Tag: ONGs

  • Nouvelle vague de réfugiés en Roumanie,

    Nouvelle vague de réfugiés en Roumanie,

    Plus de trois millions de personnes ont quitté jusqu’ici l’Ukraine, à cause de la guerre, dont la moitié étant des enfants. D’autres personnes, dont le nombre est difficile à estimer, se sont déplacées à l’intérieur des frontières ukrainiennes depuis le 24 février.

    C’est la Pologne qui a reçu le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens – soit 1,8 millions, d’autres destinations pour ceux qui fuient la guerre sont la République de Moldova et la Roumanie. Près d’un demi million de personnes sont entrées en Roumanie, mais la vaste majorité ont seulement transité notre pays en route vers d’autres Etats de l’ouest de l’Europe. Sur la toile de fond de l’invasion russe, les autorités de Bucarest se préparent à gérer un afflux important de réfugiés. Le gouvernement envisage d’aménager deux nouveaux centres de collecte et d’acheminement des aides humanitaires destinées à l’Ukraine, selon le modèle de celui qui existe déjà à Suceava, dans le nord-est du pays. Le deuxième sera donc ouvert dans le nord-ouest, à Sighetu Marmatiei et un troisième à Isaccea, sur le Danube, dans le sud-est. Les deux seront placés près de points de passage de la frontière avec l’Ukraine.

    C’est justement à Isaccea que s’est rendu mardi le premier ministre roumain Nicolae Ciucă, selon lequel deux ferrys supplémentaires pourraient être déployés pour aider les réfugiés à traverser le Danube et entrer plus facilement en Roumanie. « De l’autre côté de la frontière il y a beaucoup de ressortissants ukrainiens qui attendent à quitter leur pays et c’est pourquoi nous avons évalué les possibilités d’augmenter la capacité des poste frontière et de transport des réfugiés en cas d’afflux supplémentaire. Avec un seul ferry il est clair qu’une fluence accrue serait impossible à atteindre. Le ministère des transports a fait savoir qu’à Galati il y a plusieurs ferrys disponibles pour assurer un rythme accéléré du passage de la frontière. » a précisé Nicolae Ciuca.

    Par ailleurs, les réfugiés d’Ukraine ont accès à tous les services médicaux et à tous les programmes de santé de Roumanie. Au niveau national 3 300 places sont disponibles aux blessés et aux personnes réfugiées qui ont besoin d’interventions chirurgicales. A Bucarest, la Gare du Nord est devenue un des plus importants hubs où les réfugiés peuvent trouver de l’aide. Depuis deux semaines déjà, de nombreux ukrainiens arrivent en train à Bucarest et certains d’entre eux ne savent pas quoi faire par la suite. Ce sont les représentants de la mairie et les bénévoles qui leur offrent de la nourriture et leur proposent des variantes de logement temporaire. D’ailleurs, selon une récente étude, plus de la moitié des Roumains se sont déjà impliqué dans des actions d’appui et d’aide des réfugiés ukrainiens. 8 Roumains sur 10 affirment que la Roumanie a été assez proactive dans ses actions visant à aider les réfugiés.

    A ne pas ignorer non plus les ONGs qui ont rapidement démarré des campagnes ou ont modifié les programmes qu’elles déroulaient pour pouvoir s’impliquer dans cette crise. « La mobilisation des Roumains est admirable. La population, les associations et les organisations se sont impliquées dès le déclenchement de la guerre en Ukraine en fournissant des aliments, en offrant du transport, de l’hébergement et des services de traduction », remarque l’étude, selon laquelle 55% des Roumains se déclarent pessimistes quant à l’avenir et à la sécurité du pays voisin.

  • 26.07.2021

    26.07.2021

    Coronavirus
    en Roumanie –
    Les autorités roumaines ont annoncé ce lundi 84 nouveaux cas
    d’infection au SARS CoV 2 en 24 heures sur 11 300 tests effectués. Le groupe de
    communication stratégique a également rapporté 2 décès des suites de la maladie
    et 38 personnes hospitalisées en réanimation – soins intensifs. Les
    spécialistes avertissent que la 4e vague de la pandémie est inévitable et
    l’Institut national de Santé publique a présenté cette semaine un rapport selon
    lequel dans le scénario le plus pessimiste, à la mi-septembre, le nombre des
    cas d’infection pourrait dépasser les 1 500 par jour. La ministre de la Santé,
    Ioana Mihaila a averti que les personnes non-vaccinées étaient les plus exposées
    à l’infection au SARS Cov 2. L’impacte de la 4e vague de la pandémie dépend
    directement du nombre de personnes qui se font vacciner, un chapitre auquel la
    Roumanie est déficitaire avec quelque 4,7 millions de personnes pleinement vaccinées.

