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  • L’Ours d’or à Berlin pour le réalisateur roumain Radu Jude

    L’Ours d’or à Berlin pour le réalisateur roumain Radu Jude

    Un jury international formé de 6 réalisateurs de film
    récompensés dans le passé du grand trophée de la Berlinale, dont la Roumaine
    Adina Pintilie, a annoncé vendredi les gagnants de la 71e édition du
    Festival international du film de Berlin. L’Ours d’or si convoité du meilleur
    film a été attribué à une coproduction Roumanie – Luxembourg – Croatie -
    République tchèque signée Radu Jude et intitulée d’une manière très expressive
    « Bad Luck Banging or Loony Porn ». En fait, ce long-métrage examine les
    rapports entre l’individu et la société, avec pour point de départ les suites
    qu’un clip porno amateur d’une professeure roumaine de collège, qui a fuité sur
    un site spécialisé, engendre dans la vie de cette dernière.






    Le film a été projeté en première mondiale à la Berlinale,
    la semaine dernière, déroulée en ligne en raison de la pandémie, sans tapis
    rouge et sans spectateurs dans les salles de cinéma. S’y ajoute un nouveau
    format, vu que la compétition de cette année comporte deux étapes. Normalement
    prévu à la mi-février, l’événement a été déplacé début mars pour une étape
    intitulée Industry Event. Puis, du 9 au 20 juin prochains, lors d’un événement
    intitulé Summer Special, les amateurs du 7e art pourront regarder
    les films sélectionnés pour l’édition 2021 de la Berlinale dans les cinémas de
    la capitale allemande, en plus, en présence des cinéastes. La cérémonie de la
    remise des prix aura lieu toujours en juin, devant un public.






    D’ici là, ceux qui souhaitent découvrir le film de Radu
    Jude « Bad Luck Banging or Loony Porn » doivent aussi connaître le
    point de vue du jury de la Berlinale. Pour ses membres, il s’agit d’un film
    « élaboré et sauvage à la fois, intelligent et enfantin, géométrique et
    vibrant, imprécis dans le sens le plus propre du mot ».






    Il faut dire aussi que le réalisateur roumain Radu Jude
    est déjà un habitué du Festival de Berlin, comptant à son palmarès plusieurs
    participations et un Ours d’argent décroché en 2015 pour la pellicule
    « Aferim ! ». Emu par la nouvelle du grand prix, Radu Jude avoue qu’à
    mesure que l’âge avance, on devient plus détendu et on accepte les choses
    telles quelles. Et pour cause : « On ne sait pas d’avance quel sera
    le film gagnant ; l’idée, c’est de faire ce que l’on veut, quelque chose
    d’important pour soi-même. Sans doute, ce prix m’aidera à monter de nouveaux
    projets », a déclaré Radu Jude, le gagnant de l’Ours d’or de la Berlinale 2021.

  • 05.03.2021 (mise à jour)

    COVID – Le
    Groupe de Communication Stratégique a rapporté vendredi 4.342 nouveaux cas de contamination au
    nouveau coronavirus sur presque 28.000 tests effectués en Roumanie. Le bilan
    des décès s’est alourdi de 101 morts enregistrés en 24 heures. 1067 malades sont
    hospitalisés en réanimation-soins intensifs. A l’heure où l’on parle, plusieurs
    départements du pays affichent un taux de contamination de plus de trois cas
    pour mille habitants. Il s’agit de Timiş, dans l’ouest, de Maramureş et de
    Cluj, les deux dans le nord-ouest, d’Ilfov, dans le sud, et de Braşov, dans le
    centre. Vendredi, le taux d’incidence enregistré à Bucarest était de 3,05 cas
    pour mille habitants, la capitale revenant au scénario rouge, qu’elle avait
    quitté le 20 janvier. Par ailleurs, après avoir détecté, début janvier, le
    variant britannique du coronavirus, les médecins roumains viennent d’identifier
    aussi la souche sud-africaine chez deux patientes, de Bucarest et respectivement
    de Piteşti.

    La
    Commission Européenne a précisé ne mener aucune discussion sur un achat
    potentiel de doses de vaccin russe anti- Covid 19 Sputnik. La déclaration
    survient après que l’Agence européenne du médicament a indiqué, jeudi, avoir
    lancé l’étude de ce vaccin en vue de sa possible validation. Pendant que la
    Pologne a déclaré refuser de l’acheter, la Hongrie a déjà commencé à l’utiliser
    depuis le mois dernier. En Slovaquie, la décision du premier ministre Igor
    Matovic d’acheter des doses de Sputnik sans le feu vert de tous les partis au
    pouvoir a provoqué des tensions au sein de la coalition à la tête du pays. Le
    vaccin arrivera aussi en République Tchèque, qui a motivé son choix par le
    retard des livraisons des autres vaccins disponibles. L’Autriche se dit prête à
    acheter ce vaccin dès que l’Agence européenne du médicament le valide. Par
    ailleurs, selon les données officielles au niveau mondial, au moins 116
    millions de personnes ont déjà contracté le virus, qui a tué près de 2,6 millions de personnes dans le
    monde.

    OTAN – Lors d’une discussion, avec
    les membres de la Commission spéciale AIDA du Parlement européen, sur
    l’intelligence artificielle à l’ère du numérique, le secrétaire général adjoint
    de l’OTAN, le roumain Mircea Geoană, a mis en avant le rôle de l’Alliance en
    tant que forum transatlantique de collaboration et de coordination dans le
    domaine des technologies émergentes et perturbatrices. L’occasion pour le
    responsable otanien d’insister sur le potentiel de coopération dans ce domaine
    entre l’OTAN et l’UE. Mircea Geoană a rappelé les efforts de l’Alliance de
    comprendre et d’adopter les nouvelles technologies émergentes telles qu’elles
    sont mentionnées dans la feuille de route adoptée par l’OTAN en décembre 2019,
    tout comme la stratégie de mise en place convenue par l’Alliance en février
    dernier. Selon M. Geoană, l’intelligence artificielle propose aussi bien de
    nouvelles opportunités de coopération entre l’OTAN et l’UE que des efforts
    communs pour encourager l’innovation et fixer les normes mondiales d’une
    utilisation éthique de l’intelligence artificielle.

