Tag: oursons orphelins

  • Le Centre pour la réhabilitation des oursons orphelins de Roumanie

    Le Centre pour la réhabilitation des oursons orphelins de Roumanie

    Un service vidéo en ligne, censé venir en aide aux oursons orphelins a récemment été lancé en Roumanie. Ainsi, sur la plateforme Bearflix, le public large et les bénévoles participants au projet pourront suivre des épisodes vidéo filmés à l’Orphelinat, présentant la vie de tous les jours de oursons, une fois intégrés dans le programme de récupération au sein du Centre spécialement aménagé dans les monts Hăşmaş, au centre de la Roumanie. Ceux qui accèdent à la plateforme Bearflix ne manqueront pas de remarquer que toutes les vidéos montées sont tournées avec, sur, et pour les ours orphelins, car les trois formules d’abonnement proposées sont autant de dons mensuels censés financer le projet. Le Centre de récupération des ours orphelins de Roumanie, intitulé tout court Bear Again, a été fondé voici 16 ans à l’initiative de Leonard Bereczki, qui a déniché pour ce faire un endroit isolé, éloigné de toute activité humaine. Depuis sa création, le Centre a accueilli, et dès lors sauvé, près de 150 exemplaires de jeunes ours. Livia Cimpoeru, responsable communication du Fonds mondial pour la nature Roumanie, s’exprime sur le fonctionnement du Centre Bear Again : « Dès leur arrivée, les oursons sont introduits dans une maison tanière, où ils reçoivent les premiers soins. Jusqu’à l’âge de deux ans, ils déménagent dans des enclos de plus en plus grands. Le Centre s’étend sur 20 hectares et il est protégé par près de 2,5 km de clôture électrique, ce qui présuppose, certes, un budget assez conséquent, car ces clôtures électriques doivent être vérifiées en permanence pour être maintenues en bon état de fonctionnement et de sécurité. Par exemple, cette année, en cette période même, nous menons des activités de réhabilitation des clôtures électriques existantes, et nous en installons de nouvelles. Parce que, voyez-vous, même récemment, plusieurs exemplaires se sont évadés. Ils sont plutôt forts, mais le principal rôle des clôtures est de protéger les oursons qui s’y trouvent des ours mâles qui rôdent autour du Centre. Parfois, ces mâles arrivent à pénétrer dans l’enclos, et la nécessité de bien le protéger est d’autant plus grande ».


    La présence de l’ours est un indicateur pertinent sur la qualité de ce réservoir de vie sauvage, toujours présent dans les Carpates roumaines. Et c’est la raison pour laquelle le Fonds mondial pour la nature soutient et promeut les activités du Centre, ce projet qui offre une belle chance à la survie aux petits orphelins. Livia Cimpoeru: « L’interaction entre l’ours et l’homme est réduite au minimum. Le contact direct se réalise juste lorsque les exemplaires orphelins sont repris depuis la forêt, par un garde forestier ou un chasseur. Ils sont amenés chez le vétérinaire, puis arrivent au Centre. En fonction de son état d’inanition, le petit pensionnaire peut être nourri au biberon, puis il passera une période, plus ou moins longue, dans la maison tanière. Enfin, après cette période, on les laisse se débrouiller seuls. Ils sont nourris à distance. Nous disposons d’un drone qui procède à la chose, pour réduire au minimum toute interaction non indispensable. Malheureusement, de temps en temps, la machine tombe en panne, et là on se trouve en difficulté. Voici une bonne raison pour faire appel à des fonds ».


    Après avoir passé deux années au sein du Centre, les ours sont lâchés dans la nature. Cela a habituellement lieu vers la fin de l’été ou en automne, lorsque la porte se ferme derrière le dernier exemplaire sorti. Dans la mesure où il s’agit d’exemplaires ramenés des contrées lointaines, cela n’y change rien, ils seront toujours ramenés et lâchés sur le lieu de leur capture. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Centre de sauvetage des oursons orphelins…

    Centre de sauvetage des oursons orphelins…

    Un centre de sauvetage des oursons orphelins a été créé, il y a plus de 10 ans dans le massif de Hăşmaş, dans le comté de Harghita. Y sont accueillis les oursons retrouvés dans les forêts des Carpates. Ils y sont surveillés, soignés et nourris, pour retourner ensuite à la vie sauvage. Bien que l’ours soit une espèce protégée au niveau national et européen, le nombre d’oursons orphelins ne cesse d’augmenter notamment à cause du braconnage et de la présence humaine dans les forêts alpines. L’apparition des hommes à proximité de leurs tanières, surtout pendant la période d’hibernation, effraie les ours femelles, qui s’enfuient, laissant leurs petits tous seuls. En outre, cette espèce est de plus en plus chassée en raison du prix très élevé d’un trophée d’ours – qui vaut entre 4.000 et 15.000 euros. Souvent, les ours femelles sont tuées et leurs petits restent orphelins, alors qu’ils ne sont pas encore préparés pour la vie sauvage et ne peuvent pas faire face aux dangers.

    Le centre de sauvetage des oursons orphelins a été créé par Leo Bereczky, par amour pour cette espèce emblématique de la Roumanie: « Cette idée est née de la nécessité, pour la Roumanie et pour les Carpates, de secourir le nombre assez important d’oursons restés orphelins suite à la présence humaine dans les forêts à l’interaction entre l’homme et la nature. Ce fut une heureuse rencontre entre le financeur qui a démarré ce projet – la Fondation « Vier Pfoten » (« Quatre Pattes ») – et notre souhait de secourir ces oursons. 10 d’entre eux se trouvent actuellement dans notre centre. Nous sommes heureux d’avoir pu sauver jusqu’ici et rendre à la vie sauvage une centaine d’oursons qui ont réintégré sans problèmes leur milieu naturel. Les oursons sont amenés au Centre suite à une demande adressée par les autorités habilitées ou par la police. Pratiquement, la personne qui trouve un ourson orphelin annonce les autorités locales, qui nous en avertissent ; alors nous nous rendons sur les lieux pour le récupérer. »

    Cet orphelinat pour oursons couvre 20 hectares et il est situé dans une région isolée de montagne. L’interaction entre l’ourson et l’homme est aussi limitée que possible, pour que petit animal puisse se réadapter plus facilement à la vie sauvage.

    Leo Bereczky : « La vie des oursons dans ce centre est aussi proche que possible de celle des ours qui vivent en liberté. Les petits sont élevés dans des enclos qui leur offrent un milieu entièrement naturel, où ils peuvent développer leurs instincts. Il faut savoir qu’au moment de sa naissance, l’ourson est doté de tous les instincts nécessaires pour lui assurer la survie : l’instinct de fuir, de se réfugier dans une arbre lorsqu’il est en danger, les instincts liés à la nourriture etc. Chez les petits, ces instincts sont innés, ils les possèdent donc déjà à leur naissance et ne les acquièrent pas de leurs mères, par apprentissage. C’est pourquoi il est possible de les élever de manière à ce qu’ils restent des animaux sauvages. Nous gardons les oursons dans des enclos de plus en plus grands, l’espace dont ils disposent correspondant aux nécessités écologiques des individus. La nourriture supplémentaire leur est fournie de manière à ce qu’ils n’en associent pas la source à la présence de l’homme. Ils trouvent la nourriture que nous déposons à leur intention comme s’ils la trouvaient dans la nature. Ils grandissent donc comme tous les autres oursons, la seule différence étant l’absence de leur mère, dont le principal rôle est en fait de protéger ses petits. Après un an et demi environ, l’un des enclos est ouvert et les oursons commencent à explorer les alentours du centre. Cette exploration de l’environnement est plus intense à mesure que la nourriture placé dans l’enclos diminue. Nous les déterminons ainsi à explorer de plus en plus, à s’éloigner de plus en plus, jusqu’à ce qu’ils deviennent des ours libres, se répandant dans le milieu naturel. »

    De nombreux oursons restent orphelins annuellement dans la région des Carpates et malheureusement le Centre de sauvetage de Harghita risque d’être fermé, faute de financement. Dans ces conditions, le sort des oursons orphelins est incertain. Le Fonds Mondial pour la Nature Roumanie a lancé une campagne de collecte de fonds déroulée du 7 septembre au 15 octobre. Nourrir un ourson coûte environ 3.500 euros par an. Apparemment c’est beaucoup, pourtant tout le monde peut devenir le protecteur des oursons orphelins. En offrant seulement 4 euros et demi, on peut assurer la nourriture d’un ourson orphelin pour un jour. Il suffit de quelques clics sur le site wwf.ro/orfelinat. A part la nourriture et la protection, les oursons du centre de sauvetage bénéficient aussi d’un milieu sûr et de soins vétérinaires. L’argent collecté permettra à Leo Bereczky de développer le Centre, afin qu’un plus grand nombre d’oursons orphelins puissent y trouver l’aide dont ils ont besoin, pour retourner ensuite dans la nature.

    Leo Bereczky: « Nous sommes en quête de donateurs pour que le projet puisse être continué. C’est un projet important, nous ne pouvons pas fermer le Centre. Sinon, les oursons orphelins n’auront plus de chances de survivre. Sans ce projet, ils finiront au zoo ou dans des enclos construits illégalement, où les conditions de vie de ces animaux sont affreuses. Elever un ourson coûte entre 3.500 et 4.500 euros par an. Pratiquement, nous avons besoin de 50 mille euros par an pour sauver le projet. »

    La Roumanie compte plusieurs milliers d’ours, soit environ 40% de la population d’ours du continent. (Trad.: Dominique)