Tag: Oltenie

  • Le département de Vâlcea, un lieu chargé d’histoire

    Le département de Vâlcea, un lieu chargé d’histoire

    Aujourd’hui, voyageons ensemble dans le département de Vâlcea. Situé au nord de la Valachie, il s’agit d’un département d’une grande diversité, où des musées en plein air, des stations balnéo-climatiques, des parcs d’aventure, des randonnées en montagne ou des haltes dans des lieux chargés d’histoire ne sont que quelques-unes parmi les nombreuses attractions.

     

    Des monuments historiques importants et une nature à couper le souffle

     

    Costin Corboianu, guide touristique, nous a présenté plus en détail quelques éléments de la diversité de la région :  « Le département de Vâlcea est l’un des départements de Roumanie qui figure dans le top trois des attractions touristiques. Il s’étend entre la zone montagneuse et le bassin de la rivière Olt. Nous avons une grande variété de formes de relief, ainsi que des coutumes et traditions toujours vivantes. Ce département est le seul dans le sud de la Roumanie à posséder un site classé au patrimoine de l’UNESCO : le fameux monastère de Hurezi, fondé par Constantin Brancovan. Il ne faut pas non plus oublier que c’est ici que se trouve la ville de Horezu, considérée comme la capitale de la céramique roumaine. Nous y retrouvons également le village incroyable de Firijba, que Dimitrie Gusti, le fondateur du Musée du Village à Bucarest, décrivait à l’entre-deux-guerres comme le village le plus ancien de Roumanie. C’est aussi un département riche en Parcs nationaux, tels que celui de Buila Vânturarița ou de Cozia, et avec une offre touristique variée, allant du tourisme de montagne jusqu’au tourisme viticole, sans oublier les stations balnéo-climatiques bien connues, comme Călimănești, Căciulata, Olănești et Govora. Il s’agit vraiment d’un département avec un potentiel touristique fantastique. Selon le nombre d’ermitages et d’églises orthodoxe il est le deuxième de Roumanie, après le département de Neamț, le 3e étant le département de Suceava. »

     

    Des lieux où l’art est mis à l’honneur

     

    Le chef-lieu du département est la ville de Râmnicu Vâlcea, où vous pouvez visiter le magnifique Musée d’Art « Casa Simian » (La maison Simian), construite en 1940. Ses éléments architecturaux rappellent une villa italienne, avec un splendide jardin d’été. Le musée abrite des œuvres d’artistes plasticiens roumains renommés tels que Nicolae Grigorescu, Nicolae Tonitza, Cecilia Cutescu-Storck, Camil Ressu, Theodor Pallady ou encore Ion Ţuculescu. Juste en face du Musée se trouve la Bibliothèque départementale « Antim Ivireanul », qui se distingue par son architecture unique en Oltenie, avec sa coupole-vitrail. Inaugurée en 2004, la bibliothèque réunit plus de 400 000 volumes ainsi que des documents graphiques et audiovisuels disponibles en plusieurs langues.

     

    La musée d’Histoire, un must de la zone

     

    Près de la bibliothèque nous retrouvons le Musée d’Histoire, situé dans un bâtiment du XIXe siècle, autrefois connu sous le nom de « L’École avec Horloge ». Le Musée d’Histoire abrite des expositions permanentes, montrant des aspects de la vie et les activités des anciens habitants de la vallée de la rivière Olt. Le musée possède aussi des collections philatéliques, une collection d’armes anciennes, des livres rares, ainsi que de nombreuses autres pièces d’une grande valeur historique.

     

    Le parc Zăvoi et le Jardin Zoologique sont également deux arrêts incontournables pour les amateurs de nature.

     

    En espérant vous avoir persuadés de visiter cette région remplie d’histoire et de légende, à bientôt avec une nouvelle destination !  (Trad. Rada Stanica)

  • La reforestation, une solution contre la désertification du sud de la Roumanie

    La reforestation, une solution contre la désertification du sud de la Roumanie

    De la désertification de la région d’Olténie et des récoltes plus faibles, aux tornades dans le Bărăgan et à la détérioration du delta du Danube, la Roumanie n’est pas épargnée par les effets du changement climatique. Partout sur la planète, le climat subit un changement accéléré et inquiétant, et la Roumanie n’y fait pas exception. Bien que d’une année à l’autre, les différences ne soient pas très marquantes, les changements climatiques deviennent évidents lorsque l’on regarde en arrière. Par exemple, dans les années 1970, les vagues de chaleur étaient beaucoup plus rares et les étés n’étaient pas aussi chauds, tandis que les hivers étaient très froids et enneigés, à l’inverse des hivers secs actuels.

     

    Le problème de l’environnement a toujours été, sans aucun doute, une question de sécurité nationale, déclare Mircea Fechet, ministre de l’Environnement : « Lorsque nous parlons d’environnement, nous parlons de changement climatique, et c’est une question de sécurité nationale, sachant par exemple que nous perdons 1 000 hectares de terres arables chaque année dans le sud de la Roumanie. Je ne vois pas comment cela pourrait ne pas l’être, lorsque nous constatons qu’il est nécessaire de gérer correctement la ressource en eau douce de la Roumanie, et je ne fais pas seulement référence aux ressources de surface, mais surtout à l’eau souterraine. Il n’est presque pas nécessaire de travailler au ministère pour remarquer qu’à chaque fois que je me rends dans une communauté à travers le pays, que ce soit dans mon département de Bacău ou dans d’autres départements, la première question qui m’est posée concerne presque toujours le même sujet : les gens n’ont plus d’eau. Si les puits s’asséchaient autrefois tous les 10 ou 20 ans, maintenant, chaque été, ils sont à sec. Vivre sans eau n’est pas seulement terrible, c’est impossible. Des communautés entières sont confrontées à ce phénomène de manque d’eau et s’adaptent comme elles le peuvent. Je pense que nous sommes obligés d’en parler et de dire que, si nous ne faisons rien, dans 50 ans, le sud de la Roumanie sera complètement désertifié. Si nous ne faisons rien, dans 20 ans, nous aurons un climat similaire à celui de la Grèce, ce qui, au premier abord, peut sembler agréable pour certains. Cependant, cela s’accompagne de nombreux inconvénients, car un climat aride signifie des pertes massives pour l’agriculture, des vagues de chaleur et des habitants qui vont beaucoup souffrir. »

     

    Les modifications substantielles du climat en Roumanie peuvent aussi menacer la santé humaine par un effet souvent négligé, bien qu’il puisse être très dangereux : la favorisation de l’apparition et du développement des maladies tropicales. Le paludisme est une maladie aiguë et fébrile, causée par un parasite transmis par les piqûres de moustiques du genre Anopheles, couramment rencontré en Afrique. En plus de l’augmentation des cas importés, les facteurs climatiques pourraient donc entraîner la réapparition du paludisme en Roumanie. Pas moins de cinq espèces de moustiques Anopheles sont répandues sur le territoire roumain, et l’augmentation des températures favorisera leur développement, leur permettant de se reproduire même dans les zones montagneuses.

     

    Cependant, le premier pas dans la lutte contre le changement climatique est la reforestation, déclare Mircea Fechet, ministre de l’Environnement : « En Roumanie, nous ne devrions certainement pas en arriver là, et c’est pourquoi nous utilisons tous les outils à notre disposition pour l’instant, le plus accessible étant le reboisement du sud de la Roumanie. Je suis toujours ravi lorsque mes collègues m’informent qu’ils ont trouvé 60 ou 100 hectares supplémentaires à reboiser. Nous avons désormais un protocole avec l’Agence des domaines de l’État, par lequel nous essayons d’identifier 20 000 hectares de terres dégradées, des terres sur le point d’être désertifiées, afin de les reboiser et de les sauver à la dernière minute. »

     

    Dans le sud de la Roumanie et dans les départements touchés par le phénomène de désertification, jusqu’à mille hectares de terres arables sont perdus chaque année. En Olténie, l’un des départements les plus affectés, plus de 60 % de la population vit actuellement de l’agriculture.

    22(Trad. Rada Stanica)

  • Tours de défense et sécurité publique en Olténie

    Tours de défense et sécurité publique en Olténie

    Avant le XIXème siècle, lorsque l’Etat
    moderne, sa bureaucratie et ses institutions n’existaient pas encore, assurer la
    sécurité des Roumains était l’affaire des boyards et des monastères. Rien et
    personne n’étaient à l’abri, notamment lorsque chez les voisins de la région,
    tels ceux des Principautés roumaines, le recours aux pratiques terroristes
    n’était pas rare. La domination ottomane au nord du Danube, en territoire
    roumain et surtout en Olténie, était souvent présente et sauvage, à travers des
    incursions de pillage et de destruction. La solution choisie par les boyards
    locaux a été celle de construire des cule ou des tours de défense pour eux et leurs familles, leurs
    personnels et leurs biens.


    Bâtie selon un modèle oriental,
    la cula existe
    aussi en Bulgarie, Serbie, Monténégro, Albanie, Grèce, dans l’ensemble de
    l’espace contrôlé par les Ottomans dans les Balkans.

    Dans la région d’Olténie
    (la moitié ouest de la Principauté valaque) vingt cule avaient été érigées, dont il n’existe plus
    que cinq. Liana Tătăranu, présidente de l’Association Le Cœur de l’Olténie,
    raconte l’histoire des cule
    ou tours olténiennes: « A présent, la cula la plus ancienne serait celle appelée
    Greceanu, de Măldărăști, construite autour de 1547. Je ne pourrais pas certifier
    cette information, car il a été impossible de la dater même par les moyens de
    la dendrologie. Ceux qui ont étudié cette construction de près affirment qu’il
    y a eu une espèce de noyau à l’intérieur de la bâtisse. Donc la construction
    initiale a été élargie à la fin du XVIème ou au début du XVIIème siècle. La
    cula des frères Buzești a
    été érigée avant 1600 sur leur domaine de Vlădaia, dans l’actuel département (județ)
    de Mehedinți. »



    Face aux Ottomans, les cule deviennent particulièrement nécessaires

    Après le XVIème siècle et la
    conquête de la Hongrie par l’armée ottomane, le Croissant s’installe
    autoritairement en Europe centrale et du sud-est, en brisant le lien entre les
    Principautés roumaines et la civilisation européenne. Bien qu’il ne soit pas
    directement contrôlé par l’empire du sultan, l’Etat valaque en est une annexe
    que les Ottomans traitent avec une extrême brutalité. Cela rend les cule particulièrement
    nécessaires, explique Liana Tătăranu: « Ces bâtisses devaient
    pratiquement protéger les boyards, et moins les paysans, contre les invasions
    turques, mais il ne s’agissait pas des grandes invasions de l’armée. Durant la
    domination ottomane, rien ne pouvait se faire dans les Principautés roumaines
    sans l’autorisation du sultan. Depuis l’époque du prince Mircea cel Bătrân/Mircea
    le Vieux, au XIVème et XVème siècle, lorsque la Valachie avait perdu la
    forteresse de Giurgiu, elle ne possédait plus aucune forteresse le long du
    Danube. Les princes roumains n’avaient plus été autorisés à construire aucun
    type de forteresse et par conséquent ils avaient décidé de renforcer les
    monastères. Le prince Matei Basarab est celui qui a construit, au XVIIème
    siècle, le plus grand nombre de monastères fortifiés où les villageois
    pouvaient aussi trouver refuge. Cependant, les boyards n’avaient pas beaucoup
    de choix pour se mettre à l’abri et donc ils ont essayé de prendre leurs
    propres mesures pour le faire, notamment contre les attaques des cârjali, des
    bandits du pacha de Vidin, Osman Pasvantoglu, et des adalâi, les Turcs de l’île
    d’Ada Kaleh. C’est ce qui explique en partie le grand nombre de
    cule érigées en Olténie,
    la zone la plus ciblée par les pillages. »


    Tour de garde, de signalisation et d’alarme

    La cula olténienne est une bâtisse en forme de
    prisme, avec un rez-de-chaussée et plusieurs étages. La base était carrée ou
    rectangulaire, les murs en pierre ou en briques, prévus de barbacanes, avaient
    environ un mètre d’épaisseur. Les étages étaient reliés par un escalier
    intérieur en bois. « La forme de la cula olténienne a évolué avec les réalités
    socio-historiques, son apogée se situant dans la seconde moitié du XVIIIème
    siècle. Par ces formes architecturales, par la richesse des arches et des
    éléments décoratifs, la cula
    est un des exemples les plus caractéristiques
    de l’architecture olténienne »
    , écrivaient les architectes Iancu
    Atanasescu et Valeriu Grama dans leur livre « Culele din Oltenia/Les cule d’Olténie ».
    Liana Tătăranu a aussi remarqué l’évolution dans le temps de la destination des
    tours de défenses olténiennes: «Dans une première étape, les cule ont servi de tour de
    garde, de signalisation et d’alarme, une partie d’entre elles ayant servi de tour-clocher
    pour des monastères. Si on regarde la carte, on constate que ces bâtisses se
    dressent à une distance entre vingt et trente kilomètres les unes des autres,
    sur des tracés bien établis. Elles sont placées à des endroits stratégiques, en
    haut d’une colline, en général, afin de bénéficier d’un champ visuel le plus
    large possible. Les bâtisses devaient pouvoir se signaler entre elles les
    éventuelles attaques. Ensuite, il y a eu les
    cule de refuge, de défense ou d’habitation
    temporaire. Le manoir-résidence permanente du boyard et de sa famille se
    trouvait à proximité. »



    Après
    1821 et surtout après 1829, quand la Principauté de Valachie commence à
    sécuriser sa frontière, l’importance pratique de la cula diminue. La bâtisse reste néanmoins un
    élément du patrimoine architectural de l’Olténie. (Trad.
    Ileana Ţăroi)

  • Séismes consécutifs en Roumanie

    Séismes consécutifs en Roumanie

    Deux séismes se sont produits en deux jours consécutifs dans le sud-ouest de la Roumanie. Le premier d’une magnitude de 5.2 sur l’échelle de Richter a eu lieu lundi et a été suivi de 16 répliques. Le second, plus puissant, d’une magnitude de 5.7 sur l’échelle de Richter s’est produit à une profondeur de 7 kilomètres et a été ressenti dans de nombreuses régions en Roumanie dont la capitale Bucarest. Ces séismes sont survenus alors qu’en Turquie et en Syrie les secours continuent à découvrir de nouvelles victimes des tremblements de terre dévastateurs de la semaine dernière. Le principal foyer sismique de Roumanie se trouve à Vrancea dans le sud-est. C’est pourquoi ces tremblements de terre qui ont secoué l’Olténie, pourtant habituellement peu touchée par ces phénomènes, ont surpris les spécialistes.

    Le directeur général de l’Institut de physique de la Terre, Constantin Ionescu a déclaré : « C’est une zone dans laquelle les séismes sont très rares, et le peu qui sont survenus étaient d’une magnitude faible. Ils avaient une magnitude de 3, 2, 1 – pour nous c’est une surprise que cette zone se soit activée. Elle n’a connu dans le passé que des tremblements de terre d’une magnitude inférieure à 4, autour de 4. D’un point de vue géologique, le mouvement des failles a été vertical. Le mécanisme du séisme le montre pour les deux séismes, donc il s’agit d’un tandem de séismes. Par conséquent, le deuxième n’était pas une réplique », a expliqué Constantin Ionescu.

    Il n’y a pas eu de victime, mais le séisme de mardi notamment a engendré de la panique au sein de la population, panique probablement alimentée par l’émotion suscitée par la tragédie turco-syrienne. Les effets des séismes ont été enregistrés dans trois départements du sud-ouest du pays. Le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, s’est exprimé : « Des effets ont été enregistrés dans six communes des trois départements de Gorj, Dolj et Mehedinţi, où le 112 a reçu plus de 50 appels urgents. Les appels étaient motivés par des fissures ou la chute d’éléments de construction. On a d’abord parlé d’une éventuelle maison détruite, mais ce fait a été démenti. Des attaques de panique ont été rapportés aussi, tous ces éléments ont été référés au 112, a déclaré Raed Arafat.

    Le département de Gorj a connu des problèmes plus sérieux. Les équipes de maintenance ont dû intervenir sur la route nationale qui traverse le défilé de Jiu en raison de chute de rochers sur la chaussée. A Targu Jiu, le chef-lieu du département de Gorj, la mairie, la préfécture et une église ont été endommagées. Le Complexe Energetique Oltenia a enregistré quelques découplages de l’alimentation du service général qui ont cependant rapidement été rétablis.

    Une zone de retenue d’eau a été également été affectée. Le secrétaire d’Etat Raed Arafat a pointé du doigt le fait que la panique pouvait mener à des erreurs et pouvait même être fatale en cas de tremblement de terre. Il a souligné qu’il fallait que tout le monde se prépare à savoir comment réagir dans le cas de situation d’urgence comme celle-ci. Une application accessible sur le portail du Département pour les situations d’urgence contient des recommadations sur le comportement à adopter avant, pendant et après un séisme. (trad. Clémence Lheureux)

  • Attractions touristiques au département de Dolj

    Attractions touristiques au département de Dolj

    Son chef-lieu – la ville de Craiova – est idéal pour les amateurs d’histoire, d’architecture et d’art, pour ceux qui veulent se prélasser près d’une piscine ou pour les familles à la recherche d’aires de jeux pour les enfants. De Craiova, nous nous dirigerons vers la partie rurale du département et découvrirons à la fois d’anciennes traditions et coutumes ainsi que des monuments de la nature. Mihai Neaţu, vice-président du Conseil départemental de Dolj, nous parle de Craiova, autrefois capitale de l’aristocratie du sud de la Roumanie :



    « La ville porte encore aujourd’hui l’empreinte d’une époque où des architectes renommés, roumains ou occidentaux, aux côtés de maçons, de charpentiers, de peintres et de décorateurs habiles ont façonné le style impressionnant de la ville. Les touristes sont invités à découvrir tout d’abord son centre historique récemment rénové. Vous ne pouvez pas passer par Craiova sans visiter et admirer, par exemple, le somptueux palais Jean Mihail, qui accueille le Musée d’art de Craiova. Par l’opulence des détails architecturaux qui comprennent des stucs dorés, des lustres avec des ornements en cristal de Murano, des escaliers en marbre de Carrare ou des murs tendus de soie de Lyon, on voit que ce palais a appartenu autrefois à l’un des boyards les plus riches de Roumanie. Il s’était même porté garant pour les prêts de l’État roumain dans les années de la grande crise économique. Actuellement, ce palais est parfaitement restauré. Le musée d’art qui y est accueilli contient un patrimoine inestimable, composé de 9 000 pièces, dont six œuvres originales signées par l’illustre sculpteur Constantin Brâncuşi. De même, des pièces rares peuvent également être découvertes dans les collections du Musée de l’Olténie. Je mentionnerais deux épées romaines, de type Spatha, les seules du genre dans l’aire de l’ancien Empire romain, et qui sont en parfait état. On peut encore voir l’épée du haïdouk Iancu Jianu ou les Quatre Evangiles byzantines, écrites sur parchemin. C’est l’un des trois exemplaires qui existent encore dans le monde. »



    Toujours dans la zone centrale de Craiova et toujours ancrée dans son histoire laïque, se trouve la plus ancienne construction civile de la ville, un monument d’architecture médiévale : Casa Băniei, poursuit Mihai Neaţu, vice-président du Conseil départemental de Dolj.



    « Elle a été reconstruite par le prince Constantin Brancovan en 1699. Là, les visiteurs de notre ville trouveront des expositions représentatives des occupations traditionnelles, du costume traditionnel, de la poterie, des tissus, des icônes, des objets de culte ainsi que de précieux tapis, dont certains appelés « scoarţe ». 120 ont été sélectionnés pour être inclus au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce sont des éléments à l’appui du dossier commun de candidature pour les techniques traditionnelles de fabrication de ce type de tapis en Roumanie et en République de Moldova. »



    Craiova n’est pas seulement synonyme d’architecture, elle dispose aussi de paysages naturels. Mihai Neaţu explique :



    « Si le cœur de Craiova est l’ancien centre-ville, son poumon vert est sans aucun doute le Parc Nicolae Romanescu. C’est un parc de 100 hectares, aménagé dans un style romantique. Il s’inscrit dans la galerie des lieux de la ville qui porte la signature de personnalités marquantes de l’époque. Il est réalisé selon les plans du paysagiste français Édouard Redont, médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1900. C’est un paradis vert et une oasis de tranquillité au milieu de l’agitation urbaine, aux côtés du Jardin botanique Alexandru Buia, modernisé et enrichi de nouvelles espèces ces dernières années. C’est un lieu de détente très recherché par les habitants de Craiova et les touristes, où la diversité des fleurs constitue un spectacle vivant. Je dois également mentionner une attraction importante du Conseil départemental de Dolj, dans la cour du Palais Jean Mihail, du Musée d’art. Nous surprenons déjà les visiteurs avec une création architecturale sans équivalent dans le monde entier. Il s’agit d’un prisme en verre de 12 mètres de haut comprenant des représentations à grande échelle des œuvres de Constantin Brâncuşi « L’Œuf » et « La Maïastra ».



    L’offre touristique de la partie rurale du comté de Dolj est également très riche. Mihai Neaţu, vice-président du Conseil du département de Dolj :



    « Si nous devions sortir de Craiova et aller à la campagne, il convient de mentionner les cule (maisons fortifiées) du comté de Dolj, également remises à neuf. Nous avons le corridor de la rivière Jiu, avec une faune et une flore spectaculaires, nous avons le Danube sur une centaine de km aux confins de notre département. C’est un comté qui offre à la fois des paysages de plaine et des paysages avec de hautes collines boisées avec des cours d’eau rapides et une faune et une flore riches. Par exemple, la localité de Cetate est un pôle d’attraction touristique permanent. Là, on peut retrouver une ancienne gare portuaire reconditionnée et une vue imprenable sur le Danube. C’est là que j’ai vu les plus beaux couchers de soleil sur le fleuve. »



    Le Conseil départemental a investi et continue d’investir dans de très nombreux objectifs culturels, artistiques, mais aussi dans des projets qui encouragent le tourisme dans le comté de Dolj. Mihai Neaţu revient au micro :



    « Nous avons commencé par le Musée d’art, un projet financé de fonds européens. Nous pouvons également parler du Musée d’art contemporain dont nous nous occupons en ce moment. Dans un mois, je pense qu’il sera finalisé. Nous avons le musée Casa Dianu à Craiova. C’est un bâtiment avec le statut de monument historique, récemment restauré. Nous avons un axe qui traverse le comté du nord-est au sud-ouest, sur lequel un circuit culturel et touristique se dessine, des vestiges du camp romain de Răcarii de Jos jusqu’à la rive du Danube, dans le port culturel de Cetate. Il y a aussi un circuit qui passe par les cule de Cernătești et Brabova. Ce sont des cule récemment rénovées et spectaculaires. Nous proposons aussi à nos touristes un itinéraire qui se déroule dans la partie sud du comté, le long de la véloroute cyclable européenne EuroVelo 6. Il part de Rast et mène les touristes au cœur de l’une des plus grandes aires protégées du réseau Natura 2000 en Roumanie, à savoir le corridor de la rivière Jiu. C’est un sanctuaire d’oiseaux migrateurs et il fait partie du corridor vert du Danube inférieur. Notons aussi la réserve naturelle de la Forêt de Zaval. Il y a beaucoup de sites touristiques. »



    L’aéroport international de Craiova a connu un processus complexe de modernisation et d’expansion au cours de la dernière décennie, et a des vols vers 32 destinations européennes. La destination touristique de Dolj est donc accessible et vous attend pour une expérience inoubliable.


    (Trad. : Ligia)

  • Des vins franco-roumains qui font rêver (II)

    Des vins franco-roumains qui font rêver (II)

    Sur ces mêmes terres, le prince roumain francophone Anton Bibescu (Antoine Bibesco) avait un vignoble de 100 ha au siècle dernier. Il dégustait les vins de Corcova en France en compagnie de son grand ami, Marcel Proust. Proust faisait vœu de venir passer quelques mois à Corcova, mais sa santé défaillante len a empêché. Au XXIe siècle, trois Français partent à la recherche du temps perdu ; pour le domaine, cest le temps retrouvé.

  • Christian Ghibaudo (France) – Le monastère de Polovragi

    Christian Ghibaudo (France) – Le monastère de Polovragi

    Il est vrai que lOlténie, cette région du sud de la Roumanie, dispose d’un nombre remarquable de couvents historiques, et on peut même réaliser tout un itinéraire pour les voir. Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler de celui de Hurezi, très connu et qui figure au patrimoine mondial de l’UNESCO, de celui de Tismana ou du monastère Dintr-un lemn (D’un seul bois). Aujourd’hui, je voudrais t’emmener, Christian, toi et tous ceux qui souhaitent nous accompagner, visiter le monastère de Polovragi, un couvent de nonnes du département de Gorj. Pour mieux situer l’endroit, je dirai que la commune de Polovragi est située sur la route reliant les villes de Târgu Jiu, chef-lieu du comté de Gorj, à Râmnicu Vâlcea, chef-lieu du département de Vâlcea, dans la dépression délimitée par les Monts Parâng et les Monts Căpăţânii des Carpates Méridionales, au bord de la rivière Olteţ. On ignore d’où provient le nom de Polovragi ; il pourrait être d’origine dacique.



    C’est un monastère historique, dont la construction a commencé en 1505 ; il a été érigé par deux frères d’Olténie : Radu Comis et Petru Spătaru. L’église actuelle est bâtie en 1643, à l’aide du prince régnant Matei Basarab. Le couvent a été ensuite refait de 1693 à 1712, pendant le règne du prince Constantin Brancovan – Saint Constantin Brancovan, puisqu’il a été canonisé. Ce dernier a fait restaurer la muraille d’enceinte, l’église, avec une peinture intérieure, a élevé sa tour et refait les cellules et le clocher, et a ajouté un exonarthex en style brancovan. Les visiteurs parcourent un chemin bordé de sapins pour arriver aux bâtiments religieux qui semblent former une forteresse. L’église du monastère de Polovragi, consacrée à la Dormition de la Mère de Dieu, est en style byzantin, de forme trilobée, avec des absides latérales. La tour est polygonale, avec une ornementation dans sa partie supérieure. Le côté ouest émerveille le regard, grâce à son style brancovan, à ses pavillons et terrasses décorées de fleurs. L’exonarthex et la tour de veille sont de style brancovan.



    La peinture originale, de tradition byzantine, a été conservée ; il s’agit de fresques datant de 1698-1712, selon différentes sources, réalisées par des peintres issus de l’école brancovane. Ils étaient en fait les premiers élèves à avoir suivi l’école du monastère de Hurezi : Andrei, Simion, Hranit, Istrate et Constantinos. Constantinos était Grec. Il a peint sur la façade de l’exonarthex des monastères roumains du mont Athos. A noter aussi la fontaine couverte du côté nord. Il existe également une autre église dans la même enceinte, un vrai bijou, bâtie au XVIIIe. Le couvent dispose d’une riche collection d’icônes sur bois et sur verre, des XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que de 3000 livres anciens en roumain, en vieux slave et en grec.



    Sur l’église du monastère de Polovragi, la reine Marie de Roumanie disait que c’était une des plus belles qu’elle connaissait. Ce lieu de culte de proportions parfaites a également conquis la reine par sa peinture ancienne, inaltérée, et elle disait de l’iconostase que c’est « un chef-d’œuvre en bois ». « Nul emplacement ne peut être plus agréable que celui de Polovragi. Le petit couvent est tapi au pied même des montagnes tel un oiseau géant caché entre les arbres. Les mots ne peuvent pas décrire la merveilleuse harmonie de ces intérieurs d’église dont les siècles ont atténué les couleurs », écrivait la reine Marie dans son livre « Mon pays », sorti en 1916.



    A proximité, vous trouverez la grotte de Polovragi, longue de 11 km. Les touristes peuvent visiter ses 800 premiers mètres ; la légende dit que c’était la grotte du dieu suprême des Daces, Zalmoxis. N’hésitez pas non plus à faire une promenade dans les Gorges de l’Olteţ. Voilà pour notre visite virtuelle cette semaine.

  • Poireaux farcis

    Poireaux farcis

    Aujourd’hui au menu un autre plat de la région d’Olténie, dans le sud de la Roumanie, une région qui conserve un riche patrimoine culturel qui a eu une influence capitale sur la cuisine roumaine contemporaine. Il s’agit des poireaux farcis, une spécialité délicieuse, même si pas facile à préparer à première vue. Il vous faut un kilo et demi de poireaux, un demi-kilo de viande hachée de bœuf, un demi-litre de bouillon de bœuf, deux œufs, 50 grammes de coulis de poivrons rouges et de tomates, une noix de beurre, un verre de vin blanc sec, sel et poivre du moulin et une petite cuillerée de miel.

    Lavez et coupez les poireaux en segments d’environ 7 centimètres. Videz-les de leur milieu, laissant quelques feuilles seulement – deux ou trois tout au plus. Le milieu, il faut le hacher afin de le mélanger à la viande et aux œufs. Mélanger rigoureusement cette farce, la saler et poivrer. Ces tuyaux de poireaux, il faut les remplir de viande hachée et les faire dorer dans du beurre dans une grosse poêle. Recouvrez de bouillon de bœuf et de vin et ajoutez du coulis de poivrons et de tomates ainsi que du miel. Laissez mijoter pendant une bonne heure à feu doux, au couvert, et ne négligez pas d’y ajouter du bouillon ou de l’eau.

    A la fin de la cuisson, vous pouvez enfourner les poireaux pendant une dizaine de minutes pour qu’ils prennent une belle couleur. Servez parsemé de persil et avec une bonne cuillerée de crème fraîche. Côté vins, le grand auteur de livres de gastronomie roumaine Radu Anton Roman prévoyait un vin de Moldavie et pas d’Olténie, car les origines des poireaux farcis seraient à retrouver dans cette région de l’est de la Roumanie. Cherchez donc une Galbena de Odobesti, un blanc léger très répandu en Roumanie, sinon un rosé tout aussi léger. Bon appétit !

  • Le ragout d’Olténie

    Le ragout d’Olténie

    Prévoyez un demi-kilo de viande de porc ou de bœuf jeune, 200 grammes des saucisses roumaines, trois grandes tomates bien mûres, cinq tiges de poireaux, 6 grandes pommes de terre, deux poivrons rouges, un piment rouge, une botte de persil, une autre d’aneth et quelques 200 ml de vin blanc.

    Coupez la viande et les saucisses en morceaux et faites-les dorer dans un peu d’huile jusqu’à ce qu’elles prennent une belle couleur. Prévoyez une casserole assez large donc. Les poivrons, les tomates et le piment, il faut les couper finement et les ajouter à la viande dans la même casserole. Après une dizaine de minutes, durant lesquelles vous devez mélanger les ingrédients attentivement, versez une tasse d’eau ou de bouillon et recouvrez afin de laisser mijoter pour une autre trentaine de minutes. Ajoutez les pommes de terre coupées en morceaux, salez et poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant une autre demi-heure. Hachez le persil et l’aneth et parsemez le plat de ces herbes avant de le servir.

    Prévoyez comme accompagnement une belle polenta, dorée et bien ferme. Pour cela, faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Renversez la polenta sur un plateau. Vous pouvez également prévoir quelques cornichons en saumure comme accompagnement et sans nul doute un verre de vin rouge du terroir.

  • Plat à base de cornichons saumurés

    Plat à base de cornichons saumurés

    Je vous propose aujourdhui de préparer un plat typiquement roumain spécifique de la région dOlténie, dans le sud de la Roumanie. Il sagit dune sorte de ragoût de viande de porc aux cornichons saumurés, soit un mélange de saveurs et de goûts assez inattendu.



    Pour le préparer il vous faut un demi-kilo de viande de porc coupée en cubes denviron 2 ou 3 centimètres de côté, mais vous pouvez utiliser aussi de la viande de bœuf ou dagneau. Pour lautre ingrédient principal, aucune exception nest permise : il vous faut environ 500 grammes de cornichons en saumure, pas au vinaigre. Ces conserves, les Roumains les préparent aussi en été, notamment en raison de la simplicité de la recette. Remplissez de cornichons et de tiges daneth séchée un bocal moyen denviron 3 kilos, puis versez une saumure faite deau bouillante et de sel. La proportion est dune cuillère de sel par litre deau. Recouvrez le bocal dun chiffon et laissez-le dans un endroit ensoleillé.



    Au bout de cinq jours environ, les cornichons sont prêts à être consommés tels quels ou dans un ragoût. Vous avez également besoin de deux oignons, de 200 ml de jus de tomates, dune botte daneth, dune cuillère de thym, de deux feuilles de laurier et dun peu de farine. Coupez les oignons en julienne et faites-les dorer dans une casserole avec un peu dhuile. Ajoutez aussi les morceaux de viande et faites-les dorer de tous les côtés. Ajoutez ensuite la farine et recouvrez le tout deau bouillante. Laissez mijoter pendant une vingtaine de minutes.



    Coupez les cornichons en rondelles et rincez-les deau froide avant de les mettre dans la casserole. Cette opération est extrêmement importante parce quelle sert à régler la quantité de sel que lon y met. Dailleurs, en raison de la présence des cornichons saumurés, il ne faut plus utiliser de sel. Versez ensuite le jus de tomates et ajoutez les herbes séchées et les condiments. Laissez mijoter pendant une autre demi-heure puis parsemez daneth finement haché.



    Vous pouvez jouer avec les arômes et ajouter plus de paprika par exemple afin dobtenir un goût salé – aigre – pimenté, ou bien mieux dessaler les cornichons afin dobtenir un plat plutôt aigre – doux. En tout cas le ragoût aux cornichons en saumure saccompagne à merveille dune belle polenta roumaine et dun vin de campagne rouge et frais. Bon appétit !

  • Fêtes d’hiver en Roumanie

    Fêtes d’hiver en Roumanie

    Quelques jours seulement nous séparent du début du Nouvel An, une occasion pour notre rédaction de dénicher les lieux les plus pittoresques de Roumanie pour vous inviter à y passer vos fêtes d’hiver. Ne vous inquiétez pas, des places sont toujours disponibles, la neige sera certainement de la compagnie et les traditions vont parfaire votre séjour. Avant de boucler vos valises à destination de la Roumanie, RRI vous invite à faire ensemble un petit tour virtuel des principales régions touristiques de chez nous afin de mieux choisir.



    Pour nous en parler, nous avons invité Marian Constantinescu, président du club de tourisme, FIJET et éditeur de la publication Travel Magazine: « Il neige sur le Maramures et la terre couverte d’une grosse couche blanche a l’air d’une immense brioche saupoudrée de farine. Le Maramures vous propose un tas d’attractions aussi bien culinaires que culturelles et historiques. Ca vaut vraiment la peine de vous y rendre, surtout en hiver, pour admirer le contraste chromatique qui se fait entre les flèches noires des églises en bois, dont la plupart sont inscrites au patrimoine de l’UNESCO, et la couche épaisse de neige immaculée. »



    Des vacances au Maramures vous offriront la possibilité de faire le tour des monuments historiques célèbres, tels « L’Eglise en bois de la Colline » datant de 1364 et inscrite sur la liste du patrimoine de l’UNESCO ou encore « L’Eglise en bois de la plaine » érigée en 1717 ou le célèbre Cimetière joyeux de Săpânţa. Par contre, si vous voulez plutôt profiter des quelques jours de vacances pour vous reposer, faire des ballades en traîneau tiré par des chevaux et rendre visite aux habitants de la région, cela serait bien possible. Les gens de la contrée sont très accueillants et désireux de vous faire goûter la cuisine du terroir qui fait leur fierté.



    Après le Maramures, notre guide vous propose une petite incursion en Bucovine, dans le nord de la Roumanie : « La Bucovine aussi est sous la neige. Une idée serait de vous y rendre justement en cette période de fête pour avoir la chance de participer aux messes célébrées dans les églises magnifiques de Sucevita, Moldovita, Voronet ou Arbore, inscrites toutes au patrimoine de l’UNESCO. Rejoignez donc la Bucovine pour vivre une expérience unique! »



    La tradition veut qu’en hiver, les habitants de la Bucovine participent à toute sorte de vieilles coutumes que vous n’aurez la chance de connaître qu’en visitant cette région dans le courant des mois de décembre ou janvier.



    Dirigeons-nous vers le sud de la Roumanie pour découvrir une autre possible destination touristique pour vos vacances d’hiver. Pour plus de détails, repassons le micro à notre invité Marian Constantinescu: « La neige sera de la compagnie en Olténie aussi. C’est une région fort intéressante, riche en pensions touristiques qui ouvriront largement leurs portes pour vous aider à profiter au maximum de vos vacances d’hiver. Vous tomberez certainement sous le charme de la contrée d’Olténie, célèbre aussi bien par la richesse de ses repas de fête que par le tourisme culturel et d’aventure que l’on peut y pratiquer ».



    Ainsi, les amateurs d’adrénaline seront-ils attendus dans les Massifs de Parang, Valcan, Mehedinti ou Godeanu dont les sommets peuvent grimper jusqu’à 2500 mètres pour y faire des escalades, du ski ou des randonnées en autoneige. Pour les plus téméraires d’entre vous, les agences de tourisme organisent des escalades sur les cascades de glace qui se forment en hiver dans la région montagneuse du département de Gorj. Bien sûr, un encadrement pointu par des guides de haute-montagne et du matériel performant vous permettront d’apprécier pleinement ces nouvelles sensations de grimpe.



    Les premières neiges sont déjà tombées sur la Vallée de la Prahova qui doit sa renommée aux stations de ski de Sinaia, Busteni, Predeal et Azuga. Pourtant, si vous préférez glisser sur des pentes moins peuplées en cette période de l’année, le guide Marian Constatinescu vous conseille: « Je vous signale que la Vallée de la Prahova n’est pas le seul domaine skiable de Roumanie. Des pistes de ski ont été aménagées en Moldavie aussi, à Campulung, par exemple, où les autorités ont mis au point des pistes d’un niveau de difficulté moyen. Ou bien, nous avons aussi des pistes au Maramures et en Olténie. Bien sûr, les stations d’hiver de la Vallée de la Prahova restent les reines incontestables des skieurs roumains puisqu’elles regroupent 70% du nombre total de pistes de Roumanie. Les offres d’hébergement sont multiples, mais la plupart des touristes préfèrent les pensions nouvellement construites tout près de la montagne et dont les services et les facilités n’ont rien à envier à ceux proposés par les grands hôtels classés 4 ou 5 étoiles ».



    Et si à tout cela on ajoute la saveur des sarmale, l’odeur du vin chaud et le parfum du cozonac qui trônent sur la table des Roumains en ces jours de fête, vous aurez alors la recette pour obtenir des vacances parfaites. Tout ce qui vous reste à faire est de choisir parmi les destinations touristiques de Roumanie et de réserver vos billets d’avion. (trad.: Ioana Stancescu)

  • Tourisme dans le comté de Dolj

    Tourisme dans le comté de Dolj


    Madame, Monsieur, nous vous invitons en cette fin de semaine à découvrir ensemble le comté de Dolj, dans le sud de la Roumanie. Attesté pour la première fois en 1444 sous le nom de Département des Marais”, le Dolj doit son nom actuelle au dialecte proto-slave. C’est un compté qui impressionne notamment par sa riche histoire et sa nature sauvage. Notre périple d’aujourd’hui commence à Craiova, la ville la plus importante de Dolj.


    Avec des détails, Madame le maire Lia Olguta Vasilescu: « Craiova est une ville très ancienne bâtie sur les lieux de l’ancienne citée fortifiée de Pelendava. La première attestation documentaire date de 1475. Pourtant, ce sont plutôt les quelques monuments de patrimoine dressés par des architectes célèbres qui font la fierté de Craiova. Et je pense notamment à la Maison dite « a Baniei » (de la Banie), ancienne dénomination administrative de la région d’Oltenie. Il s’agit de l’édifice le plus ancien de la ville, construit en 1699 et restauré par les soins du prince Constantin Brancovan. Bâtie sur deux niveaux, en style traditionnel, d’après les plans des architectes princiers, cette construction impressionne par les salles voûtées du rez-de-chaussée et par celles à balcon du premier étage. Il y a ensuite le Palais Jean Mihail qu’il ne faut pas rater. C’est un bâtiment magnifique, réalisé entre 1899 et 1907 d’après les plans de l’architecte français Paul Gottereau et commandé par Constantin Mihail, un des Roumains les plus aisés de l’époque. C’est d’ailleurs à l’intérieur de ce palais que l’on a commencé la construction du Cube de Brancusi, un espace consacré aux oeuvres de l’artiste. Une fois à Craiova, n’oubliez pas de visiter le siège de l’Université de la ville qui occupe l’ancien Palais de la Justice réalisé en 1890 par l’architecte Ion Socolescu, dans un style néoclassique. Ou bien, je vous invite à admirer le siège de l’Hôtel de ville où fonctionnait jadis la Banque du Commerce, imaginée par le célèbre architecte Ion Mincu. L’édifice, achevé en 1916, impressionne par ses intérieurs richement décorés, ses vitraux, ses mosaïques vénitiennes et ses grilles en fer forgé. »


    On ne saurait visiter Craiova sans admirer les belles églises de la ville, véritables joyaux d’architecture. Et nous allons commencer avec le monastère de Cosuna dont seulement la petite église mélangeant le style local à celui byzantin a résisté au passage du temps. Notre périple spirituel comporte aussi l’église du monastère Jitianu en style brancovan, l’église Saint Démettre dressée en 1652 sous le règne du prince Matei Basarab ou encore l’église de la Madonne dite du Mûrier dont les fresques intérieures portent la signature du célèbre peintre roumain Gheorghe Tatarescu. Pourquoi du Mûrier, vous allez demandez… La légende dit qu’une icône miraculeuse a été découverte entre les branches d’un mûrier juste à l’endroit où l’on a fait construire par la suite l’autel.


    Chers amis, dans les minutes suivantes, nous vous proposons une sortie dans le parc Nicolae Romanescu qui fait la fierté de Craiova et de la Roumanie en général. C’est un des jardins d’Europe les plus intéressants, création de l’architecte français Redont et qui s’est vu récompenser de la médaille d’or à de l’Exposition Internationale de Paris, en 1900. Et puisqu’il est immense, nous invitons madame le maire Lia Olguta Vasilescu à nous accompagner dans les allées du parc: « Je crois qu’une fois à Craiova, on ne devrait absolument pas rater l’occasion de faire une promenade dans les allées du parc Nicolae Romanescu, unique en Roumanie et figurant en tête du classement des plus grands jardins européens. Il couvre plus de 76 hectares, il a un hippodrome, des allées et des sentiers et même un zoo. »


    A tout cela s’ajoute un Jardin des Plantes aménagé à l’initiative de la botaniste Alexandra Buia.


    Si c’est plutôt la vie culturelle qui vous intéresse, pas de problème, à Craiova vous serez bien servis! La ville recense plusieurs institutions culturelles tels le Théâtre national ou encore celui des Marionnettes, Orchestre Philharmonique ou bien le Musée d’Art qui présente des oeuvres de Brancusi de la dernière période de création du sculpteur: une version en pierre du « Baiser », « Torse de femme », « Orgueil » ou bien « Tête de garçon ».


    Vous êtes fatigués et vous aimeriez bien vous reposer un tout petit peu? Ca vous dirait d’évader à la campagne pour une bouffée d’air frais et un bon verre de lait de bufflonne? Pas de problème, cela va s’arranger puisque seulement 55 kilomètres séparent Craiova de la commune de Bucovat. Pour plus de détails, nous passons le micro au maire de la commune, Monsieur Vasile Constantin: « Bucovat est une jolie commune, ce qui a poussé bon nombre d’habitants de Craiova à s’y faire construire des maisons de vacances. A la différence d’autres endroits, chez nous, on a la chance de respirer un air très pur. En plus, c’est toujours chez nous que le touriste peut visiter les ruines du camp militaire romain de Pelendava ou encore peut se rendre sur un des plus anciens sites fossilifères d’Europe. Par ailleurs, je dois vous dire que les habitants de notre commune s’occupent de l’élevage des bufflonnes dont le lait est très bon et nourrissant. A la fin, je voudrais vous donner aussi quelques repères culturels de notre commune: et je pense au monastère de l’ancien Bucovat, érigé sur la rive gauche du Jiu et à l’église du village de Bucovat construite par les moines du Mont Athos. »


    Le département de Dolj s’adresse également aux amateurs de chasse ou de pêche ou bien aux passionnés de tourisme d’aventure qui souhaitent faire des sports extrêmes à des prix cassés. Si cette région figure déjà sur la liste de vos destinations futures, permettez-nous de vous faire une petite suggestion avant de vous dire au revoir: le mieux serait de visiter le Dolj en automne quand plusieurs festivals se tiennent dans les parages. A titre d’exemple: le Festival du Poireau, une occasion unique de goûter à la cuisine du terroir qui place cette légume en position privilégiée. ( trad. : Ioana Stancescu)