Tag: obésité

  • 03.12.2022

    03.12.2022

    Visite – Le président
    roumain K. Iohannis poursuit sa visite de deux jours en Grèce. Samedi, il
    participe à une réunion au sommet avec les leaders du Parti Populaire Européen.
    Vendredi, Klaus Iohannis s’est entretenu avec son homologue grecque Katerina Sakellaropoulou.
    Cette dernière a réaffirmé le soutien de son pays à la Roumanie pour son
    adhésion à l’espace Schengen. Le leader de Bucarest a eu également des
    pourparlers avec le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, au sujet des
    projets d’interconnexion gazière, routière et ferroviaire dans la région des
    Balkans. Gardant à l’esprit la situation sécuritaire actuelle engendrée par la
    guerre en Ukraine, le président roumain a invoqué les actions de la Roumanie au
    bénéfice des réfugiés ukrainiens. L’agenda des discussions a été dominé aussi
    par les mesures européennes censées faciliter les exportations de céréales
    ukrainiennes afin de prévenir une crise alimentaire dans des pays tiers.






















    Schengen – Les Pays Bas
    sont de plus en plus proches d’un vote positif à l’adhésion roumaine et croate à
    l’Espace Schengen. En revanche, ils continuent à s’opposer à l’admission de la
    Bulgarie au sein de l’espace de libre circulation, en affirmant que Sofia ne
    remplit pas encore les conditions nécessaires. Une décision finale sera adoptée
    par le gouvernement néerlandais, après les débats de la semaine prochaine, au
    sein du Parlement, précise les médias locaux. Par ailleurs, la Suède ne
    s’oppose pas à l’entrée de la Roumanie à Schengen. Un vote en ce sens a été
    donné par la Commission chargée des affaires européennes du Législatif de
    Stockholm, sur une proposition du gouvernement suédois. A Bucarest, la décision
    a été saluée par le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca et le ministre des
    Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu. Le seul pays qui continue à avoir des
    réticences quant à l’adhésion de Bucarest à l’espace de libre circulation reste
    l’Autriche. La décision d’une admission à Schengen de la Roumanie, la Bulgarie
    et la Croatie sera normalement prise à l’occasion du Conseil Justice et
    Affaires Intérieures qui se réunira les 8 et 9 décembre. Le vote devra être
    unanime.



















    OMS – Presque
    60% des Roumains souffrent d’obésité, peut-on lire dans une étude de
    l’Organisation mondiale de la Santé. Parmi les causes de ce phénomène, notons
    le sédentarisme et une alimentation chaotique. Selon un rapport de la CE, en
    Roumanie, seulement 2% de la population pratiquent le sport quotidiennement ou
    au moins, deux, trois fois par semaine, tandis que 60% des Roumains ne vont
    jamais à la salle de fitness. 22% des sujets interrogés ont affirmé que même en
    l’absence d’un sport pratiqué régulièrement, ils font de la marche ou du
    footing. A la différence des Roumains, le reste des Européens s’avèrent plus
    actifs. 38% font une activité sportive au moins une fois par semaine.


    Gaudeamus – La Capitale roumaine, Bucarest accueillera la semaine prochaine
    la 29e édition du Salon du livre « Gaudeamus », organisée
    par la Radio Publique Roumaine. De mercredi à dimanche, 200 participants
    offriront au grand public une série très variée de produits éditoriaux, sur
    différents supports destinés à tous les âges et dans différents domaines
    d’intérêt. Le programme du salon est composé de 600 événements et de projets
    connexes. Tous les stands se retrouvent également en format virtuel sur le site
    gaudeamus.ro. Le salon du livre « Gaudeamus »
    organisé par la radio publique roumaine est financé par le ministère de la
    culture.












    Handicap
    – « Les personnes handicapées aux les mêmes droits que toutes les autres
    et leur handicap ne doit pas porter atteinte à la qualité de leur vie » a
    fait savoir le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, dans une allocution à
    l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. Le
    gouvernement roumain a mis en place un projet par lequel il offre 5000 euros
    aux personnes handicapées pour les aider à se procurer différents dispositifs
    médicaux d’assistance censés les aider dans leur quotidien, autres que ceux
    financés par le Fond de la sécurité sociale. Dans le cadre du Plan national de
    relance et de résilience, la Roumanie a prévu presque 197 millions d’euros pour
    des projets liés, entre autre, à la création et la modernisation de
    l’infrastructure sociale à l’intention des personnes handicapées et à
    l’insertion sociale des personnes inactives ou défavorisées.

































    Météo -
    Les températures, ce samedi, sont légèrement à la hausse par rapport aux
    journées précédentes. Le ciel demeure couvert et des pluies éparses tombent sur
    le relief. Le vent souffle légèrement, plus fort sur le sud-ouest du
    territoire. Les températures maximales vont de 0 à 12 degrés. 3 degrés à midi,
    à Bucarest.

  • L’alimentation de l’avenir, de l’ADN à la tradition

    L’alimentation de l’avenir, de l’ADN à la tradition

    Lalimentation de lavenir sera lalimentation du passé – estiment les chercheurs, qui nous exhortent à nous nourrir de produits aussi naturels que possible et à retourner, en fait, aux habitudes alimentaires de nos grands-parents.


    Selon les données fournies par lOrganisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur trois dans le monde souffre actuellement dobésité et dautres formes de malnutrition et, dici 2025, une personne sur deux en sera touchée. Plus grave encore, lobésité chez les enfants et les jeunes progresse en Europe, où à présent un adolescent sur trois est en surpoids ou obèse. Par rapport aux générations antérieures, en Europe – et en Roumanie aussi – les jeunes consomment des produits fast-food et des boissons sucrées, ils passent de nombreuse heures par jour devant les écrans, se déplacent en voiture et prennent lascenseur. Cela entraîne de graves problèmes de santé – affirmé Lygia Alexandrescu, spécialiste en nutrition: « La solution, en ce moment, se trouve dans laliment intégral, dans les produits de saison. Nous avons été habitués à manger des tomates en été, du raisin en automne, des pastèques en juillet et août. A présent nous mangeons des melons et des pastèques même en avril et des cerises en septembre. Ce nest pas du tout normal, ni naturel. Notre organisme en souffre et nous nous demandons après pourquoi nous sommes malades et pourquoi nos enfants sont plus malades que nous. Des enfants consultent le médecin pour des problèmes de poids ainsi que pour des problèmes qui étaient lapanage de la vieillesse il y a un certain temps : goutte, taux de cholestérol élevé, problèmes articulatoires dûs à lexcès de poids. Et cela, parce que nous avons oublié tout ce qui est naturel, car finalement il sagit de préserver un équilibre qui vient du naturel.



    Dans un proche avenir, létude du génome de chaque personne nous permettra dobtenir des informations sur son héritage génétique et sur sa prédisposition pour certaines maladies, ce qui nous permettra de recommander une nutrition personnalisée, affirme Lygia Alexandrescu:« Lavenir appartient aux recherches sur lADN. On est en train de mettre au point des tests qui nous diront de quoi nous avons besoin comme nourriture, combien de fois par semaine nous devons consommer un certain aliment et à quelle heure… Nous devons donner à notre corps la nourriture quil exige. Nos enfants mangeront en fonction de cette description du génome. On doit retourner également aux produits locaux, stimuler la production locale, trouver au marché un producteur dont on achètera les légumes. Des protéines de qualité nous attendent à lavenir, qui ne nous promet plus ni laitages, ni viande, il ny a plus de ressources. Il paraît quen 2028, nous mangerons de nombreux produits qui imiteront la viande, des aliments nouveaux que nous ne connaissons pas encore.


    En attendant, le professeur Gheorghe Mencinicopschi nous conseille le retour au produit alimentaire local et intégral. Ce spécialiste de la nutrition nous avertit que nous devons devenir plus conscients de ce que nous mangeons et des risques cachés de notre alimentation: « On parle de produits alimentaires à base dinsectes et de vers. A mon avis, cest une diversion. Pourquoi ? Eh bien, on est nombreux. Et est-ce quil est normal de produire une nourriture de mauvaise qualité pour en produire en grande quantité et rendre ainsi les gens malades? Ne vaut-il pas mieux promouvoir une culture de lalimentation saine, afin de rester bien portants, que de produire beaucoup de nourriture peu chère, qui va nous rendre malades ? Il sagit là daspects profondément économiques. Tous les producteurs souhaitent récupérer leur investissement le plus vite possible, peu importe la qualité des aliments quils fournissent. Bref, on travaille pour le profit, la santé du consommateur ne compte pas. Alors, pourquoi penser quil y a des aliments sains sur les étalages des magasins ? Cest la loi du profit. En Roumanie, il y a de plus en plus denfants obèses, alors que lobésité est, en fait, une maladie de lâge adulte. Or, de nos jours, elle est diagnostiquée chez de très jeunes enfants, dès lâge de 3 ans. Le désastre a commencé dans les années 70, lorsque la viande, les œufs, le lait, la graisse animale ont été déclarés lennemi numéro 1 de notre santé. Et cela a marqué le début de lère des céréales, qui a mené à la situation actuelle.


    Selon les statistiques, 15% des Roumains sont obèses et un tiers en surpoids. Un grand nombre de jeunes sont confrontés à ce problème à cause de lalimentation des dernières décennies, sans nutriments et bourrée de produits chimiques. Teodor a 25 ans et il est heureux de sêtre libéré du fardeau de lobésité:« A 11 ans je souffrais déjà dobésité morbide. A 12 ans je pesais autour de 80 kilos. Quest-ce quune nutrition équilibrée a signifié pour moi ? Elle a sauvé ma vie. Non seulement elle a ajouté des jours à mon séjour sur terre, mais elle ma donné une chose que je nai jamais pensé pourvoir acquérir : un style de vie, une qualité de la vie que je ne soupçonnais même pas.


    Tatiana a 36 ans et elle a honte de dire combien elle pesait avant de commencer à maigrir. « Cela commence toujours par quelques kilos de plus, par une alimentation défectueuse et un style de vie malsain. Jai réussi à perdre 40 kilos en un an et trois mois. Jai retrouvé mon équilibre. Je ne dirais pas que cest une cure. Cest, en fait, un style de vie. Je mange à peu près de tout, en respectant certaines règles, je respecte également certaines heures pour les repas. Je fais trois repas principaux et deux goûters. Lorsquon a réussi à perdre les kilos supplémentaires, on réussit à se rééquilibrer de tous les points de vue, on reprend confiance en soi, on change complètement. Je pense que jai rajeuni de 10 ou 15 ans. Maintenant jai 36 ans, mais il y a un an, on maurait donné 46.


    Par de bons programmes déducation nutritionnelle déroulés dans les écoles, on peut remédier à nombre de ces problèmes – estiment les spécialistes. Léducation à la santé et à la nutrition est dailleurs la nouvelle discipline qui sera introduite en 2020 au programme scolaire de Roumanie.


    (Trad. : Dominique)


  • L’éducation à la santé et à la nutrition

    L’éducation à la santé et à la nutrition

    L’obésité chez les enfants est devenue une source d’inquiétude dans les pays développés. Le nombre de personnes en surpoids ou obèses a augmenté ces dernières années en Roumanie aussi, les enfants et les adolescents étant de plus en plus touchés par ce fléau. Une alimentation malsaine, trop riche en sucre et en graisse, ainsi que le manque d’activité physique ou sportive peuvent entraîner une prise de poids incontrôlable. Très peu d’enfants jouent encore à l’extérieur de leurs maisons ou pratiquent le basket, le foot, le tennis ou tout autre sport qui correspond à leur âge.

    En 2017, un hôpital de la ville de Iaşi (est) a accueilli 1.743 enfants en surpoids et atteints aussi d’autres problèmes de santé. Pour près de 400 d’entre eux, le diagnostic principal était l’obésité, dont la prévalence a triplé au cours des dernières décennies, touchant les nouvelles générations – avertissent les médecins. Le plus souvent, ce sont les parents qui en sont coupables, car ils satisfont tous les caprices alimentaires de leurs enfants et les gavent de sucreries. En outre, dans nombre de familles, un repas fast-food est une façon de récompenser l’enfant ou une forme de le gâter.

    Selon des études menées par l’OMS, à l’horizon 2030, 90% de la population mondiale sera en surpoids. De l’avis des spécialistes, l’éducation nutritionnelle doit commencer en famille et continuer à l’école.

    Rucsandra Topoloiu, coordinatrice des programmes de l’Association « L’ABC de la nutrition », explique : « Les études montrent qu’en 2017, 12,4% de la population souffrait de diabète. Selon les données fournies par l’Institut national de santé publique, l’incidence de cette maladie est en hausse chez les enfants. Les principales causes en sont le manque d’éducation nutritionnelle et le manque d’exercice physique. Or, les complications du diabète peuvent être graves. En ce qui concerne l’obésité infantile, la situation est tout aussi inquiétante. De ce point de vue, la Roumanie occupe la deuxième place en Europe : parmi les enfants âgés de 8 ans, 1 enfant sur 4 est en surpoids et 1 enfant sur 10 est obèse. Le surpoids et l’obésité sont deux facteurs impliqués dans l’apparition du diabète de type 2. Une amélioration qualitative de l’alimentation est essentielle pour réduire le risque de maladies pendant l’enfance et prévenir les maladies chroniques chez le futur adulte. Les parents sont, hélas, les premiers responsables de l’alimentation des enfants. Ni les parents ni les enfants ne respectent une alimentation équilibrée, ils consomment des aliments super-transformés, des boissons acidulées à forte teneur en sucre, trop peu de fruits et de légumes frais – ce qui entraîne toute sorte de problèmes et de maladies. »

    Des programmes et des cours censés promouvoir un mode de vie sain se déroulent déjà dans de nombreux établissements scolaires de Roumanie. Depuis 2004, un cours optionnel d’éducation à la santé figure au programme scolaire, dès la première classe du primaire jusqu’à la terminale. L’Association « L’ABC de la nutrition » a lancé le programme « La classe de nutrition », dont le but est d’apprendre aux élèves à se nourrir correctement et de leur faire comprendre combien l’exercice physique en plein air est important pour leur santé.

    Rucsandra Topoloiu : « Nous avons lancé ce programme en 2016, dans plusieurs écoles de Bucarest, pour élargir ensuite notre activité à des écoles de Constanţa. Nous travaillons avec 2.200 élèves de 11 collèges et deux lycées. Nous avons créé des modules éducationnels pour faire comprendre aux enfants, dès l’âge de 8 ans, le concept de « vie saine ». Notre équipe de formateurs compte des nutritionnistes, des médecins, des étudiants en médecine et en pharmacie. Ce sont des bénévoles qui vont dans les écoles pendant 7 semaines de suite pour expliquer aux enfants les principes d’une alimentation saine : quels sont les aliments les plus importants, ceux qu’il faut consommer, ceux qu’il faudrait éviter, quels sont les risques des aliments super-transformés ou trop riches en sucre. Nous leur parlons aussi de l’importance de l’eau et d’une bonne hydratation, du rôle de l’eau dans l’organisme, des principes d’une vie saine, du sport, de la nécessité d’éviter le gaspillage alimentaire… »

    Le modèle éducationnel proposé par l’Association « L’ABC de la nutrition » a été imaginé en collaboration avec des médecins et des nutritionnistes, des psychologues et des experts en éducation. Les cours ont un caractère interactif et informel, pour répondre aux différents types d’apprentissage, les enfants étant très réceptifs à ce genre d’informations.

    Rucsandra Topoloiu : « Le projet est destiné aux élèves des collèges et des lycées, pourtant, à la demande des établissements, nous avons travaillé aussi avec des enfants du primaire. A chaque fois, nous essayons d’améliorer et d’adapter les informations, fournissant aux élèves des informations pratiques et interactives, des jeux et des conseils, pour qu’ils puissent appliquer ce qu’ils ont appris. Nous leur présentons les associations alimentaires correctes, nous leur conseillons de renoncer aux frites et aux sucreries qu’ils achètent au kiosque du coin et de les remplacer par un goûter préparé à la maison. Dans le cadre de ce programme nous ne travaillons pas uniquement avec les enfants, mais aussi avec les adultes – en tout premier lieu avec les enseignants. Nous faisons des cours avec eux, parce qu’ils sont des modèles pour les enfants. Nous organisons également des réunions avec les parents d’élèves, pour leur parler des principes d’une alimentation saine. »

    Le ministère de l’Education nationale, en collaboration avec le ministère de la Santé, a annoncé l’introduction d’une nouvelle discipline, à partir de l’année scolaire 2020-2021. Il s’agit d’un cours optionnel d’éducation à la santé et à la nutrition. Cette nouveauté fait partie d’une série de modifications apportées à la Loi de l’éducation et déjà publiées dans le Journal officiel. On ne connaît pourtant pas encore des détails sur la façon dont cette éducation à la santé et à la nutrition sera réalisée dans les établissements scolaires de Roumanie. (Trad. : Dominique)

  • Régis Lallau (Fr) et Michel Beine (Be) – Les habitudes alimentaires des Roumains

    Régis Lallau (Fr) et Michel Beine (Be) – Les habitudes alimentaires des Roumains

    A l’occasion de l’édition 2014 de la Journée
    Internationale de l’Alimentation marquée, chaque année, le 16 octobre, les
    médecins roumains ont déclaré que « la Roumanie enregistre le taux de
    mortalité le plus élevé dû aux cancers diagnostiqués tardivement. Le plus
    souvent, ces cancers sont provoqués par des habitudes malsaines telles une
    consommation excessive de sucre et de graisses. En plus, les Roumains ne
    boivent pas suffisamment d’eau, mais par contre, ils fument et se stressent
    beaucoup ce qui entraînent des déséquilibres hormonaux. Il serait très
    important que les Roumains acceptent de manger des fruits au lieu de grignoter
    du chocolat, déclare la nutritionniste Lygia Alexandrescu qui invoque des
    statistiques alarmantes : un Roumain consomme en moyenne 30 kilos de sucre
    par an, le double de la moyenne européenne. Du coup, on ne saurait nous
    déclarer surpris par le nombre croissant des cas de diabète diagnostiqués ces
    dix dernières années chez les enfants roumains, a ajouté Lygia
    Alexandrescu.




    A l’heure où l’on parle, plusieurs écoles de Roumanie
    déroulent des cours d’Education sanitaire à destination des élèves du cycle
    primaire afin de leurs apprendre les bonnes habitudes alimentaires. Aux dires
    du représentant de la Fédération des Syndicats de l’Education, il existe un
    projet de loi pour que ces cours deviennent obligatoires, mais pour l’instant
    ce n’est qu’un projet. Entre temps, les généticiens critiquent sévèrement ce
    qu’ils appellent la vieille anthropologie selon laquelle l’obésité relève des
    prédispositions génétiques.




    En fait, cette nouvelle approche tient de ce qu’on
    appelle la nutrigénéthique, une discipline naissante mais prometteuse qui
    pourrait bien un jour amener à reconsidérer les recommandations alimentaires
    pour les adapter au mieux aux besoins de chacun de nous. Concrètement, disent
    les spécialistes, l’alimentation optimale n’est pas la même pour tout le monde.
    Le régime alimentaire qui convient à notre voisin n’est pas forcément adapté à
    notre organisme. Parce que nous n’avons pas tous le même profil génétique, nous
    n’avons pas tous le même métabolisme ni les mêmes besoins alimentaires. Tel est
    le principe de la nutrigénéthique. Du coup, cette science nous permet de
    prévenir avant de guérir.




    A l’heure où l’on parle, plus d’un milliard de personnes
    sont en surpoids dans le monde entier, de 200 millions de plus par rapport à
    celles souffrant de malnutrition, peut-on lire dans un rapport de l’OMS. Au
    moins 300 millions sont obèses. Sur leur ensemble, seulement 5% vivent dans des
    pays tels la Chine, le Japon ou encore sur le continent africain. Par contre,
    dans les Samoa américaines, 75% de la population est en surpoids, tandis que
    30% des adultes américains, soit 60 millions de personnes sont obèses.




    En Europe, la situation n’est pas très rose non plus:
    l’obésité touche 23 % des adultes britanniques, 12% des ceux allemands et 8%
    des Italiens. La situation est encore plus dramatique dans les rangs des
    enfants. Au niveau mondial, les statistiques font état de 22 millions d’enfants
    obèses de moins de cinq ans. Rien que dans les pays de l’UE, nous avons 14
    millions d’enfants en surpoids et leur nombre progresse chaque année de quelque
    400.000, a déclaré la nutritionniste Lygia Alexandrescu.




    En Roumanie, presque 30% de la population souffre d’obésité, 20% des
    Roumains sont en surpoids et le nombre d’enfants obèses recensés en 2014 est de
    18% plus grand qu’il y a dix ans. L’explication en est des plus simples: il
    suffit de regarder les étiquettes, pour remarquer la présence du sucre même
    dans la farine de blé. Pratiquement, le sucre est omniprésent et certains
    d’entre nous se disent accros au sucre. Pourtant, selon certains
    nutritionnistes, il n’y aurait pas de dépendance physiologique comme
    telle. D’habitude, les personnes qui
    ont un goût très fort pour le sucre sont celles qui ne mangent pas de façon
    équilibrée, qui ont des heures de repas irrégulières, qui sautent des repas ou
    qui espacent beaucoup leurs heures de repas. Lorsqu’on corrige ces
    déséquilibres, le goût du sucre s’estompe. Mais, comment le faire dans un pays
    comme la Roumanie où les écoles publiques de Roumanie n’offrent pas de repas
    chaud aux élèves, les enfants se voyant contraints à grignoter n’importe quoi
    avant de rentrer chez eux et où même les salariés ne se voient pas respecter la
    pause déjeuner ? Une question qui fait que les habitudes alimentaires des
    Roumains soient des plus malsaines en entraînant de graves problèmes de santé.