Tag: ornithologie

  • Sécuriser les lignes électriques pour protéger la vie des oiseaux migrateurs

    Sécuriser les lignes électriques pour protéger la vie des oiseaux migrateurs

    L’électrocution des oiseaux, un problème récurrent

     

    L’électrocution des oiseaux et notamment des oiseaux de proie constitue un problème récurrent et l’une des premières causes de mortalité chez certaines espèces. Les accidents surviennent pour beaucoup durant les périodes migratoires, lorsque les oiseaux voyagent entre leurs quartiers d’hiver et d’été. Les lignes situées sur les couloirs de migration sont les plus accidentogènes. L’autre risque que courent les oiseaux est celui d’électrocution. Si un oiseau touche deux composants sous tension en même temps, ou un composant sous tension et un composant du poteau électrique, il sera victime d’une décharge souvent mortelle. Ce phénomène est plus fréquent sur les lignes à basse ou moyenne tension, car les composants y sont plus rapprochés. Pour parer au phénomène, la Société ornithologique roumaine a récemment installé 1.000 gaines isolantes sur des poteaux de moyenne tension situés dans les régions de nidification du faucon sacre.

     

    Ciprian Fântână, responsable de projets à la Société ornithologique roumaine et coordinnateur roumain du projet roumano-belge « LIFE for Falcons », explique :

    « Notre projet, démarré en 2021, est censé se dérouler jusqu’à 2026. Son principal objectif vise la protection de la population du faucon sacre qui vit au sud de la Roumanie et en Bulgarie. Le faucon sacre est une espèce en danger qui vit dans deux régions distinctes : d’une part dans la région roumaine de la Dobroudja, au sud de la Roumanie, mais aussi dans le sud de la République de Moldova, en Bulgarie, en Ukraine et dans le sud de la Russie, d’autre part dans la partie roumaine de la plaine hongroise. Nous intervenons pour protéger la première population de faucon sacre, car il semble que la population de faucon sacre qui vit dans la partie ouest de la Roumanie se porte plutôt bien. Elle a d’ailleurs bénéficié de plusieurs programmes de conservation, alors que la population située au sud de la Roumanie est en net déclin et souffre. L’on ne compte dans cette région que de 7 à 9 couples de faucon, ce qui est vraiment inquiétant. »

     

    Protéger efficacement et diminuer les risques qui menacent la population de faucon sacre

     

    L’étude pilote sur laquelle s’est fondée le projet a mis en évidence les mesures nécessaires pour protéger efficacement et diminuer les risques qui menacent la population de faucon sacre située dans le bassin danubien, une population en train de péricliter.

     

    Ciprian Fântână explique que la région centrale de la Dobroudja fait le plus de victimes par électrocution et qu’avec cette zone a démarré le projet LIFE for Falcons, piloté par la Société ornithologique roumaine.

    « L’étude préalable a porté sur les territoires habituels survolés par le faucon sacre appartenant à cette population danubienne, soit sur un rayon de dix kilomètres autour du nid. Nous avons ensuite étudié les risques que présente chaque poteau électrique situé dans la zone d’intérêt, soit un nombre de 3.700 pylônes électriques. Nous avons recensé aussi les espèces mis en danger par ces poteaux et le nombre de victimes sur une période donnée. Il s’agit de plusieurs milliers d’exemplaires de différentes espèces. Près de 13% des poteaux surveillés ont fait au moins une victime par électrocution. Aussi, nous avons pu dénicher les zones à risque où il fallait intervenir urgemment pour isoler les pylônes électriques dangereux en y installant des gaines isolantes en caoutchouc, montées sur les éléments conducteurs. Ensuite, les distributeurs d’énergie ont puisé dans leurs caisses et ont fait monter ces systèmes au long de leur réseau dans les zones identifiées. Dès cette année, nous allons voir les résultats de cette intervention. Nous tablons sur une baisse significative du nombre d’exemplaires électrocutés, encore faut-il le démontrer dans les faits. »   

     

    Le braconnage, toujours un problème

     

    Le projet mis sur pied par la Société ornithologique roumaine en collaboration avec les Réseaux électriques Roumains, le distributeur d’énergie de la région a impliqué un nombre significatif de spécialistes, aussi bien dans l’élaboration de l’étude de faisabilité que dans la phase pilote et pendant la mise en place à grande échelle du projet. Pas moins de dix équipes et une trentaine de spécialistes ont collaboré pour mener le projet « LIFE for falcons » à bien.

     

    Ciprian Fântână : « Nous avons monté en outre une 60e de nids artificiels. Certains nids bénéficient d’une surveillance vidéo censée prévenir et diminuer la mortalité des petits. Cette espèce de faucon sacre il faut la préserver à tout prix. Des cas de braconnage des petits des faucons ont été recensés en Bulgarie et en Ukraine. Et c’est bien pour prévenir de telles situations que nous avons installé ces caméras de surveillance ».   

     

    D’un autre côté, trouver un exemplaire de faucon sacre électrocuté demeure une occurrence plutôt rare. Ciprian Fântână :

    « En effet, une fois tué par électrocution, le cadavre disparait rapidement, victime des mammifères nécrophages, des renards, des chacals. Parfois, l’on retrouve des squelettes, des traces. Les pylônes électriques qui présentent un maximum de risques pour le faucon sacre se trouvent souvent à proximité de son nid et est utilisé par ce dernier comme point d’observation. La plupart de victimes étaient des corvidés, suivis par les cigognes, puis par certaines espèces de oiseaux de proie : des buses, le faucon crécerelle, le circaète Jean-le-Blanc, ce dernier une espèce menacée également, qui migre le jour et se repose la nuit en haut des pylônes électriques. »

     

    Le projet européen « LIFE for Falcons » entend ainsi prévenir les causes qui menacent la survie du faucon danubien, dont notamment le risque d’électrocution et l’absence de lieux de nidification et des habitats propices à sa survie.   (Trad Ionut Jugureanu)

  • La nuit des rossignols

    La nuit des rossignols


    La Société ornithologique roumaine invite les passionnés de la nature à un
    événement censé les rapprocher davantage des oiseaux, de leurs chants et de la
    musique aussi. C’est la « La nuit des rossignols » arrivée en 2023 à sa 10e édition.
    Aux dires des organisateurs, ces 10 dernières années, les amateurs de
    nature et de musique de Cluj (centre), Bucarest (sud), Iasi (est) et Sibiu
    (centre) ont eu droit à un mariage très réussi entre tours guidés et concerts
    en plein air. L’occasion aussi pour les activistes environnementaux de parlers
    au public de l’importance de préserver la nature et du rôle des oiseaux dans la
    vie des gens.


