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  • Deux soupes végétariennes pour jeûner avant Pâques

    Deux soupes végétariennes pour jeûner avant Pâques

    Chaque année encore, beaucoup de croyants roumains jeunent durant les 40 jours précédant Pâques orthodoxes. Ce Grand Carême est une manière de se préparer à la fête la plus importante du calendrier orthodoxe, mais aussi de préparer son corps à la sortie de l’hiver et à l’entrée dans le printemps. Durant ces périodes, les Roumains qui respectent le Carême évitent de manger tout plat préparé avec des ingrédients d’origine animale. Donc sans viande, ni produits laitiers, ni œufs pendant toute cette période. Il faut également éviter de trop manger ou de consommer de l’alcool et même de fumer. Même l’utilisation de l’huile végétale et la consommation du vin n’est permise que durant certains jours.

    C’est donc une période durant laquelle il faut restreindre ses petits plaisirs et surtout se rendre à l’Eglise, prier et se repentir. D’habitude, jeuner avant Noël est beaucoup plus facile qu’avant Pâques, vu qu’en automne et même au début de l’hiver il y a plein de légumes et de fruits frais disponibles, alors que les celliers sont archipleins de conserves récemment préparées. Ce qui plus est, le Carême avant Noël est plein de jours de fête durant lesquelles il est permis de manger du poisson. Tel n’est plus le cas avant Pâques. Les conserves préparées en automne s’épuisent déjà et ce qui plus est, il n’y a que deux jours avec du poisson au menu. Donc traditionnellement, les principaux ingrédients utilisés sont les pommes de terre, les carottes, les haricots secs, les oignons et la choucroute. S’y ajoutent des fruits tels les prunes séchées et les pommes préservées dans des celliers. Dont c’est une période de pénurie alimentaire, disons, puisque peu d’ingrédients frais apparaissent sur les marchés, d’autant plus si l’hiver ose se prolonger aux mois de mars et d’avril.

    Parmi les ingrédients qui apparaissent figurent les orties, l’oseille, les épinards, l’arroche et les poireaux. Evidemment actuellement, cette pénurie de légumes frais est de moins en moins évidente, puisque les étals des supermarchés sont archipleins de toute sorte de fruits et légumes venus de tous les coins du monde. Mais vu que la chaine courte d’approvisionnement est celle que l’on devrait privilégier aujourd’hui je vous propose de découvrir deux soupes végétariennes pleines de saveur et de vitamines. Nous commençons par une soupe adaptée plutôt à la période hivernale du mois de mars.

    Côté ingrédients il vous faut des pommes de terre, un petit chou en saumure, deux oignons, une tête de céleri rave et une botte de persil. Prévoyez aussi du coulis de tomates, un peu d’huile de tournesol et de la saumure de choucroute. Le chou vous devez le laisser dans de l’eau froide pendant quelques heures afin de le dessaler un peu. Pelez les légumes et coupez-les en dès par exemple. Faites-les revenir dans de l’huile de tournesol, ajouter la choucroute coupée en lamelles et ensuite recouvrez d’eau. Faites bouillir jusqu’à ce que les légumes soient cuites et ensuite ajouter la saumure de choucroute et le coulis de tomates. Vérifiez rigoureusement s’il faut encore ajouter du sel. Porter à ébullition et coupez le feu. Ajoutez des herbes finement hachées : aneth ou persil.

    Vers la fin du Carême, le beau temps fait apparaître sur les marchés les herbes du printemps telles l’oseille et l’arroche. Elles vont à merveille dans des soupes aigres traditionnelles. Commencer par préparer la même base : le bouillon de légumes à partir d’un mirepoix d’oignons, carottes et céleri, auquel il faut ajouter des feuilles d’oseille et d’arroche, des tomates hachées ou du coulis de tomates et du bors, un liquide aigre obtenu suite à la fermentation du son de blé. Et voilà que vos soupes sont prêtes : elles sont pleines de vitamines, appropriées à toute diète et extrêmement savoureuses. A bientôt !

  • Les pommes de terre nouvelles

    Les pommes de terre nouvelles

    Rappelons-le, les pommes de terre nouvelles sont des pommes de terre récoltées 90 jours après leur plantation et donc avant leur complète maturité. De petit calibre, elles présentent une chair douce, légèrement sucrée et développent un petit goût de noisette une fois cuites. Dans la cuisine roumaine, les pommes de terre nouvelles s’associent traditionnellement à l’aneth frais et à l’ail nouveau, mais il y toute sorte de recettes et de combinaisons à explorer, vu qu’au printemps, toute une variété d’herbes et de légumes frais apparaissent.

    Si les pommes de terre sont de petit calibre, on les lave soigneusement et on les laisse telles quelles, avec leur peau. Si elles sont plus grandes et leur peau est un peu plus épaisse, on peut les éplucher avec la partie abrasive d’une éponge à vaisselle par exemple, avant de les couper en moitiés. Mettez-les dans une casserole et recouvrez-les d’eau salée. Faites-les bouillir pendant une dizaine de minutes, en faisant attention qu’elles ne se désintègrent pas. Retirer la casserole du feu et laisser les pommes de terre reposer dans une passoire pour qu’elles sèchent un peu. Prenez une poêle antiadhésive et faites-les dorer dans de l’huile de tournesol.

    Lorsqu’elles sont presque cuites, mettez-les dans un bol, salez et ajoutez de l’ail vert et de l’aneth finement hachés. Voici donc la recette classique, mais comme je viens de le dire, vous pouvez choisir d’autres variantes. Par exemple, le site culinaire Jamilacuisine nous propose de les cuire au four avec du romarin. Coupées en moitiés, salées et huilées avec de l’huile d’olive, les pommes de terre nouvelles, on peut les mettre au four à 170 degrés jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. N’oubliez pas d’ajouter du romarin finement haché. A la fin vous pouvez les mélanger au persil frais finement haché et à l’ail écrasé. Pour sa part, Adi Hadean, le propriétaire d’un site culinaire renommé et très suivi en Roumanie, nous suggère un mélange inédit de pommes de terre nouvelles et d’oseille. Faites bouillir les pommes de terre dans de l’eau salée. Entre temps, préparez un mélange de feuilles d’oseille, de ciboulette, d’ail nouveau et de persil. N’oubliez pas de retirer la nervure principale de la feuille d’oseille. Une fois bouillies, les pommes de terre, il faut les faire dorer dans un peu d’huile dans une poêle.

    Quant elles ont pris une belle couleur, ajoutez les feuilles d’oseille, le persil, la ciboulette et l’ail vert hachés et mélangez rigoureusement avant de couper le feu et de servir, arrosées d’un bon huile d’olives. Voici donc un comprimé du printemps dans une assiette.

  • La soupe aigre d’oseille et d’arroche

    La soupe aigre d’oseille et d’arroche

    Le printemps, les marchés roumains sont envahis de toute sorte de plantes pleines de vitamines qui sont aussi utilisé dans toute sorte de plats de saison. Aujourd’hui, je vous propose de préparer une soupe d’oseille et d’arroche aux légumes. Il vous faut trois bottes d’oseille, trois d’arroche, quelques cuillerées de riz, deux oignons, deux pommes de terre, un poivron, une tête de céleri rave pas trop grande, une botte de livèche, du bors et un ou deux œufs.

    Rappelons-le, le bors est un condiment spécifique de l’Europe de l’Est et de la Russie, obtenu suite à la fermentation du son de blé qui donne un goût aigre aux différentes soupes. Une fois que ce condiment est ajouté, une soupe se transforme en ce que les Roumain appellent « ciorba », c’est-à-dire une soupe dense avec beaucoup d’ingrédients et au gout aigre. Commencez par couper les légumes en brunoise. Dans une casserole plutôt grande, faites dorer les légumes, oignons, carottes, cèleri et poivron dans deux ou trois cuillerées d’huile de tournesol à feu moyen, voire doux.

    Après une dizaine de minutes, ajoutez de l’eau afin de remplir trois quarts de la casserole et ajouter les pommes de terre. Faites bouillir jusqu’à ce que les légumes soient assez bien cuits, puis ajoutez les feuilles d’arroche et d’oseille, hachées. Après cinq autres minutes ajoutez le bors et si vous voulez un peu de coulis de tomates. Après une autre dizaine de minutes, vous pouvez ajoutez l’œuf battu et la livèche finement hachée avant de couper le feu.

    Vous pouvez aussi ajouter parmi les ingrédients des lardons fumés afin de lui conférer un gout encore plus savoureux et intense. Pour cela, il faut revenir à la première étape de la cuisson, soit le moment quand on a fait sauter les légumes en brunoise. C’est à ce moment-là qu’il faut ajouter les lardons fumés. Vous pouvez également choisir une autre variation de la recette classique. Une fois la soupe préparée, n’y ajoutez pas les œufs battus mais préparez une omelette. Coupez-là ensuite en carreaux et ajoutez-les ensuite dans la casserole après avoir coupé le feu. Vous pouvez aussi ajouter de la crème fraîche pour obtenir un gout encore plus intense et riche. Voici donc autant de variations de recette de base à expérimenter et … à savourer !

  • Plats à base d’oseille et d’arroche des jardins.

    Plats à base d’oseille et d’arroche des jardins.

    Aux côtés des épinards et des orties, l’arroche des jardins et l’oseille sont de véritables vedettes de cette saison en Roumanie. Le printemps, ces deux plantes abondent dans les marchés des grandes villes et les Roumains sont eux-aussi avides de ce genre de nourriture. Il vous faut trois ou quatre bottes d’oseille, trois bottes d’arroche des jardins, une botte d’oignons verts, une botte d’ail vert, une botte de persil et une canette de tomates pelées, ainsi que de l’huile d’olives.



    Commencez par laver les ingrédients et par hacher finement les oignons et l’ail. Faites dorer les oignons et l’ail dans l’huile, avant d’y ajouter les tomates pelées, entières ou hachées, le choix est à vous. Laissez mijoter pendant une dizaine de minutes. Dans une casserole plutôt grande, faites blanchir l’oseille et l’arroche.



    Ensuite ajoutez-les à la sauce et mélangez lentement. Laissez cuire à feu doux pendant une autres quinzaine de minutes, faisant attention à ce que le ragoût ne colle pas au fond du récipient. Ajoutez de l’eau si besoin est. Salez et poivrez et fourrez aussi pour quelques minutes.



    Avant de servir n’oubliez pas de parsemer ce plat de persil frais finement haché. Ce ragoût s’accompagne à merveille avec de la polenta ou avec du riz blanc simple. Vous pouvez aussi y ajouter des gousses d’ail écrasées. Bon appétit !