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  • Le régiment des gardes-frontières de Năsăud

    Le régiment des gardes-frontières de Năsăud

    Le musée des gardes-frontières de Năsăud est un musée d’histoire locale qui garde les témoignages du fait que ces lieux ont été habités depuis la nuit des temps. Tombes, armes, céramique, couteaux et autres objets fabriqués par l’homme racontent une histoire vieille des plusieurs millénaires. De même, bracelets, boucles d’oreilles, fibules, harnais, pièces de monnaie, inscriptions sur pierre et autres objets attestent de la présence des civilisations celtique, dacique et romaine dans cette zone. Les vestiges du Moyen-Age n’y manquent pas non plus : armes, bijoux, documents écrits, vêtements, portraits, et la liste continue.

    Dans l’histoire de l’Autriche-Hongrie, la zone de Năsăud se fait remarquer pendant le règne de Marie-Thérèse, entre 1740 et 1780. Et pour cause. Le 12 avril 1762, l’impératrice signait l’acte qui jetait les bases du Régiment n° 2 d’infanterie des gardes-frontières valaques de Năsăud. L’unité était formée de Roumains qui bénéficiaient des mêmes privilèges que les régiments de Sicules de la même zone. Appelés aussi « milice nationale aux frontières » (miliția națională grănicerească), ces régiments avaient une double mission : protéger les frontières de l’empire et participer aux guerres en tant que troupes de combat. Les Roumains y agissaient sous le slogan « virtus romana rediviva », c’est-à-dire « la vertu romaine ressuscitée ».

    Pour plus de détails sur ce musée très intéressant de Năsăud, nous nous sommes adressés au muséographe Dan Prahase : « Le nom du musée vient du régiment roumain de gardes-frontières n° 2, créé en 1762, à l’époque de Marie-Thérèse. Le musée est sis dans l’ancienne caserne, un bâtiment de l’époque des Habsbourg, qui date d’environ 1770, érigé en brique et pierre et capable de résister aux bombardements. Sa fondation souterraine a plus de 2 m. Les Habsbourg ont construit un bâtiment si solide justement par crainte de bombardements. »

    Le 21 juin 1763, les gardes-frontières roumains prêtaient leur premier serment à l’impératrice Marie-Thérèse. En 1778, ils étaient envoyés lutter dans la guerre austro-prussienne. Une décennie plus tard, en 1788, ils luttaient contre les Turcs, en Bucovine. Puis, en 1793, ils ont été mobilisés contre les armées révolutionnaires françaises. Suivirent les campagnes d’Allemagne et d’Italie. En 1805, le même régiment roumain était envoyé lutter contre les armées de Napoléon. Il a également participé aux campagnes contre Napoléon Ier de 1809, 1812 et 1815. Enfin, en 1846, un bataillon du régiment de Năsăud a pris part à la répression de la révolte paysanne polonaise de Galicie.

    Le régiment roumain a eu une activité assez intense, comme vous pouvez le constater. Qui plus est, un des héros des guerres antinapoléoniennes est enterré sur le territoire actuel de la Roumanie, au département de Bihor (ouest).

    Le muséographe Dan Prahase précise : « Après Waterloo, en 1815, les Français continuent la lutte. Entre les 14 et 17 juillet 1815, les soldats de Năsăud et leurs camarades autrichiens voient Lyon capituler. Qui est le vainqueur impérial autrichien à Lyon ? C’est le général Frimont, de Lorraine. Il luttait du côté des Habsbourg. Il est enterré dans le village de Palota, au département de Bihor. Il a contribué à la construction de l’église du village. Il est mort en Autriche, mais il a été enterré au Bihor. »

    Pendant la Révolution de 1848, le régiment roumain des gardes-frontières de Năsăud reste fidèle à la couronne autrichienne et lutte contre les révolutionnaires hongrois dirigés par Lajos Kossuth, qui militaient pour la création d’un Etat hongrois indépendant. Après la Révolution, tous les régiments de gardes-frontières de l’armée autrichienne ont été supprimés pendant le règne de l’empereur Franz-Joseph. Ce fut en fait une réforme. Le régiment roumain a été transféré de Năsăud à Alba Iulia, soit de l’est à l’ouest (de la Transylvanie). Toutefois, le district de Năsăud a gardé son autonomie. Parmi les soldats remarquables de ce régiment, mentionnons Leonida Pop, qui a fait une carrière brillante dans la hiérarchie militaire autrichienne. En 1883, il devient conseiller de l’empereur François-Joseph, puis il est nommé chef de la chancellerie militaire de l’empereur.

    Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats de Năsăud se retrouvent, malheureusement, dans le camp opposé aux Roumains de Roumanie, vu que la Transylvanie faisait partie de l’empire d’Autriche-Hongrie à ce moment-là.

