Tag: nature

  • Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Les crevettes asiatiques du Delta du Danube

    Une nouvelle espèce de crevette a été identifiée dans les eaux douces de Roumanie, suscitant à la fois l’étonnement et l’inquiétude des spécialistes. Il s’agit de la crevette orientale d’eau douce (Macrobrachium nipponense), une espèce originaire d’Asie qui s’est progressivement implantée en Europe de l’Est. Désormais présente dans le Danube roumain, cette crevette est considérée comme un mets raffiné en Asie. Cependant, les biologistes avertissent qu’elle pourrait perturber les écosystèmes locaux. Aurel Năstase, biologiste à l’Institut national de recherche et de développement du delta du Danube, retrace son parcours jusqu’en Roumanie.

     

    « En Roumanie, cette espèce a été signalée pour la première fois en novembre 2020, après une première observation par des chercheurs ukrainiens sur le bras de Chilia. Depuis 2021, les scientifiques roumains ont également confirmé sa présence dans le delta du Danube. Son origine semble remonter au Dniestr, après une introduction initiale en Asie du Sud-Est. Dans les années 1960, elle a été introduite en Russie pour l’aquaculture, avant d’être transférée dans le delta de la Volga. Dans les années 2000, elle a atteint l’Ukraine, à la frontière avec la Moldavie, puis s’est répandue jusqu’à la mer Noire. Bien qu’elle soit une espèce d’eau douce, elle tolère aussi les eaux légèrement saumâtres, ce qui lui a permis de survivre et de coloniser le bras de Chilia. À l’origine, ces crevettes ont été importées en Russie pour nourrir les crabes chinois, mais leur valeur commerciale a rapidement été reconnue, menant à leur élevage en pisciculture. Aujourd’hui, elles sont largement cultivées dans le monde entier, notamment en Asie, mais aussi en Amérique. En Europe, elles se sont installées en Russie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie et, désormais, en Roumanie, où elles se sont propagées accidentellement jusqu’à Galati et au-delà. »

     

    Une menace pour l’équilibre écologique

     

    Bien plus qu’une simple curiosité exotique, la crevette orientale d’eau douce est une espèce invasive qui prolifère rapidement et risque d’altérer les écosystèmes qu’elle colonise.

     

    « Aujourd’hui, cette crevette est devenue l’une des espèces les plus présentes dans le delta du Danube. Elle semble être vectrice de maladies, affectant notamment notre écrevisse indigène. Carnivore opportuniste, elle se nourrit de larves d’insectes, de crustacés et de divers éléments présents dans son habitat aquatique, y compris des algues filamenteuses et de la végétation macrophyte. Nos recherches ont montré que de nombreux prédateurs locaux – poisson-chat, brochet, doré jaune – s’en nourrissent, bien qu’elle soit rapide et difficile à attraper. Nous avons également trouvé des restes de ces crevettes dans l’estomac de brochets capturant du poisson-chat. Les oiseaux ichtyophages et certains mammifères en font aussi leur repas. Cependant, son potentiel invasif reste préoccupant : une femelle peut produire six à huit générations de jeunes, faisant d’elle une véritable machine à pondre. Sa résistance aux températures froides et sa capacité à survivre en eau saumâtre renforcent encore son expansion. Il est donc probable que cette espèce continue de proliférer dans le delta du Danube. »

     

    Une invasion à déguster ?

     

    Si la présence de cette crevette constitue une menace pour la biodiversité locale, elle pourrait aussi représenter une opportunité culinaire. Plus faciles à nettoyer que les écrevisses, ces crevettes pourraient faire l’objet d’une pêche durable pour limiter leur expansion.

     

    La solution à cette invasion pourrait donc être savoureuse : les cuisiner avec de l’ail et en apprécier le goût tout en contribuant à la préservation des écosystèmes locaux.

  • A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    La Bucovine est l’une des régions les plus prisées de Roumanie. Là-bas, nous vous recommandons chaudement de faire une halte dans la ville de Câmpulung Moldovenesc, un carrefour entre nature, culture et tradition, ce qui en fait une destination touristique idéale ! Après avoir fait le tour des attractions touristiques de la ville, vous pouvez vous lancer dans l’un des nombreux sentiers de randonnée qui sillonnent les alentours et grimpent jusqu’au sommet des monts Rarău et Giumalău, un lieu très apprécié par les amoureux de la nature et les amateurs d’activité en plein air.

    Mihaela Axânti de l’Office de tourisme de Câmpulung Moldovenesc nous raconte l’histoire de ce nom mystérieux :

     

    « Entourée de collines boisées, au centre de la Bucovine, la commune de Câmpulung Moldovenesc s’étend sur 14 km. C’est d’ailleurs cette spécificité qui lui a donné son nom « Câmp Long » (le champ long). Les touristes qui arrivent dans la ville au pied du mont Rarău doivent absolument s’arrêter au Musée de l’art du bois. Il s’agit de la seule collection ethnographique de ce type en Roumanie et l’une des rares en Europe consacrée exclusivement aux objets en bois. Mentionnons également les collections privées : la collection ethnographique Ioan Grămadă et la collection de cuillères en bois Ioan Țugui. Dans ces collections, les visiteurs auront la joie de découvrir comment le bois accompagne notre vie depuis des siècles, comment la forêt a permis aux habitants de se construire des abris, de trouver de la nourriture et des richesse et même de se construire une identité. Toujours dans le cadre du patrimoine culturel, vous pouvez également visiter les églises de notre ville, le monastère de Rarău et la Sihăstria Răului. Je voudrais mentionner l’église de Capul Satului, qui est la première église en bois de la région, construite entre 1855 et 1858. S’ils souhaitent faire une petite pause dans le centre ville, les touristes peuvent aller flâner dans le Parc Central qui dispose d’une belle fontaine artésienne, construite en 1898 à l’occasion du 50e anniversaire du règne de l’empereur autrichien François-Joseph Ier. Ils peuvent également admirer le groupe statuaire Dragoș Vodă et le Bison, ainsi que l’ancien hôtel de ville, construit en 1863, ancien palais municipal à l’époque de l’empereur François-Joseph Ier. »

     

     

    À quelques kilomètres du centre-ville seulement, les touristes découvriront la silhouette majestueuse du massif Rarău. Mihaela Axânti poursuit :

     

    « C’est l’épicentre du tourisme dans toute la région de Bucovine. D’où que l’on regarde, le paysage ressemble à une imposante forteresse, dominée par les rochers dits de la Dame, qui se dressent vers le ciel comme deux tours de guet de. Les gorges de Moara Dracului, le Moulin du Diable, les plus belles de toute la région, sont également réputées pour leur beauté et leur dimension. L’un des endroits qui, selon nous, laissera les visiteurs bouche bée est la forêt séculaire de Slătioara. Elle est également surnommée la cathédrale des bois de Rarau. Il s’agit d’une aire protégée qui s’étend sur 1064 hectares et qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2017. Les touristes y trouveront des arbres âgés d’environ 200 à 300 ans, d’une hauteur supérieure à 50 mètres et d’un diamètre d’au moins 1 mètre. Le VTT, le parapente, la randonnée, le tout-terrain, l’escalade sont autant d’activités pour ceux qui veulent allier activité physique et vacances et profiter de la nature et de l’air pur. Les amateurs de sports d’hiver disposent également d’une piste de ski, Rarău, longue de 2 850 mètres, avec un dénivelé de 455 mètres et un degré de difficulté moyen. La piste a une largeur de 30 mètres au départ et de 80 mètres à l’arrivée. Elle dispose d’une télécabine et de tout ce qu’il faut pour satisfaire les amateurs de sports d’hiver ».

     

    Tout au long de l’année, la mairie de Câmpulung Moldovenesc, par l’intermédiaire de son office du tourisme, organise plusieurs événements. Par exemple, le Salon des artisans se déroule chaque année sous l’égide du Festival international de folklore des rencontres Bucovines et du Festival de la route du bois. Les artisans font ainsi découvrir au grand public différentes techniques pour décorer les oeufs, sculpter le bois, et tisser des costumes traditionnels. Mais vous pouvez aussi rencontrer les artisans dans leurs ateliers, explique Mihaela Axânti de l’office du tourisme de Câmpulung Moldovenesc :

     

    « Dans la ville, les touristes peuvent rencontrer l’un de nos artisans les plus connus, Aristotel Erhan. C’est lui qui continue de faire vivre la tradition de la fabrication du « bucium », une sorte de didgeridoo roumain traditionnel. L’histoire de cet instrument remonte à l’Antiquité. Il était utilisé pour avertir les gens d’un danger. Chaque année, M. Aristotel parcourt les forêts environnantes à la recherche de bois de résonance pour en fabriquer des instruments. Comme il le dit lui-même, c’est en voulant honorer ses ancêtres qu’il a fait sien cet art, en réunissant autour de lui une multitude d’autres maîtres artisans. Il dit que le coeur de nos ancêtres bat encore au son du bucium. Les joueurs de Bucium de Bucovine sont aujourd’hui une légende vivante, une preuve éclatante de la transmission des traditions ancestrales d’une génération à l’autre ».

     

     

    Le calendrier des événements de Câmpulung Moldovenesc est bien rempli. Chaque année, des festivals remettent sur le devant de la scène les traditions de la région et attirent des milliers de visiteurs. Parmi eux, le Festival international de folklore des rencontres Bucovines.

     

    « Il rassemble chaque année environ 500 artistes étrangers et plus de 1500 artistes amateurs du pays, soit plus de 11 000 participants. Il est organisé avec la participation de quatre pays où vivent d’anciens habitants de Bucovine : la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, la Hongrie et la République de Moldova. Nous avons également le Bucovina Ultra Rocks, une compétition de course en montagne qui, cette année, fait partie de l’Europe Trail Cup. C’est l’une des plus grandes compétitions de course en montagne en Roumanie, avec des sentiers qui traversent nos réserves naturelles et des lieux emblématiques tels que les Rochers de la Dame, les Gorges du Moulin du Diable et les Massifs Rarău et Giumalău. En automne, au mois d’octobre, nous avons le festival dit de la Route du bois et la Foire des producteurs de lait, des événements qui célèbrent et font la promotion des us et coutumes ancestrales des habitants de Câmpulung. »

     

     

    Chaque année, la ville de Câmpulung Moldovenesc est visitée par plus de 80 000 touristes dans ses plus de 200 structures d’hébergement, et la grande majorité des visiteurs venus de l’étranger sont originaires d’Europe.

  • L’évolution de la végétation au cours des dix derniers millénaires, sur un parcours thématique

    L’évolution de la végétation au cours des dix derniers millénaires, sur un parcours thématique

    Nous vous emmenons aujourd’hui à la découverte du Parc National Semenic – Cheile Carașului, situé dans le sud-ouest de la Roumanie. Fondé en 1955, il couvre une superficie de plus de 36 000 hectares et abrite des éléments naturels de grande valeur du point de vue floristique, hydrologique, géologique et spéléologique. On y trouve dix sentiers touristiques, et en plus des trois sentiers thématiques déjà existants, un nouveau sentier thématique-éducatif a récemment été inauguré. Selon Nicolae Ifca, directeur de l’administration du parc, ce sentier longe les tourbières actives, uniques dans le département, sur environ deux kilomètres.

     

    Découverte de la faune et la flore spécifiques aux zones humides

     

    Le long du parcours, 11 panneaux d’information ont été installés, permettant aux randonneurs d’en apprendre davantage sur la faune et la flore spécifiques aux zones humides, ainsi que sur la formation des tourbières, dont la superficie est en diminution sur le territoire européen.

     

    « Nous avons donc réussi à mettre en place un quatrième sentier thématique, intitulé “Tourbières et marais tourbeux des Monts Semenic”. C’est un sentier relativement facile, d’environ deux kilomètres, avec un dénivelé de 13 mètres. Situé dans les Monts Semenic, il débute en face du Centre Salvamont, et tout au long de ces deux kilomètres, des panneaux informatifs ont été installés, offrant des détails sur les tourbières des Monts Semenic, les facteurs abiotiques, la flore, la faune des invertébrées et vertébrées, ainsi que sur la tourbe, le sol, la roche et le paléoenvironnement des tourbières. De plus, nous offrons également des informations sur les trois habitats prioritaires : les tourbières actives, les tourbières dégradées capables de régénération, et les marais tourbeux de transition et tourbières oscillantes. Le sentier thématique éducatif offre une nouvelle perspective sur l’évolution de la végétation au cours des dix mille dernières années, ainsi que sur l’environnement de formation des tourbières, très différent de ce que nous observons aujourd’hui en raison de l’impact négatif des activités humaines au cours du siècle dernier. »

     

    Une réserve naturelle à la portée de tous

     

    Les habitats des tourbières actives, des tourbières dégradées et des marais sont des zones dépressionnaires humides, alimentées par des sources et des précipitations, pauvres en nutriments minéraux. La couche de mousses y est dominante. Par exemple, les tourbières des Monts Semenic représentent 30 zones distinctes, situées dans des prairies ou des zones boisées, à des altitudes comprises entre 1 100 et 1 400 mètres. Les touristes, élèves et étudiants ont désormais la possibilité de parcourir les sentiers thématiques éducatifs qui présentent la faune et la flore du Parc National Semenic – Cheile Carașului. Les établissements d’enseignement peuvent également organiser des cours de biologie dans cette zone protégée, en réalisant des travaux pratiques avec les élèves des localités voisines du parc national. De plus, les élèves peuvent observer les plantes, les animaux et les écosystèmes de la région et apprendre à les protéger.

    Les sentiers thématiques sont accessibles aux visiteurs de tous âges et ne nécessitent aucun équipement spécial, avec une durée de parcours comprise entre 30 minutes et deux heures.

    Le parc national comprend huit réserves naturelles, qui sont des zones de conservation strictement protégées, où toute forme d’exploitation ou d’utilisation des ressources naturelles est interdite, ainsi que toute forme d’utilisation des terres incompatible avec les objectifs de protection ou de conservation de la région.

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • 19.08.2024 (mise à jour)

    19.08.2024 (mise à jour)

    Pensions de retraite – A partir du 1er septembre des millions de retraités roumains recevront des pensions revalorisées selon une nouvelle formule censée permettre aux autorités d’éliminer les iniquités. Suite à la revalorisation de la retraite, le montant de la pension moyenne passera de 2 290 lei (soit environ 460 euros) à un peu plus de 2 700 lei (soit environ 540 euros). Le ministre des Finances, Marcel Boloș, a déclaré que cette mesure mettra encore plus de pression sur le déficit budgétaire. Au terme de la nouvelle loi, en Roumanie, la durée minimale de cotisation pour bénéficier de la retraite sera de 15 ans. En plus, d’ici 2035, l’âge de la retraite sera le même pour les femmes et les hommes, à savoir 65 ans.

     

    Déficit – La Roumanie pourrait avoir cette année une croissance économique de seulement 3,4%, inférieure aux estimations gouvernementales, attire l’attention le Conseil fiscal. Dans son rapport annuel rendu publique lundi, cette institution indépendante prévoit pour la fin de l’année, un déficit de 7%, voir du 8% du PIB. Tout cela dans le contexte d’une revalorisation des pensions de retraite et des majorations salariales accordées aux fonctionnaires publics qui entraineront des coûts supplémentaires au deuxième semestre de l’année. Les représentants du Conseil appellent la classe politique à mettre en place des politiques concrètes et crédibles qui soutiennent la consolidation fiscale et budgétaire à moyen terme, aussi bien du point de vue des recettes budgétaires que du point de vue du degré de collecte.

     

    CE – Le Premier ministre Marcel Ciolacu entamera une visite à Bruxelles ce mercredi et jeudi, pour discuter avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, du portefeuille de la Roumanie au sein de la future Commission Européenne. Selon des sources gouvernementales Bucarest pourrait obtenir le poste de commissaire européen à l’élargissement, qui reviendrait à un député européen social-démocrate actuel. Cette semaine encore, le gouvernement se penchera sur les points forts de  la Stratégie nationale pour l’industrie de défense dont les principaux objectifs sont le développement, la modernisation de certaines capacités, la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation à travers l’ouverture de plusieurs centres d’excellence et l’attraction d’investisseurs roumains et étrangers.

     

    Automobiles – Une nouvelle session du programme « Rabla Plus » – visant à renouveler le parc automobile national roumain avec des voitures électriques et hybrides – a débuté ce lundi pour les personnes physiques, les unités administratives-territoriales et les institutions publiques. Selon l’Administration du Fonds pour l’Environnement, les candidats bénéficient d’un éco-ticket lors de l’achat d’un véhicule neuf, en échange de la remise à la casse de deux voitures tout au plus, vieilles de plus de 6 ans. Le montant de l’éco-ticket quel que soit le nombre de voitures mises à la casse, est de 25 500 lei (environ 5 000 euros) pour l’achat d’une voiture électrique et de 13 000 lei (environ 2 600 euros) pour une voiture hybride rechargeable ou un scooter électrique. L’éco-ticket dont bénéficient les institutions publiques et les unités administratives-territoriales vaut 120 000 lei (soit 24 000 euros).

     

    Nature – Une loi européenne sur la restauration de la nature est entrée en vigueur dans tous les pays communautaires. Le texte prévoit la restauration de 20% au moins des terres et des mers de l’Union européenne (UE) d’ici à 2030 et de tous les écosystèmes dégradés d’ici à 2050. Les normes ont été adoptées en juin, lors de la réunion des ministres européens de l’Environnement. Il a fallu que l’Autriche change de position à la dernière minute pour que le texte soit adopté à une majorité qualifiée de 55% des pays membres, ce qui représente au moins 65% de la population européenne. La Roumanie s’est prononcée en faveur de cette loi, tandis que les Pays Bas ont voté contré, en affirmant qu’une telle politique pourrait entraver l’élargissement des parcs éoliens et d’autres activités économiques. La loi sur la restauration de la nature met en place des exigences spécifiques pour chaque type d’écosystème, y compris terrain agricole, forêt ou superficie urbaine et vise la réduction des pesticides et d’engrais chimiques. Selon Bruxelles, la loi contribuera aussi à renforcer la sécurité alimentaire.

     

    Pompiers – Les sapeurs-pompiers roumains continuent à appuyer leurs confrères grecs dans la lutte contre les flammes qui dévorent la végétation et les forêts de la région d’Attica. Leur mission se déroule dans le cadre du mécanisme européen de protection civile. Plusieurs camions citerne roumains se trouvent sur le terrain dont un d’une capacité de 3000 litres. Par ailleurs, depuis le 14 août, les Forces aériennes roumaines participent à des missions de lutte contre les incendies de forêt en Albanie.

     

    Investissements – Des contrats de financement des travaux de modernisation de la base sportive olympique d’Izvorani et de la plaque de béton sur laquelle est construite la place de l’Union de la capitale roumaine ont été signés ce lundi par le gouvernement roumain. Le premier ministre, Marcel Ciolacu, a déclaré que la Roumanie doit investir dans le sport de performance et de masse. Le président du Comité olympique et sportif roumain, Mihai Cavaliu, a déclaré que le projet de modernisation de la base de Izvorani permettra aux sportifs roumains d’améliorer leurs performances. Quant au plancher en béton sur lequel est construite la Place d’Unirii, les travaux sont nécessaires d’autant plus qu’il s’agit d’un nœud routier extrêmement important datant d’il y a une centaine d’années et que les experts ont classé non satisfaisant du point de vue des performances techniques. Le montant total des deux projets signés ce lundi est de 900 millions de lei, soit 181 millions d’euros.

     

    Baccalauréat – Coup d’envoie lundi, des épreuves écrites de la deuxième session du Baccalauréat en Roumanie. Après l’examen en langue et littérature roumaines, ce sera le tour des épreuves de mathématiques ou d’histoire, selon la section choisie, suivis par une épreuve de spécialité. Les premiers résultats seront affichés le 26 août, et ceux définitifs, après les contestations, le 30 août. Plus de 33 000 candidats se sont inscrits pour passer l’examen en entier ou uniquement certaines épreuves qu’ils n’avaient pas réussies lors de la première session. Cette année, le taux de réussite au Baccalauréat dépassait les 78 % lors de la première session, organisée en juillet.

     

    Météo – La vague de grande chaleur persiste en Roumanie mardi aussi quand la plupart du territoire restera placé en alerte rouge, orange et jaune à la canicule. L’indice humidex dépassera le seuil critique de 80 unités et les températures iront de 29 à 38 degrés. Nous aurons mardi, 38 degrés à midi, à Bucarest.

  • En famille, au coeur de la nature

    En famille, au coeur de la nature

    Les déplacements à vélo sur des itinéraires qui incluent des sites historiques, des attractions naturelles et des zones de détente représentent une façon agréable de passer une journée ou un week-end loin de l’agitation et du bruit de la ville. Dans la région vallonnée du département de Prahova, il existe de tels itinéraires qui passent à proximité des sites historiques et à travers de belles zones boisées. Ils offrent également la possibilité de faire halte chez des cavistes qui proposent des dégustations de vins, Prahova étant un département connu pour ses vastes superficies couverts de vignobles.

     

    Des excursions d’une journée ou d’un weekend, en montagne, pour toute la famille

     

    Ana Voican, organisatrice d’événements en plein air, propose de telles escapades en pleine nature:

    Nous avons mis en place environ 30 itinéraires différents à faire jusqu’à la fin de l’automne. Quant aux destinations, nous nous dirigerons plutôt vers la région de Dealul Mare, car cela va nous permettre de visiter des caves. Cependant, on va se rendre aussi à proximité de Bucarest et de Ploiești, dans les montagnes de Bucegi, où nous pourrons pratiquer à la fois, le vélo et la randonnée. Ce sont pour la plupart des programmes d’une journée, car nous avons remarqué que les participants se dirigent plutôt vers ce type d’option. Comme ça, ils se préparent le matin et rentrent chez eux en fin de journée. Nous avons quand même mis en place des programmes d’un week-end aussi, avec deux nuits d’hébergement. De cette manière, nous pouvons proposer aux touristes davantage d’activités, à la fois du vélo, de la randonnée, ainsi que des activités en groupe, comme par exemple, faire de la poterie et d’autres ateliers. Nos maîtres artisans sont extraordinaires, grâce à leur savoir faire, ils réussissent à vous faire remonter dans le passé. Ils présentent toutes les étapes du travail de la poterie,  qu’il soit manuel ou automatique, depuis la préparation de l’argile, en passant par le processus de séchage et jusqu’à la peinture. Vous pourrez donc repartir chez vous avec votre propre création”.

     

     

    Ces programmes sont généralement destinés aux familles avec enfants, qui peuvent facilement parcourir des itinéraires de 20 à 25 km avec un dénivelé d’environ 300 mètres. Il existe également des parcours plus longs, d’environ 60 km, pour les personnes plus habituées à faire du sport. Si ce n’est pas votre cas, pas de souci, des vélos électriques sont à votre disposition.

     

    Rendez-vous dans un camping de Buzau, mais sans vos appareils électrnique

     

    Pour se rapprocher encore plus de la nature et profiter davantage de l’air ozoné, Ana Voican propose aussi des activités impliquant plusieurs jours dans un camping :

    « Nous organisons un festival dans les Monts de Buzău où, quatre jours durant, nous laissons de côté les appareils électroniques pour une immersion totale au cœur de la nature. Nous proposons donc beaucoup d’activités de plein air : randonnées à vélo, sports nautiques comme le rafting et le kayak, escalade, randonnées, via ferrata, tyrolienne, ainsi que des explorations des environs. Adapté aux familles avec enfants, le festival inclut également des ateliers de création, de peinture et des sessions éducatives pour les enfants petits et grands. Situé dans la région de Pătârlagele, au cœur des Monts Buzău, l’événement se déroule dans un camping adapté aux séjours en famille.”

     

    La fabrication et le lancement de cerfs-volants en papier, la peinture sur pierres, le théâtre pour enfants, les spectacles de magie et les séances barbecue, voilà des activités à faire lors de ce festival qui peuvent sans doute vous créer des souvenirs inoubliables.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant que vous allez tester ces experiences au cœur de la nature, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

  • Des esturgeons relachés dans le Danube

    Des esturgeons relachés dans le Danube

    L’Organisation mondiale pour la conservation de la nature, le World Wide Fund, va relâcher 1,6 million d’esturgeons dans le Danube, répondant à un appel de la Commission européenne. Ainsi, les États membres de l’Union européenne devraient intensifier leurs efforts pour lutter contre le braconnage, dans le but de préserver la petite population d’esturgeons restante sur le continent.

     

    Bien que les esturgeons existent depuis l’époque des dinosaures, ils figurent actuellement parmi les espèces les plus menacées de la Terre. Autrefois, six espèces d’esturgeons vivaient dans le Danube, mais aujourd’hui, seules quatre sont encore présentes. Selon le WWF, l’esturgeon du Danube est sur la liste des espèces vulnérables, tandis que l’esturgeon étoilé, l’esturgeon à ventre nu et l’esturgeon de Sibérie sont en danger critique d’extinction. Le WWF a précisé que la protection et le rétablissement des populations de ces espèces figurent parmi ses principaux objectifs.

    Lutter contre le braconnage et préserver l’habitat des poissons

    Beate Striebel, à la tête de l’initiative sur les esturgeons au sein du World Wide Fund, a déclaré que les États avaient échoué à adopter des mesures efficaces pour faire face aux menaces pesant sur la population d’esturgeons restante. Les menaces les plus sérieuses restent le braconnage et le trafic illicite, mais il existe également des problèmes liés au développement de l’énergie hydroélectrique et aux modifications du cours des rivières, qui affectent les habitats des poissons. Le World Wide Fund prévoit de créer une banque de gènes pour multiplier les esturgeons d’origine locale, qu’il relâchera dans le Danube dans les années à venir. L’organisation estime que le repeuplement est une méthode clé pour favoriser la croissance à long terme des populations d’esturgeons, mais cet effet sera malheureusement négligeable si le braconnage et le trafic ne sont pas maîtrisés pendant cette période. Cristina Munteanu, coordinatrice nationale pour la conservation des esturgeons au World Wide Fund, affirme qu’une surveillance complète et intégrée, ainsi que l’application de la loi, pourraient être des éléments clés pour résoudre le problème. Écoutons – la :

     

    « Il est urgent de mettre en place un plan national qui reprenne une partie des objectifs et des mesures prévus dans le plan d’action paneuropéen adopté par la Convention de Berne et également accepté par la Directive sur les habitats au niveau européen. En Géorgie, des zones de protection spéciales ont été déclarées pour les habitats des esturgeons. De même, une situation similaire existe en Bulgarie, où une zone protégée pour les habitats de certains esturgeons près de Vetren a récemment été mise en place. En Amérique du Nord, il existe une vraie collaboration entre les organisations de protection de l’environnement, les autorités et la population locale, qui travaillent de concert  à la mise en place des mesure pour sauver l’espèce, et il semble que cela commence porter ses fruits, car on voit déjà les résultats. Le braconnage est peut-être l’une des pistes expliquant  la diminution de la population de cette espèce, voire la principale, mais il existe d’autres problèmes. Parmi eux figure la possibilité d’accès aux habitats de reproduction. Par conséquent, il est nécessaire de préserver ces habitats, de conserver les zones de migration et d’améliorer le contrôle de la pêche. On voit ainsi que les causes sont assez complexes. »

     

    L’esturgeon est un poisson migrateur apparu il y a 200 millions d’années. Aujourd’hui, les dernières populations d’esturgeons sauvages en Europe se trouvent dans le Danube, le long de la frontière entre la Bulgarie et la Roumanie. Le braconnage est la plus grande menace directe pour leur survie. D’autres dangers incluent la fragmentation et la perte d’habitats, qui entrainent des changements indésirables dans les migrations pour la reproduction et la pollution. Les experts du World Wide Fund vont visiter les communautés de pêcheurs le long du Danube et dans la partie nord de la côte de la mer Noire pour leur apprendre comment relâcher les prises accidentelles d’esturgeons. Ils travailleront en collaboration avec les autorités compétentes pour minimiser les niveaux de braconnage, qui restent assez inquietants. (Trad : Rada Stanica)

  • Les « chaudières » du Danube

    Les « chaudières » du Danube

    Situées dans le sud-ouest de la Roumanie, les « Chaudières du Danube » représentent la partie la plus spectaculaire du cours du fleuve, depuis sa source en Allemagne jusqu’à son embouchure dans la mer Noire. Avant la construction du barrage hydroélectrique des Portes de Fer dans les années 70, le fleuve serpentait parmi les rochers émergeant à sa surface, donnant l’impression que l’eau bouillait, d’où le nom de « Chaudières du Danube ». Après la formation d’un lac de retenue, le niveau de l’eau est monté jusqu’aux parois rocheuses, créant ainsi un défilé de plus de 9 kilomètres navigable facilement en bateau rapide. Les « Chaudières du Danube » présentent plusieurs points d’intérêt touristique, le plus notable étant le visage de Decebal sculpté sur une des parois rocheuses, qui mesure 55 mètres de haut sur 25 mètres de large. Depuis la rive serbe du Danube, on peut également voir la “Table de Trajan”, une plaque commémorative datant de l’époque de l’empereur Trajan qui marque la victoire des Romains dans la guerre contre les Daces entre 105 et 106.

    Alin Subţire est entrepreneur dans le domaine du tourisme, et l’une de ses activités consiste à organiser des excursions en bateau à moteur dans la région des Chaudières du Danube. Voici ce qu’il nous a raconté :

    Un monastère unique en son genre

    « Le défilé des Chaudières du Danube est tout à fait spectaculaire grâce aux versants de 768 mètres d’altitude du côté serbe et de plus de 400 mètres du côté roumain. Le départ en bateau se fait près de la statue du visage de Decebal, le monument le plus haut d’Europe, construit par Iosif Constantin Drăgan et qui constitue un point d’attraction majeur de la région. On monte donc à bord de l’embarcation, on traverse le golfe de Mraconia et on s’arrête ensuite devant le monastère du même nom, visible depuis le fleuve. Ce monastère est construit sur les fondations d’un ancien phare, utilisé à l’époque pour guider la circulation fluviale. Maintenant c’est l’église qui illumine et guide les fidèles, surtout en cette période de Pâques. Dans ce monastère, les fêtes pascales sont tout à fait spéciales et nous invitons tout le monde à y participer. L’aspect inédit et unique de cette cérémonie réside dans le fait qu’elle soit organisée pour être visible aussi bien depuis la rive que sur l’eau. »

     

    En avril et au début du mois de mai, vous pouvez admirer la tulipe jaune des Chaudières (Tulipa hungarica), une espèce qui pousse uniquement sur les pentes du mont Ciucaru Mare. Cette espèce protégée et surveillée par les spécialistes du Parc Naturel des Portes de Fer a connu une expansion de son aire de répartition ces dernières années. Alin Subțire nous a présenté la prochaine étape de l’excursion en bateau dans le défilé des Chaudières du Danube :

    La grotte des vétérans, un lieu insolite à l’histoire surprenante

    « On continue donc notre trajet vers le golfe de Dubova, qui marque l’ancien emplacement du village du même nom avant la construction du barrage des Portes de Fer. Lors de cette construction, le niveau de l’eau a beaucoup augmenté, provoquant l’inondation d’environ 70 à 80 % du village et forçant ainsi toute la communauté à se reloger sur la colline. Ensuite, nous entrons dans la partie supérieure du défilé des Grandes Chaudières, l’une des plus spectaculaires. On peut y voir la route nationale 57 qui contourne le sommet du défilé, laissant le barrage derrière. On s’arrête ensuite devant la Grotte des Vétérans, un vestige vieux de trois à quatre mille ans, datant du Paléolithique moyen. Il y a 400 ans, une garnison y avait été installée, la grotte étant fortifiée sur trois niveaux. Le phénomène le plus spectaculaire lié à la Grotte des Vétérans se produit lors du solstice d’été, lorsque les rayons du soleil pénètrent dans la grotte, l’illuminant. C’est un des moments les plus impressionnants à vivre dans cette région. Ensuite, remontant à bord de notre embarcation, on arrive à la Grotte de Ponicova, une grotte qui traverse la montagne sur environ un kilomètre, d’un côté à l’autre. »

     

    Après avoir navigué sur l’eau, les visiteurs peuvent entrer dans la galerie et rejoindre ensuite la route qui longe la rive roumaine des Chaudières du Danube. Il est important de noter que l’accès des visiteurs est restreint dans une partie de la grotte de Ponicova, afin de préserver la colonie de chauves-souris qui y réside. Une excursion en bateau dans la région des Chaudières du Danube dure environ une heure.

     

    Voilà l’invitation a été lancée ! N’oubliez pas qu’après un voyage en bateau, le Danube vous invite à la détente : à vous baigner dans ses eaux ou bien à faire une petite partie de pêche. A bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad : Rada Stanica)