Das hei‎ßt, seit zwei Jahren versuchen wir Kinder zum mehr Lesen zu animieren. Lesen soll Spa‎ß machen, nicht als Pflicht betrachtet werden. Diese Botschaft versuchen wir zu vermitteln. Wir veranstalten verschiedene Aktionen, sowohl in Städten wie auch im ländlichen Raum. Dabei erkannten wir zwei wesentliche Hindernisse, die den Kindern den Zugang zu Lektüre erschweren: Im ländlichen Raum, in den Dörfern, haben die Kinder keinen Zugang zu Büchern. In den Städten dagegen besteht diese Schwierigkeit nicht. In den Städten gibt es Buchhandlungen, die Kinder haben zuhause Bücher, doch sie zeigen kaum ein Interesse am Lesen. Die Eltern machen sich Sorgen, sie wissen nicht, wie sie ihre Kinder für das Lesen begeistern können. So sind wir auf den Gedanken gekommen, ein Lektürefestival zu veranstalten. Im Rahmen des Festivals finden verschiedene interaktive Workshops statt, an denen sich Kinder und Eltern beteiligen. Wir versuchen das Lesen attraktiv zu machen. Wir wollen ihnen zeigen, dass Geschichten und Märchen auch anders gelesen werden können.“




    Workshops wie Die Odyssee — ein Comicheft“, Pinocchio — Märchen mit Musik“, Peter Pan — Schauspielkunst für Leser“ oder Storytelling“ begeisterten die kleinen Teilnehmer und boten ihnen zugleich die Möglichkeit, sich künstlerisch einzubringen: sie zeichneten, komponierten Musik, spielten Theater und dachten sich eigene Geschichten aus. Bekannte Märchen der Weltliteratur wurden neuentdeckt, umgestaltet und überdacht, so Valentina Roman, die Leiterin des Projektes Narativ — ein Lektürefestival für Kinder“:



    Wir sind von mehreren bekannten Märchen ausgegangen und haben die Kinder aufgefordert, ihre Einbildungskraft einzusetzen. Wir regten sie z.B. an, ein Lieblingsbuch mit Musik zu unterlegen oder ein Comicheft nach der Odyssee zu erstellen. Wir bauten ein Schattentheater auf und forderten sie auf, Geschichten zu erfinden. Wir dachten auch an die ganz jungen Teilnehmer, an die Kinder, die noch nicht lesen können. Für sie schrieben wir einige Reimspiele und Rätsel auf. Wir fassten sie zusammen unter dem Titel »Buchstaben für Kerlchen«. Dadurch wollten wir sie mit dem Alphabet vertraut machen.“




    Barna Nemethi ist Regisseur und Fotograf. Er leitete ein Workshop für Kinder innerhalb des Festivals. Wir baten ihn, seine Erfahrung mit uns zu teilen:



    Der von mir geleitete Workshop hie‎ß »Märchen-Journalist«. Wir gingen von den grundsätzlichen Fragen aus, die sich ein Journalist stellt, und versuchten das Geschehen in mehreren Märchen zu ermitteln. Wir wollten den Kindern zeigen, dass ein Buch nicht blo‎ß als Lesestoff fungiert. »Robinson Crusoe« zum Beispiel ist ein Kinderbuch aber zugleich auch ein Studium der Politikwissenschaft. Wir regen die Kinder an, das Gelesene zu hinterfragen.“




    Das Lektürefestival stellt eine gute Gelegenheit dar, Schüler und Kinder und ihr Leseverhalten kennenzulernen, sagte unser Gesprächspartner. Und fügte noch hinzu:



    Beim Workshop, den ich dieses Jahr leitete, thematisierten wir die »Reise zum Mittelpunkt der Erde« von Jules Verne. Es ist ein bedeutender Science-Fiction-Roman, besonders beliebt unter den Konsumenten dieses literarischen Genres. Das Gespräch entwickelte sich in mehrere Richtungen. Die Teilnehmer stellten Fragen wie z.B.: Was steht im Mittelpunkt der Erde, wie können wir das herausfinden, was wusste Jules Verne über den Mittelpunkt der Erde. Es war ein sehr interessanter Meinungsaustausch für alle Teilnehmer.“




