Tag: Observator Cultural

  • Le Gala des prix du magazine l’Observateur culturel

    Le Gala des prix du magazine l’Observateur culturel

    La 13-e édition du Gala des Prix de la revue « Observator cultural » a eu lieu le 9 avril, au Théâtre Odeon de Bucarest. L’occasion pour RRI d’inviter au micro Ovidiu Şimonca, rédacteur en chef adjoint de la publication, pour parler des points forts du gala, tout en se penchant sur la littérature roumaine contemporaine et sur l’intérêt que les maisons d’édition occidentales prêtent aux écrivains roumains. Parmi les coups de cœur de ce 13-e gala, mentionnons le prix de l’Observateur universitaire « Observator Universitas » que les étudiants en lettres ont accordé cette année à un volume de poésie.

    Pourtant, notre discussion a eu comme point de départ le prix de l’Observateur Lyceum, un projet lancé en 2016 par la revue « Observator cultural », avec le soutien du Musée national de la littérature roumaine, selon le modèle du prestigieux prix Goncourt des lycéens. Arrivé à sa quatrième édition, le concours dont le jury a été composé d’élèves des plus prestigieux lycées de la capitale roumaine, se propose de créer une plateforme de communication entre les écrivains roumains contemporains et les jeunes lecteurs afin de leur faire découvrir la littérature roumaine et leur donner goût à la lecture.

    Ovidiu Şimonca : « Encore une fois, ce concours s’est avéré une expérience des plus intéressantes, puisqu’elle a permis aux élèves, membres du jury, de nous rendre visite à la rédaction pour discuter ensemble des livres figurant dans la section Prose. Et je me dis que parmi ces jeunes se trouvent, en fait, les futurs critiques littéraires et les futurs lecteurs professionnels de littérature roumaine. Il convient de mentionner que les élèves ayant fait partie du jury des prix de l’Observateur Lyceum bénéficient des conseils d’un professeur extraordinaire qui les encourage à lire de la littérature roumaine contemporaine. Quant au prix de l’Observateur Universitaire nouvellement imaginé, on a fait entièrement confiance aux étudiants des Facultés de Lettres des grandes Universités de Roumanie – Bucarest, Cluj, Iaşi et Sibiu – qui ont décidé d’accorder leur vote à un volume de poésie. Comme quoi, il existe toujours un public qui s’intéresse à la lecture, il existe toujours un bel avenir pour la littérature roumaine, il existe aussi une offre suffisamment riche, en revanche, on devrait continuer à œuvrer pour que la littérature roumaine se fasse connaître au niveau international. »

    Cette année, le prix de l’Observateur Lycéum a été remis à Cristina Andrei et à son volume Matriarcat, paru aux éditions Nemira. Quant au prix de l’Observateur Universitas, il a été accordé à Robert Gabriel Elekes pour son volume Un drone qui ne veut que de moi paru à la Maison d’Edition Max Blecher.

    Nous avons discuté avec Ovidiu Şimonca de cette nouvelle tendance des éditeurs de parier sur les écrivains roumains : « Je trouve très inspirée cette décision des éditions Humanitas de publier de plus en plus d’écrivains roumains. La romancière Andreea Răsuceanu, à la tête de la section consacrée aux Auteurs roumains, a choisi l’année dernière de très bons livres et elle continue à publier de la très bonne littérature. Cette compétition entre les maisons d’éditions Humanitas, Nemira et Polirom est vraiment bénéfique pour la littérature contemporaine. Il suffit de regarder les titres parus jusqu’à présent pour prédire d’une bonne année littéraire, avec pas mal de livres qui seront achetés et dont on parlera par la suite. Une année tout aussi bonne que 2018. »

    Bien que foisonnante, la littérature roumaine contemporaine ne cesse de s’enrichir, l’appréciation que lui vouent le public et les éditeurs est croissante, il est donc important de la promouvoir et de la faire traduire bien plus qu’elle ne l’est à présent, considère Ovidiu Şimonca. Autrement dit, les éditeurs roumains devraient s’y impliquer davantage, il faudrait chercher et trouver des traducteurs professionnels qui travaillent sur la littérature roumaine. C’est comme ça que nous nous imposeront sur le marché international.

    Ovidiu Șimonca, rédacteur en chef adjoint de la revue Observator Cultural : « Les années antérieures, nous avons eu des œuvres d’auteurs roumains traduites surtout en allemand et en espagnol, des traductions très bien reçues par les critiques étrangers. Je pense avant tout au roman « Une matinée perdue » de Gabriela Adameşteanu, traduit en allemand par Eva Ruth Wemme et paru aux Editions Aufbau, et je pense aussi au succès rencontré par les livres « Orbitor » et « Solénoïde » de Mircea Cărtărescu en Amérique Latine et en Espagne. En fait, « Orbitor » a été le Livre de l’année 2017 en Espagne. Je mentionnerais ensuite le succès des livres de Nora Iuga en Allemagne, les chroniques en sont la preuve incontestable. Mais, le plus souvent, nous ne parvenons pas à accéder aux grandes maisons d’édition, qui créent la cote d’un auteur dans le contexte de la littérature universelle. Avant 2007, donc avant notre entrée dans l’Union européenne, il y a eu un intérêt croissant pour la littérature roumaine, ce fut aussi le moment où l’Institut culturel roumain a dressé son premier programme de traductions. 20 livres ont ainsi rencontré de grands éditeurs et des auteurs roumains ont été présents à des Salons de livres de premier rang – Paris, Londres, Leipzig. Actuellement, je dirais que les grandes maisons d’éditions européennes, à quelques exceptions près, ne publient pas tellement des auteurs roumains. »

    Lors du 13-e Gala des prix de la revue Observator Cultural, le poète, prosateur, dramaturge et traducteur Constantin Abăluţă a reçu le prix Opera Omnia. Dans la section « prose », le prix a été attribué à Gabrielei Adameşteanu pour son roman « Fontana di Trevi », paru aux Editions Polirom. Dans la section « Poésie », il y a eu deux auteurs récompensés – Cosmin Perța, pour son livre « Cântec de leagăn pentru generaţia mea/Une berceuse pour ma génération », paru chez Paralela 45, et Vasile Leac pour « Monoideal », publié aux Editions Nemira. (Trad : Ioana Stăncescu, Ileana Ţăroi)

  • “Observator Lyceum”, a project carried out by Observator Cultural

    “Observator Lyceum”, a project carried out by Observator Cultural

    “Observator Lyceum” is a project initiated in 2016 by the “Observator Cultural” magazine with support from the Romanian Literature Museum, after the model of the prestigious French prize, Goncourt des Lycéens. The project is meant to create a platform of communication between contemporary Romanian writers and young readers, out of the wish to instill in them a passion for reading and for Romanian literature. Awarded during the Observatorul Cultural Award Gala, in 2018 the project enjoyed the participation of students from 9 of the best high-schools in Bucharest, who granted the Observator Lyceum Prize for prose. Students receive books, read them and jury: the winner in 2016 was Octavian Soviany, for the novel The Death of Siegfried, brought out by the Cartea Românească Publishers, in 2017 Vlad Zografi, with the novel The Side Effects of Life, issued by Humanitas Publishers, and finally in 2018 Tatiana Țîbuleac with the novel The Summer When Mother had Green Eyes, brought out by Cartier Publishers.



    Carmen Muşat, the initiator of Observator Lyceum, believes the project is a special opportunity for both students and contemporary writers. Thanks to the project, students discover contemporary literature and develop their critical spirit, which can’t otherwise be stimulated by either the school curricula which hasn’t been changed for tens of years or by the media, which gives little coverage to cultural events.



    Carmen Muşat: “Every year, debates are extraordinary, I like them a lot. Left alone to think about the text and ponder, these young people prove to be extraordinarily creative. And..when we meet and discuss the text, they do not repeat their opinions. Even if I choose the same text, they always bring forth different arguments to support their opinion. It is fascinating to see they are open minded children, who can express their ideas and thoughts coherently and meaningfully in the Romanian language. And I believe this is precisely the main purpose of education: to mould and create people capable to understand and express themselves. If we ask them only to repeat what others say, you can’t stimulate them in any way. And I’m not referring to literature alone, but also to their behavior as citizens. How could we have responsible citizens if you do not give them credit, if you don’t make them understand that their opinion matters? Unfortunately, the Romanian education system forces them more often than not to appropriate others’ ideas. Therefore, can we dare hope they will have critical thinking?



    To Dorica Boltaşu Nicolae, a teacher at the “Iulia Haşdeu” high-school in Bucharest, Observator Lyceum is not the first project she takes part in outside the school curricula. She organized debates and workshops for her students and has recommended to them several contemporary writers, who could stir her students’ interest in literature, thanks to the theme they approach.



    Dorica Boltaşu Nicolae: “I attended the debate organized ahead of the jury’s decision and I can say that both for me and my colleagues from the other high schools it was a big surprise to see them in the process of decision making. To see them arguing, contradicting one another, because they do have the courage to contradict one another, which does not happen during a regular Romanian literature class. It was surprising to see how they think, how they speak, how they relate to certain values and aspects of life which they find in those books. We were so eager to hear everything that they were saying, it was like watching a show. Observator Lyceum is a great chance for them.”



    Lorena Mihăilescu and Ana Maria Ion, students with the ‘Iulia Hasdeu’ National College, have been part of the jury of the Observator Lyceum since the very first edition. Observator Lyceum gave them the chance to understand that each argument and opinion matters and that contemporary literature connects one to the world one is living in.



    Lorena Mihăilescu: “I don’t think I am wrong to say that in the first edition, in 2016, everybody was hesitant and shy, even though we ended up having a normal conversation. We went past our embarrassment or the fear of saying what we think, and we supported our favorite books. I was very impressed with the debates in the second year, which were quite fiery and passionate. I loved that atmosphere, where each participant used arguments to support their opinions. In the 3rd edition of Observator Lyceum, which is my favourite one, there were a lot of participants, almost 30 people, with some high schools having as many as 4 representatives each. So there were lots of opinions and arguments, everybody had a personal view. What is essential is that during all these years we have learned a lot, from how to express ourselves to how to read a text.”



    Ana Maria Ion: “My favorite edition so far is the last one, because I loved the books that we had to discuss. Another advantage of the last edition was, as Lorena also pointed out, the fact that the project developed and in 2018 there were a lot of participants. As a result, the debates were quite animated. In my opinion, the main benefit of the Observator Lyceum project is that it has helped us become aware of our differences and understand that it is only natural for each person to have a different opinion about a text. And it is very important that this format does away with reading a text in the uniform manner imposed in high schools. Unfortunately, in high schools we are taught that there is only one possible opinion on a literary text, namely the one from the textbook.”


  • Observator Lyceum, un projet du magazine “Observator Cultural”

    Observator Lyceum, un projet du magazine “Observator Cultural”

    Observator Lyceum est un projet lancé en 2016 par le magazine Observator Cultural, l’Observateur culturel – avec le soutien du Musée national de la littérature roumaine – sur le modèle du prestigieux prix français le Goncourt des Lycéens. Le but du projet est de créer une plateforme de communication entre les écrivains roumains contemporains et les jeunes lecteurs. Il est parti d’un désir de rapprocher les lycéens de la littérature roumaine et de leur cultiver la passion pour la lecture. Le projet a engagé, en 2018, les élèves de neuf lycées d’élite de Bucarest. Ils ont accordé le prix Observator Lyceum pour la prose, prix décerné dans le cadre du gala des prix Observator Cultural. Les élèves reçoivent les livres, les lisent et votent. En 2016 le gagnant a été Octavian Soviany, pour le roman « La mort de Siegfried », chez Cartea Românească. En 2017, Vlad Zografi a gagné avec son roman « Les effets secondaires de la vie », chez Humanitas. En 2018, Tatiana Țîbuleac a remporté le prix avec le roman « L’été où maman a eu les yeux verts », publié par la maison d’édition Cartier.

    Carmen Muşat, l’initiatrice d’Observator Lyceum, considère que le projet est une chance tant pour les lycéens que pour les écrivains contemporains. Grâce au projet, les élèves découvrent la littérature actuelle. Ils développent aussi leur esprit critique, qui, malheureusement, ni le programme scolaire, inchangé depuis des années, ni les médias, qui accordent de moins en moins d’espace aux événements culturels, n’arrivent à stimuler. Carmen Muşat :« Les débats sont passionnants chaque année, j’aime beaucoup les suivre. Laissés réfléchir eux-mêmes sur les textes, les jeunes font preuve d’une créativité extraordinaire. Quand nous nous rencontrons et que nous discutons, leurs opinions sont toujours originales. Même quand ils choisissent le même texte, les arguments qu’ils apportent pour soutenir leur choix sont très différents. C’est fascinant de constater que ces lycéens sont ouverts d’esprit, qu’ils s’expriment correctement et de manière cohérente. Or, je crois que c’est ça le but de l’éducation : de former des personnes capables de comprendre et de s’exprimer à leur tour. En demandant aux élèves de seulement reproduire les dires des autres, il est impossible de les stimuler. Et on ne parle pas uniquement de littérature, mais de leur comportement en tant que citoyens. Il est impossible d’avoir des citoyens responsables sans leur accorder du crédit, sans leur faire comprendre que leur opinion compte. Malheureusement, le système d’enseignement roumain les oblige, la plupart du temps, à assimiler les idées des autres. Comment vouloir alors que ces jeunes aient une pensée critique ? »

    Pour Dorica Boltaşu Nicolae, professeure au Collège national « Iulia Haşdeu » de Bucarest, Observator Lyceum n’est pas le premier projet en dehors de l’école auquel elle participe. Elle organise des débats et des ateliers pour ses élèves et leur recommande des auteurs actuels qui, à travers les sujets abordés, arrivent à leur susciter l’intérêt pour la littérature. Dorica Boltaşu Nicolae : « J’ai assisté au débat organisé avant la délibération finale et je peux vous dire que, pour moi autant que pour mes collègues des autres lycées participants, c’était une énorme surprise d’observer nos élèves. De les voir débattre, se contredire – car ils ont le courage de se contredire – chose qui arrive rarement en classe de roumain. C’est une surprise de voir leur manière de penser, de s’exprimer et de se rapporter aux valeurs et aux aspects de la vie qu’ils retrouvent dans les livres en lice. On a hâte à chaque fois d’y participer, c’est un excellent spectacle que de les voir. Observator Lyceum est une grande chance pour eux. »

    Lorena Mihăilescu şi Ana Maria Ion, élèves au Collège national « Iulia Haşdeu », ont fait partie du jury Observator Lyceum dès sa première édition. Cela leur a offert l’opportunité de comprendre que chaque argument et chaque opinion comptent et que la littérature actuelle nous offre un lien avec le monde où nous vivons. Lorena Mihăilescu : « Je ne pense pas faire une erreur en affirmant que, lors de la première édition, en 2016, tout le monde semblait plus hésitant, plus timide. Nous avons néanmoins fini par avoir une conversation normale. Nous avons surpassé notre gêne, notre timidité pour soutenir nos livres préférés. J’ai été très impressionnée par les débats de la deuxième édition, très vifs et passionnés, où tout le monde a soutenu ardemment son point de vue. Pour cette troisième année d’Observator Lyceum, mon édition préférée jusqu’à présent, il y a eu beaucoup de participants, presque trente élèves en tout, quelques lycées ont même eu quatre représentants. Il y a eu beaucoup d’opinions et d’arguments, chacun a apporté son point de vue personnel. Ce qui est essentiel est que nous avons beaucoup appris en ces années, de la manière de nous exprimer jusqu’à celle de lire un texte. »Ana Maria Ion : « J’ai aimé davantage la dernière édition car j’ai beaucoup aimé les livres en lice. Un autre avantage a été que le projet a pris de l’ampleur. Il y a eu un débat très animé en 2018 grâce au nombre de participants. Le principal apport d’Observator Lyceum a été de nous aider à prendre conscience de nos différences, à comprendre qu’il est normal que chacun d’entre nous ait sa propre opinion sur un texte. Il est également important de renoncer à évaluer un texte de cette manière homogène qui nous est imposée au lycée. Malheureusement, en classe il existe encore une seule opinion concernant un texte littéraire, celle du manuel. » (Trad. Elena Diaconu)

  • Observator Lyceum: Kulturzeitschrift fördert Lesekompetenz und kreatives Denken unter Schülern

    Observator Lyceum: Kulturzeitschrift fördert Lesekompetenz und kreatives Denken unter Schülern

    Observator Lyceum“ ist ein 2016 von der Kulturzeitschrift Observator Cultural“ gestartetes Projekt. Das Projekt wird mit Unterstützung des Nationalen Literaturmuseums Rumäniens nach dem Vorbild des berühmten französischen Preises Goncourt des Lycéens“ organisiert. Ziel des Projektes ist es, eine Plattform zu schaffen, die die Kommunikation zwischen den zeitgenössischen Schriftstellern und den jungen Lesern erleichtern soll, den letzteren die Liebe zur Literatur näher zu bringen und die Lesemotivation beim jüngeren Publikum zu fördern.



    Der Preis wurde im Rahmen der Gala der Kulturzeitschrift Observator Cultural“ verliehen, und am Projekt beteiligten sich neun Bukarester Gymnasien. Die Schüler lesen die Bücher und zeichnen den besten Roman aus: Gewinner des Jahres 2016 war der Autor Octavian Soviany mit dem Roman Moartea lui Siegfried“ (Siefrieds Tod“), der im Verlag Cartea Românească erschien. 2017 wurde Vlad Zografi für den Roman Efectele secundare ale vieții“ (Nebenwirkungen des Lebens“) ausgezeichnet. Der Roman erschien im Verlag Humanitas. Gewinner des Jahres 2018 war der Roman Vara în care mama a avut ochii verzi“ (Der Sommer, in dem Mutter grüne Augen hatte“) von Tatiana Țîbuleac, erschienen im Verlag Cartier.



    Die Initiatorin des Projektes Carmen Muşat ist der Ansicht, dass das Programm eine gegenseitige Chance für Schüler und Schriftsteller sei. Dank diesem Projekt können die Schüler die zeitgenössische Literatur entdecken und ihren kritischen Geist fördern, den der aktuelle Lehrplan nicht stimuliere:



    Die Debatten sind jedes Jahr ausgezeichnet. Wenn die Schüler frei über einen bestimmten Text sprechen, erweisen sie eine unglaubliche Kreativität. Wenn wir alle darüber sprechen, stelle ich fest, dass die Meinungen sich nicht wiederholen, jeder vertritt seine Ansicht und bringt gute Argumente dafür ein. Ich freue mich, wenn ich feststelle, dass sie sich frei aussprechen und denken können. Das ist eigentlich der Zweck der Bildung — die Fähigkeit der Kinder zu fördern, ihre Gedanken frei auszusprechen und ihr kreatives Denken zu stimulieren. Es handelt sich nicht nur um Literatur, sondern auch um das Verhalten als Bürger. Die Kinder von heute werden zu verantwortungsvollen Bürgern, wenn man ihnen vertraut und ihre Meinung berücksichtigt. Leider zwingt die rumänische Schule die Kinder von heute, die Meinungen der Literaturkritiker als solche zu übernehmen. Wie sollen die Kindern unter diesen Bedingungen ein kritisches Denken entwickeln?“




    Dorica Boltaşu Nicolae ist Lehrerin am Bukarester Gymnasium Iulia Haşdeu“. Sie ist der Ansicht, dass Observator Lyceum keine au‎ßercurriculare Aktivität sei. Sie hat Workshops und Debatten mit den Schülern organisiert und setzt verschiede Projekte um, die ihr Interesse für Literatur stimulieren:



    Bei den Jury-Gesprächen unter Schülern stellten wir Lehrerinnen überraschenderweise fest, dass sie ganz gut debattieren können, sie haben den Mut, sich gegenseitig zu widerzusprechen, was bei einem üblichen Rumänisch-Unterricht ganz selten vorkommt. Sie denken frei und haben Stellungnahmen zu den Werten und Aspekten des Lebens, die in den besagten Büchern zu finden sind. Wir freuen uns jedes Mal darauf, an diesen Debatten teilzunehmen. »Observator Lyceum« ist eine gro‎ße Chance für die Gymnasiasten.“




    Lorena Mihăilescu und Ana Maria Ion sind zwei Schülerinnen, die beim Projekt Observator Lyceum“ seit der ersten Auflage Jurymitglieder waren. Dank Observator Lyceum“ hätten sie verstanden, dass jedes Argument und jede Meinung wertvoll ist sowie dass die zeitgenössische Literatur dem Leser ein reales Bild der Welt vermitteln kann. Lorena Mihăilescu:



    Ich hoffe, ich irre mich nicht, wenn ich sage, dass bei der ersten Auflage im Jahr 2016 alle irgendwie schüchtern und zurückhaltend waren, aber letztendlich brachten wir den Mut auf, unsere Meinung offen zu sagen. Im zweiten Jahr waren die Debatten lebendig und spannend und jeder hat seine eigene Meinung mit guten Argumenten bekräftigt. An der dritten Auflage, die für mich die beste war, haben sich drei‎ßig Schüler beteiligt, einige Gymnasien hatten sogar je vier Vertreter, also gab es viele Meinungen. Hauptsache ist: In diesen Jahren habe ich viel gelernt, wie man einen Text liest, wie man seine Meinung offen äu‎ßern kann.“




    Ana Maria Ion sagte ihrerseits:



    Die letzte Auflage ist für mich auch die beste, denn die Bücher über die wir diskutiert haben, liegen mir nah am Herzen. Das Projekt ist zudem deutlich gewachsen, 2018 haben sich viel mehr Schüler beteiligt und die Debatte war sehr lebendig. Als erstes würde ich sagen, dass wir dank diesem Projekt uns dessen bewusst wurden, dass es Unterschiede zwischen unseren Denkweisen gibt.“

  • Observator Lyceum, un proiect marca Observator Cultural

    Observator Lyceum, un proiect marca Observator Cultural

    Observator Lyceum este un proiect inițiat în
    2016 de revista Observator Cultural – cu sprijinul Muzeului Național al
    Literaturii Române – pe modelul prestigiosului premiu francez Goncourt des
    Lycéens. Scopul proiectului este de a crea o platformă de comunicare între
    scriitorii români contemporani și cititorii tineri, din dorința de a-i apropia
    de literatura română și de a le cultiva pasiunea pentru lectură. Decernat în
    cadrul Galei Premiilor Observator cultural, proiectul a implicat, în 2018,
    elevi din nouă licee de top bucureştene, care au acordat Premiul Observator
    Lyceum pentru proză, în cadrul Galei Premiilor Observator Cultural. Elevii
    primesc cărțile, le citesc și jurizează: în 2016, cîștigător a fost Octavian
    Soviany, pentru romanul Moartea lui Siegfried, Editura Cartea Românească, în
    2017, Vlad Zografi, cu romanul Efectele secundare ale vieții, Editura
    Humanitas, în 2018 a câștigat romanul Vara în care mama a avut ochii verzi,
    scris de Tatiana Țîbuleac, publicat la Editura Cartier. Carmen Muşat,
    iniţiatoarea Observator Lyceum, consideră că proiectul este o şansă reciprocă
    pentru elevi şi pentru scriitorii contemporani. Datorită proiectului, elevii
    descoperă literatura actuală şi își dezvoltă spiritul critic, pe care, din
    păcate, nici programa şcolară, neschimbată de zeci de ani, nici media, care
    acordă tot mai puţin spaţiu evenimentelor culturale, nu-l pot stimula. Carmen
    Muşat. Dezbaterile sunt
    an de an extraordinare, mie îmi
    plac foarte mult. Lăsaţi singuri să gândească asupra textului, tinerii
    aceştia dovedesc o creativitate extraordinară. Iar în momentul în care ne
    întâlnim şi discutăm cu toţii pe text, opiniile lor nu se repetă. Chiar dacă
    aleg acelaşi text, argumentele pe care le aduc pentru a-şi susţine opţiunea
    sunt foarte diferite. Şi este fascinant să constaţi că sunt copii cu o minte
    deschisă, care se pot exprima coerent şi cu sens în limba română. Or, cred că
    acesta este scopul educaţiei. Să formeze nişte oameni capabili să înţeleagă şi
    să se exprime. Dacă le ceri doar să reproducă ce spun alţii, nu-i poţi stimula
    în nici un fel. Şi nu este vorba doar de literatură, este vorba, până la urmă,
    şi de comportamentul lor de cetăţeni. Cum să ai cetăţeni responsabili dacă nu
    le acorzi credit, dacă nu îi faci să înţeleagă că opinia lor contează? Din
    păcate, şcoala românească îi obligă, de cele mai multe ori, să-şi însuşească
    ideile altora. Şi atunci, mai putem avea pretenţia ca aceşti tineri să
    gândească critic?

    Pentru Dorica Boltaşu Nicolae, profesoară
    la Colegiul Naţional Iulia Haşdeu, Bucureşti, Observator Lyceum nu este
    primul proiect extrașcolar. A organizat dezbateri și ateliere pentru elevii
    săi, le-a recomandat scriitori actuali, care, prin subiectele abordate, să le
    stârnească interesul pentru literatură. Am asistat la dezbaterea organizată
    înainte de jurizare şi pot spune că atât pentru mine, dar şi pentru celelalte colege de la
    liceele participante a fost o surpriză foarte mare să-i vedem în felul acesta.
    Să-i vedem cum polemizează, cum se contrazic – pentru că au curajul de a se
    contrazice – ceea ce la o oră normală de literatură română nu prea se întâmplă.
    E o surpriză să-i vedem cum gândesc, cum se exprimă, cum se raportează la nişte
    valori şi aspecte ale vieţii pe care le găsesc în cărţile respective. Şi abia
    aşteptam să-i auzim, pentru că ne uitam ca la un spectacol. Observator Lyceum
    este o mare șansă pentru ei.

    Lorena
    Mihăilescu şi Ana Maria Ion, eleve la Colegiul Naţional Iulia Haşdeu, au
    făcut parte din juriul Observator Lyceum de la prima ediţie. Observator Lyceum
    le-a oferit şansa de-a înţelege că fiecare argument şi opinie contează şi că
    literatura actuală te conectează la lumea în care trăieşti. Lorena Mihăilescu. Nu cred că
    greşesc dacă afirm că, la prima ediţie, în 2016, toată lumea părea mai
    ezitantă, mai timidă, dar în cele din urmă am sfârşit prin a avea o conversaţie
    normală. Am trecut peste jena sau timiditatea de a spune ce gândim şi ne-am
    susţinut cărţile favorite. Foarte tare m-au impresionat dezbaterile din cel
    de-al doilea an, care au fost foarte aprinse şi tensionate. Mi-a plăcut mult
    atmosfera aceea în care fiecare şi-a susţinut părerea cu argumente. La cea de-a
    treia ediţie Observator Lyceum, care a fost şi ediţia mea preferată, am
    participat foarte mulţi, aproape treizeci de elevi, unele licee au avut chiar
    patru elevi ca reprezentanţi. Aşa că au foarte multe păreri şi argumente,
    fiecare avea un punct de vedere personal. Esenţial este că în toţi aceşti ani am învăţat foarte mult, de la modul de
    exprimare la cum se citeşte un text.

    Ana Maria Ion. Cel mai mult mi-a plăcut
    ultima ediţie pentru că îmi sunt foarte dragi cărţile pe care le-am avut de
    jurizat. Un alt avantaj al ultimei ediţii a fost că proiectul s-a extins, în
    2018 au fost foarte mulţi participanţi, aşa cum spunea şi Lorena. Aşa
    că am avut o dezbatere foarte animată.
    Principala calitate a proiectului Observator Lyceum rămâne, cred eu, faptul că
    ne-a ajutat să ne conştientizăm diferenţele, să înţelegem că este normal ca
    fiecare să aibă o opinie proprie asupra unui text. Şi foarte important este că
    se renunţă la a evalua un text în felul acela uniform care ne este impus la
    liceu. Acolo, din păcate, încă există o singură opinie asupra unui text
    literar, cea din manual.

  • Schriftstellerin Gabriela Adameşteanu mit Preis für Gesamtwerk ausgezeichnet

    Schriftstellerin Gabriela Adameşteanu mit Preis für Gesamtwerk ausgezeichnet

    Bei der 12. Gala der Zeitschrift Observator Cultural“ wurde die Schriftstellerin, Essayistin und Journalistin Gabriela Adameşteanu mit dem Preis Opera Omnia Gheorghe Crăciun“ ausgezeichnet. Die Prosawerke der Gabriela Adameşteanu — die Romane Drumul egal al fiecărei zile“ (Der gleiche Weg an jedem Tag“), Dimineaţă pierdută” (Der verlorene Morgen“), Întîlnirea“. (Begegnung“), Provizorat“ (Provisorium“) und die Kurzprosabände Dăruieşte-ţi o zi de vacanţă“ (Schenk dir einen Ferientag“) und Vară–primăvară“ (Frühling–Sommer“) erhielten wichtige Preise, wurden in 15 Sprachen übersetzt und zählen zu den Klassikern der zeitgenössischen rumänischen Literatur.



    Gabriela Adameșteanu wurde am 2. April 1942 in Târgu Ocna (im Osten Rumäniens) geboren und wuchs in Piteşti auf. Ab 1960 studierte sie rumänische Literatur an der Universität Bukarest und 1965 schrieb sie ihre Diplomarbeit über Marcel Proust. Erste literarische Versuche konnte sie 1971 veröffentlichen. Ihr Romandebüt von 1975, Drumul egal al fiecărei zile“ (Der gleiche Weg an jedem Tag“), nominiert für den Preis Jean Monnet“ für europäische Literatur, beschreibt das typische Leben der sechziger Jahre und wechselt zwischen dem Motiv der éducation sentimentale“ eines jungen Mädchens und den Themen Erfolg und Misserfolg. Einige der Kurzgeschichten aus dem Prosaband Dăruieşte-ţi o zi de vacanţă” (Schenk dir einen Ferientag“), 1979, und Vară–primăvară“ (Frühling–Sommer“), 1989, erzählen von der Hoffnungslosigkeit der späten Jahre unter Ceauşescus Herrschaft und wurden auch in russischen, deutschen, österreichischen, ungarischen und estnischen Anthologien veröffentlicht.



    Ihr bekanntestes Werk Dimineaţă pierdută” (Der verlorene Morgen“), 1984, bildete die Vorlage für eines der erfolgreichsten Theaterstücke Rumäniens und wurde 1986 am Bukarester Teatrul Bulandra von Cătălina Buzoianu inszeniert. Mit feinem Gespür für die Redeweisen und Perspektiven der verschiedenen Gesellschaftsschichten und Persönlichkeiten stellt Gabriela Adameşteanu individuelle Schicksale und kollektive Tragödien nebeneinander und schafft ein vielstimmiges Porträt ihres Landes im 20. Jahrhundert. Der Roman wurde auch in Estland und Bulgarien veröffentlicht und erschien in Auszügen in den Magazinen »Words Without Borders« und »Wespennest«. Die französische Ausgabe von 2005 wurde für den Prix Union Latine nominiert.



    Der Roman Întâlnirea“ (Begegnung“), 2003, ist ein modernes Echo auf Homers Odyssee“. Das lyrische und dramatische Werk thematisiert die problematische Kommunikation zwischen einem rückgekehrten Emigranten und seinem — in langen Jahren der Diktatur von der Welt isolierten — Heimatland.



    Der Roman Provizorat“ (Provisorium“), 2010, wurde vom Literaturkritiker Alex Goldiş wie folgt beschrieben: Es ist ein besonders spezifischer Roman der Schriftstellerin, die das Individuelle und das Politische in allen möglichen Situationen zusammenbringt. »Provisorium« ist der Beweis dafür, dass Gabriela Adameşteanu endgültig zur Literatur zurückgekehrt ist und am beunruhigenden Thema vom Menschen und der Politik weiter arbeitet.“ Beim Salon du Livre in Paris 2013 wurde Adamelteanus Roman Provisorium“ zum Bestseller.



    Die Bände Obsesia politicii“ (Die Leidenschaft der Politik“), 1995, und Cele două Românii“ (Die zwei Rumänien“), 2000, gehören zur journalistischen Aktivität Gabriela Adamşteanus. Während der rumänischen Revolution 1989 hatte sie den Mut, einen Protestaufruf bei Radio Free Europe zu unterstützen. Von 1991 bis 2005 war Gabriela Adameşteanu Chefredakteurin der Zeitschrift 22“, einer der wichtigsten bürgerrechtlichen und politischen Publikationen in Rumänien. Für ihre Aktivität als Bürgerrechtlerin erhielt sie 2002 den Hellmann Hammett Award“. Die Journalistin und Schriftstellerin Gabriela Adameşteanu war von 2000 bis 2004 Vizepräsidentin und von 2004 bis 2006 Präsidentin des rumänischen P.E.N.-Clubs. Ab 2005 widmete sich Gabriela Adameşteanu wieder der Literatur. 2007 und 2009 war sie Mitglied der Jury der Union Latine und 2013 Ehrenpräsidentin des Prix Goncourt Rumänien. 2014 wurde sie vom französischen Kulturministerium mit dem Titel Chevalier de L’Ordre des Arts et Lettres“ ausgezeichnet.



    Carmen Muşat, Chefredakteurin der Zeitschrift Observator Cultural, über die diesjährige Preisträgerin der Auszeichnung Opera Omnia Gheorghe Crăciun“:



    Wir reden hier über eine Schriftstellerin von Format. Auch wenn sie bereits vor 1989 Romane und Prosabände veröffentlicht hat, die sowohl von den Kritikern als auch von den Lesern hochgelobt wurden, haben ihre Werke bis zum heutigen Tage keine Falte bekommen, sie sind genauso frisch und eindrucksvoll, auch für das neue, junge Publikum, das eine andere Literaturrezeption hat. Ihre Prosa stellt die alltägliche Welt vor, normale Menschen in verschiedenen Lebenssituationen. In ihrer Prosa spürt der Leser immer die wachen Augen und die gespitzten Ohren der Schriftstellerin, die die feinsten Nuancen der menschlichen Existenz aufspürt und in ihren Kurzgeschichten und Romanen mögliche Welten schafft, die den Leser in ihren Bann ziehen. Wir reden über die gefeierte Autorin der bekannten Romane »Der gleiche Weg an jedem Tag«, »Der verlorene Morgen«, »Frühling-Sommer«, »Begenung«, »Provisorium«, aber auch über die hochkarätige Essayistin und Journalistin, die exzellente Interviews mit sehr unterschiedlichen Persönlichkeiten aus verschiedenen gesellschaftlichen und kulturellen Bereichen geführt hat. Wir reden von einer Autorin, die nicht nur ein au‎ßergewöhnliches literarisches Werk geschaffen, sondern auch jahrelang eine wichtige Zeitschrift gestaltet und geprägt hat. Wir reden hier von Gabriela Adameşteanu.“




    Seit 2008 veröffentlicht der Bukarester Verlag Polirom die Autorenreihe Gesammelte Werke — Gabriela Adameşteanu“.

  • Actualitatea lui Mihai Eminescu

    Actualitatea lui Mihai Eminescu


    În fiecare an, pe 15 ianuarie, sărbătorim Ziua Culturii Naţionale, amintindu-ne că la această dată se năştea Mihai Eminescu, poetul naţional. Dincolo de evenimentele omagiale şi de manifestările festiviste, încercăm să aflăm cât de dispuşi sunt românii să-l mai citească şi să-l descopere pe Mihai Eminescu, în condiţiile în care manualele şcolare îl prezintă în continuare limitându-l la câteva stereotipuri, iar critica operei eminesciene n-a evoluat semnificativ în ultima jumătate de secol.



    Criticul Luminiţa Corneanu, consideră – din experienţa ei de profesoară de literatură la liceu şi facultate – că este esenţial să înţelegem contextul în care a trăit Mihai Eminescu dacă vrem să-i înţelegem opera. “Calea biografică – om pasional şi pasionat, un gazetar redutabil, virulent şi cu numeroase excese, un om care a trăit o mare poveste de iubire cu o femeie pe nume Veronica Micle spune ea, este cea mai eficientă metodă de apropiere a publicului tânăr de o literatură scrisă în urmă cu un secol şi jumătate” scrie Luminiţa Corneanu.: “Oricât de mult ai admira poezia lui Mihai Eminescu -iar eu am mare admiraţie faţă de ea – trebuie să recunoaştem că vorbim despre o poezie scrisă cu instrumentele poetice de secol al XIX-lea, care reflectă, evident, o sensibilitate specifică a acelei epoci. Mijloacele de expresie poetică sunt datate, conţinutul este specific epocii respective. Dacă ne oprim, de exemplu, asupra poeziei “Lacul”, pe care elevii o învaţă în clasa a VIII-a, asistăm la încercarea de apropiere dintre doi tineri pe un lac, în mijlocul unei păduri. Imaginaţi-vă cum se raportează la asta tinerii care se cunosc pe FB şi care se întâlnesc într-un club. Prin urmare, poezia lui Mihai Eminescu nu este foarte accesibilă copiilor, pentru că de multe ori nu prea înţeleg despre ce este vorba.”



    Înainte şi după Eminescu. Aşa se poate rezuma impactul pe care Mihai Eminescu l-a avut asupra literaturii române. Luminiţa Corneanu, critic literar. : “Deschiderea către idei, deschiderea către filozofie, integrarea romantismului, sincronizarea poeziei româneşti cu poezia occidentală, cu literatura europeană, toate acestea i se datorează lui Mihai Eminescu. În plus, Eminescu ne-a oferit o limbă literară, o limbă poetică în toată puterea cuvântului, momentul Eminescu este hotărâtor pentru literatura română. Cum am spus, îmi menţin ideea că dacă îi studiezi viaţa ajungi mai uşor să îi înţelegi poezia, însă cred că există poeme care pot fi apreciate de tineri şi de publicul de astăzi şi în absenţa datelor biografice. Este vorba de acele poezii care conturează partea plutonică a operei sale, cum a numit-o criticul Ion Negoiţescu în eseul său apărut în 1968, referindu-se la poezia publicată postum, la partea dark a liricii eminesciene.”



    Înainte de a fi poetul naţional, Mihai Eminescu este un foarte important poet, consideră Carmen Muşat, redactor-şef al revistei Observator Cultural. Astfel că înainte de a-l omagia, se impune a-l reciti pe Mihai Eminescu: “Cred că fără Mihai Eminescu literatura română n-ar fi arătat cum arată astăzi şi procesul de evoluţie, de transformare a literaturii şi limbii române ar fi fost întârziat. Mihai Eminescu are acest merit de a fi construit o limbă literară şi o operă cu foarte multe nuanţe şi deschideri. Dacă îl recitim cu atenţie, ne dăm seama că Eminescu nu este doar un poet romantic. Într-adevăr, proza lui Eminescu este tipic romantică, dar poezia lui depăşeşte romantismul şi ne anunţă multe din posibilităţile şi direcţiile literaturii române de mai târziu. Eminescu are poezii în care dincolo de melos, ritm, rimă, dincolo de imaginarul şi retorica tipic romantice, există modernismul de sfârşit de secol XIX, început de secol XX.”



    Din cauza ideologizării şi mitizării excesive, scriitoarea Simona Popescu n-a simţit nevoia să aprofundeze în şcoală poezia lui Mihai Eminescu. Adevărata întâlnire cu opera poetului s-a întâmplat mai târziu şi pe cont propriu.: “Pe Eminescu al meu, Eminescu cel uman, Eminescu cel minunat l-am redescoperit în facutate când l-am citit şi recitit integral, am citit inclusiv toate variantele poemelor sale din ediţia critică pe care i-o datorăm istoricului literar Dumitru Murăraşu. Eram în studenţie când am descoperit o interpretare, o abordare numai a mea a poeziei lui Eminescu, am descoperit un Eminescu ludic, ironic, parodic şi chiar autoparodic. Mă duceam pe atunci la Colocviile Mihai Eminescu de la Iaşi şi îmi amintesc că am şocat audienţa când am venit cu o lucrare despre un poem de care nu auzisem la şcoală. Chiar şi în ziua de azi este puţin frecventat, fiind considerat un poem problematic. Este vorba de Antropomorfism, un fel de parodie la Luceafărul, scrisă înainte de Luceafărul. Un poem tot despre o poveste de dragoste, numai că nu între o muritoare şi un Luceafăr, ci între un cocoş şi o găină. Este un poem în care Eminescu îşi autoparodiază temele, ideile din poeziile profunde, grave. Este un spectacol extraordinar pe care şi-l poate permite doar un mare poet, mai ales că vorbim despre o autoparodie semnată Minunescu. Eu m-am bucurat foarte tare când am dat peste acest Minunescu , care m-a făcut să-l iubesc şi mai mult pe Eminescu.”


  • The Observator Cultural Awards

    The Observator Cultural Awards

    A total of 34 contemporary writers were nominated in the awards’ 6 categories: memoirs; essays and publishing; literary criticism, literary history and literary theory; debut; poetry; and fiction. Radu Andriescu won the best poetry book award, while the best fiction award was shared by writers Radu Cosasu and Radu Pavel Gheo. Human rights activist Gabriel Andreescu used to write a year ago that the “emergence of Observator Cultural in 2000 marked a new stage in the development of ideological footprints in the intellectual community in Romania.” Here is Carmen Musat, the magazine’s editor-in-chief.



    Carmen Musat: “These awards are a means of creating an overview of Romanian culture, of Romanian literature today. With new names being added each year to the list of nominated authors and award winners, we are also trying to define the cultural profile of our magazine. It’s a quest for identity in two senses. Our selection and awards outline the cultural profile of our magazine, but also that of the Romanian culture at this point in time.”



    16 high school children from six high schools in Bucharest were chosen to hand out the Lyceum Award to fiction writer Vlad Zografi. Carmen Musat tells us more:



    Carmen Musat: “We meet these young people and listen to their choices, their arguments. I was impressed by them and I’m not the only one. Just like last year, everybody who attended the awards ceremony was impressed by how they justified their selection, in such a fresh way and using such well-articulated arguments. I think these young people should be encouraged and promoted and given the opportunity to meet Romanian writers and discover their work. Writer Ana Blandiana was telling us this year how surprised she was at the reaction of a child she met when she gave a talk in a school. Although the teacher had told the children they were going to meet Ana Blandiana, the child in question said that was not possible. When he was asked why, he said because he knew all poets were dead. This anecdote tells us very much about how Romanian literature is taught in school. Children have the impression that literature is something that belongs in a museum, not something that is alive and with which they can interact. Our magazine and these awards are trying to demonstrate that literature is alive. We will soon also launch a series of public readings during which high school children will be able to meet Romanian writers, among other cultural figures. Our aim is to challenge and facilitate cultural interaction.”



    As part of this year’s awards gala, Observator Cultural awarded prizes for translations not just into Romanian, but of Romanian works as well. The recipients include Veronica D. Niculescu and Joanna Kornas-Warwas of Poland. Here is writer and translator Veronica D. Niculescu.



    Veronica D Niculescu: “I realized that in 2007 I started translating my first book by Nabokov without a contract, without cares and obligations, just for passion. The book was brought out in 2008 by a fortuitous turn of events. Polirom Publishers acquired the copyright for Vladimir Nabokov’s works, and it so happened that my translation was accepted for this series. I remember quite well the fragments from the book that determined me to take up translations, they still serve as a personal motto, wherever I am down. I remember how I felt back then and I think it is the ideal mindset to have when translating. The character in that book talks about the “unattainable beauty”, which transpires in dusk light beaming over rooftops, the scent of a flower that no matter how hard you try to breathe in, it can never be yours. And this, I believe, is what we do when we write and read, we’re trying to attain the unattainable”.



  • Literaturpreise der Zeitschrift „Observator Cultural“: Literatur quicklebendig vermitteln

    Literaturpreise der Zeitschrift „Observator Cultural“: Literatur quicklebendig vermitteln

    Anfang April hat im Bukarester Theater Odeon die 11. jährliche Preisverleihung der Kulturzeitschrift Observator Cultural“ stattgefunden. Insgesamt wurden 34 rumänische Gegenwartsautoren in sechs Kategorien nominiert: Memorialistik, Essayistik/Publizistik, Literaturkritik/Literaturtheorie, Debut, Poesie, Prosa. Zehn bedeutende rumänische Autoren, darunter Ana Blandiana, Radu Cosaşu, Vlad Zografi, wurden mit Preisen ausgezeichnet.



    Der beste Poesie-Band des Jahres 2016 wurde Cînd nu mai e aer“ (Wenn keine Luft mehr da ist“) von Radu Andriescu, erschienen im Verlagshaus Max Blecher“. Der Prosapreis ging ex-aequo an die Schriftsteller Radu Cosaşu für Viaţa ficţiunii după o revoluţie“ (Das Leben der Fiktion nach einer Revolution“) und Radu Pavel Gheo für Disco Titanic“, beide erschienen beim Verlag Polirom. Vor einem Jahr schrieb der Dissident und Menschenrechtsaktivist Gabriel Andreescu: Die Gründung der Kulturzeitschrift »Observator Cultural« im Jahr 2000 markierte eine neue Etappe in der Evolution der ideologischen Modelle der rumänischen Intellektuellengemeinde. Im Laufe der Jahre hat die Zeitschrift »Observator Cultural« ihren Status als Gestalter der Kulturideologie bestätigt.“ Mehr über das Selbstverständnis der Zeitschrift von Carmen Muşat, Chefredakteurin der Kulturzeitschrift Observator Cultural“:



    Mit diesen Preisen versuchen wir in der Tat, ein Image der lebendigen rumänischen Kultur, der rumänischen Literatur in diesem Moment festzuhalten. Da bei jeder Auflage neue Namen auf die Liste der Nominierten eingetragen werden, versuchen wir auch, uns selbst und das kulturelle Profil der Zeitschrift »Observator Cultural« neu zu definieren. Es handelt sich um ein doppeltes identitätsgestaltendes Unternehmen. Einerseits für unsere Zeitschrift, weil die Auswahlmöglichkeiten und die Preise das Identitätsprofil unserer Zeitschrift konturieren, andererseits weil dadurch in diesem kulturell viel versprechenden Moment ein Identitätsprofil der rumänischen Kultur entsteht.“




    16 Gymnasiasten von 6 Nationalkollegien in Bukarest waren auf der Bühne des Theaters Odeon anwesend, um den Preis Observator Lyceum“ an den Schriftsteller Vlad Zografi zu überreichen. Ausgezeichnet wurde Vlad Zografi für sein Buch Efectele secundare ale vieţii“ (Nebenerscheinungen des Lebens“), erschienen beim Verlag Humanitas. Carmen Muşat dazu:



    Wir kommen mit jungen Leuten zusammen, wie hören ihnen zu, um ihre Optionen und ihre Argumente zu erfahren. Mich haben diese Gymnasiasten beeindruckt, und ich war nicht die einzige. Sowohl dieses Jahr als auch in den vergangenen Jahren wurden die Galateilnehmer vom Diskurs der Gymnasiasten, von ihren frischen und gut begründeten Argumentationen tief beeindruckt. Ich glaube, dass wir diese junge Menschen ermuntern und unterstützen müssen; sie sollten die Chance bekommen, mit rumänischen Schriftstellern zusammenzukommen, die rumänische Literatur zu entdecken. Bei der diesjährigen Preisverleihung erzählte die Dichterin Ana Blandiana über ihre Riesenüberraschung bei der Reaktion eines Kindes, das sie bei einem Gespräch mit Schülern in einer Grundschule traf. Die Lehrerin hatte angekündigt, dass die Dichterin Ana Blandiana in ihrer Schule zu Gast sei, aber eines der Kinder widersprach ihr, es sagte, das sei nicht möglich. Nach einem kurzen Verblüffungsmoment wollten alle wissen, warum das Treffen unmöglich sei. Und der Schüler sagte, er wisse schon, dass alle Dichter tot seien, folglich könne die Dame, die vor ihnen sitze, keineswegs die Dichterin Ana Blandiana sein. Diese Reaktion eines Schulkindes zeigt, wie die rumänische Literatur in der Schule unterrichtet wird. In den Lehrbüchern werden alle Schriftsteller und Dichter wie Museumsexponate präsentiert, und deshalb bekommen die Schüler den Eindruck, dass die Literatur tot sei und ins Museum gehöre, man könne keinen direkten Kontakt, keine Interaktion mit der Literatur haben. Mit der Zeitschrift »Observator Cultural« und mit unserer Preisverleihung versuchen wir zu beweisen, dass die Literatur quicklebendig ist. Demnächst werden wir auch ein Projekt mit öffentlichen Lesungen starten, wobei Schüler von mehreren Gymnasien mit rumänischen Schriftstellern, Dichtern und anderen Künstlern zusammenkommen und direkt diskutieren können. Wir wollen unser Publikum herausfordern, wir wollen eine rege kulturelle Interaktion starten.“




    Bei der diesjährigen Preisgala hat die Kulturzeitschrift Observator Cultural“ mehrere Preise für Literaturübersetzung verliehen, und zwar nicht nur für literarische Übersetzungen aus einer Fremdsprache ins Rumänische, sondern auch für Übersetzer, die rumänische Werke in eine Fremdsprache übertragen haben. Ausgezeichnet wurden die Übersetzerinnen Veronica D. Niculescu aus Rumänien und Joanna Kornaś-Warwas aus Polen. Dazu die Schriftstellerin und Literaturübersetzerin Veronica D. Niculescu:



    2007 begann ich, das erste Buch von Vladimir Nabokov aus reiner Lust und Liebe zu übersetzen. Ohne Vertrag, ohne Termin, ohne Druck, ohne jede Verpflichtung. Es war ein reines Vergnügen. 2008 wurde die Übersetzung bereits veröffentlicht — es war ein Glücksfall. Es hätte nichts geschehen können, kein Vertragsabschluss, ich hätte einfach mit einem aus Lust und Liebe übersetzten Buch da bleiben können. Glücklicherweise erhielt der Verlag Polirom die Übersetzungsrechte für Vladimir Nabokov und so geschah es auch, dass meine Übertragung veröffentlicht wurde. Ich erinnere mich sehr gut an die Seiten, die mich dazu brachten, mit der Übersetzung anzufangen, sie funktionierten und blieben wie ein Motto, ein sehr nützliches Motto, wenn ich müde bin. Ich lese diese Seiten, ich erinnere mich an jene Augenblicke, als ich mich in einem Idealzustand befand, und ich wünsche mir, diesen Idealzustand jedes Mal zu erleben, wenn ich ein Literaturwerk übersetze. Es geht um einige Seiten aus dem Roman »Der Späher«, eine der Figuren spricht über ‚die Schönheit, die man nicht besitzen kann‘. Das Licht der Abenddämmerung, die sich über die Dächer der Stadt legt, der Duft einer Blume, den wir immer wieder einatmen, aber nicht besitzen können. Und das geschieht auch mit uns, wenn wir schreiben, wenn wir lesen — irgendwie versuchen wir, etwas zu besitzen, was wir nicht besitzen können.“

  • Schriftstellerin Nora Iuga zweifach ausgezeichnet

    Schriftstellerin Nora Iuga zweifach ausgezeichnet

    Die Schriftstellerin Nora Iuga ist vor kurzem bei der Preisverleihungsgala des öffentlich-rechtlichen Kultursenders mit dem Preis für Prosa ausgezeichnet worden. Für ihr Gesamtwerk erhielt die 85-jährige Autorin auch den Gheorghe Crăciun“ — Preis von der Kulturzeitschrift Observator Cultural“.



    Der öffentlich-rechtliche Kultursender Radio România Cultural hat Nora Iuga für ihren Roman Harald şi luna verde“ (Harald und der grüne Mond) mit dem Prosapreis 2014 ausgezeichnet. Das Buch wurde vom Polirom-Verlag veröffentlicht. Die rumänische Dichterin stellt für den deutschsprachigen Raum eine Entdeckung dar — eine Literatur hoher Qualität, Literatur im Superlativ! Sie nimmt auf, was böse Erinnerung und böse Gegenwart ihr eingeben. Sie spricht von Häusern mit Fenstern, die Übles vorhersagen, von Grammophonen mit Trichtern, “die kilometerlanges Schweigen verschlucken”. Als das Ceaușescu-Regime kollabierte, blieb sie — anders als andere — nicht auf Opposition fixiert. Sie nutzte die neue Freiheit; nutzte sie auch zur Eroberung neuer Formen. Wir erwarten mit viel Freude und Interesse die Veröffentlichung anderer Romane in deutscher Sprache. Ihre Sprache ist unberechenbar, launenhaft und verbirgt ein Geheimnis. Ihre ununterbrochene Poesie enthält ein dauerhaftes Wunder. Die Autorin zitiert Oscar Wilde: “Eine Laune dauert länger als eine Leidenschaft”, schreibt die Frankfurter Allgemeine Zeitung über den Roman. Nora Iuga sagte anlässlich der Preisverleihung:



    Ich wei‎ß nicht, was ich zu diesem Anlass sagen soll, ich wei‎ß nur, dass man bei der Oscar-Verleihung oder bei der UNITER-Gala (Preisverleihungsgala der rumänischen Theaterunion — Anm. d. Red.) danke sagt. Alle bedanken sich. Man dankt dem Vater, man dankt dem Sohn, der Jury, man dankt allen. Was ich jetzt auch tue und natürlich dankt man den Sponsoren, was sehr praktisch ist. Heute aber will ich mir selbst danken. Ich bin sehr stolz, ich bin sehr glücklich. Einen derartigen Wettbewerb mit 85 Jahren zu gewinnen, ist gar nicht einfach. Ich will mich bei allen bedanken, die die Geduld hatten, den Roman zu lesen und zu schätzen.“




    Harald und der grüne Mond“ ist ein Puzzle-Roman. Erinnerungen, Briefe, Tagebuchfragmente sind die Puzzlestücke. Die spannende Story spielt im 20. Jahrhundert, auf verschiedenen Zeitebenen, und bricht in Scherben, die gleichzeitig die faszinierende und die abscheuliche Seite der Welt, in der wir leben, widerspiegeln. Alles dreht sich um das zwanghafte Bild des grünen Ballons auf der Bühne einer Ballettaufführung.



    Nora Iuga wurde 2007 mit dem Friedrich-Gundolf-Preis der Deutschen Akademie für Sprache und Dichtung ausgezeichnet. Sie übersetzte Werke von August Strindberg, E.T.A. Hoffmann, Nietzsche, Knut Hamsun, Barbara Bronnen, Elfriede Jelinek, Herta Müller, Ernst Jünger, Oskar Pastior, Günter Grass, Aglaja Veteranyi ins Rumänische.

  • Schriftsteller Gheorghe Crăciun mit Autorenreihe geehrt

    Schriftsteller Gheorghe Crăciun mit Autorenreihe geehrt

    Gheorghe Crăciun war Prosaist, Essayist, Publizist, Theoretiker und Literaturkritiker. Er ist einer der bedeutendsten rumänischen Schriftsteller der gegenwärtigen Literatur. Gheorghe Crăciun starb 2007. Seine veröffentlichten Romane Acte originale/Copii legalizate“ (1982) und Compunere cu paralele inegale“ (1988) sind ins Französische übersetzt worden. Frumoasa fără corp“ Mecanica fluidului“ (2003), Pupa russa“ (2004) sind weitere Titel seiner Werke. Er hat Rumänien beim Festival Les Belles Etrangères“ vertreten, wo französische Leser mit rumänischen Schriftstellern zusammenkamen. Gheorghe Crăciun ist 1983 mit dem Debütpreis des Rumänischen Schriftstellerverbandes 1995 und 2003 mit dem Preis des Schriftstellerverbandes der Moldaurepublik sowie 1997 und 2002 mit dem ASPRO-Preis für das beste Kritikbuch des Jahres ausgezeichnet worden.



    Die Autorenserie Gheorghe Crăciun erscheint unter der Leitung der Literaturkritikerin Carmen Muşat und der Tochter von Gheorghe Crăciun, Oana Crăciun. Die Serie bringt sowohl bekannte Prosawerke, Publizistik, Theorie als auch Manuskripte aus dem Archiv des Autors zusammen. Carmen Muşat, Chefredakteurin der Literaturzeitschrift Observator Cultural“, bringt Einzelheiten über Gheorghe Crăciuns Werk:



    Bei Gheorghe Crăciun hat man es mit Literatur vom feinsten zu tun. Wenn man Werke von Gheorghe Crăciun liest, merkt man, dass in den 1980er-90er Jahren und sogar im Jahre 2000 in Rumänien gute Literatur geschrieben wurde, die mit Werken bedeutender ausländischer Schriftsteller verglichen werden kann. Gheorghe Crăciun ist einer der repräsentativsten rumänischen Schriftsteller. Er liebte die Literatur und die Welt, und das kommt in seinem wunderbaren Werk zum Ausdruck. Deshalb sprechen wir von einem originellen Schriftsteller.“




    Der Roman Acte originale/Copii legalizate (variaţiuni la o temă în contralumină)“, der 1982 im Verlag Cartea Românească erschien, kann als eine Ouvertüre seines gesamten Werks gesehen werden. Der Autor polemisiere hier mit einer realistischen Tradition, von der er sich distanziere, sagte Carmen Muşat. Hören wir weiter, wie die Kulturjournalistin Gheorghe Crăciun neu entdeckt hat:



    Für mich war es sowohl eine gro‎ße Freude als auch eine gro‎ße Überraschung. Zusammen mit Oana Crăciun ging ich von der folgenden Idee aus: Wir wollten den Lesern die Titel der Werke von Gheorghe Crăciun anbieten. Wir suchten im Nachlass des Schriftstellers und haben besondere Sachen entdeckt wie die Manuskripte dieser Bücher. Gheorghe Crăciun war ein Perfektionist. Er war nie mit der Form seines Buches ganz zufrieden und schrieb jeden Text mehrfach um, bis er die gewünschte Form erzielte. Das merkt man einfach dank der Manuskriptenserie, die die herausgegebenen Bände begleiten. Wir haben versucht, diese harte Arbeit des Autors anschaulich zu machen, indem wir zu jedem Werk wie etwa »Acte originale/Copii legalizate (variaţiuni la o temă în contralumină)«, und »Mecanica fluidului« eine Notiz hinsichtlich der Manuskripte hinzufügten, wir haben versucht, einen Schlüssel zu diesem faszinierenden Universum zu liefern. Es geht um ein Labor, wo geschaffen wird, wo man das Profil und die Grö‎ße des Schriftstellers sehen kann.“




    Anlässlich der Lancierung der Autorenserie fand auch die Vernissage der Ausstellung 15 originelle Zeichnungen von Gheorghe Crăciun“ statt. Die Ausstellung kann bis Ende Januar besucht werden.

  • Neuerscheinungen im Rundfunkverlag „Casa Radio“

    Neuerscheinungen im Rundfunkverlag „Casa Radio“

    Der Verlag Casa Radio“ hat auf der 21. Buchmesse Gaudeamus eine absolute Neuheit in der rumänischen Literatur präsentiert: das Buch Tandem“, in dem die Zeichnungen poetisch illustriert werden. Der Verlag veranstaltete zudem eine Vielzahl von Buchvorstellungen, über einige davon berichten wir in der Kulturchronik.



    Neben den Neu-Erscheinungen, die der Verlag Casa Radio seinen bereits bekannten Hörbuch-Serien widmet, waren wir auf der 21. Buchmesse Gaudeamus Zeugen einer einzigartigen Buchvorstellung in der rumänischen Literatur: Es handelt sich um das Buch Tandem“ von Tudor Banuş und Şerban Foarţă, das eine Gewohnheit der Geschichte der Weltliteratur auf den Kopf stellt. Die absolute Neuheit besteht darin, dass das Werk eines bildenden Künstlers poetisch illustriert wird. Das Tandem“ wurde in den Seiten der wöchentlichen Kulturzeitschrift Observator cultural“ unter den Augen ihrer Leser zustande gebracht. Unter dem Titel Tandem. 50 Gedichte von Şerban Foarţă nach Zeichnungen von Tudor Banuş. Vom Autor aufgenommene Gedichtinterpretationen & auf Doppel-CD graviert“ bietet das Buch nicht nur eine einzigartige visuelle Präsentation der Gedichte, die die Zeichnungen beleben, sondern auch eine Audio-Aufführung. Der Schriftsteller Mircea Cărtărescu nahm an der Buchvorstellung teil und erklärte über den Band Tandem. 50 Gedichte von Şerban Foarţă nach Zeichnungen von Tudor Banuş“:



    Ich glaube, dass Tudor Banuş mit seinem Gesamtwerk weit über die Grenzen Rumäniens hinausgeht. Er ist ein europäischer Künstler, ein Künstler, dessen Illustrationen in berühmten Zeitschriften in Europa und den USA veröffentlicht wurden. Im europäischen Kulturleben wird er besonders geschätzt. Er beweist tiefgründige Kenntnisse der Malerei- Gravur- und Zeichnungstechniken, verbunden mit einem deutlichen Zeichen der Modernität, die aus Surrealismus, den künstlerischen Erfahrungen eines Giorgio de Chirico sowie aus avantgardistischen Strömungen schöpft. Im Grunde genommen bleibt er dennoch, trotz seiner Vorahnungen über die Kunst der Zukunft, genauso wie Chirico, ein Klassiker. Es freut mich besonders, dass Tudor Banuş noch die Zeit finden kann, rumänische Bücher zu bebildern und meiner Ansicht nach passt diese Zusammenarbeit mit Şerban Foarţă sehr gut zu ihm, weil die beiden sich sehr ähnlich sind, sie gehören derselben Künstlerfamilie an, der höchstwahrscheinlich interessantesten Strömung der Kunstgeschichte Europas, dem Manierismus. Ich beziehe mich auf Manierismus in seiner besten Form, also auf die Glanzzeit der europäischen Kultur, den europäischen Manierismus zwischen 1520 und 1640, dem auch Namen wie Shakespeare und Gongora angehören.“




    Der Verlag Casa Radio hat die Serie Biblioteca de poezie românească“ (Bibliothek rumänischer Gedichte“) fortgesetzt und bei der Buchmesse Gaudeamus 2014 das Hörbuch Mariana Marin. Scrisoare deschisă sau Nu mă mai aşteptaţi la ore mici. Poeme rostite la Radio“ (Mariana Marin, offener Brief oder Wartet nicht mehr auf mich in den frühen Morgenstunden — Gedichte im Radio“), illustriert vom berühmten Graphiker Tudor Jebeleanu, aufgelegt. Mariana Marin, eine repräsentative Dichterin der achtziger Jahre, hat viel zu früh die Szene der Lyrik verlassen, sie bleibt dennoch auch heute eine markante Figur der rumänischen Literatur. Der Band umfasst neben ihren Gedichten auch Erinnerungen der Schriftsteller Romulus Bucur, Mircea Cărtărescu, Bogdan Ghiu, Florin Iaru und Ion Bogdan Lefter. Das Vorwort zum Buch verfasste der Literaturkritiker Nicolae Manolescu. Daria Ghiu vom Verlag Casa Radio mit Einzelheiten zum Projekt:



    Es handelt sich um ein Buch mit einem beigelegten Hörbuch, das Aufnahmen enthält, die die Dichterin Mariana Marin von 1991 bis 2002 machte. 27 Gedichte, die im Radio vorgetragen wurden. Das Hörbuch enthält auch ein Interview mit Mariana Marin und ein Gedicht von Virgil Mazilescu, vorgetragen von Mariana Marin. Der Gedichtband ist kein übliches Buch, es handelt sich um ein regelrechtes Kunstalbum, weil es die Bebilderungen des Graphikers Tudor Jebeleanu enthält. Während Marian Marin die repräsentative Dichterin der achtziger Jahre bleibt, kann Tudor Jebeleanu als der bildende Künstler der Generation der 80er Jahre bezeichnet werden. Zahlreiche Texte stammen von anderen Künstlern der Achtziger, es handelt sich um wahre Geständnisse der Freunde von Mariana Marin.“




    Der Schriftsteller Florin Iaru erinnerte sich an die Dichterin Mariana Marin und an die Träume der jungen Schriftsteller in den 1980er Jahren:



    Mariana Marin — oder Madi wie sie ihre Freunde nannten — war ein fröhlicher Mensch, der das Leben liebte. Sie liebte, hasste, sie war leidenschaftlich, sie hatte Humor, oftmals einen grausamen Humor. Ich werde Ihnen einiges über Madi, über den Menschen, und nicht die Dichterin Mariana Marin erzählen. Wir alle haben gewiss einmal davon geträumt, Dichter zu werden oder es ist uns einmal durch den Kopf geschossen, Dichter zu werden. Ich erinnere mich, wie wir in ihrer Studiowohnung im siebten Stock eines Wohnblocks den von ihren Eltern gemachten Rotwein tranken und über Poesie diskutierten. Wie können wir die Seele unserer Leser erreichen? Das war die Frage, die uns damals beschäftigte. Madi war eine äu‎ßerst radikale und politische Dichterin unserer Generation, ich kenne keinen anderen Dichter, der sich mehr als sie politisch engagierte.“




    Der Verlag Casa Radio hat auf der Buchmesse Gaudeamus 2014 das 120. Jubiläum der Geburt des Schriftstellers Camil Petrescu gefeiert. Der Verlag legte zu diesem Anlass die CD-Box Theater“ auf. Es handelt sich um 6 CDs, die 3 Hörspiele aus dem Goldenen Archiv des Rundfunks enthalten: Mitică Popescu“, Jocul ielelor“ (Erlenreigen) Suflete tari“ (Starke Seelen), dargestellt von den renommierten rumänischen Schauspielern Radu Beligan, Clody Berthola, Ştefan Ciubotăraşu, Octavian Cotescu, Ion Manolescu und vorgetragen von der Theaterkünstlerin Florica Ichim. In den Reihen Radio-Prichindel“ (Winzling-Radio) Noapte bună, copii!“ (Gute Nacht, Kinder) erschienen neue illustrierte Kindergeschichten der Schriftsteller Barbu Ştefănescu Delavrancea, Ion Creangă und Nina Cassian mit einer beigelegten Hörbuch-Version. Die Darstellerin Alexandrina Halic belebt dank ihrer eindrucksvollen Stimme die Gestalten von Gellu Naum: den Pinguin Apolodor, den Löwen Amedeu und das Känguruh Ilie im Zweiten Buch mit Apolodor“, einem Hörbuch illustriert von Alexandru Ciubotariu.

  • Norman Manea zu Gast bei FILIT in Jassy

    Norman Manea zu Gast bei FILIT in Jassy

    Der rumänische Schriftsteller Norman Manea war 2014 einer der Gäste der Internationalen Literatur- und Übersetzungsfestspiele FILIT in Iaşi. Der Schriftsteller, der seit 1986 in den USA lebt, löste im Laufe der Zeit heftige Polemiken im Kulturleben Rumäniens aus. Oftmals hat sich Manea mit der Rolle der Intellektuellen und dem ideologischen Engagement der Schriftsteller beschäftigt.



    Einer der berühmten Gäste des Internationalen Literatur- und Übersetzungsfestivals (FILIT), das im Oktober im nordostrumänischen Iaşi stattfand, war der Schriftsteller Norman Manea. Der rumänische Schriftsteller jüdischer Herkunft, der seit 1986 in den USA lebt, ist Autor der Bücher Der schwarze Briefumschlag“, Über Clowns“, Die Rückkehr des Hooligans“, Oktober. Acht Uhr“, Training fürs Paradies“, Die schwarze Milch“. Norman Manea erlebte früh sowohl die Deportation als auch das Exil. 1941 wurde er mit seiner Familie in ein Konzentrationslager in der Ukraine deportiert. Er überlebte die Gefangenschaft. Ich hatte einen komplizierten Lebensweg. Mein erstes Exil erlebte ich mit 5 Jahren. 1945 sah ich mich selbst als ein 9-jähriger alter Mann an“, sagte Norman Manea, den eine enge Freundschaft mit dem berühmten Schriftsteller Philip Roth und mit dem amerikanischen Dichter Edward Hirsch verbindet.



    Der letztere war Maneas Gast beim FILIT-Abend in Iaşi. Moderatorin des Abends war die Chefredakteurin der Kulturzeitschrift Observator cultural“, Carmen Muşat. Die Moderatorin der Gespräche erinnerte an eine Erklärung von Edward Kanterian mit dem Norman Manea einen Dialog führte, der sich über 11 Jahre erstreckt. Das Gespräch wurde in der Autorenserie veröffentlicht, die der Verlag Polirom dem rumänischen Schriftsteller widmet. Edward Kanterian sagte, dass Norman Manea der rumänische Schriftsteller sei, der drei wesentliche Polemiken in der rumänischen Kultur auslöste. Carmen Muşat erläutert:




    1982 löste Norman Manea in einem Interview mit der Zeitschrift »Familia« sowohl bei den damaligen Behörden als auch in seiner Branche eine heftige Polemik aus, weil er es wagte, über Nationalismus zu sprechen und auch das Thema anzugehen, wie gehorsame Schriftsteller der damaligen Zeit sich damit auseinandersetzten. 1992 wurde ein Essay von Norman Manea in der Zeitschrift »22« veröffentlicht, die damals von der Schriftstellerin Gabriela Adameşteanu geleitet war. In seiner Schrift beschäftigte sich Manea mit dem Engagement Mircea Eliades in der nationalistisch-faschistischen Legionären Bewegung in Rumänien und brach somit ein Tabu der rumänischen Kultur. Anschlie‎ßend prangerte er die Intellektuellen an, die sich ideologisch engagierten. 1997, nachdem das Tagebuch von Mihail Sebastian erschienen war, ging Norman Manea das Thema Unvereinbarkeit an. Manea zitierte den Schriftsteller, der mit der Veröffentlichung seiner Tagebücher internationale Beachtung erfuhr, und laut dem es in der rumänischen Kultur keine Unvereinbarkeiten gibt. Norman Manea war stets von Nuancen fasziniert, er wagte es dennoch auch, Themen messerscharf zu analysieren, die wir meistens verschweigen.“




    Nach den Bemerkungen von Norman Manea fragte Carmen Muşat: Warum verkrampft unser Gedächtnis, wenn es vor dem Spiegel der Wahrheit steht? Norman Manea dazu:



    Ich sehe mich selbst nicht als Polemiker oder Anstifter an. Ich habe meine persönliche Meinung über eine Perspektive geäu‎ßert, aus der man die Literatur in der Geschichte eines Landes sehen kann. Ich habe mich zudem zu den schwierigsten Zeiten der Geschichte Rumäniens geäu‎ßert, aber generell lehne ich es ab, die Rumänen oder die Juden mit kollektiven Merkmalen zu beschreiben. Ich beschäftige mich vielmehr mit dem Einzelnen, ich beschäftige mich damit, was jeder Einzelne tun kann und muss, mit den wesentlichen Unterschieden zwischen den Persönlichkeiten unserer Gleichgesinnten. Was das Gedächtnis angeht, kommen nur selten die Selbstanalyse und die kritische Analyse der eigenen Fehler vor. Ich könnte sogar behaupten, dass dieses Merkmal von einem gewissen Hedonismus stammt. Das rumänische Volk, dem ich auch angehörte, selbst wenn einige davon nicht begeistert sind, ist meiner Meinung nach ein hedonistisches Volk. Man sagt, dass die Rumänen keine Heiligen, sondern Dichter der Welt geben und das bekräftigt meine Erklärung. Hedonismus hei‎ßt, den Alltag und die Freude des Lebens zu genie‎ßen, er bedeutet zugleich, ein grö‎ßeres Interesse Kunst gegenüber anstatt Frömmigkeit zu zeigen. Das benötigt eine gewisse Anpassung. Die Anpassung ans Unmittelbare. Dies könnte zur Missachtung der Vergangenheit führen.“




    Anschlie‎ßend fragte Carmen Muşat den Schriftteller auf der Bühne der Internationalen Literatur- und Übersetzungsfestspiele: Welche ist die Rolle des Intellektuellen in der zeitgenössischen totalitären Normalität, in einer Welt, die stets von Krisen bedroht wird? Norman Manea dazu:



    Ich will niemandem eine Rolle vorschlagen oder ihn in dieselbe hineinzwingen. Es gibt Intellektuelle, die eingesperrt in ihrer Existenz als Denker leben, es gibt hingegen auch Intellektuelle, die sich unters Volk mischen und für ein Ideal kämpfen. Meiner Ansicht nach geht es alleine um eine persönliche Entscheidung. Ich möchte glauben, dass der heutige Intellektuelle eine positive Rolle in der Öffentlichkeit spielt. Seine Rolle, seine Mission, seine Stellungnahme ist aber zu schwach in der modernen, pragmatischen, merkantilen Gesellschaft. Die wahren Intellektuellen, die die Rolle von Pädagogen in der Gesellschaft gespielt haben, bleiben im Schatten und werden meiner Ansicht nach nie in den Vordergrund treten.“




    Das Internationale Literatur- und Übersetzungsfestival FILIT fand unter der Schirmherrschaft der rumänischen EU-Kommissionsvertretung statt und brachte mehr als 300 Schriftsteller, Literaturübersetzer, Verleger, Literaturkritiker, Kulturmanager und –Journalisten nach Iaşi.