Tag: OCDE

  • 05.09.2017 (mise à jour)

    05.09.2017 (mise à jour)

    Démission — Le ministre roumain de la Défense, Adrian Tutuianu, a présenté mardi sa démission, que le premier ministre Mihai Tudose a acceptée. Tutuianu, qui avait été investi dans ses fonctions fin juin, a déclaré que cette démission s’expliquait par les reproches qu’on lui avait faits liés au manque de communication au sujet des salaires des militaires et du personnel civil de l’Armée. Antérieurement, le ministère de la Défense avait annoncé que les employés du secteur n’allaient recevoir ce mois que leurs salaires, sans les bonus nourriture et sans que les contributions sociales et l’impôt sur le revenu soient versés au budget de l’Etat. Cette annonce du ministère de la Défense a été infirmée tant par le premier ministre, que par le ministère des Finances. Ce dernier a déclaré qu’il n’y avait pas de difficultés à payer les droits salariaux de ces employés.Le premier ministre a pour sa part affirmé que la décision concernant la nomination d’un nouveau ministre de la Défense serait prise par la coalition au pouvoir. Entre temps, ce sera le vice-premier ministre Marcel Ciolacu qui assurera l’intérim à la tête de ce ministère.



    Justice — L’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm, a déclaré mardi qu’il souhaitait continuer à travailler avec le ministre de la Justice et avec le gouvernement roumain. Il a précisé avoir discuté avec le ministre Tudorel Toader au sujet de sa vision sur la modification des lois de la Justice et que de telles consultations étaient normales dans le cadre d’un Partenariat stratégique, comme celui entre la Roumanie et les Etats-Unis. Cette rencontre a eu lieu après que l’ambassade américaine à Bucarest eut exprimé, la semaine dernière, son inquiétude à l’égard de l’indépendance du système judiciaire de Roumanie. Auparavant, le ministre roumain de la Justice avait annoncé la modification des lois régissant ce domaine. Vivement critiqué par l’opposition politique, la société civile et par les médias, ce projet élimine, par exemple, la participation du chef de l’Etat à la procédure de désignation des procureurs chefs des Parquets anticorruption et antiterrorisme, place l’Inspection judiciaire sous la tutelle du ministère de la Justice ou encore introduit une ancienneté dans la profession supérieure à celle en vigueur pour le parcours de carrière des magistrats. En début d’année, la tentative du gouvernement de modifier, par décret d’urgence, les codes pénaux, a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Roumains qui ont accusé le pouvoir de vouloir exonérer de responsabilité pénale des personnages politiques et de l’administration, accusés de corruption.



    FMI — Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, s’est entretenu, mardi, à Bucarest, avec les représentants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Il a été convenu, à cette occasion, que la délégation du Fonds ait accès à la base de données de l’Agence nationale d’administration fiscale, avant d’élaborer son dernier rapport. Cette rencontre et les discussions menées avec les délégations des deux institutions financières internationales ont eu lieu dans le contexte où l’Exécutif prépare un collectif budgétaire et un projet de loi du budget de l’Etat pour l’année à venir. Le chef du cabinet de Bucarest a affirmé que le budget rectificatif serait présenté avant la fin septembre. Toujours mardi, l’Institut national de la statistique a annoncé une hausse de 5,8% du PIB sur les 6 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de 2016.



    Forum— L’objectif de la Roumanie est l’action en faveur d’une Europe cohérente, cohésive, plus proche des priorités de ses citoyens, plus crédible au plan international. C’est ce qu’a déclaré mardi le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, lors du Forum stratégique de Bled, en Slovénie. Il a également souligné le fait que l’Europe est un acteur global qui met en avant le partage des valeurs communes et les principes du droit international, ainsi que la nécessité d’adopter une approche pragmatique et ambitieuse censée répondre aux attentes de ses citoyens. En marge du Forum, Teodor Meleşcanu s’est entretenu avec Angel Gurria, secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), de l’évolution du processus d’élargissement de l’organisation et donc implicitement de l’éventualité que la Roumanie reçoive l’invitation de démarrer des négociations d’adhésion. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu a présenté les atouts de la candidature de la Roumanie, un accent particulier ayant été mis sur la détermination politique et sur l’accomplissement des critères d’évaluation fixés lors de la Conférence ministérielle de l’OCDE. Le chef de la diplomatie de Bucarest a également eu des rencontres bilatérales avec ses homologues macédonien et monténégrin, respectivement Nikola Dimitrov et Aleksandar Andrija Pejović, qu’il a assurés de l’appui de la Roumanie aux aspirations européennes de leurs pays. Le Forum Stratégique de Bled a réuni plus d’un millier de participants de 70 pays, dont dirigeants politiques, hommes d’affaires, représentants d’organisations internationales, du milieu académique et de certaines ONG.



    Chisinau — Le président de la République de Moldova, Igor Dodon, a interdit la participation des militaires moldaves à l’exercice Rapid Trident, organisé en Ukraine. Antérieurement, il s’était opposé à ce que les militaires de son pays prennent part à l’exercice multinational Platinum Eagle 17.2, qui a eu lieu à Babadag (sud-est de la Roumanie). Fin avril, le premier ministre, Pavel Filip, avait critiqué la décision du chef de l’Etat d’interdire la participation des militaires moldaves à des exercices à l’étranger. Selon le chef de l’Exécutif de Chisinau, une telle décision ne s’inscrit pas dans la logique d’un commandant suprême des forces armées.



    Météo — Il fera plus froid qu’à l’accoutumée pour cette période de l’année. Dans le nord, le nord-est et le centre, on attend de faibles pluies. Les températures maximales iront de 17 à 28 degrés.

  • Nachrichten 08.06.2017

    Nachrichten 08.06.2017

    Präsident Klaus Iohannis kommt am Freitag in Washington mit seinem Amtskollegen Donald Trump zu Gesprächen zusammen. Das Treffen werde sowohl bei der Öffentlichkeit in Rumänien als auch bei der rumänischen Gemeinschaft in den USA einen positiven Anklang finden, sagte der Staatschef. Laut einer Mitteilung des Präsidialamtes in Bukarest wird es dabei vor allem um die Erweiterung der bilateralen Strategischen Partnerschaft gehen, die vor genau 20 Jahren abgeschlossen worden war. Ferner soll Iohannis das Engagement Bukarests bekräftigen, als berechenbarer, stabiler und vertrauenswürdiger Partner der USA aufzutreten. Ebenfalls am Freitag plant der rumänische Präsident eine Unterredung mit dem US-Staatssekretär Rex Tillerson. Auf seiner Agenda standen außerdem Gesprächsrunden mit dem Interimsvorsitzenden des Senats, Orrin Hatch, sowie ein Dialog mit den Vertretern der rumänischen Gemeinde in den USA.



    Der rumänische Premierminister Sorin Grindeanu ist am Donnerstagmorgen in Paris mit seinem französischen Gegenüber Edouard Philippe zusammengekommen. Laut dem Radio-Rumänien-Korrespondenten beinhaltete die Diskussionsagenda eine Bewertung der poltischen Lage der Europäischen Union nach dem Brexit, sowie die Beziehungen Bukarests zu der Organisation für Wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (OCDE). Grindeanu erklärte, dass Rumänien die Unterstützung Frankreichs hinsichtlich des Beitrittes Rumäniens zu dieser Organisation zu schätzen wisse. Gemeinsam mit Philippe erörterte er auch die Möglichkeiten zur Konsolidierung der Strategischen Partnerschaft, die 2008 geschlossen wurde, im wirtschaftlichen, diplomatischen und kulturellen Bereich. Dieses war das erste Treffen Edouard Philippes mit einem Amtskollegen seit seiner Amtsübernahme letzen Monat. Am Mittwoch beteilgte sich Premierminister Grindeanu in Paris auch an der Beitrittszeremonie Rumäniens zur Agentur für Atomenergie der OCDE.



    Rumänien hat im ersten Quartal 2017 den größten Wirtschaftsaufschwung der 28 EU-Mitgliedsstaaten mit einer Steigerung des BIP um 5,6% gegenüber dem Vergleichszeitraum des Vorjahres verzeichnet. Diese Schätzung wurde am Donnerstag von dem Europäischen Statistikamt (Eurostat) veröffentlicht. Die höchsten Fortschritte EU-weit im Zeitraum Januar – März 2017 wurden in Rumänien, Slowenien, Litauen, Estland, Lettland, Polen, Ungarn und Bulgarien verzeichnet. In der EU wurde keine Senkung des BIP in den ersten drei Monaten des Jahres 2017 registriert.

  • 18.05.2017 (mise à jour)

    18.05.2017 (mise à jour)

    OCDE – L’adhésion de la Roumanie à l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) est une priorité pour le gouvernement de Bucarest, a déclaré jeudi le premier ministre roumain Sorin Grindeanu. Il a demandé à ses ministres que de transmettre des messages de cet intérêt de la Roumanie dans toutes leurs actions extérieures. Le pays a connu un progrès constant et accéléré ces dernières années afin d’assimiler les instruments de l’OCDE et il a participé aux structures de travail de l’organisation, a précisé le chef de l’Exécutif. Selon lui, parmi les domaines clé dans lesquels Bucarest souhaite collaborer avec l’OCDE mentionnons les politiques macro-économiques, la gouvernance corporative, la libéralisation des flux de capitaux et la migration. Notons qu’à présent l’OCDE compte 34 membres qui détiennent ensemble environ 60% de l’économie mondiale.

    Diplomatie – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, paridicipe jeudi et vendredi à Nicosie, à Chypre, à la réunion du Comité des ministres du Conseil de l’Europe. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest, le principal sujet des débats vise le renforcement de la sécurité démocratique de l’Europe, avec un accent mis sur les défis engendrés par le racisme, la xénophobie, l’exclusion sociale, l’extrémisme et le terrorisme. Le Comité des ministres est formé d’un représentant de chacun des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe.

    Concurrence – Le président roumain, Klaus Iohannis a décoré jeudi le Conseil de la Concurrence de l’ordre du « Mérite industriel et commercial » en rang d’officier à l’occasion du 20e anniversaire d’activité institutionnelle. Le chef de l’Etat a souligné le rôle de cette structure dans la création des conditions d’une concurrence équitable en Roumanie, afin de permettre aux agents économiques d’agir selon des règles claires. Le président Iohannis a également rappelé que le Conseil de la Concurrence venait d’achever environ 140 investigations dans différents secteurs de l’économie roumaine.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep a eu raison jeudi de la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, dans les huitièmes de finale du tournoi de Rome. Dans la même compétition, à l’épreuve de double messieurs, le Roumain Florin Mergea et le Pakistanais Aisam-Ul-Haq Qureshi ont perdu jeudi devant le duo formé de Lukasz Kubot de Plologn et Felipe Melo du Brésil.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera beau sur la plupart de la Roumanie. On attend de la pluie sur le sud et le sud-ouest. Les températures maximales iront jusqu’à 27 degrés.

  • Percepţii despre starea sistemului medical

    Percepţii despre starea sistemului medical

    Prilej de nemulţumire constantă atât pentru pacienţi, cât şi pentru profesioniştii care activează în acest domeniu, sistemul medical din România a fost recent comparat cu cel al altor 34 de state-europene. Raportul Health At A Glance”, publicat de Comisia Europeană la sfârşitul anului trecut, prezintă cele mai recente date privind starea de sănătate, factorii de risc pentru sănătate, precum şi accesul la servicii medicale de calitate în toate statele membre ale UE, în ţările candidate (cu excepţia Albaniei, din cauza disponibilităţii limitate a datelor) şi în ţările membre ale Asociaţiei Europene a Liberului Schimb. Rezultatele relevă, ca de obicei, un amestec de stări pozitive şi negative în toate statele, inclusiv în cel al României. De pildă, speranţa de viaţă la naştere în statele membre ale UE a crescut cu peste 5 ani între 1990 şi 2012, ajungând la 79,2 ani. Cu toate acestea, diferenţele dintre cele mai ridicate speranţe de viaţă (Spania, Italia şi Franţa), iar cele mai mici (Lituania, Letonia, Bulgaria şi România) nu s-au redus începând cu anii’1990. În cazul României, o explicaţie pentru această stare de fapt poate consta în faptul că, potrivit aceluiaşi document, în ţara noastră sunt cheltuiţi cei mai puţini bani pentru îngrijirea sănătăţii unei persoane, mai puţin chiar şi decât Serbia sau Muntenegru. Un exemplu în acest sens e faptul că România e ţara europeană cu cele mai puţine investigaţii de vârf (RMN şi CT) efectuate. Slaba finanţare, atât prin alocările bugetare — 4% din PIB în 2015 –, cât şi prin banii pe care fiecare persoană poate să-i plătească — explică, probabil, şi faptul că în România, sănătatea este foarte slab monitorizată. O consecinţă a acestui fapt transpare clar din rata mortalităţii în cazul cancerului cervical — cea mai mare din UE –, o formă de cancer care depistată în fază timpurie este vindecabilă. De aici se vede interdependenţa sistemului medical de situaţia economică din ţara respectivă: ţările mai bogate au sisteme medicale mai performante decât cele mai sărace precum România. În condiţiile în care economia nu atinge nivelul de performanţă al altor ţări europene, prea multe surse de finanţare a sistemului nu există. Principala sursă o constituie asigurările publice obligatorii percepute angajaţilor şi angajatorilor şi administrate de CNAS. Asigurările private sunt puţin răspândite în România, mulţi oameni plătind direct din buzunar serviciile medicale. O cincime din români folosesc acest mod de finanţare a propriului tratament şi a investigaţiilor. În aceste plăţi informale, s-ar putea să intre, pe lângă factura oficială, şi aşa-numitele cadouri” oferite personalului medical, o practică pe cât de hulită, pe atât de răspândită. Cristian Vlădescu, directorul Şcolii Naţionale de Sănătate Publică, leagă această situaţie de nivelul redus de salarizare a medicilor şi compară situaţia profesioniştilor din sănătate cu a celor din justiţie: La noi s-a recunoscut, în urmă cu mai mulţi ani, importanţa socială a sistemului juridic unde veniturilor profesioniştilor din domeniul respectiv este la nivelul mediei internaţionale. Însă, în ceea ce priveşte domeniul sanitar, lucrul ăsta nu s-a întâmplat. Altfel spus importanţa socială acordată medicilor nu este recunoscută. Se vede, însă, că populaţia acordă oamenilor din acest domeniu importanţa lor socială. Faptul că se dau plăţi informale, se poate explica şi în felul ăsta. Însă, pe termen scurt şi mediu, trebuie găsite soluţii pentru creşterea finanţării sistemului, inclusiv a veniturilor personalului.



    Pe lângă faptul că au salarii mici, medicii sunt şi puţini ca număr în România, una din ţările europene cu cei mai puţini medici pe cap de locuitor, 2,5 la mia de locuitori. Polonezii sunt singurii cu o situaţie mai îngrijorătoare. Ea devine şi mai îngrijorătoare când luăm în calcul migraţia masivă a personalului medical: Ne învârtim într-un cerc vicios în care, pe de o parte, li se cer medicilor acelaşi grad de performanţă în salvarea vieţilor ca şi colegilor lor din Vest, dar, în acelaşi timp, statul le acordă o apreciere socială remunerându-i ca şi acum ar aparţine unei profesii mai puţin importante. Cercul vicios a început să se spargă de când am intrat în UE, căci medicii noştri pleacă. Şi vor pleca din ce în ce mai mulţi, căci cererea e mare pe piaţa occidentală.”



    Aşa cum depinde de factorii economici, modul de organizare şi de finanţare a sistemului medical depinde şi de priorităţile fiecărui stat în parte. Deşi instituţiile UE sunt preocupate de starea de sănătate a cetăţenilor UE, lucru evident şi prin raportul Health At A Glance”, realizat de Comisie împreună cu Organizaţia pentru Cooperare şi Dezvoltare Economică (OCDE), de la Bruxelles şi de la Strasbourg nu se pot impune anumite politici. Se pot face doar recomandări, după cum ne aminteşte eurodeputata Renate Weber: Din păcate, domeniul sănătăţii publice, din motive pe care eu personal, nu le înţeleg, nu aparţine legislaţiei aplicate în toată UE. Se aplică în acest caz, principiul subsidiarităţii, sănătatea ca şi educaţia rămânând domenii legiferabile de la nivelul statelor-membre. Nu înţeleg de ce. Dacă vrei să ai o Uniune sănătoasă din toate punctele de vedere, cred că starea de sănătate şi educaţia cetăţenilor trebuie să fie la acelaşi nivel în toate statele. Dar există nişte recomandări referitoare la politicile publice venite de la Bruxelles, recomandări care nu pot fi însă impuse sub nici o formă.



    Dar, lăsând la o parte situaţia economică şi cea legislativă, îngrijirea propriei sănătăţi depinde de educaţie şi de un minim de cunoştinţe referitoare la prevenţie. Renate Weber: Când vorbesc de educaţie, mă refer la acel tip de comportament care, la nivel public, trebuie să fie obligatoriu pentru ca astfel, îmbolnăvirea să fie prevenită. Aici, într-adevăr, s-au mai făcut progrese prin legislaţie. Mă refer la interzicerea fumatului, la reglementările ce ţin de ţigările electronice, de pildă. Aici se îmbină legislaţia cu educaţia.”



    În rest, în ceea ce priveşte România, raportul Health At A Glance” înregistrează atât aspecte pozitive, cât şi negative. Avem cea mai ridicată mortalitate din Europa în cazurile de accident vascular cerebral şi cea mai ridicată mortalitate infantilă, dar stăm bine la incidenţa diabetului, cu cel mai scăzut număr de diabetici de tip 1 la o sută de mii de locuitori. În privinţa consumului de alcool şi tutun România se află sub media Uniunii Europene. Alături de bulgari şi finlandezi avem cel mai redus consum de fructe din UE, dar mâncăm legume în rând cu restul europenilor, drept pentru care avem cele mai puţine persoane obeze din Europa.

  • Les évaluations internationales et la situation de la Roumanie

    Fin 2013, grâce aux évaluations PISA, la société roumaine a eu l’occasion de comparer le niveau de formation des jeunes Roumains avec celui des élèves de 64 pays du monde. Le Programme d’évaluation internationale — PISA (Programme for International Student Assessement) est mis en œuvre depuis l’année 2000 tous les trois ans, afin de mesurer les compétences des élèves de 15 ans dans trois domaines — clé : mathématiques, lecture et sciences. L’édition 2012 de l’étude PISA a visé tous les 34 pays membres de Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et 31 pays partenaires, qui comptent pour 80% de l’économie mondiale. Dans le cas de la Roumanie, les résultats ont été plutôt décevants. 40% des élèves roumains ont eu de mauvais résultats et seulement 3,2% d’entre eux ont été classés excellents. Finalement la Roumanie est arrivée en 45e position sur 65 pays participants aux évaluations.



    Voici la réaction du ministre de l’éducation nationale Remus Pricopie: « Si vous souhaitez recevoir une réponse simple, je vous confirme que les résultats sont mauvais. Dans le cas d’une réponse plus élaborée, mentionnons que nous nous situons toujours au-dessous de la moyenne de l’UE et qu’un grand nombre d’enfants, au bout de 8 ans d’école, ne sont pas capables de résoudre des problèmes de mathématiques et de sciences, ni de lire un texte, soit des exercices d’un niveau moyen. En même temps, afin de garder son objectivité, il faut reconnaître qu’il existe un petit progrès : par rapport aux précédentes évaluations PISA, de 2009, la Roumanie a connu un progrès de 4% au classement général. Voici donc un aspect réjouissant. »



    Afin d’expliquer ces faibles résultats, le ministre de l’éducation a invoqué non seulement la manière d’évaluer les élèves dans le système roumain d’éducation, mais aussi le choix des matières enseignées. Ecoutons Remus Pricopie. « Il y a deux explications possibles. D’abord, dans les classes, les professeurs, n’enseignent pas ce qu’il doivent enseigner. La deuxième explication est relative à la méthodologie des examens. Et pourtant, il est très facile d’invoquer la méthodologie alors que dans les salles de classe, les enseignants ne font pas leur devoir. Ils ne vérifient pas les connaissances acquises et s’ils le font, c’est fait d’une manière superficielle. Il existe des établissements scolaires où les élèves reçoivent 9 points sur 10 même si, en réalité, leur note ne devrait pas dépasser 6. Par le biais des notes que nous donnons, nous disons aux élèves et aux parents qu’ils ont de bons résultats, puis, nous constatons aux examens que ces évaluations ne sont pas réelles. C’est pourquoi, à commencer par cette année, nous allons mettre en place plusieurs réglementations qui figuraient déjà dans la Loi de l’Education nationale. Des évaluations seront introduites dans les 2e, 4e et 6e année d’études, justement pour réaliser une série de radiographies et savoir à temps si dans une classe l’évolution est positive ou non. C’est uniquement de cette façon que l’on peut intervenir à temps pour corriger la situation. »



    A l’avenir, les responsables de l’enseignement roumain souhaitent soumettre les élèves à des évaluations similaires à celles PISA, c’est à dire transdisciplinaires, un modèle auquel les élèves roumains ne sont pas encore habitués. Ce qui plus est, le programme scolaire sera lui-aussi modifié – un processus déjà entamé. Ciprian Ciucu, expert en éducation au Centre roumain de politiques européennes, parle de l’actuel programme scolaire jugé responsable des faibles résultats des élèves roumains « Notre programme scolaire n’est pas mis à jour. Malgré les fonds européens investis, le programme est dépassé alors que le progrès scientifique se fait remarquer dans tous les domaines. Normalement, le programme scolaire change toutes les deux générations, soit tous les 8 ans. La plus récente modification du programme, qui n’a pas visé tant le contenu, mais les objectifs, a eu lieu à la fin des années 1990, début des années 2000. Ce fut un changement plutôt partiel puisqu’à l’époque les responsables de l’éducation nationale envisageait un changement radical ultérieur, mais finalement celui-ci n’a pas été opéré. »



    Les évaluations Pisa visent aussi le niveau de motivation des élèves, qui dans le cas de la Roumanie, est le plus bas parmi tous les pays ayant participé à l’étude. La question évidente est de savoir s’il faut chercher les raisons de ce manque de motivation en dehors du système d’enseignement. Voici ce que pense le ministre de l’Education nationale Remus Pricopie : « La motivation n’est pas à retrouver uniquement dans les cours, mais dans toutes nos activités quotidiennes. De nombreux enfants abandonnent l’école parce qu’il ne trouvent plus d’arguments ‘pour’. Côté enseignants, il est vrai qu’il existe un trait d’union entre la performance dans l’éducation et le niveau de respect accordé aux enseignants, ce qui inclut aussi la rémunération. Il ne suffit pas d’avoir un salaire motivant, à l’intérieur de l’école il faut créer une atmosphère positive. »



    Pour Ciprian Ciucu, le manque de motivation des élèves ne fait qu’illustrer le manque de motivation des enseignants qui ne peut pas être expliqué sans une analyse de l’ensemble du système d’éducation: « L’enseignement est étroitement lié à la motivation, qui, dans le cas des enfants, est stimulée depuis l’extérieur, par l’enseignant. Par ailleurs, les professeurs sont eux-aussi démotivés. Le statut du personnel enseignant n’est plus ce qu’il était. Les meilleurs étudiants ne choisissent pas la carrière enseignante à la fin des années de fac. Ils préfèrent émigrer ou travailler dans d’autres secteurs des systèmes public et privé. C’est pourquoi la plage de recrutement de l’éducation nationale est assez étroite et celle-ci n’arrive plus à attirer les meilleurs d’entre nous. Il s’agit d’un phénomène qui n’est pas seulement spécifique à la Roumanie, et qui est visible aussi dans d’autres pays européens. »



    Des changements radicaux s’imposent non seulement du côté des autorités mais aussi du côté de la société civile. Ces changements devraient modifier les fondements du système pour que l’acte d’enseignement — apprentissage regagne son prestige et son utilité. (trad. : Alex Diaconescu)

  • Crédits et économie durable

    Crédits et économie durable

    Le prix du logement a atteint aux Etats-Unis son plus haut niveau depuis 7 ans, ce qui confirme que les Américains refont confiance à leur économie et aux banques. Les analystes estiment une hausse des prix à l’avenir aussi, selon la correspondante de Radio Roumanie à Washington, Ani Sandu : « Le prix des logements a augmenté de dix pour cent, estime un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s. De telles majorations sont à signaler dans toutes les vingt localités américaines prises en compte par le document, notamment à Los Angeles, Seattle, Charlotte en Caroline du Nord et Tampa en Floride. Parallèlement, l’on constate que le taux de confiance des consommateurs se trouve à son plus haut niveau des 5 dernières années et que les mesures d’austérité adoptées depuis le début de l’année n’ont pas freiné les dépenses et la consommation. Autant d’indices, selon les analystes, que l’économie pourrait s’inscrire finalement sur une voie ascendante. Sur l’ensemble des facteurs de la croissance économique, notons la relance du marché de l’emploi, la diminution des taux d’intérêt et un nombre limité de logements neufs sur le marché ».



    Aux États-Unis, lactivité devrait progresser de 1,9% cette année et de 2,8% en 2014, selon un rapport de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, organisme qui joue un rôle d’assemblée consultative auprès des gouvernements des grandes puissances économiques. Par ailleurs, lagence de notation financière Moodys a relevé la note du système bancaire américain, quelle juge désormais « stable » et non plus « négative », citant une amélioration de léconomie aux Etats-Unis depuis la crise. Lagence de notation financière sattend en effet à ce que la croissance américaine se situe entre 1,5% et 2,5% en 2013 et 2014, accompagnée dun recul du chômage autour de 7%.



    Les taux d’intérêt réduits amélioreront les performances du système bancaire américain les 12 à 18 prochains mois, affirment les spécialistes de l’agence d’évaluation financière. Ces taux d’intérêt sont censés stimuler la diminution du taux de chômage et amélioreront le niveau du capital des banques. Les 18 grandes banques américaines sont beaucoup mieux préparées à résister face à une récession sévère aux Etats-Unis et à une baisse de l’activité économique mondiale, qu’au début de la crise en 2008, fait savoir aussi la Réserve Fédérale américaine, la FED. Et pourtant, les nouvelles ne semblent pas aussi bonnes dans le cas de l’Europe. Le rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économique prévoit une contraction de 0,6% des économies de la zone euro. La relance n’est prévue que pour 2014, lorsque la zone euro devrait progresser de 1,1%. Les risques concernant les perspectives de l’économie ont finalement commencé à baisser, mais un ralentissement du rythme de l’adoption des réformes pourrait aggraver la crise des dettes dans la zone euro, font savoir les auteurs du rapport.



    La relance demeure confuse et inégale parmi les différents pays et régions. De l’avis de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, les banques centrales devraient redoubler d’efforts afin de stimuler les banques à accorder des crédits. Cette activité est actuellement bloquée en raison du surendettement de la population et des effets de la crise sur les revenus et le comportement financier des entreprises et des citoyens. C’est pourquoi l’octroi de crédits demeure bloqué en l’absence d’une croissance économique soutenable, affirment les banquiers roumains. Par contre, les analystes économiques et le public affirment que sans crédits, il est impossible d’obtenir une croissance solide. Les prévisions les plus récentes concernant la croissance économique de la Roumanie tournent autour de 2%.



    Le vice-président de l’Association roumaine des banques, Petre Bunescu, observe une augmentation des dépôts bancaires. Ecoutons-le : « La tendance d’économiser l’argent est de plus en plus visible depuis deux ans. Sans aucun doute, face à la crise, les citoyens ne sont plus aussi prêts à dépenser qu’auparavant. C’est ainsi que s’explique cette tendance, qui est positive et très visible. Malheureusement, le montant de l’épargne de la population et des sociétés demeure très bas. A mon avis, la Roumanie, dont l’économie connaîtra sans aucun doute la relance, ne pourra pas s’appuyer uniquement sur des ressources internes. »



    Par ailleurs, un des plus importants projets de l’Association roumaine des banques est celui de trouver des moyens d’impliquer les banques commerciales dans l’accès aux fonds européens, a déclaré le président de l’association Radu Gratian Ghetea : « Entre le désir et la mise en pratique, la voie n’est pas du tout simple. Nous, la communauté bancaire, nous ne voulons pas imposer à toutes les banques le même système, mais créer un cadre auquel les banques puissent adhérer afin de s’impliquer dans les étapes qui précédent le financement des projets déroulés avec des fonds européens. »



    Une commission d’experts de l’Association roumaine des banques travaille sur ce sujet avec des experts de la Banque centrale et du ministère des Finances. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)