    Cette année, l’édition anniversaire de « La nuit des
    rossignols » se tient à Bucarest, Cluj et
    Agigea, petite ville au bord de la mer Noire. Tout commence le samedi, 3 juin,
    par les déjà bien connus tours ornithologiques en nature, ateliers pour enfants
    et une exposition thématique qui se veut une incursion microscopique dans le
    monde vivant, proposée par le Centre de microscopie électronique de
    l’Université Babeș-Bolyai de Cluj. S’y ajoute un tour guidé en roumain
    et en hongrois du Parc ethnographique national « Romulus
    Vuia » de Cluj. Une fois le tour terminé, les visiteurs sont invités à un
    concert de musique classique inspirée des chants des oiseaux. A noter que le Parc
    ethnographique national « Romulus Vuia » de
    Cluj est le premier musée en plein air de Roumanie, fondé le 1er
    juin 1929. Les constructions qui y sont exposées comptent parmi les monuments
    d’architecture et du patrimoine ethnographique les plus anciens de Roumanie.


    Le même jour, à Agigea, qui est une aussi une station biologique marine
    sise à 10 km au sud du port de Constanta, sont prévus des ateliers éducatifs et
    des tours guidés thématiques de la station, évidemment à la recherche des
    rossignols. A l’affiche également une exposition de photographie intitulée
    « La réserve des dunes marines d’Agigea – une île de la biodiversité » et
    un concert d’airs d’opéra. Pour précision, la Station biologique marine
    « Professeur Ioan Borcea » d’Agigea a été créée en 1926 par le
    scientifique mentionné afin d’étudier les écosystèmes marins de la mer Noire. A
    présent, on y déroule aussi des études ornithologiques, botanique,
    éco-toxicologiques et de biologie marine, le tout pour mettre en lumière les
    relations écologiques et la biodiversité de l’est de la Roumanie. Parmi les
    projets en cours à Agigea, mentionnons la mise en place de plusieurs mesures
    actives de conservation du territoire du site Natura 2000 et de l’aire protégée
    d’intérêt national appelée « Les dunes marines d’Agigea »


    « La nuit des rossignols » est en fait un événement qui dure
    toute une semaine. Il s’achèvera le 11 juin à Bucarest, sur le campus de
    l’Université des Sciences Agronomiques et de médecine vétérinaire. Dans la
    capitale aussi, il y aura des tours guidés, des ateliers éducatifs et une
    exposition de photographie sur la vie des oiseaux, sans oublier les concerts de
    musique classique en plein air.



  • La Liste Rouge des espèces d’oiseaux menacées en Roumanie

    La Liste Rouge des espèces d’oiseaux menacées en Roumanie

    Le Ministère roumain de l’Environnement
    a élaboré, en collaboration avec la Société Ornithologique de Roumanie et
    l’Association pour la protection des oiseaux et de la nature – Groupe Milvus la
    liste rouge des espèces d’oiseaux en voie de disparition en Roumanie. Pour dresser
    cette liste, 259 espèces ont été analysées, c’est-à-dire toutes les espèces nichant
    régulièrement ou occasionnellement l’hiver en Roumanie. Andreea Oprea, chargée
    de communication pour la Société Ornithologique de Roumanie, nous a parlé de
    l’importance de cette liste : « Nous savons qu’il existe déjà une liste rouge pour les espèces
    d’oiseaux menacées à l’échelle mondiale. La liste que nous avons dressée nous
    montre l’état des espèces d’oiseaux observées sur le territoire roumain. Faire
    un état des lieux régulier est essentiel, car cela nous aide à savoir quand
    intervenir et à prendre les meilleures mesures dans les meilleurs délais.
    Sinon, on peut finir par se rendre compte trop tard du déclin d’une espèce.
    Afin de réaliser cette liste d’une importance capitale, nous avons appliqué des
    critères qualitatifs et quantitatifs développés par l’Union Internationale pour
    la Conservation de la Nature. Cette liste rouge a été approuvée par ordre du
    ministre et publiée dans le Journal Officiel. La liste mesure le risque d’extinction
    des oiseaux, en se penchant sur des paramètres très clairement établis, comme
    la taille de la population, la tendance populationnelle et la surface occupée en Roumanie par l’espèce en question. Cette liste
    est aussi surnommée le baromètre de la vie. »






    Parmi les 259 espèces
    analysées, 43 sont menacées de disparition et 27 sont en déclin. 7 espèces ont malheureusement
    été rangées dans la catégorie « danger
    critique », dont 6 sont des espèces d’oiseaux nicheurs – le garrot à
    œil d’or (Bucephala clangula), le harle piette (mergellus albellus), le milan
    noir (milvus migrans), l’aigle impérial (aquila heliaca), la grande outarde
    (otis tarda), la sterne hasnel (gelochelidon nilotica) et enfin l’oie naine
    (Anser erythropus) qui n’a été évaluée
    que sur sa période d’hivernage. Cette liste comporte aussi des espèces pour
    lesquelles la Roumanie porte une grande responsabilité. Andreea Oprea, chargée
    de communication de la Société Ornithologique de Roumanie, nous explique cela
    plus en détail : « A partir de cette liste rouge, une autre liste a été créée ; elle
    comprend toutes les espèces dont la Roumanie est largement responsable de la conservation. Sur l’ensemble des populations
    d’oiseaux observées sur le territoire européen, 19 espèces se concentrent sur 30% du territoire roumain. Trois d’entres
    elles sont menacées à l’échelle nationale ou mondiale. Je donnerai l’exemple du
    pélican commun, dont l’espèce est considérée vulnérable à l’échelle nationale,
    car toute la population niche dans une seule région de Roumanie. De même pour
    la bernache à cou roux, vulnérable à la fois au niveau national et au niveau mondial.
    C’est donc très important d’avoir ces informations ! Par exemple, il faut observer
    le pélican commun, et il faut continuer d’analyser et d’identifier les mesures potentielles
    de conservation nécessaires pour assurer le maintien de sa population. En
    revanche, en ce qui concerne la bernache a cou roux, il faut continuer les activités
    d’observation et d’implantation du plan national d’action déjà mises en place.
    Le Pélican niche sur des plateformes dans la région du Delta du Danube. Si nous
    souhaitons les aider, nous pouvons leur construire des plateformes artificielles. »

    Les
    bénévoles ont joué un rôle indispensable dans le recueil des données qu’ils ont
    introduites plus tard dans les schémas d’observation des oiseaux, élaborées par
    la Société Ornithologique de Roumanie et par le Groupe Milvus – Association
    pour la protection des Oiseaux et de la Nature. (Trad.
    Rada Stănică)

  • La mésange à longue queue

    La mésange à longue queue

    La
    mésange à longue queue
    (Aegithalos caudatus) a été intronisée
    l’oiseau de l’année 2022 en Roumanie, à la suite de la décision prise par les ornithologues
    amateurs roumains lors de l’enquête déroulée à cette fin en début de l’année
    par la Société roumaine d’ornithologie. Cette dernière avait mis en compétition
    auprès de ses membres trois espèces d’oiseaux : la mésange à longue queue
    (Aegithalos caudatus), la grive musicienne (Turdus philomelos) et la pic verte
    (Picus viridis). À la suite du vote, la mésange à longue queue se détache, et
    rafle la mise.


    La dénomination
    scientifique de l’espèce vient de loin, du grec ancien. Aristote décrivait déjà
    dans son ouvrage « Histoire des animaux » plusieurs oiseaux sous le
    terme Aegithalos, qui se traduit probablement par « petit oiseau »,
    peut-être même par « mésange ». Caudatus, mot d’origine latine, est plus
    précis, signifiant littéralement « à longue queue ».