    György Gáspár ist ein Fachmann auf dem Gebiet der Familien- und Paartherapie. Er leitete mehrere Workshops beim Lektürefestival:



    Wie auch vergangenes Jahr war auch das diesjährige Lektürefestival eine besondere Erfahrung. Viele Familien wünschen sich, dass ihre Kinder Spa‎ß am Lesen haben. Sie wünschen sich, dass ihre Kinder gerne lesen. Sie wollen eine Freundschaftsbeziehung zwischen ihren Kindern und den Büchern aufbauen. Eltern und Kinder nahmen zusammen an verschiedenen Aktivitäten teil, aus denen die Bedeutung des Lesens hervorging. Die Beziehung zu den Büchern ist meiner Ansicht nach gleichzusetzen mit jeglichen gewöhnlichen Freundschaftsbeziehungen, die wir in unserem Leben pflegen. Wie alle anderen Freundschaftsbeziehungen muss auch die Beziehung zu den Büchern liebevoll gepflegt werden. Die Eltern dürfen die Kinder nicht unter Druck setzen, damit diese mehr lesen. Sie sollten vielmehr das Lesen attraktiv machen, so dass die Kinder Spa‎ß daran haben. Drum sollten die Eltern schon von klein auf ihren Kindern Märchen vorlesen, mit ihnen kommunizieren. Der Akt des Lesens basiert auf die Fähigkeit des Kindes, Worte wahrzunehmen und zusammenhängend zu verstehen. Mehr als 100 Eltern beteiligten sich an meinem Workshop.“




    Letztes Jahr seien 40 kreative Werkstätte im Rahmen des Festivals organisiert worden, dieses Jahr waren es 120. Mehr als 2000 Kinder beteiligten sich daran, so Valentina Roman, Leiterin des Projektes Narativ — eine Lektürefestival für Kinder“ und Geschäftsführerin des Vereins Curtea Veche. Die Arbeit mit Kindern überrasche sie jedes Mal aufs Neue, so Valentina Roman. In diesem Zusammenhang erwähnte sie ein lustiges Geschehnis:



    Die Kinder haben fast immer einen gescheiten Spruch parat. Ich kann Ihnen von einem Mädchen erzählen, das uns sagte, sie lese gerne »Die drei Musketiere«, weil sie eigentlich zu viert seien.“




    Im gleichen Ton kann im Mittelpunkt der Erde eine noch kleinere Erde gefunden werden. Und so weiter. Spiel, Erforschung, Erkenntnis — alles rund ums Lesen!

  • Narativ – le premier festival de lecture pour enfants

    Narativ – le premier festival de lecture pour enfants

    Selon les statistiques, le nombre de lecteurs – adultes ou enfants – est à la baisse en Roumanie, alors que le marché du livre a du mal à se développer. C’est d’ailleurs le marché le plus faible de l’UE, selon les statistiques. Rien d’étonnant donc, si la lecture n’est plus aussi populaire parmi les enfants roumains qu’elle était il y a quelques décennies. Surtout qu’à l’heure actuelle leur attention est captivée par des choses beaucoup plus interactives qu’un livre – jeux vidéo, tablettes, dessins animés en tout genre. Sur cette toile de fond, l’Association Curtea Veche, appartenant à la maison d’édition du même nom, a décidé d’organiser le premier festival de lecture consacré aux enfants de 8 à 14 ans : «Narativ » . Où en est la lecture en Roumanie aujourd’hui ? Comment ce festival s’est-il proposé à convaincre les enfants à ne plus éviter les livres ? Réponse avec Valentina, Alexandru et leur invitée: Valentina Roman, directrice exécutive de l’Association Curtea Veche.