Tag: Nordis

  • 11.02.2025

    11.02.2025

    Président – La Cour constitutionnelle de Roumanie a annoncé avoir reçu la démission du président sortant, Klaus Iohannis. Les dirigeants des deux chambres du Parlement de Bucarest ont également décidé d’annuler la session plénière conjointe de ce mardi, qui devait porter sur la demande de suspendre Klaus Iohannis de ses fonctions, avancée par les partis populistes et isolationnistes : le Parti des Jeunes (POT), L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), S.O.S. Roumanie et par le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR). Selon la Constitution, le poste de président sera occupé à titre intérimaire par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui a déjà annoncé sa suspension en tant que président du Parti National Libéral (PNL). Ses pouvoirs seront pourtant limités : il ne pourra pas s’adresser au Parlement sur les principales questions politiques de la nation, il ne pourra pas déclencher la procédure de suspension du Parlement et il ne pourra pas convoquer un référendum national.

     

    Budget – Lundi, le président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis, a signé plusieurs décrets, dont un concernant la promulgation de la loi sur le budget de l’État et de la loi sur le budget de la sécurité sociale de l’État pour 2025. La semaine dernière, ces deux actes normatifs ont été adoptés par le Parlement. Le budget 2025 est construit sur un déficit de 7 % du PIB et une croissance économique de 2,5 %. Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que les conditions étaient réunies pour « soutenir le développement du pays par des investissements records, des ressources pour assurer le paiement des salaires et des pensions de retraite, et pour rétablir l’équilibre des finances du pays ».

     

    Immobilier – Les députés de la coalition gouvernementale de Bucarest lancent ce mardi des consultations publiques afin de réglementer les mesures de protection des clients qui concluent des contrats immobiliers pour le rachat de logements. Des représentants des promoteurs immobiliers, des notaires et de l’Agence nationale du cadastre et de la publicité immobilière sont attendus aux discussions. L’objectif en est de mettre à jour le cadre juridique par des réglementations qui fourniront aux clients finaux des garanties solides et suffisantes pour les avances versées dans le cadre des transactions immobilières, tout en assurant le développement et le bon fonctionnement du marché de l’immobilier en Roumanie. Cette décision intervient après que des centaines de victimes de d’une ample escroquerie immobilière mis en place par le groupe de sociétés « Nordis » ont demandé que la législation soit modifiée. Pour rappel, l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, son mari Vladimir Ciorbă, principal actionnaire du groupe Nordis, et trois autres personnes ont été placés en détention provisoire dans cette affaire. L’enquête vise des personnes et des sociétés accusées d’avoir perçu plus de 195 millions d’euros auprès de clients sans leur remettre leurs appartements.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie seront illuminés en rouge aujourd’hui pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. “L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire”, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie, secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

     

     

  • La semaine du 03 au 09 février 2025

    La semaine du 03 au 09 février 2025

    Le budget 2025 est approuvé

     

    Le Parlement de Bucarest a validé cette semaine le Budget d’Etat et celui de la sécurité sociale pour 2025, deux actes normatifs qui avaient antérieurement reçu l’aval des commissions spécialisées du Législatif. La construction budgétaire de cette année table sur une croissance économique de 2,5 % et sur un déficit de 7 % du PIB. Etant donné que l’année dernière, le déficit public de la Roumanie approchait les 9 % du PIB, l’Exécutif de Bucarest a dû à s’engager devant Bruxelles à le réduire, par étapes, en diminuant notamment les dépenses publiques. Les investissements ne seront pourtant pas touchés par les coupes budgétaires, ont promis les autorités roumaines. Aux dires du ministre des Finances, Tánczos Barna, le budget de cette année est à même de soutenir le développement du pays par des investissements-record et d’assurer les ressources financières nécessaires pour couvrir les salaires et les pensions de retraite, sans oublier de protéger les personnes vulnérables. Dans l’opposition, l’Unions Sauvez la Roumanie (USR, centre-droit) a dénoncé les recettes surestimées, les mesures qui ne feront qu’endetter la population et la suppression de plusieurs facilités fiscales.

     

    Une escroquerie immobilière de haut niveau

     

    Toujours au Parlement de Bucarest, les deux côtés de l’opposition politique, à savoir tant les pro-européens, que les nationalistes, ont demandé cette semaine la démission du premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Ils pointent du doigt les liens toujours ambigus de celui-ci avec un scandale immobilier retentissant ayant pour protagonistes l’ancienne députée sociale-démocrate, Laura Vicol, qui s’est trouvée 4 ans durant à la tête de la commission juridique du Parlement, et son époux Vladimir Ciorbă. Les deux époux sont accusés d’avoir mis au point un système qui leur a permis de vendre des appartements fictifs à des personnes physiques et morales qui n’ont jamais reçu leurs logements ni leurs places de parking, malgré l’argent payé. Selon les investigateurs, certains appartements avaient été vendus à plusieurs clients. Le préjudice ainsi causé dépasse les 195 millions d’euros. D’ailleurs, les deux époux et 3 autres personnes du groupe de sociétés « Nordis » ont été arrêtés cette semaine, après d’amples perquisitions menées en Roumanie et à l’étranger. Somme toute, l’enquête vise une quarantaine de personnes physiques et 32 sociétés. Des centaines d’appartements et maisons, espaces commerciaux, terrains et automobiles, des parts sociales et des actions ont été mis sous séquestre et des dizaines de comptes bancaires appartenant aux personnes et aux sociétés investiguées ont été bloqués. A son tour, le Fisc lancera un contrôle interne, étant donné que, selon les procureurs, 4 inspecteurs de l’institution pourraient être poursuivis en justice pour avoir favorisé les infractions qui ont été commises dans cette affaire. Plus concrètement, les agents du Fisc n’auraient pas pris les mesures nécessaires contre le groupe Nordis, alors qu’ils avaient constaté des irrégularités il y a trois ans déjà. Quant au premier ministre, Marcel Ciolacu, qui a voyagé à bord d’avions loués auprès de Nordis, celui-ci affirme avoir payé en toute légalité pour ses déplacements. Il n’est accusé d’aucune infraction dans cette affaire, mais le fait de s’être retrouvé en compagnie des personnes accusées, cela a porté atteinte tant à son image qu’à celle d’autres leaders sociaux-démocrates.

     

    Une nouvelle tentative de suspendre le chef de l’Etat

     

    Le premier ministre roumain n’est pas la seule personne dont l’opposition demande la démission. Un des trois partis souverainistes au sein du Parlement de Bucarest, a déposé cette semaine sa 3e demande de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Si le précédentes ont été rejetées par les Bureaux permanents du Législatif, cette 3e demande a été signée aussi par l’Union Sauvez la Roumanie, qui a promis aussi de lui donner son vote favorable si la proposition arrive en débat au plénum du Parlement. De l’avis de l’opposition, la présence de Klaus Iohannis à la tête du pays n’est plus légitime, étant donné que son mandat a expiré. Le président a, quant à lui, exclu la démission, à plusieurs reprises même, expliquant que la Loi fondamentale du pays lui demandait de rester en fonction jusqu’à ce que le nouveau président prête serrement. Pour explication, bien que son second et dernier mandat ait expiré le 21 décembre dernier, Klaus Iohannis reste président en exercice, dans le contexte où la Cour Constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle de l’année dernière et stipulé que le processus en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat soit repris à zéro. Par conséquent, le nouveau scrutin présidentiel a été fixé pour les 4 et 18 mai prochains. C’est l’ancien leader libéral Crin Antonescu qui se portera candidat au nom de la coalition gouvernementale formée du Parti Social-Démocrate (PSD), du Parti National Libéral (PNL) et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR).

     

    L’enquête du vol des artefacts daces se poursuit

     

    Le corps de contrôle du premier ministre a constaté des irrégularités et des lacunes législatives en ce qui concerne la protection du patrimoine culturel ainsi que des enfreintes du cadre juridique qui régit l’exportation temporaire de biens culturels mobiles classés au Trésor du Patrimoine Culturel National de la Roumanie. C’est le résultat des vérifications menées dans le cadre de l’enquête portant sur le vol de plusieurs artefacts du trésor dace de la Roumanie exposés au Musée de Drenthe aux Pays-Bas. Le corps de contrôle du premier ministre a aussi constaté que les mesures et les conditions de sécurité et de gardiennage anti-effraction proposées par les partenaires étrangers n’avaient pas fait l’objet d’analyses spécialisées. Pour rappel, quatre des artefacts daces les plus importants du patrimoine national de la Roumanie ont été volés récemment d’une exposition organisée au musée de Drenthe de la ville néerlandaise d’Assen. Il s’agit du casque en or découvert à Coţofeneşti, un objet inestimable datant du 5e-4e siècle avant J-C et de trois bracelets en or daces découverts sur le site de l’ancienne capitale dace de Sarmizegetusa Regia, datant de la seconde moitié du premier siècle avant J-C. Ces objets d’une valeur historique inestimable avaient été transportés aux Pays-Bas pour être inclus dans l’exposition « La Dacie – Royaume de l’or et de l’argent », ouverte au musée de Drenthe le 07 juillet 2024 et qui devait s’achever le 25 janvier 2025. Le vol a eu lieu la veille de la fermeture de l’exposition.

     

    Simona Halep se retire du tennis professionnel

     

    « Mon corps ne peut plus résister suffisamment pour me permettre à arriver là où j’étais avant. C’est très difficile d’y parvenir et je sais très bien ce que cela présuppose ». C’est par ces mots que la plus grande joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, a annoncé sa décision de se retirer du tennis professionnel, à l’issue d’un match du tournoi Transylvania Open, à Cluj-Napoca. Cette décision survient une année après son retour dans les compétitions officielles, après une période d’interdiction en raison d’une enquête pour dopage. On le sait déjà, Simona Halep avait été la numéro 1 mondiale du tennis féminin pendant 64 semaines. Elle compte à son palmarès deux trophées d’un tournoi du Grand Chelem – celui de Roland Garros en 2018 et celui de Wimbledon en 2019. S’y ajoutent trois autres finales d’un tournoi du Grand Chelem – deux à Roland Garros et une à l’Open d’Australie. Depuis 2013, année de sa première apparition sur les grands courts, elle a remporté un total de 24 titres. Elle a gagné plus de 40 millions de dollars grâce au tennis, ce qui la place au troisième rang derrière les sœurs Williams. (trad. Valentina Beleavski)