    Il s’agit en effet
    d’un petit oiseau chanteur, facilement reconnaissable à sa très longue queue, eu
    égard son corps petit et relativement rondelet. L’adulte mesurede 13 à
    14,5 cm, dont 8 à 9 cm la queue seule. Quant à son poids, il ne dépasse pas 10 grammes.
    Son plumage est noir sur la face dorsale et blanc sur la face ventrale, avec
    des nuances grises, parfois roses. Ses pattes sont noires, et le bec petit et
    noir.


    La répartition de
    l’espèce recouvre la majeure partie de l’Europe, du Proche-Orient et une bonne
    partie de l’Asie, dont le Japon. La population mondiale est estimée entre 40 et
    75 millions d’exemplaires, l’Europe seule abritant de 8 à 15 millions d’exemplaires.
    En Roumanie, où l’espèce est répandue dans quasi tout le pays, la population
    est estimée compter entre 300 et 500.000 couples reproducteurs. La mésange à
    longue queue adore toutefois vivre les régions isolées, laissées en friche, par
    exemple au milieu de l’habitat forestier, qui compte de nombreux arbustes. Sa présence
    est rarement remarquée dans les parcs ou les jardins, publics ou privés. Espèce
    insectivore,la mésange à longue queue trouve ses sources de nourriture dans les
    buissons et à même le sol. Durant l’automne et l’hiver il se nourrit de fruits,
    et s’il en trouve, aussi de graines et de bourgeons. Aussi, souvent, durant la
    saison froide, les amoureux de l’espèce déposent des morceaux de pommes et de
    noixdans
    les mangeoires installées à bon escient, ce qui peut constituer une source
    importante de nourriture, notamment durant les rudeshivers.


    Les individus
    vivent en bandes familiales ou en petits groupes d’une dizaine à une trentaine
    d’oiseaux, volant d’un arbre à l’autre. Le nid, de forme ovale, fait de mousse,
    et tapissé à l’extérieur de lichens servant de camouflage, accueille une à deux
    couvées par an, de 6 à 12 œufs blancs, la première entre mi-avril et mi-mai, la
    seconde en juin. Les œufs sont éclos uniquement par la femelle, mais les
    poussins sont nourris par les deux parents, qui se font parfois aider par les
    enfants des années précédentes, ainsi que par des proches parents appartenant au
    même groupe. Cette aide du groupe augmente considérablement les chances de
    survie des poussins, censés quitter le nid au bout de deux semaines. L’union
    fait la force n’est pas seulement la devise nationale de la Belgique, paraît-il,
    mais aussi de la mésange à longue queue. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • Le recensement des cigognes

    Le recensement des cigognes

    Les spécialistes envisagent, en effet, inventorier les nids et les jeunes afin de mieux protéger la population de cigognes présente en Roumanie. Le comptage des cigognes blanches s’effectue à l’aide d’une application, comme nous l’avais appris Andreea Oprea, responsable communication à la Société roumaine d’ornithologie : « Nous parlons en fait d’une application, au nom prédestiné, car l’application s’appelle bien « Uite barza », « Voilà la cigogne » en français. Il s’agit d’une application gratuite, qui permet à tout un chacun de compter les exemplaires de cigogne blanche, présents en Roumanie. Nous savons tous que la cigogne blanche est une espèce protégée, et la première étape pour aider à la protection de l’espèce est de savoir de quelle population que l’on parle, quel est le nombre de couples nicheurs en Roumanie, mais aussi le nombre de jeunes. Pour prendre part au recensement des cigognes, il suffit de télécharger l’application, l’installer sur son téléphone portable, et tout ce qu’il y a à faire, lorsqu’on approche un nid, c’est de faire marcher son GPS. C’est important de le faire, pour bien signaler l’endroit où l’on se trouve. Ensuite, l’application nous demande des données assez faciles à saisir, tels le nombre d’exemplaires, le nombre d’adultes, et puis celui de jeunes. Pour mieux les distinguer, il faut savoir que les adultes ont le bec rouge, alors que les jeunes sont pourvus d’un bec noir. Ensuite, l’application va vous demander d’insérer d’autres infos utiles, par exemple au sujet du type de support utilisé par les cigognes en question pour bâtir leur nid, qu’il s’agisse d’un poteau, d’une cheminée ou d’un arbre, et il faudrait aussi signaler dans l’appli si vous estimiez que le nid se trouve mis en danger, du fait de sa position ou pour toute autre raison. Enfin, l’application vous demandera de prendre une photo, dont la fonction est plutôt de valider les informations fournies par écrit. »

    Cela dit, la période optimale pour utiliser l’application se situait entre le 10 juin et le 10 juillet, lorsque les poussins viennent de montrer le bout de leur bec, et sont plus faciles à compter sur place, dans leurs nids. Pourtant, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Certaines cigognes, arrivées plus tôt au printemps, ont déjà des jeunes capables de voler en cette période. Et cela n’est pas sans risques. Car les cigognes risquent l’électrocution, surtout lorsqu’elles construisent leurs nids sur des poteaux électriques. Une fois informés du danger, les ornithologues avertissent alors les distributeurs d’électricité, qui sont alors censés d’intervenir, pour installer des balises d’avertissement ou des supports de nidification. Pour recenser la population de cigognes la participation citoyenne est cependant indispensable, comme le souligne Andreea Oprea, responsable de communication à la Société roumaine d’ornithologie : « La cigogne blanche est une espèce aimée par les gens. C’est une espèce qui, comme nous le savons, niche près des habitations, au milieu du village. L’appli « Uite Barza », « « Voilà la cigogne » en français, est une application qui relève de ce que l’on appelle la « science citoyenne », la science participative. Cela nous aide à pouvoir surveiller l’évolution de la population de cigognes dans la durée, année après année. Il faut savoir qu’en Roumanie, il existe deux espèces de cigognes Nous parlons de la cigogne blanche que nous rencontrons presque partout, et à laquelle nous sommes familiarisés, mais il existe une autre espèce de cigogne, qui est la cigogne noire. Il s’agit d’une espèce qui niche dans les forêts, qui n’aime pas beaucoup la présence humaine, d’un caractère plus frileux, mais qui est tout aussi belle. Son pelage est noir, mais elle a le ventre blanc, avec des reflets verts. On peut l’apercevoir, mais plutôt dans les vieux bois, où elle niche carrément dans les arbres. Son nid est tout aussi imposant que celui de la cigogne blanche. Je peux aussi vous dire que jusqu’à présent, nous avons recensé plus de 1.600 nids. Nous mettons à profit cette période pour analyser les données récoltées, et nous sortirons bientôt des résultats, que nous souhaitons qu’ils rendent aussi fidèlement que possible de la réalité ».

