Tag: numérisation

  • Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    Quoi de neuf sur le marché roumain du travail ?

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers

     

    La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, selon une étude de la Civil Society Development Foundation. Les pays d’origine de la plupart des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la Moldavie, le Sri Lanka et l’Inde. Ils travaillent dans la construction, les services HoReCa et le commerce de détail, et 80 % d’entre eux sont des ouvriers non qualifiés, selon l’Inspection générale de l’immigration. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, chef de la représentation de l’Union européenne à Bucarest. Elle a déclaré que les travailleurs étrangers en Roumanie étaient confrontés à des barrières linguistiques ainsi qu’à des abus de la part des employeurs. À cette fin, des représentants de plusieurs ministères collaborent à l’élaboration d’un cadre législatif destiné à aider les immigrants, a indiqué la chancellerie du bureau du Premier ministre roumain. L’objectif est de renforcer les institutions de contrôle de l’État, telles que l’inspection du travail, afin de garantir aux immigrants des conditions de travail décentes, une bonne rémunération et une protection contre la traite des êtres humains. En 2023, le nombre de contrats de travail individuels de travailleurs étrangers en Roumanie s’élevait à 200 000.

     

    Le manque de main d’oeuvre, un véritable défi

     

    Les problèmes de main-d’œuvre constituent le principal défi pour la croissance du produit intérieur brut de la Roumanie, a déclaré Valetin Lazea, économiste en chef de la Banque nationale roumaine. Au cours des 25 à 30 dernières années, le capital roumain s’est accumulé, de sorte qu’il n’est plus un facteur affectant le PIB aujourd’hui. La Roumanie doit maintenant trouver des domaines dans lesquels elle peut avoir son mot à dire au niveau européen, a déclaré M. Lazea. Les entreprises roumaines devront négocier des niches où elles disposent d’un avantage concurrentiel dans les chaînes de production continentales, et la Roumanie dispose de nombreuses capacités pour s’insérer dans la production européenne, notamment dans le secteur des technologies de l’information, l’industrie automobile, l’énergie verte ou l’exploitation de minéraux rares.

     

    L’urgence de la numérisation

     

    Le développement de l’industrie des technologies de l’information et la numérisation des services publics et de l’administration publique en Roumanie pourraient rapporter des sommes importantes au budget de l’État, a déclaré Radu Dumitru Antohi, sous-secrétaire d’État au ministère de la recherche. Il a indiqué que la Roumanie comptait plus de spécialistes en technologie certifiés par millier d’habitants que les États-Unis et qu’elle se classait au premier rang en Europe et au sixième rang dans le monde à cet égard. M. Antohi a souligné que le pays dispose d’une main-d’œuvre bien formée et d’une connectivité assurée par l’internet à haut débit. Toutefois, il a souligné qu’il existait encore un fossé entre la main-d’œuvre informatique bien formée et le reste de la population en ce qui concerne l’utilisation des technologies modernes et des services numériques, ainsi qu’entre les employés des entreprises publiques, des entreprises privées et de l’administration publique locale. Des travaux sont actuellement en cours sur le projet du Cloud gouvernemental, qui vise à unifier toutes les bases de données de l’administration publique afin de fournir un accès rapide à l’information.

     

    Les chiffres du chômage

     

    Le taux de chômage en Roumanie s’élevait à 3,06 % à la fin du mois d’août, soit 0,03 point de pourcentage de moins que le mois précédent, selon les données annoncées par l’Agence nationale pour l’emploi. Le nombre total de chômeurs était de 246 382 personnes, soit une baisse de 2 385 personnes par rapport à la fin du mois précédent. Sur l’ensemble des chômeurs inscrits, 51 510 percevaient des allocations. Par zone de résidence, 66 185 chômeurs vivaient dans des zones urbaines et 180 197 dans des zones rurales. Selon les données de l’ANOFM, la plupart des chômeurs étaient âgés de 40 à 49 ans (62 795), suivis des plus de 55 ans (55 554) et des 30 à 39 ans (44 778). Les chômeurs sans formation et ceux ayant un niveau d’instruction primaire représentaient 31,24 % du total, ceux ayant un niveau d’instruction secondaire 33,90 % et ceux ayant un niveau d’instruction universitaire 4,51 %. (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • Le Plan national de relance et de résilience finalement accepté à Bruxelles

    Le Plan national de relance et de résilience finalement accepté à Bruxelles

    Pour 66 reformes et 111 investissements, le financement
    offert par l’UE touche les 28,5 milliards d’euro, en baisse légère par rapport
    au plan initial, lorsque la Roumanie avait atteint une croissance économique
    plus élevée que prévu.




    Faciliter
    la transition vers l’énergie verte




    La nouvelle version du PNRR met un accent fort sur la
    transition vers l’énergie verte, car presque 44 % des fonds disponibles sont
    alloués pour des mesures qui soutiennent les objectifs climatiques, soit en
    hausse par rapport aux 41 % prévus dans le plan initial. Un nouveau chapitre
    inclus dans le Plan concernant REPowerEurope vise à investir dans l’énergie
    verte, à promouvoir l’efficacité énergétique des bâtiments ainsi qu’à
    requalifier et à perfectionner la main d’œuvre du secteur de la production
    d’énergie renouvelable. Deux reformes sont visées : l’une introduit un cadre juridique qui permet
    l’utilisation des terrains agricoles non-productifs ou dégradés détenus par
    l’Etat pour produire de l’énergie verte. L’autre vise à créer des guichets
    uniques dans le but de fournir aux prossomateurs des services de conseil pour
    les travaux visant l’efficacité énergétique et pour la production de l’énergie
    à partir de sources renouvelables.




    Stimuler
    la numérisation




    La Roumanie reçoit de l’argent par le biais du PNRR pour
    la transition numérique aussi. Il s’agit d’un taux de 21,8 % des fonds, également
    en hausse par rapport au plan initial. Les objectifs sont de développer
    l’infrastructure et de numériser plusieurs secteurs, tels la santé publique,
    les services publics de l’emploi et de la protection sociale, les transports,
    l’éducation, la fiscalité, la culture, le système juridique et les services de
    l’environnement.




    Réaction
    des autorités de Bucarest




    Le premier ministre Marcel Ciolacu a salué, sur Facebook,
    l’élimination du plafond de 9,4 % du PIB du Plan national de relance et de
    résilience pour les dépenses avec les pensions de retraite. « Le
    Gouvernement a honoré la promesse qu’il avait faite aux Roumains … nous nous
    débarrassons définitivement du cauchemar introduit avec cynisme dans le
    document par l’Union Sauvez la Roumanie, qui conduirait au gel du point de retraite
    jusqu’à 2070. » a martelé Marcel Ciolacu, dans le contexte où l’Exécutif
    prépare la mise en œuvre d’une nouvelle loi sur les pensions de retraite, qui
    prévoit un nouveau système de calcul et d’indexation des retraites.




    Maintenant,
    c’est aux ministres européens des Finances et ensuite au Conseil européen
    d’approuver la forme modifiée du Plan national de relance et de résilience.




    La Roumanie a reçu jusqu’ici un peu plus de 9 milliards
    d’euro. La Commission européenne autorisera des nouveaux paiements si les
    jalons et les cibles convenus sont accomplis à un niveau satisfaisant, qui
    refléterait les progrès en ce qui concerne la mise en œuvre des investissements
    et des réformes que Bucarest avait assumés.





  • La Roumanie, le besoin de numérisation

    La Roumanie, le besoin de numérisation

    84 des entreprises de technologie les plus importantes au monde sont venues à Bucarest et présentent pour la première fois des produits et des services dans le cadre du GoTech World. C’est l’événement dédié à l’informatique et à la numérisation le plus important en Europe centrale et de l’est. Hormis la zone d’expositions, l’événement prévoit 122 sessions déroulées sur 11 scènes de conférence. Pas moins de 130 speakers, influenceurs, experts et entrepreneurs des domaines informatiques y sont présents.

    A l’inauguration, le Ministre de la Recherche, l’Innovation et la Numérisation, Sebastian Burduja, a souligné que la transformation numérique, la recherche et l’innovation étaient particulièrement importantes, cars elles étaient les moteurs du développement de l’économie. D’ailleurs, la Roumanie en possède l’ingrédient le plus important : la ressource humaine, les cerveaux : « Les spécialistes roumains sont appréciés partout dans le monde et ils peuvent faire face à tout moment aux plus grands spécialistes mondiaux. On doit en profiter. On doit investir dans la productivité, parce qu’en fait la croissance économique est le résultat de la productivité multipliée par la population. La Roumanie ne peut pas compter sur la démographie, mais elle doit compter sur la productivité. C’est-à-dire, il faut investir dans les TIC, dans l’innovation et dans la recherche » a déclaré le Ministre de la Recherche, l’Innovation et la Numérisation, Sebastian Burduja.

    Le président Klaus Iohannis s’est lui aussi rendu au GoTech World, où il a rappelé qu’au cours de la dernière décennie, cette industrie a enregistré des flambées annuelles d’au moins 10%, ce qui a favorisé l’avancée technologique et économique de la Roumanie. En même temps, en Roumanie, la numérisation des services publics traine toujours. C’est pourquoi, les autorités publiques doivent faire des pas concrets et rapides, a dit encore le chef de l’Etat.

    Le Gouvernement a les instruments et les fonds nécessaires pour implémenter une stratégie de numérisation au niveau national, a déclaré aussi le Premier Ministre Nicolae Ciucă : « La révolution numérique et les nouvelles technologies sont une chance de réduire les décalages entre la Roumanie et les autres pays européens, qui ont compris l’importance des nouvelles technologies pour la modernisation des services publiques. Nous allons agir dans quelques domaines importants, vue les services publiques le secteur privé mais aussi en ce qui concerne la connectivité par des réseaux de grande vitesse. »

    Nicolae Ciucă a également évoqué un projet commun avec la République Moldova qui vise à créer un espace numérique sur les deux rives du Prut et dont les résultats sont remarquables. Iurie Ţurcanu, vice-Premier Ministre en charge de la numérisation en République Moldova, a décrit les succès de son équipe soulignant l’importance de l’aide que la Roumanie avait constamment offert. « Avec les partenaires du développement nous avons crée le cloud gouvernemental, une plateforme d’échange de données réunissant les portails des citoyens. Ainsi, aujourd’hui les gens peuvent accéder d’un seul click tous les services de l’Etat, aux services les plus importants. Dans ce parcours, nous avons réussi à créer une bonne synergie avec le Gouvernement de la Roumanie. En début d’année, nous avons signé un mémorandum de collaboration visant le développement de la numérisation et nous avons promis de créer ensemble un espace numérique commun », a transmis Iurie Ţurcanu aux participants à l’événement accueilli par Bucarest. (trad. Andra Juganaru)

  • 30/12/2021 (mise à jour)

    30/12/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — La Roumanie pourrait se confronter en janvier à la 5e vague de la pandémie de coronavirus, avec Omicron pour variant dominant. Vu que celui-ci est beaucoup plus contagieux que le variant antérieur, Delta, la Roumanie doit accroître sa capacité de tester la population, y compris dans les cabinets des médecins traitants, et il faut aussi améliorer la capacité de réponse des hôpitaux. C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila. Bientôt arriveront en Roumanie les médicaments récemment créés pour le traitement de la Covid, a-t-il encore précisé. Le ministre a aussi plaidé pour la revitalisation de la campagne de vaccination qui stagne en ce moment. A son tour, la cheffe du Centre national pour la surveillance et le contrôle de maladies transmissibles, Adriana Pistol, a déclaré que le pire scénario fait état de 25 000 nouveaux cas quotidiens pour la 5e vague, et de 1 500 personnes en soins intensifs. Entre temps, jeudi, la Roumanie a rapporté 1 497 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24 h et 37 décès, dont un antérieur à la période de référence. Depuis le début de la pandémie, plus de 1,8 millions de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Roumanie, et près de 60 000 personnes atteintes de la maladie sont décédées. Côté immunisation, la Roumanie est avant-dernière en Europe, suivie par la Bulgarie. Moins de 7,9 millions de Roumains sont complètement vaccinés, soit un peu plus de 40 % de la population éligible. Environ 2 millions d’entre eux ont également reçu le booster.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a finalisé les cibles qu’il avait encore à atteindre en décembre 2021 dans la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience, a annoncé le ministre des Investissements et des Projets européens, Dan Vîlceanu. Il a mentionné que l’exécutif avait adopté, à cet effet, dans sa réunion de jeudi, entre autres, l’Ordonnance d’urgence portant loi du service d’alimentation en eau et d’assainissement et la Stratégie de développement de l’infrastructure ferroviaire 2021-2025. Il a indiqué que les discussions relatives à des renégociations du Plan avaient été dépassées et qu’il restait encore trois cibles à atteindre, qui ne relèvent pas du gouvernement, mais de l’accord entre la BERD et le Fonds européen d’investissements. Ce jeudi, le gouvernement a également adopté le programme national de réduction de l’abandon scolaire, qui se verra allouer une enveloppe de 543 millions d’euros. Rappelons que par le Plan national de relance et de résilience, approuvé l’automne dernier par Bruxelles, la Roumanie pourrait accéder à 29 milliards d’euros de subventions et de prêts de l’UE jusqu’en 2026 afin de faire des réformes et des investissements. La Commission européenne a déjà effectué un premier transfert à la Roumanie, un préfinancement de 1,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de 13 % du total des subventions allouées.



    Propriétaires — En 2020, plus de 96 % de la population de la Roumanie habitait dans un logement propriété personnelle, soit le taux le plus élevé en UE, constate un récent sondage d’Eurostat, l’office statistique de l’UE. Alors qu’au niveau de l’espace communautaire, le taux des personnes qui détiennent un logement a légèrement baissé par rapport à l’année 2019, en Roumanie, ce taux a augmenté de 95,8 % à 96,1 %. Parmi les autres Etats membres avec un grand nombre de propriétaires de logements figurent la Slovaquie (92 %), la Hongrie et la Croatie (les deux avec 91 %). Au pôle opposé, parmi les pays ayant le moins de propriétaires, l’on retrouve le Danemark (59 %), l’Autriche (55 %) et l’Allemagne (50 %). Selon la même enquête, 53 % de la population de l’UE habite dans une maison, 46 % – dans un appartement et 1 % – dans des maisons flottantes ou des caravanes. En Roumanie, environ 66 % de la population habite une maison et 34 % un appartement. A noter aussi que la Roumanie se retrouve en queue de peloton pour ce qui est de la dimension des logements, mesurée selon le nombre moyen de chambres par personne. Si dans l’UE le taux moyen est de 1,6 chambres par personne, en Roumanie il est de 1,1.



    Numérisation — L’Autorité pour la numérisation de la Roumanie annonce que la plateforme en ligne Ghiseul.ro a collecté plus d’un milliard de lei (environ 200 millions d’euros) cette année. Les paiements réalisés par les utilisateurs en l’espace de 12 mois dépassent, tant du point de vue du nombre des transactions que des montants collectés les chiffres totaux enregistrés en ses 9 années antérieures de fonctionnement. « Il est évident que les Roumains ont changé de comportement dans leurs relations avec l’Etat. Nous travaillons déjà sur l’application mobile Ghiseul.ro et sur la version 2.0 de la plateforme Internet www.ghiseul.ro », a dit le président de l’Autorité pour la numérisation, Octavian Oprea. Lancée en 2011, Ghiseul.ro est la plateforme officielle de paiements en ligne de l’Etat roumain. Elle est utilisée par les citoyens et les compagnies pour payer plus de 350 services publics fournis par un millier d’institutions et autorités, et aussi les amendes.



    Services consulaires — Le ministère roumain des Affaires étrangères a conclu le processus de modernisation et d’amélioration du centre d’appels au sein du Centre de contact et de support pour les ressortissants roumains de l’étranger. On y a ajouté des lignes téléphoniques, si bien que le robot téléphonique peut désormais répondre simultanément à 256 appels, au lieu de 96 auparavant. Toutes les informations consulaires disponibles ont été mises à jour et réorganisées. De même, la ligne des urgences est devenue prioritaire, alors que le site econsulat.ro a été simplifié et optimisé pour être accessible aussi via les tablettes et les portables. A noter que cette année, avant le 27 décembre, le Centre d’appels du ministère roumain des AE avait reçu plus de 1,2 millions d’appels téléphoniques et a répondu à environ 240 000 demandes envoyées par courriel par les Roumains de l’étranger.



    Corruption — Le ministère roumain de la Justice demande de nouveau l’extradition de l’ancien député du PSD, Cristian Rizea, en cavale à Chişinău, après avoir été condamné en Roumanie à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment et influence dans les déclarations. Rizea est également accusé d’avoir obtenu illégalement, en 2017, la nationalité de la République de Moldova. Trois années plus tard, l’ancien président Igor Dodon la lui a retirée. Il a perdu le litige devant la Cour d’appel de Chişinău et, selon les juristes, il peut désormais être extradé plus facilement. Rizea a été accusé d’avoir prétendu directement d’un homme d’affaires 300 000 euros, dissimulés sous la forme de deux contrats de prêt fictifs. En échange, il a promis d’intervenir afin de résoudre les problèmes de cette personne auprès de la Régie autonome Administration du patrimoine du protocole d’Etat et à la mairie de la commune de Chiajna du département d’Ilfov (sud) — et a tenu parole. La partie roumaine a transmis au ministère de la Justice de la République de Moldova la demande d’extradition le 5 novembre 2020. La prochaine date-butoir fixée par les autorités moldaves dans le dossier d’extradition de Rizea est le 28 janvier 2022.

  • Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Transactions bancaires numériques

    Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Transactions bancaires numériques

    Même si quand vous allez dans les magasins, quels qu’ils soient, dans les pharmacies, chez le médecin etc. vous avez l’impression que tout se paie par carte en Roumanie, détrompez-vous. C’est le paiement en espèces qui l’emporte, et de loin : 78 % des transactions ont encore lieu en liquide. Il est vrai, quand vous allez au marché, les commerçants n’acceptent que de l’argent comptant.



    Une étude réalisée par une organisation britannique a analysé les méthodes de paiement de chaque pays, et en a conclu que la Roumanie est en tête de peloton de dix pays considérés comme étant dépendants du paiement en espèces. Ladite étude s’est penchée sur ce type de paiements et sur le nombre de distributeurs de billets. Au Royaume-Uni, c’est le phénomène inverse qui gagne du terrain, et les auteurs de l’étude avancent même que l’argent liquide pourrait disparaître complètement jusqu’en 2026.



    A regarder de plus près, 42 % des citoyens roumains n’ont pas de compte en banque. Dans ce pays, il existe environ 65 distributeurs de billets pour 100 000 habitants. L’Egypte, le Kazakhstan, la Bulgarie et l’Ukraine complètent la liste des cinq premiers pays où c’est le paiement en argent liquide qui domine. Ces deux derniers pays disposent de 94, respectivement 96 distributeurs de billets pour 100 000 habitants, mais c’est le Pérou qui détient la suprématie, avec 127 pour le même nombre d’habitants. A l’opposé, en Norvège, 97 % des paiements sont numériques, il existe 31 distributeurs de billets pour 100 000 habitants et toutes les personnes ont un compte en banque.



    Toutefois, il existe un domaine où la Roumanie se classe dans le peloton de tête dans le domaine des paiements numériques : le paiement par carte du billet de transports publics, mis en place dans 16 villes roumaines à compter de 2018. Ces villes représentent à peu près un tiers de la population de la Roumanie, soit environ 6 millions d’habitants. En effet, quiconque possède une carte Mastercard ou Visa peut s’en servir pour payer son voyage en approchant tout simplement sa carte, son téléphone, sa montre ou tout autre dispositif prévu de la technologie nécessaire des validateurs présents dans les moyens de transport. Bien entendu, tout est sécurisé et il n’y a pas de commission à payer. Et la tendance de l’utilisation de cette forme de paiement est ascendante. Les Roumains comprennent les avantages des paiements électroniques et adoptent volontiers ce système très facile à employer. Il ne faut pas croire que ce système s’adresse uniquement aux Roumains, non. Tous les titulaires de carte Visa ou Mastercard du monde peuvent payer ainsi leur voyage dans les transports en commun desdites villes. Plus de soucis pour trouver des billets papier ni de faire la file pour les avoir. D’ailleurs, selon Visa, la Roumanie occupait en décembre denier la 3e place en Europe, après la Grande Bretagne et la Pologne, pour les paiements numériques des voyages en transports publics. L’Italie et la France la suivaient, mais à très grande distance.



    Conformément au rapport sur l’Indice relatif à l’économie et à la société numériques 2020, publié par la Commission européenne en juin 2020, la Roumanie a un potentiel immense pour la numérisation. Ledit rapport évalue les performances numériques et suit l’évolution des Etats de l’UE en matière de compétitivité numérique. Pour l’un des indicateurs importants pour la transformation numérique, les réseaux à très grande capacité et la technologie 5G, la Roumanie est très avancée. Toutefois, selon le rapport, nous manquons de compétences numériques ; par ailleurs, les performances en matière de digitalisation des entreprises et des services publics sont faibles.



    La numérisation de la Roumanie doit commencer par l’information et l’éducation. Le pays se propose de mettre en place la facture électronique pour les marchés publics. La Roumanie dispose des ressources pour se situer à l’avant-garde de la transformation numérique ; pourtant, la mise en œuvre est lente et il n’y a pas de stratégie claire à ce propos. Selon une autre analyse réalisée par Pricewaterhouse Coopers, le volume des transactions numériques doublera au niveau mondial jusqu’en 2025, par rapport à 2020, et triplera jusqu’en 2030.

  • La loi de la 5G votée au Sénat

    La loi de la 5G votée au Sénat

    Votée par la Chambre des députés, la loi de la 5G vient de recevoir aussi le feu vert du Sénat, la chambre décisionnelle dans cette affaire. Initié par le gouvernement, le projet est censé réglementer la mise en place de cette cinquième génération de réseaux mobiles. Selon la libérale Nicoleta Pauliuc, à la tête de la Commission de défense au Sénat, cette disposition légale se veut une solution aux menaces et aux vulnérabilités potentielles à la sécurité nationale, dans la perspective de la numérisation de l’économie et de la société roumaines. Nicoleta Pauliuc : « De nos jours, il est très important que tous ceux qui utilisent Internet comprennent qu’à force d’invoquer le terme de sécurité, on parle en fait de bien-être. Il s’agit là de deux concepts qui vont ensemble. Or, grâce au projet de loi adopté, nous avons jeté les fondements de la sécurité. A force d’en bénéficier (et là, je pense notamment à la protection de nos données personnelles sur les réseaux), on obtiendra la prospérité. »

    Aux termes de la nouvelle loi, les fournisseurs de communications pourront utiliser dorénavant dans les réseaux 5G seulement des technologies, des équipements et des logiciels fabriqués par des producteurs agréés, suite à une décision du premier ministre et à base d’un certificat délivré par le Conseil suprême de défense de la Roumanie. En vue d’obtenir l’agrément pour livrer de la technologie 5G sur le marché roumain, le fournisseur doit faire preuve de transparence, d’une conduite étique et ne pas être placé sous le contrôle d’un gouvernement autre que celui de Bucarest. Ensuite, il devra faire une demande au Ministère roumain des Télécommunications afin d’obtenir un certificat d’autorisation.

    Les fournisseurs qui se verront retirer l’autorisation d’utiliser des technologies 5G pourront, en revanche, se servir de l’infrastructure en place les 7 années à venir, et les 5 prochaines années pour les équipements relevant du noyau dur de la 5G. Par ailleurs, l’utilisation des technologies, équipements ou logiciels dans les réseaux mobiles de la cinquième génération mis à la disposition par des fournisseurs non autorisés par la loi sera sanctionnée d’une amende allant de 1 à 5 % du chiffre d’affaires.

    Selon des experts cités par l’agence de presse Agerpres, la vente des fréquences 5G devrait rapporter à la Roumanie plus de 3,6 milliards de lei, soit environ 720 millions d’euros. Parmi les avantages nets de la 5G, notons sa vitesse supérieure à la 4G, un accès plus rapide aux contenus et une meilleure capacité de transmettre des millions de données sans le risque de fluctuations. La Roumanie compte déjà parmi les premiers pays du monde point de vue débit d’Internet, or la mise en place de la 5G, disent ses partisans, donnera à Internet une vitesse de réaction dix fois plus grande qu’à présent. Cela veut dire, par exemple, que les gens pourront télécharger des films beaucoup plus rapidement. Ou encore que les sociétés pourront construire des villes intelligentes où toute l’infrastructure par câble sera remplacée par des infrastructures numériques. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    Débats sur le Plan national pour la reprise et la résilience

    La Roumanie a mieux fait face à la récession engendrée par la pandémie que la moyenne européenne, avec une baisse du Produit intérieur brut de seulement 5% contre plus de 6% dans le reste de l’espace communautaire, a déclaré mardi le commissaire à l’Économie Paolo Gentiloni lors d’un débat sur le Plan national pour la reprise et la résilience de la Roumanie. Il a également déclaré que les perspectives de croissance de notre pays étaient bonnes, mais a souligné que la viabilité des finances publiques restait préoccupante. La Roumanie, comme la plupart des Etats européens, place de grands espoirs en ce plan de relance après la crise économique et sociale provoquée par la pandémie.



    30 milliards d’euros ont été alloués par Bruxelles à notre pays, et le gouvernement de centre-droit a fixé comme domaines prioritaires d’investissement l’infrastructure routière et ferroviaire, la construction de nouveaux hôpitaux, la modernisation des écoles et la numérisation. Le ministre des Projets européens, Cristian Ghinea, a également évoqué la réforme du régime des retraites et du système fiscal, une nouvelle gouvernance des écoles, des mesures visant à stimuler l’embauche de la main-d’œuvre qui travaille au noir, pour la hisser dans le domaine de la légalité. Il a souligné que le plan, tel qu’il est aujourd’hui, a équilibré les exigences en matière d’environnement et de numérisation, mais il répond également au problème des infrastructures de transport de la Roumanie. M. Ghinea a également indiqué que le plan pour la reprise et la résilience comprend aussi des réformes juridiques. Il faut dire que le budget européen commun, mais aussi le mécanisme de relance, ont un nouveau mécanisme assorti, qui conditionne l’octroi des fonds à la situation de l’Etat de droit, a expliqué Cristian Ghinea. Le commissaire Gentiloni a toutefois mis en garde qu’une nouvelle formule de critères et d’objectifs intermédiaires devait être respectée afin d’accéder aux fonds du mécanisme de relance, ce qui n’est pas simple, étant donné que la Roumanie n’a pas une bonne tradition dans l’absorption des fonds européens en général. Il a laissé entendre que si nous souhaitons que le Plan soit efficace, les fonds ne devraient pas être répartis sur un trop grand nombre de projets, car cela rendra les montants absorbés plus petits et, par conséquent, ils auront moins d’impact.



    Les sociaux-démocrates, d’opposition, estiment que le Plan national pour la reprise et la résilience devrait être débattu de manière transparente au Parlement. Ils font valoir que le document proposé par le gouvernement est dépourvu de la vision stratégique exigée par l’Union européenne. Sorin Grindeanu, premier vice-président du PSD, affirme que le plan n’est pas fondé sur une étude d’impact, qu’il ne prévoit pas de mesures cohérentes avec des objectifs clairs à atteindre pour chaque domaine et qu’il n’assure pas un développement local équilibré au niveau national. Le président Klaus Iohannis a déclaré la semaine dernière que ce plan était une chance majeure pour le développement du pays, une opportunité qui permettra à l’économie ainsi qu’à la société roumaine une plus grande résilience en cas de crises futures.


    (Trad. : Ligia)

  • 19.12.2020

    19.12.2020

    Coronavirus en Roumanie 5158 nouvelles infections au
    virus Sars-CoV-2 ont été rapportées samedi en Roumanie sur un total de 25.800
    tests pratiqués au niveau national, a informé le Groupe de communication
    stratégique. En outre, 139 personnes atteintes de Covid-19 ont succombé des
    suites de la maladie, portant le bilan total des décès à 14.296. 1.274
    personnes sont en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la Roumanie
    a recensé presque 588 milles cas d’infection au nouveau coronavirus, dont plus
    de 493 mille ont été déclarés guéris. Les restrictions imposées pour prévenir
    la propagation du nouveau coronavirus restent en place pendant les fêtes de fin
    d’année, a déclaré vendredi le président Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter qu’en
    attendant que suffisamment de personnes se fassent vacciner, les Roumains
    doivent respecter toutes les
    restrictions sanitaires.






    Négociations – Les 466 députés et sénateurs roumains élus suite au scrutin législatif du 6 décembre accomplissent depuis samedi les formalités censées leur permettre d’assumer leurs mandats et de constituer le Parlement. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a convoqué le nouveau Législatif le lundi, 21 décembre. Parallèlement, les représentants de la future coalition majoritaire au Parlement ont repris samedi leurs négociations visant le programme commun de gouvernance, après l’accord de vendredi soir au terme duquel ils ont partagé les principales fonctions publiques. Concrètement, le PNL, l’USR-PLUS et l’UDMR ont décidé d’attribuer aux libéraux la présidence de la Chambre des députés et à l’Alliance USR-PLUS celle du Sénat. Le chef du PNL, Ludovic Orban, a annoncé le nom du futur premier ministre, à savoir l’actuel ministre libéral des Finances, Florin Cîţu. Dans le futur cabinet, le PNL devrait détenir neuf portefeuilles, l’USR – PLUS six et l’UDMR trois. Il y aura également deux postes de vice-premier ministre. De l’autre côté de la barricade, les sociaux-démocrates, qui ont remporté le plus grand nombre de suffrages au scrutin législatif du 6 décembre, insistent sur le fait que, dans le contexte de la pandémie, la solution correcte serait de former un gouvernement d’union nationale, dirigé par le médecin Alexandru Rafila, qui a accédé au nouveau Parlement sur les listes du PSD. Le leader social- démocrate, Marcel Ciolacu, a déclaré que son parti ne voterait jamais en faveur d’un gouvernement PNL- USR- PLUS – UDMR qui, dit-il, maintient la Roumanie dans un état de crise.

    Numérisation – Le Ministère roumain de l’Education nationale et de la Recherche a soumis au débat public d’ici le 15 février, la Stratégie de numérisation de l’Education roumaine, SMART-EDU. Plus de 1200 experts, organisations civiles et sociétés numériques y ont contribué. La dite stratégie se donne pour objectifs d’embarquer au moins 90% de la population roumaine dans le train de la numérisation d’ici 2027, de former aux métiers émergents 80% des personnes âgées de 20 à 34 ans, en vue de leur insertion sur le marché du travail et de doter tous les établissements scolaires de Roumanie de l’infrastructure et des ressources technologiques adaptées aux changements permanents.

    Commémoration – 31 ans après la révolution de décembre 1989, la ville de Timişoara (ouest) continue de commémorer ses héros, mais ce dans des conditions de pandémie. Une journée de deuil a été observée jeudi à Timişoara où, le 17 décembre 1989, le dictateur Nicolae Ceauşescu donnait l’ordre que des munitions létales soient utilisées contre ceux qui contestaient, dans les rues, le régime communiste qu’il dirigeait. Le 19 décembre 1989, afin d’effacer les traces du massacre, les autorités communistes mettaient en place l’opération dite « La Rose » pendant laquelle les cadavres des personnes assassinées étaient dérobés de la morgue de Timisoara et transportés à Bucarest pour être incinérés. Depuis, une délégation des familles endeuillées et des héritiers des héros locaux organisent chaque année un pèlerinage sur Bucarest. Les protestations dans cette ville, où une centaine de personnes sont mortes et environ 350 autres ont été blessées, ont été l’étincelle qui a mené, quelques jours plus tard, à la chute du dictateur, suite à la révolution la plus sanglante de l’Europe du sud-est.

    Météo – Le temps demeure généralement couvert. Des pluies faibles, ainsi que du brouillard et de la bruine touchent les régions de plaine. Les températures maximales sont comprises entre 2° et 9°, avec 3° à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • 18.12.2020 (mise à jour)

    18.12.2020 (mise à jour)

    Politique – A Bucarest, le PNL, l’USR-PLUS et l’UDMR sont parvenus
    à un accord pour former une majorité parlementaire et une coalition
    gouvernementale de centre-droit, à la suite des élections législatives du 6
    décembre. Le chef du PNL, Ludovic Orban, a annoncé le nom du futur premier
    ministre, à savoir l’actuel ministre libéral des Finances, Florin Cîţu. La
    présidence de la Chambre des députés reviendra au PNL et celle du Sénat à l’USR
    – PLUS. Dans le futur cabinet, le PNL devrait détenir neuf portefeuilles, l’USR
    – PLUS six et l’UDMR trois. Il y aura également deux postes de vice-premier ministre.
    Dacian Ciolos, coprésident de l’Alliance USR-PLUS, a déclaré que les
    négociations se poursuivraient dans les prochains jours pour établir le
    programme de gouvernance. Les sociaux-démocrates, qui ont remporté le plus grand nombre de suffrages au
    scrutin législatif du 6 décembre, insistent sur le fait que, dans le contexte
    de la pandémie, la solution correcte c’est de former un gouvernement d’union
    nationale, dirigé par le médecin Alexandru Rafila, qui a accédé au nouveau
    Parlement sur les listes du PSD.


    Coronavirus en Roumanie – 5340 nouvelles infections au virus Sars-CoV-2 ont été rapportées en Roumanie ces dernières 24 heures sur un total de 27.482 tests pratiqués au niveau national, a informé le Groupe de communication stratégique. Pendant ce temps, 188 personnes atteintes de Covid-19 ont succombé des suites de la maladie, portant le bilan total des décès à 14.157. 1.270 personnes sont en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la Roumanie a recensé 582.786 cas dinfection au nouveau coronavirus, dont plus de 484 mille ont été déclarés guéris. Au sein de la diaspora roumaine, le nombre des cas de Covid-19 est monté à 7.036, soit deux de plus quhier, tandis que celui des décès est de 128. Les restrictions imposées pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus restent en place pendant les fêtes de fin dannée, a déclaré vendredi le président Klaus Iohannis. Il a visité l’Institut national de recherche-développement médico-militaire «Cantacuzino» de Bucarest, le centre national de réception et de stockage des doses de vaccin anti-Covid. Le chef de l’Etat a conseillé aux Roumains de rester chez eux pendant les vacances. A son tour, le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru, a annoncé que le gouvernement avait approuvé les normes visant lautorisation, lorganisation et le fonctionnement des futurs centres de vaccination.



    Journée des minorités nationales – Le président Klaus Iohannis a transmis un message, vendredi, à loccasion de la Journée des minorités nationales de Roumanie. Il y souligne quil est essentiel que toutes les forces politiques responsables comprennent la nécessité déliminer le discours de haine ainsi que lagenda chauvin et extrémiste. Nous honorons, en ce jour, le rôle essentiel de toutes les minorités nationales dans la société, lhistoire et les projets futurs de la Roumanie, affirme le chef de lEtat. Klaus Iohannis souligne que la Roumanie, en parfait accord avec les valeurs de la grande famille européenne dont elle fait partie, reconnaît limportance de lunité dans la diversité, de la richesse spirituelle résultant tant de la coexistence historique, du respect mutuel que de lengagement actuel de protéger les droits des personnes appartenant aux minorités nationales, ethniques, religieuses et linguistiques. Une vingtaine de minorités ethniques vivent en Roumanie.



    Numérisation – Le ministère roumain de l’Education et de la recherche a soumis au débat public la Stratégie de numérisation de l’éducation 2021-2027, « Smart-Edu ». En voici les objectifs: lalphabétisation numérique de 90% de la population; la formation aux métiers émergents de 82% des personnes âgées de 20 à 34 ans, en vue de linsertion sur le marché du travail ; la dotation de tous les établissements scolaires d’infrastructures et de ressources technologiques adaptées aux changements permanents. La ministre de tutelle, Monica Anisie, a souligné que ce document devait devenir un projet national. Plus de 1200 personnes, 72 experts, 24 organisations de la société civile et 18 entreprises ayant de lexpertise dans le domaine de la numérisation ont contribué à lélaboration de cette stratégie.

    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, le temps sera généralement couvert. Des pluies faibles,
    ainsi que du brouillard et de la bruine sont à attendre dans les régions de
    plaine. Les températures maximales seront comprises entre 2° et 9°, avec 7° à
    midi, dans la capitale, Bucarest.



  • Numérisation

    Numérisation

    Et la deuxième vague de Covid-19 qui déferle sur le monde apporte son corollaire de nouvelles restrictions, qui se traduit pour certaines compagnies par de nouveaux manques à gagner. La Roumanie nen est pas épargnée, sentend. Ici comme ailleurs, beaucoup de business ont dû se réinventer pour survivre. Le recours à la technologie a été une bouffée doxygène ; les compagnies ont réalisé quelles pouvaient continuer à fonctionner uniquement si elles se tournent vers le numérique. Cest une des conclusions des participants à la vidéoconférence High-Tech Innovation Summit 2020 – Comment relancer le business par la numérisation, organisée par le quotidien « Ziarul financiar » (le Journal financier). Ligia la suivie.


  • 23.06.2020 ( mise à jour)

    23.06.2020 ( mise à jour)

    Coronavirus – Changement de stratégie du côté des autorités roumaines dans le contexte dune transmission communautaire accentuée du nouveau coronavirus : les personnes testées positives qui ne présentent pas de symptômes ou seulement des symptômes légères seront gardées à lhôpital pour 10 jours et ensuite placées en isolement à domicile pendant deux semaines, sous surveillance médicale. Le dernier bilan fait état de 24.505 personnes testées positives, dont 17.100 ont guéri et 1.539 sont décédées.



    Motion – La Chambre des Députés de Bucarest a examiné une motion simple déposée par le Parti social-démocrate contre le ministre de la Santé Nelu Tătaru. Les sociaux-démocrates lui reprochent davoir mal géré la crise médicale provoquée par le coronavirus, ce qui a placé la Roumanie en tête du classement régional du nombre de décès recensés pour un million dhabitants. Les signataires du document accusent le ministère de la Santé de bloquer laccès aux soins des malades chroniques. En réplique, le ministre Nelu Tătaru a déploré la politisation de la crise sanitaire et appelé lopposition à simpliquer de façon constructive dans la gestion de lactuelle situation. Le vote de la motion est prévu mercredi.



    Economie – Nouvelles discussions sur léconomie, ce mardi, entre le président Klaus Iohannis, le premier ministre Ludovic Orban, les ministres des Finances Florin Cîţu, des Fonds européens Marcel Boloş, des Transports Lucian Bode et de lEconomie Virgil Popescu, et Ionel Dancă, le chef de la Chancellerie du premier ministre. La réunion fait suite aux débats menés lundi par le Parti national libéral concernant le plan de relance après la crise, plan que le gouvernement libéral devrait finaliser et mettre en œuvre sous peu.



    Baccalauréat – Les lycéens en terminale ont soutenu mardi l’examen de langue et littérature maternelles du baccalauréat. Lundi, au premier jour de l’examen national, le tri effectué à l’entrée a révélé un seul candidat avec de la fièvre. 46 autres étaient placés en confinement et cinq en quarantaine. Par ailleurs, plus de 76% des élèves de collège ont obtenu une moyenne de 5 sur 10, tout au moins, lors de l’évaluation nationale (l’équivalent du brevet), qui a eu lieu la semaine dernière.



    Sénat – Le Sénat roumain a adopté mardi, en sa qualité dassemblée décisionnelle, la proposition législative initiée par le Parti social-démocrate, stipulant que le ministère de lEducation devra assurer désormais à chaque élève ou enseignant, sur demande, un ordinateur portable ou une tablette, connectés à Internet. 103 sénateurs ont voté en faveur du document, alors que 26 se sont abstenus. Selon les initiateurs de cette proposition législative, le vote de mardi marque louverture dune nouvelle étape pour lenseignement public, parce que tous les gouvernements seront obligés de venir en aide aux enfants issus de famille démunies et dassurer le financement de ces équipements. Toujours mardi, le Sénat a adopté, à lunanimité, la loi portant numérisation de ladministration publique, initiée par lUnion Sauvez la Roumanie, de centre-droit. Cest à la Chambre des députés de prendre la décision finale.



    Vols – Cinq nouveaux pays figurent désormais sur la liste verte des pays vers et depuis lesquels la Roumanie peut reprendre ses vols sans que la quatorzaine soit obligatoire une fois à destination: la Finlande, lItalie, lEstonie, lIrlande et la France, apprend-on auprès du Comité national pour les Situations durgence. Le 15 juin, la Roumanie a décidé dannuler la quatorzaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de 17 autres pays: Allemagne, Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Grèce, Hongrie, Islande, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Malte, Norvège, République Thèque, Slovaquie, Slovénie et Suisse.



    Frontières – Le relâchement des mesures de restriction a entraîné une intensification du trafic frontalier en Roumanie. Plus de 77.000 personnes ont franchi les frontières nationales ces 24 dernières heures. Le trafic le plus intense se déroule à la frontière avec la Hongrie, que plus de 47.000 personnes ont passée, dont 27.000 pour entrer en Roumanie. Suite au tri effectué par les équipes médicales, plus de 7.000 personnes ont été confinées ou placées en quatorzaine.



    Météo – La météo demeure
    instable en Roumanie sur la plupart du territoire. Les températures maximales
    iront de 21° à 30°. Les pluies torrentielles et les inondations ont touché
    plusieurs régions du pays. 90 localités en ont été gravement affectées. Les
    sapeurs pompiers sont venus en aide à la population sinistrée. Trois personnes
    sont mortes noyées, emportées par les crues.



  • Le système médical roumain doit être modernisé

    Le système médical roumain doit être modernisé

    Il est clair que même avant cette épidémie, mais surtout après, il faudra réfléchir avec beaucoup d’attention au système de santé de Roumanie, a déclaré le premier ministre Ludovic Orban mardi, lors d’un débat. Il a souligné que la situation créée par la pandémie de coronavirus avait mis en exergue une série de manquements à remédier, une série de carences du système, et surtout le fait que le système de santé a été traité, pendant longtemps, plutôt comme Cendrillon. Le chef du cabinet de Bucarest a indiqué que l’infrastructure hospitalière est ancienne, ce qui crée « énormément » de problèmes, et aussi qu’il y a eu « très peu » de nouveaux investissements. Il a déploré le sous-financement chronique du système de santé, qui repose sur les contributions d’un petit nombre de citoyens, parce qu’il existe beaucoup de catégories exemptées qui bénéficient des services de santé mais ne participent pas à leur financement. En plus, ajoute Ludovic Orban, le niveau de numérisation dans ce secteur est « très rudimentaire ».



    « Tout le monde le sait, la carte de santé est au bord du gouffre. Le niveau de numérisation dans ce secteur est très rudimentaire. Nous nous sommes confrontés nous-mêmes, maintenant, au besoin de numérisation, avec toutes les bases de données que nous avons dû gérer dans un laps de temps très bref, avec la nécessité de transmettre les informations dans un système très rapide. Et là, il faut vite changer les choses, c’est très clair. »



    Le premier ministre a mentionné toutefois un aspect positif noté pendant la pandémie, c’est que le système médical s’est adapté très vite et a eu une réaction prompte dans la lutte contre le COVID-19. Il a également noté la nécessité d’adopter des mesures de management des hôpitaux. « Même si elles existent en théorie, les procédures ne sont pas connues, personne ne s’est occupé de les mettre en oeuvre, le management hospitalier est dépourvu de la formation nécessaire dans sa plus grande majorité, il n’a pas l’autorité nécessaire pour imposer toutes les règles dans les hôpitaux et permet, pratiquement, un système avec plusieurs centres d’autorité au niveau des hôpitaux », a souligné le chef du cabinet de Bucarest. D’autre part, il a indiqué qu’en matière de politique du médicament, le gouvernement devra avoir une intervention « très sérieuse » dans l’immédiat. Le maintien de ce système de recouvrement sans le repenser s’est traduit en pratique par la disparition du marché roumain de plusieurs centaines, voire même de milliers de médicaments, a expliqué Orban. Il a souligné que les investissements dans le domaine de la santé seraient « une priorité » pour son cabinet, ainsi que ceux dans l’infrastructure de transport, linfrastructure énergétique, l’éducation, les communications et la recherche-développement.



    Ce mardi, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a énuméré lui aussi une série de problèmes du système de santé, tels que la politisation, le management, la législation, l’inexistence d’une politique cohérente d’investissements et la politique du médicament. « Il faut concevoir un pacte dans le domaine de la Santé ; nous avons besoin de professionnels », a souligné le ministre. D’autre part, Nelu Tătaru a déclaré que la Roumanie se trouve sur la pente descendante des infections au COVID-19, et qu’il y a de moins en moins de cas graves. Il a indiqué que la transmission communautaire du virus était faible, et que le nombre de tests pratiqués sur l’ensemble du pays diminue. Le ministère de la Santé a également annoncé qu’une étude de sérovalence de l’infection au nouveau coronavirus serait réalisée en Roumanie. Elle aura lieu de juin à septembre, et vise le degré de propagation de l’infection au sein de la population, afin de pouvoir mettre en place correctement les futures mesures de protection. Selon les estimations, plus de 29.000 sérums résiduels seront collectés et étudiés.


    (Trad.: Ligia)

  • Comment l’enseignement roumain se présentera-t-il dans le proche avenir ?

    Comment l’enseignement roumain se présentera-t-il dans le proche avenir ?


    Les écoles viennent de rouvrir leurs portes dans
    plusieurs états européens. Mais la Roumanie n’en est pas un. Ici, les cours ne
    reprendront pas avant l’automne. Pour ne pas suspendre l’actuelle année en
    cours, les classes se tiennent en ligne, alors que la matière qui n’a pas été
    parcourue sera récupérée à la rentrée. Les moyennes seront calculées avec au
    moins deux notes ou qualificatifs. Seuls les élèves en terminale de collège et
    de lycée devront retourner en classe en juin, dans des conditions spéciales,
    pour préparer les examens qui les attendent.






    Toutefois, la question qui se pose est de savoir non pas
    quand les cours pourront recommencer, mais surtout comment ils se dérouleront dorénavant
    dans les conditions où les spécialistes insistent sur le maintien de la
    distance entre les élèves.






    Selon la ministre roumaine de l’Education, Monica Anisie,
    il faudra mettre en place de nouvelles normes. Par exemple, les élèves ne
    pourront plus partager un banc, ni s’asseoir les uns derrière les autres. Des
    masques de protection seront distribués aux enfants et au personnel enseignant
    et il n’y aura plus d’établissement scolaire sans médecin, promet encore la
    ministre. De même, 150 millions de lei (environ 31 millions d’euros) ont été alloués
    à l’achat de dispositifs électroniques avec une connexion Internet pour les
    élèves des milieux défavorisés. A l’heure où l’on parle, on ignore toujours le
    nombre d’enfants ayant accès aux cours en ligne, soit parce que toutes les
    familles ne disposent pas d’un ordinateur ou d’une tablette, connectés à
    Internet, soit parce que tous les professeurs ne sont pas capables de donner
    des cours en ligne, comme il a été recommandé par le ministère.






    De son côté, l’ancien ministre de l’Education, Mircea
    Miclea, estime que la situation des cours via Internet aurait été plus claire
    si la Roumanie avait créé d’avance une plate-forme d’apprentissage en ligne,
    qui aurait pu exister déjà en 2014-2015 si la volonté politique y était
    présente. A son tour, l’ONG « Sauvez les enfants » met en garde
    contre le risque que l’exclusion sociale des enfants des milieux vulnérables ne
    s’approfondisse dans ce contexte et exige que les autorités lancent des
    politiques publiques garantissant le droit à l’éducation pour tous les enfants.






    Selon le ministère de l’Education de Bucarest, sur
    l’ensemble du pays, quelque 250.000 élèves n’ont pas d’accès à la technologie.
    Parallèlement, pour montrer qu’il est possible d’assurer l’accès à l’éducation
    en ligne pour tous les élèves à des couts réduits, plusieurs compagnies du
    domaine numérique, représentants de la société civile, enseignants et
    personnalités publiques ont réuni leurs forces pour créer la première tablette
    éducationnelle roumaine. Elle permettra l’accès à une centaine d’applications
    et sites scolaires et ne pourra être utilisée qu’à des fins éducationnelles. Elle
    sera offerte aux enfants des milieux défavorisés, ce qui est un premier pas
    vers un nouveau type d’enseignement. (Trad. Valentina Beleavski)



  • La numérisation change l’individu et la société…

    La numérisation change l’individu et la société…

    Aujourd’hui, nous recevons l’anthropologue Monique Sellim qui vient publie un ouvrage très intéressant intitulé Anthropologie globale du présent. Elle nous parlera de la manière dont le monde change notamment avec le développement de nouvelles technologies de communication et d’information. Cette transformation implique notamment des modifications de l’individu, de sa personnalité, de l’idée de groupe et de collectivité.

  • Le numérique dans l’UE

    Le numérique dans l’UE

    En janvier 2019, la présidence roumaine du Conseil de l’UE a réussi à finaliser le dossier concernant la réutilisation des données du secteur public. Un mois plus tard, le dossier l’Europe numérique, était clos lui aussi. Il s’git d’un instrument financier qui suppose l’octroi de fonds européens pour la période 2021-2027.

    Le vendredi 1er mars, Andrus Ansip, vice – président de la Commission européenne, poursuivait à Bucarest la série des rencontres officielles au sujet des dossiers numériques de l’UE Voici ce que déclarait Alexandru Petrescu, ministre roumain des communications et de la société numérique, à propos du programme de la réunion informelle des ministres européens des télécommunications, qui s’est tenue à Bucarest.: Nous avons discuté du marché numérique d’après 2020 et des modalités qui nous permettraient de modeler l’avenir de l’Europe dans ce domaine. Aujourd’hui, au niveau de la géographie globale, la compétition est acerbe entre les Etats – Unis, l’Europe et l’Asie. Un autre sujet important à l’agenda de la réunion a été la cyber sécurité. Des contributions importantes ont été apportées en ce qui concerne le passage du diagnostic de l’état de sécurité à la cyber sécurité de type préventif. Là, nous avons à gérer un dossier très important, à savoir la création d’un Centre de compétences en matière de cybersécurité. La présidence roumaine du Conseil de l’UE tient beaucoup à ce dossier qu’elle a repris alors qu’il n’en était qu’à la première phase. Personnellement, je souhaite que ce dossier connaisse une évolution significative, voire même qu’il soit finalisé avant la fin du mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE.

    Présent à Bucarest à deux événements organisés sous l’égide de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, à savoir la réunion informelle des ministres des télécommunications et la troisième conférence ministérielle du Partenariat oriental sur l’économie numérique, Andrus Ansip a souligné l’importance de l’innovation dans ce domaine.

    L’actuelle Stratégie pour un marché unique numérique en Europe a été présentée par la Commission européenne le 6 mai 2015. Elle vise à réduire les obstacles et à offrir davantage d’opportunités pour mener des activités commerciales dans toute l’UE de manière légale, sécurisée et accessible. La création d’un marché unique numérique permet aux États membres, aux entreprises et aux citoyens d’innover et de tirer parti de la numérisation. Les ministres européens présents à la réunion de Bucarest ont signé une déclaration qui met en exergue certains éléments au fort impact sur la coopération dans le domaine du numérique, tels que l’harmonisation des modalités d’attribution du spectre, le tarif du roaming et la mise en place des stratégies nationales large bande. (Trad. Mariana Tudose)