    Médicament – La compétition entre les compagnies pharmaceutiques pour développer un médicament contre la Covid 19 sous la forme de comprimé s’intensifie. Une entreprise japonaise a démarré les tests cliniques et entre désormais dans la course pour ce remède aux côtés de sociétés telles Pfizer ou MSD (Merck Sharp &Dohme). Le médicament conçu par les laboratoires japonais vise à neutraliser le virus dans un intervalle de 10 jours après l’infection par le biais d’un comprimé par jour. Les recherches des laboratoires américaines Pfizer et MSD sont encore plus avancées. Pfizer a annoncé que son comprimé, administrable deux fois par jour et dont le concept est similaire à celui des Japonais pourrait arriver sur le marché cette année. Par ailleurs, le ministère israélien de la santé a annoncé une baisse de l’efficacité du vaccin Pfizer BioNTech dans la prévention des formes symptomatiques de Covid 19, mais le schéma complet à deux doses est toujours très efficace dans la prévention des formes sévères de la maladie. Le constat visant la diminution de l’efficacité du vaccin coïncide avec la propagation du variant delta, qui prédomine actuellement en Israël. Les citoyens de ce pays dont le système immunitaire est compromis reçoivent déjà une troisième dose de vaccin. Il s’agit de personnes ayant passé par une transplantation du cœur, de poumon, rein ou foi, ainsi qu’aux patients soumis à la chimiothérapie. Jusqu’ici le coronavirus a infecté au moins 194 millions de personnes, dont 4,1 millions sont décédées.

    Enseignement – La présence physique aux cours est nécessaire afin de mettre fin aux lacunes accumulées lorsque les cours se sont déroulés surtout enligne, a déclaré le ministre roumain de l’Education nationale, Sorin Câmpeanu. Dans le cadre d’une conférence de presse, le responsable roumain s’est déclaré optimiste au sujet d’une quatrième vague de la pandémie affirmant que celle-ci ne devrait pas être tellement grave pour qu’elle empêche le déroulement cet automne du processus d’enseignement en présentiel. Le ministre a ajouté que le personnel de l’éducation est vacciné à hauteur de 60% et que ce taux est même plus élevé dans le milieu universitaire.

    Budget – Le gouvernement de Bucarest est en train d’élaborer le décret d’urgence visant à rectifier le budget d’Etat qui sera adopté à la mi-août. Plusieurs ministères, parmi lesquels celui des Transports et de l’Agriculture, demandent des suppléments. Aux dires du vice-premier ministre Dan Barna, le budget rectificatif privilégiera les investissements dans des secteurs tels l’infrastructure, la santé et le développement local. Il a rappelé que le premier ministre Florin Cîtu qui est également ministre par intérim des finances avait demandé à chaque ministère de présenter l’état de dépenses budgétaires et une estimation des montants nécessaires à l’avenir.

    Aide – La Roumanie a alloué 300 000 euro d’aides à la consolidation de la société civile et des médias indépendants en République de Moldova, c’est ce qu’a annoncé lundi le ministère roumain des Affaires Etrangères, qui a précisé que cette démarche suivait une décision prise par le ministre Bogdan Aurescu durant sa visite officielle à Chisinau. Une contribution similaire avait été faite en novembre 2020. Le MAE souligne l’engagement déterminé de la Roumanie d’appuyer le parcours européen de la République de Moldova. Ce pays est le principal bénéficiaire de l’assistance officielle au développement et de l’aide humanitaire que la Roumanie accorde.

    Météo – Une nouvelle vague de chaleur s’empare de la Roumanie cette semaine. Les températures frôleront les 40 degrés et l’inconfort thermique sera beaucoup plus accentué. Aujourd’hui, il fait chaud sur la plupart du territoire et la canicule est déjà présente sur la moitié ouest. Quelques averses sont possibles sur le relief. Les maximas iront de 28 à 36 degrés.

    Jo – Aux JO de Tokyo, la sélection nationale de basket féminin à trois de Roumanie a décroché sa première victoire 22 à 14 contre la Mongolie. Après une série de quatre défaites, les tricolores ont remporté un succès qui donnent l’espoir d’une qualification dans la prochaine phase de la compétition. Egalement à Tokyo, les nageurs roumains David Popovici (16 ans) et Robert Glinţă (qui est également champion européen en titre au 100 mètres dos) se sont qualifié dans la finale de 200 m nage libre et respectivement 100 m dos.

  • L’engagement civique par temps de pandémie

    L’engagement civique par temps de pandémie

    De nombreuses associations non-gouvernementales et initiatives civiques et privées épaulent par leurs actions les domaines et les personnes vulnérables face à la crise économique actuelle. Un exemple en ce sens est celui du Fonds d’urgence pour les hôpitaux lancé au début de la crise par l’Association Sauvez les Enfants Roumanie dont la représentante, Stefania Mircea, précise que : « Il fallait être d’autant plus responsables et solidaires que le système médical roumain mène dernièrement un véritable combat contre des vulnérabilités que nous connaissons tous déjà. Nos vies dépendent des médecins censés rester au travail et un médecin non protégé risque de mettre en danger tous ceux qui se trouvent autour de lui. Malheureusement, le personnel sanitaire est le plus exposé au coronavirus, parce qu’il ne peut pas se confiner. Il est obligé de rester en première ligne et se battre contre une pandémie qui a déjà tué un nombre immense de personnes. Or, si les équipements de protection leur manquent, ils ont du mal à sauver aussi bien la vie des malades que leur propre vie. Nous continuons à être contactés par des soignants de tous les coins du pays qui ont besoin d’équipements. Les demandes, on les enregistre, et par la suite, on essaie de distribuer nos dons en fonction des besoins. »

    La collecte de fonds se fait soit par transfert bancaire, soit par texto. A l’heure où l’on parle, la somme collectée se monte à presque 500.000 euros, qui ont servi à acheter 135.000 équipements sanitaires à l’intention de 35 établissements médicaux et 74 cabinets de 17 départements de Roumanie. Concrètement, l’Association Sauvez les Enfants a offert des respirateurs, un système échographique portable, des lampes UV, des solutions de nettoyage pour les hôpitaux, des gants, des bonnets, des combinaisons et des écrans faciaux ainsi que trois couveuses pour les prématurés. Mais l’aspect le plus impressionnant reste la mobilisation civique des gens ordinaires qui ont collecté au total 92.000 euros. Stefania Mircea : « C’est vraiment touchant de voir tant de solidarité chez nos compatriotes. Je me rappelle le cas d’un médecin qui a lancé un appel à ses patients d’aider l’hôpital et les gens ont directement réagi afin de soutenir le système médical. C’est très impressionnant. On a dit à plusieurs reprises que la période de pandémie actuelle ressemble à une guerre. Du coup, le besoin d’engagement et d’humanité reste très grand. En temps de crise, les gens s’entraident et on voudrait remercier de tout cœur tous ceux qui ont réagi et on espère qu’ils continueront à le faire, peu importe les moyens. »

    A part le personnel sanitaire, une autre catégorie qui s’avère extrêmement vulnérable en période de pandémie : les personnes âgées et seules. Pour elles, l’Association SNK, à travers ses projets Seneca Ecologos et Les Editions Seneca, a mis en place le programme « Nos grands-parents » censé promouvoir la responsabilité envers les seniors.

    Conçu pour offrir et distribuer des aliments et des produits d’hygiène aux personnes âgées pendant un mois, le projet a fini par se prolonger et surtout par s’adresser à d’autres catégories défavorisées telles les mères seules, les personnes au chômage ou les travailleurs recrutés à la journée. Voilà pourquoi l’Association SNK a lancé un appel aux citoyens et aux entreprises de faire preuve de générosité et de solidarité. Anastasia Staicu, de SNK : « Le premier mois, on a aidé 85 seniors et à présent, on distribue des denrées alimentaires et des produits d’hygiène à 700 personnes d’une trentaine de localités de 24 départements. On essaie d’offrir un coup de main aussi bien aux personnes de Bucarest qu’à celles issues des coins de pays moins accessibles. Le premier mois, le projet a été financé uniquement par les fonds de l’Association. Et puis, au moment où on a fait part de notre volonté de poursuivre cette démarche, des milliers de personnes nous ont soutenus financièrement. Elles nous ont accablé de leurs dons qui ont totalisé presque 80.000 euros avec lesquels on aide presque 700 personnes par mois. Nous, on a un planning hebdomadaire et sur l’ensemble de nos bénéficiaires, il n’y a pas que des cas individuels. Par exemple, on a aussi 250 seniors vivant dans une quinzaine de maisons de retraite du département de Giurgiu. Et c’est toujours dans le même comté que l’on a distribué des aliments aux enfants des foyers et aux personnes en situation de handicap. Tout ce que l’on reçoit, on le distribue à notre tour. »

    Toutes les semaines, les bénévoles de SNK distribuent trois paquets individuels comportant lait, huile, pain, coulis de tomate, carottes, citrons, dentifrice, savon et Sopalin. Leur initiative pourrait se prolonger au-delà du confinement, affirme Anastasia Staicu : « Tant que les ressources nous le permettent, on continuera ce projet. De toute façon, on envisage de poursuivre nos actions aussi longtemps que les gens seront concernés par un état d’alerte. On espère pourtant que l’Etat finisse par trouver ses propres solutions. Tous les actes d’entraide mis en place dernièrement sont un bouclier censé protéger les catégories les plus vulnérables, mais les autorités aussi devraient s’activer de leur côté ». En attendant cela, l’engagement citoyen reste un des atouts majeurs de notre société actuelle en cette période de crise.

  • Lancement de la campagne «Une forêt aussi grande qu’un pays »

    Lancement de la campagne «Une forêt aussi grande qu’un pays »

    Une campagne nationale de reboisement vient d’être lancée en Roumanie, la première depuis 10 ans. Les autorités se proposent de faire planter plus de 50 millions de jeunes arbres et de refaire quelque 2 mille forêts. Plus de 13 mille sites de reboisement ont été ouverts dans tous les départements du pays.


    La campagne nationale, baptisée “Une forêt aussi grande qu’un pays” a débuté dans le comté de Dâmboviţa (sud), en présence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Ce dernier a souligné l’importance des forêts pour un environnement propre, tout en rappelant que la Roumanie compte encore des forêts vierges qu’il faut protéger. Il est inadmissible qu’au XXIe siècle l’on assiste à des activités illégales d’exploitation forestière, a-t-il martelé. Klaus Iohannis : “Je prie le premier ministre et les membres du gouvernement de trouver de nouveaux moyens pour préserver les forêts de Roumanie. Les moyens identifiés et utilisés par les gouvernements précédents se sont avérés insuffisants et leur mise en place a été défaillante.”


    La campagne a lieu dans le contexte où, ces dernières années, plusieurs millions de mètres cubes de bois ont été coupés frauduleusement. L’on rapporte presque quotidiennement des dizaines de vols de bois lesquels, malheureusement, se sont soldés même par des victimes parmi les gardes forestiers. Les deux derniers décès sont survenus en 2019. En plus, 650 travailleurs forestiers ont été battus, attaqués avec des haches ou des couteaux ou même blessés par balle après avoir surpris des bûcherons en flagrant délit.


    Puisque le phénomène est loin d’être endigué, les ONGs environnementales ont déposé des plaintes auprès de la Commission européenne dénonçant la destruction des forêts. Au mois de février, la Commission a démarré la procédure d’infraction contre la Roumanie. Cette mesure a été prise en raison des « incohérences dans la législation nationale ne permettant pas aux autorités roumaines de contrôler de grandes quantités de bois issu dune récolte illégale ». (Trad. Mariana Tudose)



  • La France s’implique pour soutenir les initiatives civiques en Roumanie

    La France s’implique pour soutenir les initiatives civiques en Roumanie

    La richesse du tissu associatif roumain et sa force de mobilisation sur des problèmes emblématiques montrent que la société civile roumaine a une place bien définie dans les débats publics. a déclaré Mme Michème Ramis, ambassadrice de France à Bucarest, dans le cadre d’un événement à la résidence de France. L’année dernière, la France a financé huit ONGs qui ont déroulé des projets de développement durable visant et impliquant notamment des jeunes. Ces projets, qui sont actuellement en train d’être mis en œuvre s’inscrivent dans trois thèmes principaux : l’inclusion sociale et socioéconomique des communautés vulnérables, avec cinq projets, la protection de la biodiversité aquatique avec un projet et la diffusion et l’application de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.



  • L’UE soutient les entreprises sociales de Roumanie

    L’UE soutient les entreprises sociales de Roumanie

    Depuis plusieurs années, l’Union européenne soutient les entreprises sociales, un secteur de l’économie qui vise plutôt à appuyer les catégories de population vulnérables et la mobilisation de la communauté autour d’une activité et non du profit financier. Afin de s’adapter à la législation communautaire, mais aussi pour répondre à des besoins sociaux réels, les entreprises sociales ont peu à peu commencé à se développer en Roumanie aussi, surtout qu’une loi de l’économie sociale est entrée en vigueur l’année dernière. Nombre de ces projets sont financés, dès le début, par des fonds européens. Et puisque de telles idées méritent bien d’être connues, la représentation de la Commission européenne à Bucarest leur a dédié une campagne de promotion. Intitulée Yes we care/Oui, on est concerné et organisée depuis trois ans, la campagne a prévu pour cette année une série de visites d’ambassadeurs des pays membres de l’UE là où se déroulent des projets sociaux financés par l’UE.

    Pourquoi ce thème? Réponse avec Monica Loloiu, membre de la Représentation de la Commission européenne à Bucarest. La Roumanie commence à rattraper les autres pays. Le fait qu’une loi de l’économie sociale vient d’être votée par le Parlement est un pas important. Il existe déjà beaucoup d’organisations et d’entreprises qui mettent en œuvre des projets liés à l’économie sociale, ce qui signifie qu’en Roumanie, des personnes informées se rendent compte de leur capacité de faire changer les choses par le biais des projets. En fait, qu’est-ce que l’économie sociale? C’est imaginer un projet censé résoudre des inégalités sociales ou pour mieux intégrer sur le marché du travail des personnes défavorisées qui ont ainsi accès à de bons emplois.