    Notre invité, le muséographe Dan Prahase, explique leur dilemme : « J’aimerais qu’il soit possible de se mettre à la place de ces gens pour comprendre ce qu’ils pensaient. Des romans et des récits écrits par le célèbre auteur roumain Liviu Rebreanu en parlent. Les Roumains qui refusaient de lutter du côté de l’Autriche-Hongrie étaient exécutés. Alors, les soldats roumains ont tenté de faire un compromis : remplir leur devoir face à l’empereur, mais en même temps essayer de ne pas lutter contre les Roumains. Les soldats de Valachie et de Moldavie se sont confrontés au même problème émotionnel. »

    Après la première conflagration mondiale, le 1er décembre 1918, la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie, formé quelques décennies auparavant par l’union des Principautés de Valachie et de Moldavie. A ce moment-là, la frontière transylvaine a disparu et le régiment des gardes-frontière a cessé d’exister. Toutefois, l’esprit militaire de ces gens est resté depuis comme un repère de l’identité locale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • The Border Patrol Guards in Nasaud

    The Border Patrol Guards in Nasaud

    Set up on April 12, 1762 based on an imperial decree issued by the Austrian Empress Maria Theresia, the Romanian 2nd border patrol regiment in Nasaud area, today in central Romania, had as mission the defense of the Eastern border of the Eastern Carpathians. A museum is today hosting artifacts that keep the memory of the Nasaud border guards alive. The Nasaud Border Guards Museum is home to an exhibition of weapons, ceramics, knives, jewelry and other handmade objects from the time of the Dacians and Romans.



    The county became prominent in Austrias history during the reign of empress Maria Theresia between 1740 and 1780. On April 12, 1762, Empress Maria Theresia signed the founding document of Regiment 2 infantry in Nasaud. The regiment was made up of Romanian ethnics enjoying the same privileges as all other border regiments. The reason for the setting up of border patrol regiments, starting October 13, 1761, was to reform and centralize the Austrian state. These regiments were not only assigned with guarding the borders, but they were also used in the wars. The motto of the Regiment 2 in Nasaud was “virtus romana rediviva, that is Roman virtue revived.



    Museographer Dan Prahase with the Nasaud Border Guards Museum talked about the museums origins: “Its name comes from the Romanian 2nd border regiment set up in 1762, during the reign of Maria Theresia. The museums building is a former military barracks, a solid building erected in 1770, made of brick and stone, meant to resist bombardment. The Habsburgs expected to be bombarded so they made a very solid building, able to face that threat.



    The Romanians first loyalty oath to Maria Theresia was made on June 21, 1763. In 1778 the regiment was sent to fight in the Prussian war. In 1788 the regiment was sent to fight the Turks in Bukovina, while five years later they were mobilized against the French revolution army. They also participated in the campaigns in Germany and Italy, from where they returned in 1801. Four years later, in 1805, the regiment was sent to fight against Napoleons armies. The military campaigns of 1809, 1812 and 1815 followed, all against Napoleon I. In 1849, one of the regiments battalions took part in the repression of the Polish peasants uprising in Galicia.



    According to Dan Prahase, one of the heroes of the anti-Napoleon wars is buried on Romanias territory, in Bihor county: “After Waterloo, in 1815, the French continue to fight and between 14 and 17 of July, 1815, the Nasaud regiment and the Austrians received the capitulation of Lyon, the second capital of France. Who is the Austrian imperial winner in Lyon? It is General Frimont, he is from Lorena and he fights on the part of the Habsburgs. He is buried in the village of Palota, Bihor county. He contributed to the construction of the church, he died in Austria and he was then brought to Bihor and buried here.



    During the 1848 Revolution, the Romanian border regiment in Nasaud was faithful to the Austrian crown and fought against the Hungarian revolutionaries led by Lajos Hossuth, who wanted to form an independent Hungarian state. Following the revolution, all border regiments in the Austrian army were dismantled during Emperor Franz Joseph, and reformed. The Romanian regiment was transferred from Nasaud to Alba Iulia, from east to west. However, the autonomy of the Nasaud district was preserved. One of the remarkable soldiers in Nasaud, Leonida Pop, had a brilliant career in the Austrian military hierarchy. In 1883 he was a councilor of Emperor Franz Joseph and then he was appointed head of the emperors military chancellery.



    During WWI the soldiers in Nasaud had to fight against Romanians from Romania. Dan Prahase tells us more about it: “I would have liked everyone to try to understand their dilemma and feel what they felt. We have literary works by Rebreanu as examples. Unless they had agreed to fight for the Austro-Hungarians they would have been executed. People tried to make this compromise: make their duty towards the emperor while trying not to fight against Romanians. In Moldova and Wallachia people were not confronted with this problem.


    After December 1, 1918, in Greater Romania, Nasaud was no longer a border area.


    (Translated by Elena Enache)

  • Vacances à Bistriţa-Năsăud

    Vacances à Bistriţa-Năsăud

    Chers amis, nous vous invitons à participer à un nouveau jeu-concours doté de prix, « Vacances à Bistriţa-Năsăud ». C’est un concours consacré à un des départements du nord de la Roumanie, avec un grand potentiel touristique, des endroits de rêve avec des attractions culturelles, historiques et naturelles importantes.

    Dans les années 106 – 271, la majeure partie du département actuel de Bistriţa-Năsăud était incluse dans la province romaine de Dacie, à preuve les camps romains d’Orheiu Bistriţei, Ilişua et Livezile. La première attestation documentaire de la ville de Bistriţa, chef-lieu actuel du département, remonte à 1264. En 1409, Sigismond de Luxembourg accorde aux habitants de ce lieu le droit d’élever des murailles de défense autour de la ville. En 1440, l’agglomération de Năsăud est mentionnée à son tour dans les documents. Outre une riche histoire et des paysages magnifiques, le département dispose de nombreuses attractions. Parmi elles, la Maison de l’Argentier et la Tour des tonneliers, les deux à Bistriţa, les ruines de la citadelle de Rodna, celles de l’ancien camp romain d’Orheiu Bistriţei, la vallée et les Gorges de la Bistriţa, le Parc botanique d’Arcalia, l’Eglise évangélique, respectivement la Synagogue de Bistriţa, le Musée départemental de Bistriţa-Năsăud, le Musée d’art comparé de Sângeorz-les-Bains, les maisons-musée des poètes Andrei Mureşanu et George Coşbuc ou du prosateur Liviu Rebreanu, la Grotte d’Izvorul Tăuşoarelor, la plus profonde de Roumanie, la Grotte Zânelor (des Fées), de nombreuses réserves naturelles et botaniques (y compris des clairières aux narcisses ou des volcans de boue). Et surtout, sans oublier le célèbre personnage Dracula de Bram Stoker. Le buste de l’écrivain irlandais peut être vu devant l’hôtel Castel Dracula (le Château de Dracula), à Piatra Fântânele, dans le Col de Tihuţa, où les gagnants du concours passeront dux nuitées !

    Nous vous invitons à suivre les émissions de RRI, notre site www.rri.ro ainsi que nos profils Facebook, Google+, LinkedIn, à répondre correctement aux questions, par écrit, et vous pouvez gagner. Le concours dure jusqu’au 15 juillet, date de la poste.

    Les grands prix seront une excursion de 8 jours (7 nuitées) en pension complète, du 15 au 30 septembre 2016, pour 2 auditeurs de RRI, dans le département de Bistriţa-Năsăud, plus précisément dans la ville de Bistriţa, à Piatra Fântânele (Hôtel Castel Dracula) et à Colibiţa, au bord du lac artificiel du même nom.

    Pour ceux qui ne remportent pas les Grands prix, nous aurons des prix et des des mentions en objets, offerts par les partenaires du concours.

    Les sponsors du concours sont l’hôtel Castel Dracula, de Piatra Fântânele, l’hôtel Coroana de Aur, de Bistriţa, et Fisherman’s Resort, de Colibiţa. Le concours est soutenu par le Conseil départemental de Bistriţa-Năsăud, la Municipalité de Bistriţa, l’Evêché orthodoxe roumain de Năsăud, l’Union des artistes plasticiens de Roumanie – Filiale de Bistriţa, le Centre départemental pour la culture de Bistriţa-Năsăud, le Musée d’art comparé de Sângeorz-les-Bains et par la Fondation culturelle Societatea de Concerte (La Société de concerts) de Bistriţa.

    Comme d’habitude, il vous faudra assumer le transport international jusqu’en Roumanie, et le visa, si nécessaire.

    Et maintenant, les questions:

    -Quel est le chef-lieu du comté de Bistriţa-Năsăud ?

    -Comment s’appelle le lac artificiel de retenue au bord duquel se trouve la pension où les gagnants du concours seront hébergés?

    -Quel personnage célèbre de roman et de film lie son nom à Bistriţa-Năsăud ?

    – Merci de nous dire aussi ce qui vous a déterminés à participer à ce concours, et surtout pourquoi vous écoutez les émissions de RRI ou pourquoi vous nous suivez en ligne.

    Nos coordonnées, vous les connaissez bien:

    – Radio Roumanie Internationale, Service Français, 60-64 rue du Général Berthelot, Boîte Postale 111, secteur 1, Bucarest, Roumanie, code postal 010165

    -numéro de fax 00.40.21.319.05.62;

    -email: fran@rri.ro, service_francais_rri@yahoo.fr .

    Nous attendons vos réponses jusqu’au 15 juillet 2016, le cachet de la poste faisant foi. Les noms des gagnants seront annoncés peu après la fin du concours, pour que les grands gagnants aient le temps de préparer leur voyage en Roumanie.

    Bon succès !