    Justice -
    « On doit attendre que la justice explique pourquoi elle a décidé de
    classer le dossier des manifestations du 10 août 2018 », a fait savoir
    vendredi le ministre roumain de la Justice, Stelian Ion. Et lui d’ajouter que
    l’affaire ne pouvait pas s’arrêter là, mais que la loi ne permettait pas au
    responsable de la Justice de s’en mêler. D’ailleurs, ce serait très grave si
    une telle chose était possible. Antérieurement, le président roumain, Klaus
    Iohnnis, lui avait demandé d’expliquer publiquement et d’urgence pourquoi le
    dossier avait été classé, une décision suite à laquelle les anciens chefs de la
    Gendarmerie roumaine ont échappé aux accusations d’intervention en force contre
    les manifestants antigouvernementaux. Jeudi, le Conseil supérieur de la
    magistrature avait rejeté la demande formulée par le ministre de la Justice de
    prendre position concernant la défense de l’indépendance du système judiciaire,
    vu les suspicions qu’il n’y avait pas eu d’enquête proprement-dite dans ce
    dossier. En revanche, le même Conseil a annoncé sa décision de s’adresser à
    l’Inspection judiciaire afin qu’elle vérifie les accusations lancées dans
    l’espace public, visant l’indépendance de la justice et le parti pris des juges
    et des procureurs. Le Tribunal Bucarest a rejeté la sollicitation de la DIICOT
    de rouvrir l’enquête visant d’anciens chefs de la Gendarmerie roumaine.


    Cinéma – Le
    long-métrage Bad Luck Banging or Loony Porn du réalisateur
    roumain Radu Jude, une coproduction Roumanie – Luxembourg – Croatie
    – République tchèque, s’est vu décerner vendredi l’Ours d’or du meilleur film à
    la 71-e édition du Festival international du film de Berlin, qui
    a eu lieu du 1-er au 5 mars. Sous-intitulé Esquisse pour
    un film populaire, sa projection a eu lieu en première mondiale à la
    Berlinale. Le film examine les rapports entre l’individu et la société, avec
    pour point de départ les suites qu’un clip porno amateur d’une professeure de
    collège roumain téléchargé vers l’amont sur un site spécialisé engendre dans la
    vie de cette dernière. Le réalisateur roumain Radu Jude s’est vu récompenser de
    l’Ours d’argent en 2015 pour son film Aferim !.



    Tennis – Au tournoi de tennis de Doha, la paire roumano-lettone
    Monica Niculescu/Jelena Ostapenko s’est inclinée, au bout de trois sets, devant
    le duo Nicole Melichar (Etats-Unis)/Demi Schuurs (Pays-Bas), dans la finale du
    double dames. Monica Niculescu détient 9 titres
    WTA sur 18 finales de double disputées dans sa carrière.


    Météo – Le temps change en Roumanie ce weekend. Une
    chute des températures s’annonce samedi, quand le thermomètre affichera des
    maximales entre 3° et 9°, avec pas plus de 5° à Bucarest.

  • Présence roumaine à la Berlinale

    Présence roumaine à la Berlinale

    Coup d’envoi du Festival international du film européen de Berlin, premier festival de film de l’année. Lundi, pandémie oblige, le rideau s’est levé d’abord, en ligne, sur la 71ème édition de la Berlinale. En l’absence du tapis rouge et d’un public prêt à prendre d’assaut les salles de projection, la Berlinale de cette année a quand même, un atout : elle a lieu en deux étapes : l’une destinée aux professionnels du cinéma et l’autre, au public.

    Pour une fois, la Berlinale a rompu avec la tradition d’être organisé dix jours durant, en février, et se déroule dans un environnement virtuel, au mois de mars. Ainsi, l’étape Industry Event, comprenant European Film Market, Berlinale Co-Production Market, Berlinale Talents et le World Cinema Fund donne le coup d’envoi de l’actuelle Berlinale en mars avec une offre en ligne en vigueur du 1er au 5 mars. Ces sections sont destinées aux professionnels du cinéma et aux journalistes accrédités. Seule une sélection de Berlinale Talents – des discussions et des ateliers live – et de World Cinema Fund seront accessibles en ligne pour le large public. En revanche, il sera attendu du 9 au 20 juin, dans l’espoir que la situation revienne à la normale, au « Spécial d’été » de Berlin avec des projections en salles, des premières de films et des rencontres avec les cinéastes. Le gala des prix est également prévu au mois de juin, en présence du public.

    Le jury international censé désigner les gagnants compte six réalisateurs et réalisatrices ayant déjà remporté un Ours d’Or, dont la Roumaine Adina Pintilie, primée en 2018 pour Touch Me Not. Quinze longs-métrages sont inscrits cette année dans la compétition officielle, dont le film du Roumain Radu Jude, « Bad Luck Banging or Loony Porn », une co-production Roumanie, Luxembourg, Croatie et République Tchèque. Sous-intitulé « Croquis pour un film populaire », le film part d’un clip porno amateur posté par une enseignante sur un site Internet pour analyser la relation entre l’individu et la société.

    Ce n’est pas la première fois que Radu Jude participe à la Berlinale. Rappelons-le, en 2015, le cinéaste roumain s’était vu décerner l’Ours d’Argent pour « Aferim », un film très apprécié. Cette année, il est en compétition avec une pléiade de réalisateurs multi primés du Canada, d’Iran, du Japon, du Mexique, d’Allemagne, de France, de Géorgie, de République Tchèque, de Hongrie ou du Qatar dont les longs-métrages produits en pandémie posent un regard plein d’angoisse sur notre monde. La compétition officielle mise à part, les 8 autres sections du festival proposeront toutes des grands noms de l’industrie du cinéma. Une production turco-roumaine figure aussi au programme de la Section Panorama. (trad. Ioana Stancescu)

  • Le film roumain “Touch Me Not” à New York

    Le film roumain “Touch Me Not” à New York

    Le film « Nu mă atinge-mă » / « Touch Me Not », réalisé par Adina Pintilie, a été invité à participer au célèbre programme The Politics of Intimacy au Musée d’art Moderne de New York. Les sept projections du film ont eu lieu en présence de la réalisatrice Adina Pintilie et des acteurs Gritt Uhlemann et Christian Bayerling et ont été suivies par des discussions avec le public. La commissaire de l’événement a été l’influent médiateur culturel et critique de film Rajendra Roy, responsable du programme de cinéma du MoMA, et a bénéficié du soutien de l’Institut culturel roumain de New York.

    Tourné durant dix semaines, entre 2015 et 2017, le film « Touch Me Not » réunit des acteurs professionnels et amateurs de toute l’Europe. A la frontière fluide entre fiction, documentaire et art visuel, le film expérimente courageusement, au niveau du contenu ainsi que du langage cinématographique. C’est une investigation très personnelle de l’intimité, de la sexualité et du besoin humain d’authenticité dans les rapports. « Le film essaie de saisir les strates de l’intimité. L’intimité est pleine de dangers. Le revers de l’amour est la haine, l’agressivité, l’incompréhension. Elles font toutes partie d’une même réalité intriquée. Je crois que notre manière de vivre l’intimité est déterminée par beaucoup de facteurs : l’éducation, la culture dans laquelle nous vivons, notre parcours. Pourtant, la réalité de l’interaction avec les autres dépasse tout cela, elle est bien plus complexe », a affirmé la réalisatrice Adina Pintilie.

