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  • Nature and Politics in 19th Century Romania

    Nature and Politics in 19th Century Romania

    Nature is a fundamental presence in the existence of humankind. In effect, the human being cannot possibly exist without nature. Nature is the physical or the material world. In time, man explained the existence of nature as an irrational presence, but also as a rational one, the relationship the human being has with nature has always stimulated thought; one way or another, all ideas and branches of science are linked to nature. The modern world that began in the second half of the 18th century placed nature on a par with the divine, whereas the Middle Ages and the pre-modern era placed their stakes on the idea of the supernatural. Therefore, nature became part of political debates, so much so that conservative or groundbreaking ideas pay heed to its significance.



    Nature as part of political debates would also emerge in the Romanian space. It was a French import. The Francophile Romanian intellectuals adopted the idea of nature, implemented it in politics, and analyzed its role and its relationship with politics in the set of attitudes man should have. Nature becomes essential in explaining the world from a political point of view.



    Raluca Alexandrescu is a professor with The University of Bucharests Political Sciences Faculty. Dr Alexandrescu explained the source of the political debate on nature in the Romanian space.



    We can already detect such tendencies in European logic, in the political discourse and in the European political narrative after 1850. An author I have already used as a landmark, precisely because, in very many respects, he is a source of inspiration and a role model, although I try not to use the world role model, is Jules Michelet. He himself has a radical change in discourse and in the research area of history and politics after 1851. “



    One of the first intellectuals who introduced nature in politics was engineer, geographer and writer Nestor Urechia. Raluca Alexandrescu has rediscovered his works and is now trying to put them into circulation once again.



    Nestor Urechia was V. A. Urechias son. He is an author who, as far as I could infer talking to my fellow historians, political scientists or anthropologists, has enjoyed unprecedented attention, I daresay. He has been not studied very much so far, so he revealed quite a few of his many sides as a scientific personality. He is an engineer trained at the École Polytechnique și École nationale des ponts et chaussées from Paris, he is the main manager of the worksites building DN 1, National Road 1, which he supervised and built between 1902 and 1913, on the Comarnic- Predeal sector. At the same time, he is a vocal Francophile. His wife was French, in fact. He is passionate about mountains and nature. All these things coalesce to form a very stimulating set of reflections for the reader nowadays.



    Urechia’s ideas stimulate the reader in reflecting on the relationship between territory, nature, democracy, sovereignty. This is an initial idea in Urechia’s writings that Raluca Alexandrescu wanted to remark upon:



    “He observes that the earth is interesting mostly through its relationship with people. This is his main starting issue. The relationship with people did not just mean the aspects that we would see from an activist ecological perspective, meaning taking care of the environment, what we can do to protect it, but more than that. Urechia’s intent was to build a more theoretical proposal. His proposal took into account this more and more mobile, dynamic, more fluid relationship of society, of groups and individuals that compose it, with various forms of manifestation of nature, that form of cohabitation. This is interesting because this idea of peaceful cohabitation with nature, which today dominates the general discourse in general, is not very apparent in this period. Therefore, man and nature are actors with equal rights on a stage that brings them together under a harmonious political regime.



    How does national belonging come about? Raluca Alexandrescu summarized Nestor Urechia’s answer:



    “Another idea which is not so original, but is worth following in Urechia’s writing is the way in which he follows the construction of the modern expression of the nation in rhetoric about nature. Here we should rather refer to his novels, which are basically just stories. We are talking about a few volumes he published in early 20th century, such as Bucegi, The Spell of the Bucegi, and later The Robinsons of Bucegi. In these literary attempts we can see very clearly the intention to build the rhetoric of an identity, even a national one, relating to the way in which nature and politics blend together.



    Today, nature and politics, just like 150 years ago, are present in what people believe is important for them and for the community they live in. Nestor Urechia is a name that Romanians can reflect on when they talk about themselves.(EN, CC)


  • Ion C. Brătianu 200

    Ion C. Brătianu 200

    Toute nation a pour ainsi dire ses pères fondateurs, ses grands hommes, qui ont marqué de leur empreinte indélébile les débuts et les moments charnières de son histoire. Ces hommes qui ont pris les meilleures décisions pour leur nation à des moments particuliers, grâce à leur courage, à leur sang-froid, à leur patriotisme. Un tel père fondateur a été pour la Roumanie moderne, au 19e siècle, Ion Constantin Brătianu, présent et pesant de tout son poids lors de grands moments qui ont marqué les débuts de l’Etat roumain moderne.

    Né le 2 juin 1821, à Ștefănești, à 100 Km au nord-ouest de Bucarest, dans une famille de propriétaires terriens valaques, il va d’abord s’enrôler, à 18 ans, dans cette armée valaque, alors seulement en train de se constituer, avant d’aller à Paris pour achever ses études de polytechnicien. Initié à la franc-maçonnerie dans la Ville Lumière, élevé au 3e grade de la hiérarchie maçonnique, il embrasse pour la vie les valeurs de liberté et d’égalité qu’avait inspirérs la Révolution française. De retour au pays, il prendra part à la révolution de 1848 où, en sa qualité de préfet de police, il viendra à deux reprises au secours du gouvernement révolutionnaire provisoire, formé cette année-là. La restauration de l’autorité de la Russie et de la Turquie va pourtant sonner le glas du mouvement révolutionnaire et forcer IC Brătianu à prendre les routes de l’exil. Il se réfugie à Paris, où il tente d’influencer l’opinion des Français en faveur de l’union et de l’autonomie des principautés danubiennes. De retour à Bucarest en 1857, il bataillera ferme pour la mise en œuvre de l’union de la Valachie et de la Moldavie. Durant le règne d’Alexandru Ioan Cuza (1859-1866) déjà, Brătianu est l’un des chefs libéraux importants, avec lequel il s’avère plus sage de composer que de l’affronter.

    En 1866, il aide à la déposition du Prince Cuza et à l’élection du prince Carol de Hohenzollern-Sigmaringen, sous le règne duquel il occupe plusieurs portefeuilles ministériels, dirigeant en outre, pendant 12 ans entre 1876 et 1888, le cabinet le plus durable de l’histoire de la Roumanie moderne. Marié à Pia Brătianu, il aura 8 enfants, dont 6 seulement atteindront l’âge adulte. L’Académie roumaine a récemment marqué le bicentenaire de la naissance d’Ion Bratianu. C’est à cette occasion que le président actuel de l’Académie, l’historien Ioan-Aurel Pop, avait soutenu que l’histoire moderne de la Roumanie devrait commencer par l’histoire de la famille Brătianu. « Si l’on devait rédiger une encyclopédie des grands hommes et des grandes familles qui ont fait l’union, qui ont bâti la Roumanie moderne, l’ouvrage devrait débuter avec le nom de cette famille, les Brătianu. Et n’oublions pas qu’au crépuscule de sa vie, Ion Constantin Brătianu, membre de notre Académie, avait dit, je cite : « je ne trouverais pas la paix dans l’au-delà si vous, mes fils, n’allez pas réussir à achever l’union de tous les Roumains dans un même Etat », fin de citation. C’est qu’il avait toujours promu les grands desseins nationaux, qui s’élèvent bien au-dessus des luttes politiques partisanes. Et d’ailleurs, l’un de ses fils, Ionel Bratianu, fera siens les desiderata de son père à la fin de la Grande Guerre, lorsque, devenu à son tour premier-ministre, il scellera l’union de la Transylvanie, de la Bessarabie et de la Bucovine au royaume de Roumanie. »

    Figure centrale de la vie politique roumaine de la seconde moitié du 19e siècle, Ion Constantin Brătianu a été de toutes les batailles, partout où le sort de son pays risquait de se décider, a rappelé le président de l’Académie roumaine, Ioan-Aurel Pop : « Ion C. Brătianu a été un partisan farouche du progrès, et il a constitué le noyau dur de ce qu’allait devenir le futur Etat roumain lorsqu’il alla à Düsseldorf, pour accompagner le futur prince Carol dans son voyage au bout duquel se trouvait le trône des Principautés roumaines unies. Ce fut encore Brătianu qui mit les bases du parti national libéral et encore lui qui conduisit, pendant 12 ans, le gouvernement le plus stable que la Roumanie moderne eut connu depuis sa création. C’est encore lui qui milita pour la création de la devise nationale, pour la déclaration d’indépendance, pour transformer les Principautés unies en monarchie constitutionnelle et pour bien d’autres desseins nationaux. Les libéraux de la trempe d’Ion Brătianu nous ont appris qu’il n’existe de véritable vie politique en dehors les idéaux nationaux et du bien public. »

    Ludovic Orban, l’actuel président du Parti national libéral, a lui aussi rendu hommage au fondateur de son parti. Un parti qui, à l’instar de son créateur, n’a jamais manqué à l’appel de l’histoire. « La création du Parti national libéral a été l’une de ses grandes réalisations. Il avait réussi à réunir l’ensemble des factions libérales de l’époque sous une même bannière. Rappelons-nous la célèbre réunion de chez Mazar Pacha, aka Sir Stephen Lakeman, qui entérina l’union de tous les leaders et les hommes politiques progressistes de l’époque, de tous ceux qui souhaitaient une Roumanie moderne et émancipée. Ion C Bratianu a été la cheville ouvrière de tous les grands moments qui ont mené à la création de l’Etat roumain moderne. La génération de Brătianu, Rossetti, de toute cette pléiade d’hommes politiques libéraux, qui sont parvenus à mettre de côté leurs divergences pour promouvoir et achever une véritable révolution de société, qui a aboutie à asseoir la Roumanie à la table des nations européennes. »

    Après une vie tumultueuse passée au service de la politique et de grands idéaux nationaux, Ion C. Brătianu s’est éteint le 15 mai 1891, juste avant son 70e anniversaire. Il sera inhumé sur son domaine de Florica, moment que l’historien Narcis-Dorin Ion avait pu nous faire revivre, grâce aux témoignages des contemporains :« La mort de Brătianu a secoué pas mal de monde, en Roumanie et à l’étranger. Plus de 12 000 personnes se sont empressées d’assister à ses funérailles, des gens qui avaient tenu rendre un dernier hommage à l’un des principaux fondateurs de la Roumanie moderne, à cet homme qui avait profondément marqué la mémoire de ses contemporains. Il sera inhumé sur une colline de son domaine familial de Florica, près de la tombe de sa fille aînée. Trois décennies plus tard, au mois de mai 1921, ses ossements seront réinhumés dans une chapelle nouvellement bâtie par la famille. Sabina Cantacuzino, sa fille, laissera pour la postérité son témoignage sur la cérémonie d’alors : une messe religieuse simple et brève, son cercueil, porté sur les épaules par les plus vieux paysans du village de Rătești, suivi par le petit cercueil de ma soeur, porté par deux vétérans. » Ion C. Brătianu demeure sans doute un point de repère de l’histoire roumaine. L’épitaphe inscrit sur le monument récemment érigé à sa mémoire, Place de l’Université à Bucarest, témoigne en ce sens, inscrivant dans la pierre cet adage: « à force de volonté, de par notre âme et par nos bras ». Soit la quintessence de l’idéologie libérale de son époque s’il en est. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 162 years since the Union of the Romanian Principalities

    162 years since the Union of the Romanian Principalities

    This Sunday Romanians celebrated 162 years since the principalities of Moldavia and Wallachia came together into one state, completed later in 1918.



    In Bucharest and elsewhere in the country, symbolic events were held, constrained by pandemic containment measures. Cultural institutions in the country organised theatre productions and concerts, most of them available online. Special religious services were held in all Orthodox churches, and the Defence Ministry organised military ceremonies at various monuments devoted to the Union of Principalities.



    In Iaşi (north-east) and Bucharest, the capitals of the 2 provinces that in 1859 elected the same ruler, Alexandru Ioan Cuza (1859 – 1866), several events took place. In a military ceremony in Bucharest, flowers were laid at the foot of the rulers statue.



    In a message occasioned by the anniversary, president Klaus Iohannis said the heritage of those who fought for the Union to be accomplished in 1859 is the sound foundation on which Romanias modernisation process must continue, and that one of the key directions in this respect is strengthening the education sector in order for it to provide accessible and high-quality education.



    The Union of Romanian Principalities under Alexandru Ioan Cuza reminds us that the power to meet our goals, as a nation, is rooted in our unity, PM Florin Cîţu said in his turn. It is united that we have achieved the guarantee of Romanias one and a half decade-long Euro-Atlantic integration process. It is united that we have proved that we can prevent severe sideslips and can rescue democracy when an oppressive power worked against the people. And it is also united that we will manage to safeguard our health and to help our economy recover after the pandemic, the PM said in a social media post.



    162 years on, it is time the Union were completed by Moldavia having proper transport infrastructure, so that it may attract large-scale investments, the Chamber of Deputies Speaker Ludovic Orban said in his turn in a ceremony in Focşani (east).



    In fact, in Iași (north-east), the traditional speeches and performances, including the Union Round Dance, were accompanied by a protest organised just before the planned ceremonies by an Association called Together for A8. The participants demanded the funding and completion of A8 Motorway connecting Targu Mures in central Romania to Iasi and further to Ungheni in the Republic of Moldova:



    “We have chosen the Union Day because this motorway is dubbed the Union Motorway. Unfortunately, the latest messages are that this is impossible, that it is a difficult project, that we cannot be sure it will be completed by 2030. We want to see this motorway done during our lifetime. A8 Motorway is vital for Moldavia. It is the avenue to the development of the region and to Western European standards.



    Similar Union Day celebrations were held abroad as well. Romanias Embassy to the Holy See and the Romanian Language Institute organised an online event entitled “The 1859 Union of Romanian Principalities, a tribute to Romanian culture. (translated by: A.M. Popescu)

  • Le Romantisme et l’idée nationale

    Le Romantisme et l’idée nationale

    Le Romantisme a été le courant littéraire et artistique qui a placé l’ethnicité et la langue d’un peuple au centre de l’existence humaine. Produit de la pensée européenne occidentale, le romantisme a souvent été interprété comme une réaction à l’universalisme et au cosmopolitisme du classicisme. La tradition, le passé et la langue d’une communauté ont été les points d’appui de la vision romantique du monde, tandis que l’Etat national a été l’expression politique des idées romantiques.



    Le romantisme roumain n’y a pas fait exception, étant la première mise en accord de l’espace roumain avec les idées venues d’Occident. Les influences du courant romantique dans les trois principautés roumaines ont connu deux origines : française en Moldavie et en Valachie, allemande en Transylvanie.



    L’historien de la littérature Ioan Stanomir explique le projet romantique et sa réception dans l’espace roumain : « Dans l’espace européen et dans celui roumain, le romantisme projette une nouvelle image des communautés ethniques, qui est une réinvention de leur identité. L’exploration d’un patrimoine archéologique et culturel est le point de départ d’un parcours qui aboutit à la création d’un panthéon des pères de la nation et des modèles de celle-ci. C’est un type de démarche produit à l’Ouest de l’Europe, qui arrive particulièrement tard dans l’espace roumain.



    Du point de vue de la pureté esthétique, le romantisme roumain est éclectique et composite. Parmi nos hommes de lettres romantiques, il y en a qui ont écrit aussi des pages classiques — Grigore Alexandrescu en est un exemple. D’autres commencent par le romantisme et finissent dans le classicisme, comme ce fut le cas de Vasile Alecsandri. Les vrais romantiques ne sont pas nombreux et souvent leur démarche est dissonante et illisible pour les lecteurs actuels — à l’exemple de CA Rosetti. Le romantisme roumain suit la recette européenne de la réinvention de soi, avec tout un inventaire d’images, ruines, ancêtres et faits d’armes passés. »



    Pour la construction et la modernisation de l’Etat, les élites de Valachie et de Moldavie ont choisi le romantisme français comme solution, tandis que les Roumains de l’Empire autrichien ont fait le choix du modèle romantique allemand : «La principale différence entre les deux romantismes réside dans la définition de la nation. Le romantisme allemand était organiciste, conservateur et xénophobe, son influence étant visible moins chez les révolutionnaires de 1848 que chez Eminescu.



    En Transylvanie, ce qui se fait sentir ce sont l’influence de l’illuminisme de type joséphiniste et la contamination avec l’idéologie révolutionnaire. Mais, en Transylvanie, la révolution est paradoxale, car, en termes européens, c’est une contre-révolution en réaction aux excès xénophobes d’une révolution européenne par excellence, comme ce fut celle hongroise. »



    La révolution de 1848 a été le point culminant des manifestations du romantisme roumain. Elle a donné le coup d’envoi des réformes et de la modernisation de l’espace roumain. L’historien Ioan Stanomir explique : « Le romantisme roumain s’exprime à travers le mouvement de 1848, et tous les personnages présents dans ce tableau de famille ont fait de la politique, avec plus ou moins de panache. Ils ont créé des sociétés culturelles et littéraires, des sociétés secrètes actives en exil, et puis, de retour d’exil, ils s’impliquent dans ce qu’il restait encore à faire au pays, cette génération s’épuisant vers les années 1860-1870.



    Certains romantiques entrent dans un cône d’ombre, comme c’est le cas par exemple de Heliade Radulescu. Nicolae Balcescu, celui qui allait être utilisé par la propagande du régime communiste roumain, connaît lui, une mort héroïque; d’autres romantiques abandonnent la carrière littéraire pour se dédier entièrement à la politique, comme ce fut le cas de C.A. Rosetti. Il y en a aussi qui suivent l’exemple de Cezar Bolliac, est plutôt journaliste que poète. C’est une image de famille qui se confond avec ce que l’historien et critique littéraire roumain Paul Cornea appelait les hommes du début du chemin. »



    Le romantisme est devenu entre temps un modèle culturel, un point de repère. C’est ainsi qu’est née la culture standardisée ou la norme : « Si nous parlons d’une certaine perception mécanique et déformatrice, je mentionnerais Dimitrie Bolintineanu. Il est connu surtout pour ses légendes historiques, petit manuel de patriotisme à l’usage de la génération de ’48. Les légendes historiques ont réussi à être un précis de conduite et à immortaliser certaines figures de l’histoire, leur conférant une image mythologique.



    Ce que l’on a oublié c’est justement l’œuvre romantique la plus profonde et vibrante de Bolintineanu, le poème « Conrad », petit équivalent roumain du « Pèlerinage de Childe Harold » de Byron. D’ailleurs, la création de Byron a donné naissance à tout un courant auquel les romantiques roumains n’ont pas pu échapper.»



    L’Unité nationale a été la clé de voûte de la modernisation et de l’émancipation nationale proposée par le romantisme, affirme Ioan Stanomir : « L’Unité nationale est un concept qui doit son existence au discours de la génération de 1848. La figure emblématique et devenue aussi canonique du prince Mihai Viteazu, celui qui a réalisé la première Union des trois principautés roumaines, est l’invention de Florian Aaron et de Nicolae Balcescu et de Gheorghe Bibescu, celui qui utilisait la cape du voïévode lors des cérémonies officielles. La conscience nationale est une formule anachronique que nous utilisons pour nous expliquer des comportements sans aucun rapport avec le poids qui leur a été conféré ultérieurement.



    Les romantiques de 1848 ont sans nul doute voulu une union des principautés roumaines. Mais pour ce qui est de la Transylvanie et du Banat, les choses étaient compliquées parce que dans ces deux régions il y avait un courant fédéraliste tourné plutôt vers l’Europe Centrale et moins vers les Carpates. N’oublions pas que la relation des romantiques de Transylvanie et du Banat avec l’Empire autrichien a été plutôt compliquée. Nombre d’entre eux ont servi l’empire afin de tenir tête au républicanisme hongrois. »



    Le romantisme a été un courant artistique, un modèle politique et une tendance sociale basée sur des émotions. Ces traits lui ont conféré une image positive, qui perdure de nos jours encore, près de deux siècles après son apparition. (trad. : Ileana Taroi)

  • A la Une de la presse roumaine – 19.07.2017

    A la Une de la presse roumaine – 19.07.2017

    La presse se penche notamment sur les détails et les coulisses de la visite officielle du président roumain Klaus Iohannis dans les départements de Harghita et de Covasna, à majorité magyare. Egalement à la une, même si les programmes de dotation de l’armée prennent des retards, les soldats roumains font preuve de leurs compétences dans le cadre des exercices multinationaux.



  • Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Les morts et la nation, visite au cimetière de Bellu (deuxième partie)

    Cette semaine le café des francophones se déplace dans ce lieu insolite quest le cimetière de Bellu, où nous sommes accompagnés du Professeur Rodica Zane. Dans cet épisode, nous nous arrêtons dans le secteur où reposent les figures de lÉtat-nation roumain. Nous naviguons entre Mihai Eminescu, Ion Luca Caragiale et dautres, peut-être moins reconnus et plus contemporains, comme Nichita Stanescu. Dans cet endroit, viennent de simples citoyens entretenir les tombes. Ce faisant, ils créent un lien avec la nation par lintermédiaire de ses visages les plus connus. Ces pratiques sont dune certaine façon le reflet dune idée spécifique de la nation, inculquée par lEtat. Mais, comme nous le verrons, cette vision de lhistoire est également contestée par ces mêmes citoyens.


  • Kontroverse um Minderheitenpolitik 1918-1989: Lucian Boias Buch „Die Rumänisierung Rumäniens“

    Kontroverse um Minderheitenpolitik 1918-1989: Lucian Boias Buch „Die Rumänisierung Rumäniens“

    Lucian Boia ist der vielleicht umstrittenste Historiker im heutigen Rumänien: Der Hochschulprofessor hinterfragte alle Klischees und Vorurteile in der gängigen Geschichtsrezeption. In seinem letzten Buch, Cum s-a românizat România“ (zu deutsch in etwa: Die Rumänisierung Rumäniens“), schildert er die Art und Weise, in welcher der rumänische Nationalstaat nach 1918 ethnisch homogener wurde — auf Kosten der hierzulande lebenden Minderheiten. Zwar habe es nicht immer eine gezielte Assimilierungspolitik gegeben und der Prozess der ethnischen Homogenisierung sei keineswegs einzigartig in Europa gewesen, doch habe Rumänien insgesamt einen Teil seiner kulturellen Vielfalt eingebü‎ßt, so der Historiker. Das Buch wurde bereits kontrovers diskutiert. Boia setzte sich allen voran mit den Gründungselementen der Nation auseinander, dabei begann er mit dem Versuch einer Definition:



    Im Gro‎ßen und Ganzen gibt es zwei Nationstypen oder zwei Arten einer nationalen Ideologie, das französische und das deutsche Modell. Hier beziehe ich mich auf das 19. Jahrhundert. Die französische Nation, die auf Grundlage der französischen Revolution entstand, ist eine politische Nation. Das hei‎ßt, man gehört dem politischen Gebilde der Nation ungeachtet der Herkunft, Sprache und anderer Elemente. Die deutsche Nation ist ethnisch strukturiert, man ist ethnisch gesehen ein Deutscher, weil man als Deutscher geboren wurde. Du wirst also als Deutscher geboren und kannst Franzose werden. In Rumänien wurde das deutsche Nationenmodell übernommen. Es ist offensichtlich, dass das Nationenkonzept für viele Rumänen die Volkszugehörigkeit einschlie‎ßt. Wie kann man sich als Rumäne bezeichnen, wenn man deutschstämmig ist? Wie kann man dem Gro‎ßteil der rumänischen Bevölkerung erklären, dass ein Deutscher zugleich Rumäne sein kann? Alles ist nach der Logik der Mehrheitsbevölkerung nachzuvollziehen. Aber dieses Nationenkonzept ist langsam überholt. Die allgemeine Tendenz in der zivilisierten Welt ist es, das französische Modell anzunehmen, die Nation politischen Ursprungs: Man ist Rumäne, ungeachtet seiner Herkunft.“




    Was bedeutet die Rumänisierung“ Rumäniens? Lucian Boia verglich den Prozess mit dem Geschehen in anderen Ländern und kam zum Schluss, dass die ethnische Homogenisierung Rumäniens keineswegs etwas Einzigartiges in Europa gewesen sei.



    Ich bezog mich auf den Rumänisierungsprozess, aber was möchte ich damit sagen? Ich habe es bereits in anderen Büchern erläutert. Wir müssen uns nicht vorstellen, dass das alles nur in Rumänien passiert ist. Ich möchte auch nicht kritisieren, was in Rumänien vorgegangen ist, es aber auch nicht guthei‎ßen. Ich möchte nur einen Prozess feststellen, der auf die eine oder andere Weise, mit einer höheren oder niedrigeren Intensität, mit dem einem oder dem anderen Ergebnis stattgefunden hat. Das ist aber in allen Nationalstaaten passiert. Wir dürfen also keine Heuchler sein und denken, dass ein Nationalstaat seine Minderheiten immer verteidigt. Natürlich kann man einen Anhaltspunkt finden, was die Behandlung der Minderheiten anbelangt. Es ist aber deutlich, dass ein Nationalstaat im Grunde die Minderheiten nicht begünstigt. Das Ziel des Nationalstaates ist es, gerade das Titularvolk zu stärken, die Menschen an eine bestimmte Nationalkultur, einschlie‎ßlich einer Sprache, zu binden. Und das beste Beispiel ist das besonders demokratische Frankreich. Die Franzosen haben die Minderheiten schlicht und einfach liquidiert. Nicht durch einen Völkermord, nicht durch brutale Mittel, aber es hat eine perfekte Assimilation stattgefunden. Nicht einmal jene Länder, die einen Völkermord begangen haben, schafften es, diese Assimilation so gründlich zu Ende zu führen wie die Franzosen. Bis kurz vor der Französischen Revolution sprach die Mehrheit der Bewohner Frankreichs kein Französisch. Durch einen äu‎ßerst zentralistischen Staat, durch die Verwaltung, die Schule und die Armee wurde Frankreich französiert.




    Dem Historiker Lucian Boia zufolge sei die ethnische Homogenisierung der Nationalstaaten in Mittel- und Osteuropa ein komplizierter und oft gewaltvoller Prozess gewesen



    In Mittel- und Osteuropa hat sich Vieles ganz anders entwickelt. Die Völkerwanderungen dauerten in diesem Teil Europas längere Zeit, die Gro‎ßmächte haben sich die Region untereinander aufgeteilt, es war ein ethnisches Durcheinander. Als die Nationalstaaten gegründet wurden, haben sich Mehrheiten gebildet. Es entstanden neue Grenzen. Im Inneren dieser Grenzen lebten auch nationale und religiöse Minderheiten. Es war unmöglich, ideale Grenzen zu ziehen. Das Ergebnis überschritt alles, was in Rumänien erzielt wurde. Wir sind stolz, dass in Rumänien weiterhin Minderheiten leben. Es gibt Länder wie Polen, das in der Zwischenkriegszeit eine zahlreichere Minderheitsbevölkerung im Vergleich zu Rumänien hatte. Es geschah, was wir heute als Massenvernichtung der Juden bezeichnen. Die Polen trugen aber keine Schuld. Danach verloren sie Staatsgebiet im Osten und haben deutsche Territorien im Westen erhalten. Zurzeit hat Polen eine kleinere Minderheitsbevölkerung als Rumänien. In Tschechien passierte fast das Gleiche. In der Zwischenkriegszeit stellten die Deutschen ein Drittel der Bevölkerung dar.“




    Wenn man von Minderheiten spricht, sollte man eher von kulturellen und religiösen Milieus sprechen als von einzelnen Mitgliedern einer ethnischen Gruppe, meint der Historiker Lucian Boia. Und es gibt immer wieder multikulturelle Milieus, die einander bereichern.



    Es gibt Überschneidungsgebiete, wo die Rumänen zahlreiche Ethnien und Kulturen getroffen haben. Die Geschichte Rumäniens ist sehr reich an multikulturellen Milieus. Die Historiker haben die Minderheiten generell wohlwollend betrachtet. Wenn wir die Minderheiten als Gesamtheit betrachten, dann ist es gar nicht korrekt, sie als Minderheiten zu betrachten. Sie sind Ethnien mit unterschiedlichen kulturellen und religiösen Eigenschaften, die manchmal eine bedeutende Rolle gespielt haben. Ein prominentes Beispiel ist Caragiale [der gro‎ße Klassiker der rumänischen Literatur], der kein rumänisches Blut hatte. [Caragiale war griechischer Abstammung — Anm. d. Red.] Das bedeutet aber nicht, dass er kein Rumäne war. Und so kommen wir zur Definition des Rumänen, zum Problem der Nation. Was bedeutet eigentlich, Rumäne zu sein? Es geht um kulturelle Zugehörigkeit. Kulturell gesehen ist Caragiale Rumäne, biologisch aber nicht.“




    Rumänien ist aus ethnischer Sicht viel homogener als vor 70 Jahren. Nach den Kriegswirren und dem Holocaust hat der Anteil der verschiedenen Volksgruppen an der Gesamtbevölkerung — insbesondere durch die Auswanderung der Deutschen und der Juden — auch zu Zeiten des Kommunismus weiter abgenommen. Damit hat das Land an kultureller Vielfalt eingebü‎ßt. Trotzdem ist man immer noch stolz auf die unterschiedlichen kulturellen, ethnischen und religiösen Traditionen.

  • A la Une de la presse roumaine 06.02.2015

    A la Une de la presse roumaine 06.02.2015

    Tandis que les démêlés avec la justice de figures marquantes, présentes ou passées, de la politique roumaine, enquêtées pour corruption, tiennent toujours la Une, la presse écrite roumaine explique à ses lecteurs pourquoi ce mouvement dassainissement est bénéfique pour le pays et la région, dans lactuel contexte sécuritaire. Mais, puisque nous sommes à la fin de la semaine, quelques sujets un peu plus détendus se font également de la place dans les journaux, tel ce classement touristique par nations des endroits les plus visités de Roumanie.