    Si les cigognes qui nichent en Europe migrent pour la plupart vers l’Afrique subsaharienne, certains exemplaires arrivent à passer néanmoins l’hiver en Roumanie, soit parce qu’ils trouvent facilement des sources de nourriture pendant la saison froide, soit parce qu’ils sont blessés et ne peuvent pas voler, auquel cas ils seront pris en charge et soignés dans des centres spécialisés. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La migration de printemps des oiseaux

    La migration de printemps des oiseaux

    La Roumanie dispose d’une riche avifaune. Des milliers d’oiseaux y trouvent les conditions dont ils ont besoin pour s’arrêter, nicher et se nourrir. De toutes les espèces d’oiseaux que l’on peut rencontrer dans les régions roumaines, près de 100 espèces sont sédentaires, alors que 150 autres sont migratoires. Il y a des oiseaux qui passent l’hiver chez nous, d’autres qui ne font que transiter et, enfin, certaines espèces qui se sont égarées. Cinq régions concentrent en Roumanie la migration des rapaces diurnes. Il s’agit de la Dobroudja, des cours supérieur et inférieur de la rivière Mureş, de la vallée de la rivière Prut et encore de la vallée de Tur. Les oiseaux migrateurs qui contournent les Carpates et la mer Noire doivent traverser la région de Dobroudja, véritable entonnoir des migrations. Les monts Măcin sont un point central de la migration des oiseaux en Europe en termes de nombre d’espèces recensées. Tous les ans, on décompte le passage d’environ 10.000 rapaces et de près de 20.000 cigognes blanches dans cette région.

    La vallée de Prut est une autre région humide d’un grand intérêt pour le sud-est européen du point de vue de la richesse des espèces d’oiseaux que l’on y rencontre. Cette vallée est traversée par une des plus importantes routes de migration des oiseaux qui s’y arrête et construisent leurs nids. Ovidiu Bufnilă, le chargé de communication de la Société ornithologique roumaine, nous en offre des détails : « Nous avons près de 400 espèces d’oiseaux qui vivent chez nous, tels les moineaux ou les mésanges, et des oiseaux qui, au printemps, quittent la Roumanie, après avoir passé l’hiver chez nous (la plupart des espèces d’oie, les cygnes d’hiver). Mais nous avons aussi des espèces qui viennent d’arriver ou qui sont encore en route vers la Roumanie. Le premier volatile de ce type que j’ai croisé cette année était une cigogne noire, que j’ai pu observer alors qu’elle s’était arrêtée près de la ville d’Odorheiul Secuiesc (centre-est de la Roumanie), avant de poursuivre son voyage vers le nord. Ensuite, le 8 mars dernier, on a observé la première cigogne blanche dans le ciel de Bucarest. Le même jour, mes collègues ont découvert les premiers signes du printemps : la première huppe à proximité de la ville de Călăraşi, au même endroit où on avait vu de grandes volées de cigognes qui transitaient la Roumanie et s’étaient arrêtées pour se nourrir, tout comme les environ 200 grues près de la ville de Histria, dans la région de Dobroudja. Petit à petit, on a vu arriver toutes les espèces que l’on connaissait, même si la vague d’arrivées la plus significative a eu lieu lorsqu’une pluie verglaçante avait pris au dépourvu pas mal de volatiles en train d’arriver. Les cigognes ont réussi à se poser au sol, se débarrasser de la glace déposée sur leur plumage et se reposer. D’autres espèces en revanche, plus fragiles et moins préparées, ont pâti de ce retour soudain de l’hiver, en plein mois de mars. Ce fut le cas dans tout le pays, mais c’est la moitié sud de la Roumanie qui été la plus touchée. Certains oiseaux n’ont pas résisté, d’autres sont allés plus au nord. Mais la migration ne s’achèvera qu’au moment où les derniers hérauts du printemps : les coucous et les guêpiers devraient arriver fin avril ou début mai. »

    Une des principales questions que les scientifiques se posent concerne la manière dont les oiseaux s’orientent pendant leur vol. Et même si des explications divergentes persistent là-dessus, il est communément admis que cela varie d’une espèce à l’autre. Il est ainsi démontré que la plupart des espèces prennent pour repères le soleil et les étoiles. D’autres, comme par exemple le coucou, ont un héritage génétique. Dans d’autres situations, comme c’est le cas de la cigogne blanche, les exemplaires jeunes suivent la migration des aînés, de leurs parents. Dans tous les cas de figure, après cette première expérience migratoire, les individus réussissent à créer dans leur mémoire une sorte de carte virtuelle qu’ils utiliseront lors des migrations ultérieures. Alors que la population de beaucoup d’espèces migratoires natives d’Europe est en déclin, l’UE a introduit des politiques censées stopper le phénomène, en prenant des mesures de conservation et de gestion des habitats.

    La Directive Oiseaux de l’UE a été la première loi de protection de la nature avec l’objectif déclaré d’arrêter le déclin des espèces d’oiseaux des plus menacées sur notre continent, tel la spatule blanche, le pygargue à queue blanche ou l’aigle ibérique. En Roumanie, les fermiers ont droit à des subventions pour autant qu’ils s’impliquent dans la protection de certaines espèces d’oiseaux, tel l’aigle pomarin dont nous avons en Roumanie près de 2.300 couples ; cela représente environ 10% de la population mondiale et 22% de la population européenne de l’espèce. C’est qu’en Roumanie la nature est généreuse et l’agriculture est encore écologique dans beaucoup d’endroits.

    Selon Ovidiu Bufnilă: « Nous comptons un certain nombre de mesures prises dans ce domaine, proposées aussi bien par nous-mêmes que par nos partenaires et qui visent à soutenir l’agriculture et protéger la faune de la Roumanie. Je pense à l’aigle pomarin, qui a besoin de trouver dans son habitat des sources de nourriture importantes. Pour toucher la subvention, le fermier devra respecter un certain nombre de règles. »

    Une autre mesure similaire concerne la protection de la bernache à cou roux, oiseau en voie de disparition, inclus sur la liste des espèces les plus menacées en Europe. La bernache à cou roux est protégée par la Convention de Berne pour la protection de la vie sauvage. Elle fait son apparition en Roumanie vers la fin du mois d’octobre et y reste jusqu’au mois de mars. « A son arrivée en Roumanie, la bernache à cou roux a besoin de trouver des graines de maïs éparpillées dans les champs, puis elle se nourrira de blé et de colza. Cette mesure est toujours d’actualité. Les fermiers qui se trouvent sur son chemin, c’est-à-dire dans la région de Dobroudja et dans la plaine de Baragan (sud de la Roumanie), peuvent recevoir des dizaines de millions d’euros de subvention. »

    La Société ornithologique roumaine déroule plusieurs projets de protection des espèces et de lutte contre le braconnage. « La Roumanie prend son envol » est le nom d’un de ces projets où les ornithologues, aidés par des bénévoles, installent chaque printemps des nids artificiels dans les parcs de Bucarest et de 10 autres villes du pays. Un autre projet vise la protection d’une autre espèce des plus menacées en Europe ; il s’agit du faucon sacre, pour lequel de nouveaux nids artificiels ont été montés sur les poteaux de haute tension de la compagnie d’électricité de la région d’Olténie. A présent on ne compte plus que 450 couples de faucon sacre, dont la moitié vit en Hongrie et en Slovaquie. (trad. Ionut Jugureanu)

  • « La Roumanie prend des ailes »

    « La Roumanie prend des ailes »

    « La Roumanie prend des ailes » est un projet de la Société ornithologique roumaine qui a débuté il y a trois ans, pour venir en aide aux oiseaux et à toute la faune urbaine. Cet hiver n’a pas été particulièrement froid et les oiseaux ont très bien passé la saison en consommant plus de trois tonnes de nourriture.

    À Baia Mare et à Oradea, ce sont les élèves qui ont nourri aux oiseaux, chaque jour. Dans les parcs de Sinaia, Tulcea, Buzău et Constanţa, les membres de la Société ornithologique ont accompagné tous ceux qui sont venus pour donner à manger aux oiseaux, tandis que dans les villes de Craiova, Sibiu, Braşov et Iaşi, ce sont les étudiants qui ont pris soin des volatiles dans les parcs. Il faut dire que le côté éducatif de ce projet est très apprécié lui aussi. Ainsi, à l’entrée des parcs, les ornithologues ont installé des panneaux avec des informations concernant les oiseaux de la zone et la meilleure façon de leur venir en aide.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication à la Société ornithologique de Roumanie, nous a raconté comment les oiseaux ont passé cet hiver: « Nous avons commencé par aider les oiseaux sauvages des parcs. Mais, petit à petit, nous avons élargi notre champ d’action car la nourriture que nous apportons aux oiseaux est mangée par d’autres animaux aussi. Par exemple, les écureuils mènent une très bonne vie. Ils ont pris l’habitude de ne plus chercher des noix, puisque, dans les mangeoires aménagées pour les oiseaux, ils trouvent des graines de tournesol qu’ils mangent avec beaucoup d’appétit. Après, ils s’en vont. Les écureuils sont en concurrence avec les mésanges, les pinsons d’hiver, les sittelles, les pigeons boulants, parce que nous sommes arrivés à nourrir même le plus grand pigeon sauvage d’Europe – le pigeon boulant, que l’on peut toujours rencontrer dans nos parcs. Ces mangeoires attirent aussi les pies et les piverts. Alors, cet hiver nous avons diversifié un peu « la carte », en y mettant du miel et même du lard. Voilà la nourriture dont ils ont besoin. Quand il fait froid, les oiseaux transforment leur graisse en énergie et en chaleur, dont ils ont besoin pour résister au froid hivernal. Donc, les oiseaux cherchent une nourriture plus grasse et cette année ils ont été bien servis. Il faut dire que ce projet, « La Roumanie prend des ailes », s’est répandu très vite, et, au début il n’y avait que 4 villes incluses, à présent il y en a 10. Cela a été possible car nous avons gagné le concours « Le pays d’Andrei », grâce auquel on a obtenu du financement pour installer 2-3 mangeoires dans chaque grand parc de ces 10 villes. Nous avons aussi obtenu l’accord des mairies pour installer 15 nids dans ces parcs et il faut dire que nous répondons ainsi à un besoin, parce qu’il n’existe pas de bois séché ou mort dans ces parcs ; donc les oiseaux n’ont pas de place où se creuser des trous. Dans ces nids artificiels, la température intérieure a dix degrés de plus qu’à l’extérieur. »

    À travers le projet « La Roumanie prend des ailes », la Société ornithologique de Roumanie souhaite offrir un modèle d’action à tous ceux qui veulent s’impliquer dans la protection des oiseaux et de l’environnement. Aux États-Unis, plus de 60% des maisons et des jardins bénéficient de l’aide des gens qui nourrissent les oiseaux et au Royaume-Uni le pourcentage dépasse les 80%. Plus d’oiseaux dans un parc signifie moins d’insectes (moustiques, mouches, chenilles) – une mésange, par exemple, apporte plus de 1000 insectes par jour à ses poussins du nid. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Le Traquet du désert

    Le Traquet du désert

    Comme son nom l’indique, il fréquente notamment les régions désertiques d’Egypte et d’Afrique, les steppes arides ou encore une grande variété de terrains secs du niveau de la mer jusqu’aux hauts plateaux. Parfois, il peut arriver en Europe aussi, sa présence étant signalée dans plusieurs pays tels la Bulgarie, la Hongrie, l’Allemagne ou encore la France. Dans un premier temps, il n’y avait que quatre sous-espèces de traquet officiellement reconnues par les ornithologues : le noir, le gris, le méditerranéen et l’oriental. La nouvelle sous-espèce a été mise en évidence lors d’un projet européen mené par la Société roumaine d’ornithologie au bord du lac de Techirghiol, un des habitats les plus importants des oiseaux de Roumanie. Plus de 262 espèces y ont été observées, soit 65% de l’avifaune locale.

    Ovidiu Bufnilă, chargé de communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie, nous en parle : « Cet oiseau originaire notamment de Mongolie, on le trouve aussi en Asie, au Proche Orient et en Afrique du Nord. J’ai des collègues ornithologues qui ont eu l’occasion de le voir nicher en Egypte. Imaginez un peu la distance qu’il a dû parcourir pour arriver en terre roumaine ! Un trajet très long à faire, mais pas impossible. Il suffit d’imaginer qu’un orage s’est déclenché au moment où l’oiseau se dirigeait vers l’Asie ou bien au moment où il a quitté la Crimée à destination de l’Afrique du Nord pour le détourner vers la Roumanie. On ne saurait être surpris qu’une fois en terre roumaine, le traquet a choisi la Dobroudja pour s’installer, car c’est un endroit qui convient parfaitement aux oiseaux. Sur les 400 espèces différentes que la Roumanie recense, presque trois quarts y font leur nid. C’est une région propice aux oiseaux et je ne pense pas forcément au delta du Danube et au lac Razim Sinoe, mais à toute la Dobroudja en général, et aux départements de Tulcea et de Constanta en particulier. Heureusement, la présence du traquet du désert a été signalée au bord du lac de Techirghiol dont la gestion revient à la Société roumaine d’ornithologie. Un jour, au moment où mes collègues s’adonnaient à la surveillance des oiseaux aquatiques, ils ont remarqué la présence d’un traquet. Ils ont été étonnés d’apercevoir cet oiseau en Roumanie, au mois de décembre, quand la migration était déjà terminée. Au bout de quelques recherches, ils se sont rendu compte que l’on peut parler d’une nouvelle espèce d’oiseau en Roumanie ».
    La découverte des biologistes de la Société roumaine d’ornithologie a vite fait le tour de la Toile. Quelques heures plus tard, ils ont appris qu’ils n’étaient ni les seuls, ni les premiers à signaler la présence en Roumanie du traquet du désert. Dix années auparavant, un photographe l’avait pris en photo et ses photos témoignent de sa présence en Roumanie.
    Le traquet du désert n’est pas l’unique espèce d’oiseau découverte en Roumanie dans le courant 2017. Originaire du bassin de la Méditerranée, le coucou geai a été observé en première en Roumanie, au printemps dernier. Quelques mois plus tard, en automne, le rossignol à flancs roux a été aperçu en Roumanie. Originaire de la taïga sibérienne, c’est une des rares espèces qui chantent en hiver. Les ornithologues roumains du département d’Olt ont remarqué la présence, pour la première fois, en Roumanie, de la mouette américaine, une espèce qui niche en Amérique du Nord et qui hiverne sur la côte occidentale de l’Amérique du Sud. C’est un des rares oiseaux de l’avifaune américaine à s’être fait remarquer aussi bien en Roumanie qu’en Belgique et au Danemark. (trad. Ioana Stancescu)

  • Le premier guide d’identification des oiseaux

    Le premier guide d’identification des oiseaux

    Le guide est une véritable référence pour tous les passionnés de l’avifaune, soient-ils biologistes, photographes ou simplement passionnés de la nature.

    Ovidiu Bufnila chargé de communication de la Société roumaine d’Ornithologie : « A en croire la publication britannique The Times, la Roumanie est enfin en possession du guide d’identification des oiseaux le plus complet d’Europe. Il s’agit plutôt d’un déterminateur, le meilleur d’Europe, produit et commercialisé dans un premier temps, par les Maisons d’Edition Bonnier de Suède. Jusqu’à présent, la Roumanie n’avait que l’édition en anglais du guide susmentionné. Pas mal d’années, les biologistes se sont servis de ce qu’ils aimaient appeler le guide Collins, d’après le nom des Maisons d’Edition britanniques qui ont réalisé ladite édition. Hé bien, cette fois-ci, il s’agit de la première version en roumain de ce guide que tout ornithologue ou passionné de la nature devrait emporter dans sa valise dès qu’il s’apprête à partir en voyage. Le livre se penche non seulement sur les espèces européennes, mais aussi sur celles du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Il est, effectivement, le meilleur guide d’identification de l’avifaune, le plus riche, le plus détaillé, bien évidemment le plus utile et le mieux illustré d’Europe. Pour une identification aisée, le guide donne de nombreuses informations sur le plumage, le chant, les principaux critères de détermination des oiseaux et s’accompagne de plusieurs cartes de répartition indiquant les habitats de différentes espèces. »

    La version roumaine du guide porte la signature du docteur en biologie Emanuel Stefan Baltag, chercheur à l’Université Alexandru Ioan Cuza de Iasi et membre de la Société roumaine d’Ornithologie. Il a mené un véritable travail de fourmi pour obtenir un texte en roumain de mêmes dimensions que celui original, suédois. Ses efforts de traduction ont été d’autant plus importants qu’il n’existe pas de police d’écriture acceptant les diacritiques en roumain et que le vocabulaire de base s’est avéré insuffisant pour traduire en roumain toutes les nuances de couleurs figurant dans le guide original. Du coup, l’auteur s’est vu obliger de fouiller dans des traités de peinture pour y chercher les correspondants.

    Une deuxième première éditoriale vient d’avoir lieu à Cluj où l’Association roumaine d’Ornithologie a lancé le premier atlas d’ornithologie urbaine de Roumanie. L’ouvrage décrit le statut complet d’une centaine d’espèces dont 70 nichent à Cluj, tandis que les autres sont de passage. Parmi les espèces prises en compte, certaines sont protégées. C’est le cas, par exemple, du Bihoreau gris. Pourtant, il convient de préciser que la majorité des oiseaux repertoriés à Cluj appartiennent à des espèces communes. L’atlas offre aux lecteurs des conseils pour protéger tous ces oiseaux et met en évidence l’impacte du développement urbain sur l’avifaune locale.

    Ovidiu Bufnilă: « Quoique de dimensions plutôt réduites, Cluj recense pas mal d’espèces d’oiseaux. Il a fallu quatre ans pour que des biologistes, des ornithologues, épaulés par des bénévoles arrivent à identifier toutes les zones vertes de la ville susceptibles de servir d’habitat aux différentes espèces. A part des fiches descriptives et des photographies, l’atlas est pourvu de plusieurs cartes de répartition et de QR codes censés aider les lecteurs à se familiariser au chant spécifique de chacun des oiseaux pris en compte. Il convient de préciser que l’ouvrage n’est pas en vente libre. On a décidé d’en faire don aux institutions scolaires de Cluj, aux ONG militant pour la protection de l’environnement, aux élèves ou encore aux passionnés de la nature. C’est le fruit d’un effort immense qui se donne pour tâche d’encourager les Roumains à mieux connaître la nature. Car, à force de la connaître, on finira par l’aimer et la protéger davantage ».

    Aux dires de Ovidiu Bufnila, l’Association roumaine d’Ornithologie se prépare à élaborer un atlas d’ornithologie urbaine de la ville de Bucarest. (trad. Ioana Stancescu)

  • Le coucou geai

    Le coucou geai

    Le printemps dernier, alors qu’ils étaient en train d’observer des oiseaux en Dobroudja, région du sud-est de la Roumanie, des touristes allemands ont remarqué des coucous geai.

    Leur présence est due au phénomène de migration, précise Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie: « C’est un oiseau qui vit essentiellement dans le bassin méditerranéen. Il préfère les milieux ouverts, tels que les bosquets, les lisières de bois ou les clairières. Tout comme le coucou gris, il se dispense complètement de construire son nid et profite de ceux des autres pour y pondre ses œufs. Il y a pourtant quelques différences. Tout d’abord, il ne parasite que les nids de pie. Ensuite, les petits du coucou geai ne jettent pas hors du nid les œufs de l’hôte et émettent des cris puissants, réclamant de la nourriture, ce qui leur vaut la priorité. Enfin, la présence de coucous geais apporte aux hôtes un élément de sécurité face aux éventuelles attaques de rapaces. Cela s’explique par le fait que, lorsqu’ils se sentent menacés, les oisillons de cette espèce sécrètent une substance nauséabonde qui dissuade la plupart des prédateurs de s’approcher de la couvée. De plus grande taille que celle du coucou gris, le coucou geai mesure 39 cm de long. Son plumage est bigarré et sa tête porte une crête qui le différencie nettement de son cousin. Ses cris ressemblent à ceux d’un juvénile de pic épeiche. C’est la migration qui explique la présence du coucou geai en Dobroudja. L’année dernière, il avait été observé dans le sud de la Bulgarie, de l’autre côté du Danube. L’expansion de son habitat serait due au manque de nourriture ou à la recherche de nouveaux territoires et de nids où déposer ses œufs ».

    Un des projets que la Société roumaine d’ornithologie envisage de mettre en œuvre cet été consiste à effectuer, avec l’aide de la population, le premier recensement des cigognes blanches vivant en Roumanie.

    Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la Société roumaine d’ornithologie, nous en parle: «Grâce à une application pour le téléphone portable, qui sera bientôt mise au point, toute personne pourra prendre les coordonnées GPS du nid de cigogne, le photographier et remplir un formulaire. Ce dernier comporte quelques données. Par exemple, si le nid est perché sur un poteau électrique, s’il est construit dans un arbre ou bien sur la toiture d’une annexe, s’il est vide ou habité. Ce projet, réalisé avec l’appui de la compagnie d’électricité Enel, profite aussi bien aux hommes qu’aux oiseaux. Il arrive souvent que les cigogneaux provoquent des coupures d’électricité, car, en descendant de leur nid, ils heurtent les câbles. Ce projet aide donc à éviter de tels inconvénients ».

    Par ailleurs, la Société roumaine d’ornithologie prépare l’Expédition nationale, événement qu’elle organise depuis 1990, précise Ovidiu Bufnilă : « Chaque année, les spécialistes font découvrir à une centaine de jeunes qui nous accompagnent dans le delta du Danube la richesse faunistique et floristique de ces endroits. On fait des randonnées en canot ou on parcourt à pied des trajets et on apprend à ces jeunes comment protéger la nature. Cette année, notre expédition se déroulera du 11 au 20 août et aura une seule base, celle du village de Maliuc. Pendant les dix jours que nous passerons dans le delta du Danube, nous envisageons de faire bien des excursions, de sillonner les canaux du fleuve pour observer les oiseaux ».

    Cette expédition aura lieu au début de la migration d’automne des oiseaux. En cette période-là, la plupart des espèces s’apprêtent à prendre leur envol vers l’Europe du nord, tandis que d’autres en viennent. Quelque 300 des plus de 350 espèces d’oiseaux qui vivent dans le delta du Danube migrent chaque année. (Trad. Mariana Tudose)

  • Artenvielfalt: Amerikanische Möwenart in Rumänien gesichtet

    Artenvielfalt: Amerikanische Möwenart in Rumänien gesichtet

    Die Fauna Rumäniens ist um eine Vogelart reicher geworden. Im Winter 2016-2017 entdeckten die Ornithologen im Olt-Tal eine nordamerikanische Möwe — die Präriemöwe, auch Franklinmöwe genannt. Die Präriemöwe oder Franklinmöwe ist mit einer Körperlänge von 32–38 cm geringfügig kleiner als eine Lachmöwe; die Flügelspannweite liegt zwischen 85 und 92 cm, das Gewicht bei 250–325 g. Adulte Vögel im Brutkleid tragen eine schwarze Kopfkappe, die bis in den oberen Nacken und auf die Kehle reicht. Dazu kontrastieren sehr breite, wei‎ße Lider. Die Iris ist schwärzlich. Der Schnabel zeigt eine dunkelrote Färbung mit einem dunklen Band vor der roten oder orangen Spitze. Im Verlauf der Brutzeit wird der Schnabel dunkler. Das Gefieder der Oberseite ist dunkel grau; Hals, Unterseite und Schwanz sind wei‎ß. Die Präriemöwe ist eine der wenigen nordamerikanischen Vogelarten, die in Rumänien beobachtet werden konnten. Mehr dazu von Ovidiu Bufnilă, Sprecher der Rumänischen Ornithologischen Gesellschaft:



    Die Franklinmöwe oder Präriemöwe nistet normalerweise in Nordamerika und verbringt den Winter in Südamerika. Wir wissen nicht, wie dieser Vogel nach Rumänien gekommen ist — er ist nicht beringt und trägt auch keinen Mikro-GPS-Sender. Es kann sein, dass infolge von starken Stürmen über dem Ozean diese Franklinmöwe in Richtung Europa getrieben wurde. Diese Vogelart ist sehr selten in Europa zu sehen — im Laufe eines Jahres werden höchstens 10 Individuen beobachtet, fast immer im Winter, im Norden Europas. Bis jetzt wurden einige Exemplare in Belgien und in Dänemark gesichtet. Für die Ornithologen ist es ein besonderes Ereignis, dass eine Franklinmöwe in Rumänien zu sehen war. Der Vogel wurde am zweiten Weihnachtstag von zwei Ornithologen im Kreis Olt, in der Nähe von Slatina gesichtet. Die zwei Wissenschaftler waren dabei, ihre Listen mit der Zählung der Wintervögel zu ergänzen, als einer von ihnen eine Möwe bemerkte, die eine andere Färbung hatte als die restlichen Möwen. Es wurde ihnen sofort klar, dass es sich um eine in Rumänien neue Vogelart handelte.“




    Durch den Klimawandel können wir damit rechnen, in Zukunft Vogelarten beobachten zu können, die bis jetzt in Rumänien noch nicht gesichtet wurden, meinen die Ornithologen. Welche Chancen hat die Franklinmöwe, sich an den Lebensbedingungen in unserem Land anzupassen? Ovidiu Bufnilă antwortet:



    Aufgrund der Beobachtungen unserer Kollegen können wir einige Schlussfolgerungen ziehen. Die Franklinmöwe wurde in einer Lachmöwenschar gesichtet. Zusammen mit den Lachmöwen suchte die Franklinmöwe nach Futter auf einer Müllkippe in der Nähe der Stadt Slatina; dann flog sie zum Fluss Olt, um auf dem Eis am Rande des Flusses zu übernachten. So wie es aussieht, hat die Franklinmöwe keine Anpassungsprobleme. Diese Vogelart ist robust genug, um in unserem geographischen Raum mit gemä‎ßigten Klima zu leben, und das von uns gesichtete Exemplar hat sich schon in einer Lachmöwenschar eingelebt.“




    Die Lachmöwe ist die in Rumänien am meisten verbreitete Möwenart. Lachmöwen leben an allen grö‎ßeren Flüssen und Seen und selbstverständlich am Schwarzen Meer; der Name der Lachmöwe kommt davon, dass ihr Ruf an ein spöttisches Lachen erinnert.

  • Bucarest réchauffe ses ailes

    Bucarest réchauffe ses ailes

    La Société dOrnithologie de Roumanie vient de reprendre son programme de protection hivernale des oiseaux sauvages de la capitale roumaine. « Bucarest réchauffe ses ailes » a démarré lhiver dernier, avec une édition pilote censée aider les volatiles à mieux traverser la saison froide. Ovidiu Bufnila, chargé de communication de la Société dornithologie, explique : « Cest en janvier 2016 que nous avons installé une trentaine de mangeoires dans les parcs bucarestois. Nous les avons remplies de graines de tournesol sans sel, car ce genre dadditif nuit à la santé des oiseaux. Les résultats ont été réjouissants. Nous avons eu quelques incidents isolés – certaines mangeoires ont été détruites, mais ce genre de problème a été plus ou moins résolu grâce à nos actions de sensibilisation. Nous avons installé une dizaine de panneaux dinformation extérieurs, à lentrée des plus grands parcs de Bucarest, ainsi quune centaine de nids, artificiels et bien en vue, pour les oiseaux chanteurs. Tout ce projet a été conçu comme un parcours éducatif, comme une leçon dornithologie ludique et interactive. En hiver, les volatiles insectivores sont plus facilement observables car les arbres nont pas de feuillage et ils ne les cachent plus complètement ».