    Et elle d’ajouter que :« C’est de cette curiosité que le projet est né. Je me suis rendu compte qu’en fait, je ne sais pas grand chose sur l’intimité et sur la nature humaine, alors j’ai commencé une sorte de processus de réapprentissage et de redécouverte des manières parfois étonnantes de vivre l’intimité. J’ai collaboré avec des acteurs professionnels et non professionnels, avec des personnes qui n’avaient jamais travaillé dans le cinéma, mais qui s’intéressaient de près à cette zone de recherche. Le résultat est un mélange entre leurs histoires personnelles et des éléments fictionnels. Nous avons expérimenté avec le psychodrame, nous avons essayé beaucoup de choses qui ont mis en lumière précisément les mécanismes que nous appliquons dans nos relations sans même nous en rendre compte. En fait, tous les personnages se confrontent à cette contradiction entre le besoin d’intimité et la peur de s’engager dans une relation d’interdépendance qui les rendrait trop vulnérables. »

    Ce n’est pas la première fois qu’Adina Pintilie situe son travail à la frontière entre la réalité et la fiction. Ses films sont jugés par la critique comme un phénomène à part dans le cinéma roumain. Ils se distinguent par leur style visuel profondément personnel, par la recherche menée autour du langage cinématographique et par l’examen sans compromis de la psychologie humaine. Adina Pintilie explique ce qui prime pour elle au moment de raconter une histoire avec les moyens du cinéma : « Au départ, on a eu un scénario qui a plutôt donné la structure de notre recherche. Il y a eu une histoire initiale qui nous a servi au moment du casting, mais le casting en question était plus adapté à un documentaire qu’à un film de fiction. A chaque fois, nous avons essayé de connaître la personne devant nous, nous avons utilisé les chansons chères à ces gens, leurs souvenirs, leurs rêves. C’est ainsi que nous avons trouvé les personnes pour démarrer cet atelier de recherche qu’a été « Touch Me Not ». Pendant ce processus, nous nous sommes servis de la fiction comme structure pour travailler avec des éléments réels. Comme l’intimité est une zone difficile pour beaucoup d’entre nous, y compris pour les participants au projet, le fait de travailler avec une structure fictionnelle a créé un espace protégé. Personne de l’équipe ne pouvait savoir ce qui était personnel et ce qui était fictif parmi les éléments utilisés dans le travail avec les acteurs. »

    « Touch Me Not » a reçu l’Ours d’or au Festival de film de Berlin en 2018. « Ce n’est pas un film sur ce que le cinéma peut faire, mais sur là où il peut mener » a motivé le jury du Festival sa décision d’accorder le grand prix au film d’Adina Pintilie. (Trad. Elena Diaconu)

  • 25.02.2018

    25.02.2018

    Berlin – Le jury de la 68ème édition de la Berlinale a décidé samedi soir de décerner son Ours d’or au long métrage «Touch me not» de la réalisatrice roumaine Adina Pintilie, une exploration à mi-chemin entre fiction et documentaire sur l’intimité et la sexualité. Le même film a ajouté dans son palmarès le prix du meilleur début accordé par un jury dont faisait partie aussi le réalisateur roumain Calin Peter Netzer. « Touch me not » est un voyage personnel mené par la réalisatrice afin de remettre en question les idées préconçues sur l’intimité en tant que fondement de l’existence humaine. Tourné dix semaines durant entre les années 2015 et 2017, le film est une coproduction européenne avec à l’affiche aussi bien des acteurs professionnels que des personnes réelles. C’est pour la deuxième fois que la Roumanie remporte le trophée de la Berlinale, après l’Ouest d’Or remis en 2013 à Calin Peter Netzer pour son « Child’s pose ».


    Visite – Le premier ministre roumain, Mme Viorica Dancila, entamera mardi une visite à Chisinau pour des pourparlers avec son homologue moldave, Petru Filip, sur des sujets de coopération bilatérale de leurs gouvernements. Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, soulignait récemment que cette visite bilatérale était la première faite par le nouveau chef du cabinet de Bucarest et qu’elle mettait en évidence la priorité que la Roumanie accorde à ses rapports avec la République de Moldova, voisine. Selon Teodor Melescanu, la visite débouchera sur la signature d’un contrat bilatéral pour la construction d’un gazoduc et le ravitaillement en gaz des régions entre Iasi-Ungheni et jusqu’à Chisinau et sur un protocole de collaboration culturelle roumano- moldave.


    FSDI – Le projet de loi visant la mise en place d’un Fonds souverain de développement et d’investissements sera soumis à partir de la semaine prochaine, au débat des commissions de spécialité du Sénat roumain. Imaginé comme un instrument de financement des projets stratégiques de développement dans des domaines clé tels l’infrastructure, l’énergie, la santé et l’agriculture, le Fonds se veut aussi un instrument de promotion de l’emploi. Il sera créé selon le modèle des ceux déjà en place en Norvège, France ou Pologne. Ce sera à l’Etat roumain d’être l’actionnaire unique du FSDI et au Ministère des Finances d’en être le gérant. Selon le projet de loi, le fonds sera constitué à partir des actions que l’Etat roumain détient dans 89 compagnies. Par conséquent, les dividendes alimenteront le FSDI au lieu d’alimenter chaque année le budget publique. Une enveloppe de 9 milliards de lei s’y ajoutera après le transfert par le Trésor Public d’une partie des revenus disponibles obtenus suite à des privatisations.


    Eurovision – Le représentant de la Roumanie à l’Eurovision de la chanson 2018 au Portugal sera désigné ce dimanche, par télévote, parmi les 15 chansons restées en finale. Cette année, la sélection nationale s’est déroulée sous le slogan « L’Eurovision réunit la Roumanie » et en toute première une soixantaine de chansons ont été en inscrites dans la compétition, soit 12 pour chacune des 5 demi-finales. L’Eurovision de la chanson est une compétition musicale internationale organisée par l’Union européenne de radio-télévision, la plus importante association des télévisions publiques d’Europe. Diffusé sans interruption pendant une soixantaine d’années, le spectacle est un des plus suivis programmes de télévision au monde. Les meilleures performances de la Roumanie dans la compétition ont été la troisième place, décrochée à deux reprises en 2005 et 2010 et une quatrième place en 2006.


    Météo – Une alerte orange et jaune au grand froid est en vigueur en Roumanie d’ici le jeudi, 1 Mars. 13 départements du nord, ouest et sud-ouest sont déjà mis en alerte jaune au froid et 27 autres dont la capitale seront également placés en alerte orange au gel à partir de ce soir. Les minima iront jusqu’à – 22 degrés. D’ailleurs les températures seront de 10 à 15 degrés inférieures à la moyenne pluriannuelle. Le vent fort amplifiera la sensation de froid. A partir de la nuit de dimanche à lundi, des chutes de neige sont attendues sur le sud, le centre et le sud-ouest. Le maire de la Municipalité de Bucarest, Mme Gabriela Firea a annoncé suspendre les cours dans les établissements scolaires de Bucarest. Les maxima iront de -12 à 2 degrés. -3 degrés à midi, dans la capitale.

  • 18.02.2017 (mise à jour)

    18.02.2017 (mise à jour)

    Sécurité – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe jusqu’à dimanche, à Munich, à la 53e édition de la Conférence pour les politiques de sécurité. L’occasion pour le ministre roumain de présenter la vision de la Roumanie sur la situation de la sécurité au niveau européen et global. Il soulignera également l’importance de la relation transatlantique et du rôle de l’OTAN et de l’UE dans l’actuel contexte international. En marge de cette Conférence, Teodor Melescanu s’est entretenu avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, qui l’a invité à Paris – une invitation acceptée par le ministre roumain des AE. M Melescanu a eu également des pourparlers avec son homologue ukrainien, Pavlo Klimkin, notamment sur les évolutions régionales. La conférence internationale de Munich est un des forums sur la sécurité les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière.

    Diplomatie – Les Etats Unis saluent le Partenariat Stratégique avec la Roumanie et prêtent une attention spéciale aux évolutions de la sécurité dans la région de la Mer Noire, a déclaré Rob Wittman, le président du sous-comité pour les forces maritimes dans le cadre de la Chambre des représentants des Etats Unis. Lors d’un entretien à Washington avec l’ambassadeur roumain aux Etats Unis, George Maior, le congressman américain a salué l’engagement de Bucarest en ce qui concerne la sécurité transatlantique, y compris par l’accueil de facilités de défense antimissile sur la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie. Washington soutient fermement la poursuite des « l’Initiative de réassurance européenne » et la présence relevante par rotation des forces américaines sur l’ensemble du flanc est de l’Otan, a a encore précisé le responsable américain.

    Investisseurs – Le gouvernement est le principal facteur de promotion de la Roumanie, parce que les investisseurs américains prennent en compte les taxes, la stabilité, la prédictibilité et l’efficacité d’un pays, alors que la concurrence est acerbe dans la région. C’est ce qu’a affirmé Eric Stewart, le président du Conseil d’affaires roumano-américain. Dans une interview pour l’agence de presse Agerpres, il a ajouté qu’il y avait des opportunités d’investissement en Roumanie pour les compagnies américaines, notamment dans l’industrie de la défense et dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la santé, dans le conditions où l’administration Trump envisage de se réorienter vers l’Europe. Eric Stewart a également fait savoir qu’à la fin mars, le Conseil d’affaires roumano-américain organiserait une mission économique en Roumanie avec la participation d’une douzaine de grandes compagnies, certaines déjà présentes sur le marché roumain et qui sont à la recherche de nouvelles opportunités d’investissements.

    Aéroports – La Roumanie domine le classement des aéroports européens qui ont connu l’avancée la plus rapide du trafic des passagers en 2016, selon les données du Conseil des aéroports internationaux d’Europe, une association représentants plus de 500 aéroports de 45 pays. Les premières positions sont occupées par : l’aéroport d’Oradea (nord-ouest) dont le nombre de passagers a augmenté de 500% par rapport à 2015 ; suivi par celui de Iași (nord-est) avec une croissance de 130%. En troisième position on retrouve l’aéroport Aurel Vlaicu le second de Bucarest dont le nombre de passagers a progressé de 122%.

    Tennis – Le joueur roumain de tennis Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer ont raté, samedi, la qualification dans les demi-finales de l’épreuve de double du tournoi de Rotterdam, aux Pays-Bas. Ils se sont inclinés devant la paire hollandaise Wesley Koolhof / Matwe Middelkoop. Rappelons aussi que le couple roumano-hollandais a gagné le tournoi de Rotterdam en 2015.
    Rugby – La sélection nationale de rugby de la Roumanie a vaincu samedi l’équipe de l’Espagne, dans la 2e étape du Championnat d’Europe de Rugby. Dans ses prochains matchs, prévus début mars, la Roumanie affrontera la Russie, la Belgique et la Géorgie.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures les températures seront assez élevées pour cette période de l’année en Roumanie. On attend de la pluie sur le sud du pays. Les températures maximales iront jusqu’à 9 degrés.

  • 18.02.2017

    18.02.2017

    Sécurité – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe jusqu’à dimanche, à Munich, à la 53e édition de la Conférence pour les politiques de sécurité. L’occasion pour le ministre roumain de présenter la vision de la Roumanie sur la situation de la sécurité au niveau européen et global. Il soulignera également l’importance de la relation transatlantique et du rôle de l’OTAN et de l’UE dans l’actuel contexte international. Vendredi, en marge de cette Conférence, Teodor Melescanu s’est entretenu avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, qui l’a invité à Paris – une invitation acceptée par le ministre roumain des AE. M Melescanu a eu également des pourparlers avec son homologue ukrainien, Pavlo Klimkin, notamment sur les évolutions régionales. La conférence internationale de Munich est un des forums sur la sécurité les plus prestigieux, réunissant des leaders internationaux et des facteurs de décision importants en la matière.

    Diplomatie – Les Etats Unis saluent le Partenariat Stratégique avec la Roumanie et prêtent une attention spéciale aux évolutions de la sécurité dans la région de la Mer Noire, a déclaré Rob Wittman, le président du sous-comité pour les forces maritimes dans le cadre de la Chambre des représentants des Etats Unis. Lors d’un entretien à Washington avec l’ambassadeur roumain aux Etats Unis, George Maior, le congressman américain a salué l’engagement de Bucarest en ce qui concerne la sécurité transatlantique, y compris par l’accueil de facilités de défense antimissile sur la base de Deveselu, dans le sud de la Roumanie. Washington soutient fermement la poursuite des « l’Initiative de réassurance européenne » et la présence relevante par rotation des forces américaines sur l’ensemble du flanc est de l’Otan, a a encore précisé le responsable américain.

    Investisseurs – Le gouvernement est le principal facteur de promotion de la Roumanie, parce que les investisseurs américains prennent en compte les taxes, la stabilité, la prédictibilité et l’efficacité d’un pays, alors que la concurrence est acerbe dans la région. C’est ce qu’a affirmé Eric Stewart, le président du Conseil d’affaires roumano-américain. Dans une interview pour l’agence de presse Agerpres, il a ajouté qu’il y avait des opportunités d’investissement en Roumanie pour les compagnies américaines, notamment dans l’industrie de la défense et dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de la santé, dans le conditions où l’administration Trump envisage de se réorienter vers l’Europe. Eric Stewart a également fait savoir qu’à la fin mars, le Conseil d’affaires roumano-américain organiserait une mission économique en Roumanie avec la participation d’une douzaine de grandes compagnies, certaines déjà présentes sur le marché roumain et qui sont à la recherche de nouvelles opportunités d’investissements.

    Cinéma – La cérémonie de remise des prix de la 67e édition du Festival International de film de Berlin est prévue ce samedi. Dans la compétition officielle pour l’Ours d’or l’on retrouve entre autres le film « Ana, mon amour » du réalisateur roumain Calin Peter Netzer, dont la projection a eu lieu vendredi. Rappelons-le, Călin Peter Netzer a déjà remporté l’Ours d’or en 2013 pour son film « La position de l’enfant ». Cette année, l’acteur roumain Tudor Istodor a participé lui aussi à la Berlinale, dans la catégorie « shooting stars », pour son rôle dans le film « Fixeur ». La Roumanie est également représentée au Festival de Berlin par deux réalisatrices, une scénariste, un acteur, une technicienne et un producteur de film.

    Tennis – Le joueur roumain de tennis Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer joueront, ce samedi, dans les demi-finales de l’épreuve de double du tournoi de Rotterdam, aux Pays-Bas. Ils rencontreront la paire hollandaise Wesley Koolhof / Matwe Middelkoop. Dans les quarts de finale, Tecău et Rojer ont dépassé en deux sets, 6-4 / 6-4, les Espagnols Feliciano Lopez / Marc Lopez, deuxièmes favoris. Rappelons aussi que le couple roumano-hollandais a gagné le tournoi de Rotterdam en 2015.

    Météo – Nous avons du beau temps ce week-end en Roumanie. Les températures dépassent la normale saisonnière, avec des maximales qui iront jusqu’à 11 degrés. 6 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 17.02.2017

    17.02.2017

    Bruxelles – En visite à Bruxelles, le premier ministre roumain Sorin Grindeanu poursuit ses pourparlers avec de hauts responsables de la Commission européenne et du Conseil Européen. Son objectif est d’assurer tous les partenaires de la Roumanie que la lutte contre la corruption est une des priorités du gouvernement de Bucarest. Cette visite se déroule sur la toile de fond de la crise engendrée par la tentative du cabinet Grindeanu de modifier la législation pénale par décret d’urgence. Ce vendredi, le premier ministre roumain doit s’entretenir avec le président du Conseil Européen, Donald Tusk, avec le président de la Commission européenne, Jean Claude Junker, et avec le vice-président de la Commission, Jyrki Katainen, chargé de l’occupation de la main d’œuvre, de la croissance économique, des investissements et de la compétitivité. Jeudi, à l’issue des pourparlers avec Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, Sorin Grindeanu a déclaré que son gouvernement allait continuer la lutte contre la corruption et que les modifications de la législation pénale seraient opérées uniquement au Parlement. Pour sa part, Frans Timmermans s’est félicité de l’abrogation du controversé décret, recommandant à l’Exécutif de Bucarest d’être plus transparent. A la même occasion, le premier ministre roumain a révélé qu’il prenait en compte l’idée de nommer une personne apolitique à la tête du ministère de la Justice, dont la ministre déléguée aux Affaires européennes, Ana Birchall, est actuellement ministre par intérim.

    Fonds européens – Le Tribunal de l’UE a décidé d’annuler des corrections financières appliquées par la Commission européenne à la Roumanie. Il y a deux ans, la Commission européenne avait appliqué à la Bucarest des corrections d’environ 128 millions d’euros, décidant d’exclure la Roumanie du financement de certaines dépenses par le biais du Fonds européen agricole de garantie et du Fonds européen agricole pour le développement rural. Une décision que le Tribunal de l’UE vient d’annuler. Pour sa part, l’agent gouvernemental Răzvan Horaţiu Radu précise que, même si la Commission peut attaquer la décision du tribunal, il est possible que le jugement final reste inchangé, vu la pratique habituelle de la Cour de Justice de l’Union.

    Moldova – Le gouvernement roumain a approuvé l’octroi de la 2e tranche de 50 millions d’euros du crédit remboursable destiné à la République de Moldova voisin, un pays à population majoritaire roumanophone. L’accord portant sur cette aide financière remboursable entre Bucarest et Chisinau a été signé en octobre 2015. La Roumanie a conditionné l’octroi de l’argent par l’adoption de plusieurs réformes par le pays voisin. Une première tranche de 60 millions d’euros a été allouée en août 2016, la République de Moldova ayant prouvé les progrès enregistrés par la signature d’un programme de financement avec le FMI. Entre temps, le gouvernement de Chisinau et le FMI ont également signé un Accord de coopération, suite auquel le pays a reçu une ligne de crédit d’environ 176 millions de dollars.

    Défense – Le Partenariat Stratégique roumano-américain est très important, a affirmé le président du Comité des forces armées américaines de la Chambre des représentants, le congressman républicain Mac Thornberry. Lors de pourparlers avec l’ambassadeur roumain à Washington, George Maior, Mac Thornberry a salué l’augmentation par la Roumanie des fonds destinés à la Défense, estimant que cela s’encadrait dans une distribution équitable des tâches au sein de l’OTAN. Parallèlement avec la discussion entre les deux responsables, les ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN réunis à Bruxelles ont décidé de financer la présence militaire alliée en Mer Noire.

    DAESH – Le ministre roumain de la défense Gabriel Les a réitéré l’appui de la Roumanie aux actions de la communauté internationale visant à stabiliser la situation en Syrie et en Irak et à combattre le terrorisme au niveau mondial. Il a participé à Bruxelles, à la réunion des ministres de la Défense des pays contributeurs à la Coalition mondiale anti-DAESH. Gabriel Les a fait savoir que Bucarest y contribuerait avec une cinquantaine de formateurs, qui dérouleront des missions d’instruction et de conseil des forces de sécurité irakiennes. Les ministres de la Défense ont également analysé les défis sécuritaires et les mesures à entreprendre durant la période de stabilisation de la région après la déstructuration du groupe Etat Islamique, notamment dans la perspective de l’appui humanitaire et de la reconstruction.


    Cinéma – Le film « Ana, mon amour » du réalisateur roumain Călin Peter Netzer est projeté aujourd’hui dans le cadre de la compétition officielle du Festival International du Film de Berlin. Călin Peter Netzer a déjà remporté l’Ours d’or en 2013 pour son film « La position de l’enfant ». Cette année, l’acteur roumain Tudor Istodor a participé lui aussi à la Berlinale, dans la catégorie « shooting stars », pour son rôle dans le film « Fixeur ». La Roumanie est également représentée au festival de Berlin par deux réalisatrices, une scénariste, un acteur, une technicienne et un producteur de film.

    Foot – Le club champion de Roumanie au foot, Astra Giurgiu a terminé à égalité, 2 partout, le match joué à domicile contre les Belges de KRC Genk, dans le premier tour des 16e de finale de l’Europa League. Les joueurs d’Astra ont réussi à deux reprises à récupérer un décalage d’un but et, selon la presse sportive, gardent leurs chances de qualification au match retour, prévu pour jeudi prochain en Belgique. Astra est l’unique club de foot roumain toujours présent dans un championnat européen.

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie. Il pleut par endroits sur l’ouest, le nord et le centre du pays, alors que le ciel est variable sur le reste du territoire. Les températures maximales de ce vendredi iront de 2 à 12 degrés. 4 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • La productrice de cinéma Ada Solomon

    La productrice de cinéma Ada Solomon

    Considéré comme un des projets cinématographiques roumains les plus amples de ces dernières années. « Aferim!» est un film historique. L’action se passe en Valachie, au début du XIXe siècle, lorsque tous les Tsiganes étaient esclaves. Un sergent de ville et son fils, dans les rôles desquels on retrouve Teodor Corban et Mihai Comănoiu, sont sur les traces d’un esclave tsigane fugitif (Cuzin Toma). Le tournage du film, qui a eu lieu dans les Monts Măcin, en Dobroudja (sud-est de la Roumanie), et dans la région de Giurgiu (sud), a coûté 1 million 400 mille euros. La plupart des décors a dû être reconstituée, afin de rendre l’influence turque très présente à l’époque. Pour Ada Solomon, ce long-métrage, sorti dans les salles roumaines en mars dernier, représente le projet le plus ample qu’elle ait jamais abordé dans sa carrière de productrice.



    « “Aferim!” est mon film le plus ample d’abord du point de vue des moyens logistiques. Ce film d’époque a nécessité un grand nombre de figurants, la construction de près de 70% des décors et l’adaptation des décors existants. La deuxième raison de sa complexité réside dans la richesse des thèmes sociaux abordés. Le film met en valeur des sources historiques très précieuses, jamais exploitées visuellement auparavant. Le scénario puise son inspiration dans le folklore et dans la littérature culte du XIXe siècle. Voilà pourquoi ce film est important non seulement pour moi-même, mais aussi et surtout pour le cinéma. »



    « Aferim » est le plus important film roumain réalisé depuis 2010 — année de l’« Autobiographie de Nicolae Ceauşescu » du cinéaste Andrei Ujică et d’« Aurora » signé par Cristi Puiu. (…) Cette œuvre, qui deviendra classique dans la cinématographie roumaine, est aussi une intervention pertinente à l’agenda des débats publics actuels” — estime le critique Andrei Gorzo. Nous repassons le micro à la productrice Ada Solomon :



    « Je ne crois pas à l’approche programmatique de l’artiste. Je pense qu’il fait ce qu’il sent à un moment donné de son existence. C’est aux critiques de comparer, d’émettre des jugements de valeur. Ce que l’on a dit au sujet du film est vraiment honorant et je suis accablée par l’ampleur des réactions qu’il a suscitées en Roumanie. Bien sûr que je souhaitais qu’il soit bien accueilli et qu’il éveille l’intérêt, mais j’étais loin de m’imaginer qu’il susciterait un intérêt aussi grand, une analyse aussi profonde. En ce qui me concerne, l’élément le plus important de ce film reste l’enseignement d’un père à son fils. J’ose dire que c’est le dénominateur commun des films de Radu Jude, les relations familiales, les liens qui existent entre parents et enfants. Ce film s’inscrit donc dans une sorte de continuité. Bien que l’action se passe dans une autre époque, ce film raconte avant tout l’histoire de la relation entre Ioniţă et Constantin. »



    Ada Solomon est la productrice des créations cinématographiques les plus importantes de Radu Jude. Il s’agit de « La lampe à bonnet » (2006), le film le plus primé dans l’histoire roumaine du 7e art (plus de 50 distinctions aux festivals internationaux, dont Sundance et ceux de San Francisco, Los Angeles, Uppsala), et d’« Alexandra »(2007), sélectionné à Clermont-Ferrand et primé à Oberhausen. Ada Solomon.


    « Je ne sais pas si cest moi qui a choisi Radu ou bien si nous nous sommes choisis lun lautre. Je pense que ce fut quelque chose de réciproque, je suis ravie que Radu mait fait confiance et estimé que jétais la personne adéquate pour laider à mettre ses idées en pratique. Notre relation sest développée dans le temps, nous nous sommes soutenus lun lautre. Ce qui me fascine chez Radu cest lampleur de sa perspective. Et pour cause : les éléments de ses films sont toujours argumentés, il y a toujours plus de connexions quil semble à première vue, la fondation est toujours solide. Jai beaucoup appris de Radu, dialoguer et échanger des idées avec lui – cest un véritable plaisir, même si nous ne sommes pas toujours daccord. Léchange didées donne naissance à une sorte dexercice dattitude – et cest justement ce qui mintéresse le plus. Tous les films réalisés par Radu sont des exemples dattitude. Ses films sont beaucoup plus que des oeuvres dart, ils soulèvent des problèmes. En plus ils ont cette qualité: ils ne jugent pas, ne donnent pas de verdicts, ils laissent les portes ouvertes à linterprétation. »



    Bien quelle estime quil est impossible de renoncer aux préjugés sur les Roms, Ada Solomon est très contente que le film « Aferim! » ait réussi à générer une multitude de réactions:



    « Je trouve ça extraordinaire: des gens des quatre coins du pays analysent le film de différentes perspectives. Que ce soit une perspective politique ou sociale, il est évident que les spécialistes du cinéma ne sont pas les seuls à sintéresser à ce film. Je trouve intéressant le fait que de nombreux analystes politiques y ont réagi. Puis, dun point de vue social et anthropologique, ce film est un excellent outil pour étudier et débattre de qui nous sommes, où nous sommes et comment nous sommes. Lattitude de la majorité face à la minorité mintéresse beaucoup, quil sagisse de la minorité rom ou juive, peu importe. Dans le cas de la minorité rom, je trouve tout à fait normal que les 500 années desclavage laissent des traces, que cette ethnie ne puisse pas dépasser certaines humiliations. »



    Parmi les productions signées Ada Solomon figurent également des courts-métrages primés réalisés par Cristian Nemescu (« Marilena de P7 »), des longs-métrages de début de Razvan Radulescu (« Felicia, avant tout »), Paul Negoescu (« Un mois en Thaïlande »), Vali Hotea (« Roxanne ») ou encore des documentaires réalisés par Alexandru Solomon (dont « Kapitalisme, notre recette secrète » et « Cold Waves – Ondes froides, la guerre des ondes »). En 2013, Ada Solomon a été récompensée du prix de la coproduction Eurimages, une distinction offerte par lAcadémie Européenne du Film qui reconnaît le rôle décisif des coproductions dans lindustrie européenne du cinéma. Enfin sachez quAda Solomon est aussi linitiatrice et la directrice du Festival International du Film NexT de Bucarest, le plus grand festival de courts-métrages de Roumanie. (trad. Mariana Tudose)

  • L’Ours d’or est arrivé à Bucarest

    L’Ours d’or est arrivé à Bucarest


    Le réalisateur roumain Calin Peter Netzer et la productrice Ada Solomon se sont vu remettre le trophée l’Ours d’or” pour leur film La position de l’enfant” Child’s pose” entré dans la sélection officielle de l’édition 2013 de la Berlinale.Le réalisateur chinois Wong Kar Wai, président du jury de cette année, a expliqué avoir voulu récompenser des films engagés “qui montrent que la vision du cinéma fait la différence”. Visiblement ému, le réalisateur roumain a déclaré: « je vais tenter de dire quelques mots, bien que j’aie du mal à en trouver. Je remercie la Berlinale de nous avoir invités, je remercie son directeur, Dieter Kosslick, et je remercie Razvan Radulescu avec qui j’ai écrit le scénario de ce film ».


    A son tour, la productrice Ada Solomon a ajouté: « Je suis habituée plutôt à me battre qu’à sortir victorieuse. Un grand merci à notre protagoniste, Luminita Gheorghiu, c’est notamment à elle qu’on doit ce prix. Les responsables politiques de Roumanie devraient prêter un peu plus d’attention à la cinématographie roumaine et aux cinéastes roumains qui s’avèrent d’excellents ambassadeurs du pays ».


    Juste après la projection, la presse internationale s’est précipitée à inclure le film de Calin Netzer parmi les grands favoris du festival. Die Welt, par exemple, s’est extasié devant la force du scénario, la vision du réalisateur et la performance de Luminita Gheorghiu qui joue le rôle d’une mère s’efforçant de reprendre le contrôle sur la vie de son fils interprété par Bogdan Dumitrache. « Le film trace le portrait d’un pays et présente le profile psychologique d’une obsession », note Die Welt. A son tour, The Hollywood Reporter remarque la magnifique performance artistique de Luminita Gheorghiu qui « est brillante dans le rôle d’une mère possessive qui va tout faire pour sauver de la prison son fils coupable davoir tué un adolescent au volant de sa voiture ». « Après Paulina Garcia du film chilien ‘Gloria’ et en attendant Catherine Deneuve dans son film ‘On my way’, la Berlinale rend hommage à une autre actrice extrêmement puissante : il s’agit de Luminita Gheorghiu ». En plus de son partenaire à l’écran, le jeune Bogdan Dumitrache, la comédienne a partagé l’affiche du film avec des poids-lourds de la cinématographie roumaine : Nataşa Raab, Florin Zamfirescu, Ilinca Goia, Adrian Titieni, Cerasela Iosifescu, Mimi Brănescu et Vlad Ivanov.


    Nous vous proposons de passer le micro à Bogdan Dumitrache, le fils rebelle du film « La position de l’enfant » qui nous parle de sa façon d’approcher un personnage : « J’ai besoin de comprendre ce qui se passe avec mon personnage, ce qui lui arrive pour pouvoir ensuite m’identifier à lui. Sinon, je n’arrive pas à refaire la palette d’émotions. Je dois donc refaire le contexte, m’aventurer de plus en plus profondément dans son existence pour bien comprendre ce qui se passe. A chaque fois que je tourne avec un nouveau réalisateur, je finis par me laisser influencé par son style et je le suis dans la direction voulue. Quant à la Position de l’enfant”, je crois qu’à part cette relation mère-fils, fondée sur l’amour et la haine, le film dit encore nombre de choses. Par exemple, j’ai particulièrement aimé le fait qu’il nous suffit d’une action déroulée sur trois jours pour comprendre les 30 années de relation entre les deux protagonistes, pour saisir la source de leurs conflits. Il est vrai que le film surprend un moment de tension extrême, quand les personnages se disent des choses très dures, mais ce n’est là qu’une accumulation de problèmes. »


    « La position de l’enfant », troisième long métrage de Calin Peter Netzer, ajoute une nouvelle couronne de lauriers sur la tête de son réalisateur déjà primé pour ses deux premiers films « Maria » (2003, prix spécial du jury au Festival de Locarno) et « La médaille d’honneur » (2010, prix Gopo de la cinématographie roumaine).


    « La position de l’enfant » se penche sur les traumas des enfants étouffés par l’amour maternel. Parallèlement, le film fait une radiographie des nouveaux riches roumains, tout en soulignant les problèmes de corruption et de trafic d’influence auxquels se heurte la société contemporaine. Le scénario porte la signature de Razvan Radulescu et de Calin Netzer: « Mes personnages se révoltent, se détestent, mais en même temps, ils s’aiment, car Barbu, interprété par Bogdan Dumitrache, n’est après tout qu’un gars atteint d’une névrose et c’est pour cela qu’il réagit de cette manière, qu’il aime et déteste sa mère avec la même force du sentiment. S’il ne l’aimait pas, il lui serait complètement égal et le conflit s’éteindrait. C’est après tout un drame psychologique. Un accident mortel a lieu dans le film et du coup, la mère tente de sauver son fils en essayant en même temps de le regagner. Donc, ce premier accident s’avère plutôt un accident dans la relation mère-enfant et la véritable victime est justement Barbu, l’enfant perdu. »


    Selon le critique Jay Weissberg de la publication Variety”, le long métrage « « La position de l’enfant » repose sur un des scénarios les plus intenses jamais écrits par Razvan Radulescu et opère une dissection monstrueuse de l’amour maternel » « une satire vive et tranchante de la vie des nouveaux riches de Roumanie, une couche sociale habituée à dissimuler la vérité et à prendre soin d’écarter tout le monde dès qu’un conflit surgit » . Le film a également impressionné les critiques du site « Ciné-Vue.com » qui affirment que le réalisateur roumain Calin Netzer « laisse la caméra à poser sur Cornelia un regard tellement intrusif et intense que dans un premier temps, le spectateur pense assister à une enquête de la police au cours de laquelle on passe en revue tous les moments tragiques de l’événement. Capable de transmettre les angoisses et la fragilité d’esprit de la remarquable protagoniste, mais aussi des acteurs distribués dans les rôles secondaires, La position de l’enfant” est un film où le conflit domestique couve en permanence », note le site britannique, tout en faisant l’éloge de / « l’interprétation phénoménale de la comédienne Luminita Gheorghiu ».


    Le trophée remporté par Calin Peter Netzer est le deuxième Ours d’Or décroché par un réalisateur roumain après celui obtenu en 2004 par Cristi Puiu pour son court métrage « Une cartouche de Kent et un paquet de café ». « La cinématographie roumaine est couronnée de succès, mais l’Etat roumain choisit d’y investir très peu et donc les subventions s’avèrent insuffisantes par rapport au grand nombre de personnes douées travaillant dans cette branche », a déclaré Calin Peter Netzer pour Stern.de . (trad. : Ioana Stăncescu)

  • La Berlinale remportée par un film roumain

    La Berlinale remportée par un film roumain


    cinéma roumain post-communiste consacré comme un de première ligne dès le début des années 2000, a confirmé, une fois des plus, sa haute valeur. Le film « La position de l’enfant » réalisé par Càlin Peter Netzer a remporté le prestigieux trophée « L’Ours d’Or » décerné au meilleur film à la 63-ème édition du Festival International de Film de Berlin. La pellicule a été, également, récompensée avec le prix de la Fédération Internationale de la Critique Cinématographique (FIPRESCI). Le premier long-métrage roumain distingué avec « L’Ours d’Or » est caractérisé par les critiques comme une radiographie de « la haute » société roumaine contemporaine présentant, en même temps, de façon dramatique, les traumas de la suffocation des enfants par amour.




    Le réalisateur Càlin Peter Netzer raconte l’essentiel des cette drame : « Il s’agit d’une relation pathologique entre mère et fils. Il s’agit du complexe oedipien, d’une relation freudienne qui constitue le fondement du film. Tout ce qui se trouve autour de cette histoire, depuis l’accident à la corruption, occupe un plan second et, certes, il s’agit de la réalité de Roumanie, telle que je l’ai vue, moi et Razvan lorsque nous avons écrit le scénario, comme nous l’avons sentie et comme elle est en réalité. Je pense, aussi, que l’histoire a été bien reçue à Berlin par la critique car c’est une histoire universelle. Et, du point de vue de la corruption, je pourrais dire que les choses se passent ainsi non pas seulement en Roumanie, ce qui veut dire que ceci est parfaitement adaptable aux autres pays, à un autre niveau, certes, mais, en grand, c’est pareil. »




    Une femme à caractère dominateur appartenant à la nouvelle élite fait tout pour sauver son fils après un accident dans lequel il a tué en voiture un adolescent. C’est, en bref, l’histoire du film. Le rôle a été interprété de manière magistrale par Luminita Gheorghiu, un présence constante dans les films de la nouvelle vague roumaine. Le magazine VARIETY a adressé un éloge à sa prestation et a apprécié que c’est une des quelques performances remarquables des acteurs au Festival de Berlin dans des rôles de femmes mures, si rares dans le cinéma de Hollywood.




    « L’Ours d’Or » gagné par « La position de l’enfant » est le deuxième grand prix pour le cinéma roumain après »4 mois, 3 semaines et 2 jours » de Cristian Mungiu qui, en 2007, a remporté « Les Palmes d’Or » à Cannes. Le triomphe de Càlin Peter Netzer s’ajoute au palmarès roumain à la Belinale après le film « Lorsque je veux siffler, je siffle » de Florin Serban qui s’est vu décerner « L’Ours d’Argent » et le trophée « Alfred Bauer » offert « pour de nouvelles perspectives dans l’art cinématographique ». D’ailleurs, Ada Condeescu qui a joué dans ce film a été choisie, cette année, au Festival de Berlin, pour le programme SHOOTING STARS dont l’objectif est de promouvoir les jeunes acteurs les plus talentueux. (trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 18.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.02.2013


    « L’ours d’or à Berlin pour ‘La position de l’enfant’ », titre Jurnalul national, qui précise que le long-métrage de Calin Netzer a décroché le trophée de la 63e édition du Festival international du film de Berlin. Sous le titre « L’histoire des hommes qui ont ému l’Europe », Evenimentul zilei raconte que la relation mère–fils, avec toutes ses connotations freudiennes, a impressionné le jury de la Berlinale au point de lui avoir décerné le prix le plus important, l’Ours d’or. « La tragique histoire de l’Ours d’or roumain » titre Adevarul qui explique que « La position de l’enfant » décrit les effets dévastateurs de la relation pathologique entre une mère dominatrice et son fils. Ce film est inspiré par les expériences personnelles des réalisateurs, précise Adevarul. « Ma mère m’a avoué diplomatiquement que c’était un film fort et bon, et que le personnage qu’elle avait inspiré était crédible » a déclaré le cinéaste Calin Netzer cité par Adevarul.


    « Le film roumain conquit le monde par ses propres forces » titre Romania libera. « Dans un pays où la majorité des villes ne possèdent ni même une seule salle de cinéma, où l’argent pour de nouvelles productions est assez limité et où l’école de film n’offre pas aux étudiants trop de moyens de s’exprimer, c’est un véritable paradoxe de voir apparaître de tels chefs – d’œuvre, chaque année, presque sans interruption », estime Romania libera. Le quotidien conclut : la situation de la cinématographie est similaire à celle du sport, où la Roumanie produit des champions de natation, alors qu’elle ne possède pas de piscines respectueuses des normes olympiques.


    Et puisque on vient d’évoquer le sport, Romania libera présente la skieuse alpine Ania Caill, la française qui peut nous apporter une médaille au Festival olympique de la jeunesse européenne qui se tient cette semaine en Roumanie. A17 ans, elle est le principal espoir de la Roumanie dans la compétition de ski alpin. Née et entraînée en France, Ania Caill a décidé de représenter la Roumanie dans les compétitions internationales. « C’est la première fois qu’Ania représente la Roumanie, en terre roumaine » remarquait la mère de la sportive franco-roumaine citée par Romania libera. Le journal précise que la compétition qui s’achèvera le 22 février, réunit un millier de sportifs de moins de 21 ans, venus de 45 pays.


    Après le cinéma et le sport, les quotidiens roumains décortiquent aussi le succès de la police roumaine qui a démantelé ce week-end un réseau de voleurs de carburants. Les mafias du gazole chassées à l’hélicoptère, annonce Adevarul, qui explique que les autorités judiciaires ont interpellé 222 personnes. « Une délation a mobilisé un millier de policiers », titre Evenimentul zilei. Romania libera explique que les conditions de vie de plusieurs hommes de la loi qui possédaient des voitures de luxe et des villas imposantes dans le département de Dâmbovita, sud du pays, n’étaient pas justifiées par leurs revenus officiels. Le carburant que ce réseau volait et trafiquait provenait de différentes raffineries roumaines, mais aussi des réserves des aéroports internationaux de Bucarest. Parfois les citernes étaient protégées par des policiers corrompus qui devaient les mettre à l’abri des contrôles effectués par leurs confrères de la police routière, explique Romania libera. Mais comme c’est souvent le cas, « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ».