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  • 11/02/2022 (mise à jour)

    11/02/2022 (mise à jour)

    OTAN — La Roumanie bénéficie, en tant que membre de l’Alliance de l’Atlantique Nord et partenaire stratégique des États-Unis, de toutes les garanties de sécurité dont elle a besoin dans le contexte de la crise la plus grave depuis la chute du Rideau de fer. La déclaration a été faite vendredi par le président roumain Klaus Iohannis dans le cadre de la visite effectuée avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et l’adjoint au secrétaire général de l’Alliance, Mircea Geoană, à la Base aérienne 57 de Mihail Kogălniceanu (sud-est). Ils ont rencontré des militaires déployés dans cette base, où des éléments de technique militaire du détachement de la Task Force (TF) Cougar des États-Unis vont arriver également. À son tour, Jens Stoltenberg a déclaré que la présence de troupes de l’OTAN en Roumanie était importante, parce qu’elle envoie un message sans équivoque sur l’unité de l’Alliance. Environ 1 000 soldats américains sont déployés en Roumanie, sur la toile de fond des troupes russes massées aux frontières de l’Ukraine voisine. Ils rejoignent leurs collègues, plus de 900, déjà déployés sur le territoire roumain. Outre les États-Unis, la France a également annoncé qu’elle était prête à envoyer des troupes en Roumanie. Membre de l’OTAN depuis 2004, la Roumanie avait déjà 900 soldats américains, 250 Polonais et 140 Italiens stationnés sur son sol. Un détachement des Forces aériennes des Etats-Unis en Europe (USAFE), composé d’environ 150 militaires et huit chasseurs F-16 Fighting Falcon, fera, à partir de ce vendredi, deux semaines durant, des missions d’entraînement conjointes avec les militaires et les avions F-16 Fighting Falcon des Forces aériennes roumaines. Selon un communiqué, les aéronefs américains exécuteront aussi des missions de police aérienne renforcée, avec des avions roumains et avec ceux du détachement des Forces aériennes italiennes, qui se trouvent en Roumanie depuis décembre dernier.



    Pandémie — Les autorités roumaines examinent la possibilité d’alléger les normes de protection sanitaire prises dans le contexte de la pandémie, sur le modèle des pays qui ont déjà dépassé la 5e vague, a fait savoir le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat. Bien que toujours élevé, le nombre des nouvelles contaminations est à la baisse et, si cette tendance se maintient, la Roumanie pourrait lever les restrictions avant les Pâques orthodoxes, fin avril, a-t-il précisé. A son tour, le chef de la campagne de vaccination anti-Covid, Valeriu Gheorghiţă, affirme que l’immunisation contre le coronavirus sera saisonnière à l’avenir, comme celle contre la grippe, mais que le vaccin sera à chaque fois adapté au variant du moment. A présent, la couverture vaccinale en Roumanie est de 50 %. La Roumanie a rapporté ce vendredi un peu plus de 22 700 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 confirmés dans l’espace de 24 h et 132 décès associés, dont 5 antérieurs à la période de référence. Rappelons que le plus grand nombre de cas de contamination — 40 018 — a été enregistré le 1er février dernier.



    République de Moldova Une série de documents bilatéraux ont été signés, vendredi, à Chişinău, à la fin de la réunion conjointe des gouvernements roumain et moldave. Parmi eux — l’Accord intergouvernemental sur la mise en place d’un programme d’assistance en vertu d’une aide financière non remboursable de 100 millions d’euros de la part de la Roumanie. Le Premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue moldave Natalia Gavriliţă ont également signé la Déclaration commune sur le renforcement de la coopération dans les domaines économique et des investissements. Autres documents signés : un accord sur la réduction des frais d’itinérance et des tarifs des appels internationaux entre les deux États, un accord sur la consolidation d’un pont au-dessus de la rivière Prut ainsi que sur la construction, l’exploitation, l’entretien et la réparation d’un autre, un mémorandum d’accord sur la coopération dans le domaine de la sécurité énergétique, un autre dans le domaine de la transformation numérique, un dans le domaine de la recherche et de l’innovation et un autre dans le domaine de l’éducation. Des accords de coopération ont également été conclus dans les domaines de la défense, et de la Justice et des affaires intérieures. Le premier ministre roumain a noté la « plus grande ouverture » jamais enregistrée dans les relations bilatérales. Il a déclaré que la Roumanie resterait le « soutien déterminé et vocal » de la République de Moldova en ce qui concerne son programme européen. À son tour, la première ministre de Chişinău, Natalia Gavriliţă, a déclaré que le gouvernement qu’elle dirige s’était engagé sans équivoque à fournir un cadre prévisible et attrayant pour ceux qui veulent faire des affaires dans son pays, conformément aux meilleures pratiques européennes. Nicolae Ciucă a été reçu par la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, à qui il a fait part du soutien indéfectible de la Roumanie pour la mise en œuvre des réformes, notamment dans le domaine de l’Etat de droit.



    JMR/WRD — Ce dimanche, c’est la Journée mondiale de la Radio. Proclamée en 2011 par les États membres de lUNESCO et adoptée par lAssemblée générale des Nations Unies en 2012 en tant que Journée internationale, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la Radio (JMR). La radio reste lun des médias les plus fiables et les plus utilisés, selon différents rapports internationaux, c’est pourquoi, le thème de lédition 2022 est “Radio et Confiance”. La radio est un outil puissant pour célébrer lhumanité dans toute sa diversité et constitue une plate-forme pour le discours démocratique. Au niveau mondial, la radio reste le média le plus consommé. RRI participe cette année à la JMR avec une émission spéciale qui sera diffusée ce dimanche, en ondes courtes et sur Internet.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Irina Begu (56e WTA) s’est qualifiée pour les demi-finales du tournoi WTA 500 de Saint-Pétersbourg vendredi. Elle a disposé de la Tchèque Teresa Martincova (42e WTA) par 6-4, 6-2. Martincova, qui a bénéficié du retrait de la Kazakhe Elena Rybakina, tête de série n° 3, jeudi, avait remporté son seul match contre Begu au premier tour à Tachkent en 2019, par 6-7, 6-4, 6-4.





  • Nouvelles normes aux frontières de la Roumanie

    Nouvelles normes aux frontières de la Roumanie

    Les points de passage des frontières roumaines sont
    bondés, notamment dans l’ouest du pays, à l’entrée depuis la Hongrie. De nombreux
    Roumains qui vivent ou travaillent à l’étranger rentrent au pays pour y passer
    les fêtes d’hiver. Rien que ce weekend quelque 500 000 personnes ont transité
    les frontières roumaines. La plupart d’entre elles ne sont pas vaccinées et ne
    sont pas au courant des nouvelles normes en vigueur pour entrer dans le pays,
    imposés dans le contexte de la propagation du nouveau variant du coronavirus,
    Omicron. Par exemple, en un seul jour, sur les 120 000 Roumains revenus au
    pays, 13 000 n’étaient pas vaccinés et n’avaient pas de test PCR non plus et ont
    dû être placés en quarantaine pour 14 jours.






    A part la mesure de quarantaine qui s’applique aux personnes
    non vaccinées et sans test PCR négatif, une nouvelle norme est entrée en vigueur
    ce lundi : l’obligation de remplir le formulaire numérique de localisation
    des passagers. Le formulaire est disponible uniquement en ligne, sur la plateforme
    dédiée : plf.gov.ro, un site créé par le Service de télécommunications spéciales.
    Selon les autorités, depuis le lancement de cette plateforme, dimanche matin,
    des dizaines de milliers de personnes ont déjà rempli le formulaire. L’idée d’avoir
    un formulaire en ligne est censée simplifier les procédures aux frontières.






    Razvan Paun, chef du poste-frontière de Giurgiu, explique
    : « La procédure est la même partout, que ce soit un point de frontière
    routier, aérien ou ferroviaire. Au moment où une personne y arrive, le policier
    lui demande de présenter ses papiers – son passeport ou sa carte d’identité et
    vérifie si la personne en question a rempli – oui ou non – le formulaire d’entrée
    en Roumanie. Si le formulaire est rempli et que la mesure de la quarantaine ne
    s’impose pas, alors la personne peut passer sans problèmes. Si le formulaire n’est
    pas rempli, alors le voyageur est tenu de le remplir dans 24 h. Cette procédure
    n’encombrera pas le trafic, puisqu’il s’agit d’une vérification automatisée,
    qui ne dure que 5 secondes. Au cas où cette obligation n’est pas respectée, le
    passager devra payer une amende allant de 2 000 à 3 000 lei (400-600 euros) ».






    A son tour, le chef de la Police aux frontières, Liviu
    Bute, assure que les autorités sont là pour aider les voyageurs : « Nous
    les conseillons de remplir d’avance le formulaire pour ne pas passer trop de
    temps à la frontière. De même, nous continuerons à assurer le maximum de personnel
    nécessaire aux postes-frontières tout le long de cette période et nous sommes prêts
    à répondre à toute demande si une quelqu’un a besoin d’aide pour remplir le formulaire
    ».




    Pourquoi un tel formulaire est-il nécessaire ? Pour
    que les autorités puissent identifier rapidement les contacts d’une personne infectée
    par le coronavirus. Ce document remplace la déclaration épidémiologique demandée
    jusqu’ici pour entrer en Roumanie. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Comment tester l’efficacité des masques de protection ?

    Comment tester l’efficacité des masques de protection ?

    Linfection par le Sars-CoV-2 se transmet aussi par les postillons, les gouttelettes de salive expulsées par une personne infectée lorsquelle tousse, éternue, chante, parle ou respire. Les spécialistes recommandent de porter au moins des masques triple épaisseur pour prévenir ou atténuer la transmission du virus responsable de la maladie Covid-19. La fonction la plus importante dun masque consiste donc à réduire la diffusion de ces gouttelettes dans lair. Une fonction pertinente surtout dans le cas des personnes asymptomatiques, qui se sentent bien et ne sont pas conscientes du danger auquel elles exposent les autres. On parle, bien évidemment, dune dynamique sociale, impliquant responsabilité et conscience. Le port défectueux du masque prédispose à linfection. Au début de la pandémie, les usines textiles se sont vite réorientées et ont commencé à produire des masques « fashion » qui, à part leur aspect attrayant, nont aucune autre qualité. Ce sont des masques réutilisables, ce qui soulève de grandes questions sur leur efficacité.


    Quelle protection ces masques offrent-ils et comment un masque médical de protection doit-il se conformer aux normes? Le professeur Costel Stanciu, président de lAssociation ProConsumatori, répond à ces questions: « Pour être efficace contre le virus Sars-CoV-2, un masque de protection respiratoire doit être fabriqué en conformité avec lune des deux normes en vigueur. Lune porte sur les demi-masques filtrants contre les particules, lautre sur les demi-masques à usage médical. Malheureusement, il existe sur le marché une autre catégorie de masques (les soi-disant masques « fashion ») qui noffrent pas de protection contre le virus Sars-Cov-2 et qui sont réutilisables. Ils doivent être lavés, repassés, en suivant les instructions mentionnées sur létiquette par le fabricant. Les masques jetables se répartissent en deux catégories. Il y a les demi-masques filtrants contre les particules, qui assurent trois types de protection: FFP1 (protection supérieure ou égale à 80% – et là je me réfère à lefficacité de filtration bactérienne), FFP2 (dune efficacité supérieure ou égale à 94%) et FFP3 (dont lefficacité de filtration bactérienne est supérieure à 95%). Les demi-masques à usage médical sont de deux types: le type 1, à 95% defficacité de filtration bactérienne et le type 2, respectivement type 2R, à lefficacité supérieure à 98%. »


    Lefficacité de filtration varie beaucoup en fonction de la qualité du tissu à partir duquel le masque est fabriqué. Cependant, lorsquon achète un masque, il faut vérifier sur létiquette quelle norme defficacité de filtration bactérienne respecte le produit. Il existe de nombreux masques non conformes sur le marché. Costel Stanciu explique: « Malheureusement, la Roumanie na effectué aucun test sur les masques de protection respiratoire. La Commission européenne a mis en place une plate-forme appelée Safety Gate (système dalerte rapide pour les produits dangereux). Les pays membres de lUE y téléchargent des alertes sur les masques de protection respiratoire non conformes. Trois paramètres sont pris en compte lorsquon teste les masques Sars-Cov-2: lefficacité de filtration bactérienne, la résistance respiratoire et la résistance aux éclaboussures. Plusieurs institutions de lEtat sont impliquées dans la vérification de la conformité des masques. La première cest la Direction générale des douanes, qui ne doit pas permettre lintroduction dans le pays de masques importés non conformes. Lors du contrôle douanier, on vérifie les documents accompagnant le lot de masques et lexistence dun certificat de conformité délivré par un organisme notifié par lun des Etats membres de lUE. Plus de 80% des masques nous viennent de Chine. Les importateurs doivent tester chaque lot importé et si linspecteur des douanes ne trouve pas le certificat de conformité, le lot est rejeté, il nest pas autorisé à entrer en Roumanie. Alors que dautres pays européens ont dépisté de nombreux lots de masques non conformes, la Roumanie nen a trouvé que 3 ou 4. La deuxième institution qui devrait vérifier la conformité des masques de protection respiratoire cest le ministère de la Santé, via lAgence nationale des médicaments et des dispositifs médicaux. Cette agence ne gère que la base de données où figurent les importateurs de masques à usage médical. Elle na fait aucune détermination de la conformité de ces masques.


    Une autre institution ayant des responsabilités dans ce domaine est lAutorité nationale pour la protection des consommateurs, qui pourrait vérifier si, oui ou non, ces masques répondent aux exigences législatives. »


    Au travers du système RAPEX déchange rapide dinformations sur les produits dangereux entre la Commission européenne et les Etats membres de lUnion, la Roumanie a émis, le 13 novembre dernier, une alerte concernant des masques non conformes présents sur le marché. Ceux-ci portent le marquage CE, mais ne sont pas certifiés, a fait savoir Paul Anghel, directeur général de lAutorité nationale pour la protection des consommateurs. Le marquage CE apposé sur lemballage de ces produits nest pas certifié comme équipement de protection par un organisme compétent. LAutorité nationale pour la protection des consommateurs a récemment retiré du marché plus de 31 millions de masques de protection. Le président de linstitution, Eduard Cozminschi, a précisé quen attendant que lon remédie aux carences, ces masques sont retirés de la vente. Il a également fait savoir que la commercialisation avait été définitivement interdite dans le cas de 90.000 autres masques, une des irrégularités constatées ayant été labsence du marquage «CE», soit le certificat de conformité agréé par lUE. Dautres écarts par rapport aux normes que lon a pu constater ont trait au caractère incomplet de linformation, au manque dindications concernant lutilisation, la manipulation ou le stockage. On a également découvert des pratiques commerciales incorrectes. Parmi elles, des dénominations susceptibles dinduire en erreur le consommateur, lui faisant accroire que le produit acheté protégerait sa santé, a précisé Eduard Cozminschi.


    Pour conclure, disons que même si lefficacité du port du masque est scientifiquement prouvée, il faut faire attention à la qualité du produit, à sa provenance, à la façon dont on le porte. Enfin, noublions pas que les masques « fashion » ne nous protègent pas du virus Sars-Cov-2, souligne Costel Stanciu, président de lAssociation ProConsumatori: « Malheureusement, les masques « fashion » ne sont pas des équipements de protection individuelle, cest-à-dire quils ne peuvent pas fournir de protection contre le virus Sars-Cov-2. Dailleurs, la plupart des fabricants le mentionnent sur létiquette. Utilisés principalement comme accessoires vestimentaires, ces masques peuvent servir tout au plus à se protéger des allergènes, tel que la poussière ou le pollen. », a précisé Costel Stanciu. (Trad. Mariana Tudose)

  • Raluca Petru, psychologue

    Raluca Petru, psychologue

    Plus d’un tiers de l’humanité a été
    placée deux mois durant en confinement afin d’être mise à l’abri de la
    pandémie mondiale de coronavirus. Une situation sans précédent à fort impact
    aussi bien sur le quotidien des gens, sur leurs familles, mais aussi sur leur équilibre psychologique.


    Même si le dé-confinement s’est produit
    et que les autorités ont levé l’état d’urgence, les risques persistent et la
    vie a du mal à retourner à la normale, malgré le souhait des gens. Comment les
    Roumains se conduisent-ils en cette période et quels ressorts psychologiques
    cache leur comportement, voilà des questions auxquelles Raluca Petru,
    psychologue, essaiera de répondre.

  • Nouvel appel au respect des normes de protection

    Nouvel appel au respect des normes de protection


    « Nous sommes sur la bonne voie. Il faut juste continuer
    fermement, sagement, et réunir nos forces pour surmonter cette crise », c’est
    ce qu’a déclaré, mardi, le président roumain Klaus Iohannis. Il a aussi lancé
    un nouvel appel à la population et aux institutions, les exhortant à respecter
    les mesures de prévention contre le coronavirus. Le chef de l’Etat s’est
    entretenu mardi avec les membres du gouvernement de Bucarest sur l’évolution
    économique et la situation sanitaire du pays ainsi que sur l’allègement des restrictions
    suite à la mise en place de l’état d’alerte ces derniers jours. L’occasion pour
    Klaus Iohannis d’insister sur le fait que si les normes imposées par les
    autorités dans le contexte pandémique ne sont pas respectées, de nouveaux foyers
    de coronavirus éclateront et une nouvelle vague de contamination sera possible.
    Il a donc demandé aux pouvoirs locaux d’avoir un rôle plus ferme dans les
    communautés dont ils sont responsables. Les deux derniers mois ont été difficiles
    pour tous, a rappelé le président, et ce serait dramatique de perdre tout ce que
    l’on a gagné avec tant de sacrifices pendant l’état d’urgence.






    Klaus Iohannis : « On voit toute sorte d’irresponsables
    qui disséminent, certains par inconscience, d’autres par malveillance, des informations
    fausses et des théories de la conspiration, afin de cultiver la méfiance parmi
    les citoyens. Ces approches qui contestent la gravité du virus sont nocives,
    car elles mystifient l’évidence, minent l’autorité de l’Etat et peuvent causer
    des brèches qui affectent la solidarité et la responsabilité sociales, fondamentales
    pour bien surmonter cette période difficile. Lorsque nous avons été tous unis
    dans un effort national, citoyens responsables, spécialistes et gouvernants,
    nous avons réussi à sauver des vies et à limiter la propagation du nouveau
    coronavirus. Ne perdons pas, chers Roumains, tout ce que nous avons acquis ces
    deux derniers mois avec de grands sacrifices ».






    Le chef de l’Etat a aussi souligné que, ces derniers jours
    écoulés depuis la mise en place de l’état d’alerte, de nombreux Roumains avaient
    respecté les nouvelles normes imposées et que les institutions publiques et les
    compagnies privées « se sont très bien préparées » pour redémarrer l’activité,
    en prenant toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des gens.






    Par ailleurs, à l’issue de la réunion avec les membres du
    gouvernement de Bucarest, le chef de l’Etat a déclaré que la vision sur le
    développement de la Roumanie dans les années à venir serait fondée sur l’innovation,
    sur la compétitivité et sur des investissements massifs dans l’infrastructure.
    Il ne s’agit pas de repartir à zéro dans l’économie, puisque l’activité n’a pas
    été complètement arrêtée ces derniers mois ; plusieurs secteurs importants
    ont fonctionné à pleine capacité, dont le BTP par exemple, a encore précisé
    Klaus Iohannis. D’ailleurs, selon Eurostat, au mois de mars, la Roumanie a été
    leader du domaine du BTP dans l’UE, qui a connu une avancée de 2% par rapport à
    la même période de l’année dernière, alors qu’au niveau de l’espace
    communautaire, l’évolution du domaine a été négative. De même, selon l’Institut
    national de la statistique, le BTP et le commerce ont contribué le plus à la légère
    croissance économique enregistrée par la Roumanie au premier trimestre de cette
    année. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Etat d’alerte en Roumanie

    Etat d’alerte en Roumanie


    Après deux mois d’état d’urgence mis en place pour lutter
    contre la pandémie de coronavirus, la Roumanie passe à l’état d’alerte à partir
    de ce 15 mai.




    L’annonce a été faite jeudi, tard en soirée, par le
    ministre de l’Intérieur, Marcel Vela : « Compte tenu de l’analyse et
    des propositions formulées par le Groupe de soutien technique et scientifique pour
    la gestion des maladies hautement contagieuses sur le territoire de la Roumanie
    concernant les mesures à maintenir ou à mettre en place pour prévenir et contrôler
    la propagation des contaminations… Compte tenu de la persistance d’un nombre
    élevé de personnes contaminées sur le territoire national, ainsi que de l’apparition
    de nouveaux cas, ce qui exerce une pression constante sur la capacité de
    gestion des unités administratives et territoriales et des établissements sanitaires…
    Dans le contexte où il est nécessaire de créer les conditions socio-économiques
    pour la relance graduelle de l’économie nationale, simultanément avec le
    maintien d’un niveau d’alerte adéquat au niveau des composantes du Système
    national de gestion des situations d’urgence… Le Comité national pour les situations
    d’urgence adopte la présente décision : Article n° 1 : à partir du 15
    mai 2020 l’état d’alerte est déclaré au niveau national pour une période de 30
    jours. »


    Il est désormais obligatoire de porter un masque à
    l’intérieur des espaces commerciaux, des moyens de transport en commun, au
    travail et dans d’autres espaces fermés. Il est permis de se déplacer à l’intérieur
    des localités sans attestation. Par contre, pour se déplacer dans une autre localité
    il faut avoir une raison précise et remplir un tel document. Parmi les raisons
    de déplacement admises figurent : le travail, les activités de bénévolat,
    les activités agricoles et la vente de produits agro-alimentaires, la gestion d’une
    propriété se trouvant dans une autre localité ou les soins à un membre de sa
    famille. De même, il est permis de quitter sa localité pour faire des activités
    récréatives et sportives individuelles ou encore pour participer à des événements
    en famille avec un nombre limité de personnes. Les terrasses, bars et restaurants
    restent fermés, mais les parcs rouvrent leurs portes, à l’exception des aires
    de jeux pour enfants.






    Le secrétaire d’Etat Raed Arafat passe en revue d’autres
    obligations mises en place pendant l’état d’alerte : « Les institutions
    et les autorités publiques ainsi que les opérateurs économiques publics et
    privés sont tenus d’organiser leur activité de sorte à permettre le travail à
    domicile. Si l’activité déroulée ne le permet pas, des mesures seront prises afin
    d’assurer la surveillance épidémiologique, la désinfection des mains avant l’entrée
    dans les espaces destinés au travail, le respect des normes visant l’activité
    dans les espaces communs, le décalage des heures de travail pour les entités
    ayant plus de 50 salariés. »






    Les cabinets dentaires redémarrent leur activité, alors
    que les hôpitaux qui ne sont pas spécialisés dans le traitement de la Covid-19 peuvent
    accueillir à nouveau des patients qui ne présentent pas d’urgence médicale. Toutefois,
    les personnes qui les accompagnent n’auront toujours pas accès dans les établissements
    médicaux.






    Côté transports, à partir de ce 15 mai, pour une période
    de 14 jours, les vols depuis et vers plusieurs pays sont toujours suspendus, à
    savoir : l’Autriche, la Belgique, la Suisse, la France, l’Allemagne, l’Iran, l’Italie,
    la Grande Bretagne, les Pays-Bas, l’Espagne, les Etats-Unis et la Turquie. Le
    transport routier international de passagers est toujours suspendu jusqu’au 1er
    juin vers et depuis l’Italie, l’Espagne, la France, l’Autriche, la Belgique, la
    Suisse, la Grande Bretagne, les Pays-Bas et la Turquie. Certains postes-frontières
    restent temporairement fermés – complètement ou partiellement. Enfin, les
    personnes qui arrivent en Roumanie de n’importe quel pays seront automatiquement
    placées en confinement à domicile ou, sur demande, dans des centres spécialisés,
    pendant 14 jours. (Trad. Valentina Beleavski)



  • De nouvelles normes pour le déplacement des travailleurs saisonniers

    De nouvelles normes pour le déplacement des travailleurs saisonniers


    Ce printemps, les récoltes européennes sont gravement
    affectées par l’absence des travailleurs saisonniers, vu les restrictions de
    circulation imposées par les pays, sur fond de pandémie de coronavirus. Ce qui
    plus est, la plupart de ces travailleurs sont originaires d’Europe de l’Est, y
    compris de Roumanie. C’est pourquoi, Bucarest a mis en place plusieurs
    conditions à respecter en ce qui concerne cette catégorie de travailleurs qui
    doivent se déplacer en dehors des frontières nationales.






    Selon un ordre du ministère des Transports, entré en
    vigueur ce lundi, les vols charter transportant des ouvriers saisonniers
    roumains doivent être programmés à un minimum de 4 heures d’intervalle, alors
    que les compagnies qui les organisent de doivent annoncer les horaires à l’avance.
    Les travailleurs arriveront à l’aéroport 4 heures avant le départ de l’avion
    tout au plus. C’est aux agences de recrutement de doter les travailleurs
    d’équipement de protection, masques et gants, et d’organiser le transport des
    ouvriers, une fois reçu l’accord de l’aéroport. Le recruteur doit aussi désigner
    une personne qui offre de l’assistance aux passagers, y compris au cas où le
    vol est retardé ou annulé.






    Cet ordre du ministère des Transports vient corriger des
    irrégularités dans le domaine. Et pour cause. A la fin de la semaine dernière,
    quelque 1500 travailleurs saisonniers se sont retrouvés au même moment à
    l’aéroport de Cluj-Napoca (nord-ouest), ce qui contrevient aux normes de
    distanciation sociale imposées par les autorités roumaines dans le contexte de
    la pandémie. Les gens étaient en route vers l’Allemagne, un pays dont les
    fermiers avaient demandé l’aide de la main d’œuvre de l’Europe de l’Est, pour
    sauver les récoltes locales. Selon la BBC, l’Allemagne, qui accueille
    normalement quelque 300.000 ouvriers saisonniers par an dans l’agriculture, a
    permis jusqu’ici l’entrée sur son territoire de 80.000 telles personnes. De son
    côté, le ministère de l’Agriculture de Berlin a précisé que, sur la toile de
    fond de la pandémie, les ouvriers saisonniers devaient respecter au pied de la
    lettre les normes de prévention imposées.






    Il faut dire aussi, que ces derniers jours, plusieurs
    vols transportant des travailleurs saisonniers ont été effectués depuis la
    Roumanie, notamment depuis les aéroports de Sibiu et de Cluj-Napoca, en
    Transylvanie, de Bucarest (la capitale) et de Iasi (nord-est). D’autres courses
    encore sont prévues cette semaine. Tous ces vols doivent être approuvés par le
    ministère des Transports, 48h à l’avance, sinon ils sont annulés, comme cela
    est déjà arrivé. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Même étiquette, deux qualités?

    Même étiquette, deux qualités?

    Un produit, y compris alimentaire, acheté dans un pays Occidental est meilleur que celui de la même marqué acheté en Roumanie, c’est un constat que font de plus en plus de consommateurs roumains. De nouveaux débats autour de ce sujet sont apparus dans l’espace public roumain à la fin de la semaine dernière, dans le contexte des enquêtes déroulées par d’autres pays de l’Europe centrale. La République Tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie déplorent les différences en termes de qualité entre les produits occidentaux et ceux qui leurs sont destinés et accusent les producteurs de mettre des ingrédients inférieurs dans les produits commercialisés dans des pays plus pauvres.

    Toute initiative de vérifier la qualité des produits est salutaire, affirme le président de la fédération des patronats de l’industrie alimentaire Romalimenta, Sorin Minea. Il rappelle, pourtant, qu’en Roumanie, la grande distribution utilise souvent le concept du prix le plus bas, ce qui ne peut pas garantir la meilleure qualité. Il affirme également qu’à l’heure actuelle, il est carrément impossible d’établir des normes communes au niveau européen. Sorin Minea : « Difficile à dire s’il y a des produits conçus spécialement pour les pays de l’est. Les producteurs vendent conformément aux demandes du marché. Au cas où un réseau de grande distribution demande un produit conforme à certains paramètres et à un certain prix, le producteur respecte ses exigences. Vu que les pays de l’est sont plus pauvres, les grandes surfaces qui y sont présentes proposent des produits moins chers. Moins chers, cela veut dire aussi une qualité inférieure. Si la composition du produit est conforme à ce qu’il est écrit sur le produit, je ne sais pas ce que l’on pourrait reprocher au producteur. »

    Et pourtant, tous les produits internationaux achetés en Roumanie ne sont pas moins chers qu’en Europe Occidentale. Souvent les prix en monnaie nationale sont équivalents à ceux des produits commercialisés en euros ou en dollars dans d’autres pays.

    En attendant les conclusions de autorités, le président de l’Association de la Protection du Consommateur, Sorin Mierlea, explique comment les Roumains peuvent bénéficiers de produits d’une meilleure qualité : « Le citoyens doivent prendre attitude en formulant des saisines. Ainsi pourrons-nous avoir une évidence concrète des cas de non – conformité et nous pourrons mettre de la pression sur les autorités pour qu’elles fassent leur devoir : pour qu’elles effectuent des études et harmonisent le contexte roumain avec celui des autres Etats-membres de l’UE », a conclu Sorin Mierlea. Pour le moment, les producteurs affirment que les différences de contenu sont dictées par les goûts autochtones… (trad. Alex Diaconescu)

  • L’après-incendie, les mesures à prendre

    L’après-incendie, les mesures à prendre

    Le président roumain Klaus Iohannis a appelé les responsables de lenquête sur lincident tragique du club bucarestois “Colectiv” à faire preuve dun maximum defficacité, mais aussi de fermeté et de célérité dans lapplication de la loi. Le chef de lEtat a également demandé à lexécutif roumain de prendre en urgence les mesures nécessaires de sorte que de telles situations dramatiques ne se reproduisent plus: “Nous ne pouvons pas nous permettre de tolérer lincompétence de certaines autorités ou le manque defficience institutionnelle, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la corruption prendre une telle ampleur jusquà devenir criminelle. Nous devons tous assumer, pleinement, le rôle de citoyens actifs et impliqués, qui agissent ensemble parce quils se sentent concernés par le sort de la société et du pays où ils vivent”, a dit le président Iohannis.



    Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta a exigé quun plan de contrôles et de mesures connexes soit élaboré au plus vite, afin de prévenir ce genre daccident. Les autorités locales passent déjà au peigne fin les restaurants, les discothèques, les salles de cinéma, les bars et les centres commerciaux qui organisent des événements avec un nombre accru de visiteurs afin de constater si ces établissements observent les normes de sécurité et les lois en vigueur. Ces contrôles préventifs se concentrent, à ce stade, sur la vérification des autorisations de fonctionnement ainsi que sur tous les documents permettant lutilisation de substances inflammables ainsi que lorganisation de spectacles avec une composante pyrotechnique.



    Toutes ces mesures interviennent alors que lincident sans précédent du club “Colectiv” à exposé la manière dont les autorités délivrent les documents de conformité à certains établissements largement fréquentés par le public. Les témoins de lincendie meurtrier appuyés par les représentants de la société ayant réalisé lisolation phonique du club ont fait savoir que le revêtement des murs nétait pas ignifuge. Dans le même temps, aucun responsable de la discothèque navait pas organisé lévacuation de létablissement, aux termes de la loi.



    Lexpert Cristian Şoricuţ précise pour Radio Roumanie: “La première mesure concerne la conception et la construction de létablissement. On doit y utiliser des matériaux ignifuges, le doter dissues de secours et ces éléments doivent figurer dans lautorisation de fonctionnement. Ensuite, on parle des mesures dorganisation ainsi que de celles de protection et de prévention des incendies. Et là on peut discuter des trappes dévacuation de fumée, des systèmes de détection de la fumée, dalarme et dextinction du feu”.



    Et pour cause, la législation anti-incendies sera durcie, selon les autorités. Raed Arafat, secrétaire dEtat chargé des situations durgence dans le cadre du ministère roumain de lIntérieur, précise que celle-ci était déjà en train dêtre révisée avant le sinistre et que la nouvelle version en sera mise en œuvre dans les plus brefs délais. Les amendes ne suffisent plus pour convaincre les propriétaires de clubs, de bars et de discothèques de prendre les mesures de prévention qui simposent, a-t-il dit. A lavenir, les gérants qui ne sont pas en règle encourent des poursuites pénales tandis que leurs établissements seront fermés, a-t-il encore dit. (trad.: Andrei Popov)

  • Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest

    Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest


    Ce sont les prises de position de Zsolt Nemeth, secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères de Budapest, qui ont soulevé un tollé à Bucarest. Selon lui, le fait de ne pas arborer le drapeau des Sicules sur les bâtiments officiels de trois comtés du centre de la Roumanie – « la Contrée des Sicules », telle que certains l’appellent — cette absence, donc, serait une « agression symbolique » contre la minorité de souche hongroise du pays. La diplomatie roumaine ainsi que le Premier ministre, Victor Ponta, ont immédiatement réagi, qualifiant les propos du responsable hongrois « d’inacceptables ».


    Le chef du Cabinet de Bucarest a précisé que la Roumanie ne tombera pas dans le piège tendu par une provocation, mais qu’elle n’acceptait pas non plus les leçons venues de l’autre côté de la frontière. S’adressant aux membres de son gouvernement, Victor Ponta a indiqué : « A l’échelle européenne, nous avons les meilleures normes visant représentation des minorités et l’autonomie des structures locales. Si quelqu’un entend faire sa campagne électorale en Roumanie, je souhaite que vous ayez une position très ferme, sans nous laisser attirer dans des pièges. Je ne pense pas que quelqu’un a le droit de nous dire quels drapeaux nous devons arborer », a affirmé le Premier ministre, Victor Ponta.


    Convoqué en urgence au ministère roumain des Affaires étrangères, l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest, Oszkar Füzes, a pour sa part assuré qu’il ne s’agissait ni d’un incident diplomatique, ni d’un piège tendu à la Roumanie par la Hongrie. Le diplomate hongrois estime également qu’il est naturel qu’une minorité affiche ses symboles identitaires. En réplique, Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, a affirmé que les propos de l’ambassadeur hongrois sur les « drapeaux des Sicules » étaient l’équivalent d’un appui explicite à l’autonomie territoriale sur des critères ethniques, situation qui n’est pas prévue par la Constitution roumaine et ne fait pas partie des normes européennes acceptées en matière de protection des minorités nationales. Selon Bogdan Aurescu, la Roumanie « a fait ses devoirs » et observe ses obligations européennes et internationales ainsi que les accords et les documents signés avec la Hongrie.


    Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a accusé l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest d’avoir enfreint, par ses propos, les règles diplomatiques, le mettant en garde contre une fin plus rapide de son mandat. Bucarest considère que les prises de position des responsables hongrois viennent à l’encontre du partenariat stratégique entre les deux pays ; la Roumanie n’accepte pas de telles « immixtions » contraires à sa loi fondamentale, ont encore fait savoir les responsables roumains.


    Après cet échange sans ménagements, la situation a été calmée jeudi, lors d’une conversation téléphonique, par les chefs des diplomaties roumaine et hongroise, Titus Corlatean et Janos Martonyi. Pour améliorer la coopération bilatérale, l’escalade des prises de position et des déclarations publiques dans les deux pays devrait être évitée, ont convenu les deux hommes.