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  • Dons de lait

    Dons de lait

    On sait que le lait maternel est la meilleure nourriture pour le bébé. Pour les prématurés et les nouveaux-nés qui ont des problèmes de santé, le lait maternel est vital. Les enfants qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas bénéficier du lait de leur mère, peuvent en recevoir de la… banque de lait maternel! Celle-ci offre du lait testé, pasteurisé, sûr et sain! L’Europe compte actuellement 210 banques de lait maternel. Deux associations : « Le cœur des enfants » et l’association des consultants en lactation de Roumanie ont décidé de créer une telle banque en Roumanie aussi.



    Qu’est-ce qui explique cette initiative ? Enona Chiriac, représentante de l’association « Le cœur des enfants » précise: « Cette banque de lait maternel que nous nous proposons de créer à l’hôpital « Marie Curie » de Bucarest sera la première de ce genre en Roumanie. Nous souhaitons venir ainsi en aide aux enfants qui ont de graves problèmes de santé et qui sont y hospitalisés au service de soins intensifs. Dans les années ’90 on disposait, dans les hôpitaux, d’une sorte de banque de lait, appelée Lactarium. Il y a en avait une aussi à l’Institut pour la protection de la mère et de l’enfant, pourtant l’activité de ce centre a été arrêté, après que plusieurs cas d’infection par le virus du SIDA ont été signalés. C’est ce qui s’est passé dans plusieurs pays du sud-est de l’Europe, pourtant, là-bas, l’activité de tels centres a repris d’une façon ou d’une autre, mais pas en Roumanie, je ne sais pas pourquoi. L’important c’est que nous avons lancé cette initiative, qui répond à une nécessité. Nous travaillons sur ce projet, en train d’être finalisé.



    Pourquoi une banque de lait maternel est-elle nécessaire ? Enona Chiriac explique : « Tout d’abord pour assurer aux enfants en soins intensifs le lait maternel dont ils ont besoin. Certes, le lait de leur propre mère serait préférable, pourtant, si l’enfant ne peut pas en bénéficier, conformément à la recommandation de l’OMS, la prochaine option sera le don de lait maternel, à condition qu’il ait une bonne qualité. Par ailleurs, nous devons encourager l’allaitement, qui présente des avantages aussi bien pour les bébés que pour les mères. »



    Est-ce que le lait conservé dans cette banque répond aux normes de qualités requises par une telle entreprise? De l’avis d’Eugenia Dobrescu, de la part de l’Association des consultants en lactation de Roumanie…: « Le lait maternel que l’on conserve dans une telle banque n’est pas collecté et distribué tout simplement. Pour faire don de son lait, une femme doit, avant tout, être en bonne santé. Elle doit donc faire un contrôle médical et une série d’analyses, tout comme son lait, d’ailleurs. De cette manière, on vérifie que chaque lot répond aux critères micro biologiques nécessaires. Le lait est ensuite pasteurisé à une température de 62.5 degré et stocké à moins de 21 degrés. Comme vous voyez, on assure des conditions de conservation très bonnes et très strictes afin d’écarter tout risque de contamination bactérienne susceptible de nuire aux bébés. »



    Une fois collecté, le lait sera mis en récipients en verre, soigneusement étiquetés, avec la date limite de consommation et un code — barre avec les données de traçabilité permettant de suivre les déplacements du produit depuis la collecte et jusqu’à sa distribution. Les récipients sont étanchéifiés et gardés ensuite au congélateur. La pasteurisation et la congélation ne font perdre au lait qu’une petite quantité de ses propriétés nutritionnelles et immunologiques. Même pasteurisé, le lait maternel continue à préserver la plupart des propriétés anti-infectieuses du lait maternel frais.



    A l’heure où l’on parle, la finalisation du projet approche à grands pas, informe Mme Eugenia Dobrescu : « Il nous faut encore quelques équipements avant de commencer à acheter les biberons et les récipients et démarrer les travaux d’aménagement de l’espace. Les donneuses seront des mères en santé, qui allaitent leur bébé et ont une surproduction de lait qu’elles souhaitent offrir gratuitement en principe, par générosité. Depuis qu’on a posté en ligne une vidéo faisant part de nos intentions d’ouvrir une banque de lait, 12 mères ont déjà exprimé leur souhait de participer. Comme quoi, des donneuses existent. »



    A la fin, Enona Chiriac énumère ce qui leur reste encore à faire : « On se propose de finir les travaux d’aménagement, de mettre chaque objet à sa place pour pouvoir enfin commencer l’activité proprement-dite dans cette Banque de lait, depuis le recrutement jusqu’à la distribution du lait aux bénéficiaires. Par ailleurs, on se propose de nous faire de la publicité aussi bien sur le site du projet www.bancadelapte.ro que sur notre page Facebook. On voudrait lancer aussi une campagne de promotion de l’allaitement maternel, car ce projet sera couronné de succès seulement au moment où on arrivera à faire augmenter le taux d’allaitement en Roumanie ».



    Si vous voulez soutenir cette initiative, vous pouvez entrer sur le site du projet et contribuer à l’achat des équipements nécessaires. (trad.: Dominique)

  • 16.02.2016

    16.02.2016

    Visite — Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, fait une visite officielle de deux jours à Bucarest. Il rencontrera son homologue, Klaus Iohannis, le premier ministre Dacian Cioloş, le président du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, ainsi que d’autres responsables roumains. A l’agenda des entretiens : les relations bilatérales, l’agenda européen de la République de Moldova, ainsi que la coopération économique, politique et sociale entre les deux pays. La visite de Timofti a lieu après que, vendredi, le premier ministre de Chisinau, Pavel Filip, a annoncé que la Roumanie accorderait à la République de Moldova une aide humanitaire, sur la toile de fond de la crise économique et sociale avec laquelle elle se confronte. L’aide consistera en produits alimentaires, destinés aux personnes vulnérables du point de vue social, et en mazout, afin de suppléer les réserves en cas de déconnexion de l’alimentation en gaz.



    Rencontre — Lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen, la crise migratoire et lunion énergétique européenne dominent les pourparlers aujourdhui, à Bruxelles, du premier ministre roumain, Dacian Cioloş, avec le président du Parlement européen, Martin Schultz, et dautres responsables européens. Auparavant, M. Ciolos sest entretenu avec le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avec lequel il a évoqué les priorités du gouvernement de Bucarest, dont notamment la réforme du système administratif censée renforcer les réformes en justice et la lutte anticorruption. Les deux hommes ont également discuté de la conclusion du processus de suivi de la justice roumaine, à travers le Mécanisme de coopération et de vérification.



    Santé — Le ministre de la Santé de Bucarest, Patriciu Achimaş-Cadariu, a déclaré que les autorités roumaines continuent de vérifier toutes les hypothèses possibles sur la cause de la maladie des nouveaux-nés dans le comté d’Argeş (sud). Il s’agit d’infections digestives graves chez des bébés de moins de deux ans, et dont les sources ne sont pas connues. Le dernier rapport du ministère de la Santé a mis en exergue trois infections avec la bactérie E.coli, mais aussi avec différents autres virus. Deux enfants sont décédés depuis le début du mois, et un enfant est dans un état très grave. 16 enfants d’Argeş sont internés dans un hôpital de la capitale. 10 des enfants hospitalisés sont en soins intensifs; pour quatre, le pronostic est réservé.



    Handball — La championne de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, peut s’assurer la qualification dans les « quarts » de finale de la Ligue des Champions si elle dépasse la championne de la Macédoine, Vardar Skopje, aujourd’hui, dans le match à domicile. La victoire contre Vardar placerait les championnes de Roumanie en pole-position pour occuper la 3e place. Tout autre résultat ajournerait le verdict pour la prochaine étape, soit la compétition accueillie par le Danemark, contre Midtjylland. Dimanche, la vice-championne HCM Baia Mare a réussi à gagner devant l’équipe française Fleury Loiret et occupe la 4e place dans son groupe, avec de fortes chances de se qualifier dans les quarts de finale.

  • L’UE porte son attention sur l’alimentation des bébés

    L’UE porte son attention sur l’alimentation des bébés

    Essentiel pour la vie des nouveaux-nés, l’allaitement n’est plus, depuis longtemps déjà, la modalité exclusive de nourrir les bébés pendant les premiers mois de vie. Sur les 137 millions d’enfants qui naissent annuellement dans le monde, 32,6% bénéficient d’une alimentation exclusive au sein. A part les problèmes de santé, qui peuvent empêcher certaines mères d’allaiter leurs enfants, s’ajoute une autres cause importante: l’abondance des formules de lait proposées sur le marché. Cette alternative est adoptée par les mères qui soit se sentent fatiguées, soit prêtent trop facilement l’oreille à ceux qui leur présentent le lait de vache ou en poudre comme étant meilleur pour la santé du bébé.



    Voici le témoignage d’une mère qui a nourri son enfant au sein pendant un an et demi. Elle parle des difficultés physiques et psychiques de l’allaitement : « Il se crée une forte dépendance entre la mère et l’enfant, ce qui retarde le moment où l’enfant acquiert son autonomie. Dans mon cas, suite à une période d’allaitement excessivement longue, l’enfant a eu des difficultés à assimiler les protéines et une carence en fer. Pourtant, je ne pense pas que l’introduction des formules de lait soit utile. Moi, je recommanderais le sevrage à un an. Je pense que l’allaitement pendant un an suffit, si l’enfant n’a pas de problèmes de santé. A partir du 4e ou du 5e mois, on doit diversifier son alimentation, en accordant beaucoup d’attention aux protéines. »



    Afin de contrecarrer plus vite l’anémie de son enfant, notre interlocutrice a essayé la nourriture pour bébé se trouvant, en petits pots, sur le marché : « Il en a mangé très peu, après quoi il les a refusés. Je ne sais pas si je dois faire confiance à ces produits, bien qu’apparemment ils soient bons et que les ingrédients proviennent de l’agriculture biologique. Pourtant, évidemment, nous ne pouvons rien contrôler, nous ne pouvons pas savoir ce qu’ils contiennent. »



    Notre deuxième interlocutrice a un petit garçon d’un an qu’elle allaite encore, bien qu’à la maternité personne ne l’y eût encouragée : « Là-bas, on lui donnait du lait en poudre et alors évidemment, l’enfant, n’ayant plus faim, ne tétait plus. Heureusement, ma famille m’a soutenue, car l’allaitement est un véritable défi du point de vue psychique. C’est quelque chose de nouveau, on a des symptômes nouveaux, des douleurs d’un autre genre… Pourtant, j’ai persévéré — bien qu’à un moment donné j’aie été sur le point de le sevrer. L’enfant a eu des problèmes de santé et alors j’ai décidé de continuer à l’allaiter ».



    Elle a commencé à diversifier son alimentation lorsque le bébé avait 6 mois, mais ce ne fut pas avec des produits prêts à l’emploi que l’on trouve dans les magasins, elle a préparé elle-même ses aliments : « C’est beaucoup plus sûr. Les purées en petits pots, j’en achète lorsque nous nous déplaçons en voiture et que nous faisons des trajets plus longs, car ce que je prépare à la maison risque de s’altérer. »



    Les mamans qui se sont exprimées au cours de ce reportage font partie d’une catégorie de plus en plus rare en Roumanie : celles qui allaitent exclusivement et qui n’utilisent pas les formules de lait en poudre. Selon une étude réalisée en 2011 par l’Institut de protection de la mère et de l’enfant en partenariat avec le ministère roumain de la Santé et l’UNICEF, en Roumanie, seules 12,6% des jeunes mamans choisissent l’allaitement exclusif, un des taux les plus bas d’Europe. Ce qui est surprenant, c’est qu’en milieu rural, ce taux est même inférieur que dans les villes, affirme Voica Popa, experte spécialisée dans la protection de l’enfance au sein d’UNICEF Roumanie : « Malheureusement, le niveau d’information dans la période prénatale, après la naissance, dans la maternité est à la maison est très bas au milieu rural. Il y a beaucoup de femmes qui ne consultent jamais un médecin spécialiste durant la période prénatale. Or, des conseils sur comment soigner un bébé, y compris comment l’allaiter, sur la nutrition de la mère pendant l’allaitement, tout ces informations donc devraient être fournies aux femmes dès le début de la grossesse. »



    Ce qui demeure difficilement explicable, c’est la perte des traditions liées à l’allaitement dans les villages roumains et notamment la raison pour laquelle les pratiques saines et naturelles ont été abandonnées : « Hormis le lait maternel et les formules, il faut aussi évoquer les différents produits qui se trouvent sur le marché et qui bénéficient d’une publicité agressive. Ces produits sont consommés dès un âge auquel les enfants devraient être nourris exclusivement de lait maternel, c’est-à-dire avant d’avoir 6 mois. La diversification par étapes commence après cet âge. Selon notre étude, il y a des enfants qui mangent des frites à 7 ou 8 mois. Or à cet âge-là ils devraient manger des fruits. La pomme qui, en milieu rural, est à portée de tous a été remplacée par la banane. Ce qui plus est, les légumes en bocaux sont préférés aux légumes frais, cultivés dans le potager derrière la maison. C’est un paradoxe qui tient du manque d’information et d’éducation. »



    Afin d’améliorer cette situation au niveau européen, les institutions de Bruxelles ont récemment adopté une directive qui réglemente l’étiquetage des produits alimentaires pour enfants, mais aussi le contenu du lait en poudre. L’eurodéputée roumaine Daciana Sârbu comte parmi les partisanes de cette directive censée clarifier le contenu de la nourriture pour enfants commercialisée sur le marché unique : « Les consommateurs sauront clairement ce que ces petits pots contiennent, quels sont leurs ingrédients. Par ailleurs, toute la publicité pour ces produits sera modifiée afin d’encourager l’allaitement. A mon avis, le public devrait comprendre l’importance de l’alimentation naturelle. Cet aspect devrait être mieux expliqué parce que dans ce cas nous luttons contre la publicité et contre la plus importante source d’information des citoyens — la télé. C’est une lutte difficile, puisque les gens, occupés et ayant une vie agitée, choisissent les sources d’informations les plus faciles d’accès. »



    Sur la toile de fond de la création de nombre de sites consacrées à l’allaitement et de la parution de campagnes telle « La semaine mondiale de l’allaitement », tenues début août, Daciana Sârbu est optimiste et table sur une amélioration du niveau d’information du public. (trad.: Dominique)