    En 2017, le projet « Bucarest réchauffe ses ailes » prendra davantage dampleur, précise Ovidiu Bufnila, chargé de communication de la Société dornithologie : « Nous envisageons délargir ce programme à lensemble du pays et de le rebaptiser « La Roumanie réchauffe ses ailes ». La municipalité de Bistrita, dans le nord de la Roumanie, nous a rejoints dans ces démarches, aux côtés dune ONG de la région. Nous avons doté les parcs de cette ville de toutes les facilités que nous avons à Bucarest – observatoire ornithologique, mangeoires, panneaux dinformation. Le projet est de plus en plus connu et nombre de municipalités à travers la Roumanie nous ont demandé laide. Par exemples, de villes et de communes moldaves, la plupart du département de Bacau. Dans le sillage de ce programme, nous avons démarré aussi le projet « Ecoles et jardins amis de la nature » – 240 établissements scolaires vont ainsi collaborer avec nous. Les enseignants et les enfants pourront profiter de notre expérience et auront à leur disposition toute sorte dinstruments éducatifs que nous avons mis au point à leur intention. Un guide de ces activités de protection de la nature urbaine peut être téléchargé sur notre site www.sor.ro . »



    Notons encore que la Société dornithologie de Roumanie finance elle-même ses projets, qui bénéficient encore de linvestissement personnel dune vingtaine de bénévoles. (trad. : Andrei Popov)

  • Das Landesprogramm zum Schutz der Wildvögel

    Das Landesprogramm zum Schutz der Wildvögel

    Das Donaudelta und die weiten Wälder der Karpaten zeugen von der grossen Biodiversität in Rumänien. In Rumänien gibt es zur Zeit 381 Natura 2000-Schutzgebiete mit einer Gesamtfläche von knapp 42.000 Quadratkilometern. Über 400 Vogelarten leben in Rumänien, 320 davon allein im Donaudelta.



    Um genau zu erfahren welche die Lage dieser Volgelarten ist, wurde vor kurzem ein Verwaltungs-und Monitorisierungs-Projekt dieser Vögel gestartet. Ein erster nationaler Bericht betreffend Vögel soll dadurch entstehen. Dieser soll dann bis Ende dieses Jahres der EU-Kommission weiter geleitet werden. Der Bericht wird Daten über 270 Arten von gemeinschaftlichem Interesse — also nur über Nistvögel, Winterarten und Wandervögel. Die Berichterstattung erfolgt alle sechs Jahre. Rumänien erstellt jetzt zum ersten Mal diesen Bericht. Die Volgelarten von gemeinschaftlichem Interesse werden in Rumänien durch 148 spezielle Schutzgebiete innerhalb des Natura 2000-Netzwerks geschützt. Ciprian Fântână, Konservierungsdirektor bem rumänischen Ornithologie-Verband berichtet:



    Wir müssen Zahlen für jede der 270 Arten, aber insbesondere betreffend die Phänologie der Arten. Wenn es sich um eine Art handelt die nistet und zugleich eine Winterart ist muss man zwei Formblätter ausfüllen, ein Formblatt , in dem man die Art als Nistenvolgel berachtet, eines wo man sie als Winterart einstuft. Es gibt Vögel die im Winter aus Nordeuropa kommen. Die Grösse der Bevölkerung muss auch angegeben werden.



    Eine feste Zahl kann man nur infolge einer Zählung bestimmen und das ist bei Vögel oft fast unmöglich. Es gibt wenige Arten, bei denen man eine komplette Zählung durchführen kann. Für den Rest muss man die Zahl aufgrund sehr strenger Methoden einschätzen. Es gibt Staaten, die über diese Methoden nicht verfügen oder diese nicht implementiert haben. Diese müssen aber auch eine Zahl vorlegen. Dann wird nur aufgrund der bekannten Informationen berichtet. Es ist kein Problem, wenn man keine Informationen über eine bestimmte Art hat, es ist aber wichtig Fortschritte zu machen. In dieser Lage sind alle EU-Länder, auch Länder mit Tradition im Bereich der Ornithologie, wie Holland oder Grossbritanien, die noch zu berichten haben.“



    Florian Udrea, Direktor der Naturschutz-Abteilung im Umweltministerium betonte, dass die bis jetzt durchgeführten Studien falsche Informationen beinhaltet haben. Die Informationen über manche Volgelarten wurden falsch dargestellt. Deshalb wird dieses Projekt zur Bestimmung der Wildvogel-Bevölkerung beitragen. Zudem werden durch dieses Projekt die Management-, Monitorisierungs- und Konservierungs-Tätigkeiten verbessert.



    Florian Udrea: Die Schlussfolgerungen mancher Studien zeigen, dass sich manche Fauna-und Flora-Arten nicht da, wo wir wissen, befinden. Die Formblätter weichen manchmal viel von dem was wir an Ort uns Stelle finden ab. Unsere Pflicht ist es die Verlängerung oder Weiterführung dieses Fehlers zu stoppen. Die Abteilung, die ich vertrete beschäftigt sich damit einen normalen Stand zu erreichen. Das bietet dieses Projekt an, eine Datenbank, zu der alle Interessierten Zugang haben, eine Datenbank, die die Sachen langfristig in Ordnung bringt. Es ist bizarr, dass eine Vogelart in einer Gegend nicht lebt, aber im Formblatt zu finden ist. Folglich zwingt uns die EU-Kommission eine Vogelart zu schützen, die wir nicht an der korrekten Stelle finden.“



    Die Biodiversität sei ständig in Bewegung und die positiven oder negativen Einflussfaktoren stammen von den Menschen, so der Ministeriums-Vertreter. Die unkontrollierte wirtschaftliche Entwicklung, der Tourismus, die ungeregelte Jagd und Forstwirtschaft hatten schon negative Einflüsse auf manche Arten. Ciprian Fântână:



    Wir haben die klassischen Beispiele, wie die Grosstrappe, die fast verschwunden ist. Es gibt noch ein paar Kerngebiete in der wetlichen Ebene, die aus Ungarn stammen. Insbesondere im Winter haten sich diese in der Nähe der rumänischen Grenze auf. Dann gibt es noch den östlichen Kaiseradler, der früher eine Nistenart war. Heutzutage nistet sie nicht mehr. Seit mehr als 50 Jahren wurde kein Nest mehr gefunden. In Rumänien werden insbesondere junge Vögel beobachtet und keine erwachsene, die nisten könnten. Es gibt auch Arten, die immer seltener zu finden waren, die sich aber jetzt langsam erholen. So der Zwergscharbe. Die Zahl dieser Vögel wächst, auch wenn es sich um eine gefährdete Art handelte. Weiter die Moorente…die der Schelladler ist eine relativ stabile Art und der Sakerfalke, dessen Bevölkerung zurück geht.“



    Das Projekt wird von der EU durch das operationelle sektorielle Umwelt-Porgramm finanziert. Am Ende soll ein Vogelatlas der Volgelarten in Rumänien erstellt werden. Dieser wird Informationen über Volgelarten und deren Wohngebiete beinhalten, sowie auch über Migrations-Korridore, Nistgebiete, spezielle Schutzgebiete und Monitorisierungs-Daten. Zudem soll ein Tool-kit füe die Monitorisierung der Volgelarten von gemeinschaftlichem Interesse erstellt werden. Dieser wird das Standard-Handbuch mit den Ergebnissen des Monitorisierungs-Prozesses beinhalten. Weiter sollen zwei nationale Konferenzen für die wissenschaftliche Welt, Nichtregierungsorganisationen und die öffentlichen Behörden mit Befugnissen im Bereich des Naturschutzes organisiert werden.



    Audiobeitrag: