Tag: oignons

  • Emincé de veau

    Emincé de veau

    Madame, Monsieur, soyez les bienvenus dans ma cuisine, là où avec le concours de mon chat, Totoro qui veut absolument me tenir compagnie dès que je m’active autour du four, je me prépare à vous apprendre à faire un émincé de veau à la roumaine. Dès le départ, il convient de vous dire que vous pourriez remplacer la viande de veau par un beau morceau de viande de bœuf, à condition que vous prolongiez un peu la cuisson. Puisqu’en Roumanie, la plupart de nos vaches sont laitières, alors moi, j’ai opté pour un demi kilo de viande de veau, suffisamment tendre pour ne pas passer toute ma matinée dans la cuisine.

    Pour notre petit émincé de veau, il vous faudra, à part la viande, trois oignons, deux belles carottes, quatre ou cinq gousses d’ail, du sel, du poivre et des épices : une cuillère à soupe de paprika doux et une autre de paprika fort, une botte de persil et une cuillère à soupe de graines de carvi. Premier pas : découpez la viande en cubes. Réservez. Placez sur le feu une casserole à fond épais, y ajoutez un filet d’huile de tournesol et y faites griller les graines de carvi. Au bout de quelques secondes, mettez dans la même casserole les cubes de veau et faites les revenir à feu moyen, en mélangeant de temps en temps à l’aide d’une cuillère en bois pour les empêcher de coller au fond de la casserole. Le temps que la viande devienne légèrement dorée, prenez une planche en bois et hachez menu les trois oignons. Râpez aussi les carottes et ajoutez les légumes dans la casserole, en mélangeant délicatement. Y ajoutez deux verres d’eau chaude, salez, poivrez et parsemé de paprika doux. Couvrez et laissez cuir à feu moyen pour une heure environ, en mélangeant de temps en temps. Si vous voyez que l’eau s’évapore et que l’émincé risque de rester sans sauce, versez encore un peu d’eau dans la casserole.

    Au bout d’une heure de cuisson, prenez les gousses d’ail, écrasez-les et ajoutez-les à l’émincé qui bouillonne. Mélangez, ajoutez aussi une pincée de paprika fort et laissez mijoter pour encore une quarantaine de minutes,. A partir de ce moment, tout ce qu’il vous reste à faire c’est de poursuivre la cuisson jusqu’à ce que votre viande devienne tendre. Une fois que c’est fait, éteignez le feu et retirez le couvercle. Ciselez le persil et ajoutez-le à l’émincé. En fait, pour préservez ses arômes et ses nutriments, on doit en utiliser seulement en fin de cuisson.

    Notre petit émincé peut se manger accompagné de pommes de terre vapeur, de pâtes, du riz ou encore de späztles, que l’on appelle găluşti en roumain. Pour en faire, il vous fait obtenir une pâte avec deux œufs, 200 gramme de farine, une pincée de sel et un peu d’eau pour obtenir la consistance voulue. La pâte doit pouvoir couler en gouttes épaisses dans un passe-vite muni d’une grille à gros trous. Faites bouillir une casserole d’eau salée. Versez la pâte dans le passe-vite à gros trous et laissez glisser au fur et à mesure la pâte à spätzle dans l’eau. Laissez cuire environ 3 minutes (le temps qu’ils remontent à la surface), ensuite égouttez les spätzles et plongez-les directement dans la sauce de votre émincé de veau. Personnellement, j’ai choisi l’accompagnement le plus facile et le plus rapide à faire, à savoir des pommes vapeur. Totoro aussi a eu droit à son petit cube de viande. Bon appétit !

  • “Ghiveci” de legumes

    “Ghiveci” de legumes

    Sachez qu’en Roumanie, la recette varie selon les régions et les saisons, c’est pourquoi les légumes et les proportions ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre, ni d’un mois à un autre. Et pourtant depuis plusieurs années, l’arrivée des légumes surgelés a rendu ce plat plus accessible. A la base de mon « ghiveci » reposent les légumes racines : 2 carottes, 1 céleri-rave, 2 panais, 5 pommes de terre. Evidemment il faut aussi quelques oignons, quatre ou cinq environ. J’ai ajouté aussi deux petites courgettes, quelques fleurettes de chou-fleur, cent grammes de petits pois et deux poivrons rouges. Il faut prévoir aussi quelques tomates, ou bien une canette de tomates hachées, enfin 300 grammes de coulis de tomates fera aussi l’affaire.

    La liste des légumes restera ouverte et vous pourriez ajouter aussi des aubergines, des betteraves ou bien du chou. Lavez les légumes et coupez-les en paysanne, moi j’ai choisi des rondelles ou en quartiers d’environ deux ou trois centimètres. Commencez par faire dorer les légumes racines (carottes, pomme de terre, panais, céleri-rave) dans une cocotte en fonde qui peut aller aussi au four. Puis ajoutez les oignons, ensuite les petits-pois et à la fin les courgettes, le chou-fleur et les poivrons afin de ne pas les écraser. C’est le moment de mettre les herbes et en ce cas j’ai choisi le romarin et le basilic. Mettez aussi les tomates ou bien le coulis de tomates et mélangez, en faisant attention à ne pas écraser les légumes.

    Recouvrez d’eau et laissez mijoter à feu léger au couvert pendant une trentaine de minutes, avant de mettre au four pendant une demi-heure. Faites attention à ne pas bruler les légumes et notamment le chou-fleur. Entre temps, préparez un mélange d’huile d’olives, d’ail écrasé, de persil et de jus de citron. Sortez le ghiveci du four et avant de servir versez ce mélange qui donnera un contrepoids assez intéressant au plat. Les parfums seront vraiment uniques. Bon appétit !

  • Carpe aux légumes, la recette facile

    Carpe aux légumes, la recette facile

    La carpe, aux côtés du carassin et du silure sont les poissons d’eau douce les plus répandus en Roumanie. La « plakia » de carpe est un plat incontournable spécifique à la région du delta du Danube, mais aussi aux départements riverains du même fleuve. Le poisson frit ou grillé est ensuite posé sur un lit de légumes sautées : oignons, carottes, poivrons et tomates. On y ajoute du coulis de tomates et du vin blanc. C’est en résumé la recette classique, que l’on retrouve dans n’importe quel resto spécialisé dans la cuisine de la mer.

    Evidemment on peut préparer une belle plakia dans le confort de sa propre cuisine en utilisant soit une la carpe d’élevage soit une carpe sauvage, pêchée directement du Danube. Quel que soit le type de poisson que vous choisissez, préparer une plakia traditionnelle n’est pas chose facile et la recette peut engendrer assez d’ennuis. Il y a plusieurs étapes de cuisson et il faut utiliser des poêles, des plats et des cocottes… bref à la fin il faut prévoir aussi une longue et fastidieuse étape de nettoyage de toute la cuisine.

    Mais il y a aussi une autre manière de préparer ce plat traditionnel roumain. Il vous faut un beau filet de poisson. Désormais en Roumanie aussi les vendeurs des poissonnières proposent des services de nettoyage des écailles et de découpe des poissons que vous achetez. Sinon il y a toujours la possibilité de trouver de très beaux morceaux de carpe dans des barquettes sur les étals des hypermarchés. Il vous faut aussi une carotte, deux oignons, trois pommes de terre, une tête de céleri rave, des poivrons, de l’ail et des tomates. Côté herbes, j’ai utilisé du persil, du thym et du romarin.

    Commencez par couper les légumes en tranches assez fines. Posez-les intercalées dans un plat qui va au four et parsemez de romarin. N’oubliez pas de saler et d’huiler les légumes. Ensuite, le morceau de carpe lavé et écaillé doit être bien saupoudré de sel. Puis il faut la recouvrir de thym et d’huile. Enfin posez le poisson sur les légumes. Recouvrir le tout de tranches de tomates et de coulis de tomates et ajoutez-y aussi un peu de vin blanc sec. Recouvrez la cocotte d’un film en aluminium et enfournez pendant une bonne heure à 180 degrés. Juste avant de la sortir du four, pensez à retirer le film pour que le plat puisse prendre une belle couleur. Enfin prévoyez une crème à l’ail. Frottez de l’ail avec du sel et de l’huile tout en ajoutant du persil finement haché jusqu’à ce que vous obteniez une sorte d’émulsion. Enfin accompagnez le plat d’un vin blanc sec ou même d’un rosé, vu que la carpe est un poisson assez gras. Bon Appétit !

  • Les oignons farcis

    Les oignons farcis

    Aujourd’hui je vous propose de préparer une spécialité roumaine simple et très savoureuse, déclinée en plusieurs variantes : les oignons farcis. D’abord, je vous confie une recette appartenant au fameux journaliste, écrivain et producteur de télévision roumain, Radu Anton Roman et qui s’appelle « les oignons de Câmpina ». Câmpina est une petite ville située à une centaine de kilomètres au nord de Bucarest à l’entrée dans la Valée de la rivière Prahova, au pied des Carpates méridionales.

    La localité est connue notamment par ses vergers d’arbres fruitiers, parmi lesquels les noyers occupent une place à part. Et ce détail se retrouve aussi dans cette recette, vous le verrez bien. Il vous faut six oignons moyens, cent grammes de noyaux de noix, deux bottes d’aneth, cent grammes de crème fraîche, trois tranches de pain, 200 ml de lait, un peu de vin blanc, une botte de persil, sel et poivre du moulin. Commencez par faire bouillir les oignons. Entre temps, trempez le pain dans du lait. Broyez les noix et hachez l’aneth. Lorsque les oignons sont bien cuits, c’est-à-dire un quart d’heure après le moment de l’ébullition, vous pouvez enlever leur cœur. Prenez les cœurs d’oignons, les noix et le pain et mélangez-les ajoutant du sel et du poivre ainsi que l’aneth. Mettez cette farce à l’intérieur des oignons.

    Huilez une cocotte qui va au four avant d’y poser les oignons farcis. Mélangez le vin à la crème et recouvrez les oignons avant d’enfourner pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que les oignons prennent une belle couleur dorée. Servez -les parsemés de persil frais finement haché en tant qu’entrée ou qu’accompagnement de différents types de rôtis. Vous pouvez choisir aussi d’autres types de farces, à base de riz par exemple, mélangé aux poivrons rôtis, aux champignons et au poisson fumé. N’hésitez pas à y mettre aussi un peu de fromage et quelques rondelles de piment rouge. Bref tout dépend de la richesse de votre imagination.

  • Le stufat d’agneau

    Lagneau compte parmi les ingrédients qui doivent absolument figurer au repas festif de Pâques. Aujourdhui je vous propose une recette traditionnelle que lon peut préparer uniquement le printemps : le stufat dagneau. Sachez aussi que le stufat se retrouve aussi sous différentes formes dans les cuisines italienne où il sappelle stuffato ou espagnole, sous le nom destoffado. Il sagit en fait dune sorte de ragoût aux oignons frais et à lail vert, mais auquel on peut ajouter aussi dautres plantes vertes de la saison.



    Il vous faut donc un kilo environ de viande dagneau : côtes, collier, poitrine et autres morceaux avec des os notamment, puisque lépaule et le gigot, on les utilise pour le rôti. Puis il vous faut aussi une vingtaine doignons nouveaux et une quantité égale dail vert, deux carottes, une botte de persil et une autre daneth, quelques feuilles doseille, quatre ou cinq tomates ou bien un demi-litre de jus de tomates, un ou deux verres de vin blanc ou rosé, du sel et du poivre.



    On commence par bien laver la verdure. Puis coupez les oignons et lail en segments denviron 3 centimètres et mettez-les à blanchir dans de leau salée. Rompez les feuilles doseille et mettez-les dans la même casserole avec les oignons et lail. Faites dorer la viande dans de lhuile et ajoutez-y un peu de sel de mer, les carottes coupées en brunoise et mélangez bien pendant quelques minutes, puis mettez-y une cuillère à soupe de farine de blé. Egouttez les oignons et lail dans une passoire et puis mettez-les dans la même casserole avec la viande. Ajoutez aussi le persil et laneth finement hachés et recouvrez de jus de tomates et de vin. Salez à nouveau et poivrez, puis laissez mijoter à feu doux pendant une demi-heure. Fourrez le stufat pendant une bonne heure à feu moyen, tout en faisant attention à ce que la sauce ne sévapore pas. Ajoutez du vin ou tout simplement de leau si besoin est.



    Finalement sachez que ce plat saccompagne à merveille dun vin demi-sec, blanc, du genre feteasca alba ou feteasca regala ou pourquoi pas dun bon rosé. Bon appétit !