    C’est exactement ce qu’a réalisé le projet MamaPan, une boulangerie où le pain est fabriqué selon toutes les règles de la tradition, sans additifs, ni conservant, ni levure industrielle. L’entreprise sociale, bénéficiaire d’un financement européen, a été inauguré surtout afin d’aider les mères seules, fait savoir Irina Sorescu, manager de cette petite entreprise. Ecoutons-là : Le projet existe depuis novembre 2014, suite au financement que nous avons reçu. L’idée est née au sein de la fondation Parteneriat pentru egalitate/Partenariat pour l’égalité, qui a fondé cette entreprise sociale ; la boulangerie MamaPan, est une ONG dédiée notamment aux femmes appartenant aux groupes vulnérables. Suite à nos contacts avec ces femmes, nous nous sommes rendus compte que leur besoin le plus important est d’avoir un emploi stable. Parmi ces groupes vulnérables, nous avons pensé que les mères qui élèvent seules leurs enfants se trouvaient dans une zone à haut risque. Nombre d’employeurs ne souhaitent pas les embaucher à cause de leurs responsabilités familiales et du fait qu’elles ne peuvent pas être disponibles à tout moment.

    Même si le marché des produits de boulangerie est assez important et très concurrentiel, notamment à Bucarest, MamaPan a résisté. Les clients ont été attirés non seulement par le pain artisanal, mais aussi par la perspective d’aider les six mères seules qui travaillent dans cette entreprise sociale. Par conséquent, l’affaire résiste toujours, une année après l’expiration du financement européen, que l’ONG « Partenariat pour l’égalité » avait obtenu sans aucun problème, raconte Irina Sorescu : Vu notre expérience dans la gestion des projets à financement européen, nous ne nous sommes pas confrontés à des problèmes dans l’élaboration du projet, surtout que notre idée était clairement définie. Les seuls problèmes auxquels ce projet s’est heurté ont été liés aux retards enregistrés dans le versement de l’argent et à d’autres demandes bureaucratiques. En échange, il nous aurait été impossible de démarrer l’affaire sans cette aide de départ. Il nous a été beaucoup plus difficile de clôturer le projet, au moment où on a dû fonctionner comme n’importe quelle affaire, sans aucun appui de l’extérieur, alors que ce que nous offrons à nos salariées est supérieur aux offres des entreprises classiques. Il est assez difficile de créer un réseau de distribution, surtout à Bucarest, où le marché des produits de boulangerie est assez concurrentiel. Il est très difficile de se maintenir sur ce marché et d’avoir une affaire sociale durable.

    Devenir durable, ce fut le défi à relever par les fondateurs d’une autre entreprise sociale reposant sur les métiers traditionnels. Le projet Clayplay a démarré grâce à la passion pour la poterie de l’initiatrice du projet, Gabriela Hobeanu. Ecoutons-là: C’est un projet financé par des fonds européens. Nous avons reçu un financement de 25 mille euros, qui m’a beaucoup aidé à acheter tous les équipements nécessaires, assez chers d’ailleurs. Pour ce qui est du chapitre économie sociale, nous avons embauché deux personnes à plein temps. Une des conditions du projet a été qu’au moins un salarié soit âgé de moins de 30 ans. Pour le reste nous collaborons beaucoup avec les étudiants, c’est à dire avec ces personnes qui n’ont pas de qualification, mais qui sont passionnées et adroites. Clays play est un mélange de production de poterie décorative et utilitaire, d’organisation d’ateliers de modelage en argile pour adultes et enfants. J’ai choisi cet élément aussi parce qu’il s’agit d’un très beau métier, malheureusement, pratiqué de moins en moins.

    Finalement il a fallu que le public arrive à découvrir ces ateliers pour que leur intérêt pour la poterie traditionnelle soit éveillé. Gabriela Hobeanu : Je remarque le fait que les personnes qui participent aux ateliers sont heureuses, surtout parce qu’ils se déroulent à Bucarest. C’est beau, c’est relax, c’est comme une thérapie. Comme dans le cas de toutes les industries créatives, lorsqu’on fait quelque chose de ses propres mains, on éprouve des sentiments merveilleux.

    Dans le cadre de la campagne Yes We care/ « Oui on est concernés » les entreprises sociales roumaines ont été présentées aux ambassadeurs des Etats membres de l’UE à Bucarest en tant qu’exemples d’histoires à succès, réalisées avec des fonds structurels.

  • Quelle place pour les jeunes dans l’économie sociale?

    Quelle place pour les jeunes dans l’économie sociale?

    Aujourd’hui nous parlons économie sociale, un domaine en plein développement en Roumanie, non seulement dans les régions les plus pauvres, mais aussi dans des départements où, grâce aux investissements, le niveau de vie est plutôt élevé. Jeunes mères à la recherche d’un emploi, jeunes gens issus des centres de placement ou d’autres catégories vulnérables de la société peuvent trouver un emploi au sein des entreprises sociales. Ce type d’économie est né pour eux. Toutefois elle se développerait plus facilement avec l’appui des lois et les autorités locales.



  • Les ONGs luttent pour protéger les rivières des Carpates

    Les ONGs luttent pour protéger les rivières des Carpates

    Les investisseurs vont jusqu’au cœur des montagnes pour chercher des endroits propices pour produire de l’énergie verte, mais au prix de la destruction de la nature sauvage. Dans d’autres pays européens, la biodiversité alpine a été irréversiblement endommagée par l’intervention humaine alors qu’en Roumanie, les Carpates sont toujours caractérisés par leur remarquable biodiversité. On peut y croiser des espèces sauvages qui existaient jadis sur tout le continent européen.

    A l’exception de la Russie, dans les Carpates roumaines on peut trouver la plus nombreuse population de gros carnassiers d’Europe formée d’ours, de loups et de lynx, ainsi que des régions entières couvertes de forêts vierges. Les rivières de montagne sont également peuplées d’une riche variété d’espèces de poissons. Malheureusement la construction des micro centrales a transformé l’eau pure des rivières et ruisseaux de montagne en un mélange de boue et de pierres qui rend impossible toute forme de vie. La faune des invertébrés aquatiques est touchée, ainsi que les lieux de reproduction des poissons.

    Les chantiers exigent la construction de routes forestières jusqu’aux cours d’eau, des bulldozers et des excavateurs agissent au cœur de la nature pour modifier la configuration du sol. L’apparition de constructions en béton ne fait qu’interrompre les connexions naturelles des différents cours d’eau produisant une fragmentation des habitats. La productivité est plus importante si la vitesse de l’eau qui passe par les turbines des micro centrales hydrauliques est elle aussi plus élevée. C’est pourquoi ces constructions sont placés dans des aires protégées ou à la limite de celles-ci, c’est-à-dire dans des régions protégées par les législations roumaine et européenne.

    Evidemment les ONGs de protection de l’environnement s’opposent vivement à de tels projets énergétiques. La fédération de la Coalition Natura 2000 vient de gagner un procès contre le ministère de l’Environnement et d’arrêter les projets de construction de pas moins de 4 micro centrales hydrauliques sur les rivières Bistra Marului, Sucu et Olteanu des monts Ţarcu. Le directeur de cette coalition environnementale, Liviu Cioineag, explique : « Il s’agit d’une bataille que nous menons depuis des années par le biais de nos membres World Wildlife Roumanie et l’Association Altitudine de Timisoara. Cette association qui gérait le site Nature 2000 a même perdu son rôle d’administrateur parce qu’elle a donné un avis négatif à ces projets énergétiques. Malheureusement l’Agence de protection de l’environnement de Caras Severin n’a pas tenu compte de cet avis, ni des saisines déposées par la coalition des associations environnementales et c’est alors que nous avons été obligés à recourir à la Justice. Le procès a duré plus d’une année, nous avons remporté chaque étape et finalement la Cour d’appel a rendu une décision irrévocable annulant les avis d’environnement des quatre projets énergétiques. Il s’agit de micro centrales hydrauliques qui produisent beaucoup plus que l’on peut s’y attendre. Leur impact sur les habitats autour des rivières, sur les zones ripariennes donc est extrêmement important alors que leur contribution au réseau énergétique national est plutôt faible. »

    Le massif Ţarcu est une zone naturelle compacte sans aucune localité, à l’exception de Poiana Marului et de la station touristique Muntele Mic. Plus de 10 mille hectares sont couverts de forêts vierges et près de 2000 hectares sont couverts d’arbres âgés entre 165 et 185 ans. La région a été désignée site d’importance communautaire pour la protection de certaines espèces et habitats vulnérables spécifiques aux rivières, y compris des espèces de poissons, d’écrevisses et de loutres, protégées en Roumanie et en Europe.

    Les poissons peuvent souffrir des modifications de leur habitat naturel. Pour se développer, ils ont besoin d’un volume d’eau et d’une diversité des micro-habitats relativement importants, alors que les micro centrales constituent une menace pour ces espèces. Liviu Cioineag : SON « Ces projets sont plus que des simples turbines qui utilisent la force de l’eau. Les micro centrales hydrauliques utilisent aussi d’immenses conduits longs de plusieurs kilomètres qui traversent le lit des rivières. Pour les poser, il faut inévitablement couper des arbres, détruire les paysages, les plantes, les animaux, l’ichtyofaune, les poissons fuient parce que ces capteurs d’eau assèchent les rivières. Je ne sais pas si vous avez déjà vu une rivière asséchée, où ne subsistent que des pierres. C’est ce qui se produit au moment où il existe une captation d’eau en amont, une micro centrale hydraulique qui a drainé toute l’eau pour produire de l’énergie. Si de tels projets arrivent à voir le jour, ils laissent les rivières dépourvues d’eau. »

    Quelques micro centrales hydrauliques existent déjà sur les rivières des Monts Ţarcu. Elles ont été construites pendant les années précédentes lorsque la mise en application de la législation européenne n’était qu’à ses débuts et personne n’anticipait leur impact sur les rivières. Liviu Cioineag : « A l’étranger de tels investissements ne reçoivent plus des avis favorables parce qu’il a été démontré qu’ils ne sont pas utiles, leur impact sur l’environnement est considérable alors que leur contribution énergétique et assez petite. Les investisseurs ont continué d’arriver en Roumanie dans des endroits inexplorés jusqu’ici et utilisent les rivières de montagne justement parce que la chute d’eau est plus importante. Le débit est faible, mais la force de l’eau est supérieure, donc grâce à un investissement relativement petit, ils réussissent à réaliser un projet qui rapporte beaucoup d’argent aux investisseurs uniquement par des subventions et non pas suite à l’énergie produite. Ces subventions sont supportées par nous par le biais des factures d’électricité que nous payons. Nous payons des certificats verts qui vont à ces investisseurs qui théoriquement produisent de l’énergie verte. »

    Plusieurs rivières des Monts Retezat, où se trouve le plus ancien Parc National de Roumanie, ainsi qu’un site Natura 2000, ont été captées et déviées. Dans d’autres départements de Roumanie, tant la population locale que les institutions publiques ont compris l’impact négatif de ces centrales et se sont opposés à de tels investissements. Les ONG environnementalistes organisent des colloques et des conférences pour demander l’arrêt de telles constructions. Jusqu’ici environ 200 micro centrales hydrauliques ont été bâties sur les rivières des Carpates. (trad. Alex Diaconescu)

  • Le défi 30 jours sans cigarette

    Le défi 30 jours sans cigarette

    Galantom est né à linitiative de plusieurs jeunes passionnés de programmes sociaux et de nouvelles technologies et qui ont choisi de développer des projets générateurs de changement dans la société roumaine. Véritable défi, ces 30 jours pour arrêter de fumer combinent labandon du vice et lidée de collecter des fonds de manière individuelle, volontaire, visant tant à réduire le nombre de fumeurs en Roumanie quà renforcer limplication sociale des gens et à soutenir les projets des ONGs à impact important dans la communauté.



    Andrei Chirtoc, cofondateur de la plate-forme Galantom, explique lintention de cette campagne : « Nous voulons montrer quil y a une vie même sans cigarettes et que cest même une bonne vie, point de vue tonus du moins. Notre idée, en collaboration avec le centre de conseil pour arrêter de fumer de lInstitut de pneumologie « Marius Nasta » de Bucarest, cest de lancer un défi aux fumeurs. Bien entendu, ils connaissent tous les raisons pour lesquelles il serait bien dabandonner la cigarette, mais nous essayons de leur fournir une motivation supplémentaire : soutenir une œuvre caritative. Comment cela fonctionne concrètement ? Vous pouvez vous inscrire dans la campagne, nous avons aussi un site à cet effet, (cela sappelle galantom.rosmokefreechallenge). Tout dabord, lintéressé choisit une cause quil souhaite soutenir, ensuite il se crée une page de collecte de fonds sur Galantom et fait don pendant 30 jours de largent qui aurait servi à payer les cigarettes; en plus, il entraîne ses collègues, ses amis, les gens de son entourage à faire un don et à soutenir le sien. Pratiquement, vous soutenez la cause, mais le soutien de votre entourage vous motive aussi. Après 30 jours sans avoir fumé, une personne a cinq fois plus de chances de renoncer définitivement à cette habitude. Si la personne en question veut renoncer, cest une bonne chose, il y a plein davantages. Sinon, vous aurez montré aux amis que vous pouvez le faire à tout moment, et qui plus est, vous aurez soutenu une cause importante, qui apporte le changement dans la communauté. »



    En Roumanie, les maladies les plus fréquentes causées par le tabagisme sont dordre cardiovasculaire : infarctus et accident vasculaire cérébral, des affections qui ne causent pas nécessairement un décès immédiat. Par contre, linfluence sur la qualité de la vie est permanente. De lavis des spécialistes, le risque de développer une maladie cardiovasculaire baisse de moitié, une année seulement après avoir renoncé au tabac. Même si tous les fumeurs connaissent très bien les raisons pour lesquelles ils devraient y renoncer et les bénéfices qui en découlent, galantom.ro leur donne une raison de plus : soutenir une action caritative, faire changer la communauté en mieux.



    Ce type dengagement envers les autres, dans le cadre dune campagne, est-ce que cela motive davantage les gens ? Andrei Chirtoc répond : «Sans doute, cela mobilise différemment les gens. Nous avons déjà lexpérience des événements sportifs, où les personnes qui participent à la collecte des fonds, qui font la promotion dune cause bénéficient du soutien de nombreuses autres personnes : cela les détermine à ne pas sarrêter, cela les motive davantage. Espérons que ce sera également valable pour ce défi darrêter de fumer en 30 jours. Nous misons en quelque sorte sur la promesse faite aux amis ou aux proches, parce quen fin de compte le conflit lié au tabagisme naît parmi les proches – frère, sœur, copain, copine, mère, père – ce sont eux qui insistent pour quon renonce au tabac. Au moment où lon donne sa parole et que lon simplique aussi dune campagne publique, les participants sont déterminés à renoncer à la cigarette. »



    Sur la page Internet de la campagne, vous trouverez une galerie photo, la motivation de son initiateur et un lien vers un module de dons en ligne pour la cause de son choix. Ainsi, celui qui participe à la campagne donne sur sa page, tous les jours ou à la fin des 30 jours, largent quil aurait dépensé pour sacheter des cigarettes. Il fait aussi de la promotion pour sa démarche, en ligne et hors ligne, et encourage ceux de son entourage à soutenir, à leur tour, par des dons, lœuvre caritative choisie et ses efforts. Nous avons demandé à Andrei Chirtoc si ceux qui entrent dans ce marathon sont nombreux.



    Voici sa réponse : « Nous avons lancé la campagne la semaine dernière, nous avons quatre personnes intéressées qui nous ont contactés et nous espérons quelles se lanceront dans la campagne. Nous pensons que la nouveauté et la créativité de la campagne ou de lidée pourraient attirer lattention et déterminer les gens à lessayer ».



    Il est simple de faire un don et le paiement en ligne sur la page de collecte de fonds galantom.ro est sécurisé. Depuis août 2013, Galantom a réussi à mettre ensemble sur la plate-forme plus de 50 organisations, 738 collecteurs de fonds bénévoles et plus de 6000 donateurs qui ont collecté léquivalent de plus de 170.000 euros pour des projets à grand impact dans la communauté, dans les domaines de la santé, de léducation, de lenvironnement, du développement communautaire, de linclusion sociale et du sport.(trad. Ligia Mihaescu)

  • Chisinau – manif unioniste

    Chisinau – manif unioniste

    Quand ils parlent de la République de Moldova, les politologues recourent à une formule consacrée, bien que réductrice, et affirment que la société est divisée entre les partisans de l’intégration européenne et ceux du rapprochement avec Moscou. Les deux camps rassembleraient un nombre quasi égal d’adeptes, si l’on croit aux résultats des élections législatives de novembre dernier, lorsque les partis ouvertement pro-occidentaux – à savoir le Libéral-démocrate, le Démocrate et le Libéral – n’avaient obtenu que quelques sièges de députés de plus que la gauche pro-russe socialiste et communiste. Outre ces deux directions dominantes, un courant d’opinion se fait de plus en plus entendre parmi les pro-occidentaux.

    Entre Moscou et Bruxelles, certains choisissent Bucarest. Ce dimanche, 30 mille personnes se sont rassemblées au centre-ville de la capitale moldave pour demander l’union avec la Roumanie. Elles ont ainsi répondu à l’appel de plusieurs ONG roumaines et moldaves qui affirment que : « seulement unis, nous pouvons relever les défis de l’avenir, nous pouvons vivre mieux dans notre pays, avoir un grand pays, sans frontières intérieures, sans entraves, avec un destin partagé et prospère pour tous les Roumains. » C’est un des comédiens les plus populaires de Chisinau, Nicolae Jelescu, qui a lu la résolution proposée par les organisateurs: « Nous appelons tous les décideurs de Roumanie et de la République de Moldova à aller au-delà des idéologies et des intérêts partisans pour promouvoir la solidarité nationale et contribuer à la réunification des deux rives du Prut ». Chose importante, la manif de dimanche a eu lieu sur la même place, appelée de la Grande Assemblée Nationale, où avaient été organisées les amples protestations anti-soviétiques de 1989-1990 et où plus de 700 mille personnes saluaient, le 27 août 1991, la proclamation de l’indépendance de la République par rapport à Moscou.

    Nombreux étaient ceux qui y voyaient un premier pas vers l’effacement complet des effets dévastateurs de l’ultimatum soviétique de 1940, lorsque Staline avait annexé les territoires roumains de l’est où il avait fondé la République de Moldova actuelle. Les manifestants de ce dimanche espèrent que les parlements de Chisinau et Bucarest mettront en page, dès cette année, les majorités qui décident de la tenue d’un référendum sur l’union de la République de Moldova avec la Roumanie. En attendant, ironisent les commentateurs, Chisinau a besoin de se doter impérativement d’une majorité gouvernementale fonctionnelle.

    La République traverse une crise financière et bancaire, assortie d’un déficit budgétaire croissant et d’un financement étranger suspendu. En plus, le gouvernement minoritaire soutenu par le PLDM et le PD a démissionné il y a un mois, suite à des accusations répétées de corruption et d’incompétence, ainsi qu’à des révélations stupéfiantes concernant le premier ministre Chiril Gaburici qui aurait falsifié son diplôme de bac.

    Les libéraux-démocrates et les démocrates négocient déjà avec les libéraux une nouvelle coalition majoritaire tripartite, sur le modèle des années 2009 et 2014, lorsque des accords d’association et de libre échange avaient été conclus avec Bruxelles, ce qui a soutenu, pendant un certain temps, l’espoir de l’admission de la République de Moldova à l’UE à l’horizon 2020. (Trad. Ileana Taroi)