Tag: niveau de vie

  • Le courrier des auditeurs du 26 janvier 2024

    Le courrier des auditeurs du 26 janvier 2024

    Bonjour ou bonsoir à tous et à toutes qui nous écoutent. Comment allez-vous ? C’est ma première édition au micro du courrier en ce 2024 et pour cette occasion, j’ai choisi de me pencher sur un sujet agréable, à savoir le niveau de satisfaction de la vie chez les Roumains.

    Une enquête Eurostat menée à la mi-janvier montre que les Roumains sont après les Autrichiens, en deuxième position dans le classement des Européens les plus satisfaits de leur vie. Cette nouvelle a particulièrement attiré mon attention et c’est la raison pour laquelle, j’ai commencé à faire des fouilles sur Internet et dans la presse pour trouver des informations supplémentaires. Hé bien, selon un sondage de l’Institut roumain pour l’Evaluation et la Stratégie, IRES, cité par Agerpres et datant de l’année dernière, presque deux tiers de mes compatriotes sont contents de leur vie. N’empêche, seulement 5% des Roumains disent avoir tout ce qu’il leur faut, tandis que 6% avouent avoir souffert de la famine. L’enquête nous montre que le degré de satisfaction a connu un bond entre 2022 et 2023, en passant de 41% à 60%. Sur l’ensemble des personnes questionnées, les jeunes et les habitants des villes sont les Roumains les plus contents de leurs vies, tandis qu’au pôle opposé, on retrouve les personnes non éduquées et les habitants de la Moldavie roumaine. Un Roumain sur dix a du mal à joindre les deux bouts et plus de 15% des sondés jouissent uniquement du strict nécessaire.

    15% des Roumains affirment ne manquer de rien et 29% affirment se débrouiller, même s’ils sont obligés de se priver de certaines choses. En 2023, tout comme en 2022, le pourcentage des Roumains ayant souffert de faim a été de 6%. Par ailleurs, 65% des personnes sondées avouent avoir réduit les dépenses dans le courant de l’année dernière, 63% ont renoncé à certaines marques de produits alimentaires, en raison de la flambée des prix et 56% ont fini par ne plus acheter certains produits faute de moyens. Plus d’un quart de Roumains ont déclaré avoir reporté le paiement de leurs factures.Le même sondage nous apprend que plus d’un tiers de participants, soit 37%, ont réussi à mettre de l’argent de côté, un pourcentage à la baisse par rapport à 2022 quand 46% des Roumains sont arrivés à faire des économies. Trois personnes sur dix ont été contraintes à emprunter de l’argent auprès des autres membres de la famille, une personne sur cinq a dû emprunter de l’argent auprès des amis et des proches et 16% des Roumains ont fait un crédit bancaire. En fait, plus d’un quart des sujets questionnés ont actuellement une dette et 19% des Roumains affirment que d’autres personnes leur doivent de l’argent.La même enquête montre que dans le courant de l’année dernière, 79% des Roumains ont quitté au moins une fois leur localité. Plus de 40% des sondés sont partis en vacances, un tiers a voyagé à l’étranger, un Roumain sur cinq a pris l’avion en 2023 et 64% ont voyagé en bus et en métro.

    Disons aussi que presque 50% des Roumains ont réussi à s’acheter en 2023 un produit dont le prix a dépassé les 200 euros. 61% des Roumains ont acheté au moins un objet en ligne. Le sondage met en lumière le fait qu’en 2023, 7 Roumains sur 10 ont pris rendez-vous au moins, une fois, chez le médecin, tandis que 22% d’entre eux ont été hospitalisés.L’enquête nous apprend aussi que dans le courant de l’année dernière, sept Roumains sur dix ont pleuré au moins une fois, 57% se sont fait des soucis pour la vie ou la santé d’un proche et quatre Roumains sur dix ont été hantés par l’idée de la mort. Par ailleurs, 34% des sondés ont souffert de solitude, 28% ont demandé l’aide des autres sans la recevoir, 28% auraient bien voulu parler avec un proche sans pouvoir le faire et 15% des Roumains auraient aimé bénéficier d’un appui psychologique sans avoir quelqu’un pour leur offrir. Nous avons quand même un pourcentage de 10% des Roumains ayant franchi le seuil du cabinet psychologique dans le contexte où 68% des sujets questionnés ont avoué avoir lutté contre le stress. L’enquête IRES montre aussi que dans le courant de l’année dernière, 16% des Roumains ont été victimes d’une agression verbale dans la rue. Le sondage a été mené du 12 au 19 décembre dernier, auprès d’un échantillon de 1075 individus majeurs.

    Par ailleurs, un sondage mené antérieurement, dans le courant du mois de septembre dernier par le même institut IRES, met en lumière les principaux facteurs ayant impacté d’une manière négative la vie des Roumains en 2023. Pour 40% d’entre eux, ce fut la majoration des prix qui les a plus perturbés. La liste se complète par le blocage des démarches roumaines pour permettre l’accès de la Roumanie à Schengen, par l’explosion de Crevedia du 26 août soldée par des morts et des blessés, la hausse des taxes et des impôts pour les entrepreneurs, la grève des professeurs intervenue fin mai, les accusations de dopage dans le cas de Simona Halep ou encore la rotation des partis politiques au pouvoir. Selon la source citée, dans le courant de 2023, le nombre de Roumains préoccupés par le risque de se retrouver au chômage a dépassé celui des Roumains inquiets de tomber malade. Même si les Roumains sont considérés comme les Européens les plus satisfaits de leur vie après les Autrichiens, plus d’un tiers d’entre eux ont affirmé n’avoir vécu aucun moment de grande joie en 2023, tandis que 50% d’entre eux n’ont connu non plus la grande tristesse.

    Passons maintenant à vos lettres et à vos messages. Comment allez-vous, cher M. Guy Le Louet ? Quoi de neuf de votre côté ? Merci bien de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et merci bien pour vos rapports d’écoute que nous allons confirmer par des cartes QSL électroniques. Vous voudriez savoir si les Roumains s’intéressent à la Coupe du monde de rugby et s’il existe aussi un championnat national. Même si le rugby a moins d’amateurs que le foot, le handball et le tennis, oui, les Roumains s’y intéressent. Nous avons une Ligue nationale de rugby et le 9 mars 2020, l’équipe roumaine de rugby s’est classée 19e au classement des équipes nationales de rugby. Lors de la Coupe du Monde de rugby qui a eu lieu en France, en 2023, la Roumanie a enchaîné les défaites, en perdant pratiquement tous ces matchs contre l’Irlande, l’Afrique du sud, l’Ecosse et les Tonga. Espérons que la prochaine participation lui sera plus bénéfique. Ceci dit, je vous souhaite un excellent weekend sur nos ondes et à bientôt de vous lire !

    Restons encore en France pour faire un petit coucou amical à Philippe Marsan, de Biganos. Je suis fort contente de vous savoir à l’écoute de nos programmes, soient-ils d’actualité, culturels, touristiques ou de musique. Notre ami a suivi aussi la rubrique touristique Visitez la Roumanie, une occasion de franchir le seuil du musée consacré au compositeur roumain George Enescu, tout comme le programme de jazz ou encore le Courrier des auditeurs, animé en ce vendredi, par Alex. Autant de détails qui valent une jolie carte QSL, électronique, c’est vrai, mais bon, ce sont les contraintes financières de cette période compliquée. Gros bisous de la part de nous tous et à la prochaine !

    A la fin de ce courrier, déplaçons-nous en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à notre auditeur de longue date, Nouari Naghmouchi qui nous a envoyé un poème très actuel puisqu’il parle d’un sentiment de lassitude très souvent rencontré partout dans le monde. Dans ce monde fou qui est dévoré par les conflits et les violences en tout genre. Cher ami, votre geste nous touche beaucoup. Je me permets de lire au micro ce beau poème qui prouve, encore une fois, que les auditeurs de RRI sont des âmes sensibles.Froide lumière crue sur les battements de mon cœur/ Mon printemps est glacé/ Mon soleil se fait balader par la bise au dehors/ Quand je cours à gauche, à droite, je n’arrive pas à penser/ Et quand je pense, alors, je sens mes pieds englués/ Le chemin est long, les étapes, rares/ Serais pressée ou plutôt en retard / Le corps grince : « Tu travailles trop, d’ailleurs! … »/ Pourtant les fourmis ne cessent jamais,/ Et même contempler peut être progrès.Merci à vous. Sur ces paroles pleines de sensibilité, notre édition touche à sa fin. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous d’ici un mois, au micro du courrier. En attendant, portez vous bien et prenez bien soin de vous !

  • Retraites et protestations

    Retraites et protestations

    A partir du 1er janvier les
    pensions de retraite dans le système public roumain augmenteraient. L’intention des gouverneurs
    de la coalition PSD-PNL-UDMR est d’augmenter le point de retraite d’au moins
    10%. Il couvrirait, en partie, l’inflation galopante qui, cette année, a
    dépassé les 15 %, touchant un très grand nombre de retraités dont les revenus
    modestes ne leur permettent plus de mener une vie correcte. Pour que la
    situation soit au moins partiellement remédiée, l’un des freins à la majoration des retraites,
    à savoir le plafond des dépenses imposé
    par le Plan national pour la relance et la résilience – serait remplacé par un
    indicateur en rapport avec les possibilités budgétaires et avec d’autres
    critères de discipline financière – a annoncé à Bruxelles le Premier Ministre
    Nicolae Ciucă. « Nous avons
    expliqué qu’on se heurte à cette limite de 9,4% prévue dans le PNRR pour le
    budget des pensions.On a convenu qu’il est possible de remplacer cet indicateur
    par un autre qui prenne en compte les données fournies par la Banque mondiale
    et un indicateur de discipline financière.
    »




    La discussion sur ce sujet avec
    la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était
    principielle. Les détails techniques seraient établis au niveau des experts – a
    également précisé le Premier Ministre libéral. En Roumanie, le président du
    parti social-démocrate Marcel Ciolacu a parlé, pour sa part, de (on cite)
    « ces 9,4 % aberrants du PIB » qui obligent le gouvernement à
    plafonner les retraites 50 ans durant.


    Les citoyens doivent être
    protégés – à la fois les retraités et les employés – promet le gouvernement de
    Bucarest, qui par l’intermédiaire du Premier Ministre Nicolae Ciucă affirme
    qu’il faut à présent identifier un budget pour les majorations prévues: « On doit avoir des chiffres
    concrets en rapport ave l’exercice budgétaire pour 2023 afin de pouvoir
    identifier très clairement et de manière transparente le budget à partir duquel
    on pourrait faire ces augmentations de retraite et de salaire.
    »




    Encouragés
    par les confédérations syndicales CNSLR-Frăția et Sanitas, certaines personnes
    ont déjà perdu la patience. Les derniers jours, des protestations ont eu lieu à
    travers la Roumanie et dans la capitale, Bucarest, contre la baisse du niveau
    de vie et l’aggravation de la crise économique. Les manifestants étaient des
    fonctionnaires des domaines publics et privés de la santé, de l’éducation, des
    transports et de l’administration, mais aussi des retraités. Ils ont tous
    déploré le rythme galopant de l’inflation, notamment la flambée alarmante des
    tarifs de l’électricité, du gaz naturel et des carburants, alors que leurs
    revenus demeurent parmi les plus bas d’Europe.


    Le pouvoir d’achat des Roumains est
    complètement en berne, il a atteint son niveau le plus bas des 15 dernières
    années – s’alertent les dirigeants syndicaux. Cependant, face à cette crise sans
    précédent qui impacte sévèrement la vie des travailleurs aussi bien de Roumanie
    que de l’UE, le gouvernement et l’Union Européenne devraient prendre des
    mesures urgentes – disent les syndicats, qui réclament aussi la modification de la loi du dialogue social,
    afin qu’ils puissent participer aux négociations des mesures de lutte contre la
    crise.(trad. Andra Jugănaru)













  • 20.07.2022 (mise à jour)

    20.07.2022 (mise à jour)

    OTAN – Réuni mercredi en session extraordinaire, le parlement roumain a ratifié l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Alliance de l’Atlantique Nord. La Roumanie est un des premiers Etats membres à ratifier les protocoles d’adhésions des deux Etats à l’OTAN. Les documents ont été signés le 5 juillet à Bruxelles. La volonté de la Suède et de Finlande d’adhérer à l’Alliance survient sur le fond des préoccupations sécuritaires liées à l’invasion russe en Ukraine. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a informé ses homologues finlandais et suédois au sujet de cette ratification. A l’occasion d’un entretien par téléphone avec son homologue finlandais, Pekka Haavisto, le ministre Aurescu a évoqué aussi le sujet de l’adhésion de la Roumanie à l’Espace Schengen de libre circulation, un objectif prioritaire pour Bucarest. Le ministre des Affaires Etrangères de la Finlande a exprimé à ce sujet l’appui complet et inconditionnel de son pays à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen.

    Pompiers – 28 pompiers de Roumanie participent dans le cadre d’un programme multinational européen aux efforts de lutte contre les incendies de végétation près d’Athènes, capitale de la Grèce. Selon le correspondent de la radio publique roumaine, aucune victime n’a été rapporté jusqu’ici par les autorités, mais des dizaines de maisons et de magasins ont été brulés ou endommagés. L’incendie de végétation a éclaté mardi dans l’après-midi, sur le Mont Penteli, dans le nord-est de la capitale source aussi de l’incendie catastrophique de Mati, il y a trois ans, qui a fait 102 décès. Toutes les banlieues de la région ont été évacuées et la circulation a déjà été interdite. Quelque 400 pompiers ont déjà été déployés. Ils sont épaulés par l’armée, mais aussi par des moyens aériens, des dizaines de véhicules et des centaines de volontaires.

    Gaz – La Commission européenne propose un plan de réduction de la consommation de gaz dans tous les Etats membres de 15% à commencer par le 1er août et jusqu’au printemps prochain. La proposition survient alors que l’Union se confronte au risque de coupures supplémentaires des livraisons de gaz depuis la Russie. Le plan européen de réduction de la demande de gaz est ciblé sur le remplacement du gaz avec d’autres combustibles et sur la réduction de la consommation d’énergie dans tous les secteurs. Le nouveau règlement offrira à la Commission la possibilité de déclarer après des consultations avec les Etats membres « une l’alerte de l’Union » pour sécuriser l’approvisionnement, imposant une réduction obligatoire de la demande de gaz pour tous les Etats membres. Cette alerte pourrait être déclenché e cas de risque substantiel de déficit sévère de gaz ou en cas de demande de gaz particulièrement élevée. Les Etats membres devraient mettre à jour leurs plans nationaux d’urgence avant la fin septembre.

    Transports – Le gouvernement a approuvé dans le cadre de la réunion de mercredi le rapport sur l’achat de 12 locomotives qui fonctionnent à l’hydrogène, a annoncé le ministre des Transports, Sorin Grindeanu. La valeur estimée du contrat financé par le biais du Plan national de relance et de résilience et par le budget d’Etat s’élèvera à 175 millions d’euros. Selon un communiqué du gouvernement, l’investissement prévoit la réalisation d’un projet pilote visant leur utilisation en tant qu’alternative écologique au transport diesel sur les lignes non-électrifiées. Parmi les avantages de ce projet figurent les économies de temps pour les voyageurs, la réduction des couts d’utilisation du véhicule, la réduction des courts d’entretien et des économies pour les opérateurs de transport ferroviaire de voyageurs, la réduction du nombre d’accidents et des émissions de gaz à effet de serre.

    Traite de personnes – Le département américain d’Etat a majoré la notation de la Roumanie à 2 dans sont rapport annuel sur la traite de personnes. Parmi les éléments stratégiques qui ont contribué à l’avancée de la Roumanie dans ce classement figurent la modification du Code pénal et la multiplication du nombre d’investigations et de condamnations pour des faits de traite de personnes et la création d’un service de lutte contre la traite de personnes dans le cadre du Parquet anti-terroriste. La police nationale a également été munie avec un système informatique performant visant à dépister les prédateurs sexuels et les pédophiles. Enfin, plusieurs modifications législatives visent à protéger les travailleurs saisonniers roumains à l’étranger. Le rapport prévoit aussi une série de 12 recommandations pour la Roumanie qui visent principalement la diversification et l’amélioration des services destinées aux victimes de la traite de personnes, l’amélioration du processus d’identification des victimes potentielles, l’amélioration des mécanismes de financement des ONGs qui offrent des service aux victimes, la majoration du nombre d’agents de police spécialisés dans la lutte contre ce phénomène et l’investigation immédiate de toute suspicion de complicité aux faits de traite de personnes parmi le personnel du secteur public.

    Niveau de vie – La Roumanie reste le pays européen ayant les plus grand décalage entre le milieu urbain et rural, constate une récente étude de l’Association « L’ambassade de la durabilité en Roumanie ». La population est partagée presqu’en parties égales entre le rural et l’urbain. En ville l’on recense 1 chômeur sur 144 habitants, alors que dans les villages une personne sur 55 n’a pas d’emploi. La pire situation est à retrouver au département de Dolj (sud), où une personne sur 23 est au chômage. Pour ce qui est des services sanitaires, dans le milieu urbain de Roumanie il y a un médecin pour 171 personnes, alors qu’en milieu rural il y en a un pour près de 1600 personnes. Côté éducation, le taux de réussite à l’Evaluation nationale à la fin du collège est de 68 % en ville et de seulement 32 % à la campagne. Les différences sont encore plus grandes dans le cas du BAC, à savoir : un taux de réussite de près de 65 % en milieu urbain et de 5 % seulement en milieu rural. En fin, selon la même étude, le taux des mères mineures est de 36 pour 1000 habitants en ville et de 41 pour 1000 habitants en milieu rural. A comparer avec la moyenne européenne qui de seulement 8 mères mineures pour 1000 habitants.

    Décoration – Le nageur David Popovici et l’entraineur Adrian Rădulescu ont été décoré mercredi par le président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a décoré David Popovici de l’Ordre national « Pour le mérite » au rang de chevalier. Cette décision intervient suite aux résultats obtenus par David Popovici aux Championnats du monde de natation de Budapest du 18 juin au 3 juillet, où David Popovici, 17 ans est devenu double champion du monde aux séniors aux épreuves de 100 et 200 mètres.

    Météo – Les météorologues annoncent une fin de semaine caniculaire partout en Roumanie. Des alertes code jaune et orange à la canicule ont été émises et le mercure des thermomètres grimpera jeudi jusqu’à 35 degrés. Les températures les plus élevées sont attendues en fin de semaine, avec 40 degrés à l’ombre, alors que l’indicateur Humidex dépassera le seuil critique des 80 unités. Il fera chaud aussi à Bucarest, où les maximas iront de 35 à 37 degrés.

  • Les Roumains et la richesse nationale

    Les Roumains et la richesse nationale

    Ce que les études spécialisées appellent la « richesse nationale des Roumains » ne fait qu’augmenter pour progresser de 10%, passant à plus de 2 600 milliards de lei, soit 500 milliards d’euros. C’est ce qu’affirme le rapport sur la stabilité financière publié par la Banque centrale roumaine. Selon ce document, c’est le secteur de l’immobilier qui constitue la principale contribution à cette croissance. D’un côté, de nouveaux appartements et de nouvelles maisons ont été construits, et, de l’autre, la valeur des propriétés immobilières a également progressé sur un marché du BTP en constante évolution. Qui plus est, conformément aux statistiques communautaires, la Roumanie est l’Etat membre de l’UE qui a le plus grand nombre de propriétaires fonciers.

    En fait, en 2020, plus de 95% des Roumains étaient propriétaires de la maison ou de l’appartement qu’ils habitaient, contre 70% seulement dans les autres Etats membres de l’UE. A l’inverse, en Allemagne, le pays le plus peuplé et dont l’économie est la plus robuste, la moitié des habitants sont locataires. Or, de l’avis des analystes, la richesse des Roumains est un concept assez relatif, puisqu’elle repose surtout sur les actifs immobiliers alors que leurs salaires et retraites sont les plus bas parmi les Etats de l’Union. Qui plus est, selon les mêmes statistiques communautaires, la Roumanie est l’Etat de l’UE dont les logements sont les plus surpeuplés.

    Un autre aspect : l’époque durant laquelle les appartements et les maisons se vendaient à des prix particulièrement élevés semble s’achever, selon les experts du secteur bancaire. Pour cet été, quelque 30% des banques incluses dans l’étude de la Banque centrale roumaine s’attendent à une baisse de la demande de crédits hypothécaires. Le rapport de la Banque centrale roumaine illustre aussi le fait que la valeur des dépôts en banque qui dépassent la limite de garantie de 100 000 euros a progressé de 14%. Les experts remarquent aussi une progression de la valeur des participations à des fonds d’investissements et des actions cotées en bourse, qui a progressé respectivement de 80% et de 2,3% du PIB.

    De l’avis de la Banque centrale roumaine, même si le plafonnement des prix de l’énergie est une mesure utile dans les efforts pour protéger les revenus de la population à court terme, les efforts des autorités devraient se concentrer surtout sur le développement de nouvelles sources d’énergie renouvelable et sur la réduction de la dépendance aux importations. Conformément au rapport, l’évolution du revenu moyen net a suivi la progression des prix des produits de consommation courante. Les familles de la région de Bucarest – Ilfov ont rapporté des rentrées d’argent deux fois supérieures à celles enregistrées dans le nord-est. Qui plus est, les familles des milieux urbains ont rapporté des revenus moyens de 50% supérieurs à ceux des milieux ruraux. Le taux d’endettement de la population a progressé de 9% en mars 2022 par rapport à mars 2021.

  • Au revoir la Roumanie !

    Au revoir la Roumanie !

    La diaspora roumaine est la cinquième la plus nombreuse du monde et la sixième au sein des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques, selon un rapport de l’OCDE. Sur leur ensemble, la plupart des ressortissants roumains sont soit peu qualifiés, soit surqualifiés. Presque 50 % des Roumains ayant quitté leur pays à destination d’un des Etats membres de l’OCDE ont des emplois faiblement qualifiés. La plupart des hommes travaillent dans le BTP, tandis que les femmes ont des activités en rapport avec le ménage. En revanche, une catégorie à part est représentée par les médecins roumains ayant choisi de travailler en Occident.

    Malheureusement, le vide laissé derrière se creuse de plus en plus, déplore le sociologue Vladimir Ionas : « Le plus grand exode des médecins roumains date d’avant les augmentations salariales intervenues ces dernières années. Malheureusement, c’est le départ du personnel sanitaire qui représente le plus grand souci auquel le système médical de Roumanie se confronte. Et ce souci persiste aujourd’hui encore. Sauf qu’à présent, il n’est plus qu’une question de salaire, mais aussi une question de conditions précaires dans les hôpitaux roumains et de pénurie suite au sous-financement du système. On peut aussi parler du respect que les médecins roumains se voient accorder en Roumanie et ailleurs, de la façon dont la relation avec le patient est imaginée chez nous ou en Occident. Malheureusement, en Roumanie, la relation entre le médecin et le malade repose exclusivement sur l’intérêt et la nécessité. Dans d’autres pays, cette relation est fondée aussi sur le respect et la confiance que le patient accorde à son médecin. Les Roumains s’avèrent plutôt méfiants envers le personnel médical et du coup, ils ne prennent rendez-vous chez le docteur qu’en cas d’urgence. C’est d’ailleurs ce que l’on a pu constater lors de la récente campagne de vaccination contre la Covid-19. »

    Selon le rapport de l’OCDE, 25 % de la population roumaine souhaiterait quitter définitivement le pays pour vivre en Occident. Ce pourcentage est un des plus grands de l’Europe de l’Est. Presque la moitié des Roumains entre 15 et 24 ans ont affirmé vouloir partir. Une réalité lourde de conséquences pour le marché du travail de Roumanie. Ce n’est pas seulement le salaire qui attire les jeunes Roumains vers l’Europe de l’Ouest, mais aussi le style de vie différent. Vladimir Ionas : « Dans le cas des jeunes, c’est notamment un autre style de vie qui fait la différence. La plupart d’entre eux ne sont pas partis pour un salaire plus grand, car dans le cas des ceux faiblement qualifiés, la différence salariale par rapport à ce qu’ils toucheraient en Roumanie n’est pas significative. C’est le style de vie, les services qu’un autre Etat met à leur disposition, le système sanitaire et d’éducation qu’ils pourraient offrir à leurs enfants. On parle donc d’une série de facteurs qui pousse les Roumains à vouloir boucler leurs valises pour vivre à l’étranger. Bien sûr, tout comme dans le cas des médecins, on ne saurait être surpris par cet exode des jeunes, notamment des jeunes diplômés qui choisissent de rester à l’étranger pour bénéficier d’un autre style de vie et pour pouvoir offrir à leurs enfants un avenir meilleur. »

    Après une baisse significative ces dernières années, voilà qu’en 2021, le taux de natalité a légèrement remonté la pente. Vladimir Ionas : « La natalité représente une question épineuse pour la Roumanie. En chute libre depuis de nombreuses années, voilà qu’en 2021, elle a enregistré une légère hausse due, bien évidemment, à l’actuel contexte pandémique. Difficile à dire si le pays pourra rester sur cette piste ascendante. Il faudrait que l’Etat adopte une série de mesures en ce sens. Je vous propose de prendre l’exemple d’autres pays tels la Hongrie ou la France. Confrontée à une crise démographique, la Hongrie a mis en place quelques-unes des mesures les plus dures d’Europe afin d’encourager la natalité. Voilà ce que la classe politique de Roumanie devrait faire : comprendre les priorités du pays, accepter que la situation démographique est inquiétante et favoriser des politiques publiques capables de doper le taux de natalité. Ce n’est pas si difficile que ça. La Roumanie n’est pas un pays pauvre, bien au contraire, c’est un pays riche, qui dispose de ressources nécessaires à la mise en œuvre de tels programmes. Il lui faudrait juste de la volonté politique. »

    On a donc besoin de politiques publiques ciblées et mises en place efficacement. Mais, dans un pays où le pourcentage des gens à la retraite dépasse celui des salariés, l’avenir semble plutôt inquiétant. Vladimir Ionas explique : « Malheureusement, sur cet aspect, j’ai du mal à croire que la situation pourrait s’améliorer. Le pourcentage des jeunes de plus de 18 ans qui envisagent de quitter la Roumanie dans les années à venir se monte à 20 %, tandis que le pourcentage des étudiants en première ou deuxième année d’études qui espèrent quitter le pays une fois le diplôme en poche est de 50 %. Une fois de plus, je ne sais pas dire si les autorités roumaines ont imaginé une solution à ce problème, mais on doit comprendre qu’une telle tendance débouchera sur une crise de plusieurs systèmes dont notamment celui des retraites. Je doute que dans un pays où 30 % de la population cotise et 70 % touche la retraite ou le chômage, l’Etat puisse continuer à verser la retraite. Parallèlement, le système de la santé sera sous-financé et s’effondrera. Voilà pourquoi la situation s’avère dramatique. Elle devrait constituer une priorité au niveau de la société roumaine afin que l’Etat identifie des solutions pour stopper l’exode et empêcher la Roumanie de recenser un nombre de retraités deux fois plus grand que celui des salariés. Cette question devrait constituer le principal thème de débat au sein de toutes les institutions publiques », a conclu Vladimir Ionas.

  • 03.08.2021

    03.08.2021

    Covid
    en Roumanie –
    Le nombre des cas de coronavirus est à la hausse en Europe alors
    qu’en Roumanie les restrictions ont été assouplies davantage par rapport à d’autres
    pays, a déclaré le secrétaire d’Etat Raed Arafat. Et pourtant, a-t-il souligné,
    les Roumains ne respectent plus aucune mesure de protection contre la covid et
    ont même renoncé à porter le masque de protection, même dans les transports
    publics. Malgré les avertissements répétés concernant le caractère imminent d’une
    nouvelle vague de contaminations, le taux de la vaccination n’a pas connu des
    changements notables. La Roumanie vient de dépasser le seuil des 5 millions de
    personnes vaccinées avec au moins une dose, objectif établi initialement par les autorités
    pour début juin. Depuis plusieurs semaines, le nombre des cas d’infection au
    virus SARS CoV 2 rapportés quotidiennement est à la hausse en Roumanie. Mardi,
    les autorités ont rapporté 233 nouveaux cas d’infection, un record des deux
    derniers mois. Le nombre de malades de Covid dans les hôpitaux demeure supérieur
    à 400 ces derniers jours, dont 60 sont en réanimation – soins intensifs. 5 décès
    ont été rapportés ce mardi.

    Vaccination – L’Union Européenne a atteint un objectif majeur, celui d’offrir au moins une dose de vaccin contre la covid 19 pour 70% des adultes des 27, mais les Etats membres devraient intensifier leurs taux de vaccination afin de combattre les variant qui se répandent rapidement, a averti aujourd’hui la cheffe de l’exécutif communautaire. Ursula Von des Leyen a déclaré qu’hormis la réalisation de l’objectif visant la première dose de vaccin, 57% des adultes de l’entier bloc communautaire sont désormais pleinement vaccinés contre la Covid 19. Selon le centre européen de prévention et de contrôle des maladies, 68% des adultes de tous les Etats communautaires, auxquels s’ajoutent l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse ont reçu la première dose, alors que 53,7% des quelque 400 millions d’adultes des 31 Etats sont pleinement vaccinés.

    Gouvernement – A Bucarest, le premier ministre Florin Cîtu a annoncé avoir élaboré une première variante du collectif budgétaire et que le document sera envoyé aux leaders de la coalition de gouvernement de centre-droit. Le chef de l’exécutif a ajouté qu’il attendait à ce que tous les ministres présentent l’exécution du budget pour le premier semestre et demandé davantage de responsabilité pour les prochains 6 moins dans la dépense de l’argent public. Le chef de l’exécutif a posté sur les réseaux sociaux qu’il fallait atteindre tous les cibles budgétaires assumées en début d’année.

    Vacances – 28% des ressortissants de l’UE ne se permettent pas des vacances d’une semaine dans un endroit lointain de leur domicile. Une analyse des chiffres de l’Eurostat, rendu public par la confédération européenne des syndicats a constaté que l’inégalité de l’accès aux vacances pour les personnes dont les revenus sont inférieurs à 60% de la valeur du salaire moyen et ceux avec des revenus supérieurs à ce seuil a augmenté au cours d’une décennie dans pas moins de 16 Etats membres. La plupart des personnes qui touchent moins de 60% du revenu moyen sont chômeurs ou retraités, mais cette catégorie inclut aussi des millions de travailleurs qui touchent des salaires mensuels. En Roumanie a la plus importante croissance de l’inégalité de l’accès aux vacances de l’UE, selon la Confédération nationale syndicale Cartel Alfa. En Roumanie près de 87% des personnes à haut risque de pauvreté n’ont pas pu se permettre des vacances, alors que dans le cas des personnes dont les revenus sont supérieurs à la moyenne, le taux de ceux qui ne se sont pas permis de partir en vacances a été 46,7%. Les différences majeures concernant l’accès aux vacances entre ces deux catégories sont à retrouver aussi en Croatie, Grèce, Bulgarie et République Tchèque.

    Chômage – En Roumanie le taux de chômage était à la fin juin de 3% inférieur à celui du mois précédent et égal à celui de juin 2020, annonce l’Agence nationale d’occupation de la main d’œuvre. Le nombre total de chômeurs à la fin juin dépassait les 260 mille. Un tiers d’entre eux provenaient du milieu urbain et les autres du milieu rural. Pour ce qui est de la structure du chômage selon le niveau d’instruction les chômeurs sans études et ceux avec une instruction primaire comptaient pour un taux important du total des chômeurs enregistrés dans les statistiques de l’Agence nationale d’occupation de la main d’œuvre.

    Tensions – Aggravation des tensions entre Israël, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Iran, suite à l’attaque au drone du 29 juillet contre un pétrolier géré par un milliardaire israélien en Mer d’Arabie, suite auquel deux membres de l’équipage, un roumain et un britannique ont été tués. Israël a jugé l’incident de transgression claire du droit international. A Bucarest également, le ministère des Affaires Etrangères a condamné fermement l’attaque et convoqué d’urgence l’ambassadeur d’Iran à Bucarest. Des mesures similaires ont également été adoptées à Londres, où le premier ministre Boris Johnson a déclaré que les Etats-Unis avaient durci le ton contre l’Iran, qu’ils accusent d’être à l’origine de l’attaque. Le gouvernement de Téhéran a convoqué les chargés d’affaires des ambassades du Royaume Uni et de Roumanie pour protester contre les accusations à l’encontre d’Iran.

    Tokyo – Les sportifs roumains Cătălin Chirilă et Victor Mihalachi ont termine en 5e position de l’épreuve de canoë 2 sur mille mètre hommes, e mardi aux Jo de Tokyo. Le palmarès de Mihalachi inclut aussi deux titres mondiaux pour cette épreuve en 2010 et 2014. Egalement à Tokyo, la gymnaste Larisa Iordache a raté la finale à la poutre en raison des problèmes à la cheville, vient d’annoncer le Comité olympique et sportif roumain. Lors de cette édition des JO, la Roumanie a décroché jusqu’ici quatre médailles dont une d’or et trois d’argent.

    Météo – Durant les deux prochaines semaines, les périodes de canicules devraient alterner avec celles de temps plus frais, ont annoncé les météorologues. Le sud du territoire, où le mercure des thermomètres a grimpé lundi jusqu’à 41 degrés à l’ombre, sera toujours le plus touché par la canicule. Une nouvelle alerte code jaune à l’inconfort thermique élevé a été émise pour les jours de mardi, mercredi et jeudi concernant la Capitale et 11 départements du sud et du sud-est du pays. Une autre alerte code jaune aux orages est en vigueur dans 17 départements de la moitié est du pays, mais aussi du centre-ouest. Aujourd’hui les maxima iront de 25 à 35 degrés. Le ciel est variable et des pluies et orages sont possibles en après midi sur le relief, mais aussi sur l’est et le sud. 28 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • 2020 – une année difficile pour l’économie

    2020 – une année difficile pour l’économie

    Conformément
    à la radiographie de l’année 2020 réalisée par le Ministère des
    Fiances, fin décembre, le déficit budgétaire de la Roumanie se
    chiffrait à près de 10% du PIB, soit le double par rapport à celui
    enregistré fin 2019. Cette progression s’explique
    par l’évolution défavorable des recettes durant la période
    mars-décembre, ainsi que par l’ajournement du paiement de certaines
    taxes et impôts par les entreprises, possible durant la crise
    provoquée par la pandémie.

    Ce déficit est également dû à la
    hausse de la restitution de la TVA, pratique censée soutenir le
    secteur privé et aux bonifications proposées en échange du
    paiement à terme de l’impôt sur les bénéfices et sur les revenus
    des microentreprises. Les experts affirment qu’à la majoration des
    dépenses liées aux investissements se sont ajoutées des paiements
    à caractère exceptionnel, imposés par la pandémie de Covid. Ce
    qui plus est, afin de combattre les effets économiques négatifs
    générés par la crise sanitaire, toute une série de programmes
    gouvernementaux d’appui aux PMEs et aux grandes entreprises par le
    biais des garanties d’État ont été approuvés. Selon les
    chiffres rendus publics jusqu’ici, des montants constituant
    l’équivalent de 4,45% du PIB ont été dirigés vers le milieu
    économique sous forme de facilités fiscales, d’investissements et
    de dépenses exceptionnelles occasionnées par la lutte contre les
    effets de l’épidémie. Et tout cela s’est passé durant une année
    2020 marquée par une contraction de l’activité économique.

    La
    dynamique défavorable a été également influencée par la
    réduction des revenus issus des accises appliquées aux produits
    énergétiques. C’est la conséquence d’une consommation de
    carburants en baisse, survenue dans un contexte économique
    caractérisé par une baisse sévère du nombre de voyages
    touristiques et par le télétravail. Selon la Banque centrale, le
    principal risque qu’encourt l’économie roumaine cette année, c’est
    la manière dont la consolidation fiscale se reflétera sur le budget
    de l’État. Bref, l’économie devrait revenir au niveau de l’année
    2019 à l’horizon 2022, conclut la Banque centrale roumaine.

    es
    autorités de Bucarest sont actuellement en train de mettre au point
    le projet du budget d’État pour l’année 2021, qui est construit
    sur un déficit budgétaire de quelque 7%, convenu lors des
    négociations entre la Roumanie et la Commission européenne. Il
    s’agit d’un budget qui devrait soutenir la relance de l’économie et
    se trouver à la base d’une économie puissante durant la période
    2021 – 2024, affirme le premier ministre libéral Florin Cîtu. Ce
    document devrait être débattu par le Parlement au mois de février,
    aux côtés d’un ample paquet de réformes visant trois domaines
    essentiels – les salaires dans le secteur publice, le système
    public des retraites et l’administration fiscale.

    Le PSD,
    d’opposition, accuse le gouvernement de préparer des mesures
    d’austérité et vient de lancer sa propre variante du budget d’État.
    Aux termes de celle-ci, la hausse du niveau de vie de tous les
    Roumains est tout à fait réalisable, affirment les
    sociaux-démocrates.

  • Le plan gouvernemental de relance économique

    Le plan gouvernemental de relance économique

    A Bucarest, le gouvernement roumain et le chef de l’Etat ont lancé mercredi dans l’après midi un ambitieux plan de relance économique. Appelé « Nous rebâtissons la Roumanie », ce plan s’étend sur une dizaine d’années et dispose d’un budget de pas moins de 100 milliards d’euros. L’objectif assumé par les autorités de Bucarest est de l’améliorer la qualité de vie de chaque citoyen par des investissements massifs et par un nouveau modèle de développement du pays.

    Le plan vise les infrastructures des transports et énergétique, la Santé, l’éducation, le développement local, l’infrastructure agricole et notamment les réseaux d’irrigations, sans oublier l’environnement, ni l’infrastructure nécessaire aux clubs sportifs. L’objectif promu par l’Exécutif est d’avoir une convergence avec les économies européennes pour faire croître le pouvoir d’achat des Roumains jusqu’à 87% de la moyenne de l’UE, à l’horizon 2025. Selon les initiateurs de ce programme, la croissance économique devrait être obtenue par le biais d’investissements massifs, censées remplacer l’actuel modèle qui repose surtout sur la consommation. Il s’agit donc d’une différence majeure, affirme le premier ministre libéral Ludovic Orban : « Nous souhaitons investir dans la modernisation de l’infrastructure des transports pour de faire augmenter la compétitivité des entreprises, pour que la Roumanie devienne un pays plus attrayant pour des investissements qui génèrent des emplois, du développement et en fin de compte des recettes budgétaires. La Roumanie est un pays riche, qui possède des ressources, mais la mise à profit de ces ressources devrait se réaliser d’une manière intelligente, par l’allocation de financements aux projets qui puissent vraiment mettre en valeur toutes les ressources dont le pays dispose ». a déclaré le premier ministre roumain.

    Conformément à ce plan, les investissements dans l’infrastructure comptent pour plus de 60% des quelques 100 milliards d’euros. Le gouvernement a présenté des projets visant la construction de nombreux kilomètres d’infrastructure des transports, dont 3000 km d’autoroutes et routes express et 3000 autres km de voie ferrée, tout cela avant 2030. Le document inclut aussi des mesures rapides visant les grandes entreprises, mais aussi les PMEs, qui disposeront de financements à hauteur de 3 milliards d’euros. Le gouvernement continuera à financer le paiement des indemnités de chômage partiel et soutiendra le travail partiel et le télétravail. Les investissements dans les hôpitaux et les écoles sont également ambitieux : trois hôpitaux régionaux des urgences devraient être bâtis et des milliers d’écoles et de maternelles seront construites et modernisées. Ecoutons Klaus Iohannis : « Les Roumains méritent bien un réseau d’autoroutes similaire à celui d’Europe, un système énergétique solide sur le plan national et régional, des industries et des services compétitifs. Nous pouvons obtenir tout cela uniquement en accélérant les projets majeurs d’investissements d’une manière efficace, professionnelle et transparente. Mais tout plan d’investissements ambitieux a besoin d’un financement sur mesure. C’est pourquoi les fonds européens devraient devenir un pilier essentiel de notre développement. » a expliqué Klaus Iohannis.

    L’opposition social-démocrate affirme pourtant que le projet présenté ce mercredi n’est qu’un programme aux buts exclusivement électoraux, non-adapté aux demandes actuelles, reposant surtout sur des financements européens, et qui ne propose aucune manière concrète de réaliser tous ses objectifs.

  • A la Une de la presse roumaiune – 27.02.2017

    A la Une de la presse roumaiune – 27.02.2017

    La contrattaque du Parti Social-Démocrate contre le référendum initié par le président Klaus Iohannis au sujet de la lutte contre la corruption se traduit par une autre consultation populaire visant la modification de la constitution roumaine. Le PSD répond ainsi à une initiative citoyenne qui vise à ce que la famille soit définie en tant qu’union « entre un homme et une femme. » Finalement, chaque partie veut tester la fidélité de son propre électorat.



  • Le “Regard” qui s’entend

    Le “Regard” qui s’entend

    Cette semaine, nous nous intéressons au travail de confrères et amis qui sortent “Regard”, l’unique magazine francophone de Roumanie et un des plus importants de notre région européenne. Le dernier numéro, mars-mai, qui vient de paraître, s’est donné pour tâche de répondre à la question “les Roumains vivent-ils mieux ?”, dans le dossier spécial de l’édition. Nous verrons s’il a trouvé une ou des réponses, tout de suite avec nos invités, Laurent Couderc, rédacteur en chef de “Regard”, et les journalistes Ioana Stancescu et Andrei Popov.


  • 03.01.2015

    03.01.2015

    Sondage – 50 % des Roumains trouvent que le pays va dans la bonne direction mais sont réservés en ce qui concerne leur niveau de vie en 2015. Une enquête sociologique, rendue publique samedi, révèle que 61% des personnes interrogées croient que le président libéral Klaus Iohannis et le premier ministre social-démocrate Victor Ponta réussiront à bien collaborer cette année. Egalement, de l’avis de 68% des participants à cette enquête sociologique, la Roumanie enregistrera une croissance économique en 2015, alors que 67% s’attendent à une hausse des investissements étrangers. Quant à leur propre vie en 2015, 43% des Roumains considèrent que leurs revenus augmenteront, par rapport à 39% d’entre eux qui pensent que leurs revenus se situeront au même niveau qu’en 2014.


    Avertissement — Le ministère des affaires étrangères de Bucarest avertit les ressortissants roumains voyageant en Hongrie que des chutes de neige abondantes sont attendues dans le nord-est, tandis que le verglas fera son apparition dans le sud-est du pays voisin. Les chauffeurs sont conseillés de bien équiper leurs véhicules pour faire face à ces conditions météo, mais aussi d’avoir suffisamment de carburants, d’eau et de nourriture pour le cas où ils seraient pris dans des embouteillages.


    Tennis — Quatre joueuses de tennis roumaines se retrouvent au tableau principal du tournoi de Shenzhen, en Chine. Simona Halep, numéro trois mondial et principale favorite du tournoi, rencontrera au premier tour l’Allemande Annika Beck. Irina Begu (numéro 41 mondial), tête de série numéro 6, affrontera la Tchèque Katerina Siniakova ; Monica Niculescu, numéro 46 mondial et tête de série n°7, rencontrera la Slovène Polona Hercog, tandis qu’Alexandra Dulgheru, numéro 83 WTA, sera opposée à la Chinoise Saisai Zheng. Dans le tournoi de double, Irina Begu et sa co-équipière Lara Arruabarrena, d’Espagne, sont les favorites numéro deux. Monica Niculescu fera équipe avec la Kazakhe Zarina Dias.


    Météo — En Roumanie, une alerte météo aux chutes de neige, verglas et vent fort est en vigueur jusqu’à lundi. Il neigera dans le nord, l’ouest et le centre, tandis que dans le sud et le sud-est, la neige sera mélangée à de la pluie et de la giboulée. Les températures minimales de l’air iront de moins 10 à 0°, les maximales — de moins 4 à 6°. La vague de froid polaire qui s’est emparée de la Roumanie ces derniers jours, a eu pour résultats la nuit de la Saint Sylvestre la plus froide depuis 53 ans (le mercure du thermomètre à chuté à moins 32°) et une hausse de 50% de la consommation d’énergie.

  • Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains

    Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains


    Une analyse élaborée par Econtext tire des conclusions qui ne sont pas vraiment favorables à la Roumanie. Avant de connaître le classement des pays européens en fonction du nombre de fonctionnaires pauvres, voyons quelle est la définition européenne de la pauvreté. L’étude susmentionnée nous rappelle que l’UE a fixé le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian. Et maintenant, grâce aux données fournies par Econtext, voyons ensemble où se trouve la Roumanie dans le top des pays européens recensant le plus de salariés pauvres ? Surprise, notre pays se trouvait en 2012 en tête du classement, avec un pourcentage de 17,20% salariés touchant en dessus du seuil européen de pauvreté.




    Pour vous faire une petite idée, rien que les charges pour une famille à trois membres vivant dans un appartement à trois pièces, à Bucarest, s’élève en hiver à presque 70 euros par mois. Si l’on ajoute qu’une boîte de lait est un euro, un kilo de pommes – un euro, le kilo de porc quelque 8 euros, un litre d’huile — un euro 50, vous imaginez un peu la vie d’un salarié pauvre de Roumanie, un pays où le SMIC dépasse de peu les 150 euros. Le reste du classement est aussi intéressant. La deuxième position revient à la Grèce avec 13,80% des salariés considérés comme pauvres et la troisième position est occupée par l’Espagne avec un pourcentage de 12,70%. Nos voisins, les Bulgares, se classent en dixième position devançant de 5 positions seulement la France où 6,60% des salariés touchent moins de 60% du salaire médian.




    Alors, on ne saurait être surpris d’apprendre grâce à une étude élaborée par l’Institut Roumain pour l’Evaluation et la Stratégie que plus de 40% des salariés roumains affirment avoir du mal à économiser, tandis que 24% d’entre eux disent que leur salaire s’avère insuffisant pour vivre. Sur le total des sondés, seulement 21% ont affirmé se débrouiller tant bien que mal avec les revenus mensuels.

    Comme vous le voyez, cher Michel Beine, le niveau de vie des Roumains est plutôt en berne et pourtant ce ne sont pas les salariés qui sont les plus touchés par la pauvreté, mais les jeunes. Ce sont les moins de 17 ans qui risquent le plus de tomber victimes de la précarité et de l’exclusion sociale. Le phénomène est présent sur l’ensemble de l’UE, relève un rapport sur 2012 au sujet de l’occupation de la main d’œuvre élaboré par la Commission européenne.




    Selon la source citée, 40,3% des citoyens roumains risquaient la pauvreté, fin 2011, un pourcentage en baisse pourtant par rapport à l’année 2007 quand presque 46% des citoyens roumains se confrontaient à ce phénomène. Sur l’ensemble des Roumains considérés comme pauvres, 49,1% sont des jeunes de moins de 17 ans, la catégorie la plus vulnérable face à la récession et au chômage. Le rapport publié par Bruxelles tire la sonnette d’alarme quant aux écarts existants entre les différents Etats de l’Union. Cette fois-ci, la Roumanie est donnée comme exemple positif, car tandis que le nombre de jeunes roumains menacés par la précarité a diminué progressivement ces 4 dernières années, celui de jeunes bulgares ou lettons, par exemple, a augmenté de 11 et respectivement de 6% depuis 2008. Le rapport indique également qu’à part les jeunes, ce sont les chômeurs, les parents célibataires et les immigrants qui risquent le plus de tomber victimes de la pauvreté.




    Le rapport européen s’attarde aussi sur les compétences de la main d’œuvre au sein de l’UE. Ainsi, nous apprenons qu’en Roumanie seulement 10% des salariés sont sous qualifiés pour le job qu’ils exercent, tandis que d’autres pays, comme la France ou l’Irlande, recensent un pourcentage de 30%. Disons également que 4% des salariés roumains sont surqualifiés, un pourcentage très bas par rapport à celui rapporté par Chypre (16%), la Grèce (15%), la Belgique, la France, l’Irlande ou les Pays Bas (11%).